Une diplomatie difficile.

[Ewarën Othar]

Le Loup a écrit :

Le Loup se tourna vers Vardo Meoita le regard plein de haine et prêt à tuer.
Se contrôlant difficilement, il l'apostropha :

"Elfe,
Ai je bien compris vos paroles ou me suis je fourvoyé.

J'ai senti, dans votre discours, une justification du massacre des habitants d'un village Centaure.

Expliquez vous !"

[Ewarën Othar]

Vardo a écrit :

<<Ceci n'est pas une justification, mais a eu le don de me m'être hors de moi et de faire mon choix plus facilement.>>

[Ewarën Othar]

Ulsiel a écrit :

Ulsiel se tourna vers Le Loup suite à sa réaction.

- Maitre centaure, je vous en prie, calmez vous. Si l'on m'ordonne de me calmer, cela vaut pour tout le monde ici présent je pense, que ce débat reste calme s'il vous plait.

[Ewarën Othar]

Arteo a écrit :


Le scribe reçut une lettre frappé du sceau de la guilde. Le papier était d'un noir foncé ou l'on pouvait lire en lettre d'argent.

Rumeur confirmé.
Alerte générale.
Un démon tente de voler les sorts des différences races sur Ecridel, fermer et verouiller l'école de magie.
Prévenir le roi de toute urgence.
Arteo

en lisant la lettre , le scribe en perdit son équilibre et ses parchemins. Puis s'avança devant l'assemblée et s'agenouilla devant le roi.

Excusez moi mon roi, ma reine, grande pretresse et vous Démoléon, ainsi que mes freres centaures et vous elfes sylvains.
Mais je viens de recevoir un message de la plus haute importance.
Un démon est entrain d'attaquer les grandes cités d'Ecridel afin de voler leurs sorts et devenir encore plus puissant.
Ce n'était pour notre guilde que des rumeurs, mais des nains m'ont confirmés le vol des sorts par le démon. Je vous retranscrit mot pour mot le message du nain

Fraan Arteo,

Je ne peux confirmer ce qui s'passe chez les longues oreilles.
Par contre chez nous je peux affirmer que ce maudit démon et bien rentrer dans not' cité, à voler des livres de not' magie et a foutu l'feu partout.
Attention, il se dirige vers l'sud, donc chez vous. Il est puissant, très puissant, il a tué un d'nos gardes en moins de temps qu'il faut pour boire une chopinette.
Il manipule la magie du feu et est équipé d'épées enflammés ( et surtout très mortelles). Le seul point positif est qu'il est sensible à l'eau. A bonne entendeur.

Bon courage.

Il serait donc sage de verouiller l'école de magie, ainsi que la boutique de magie et le palais pour le moment.
Cette affaire n'est pas à prendre à la légère.

Mes respects.

Le centaure encore un peu déboussolé d'avoir pris la parole afin de tenir ses propos retourna à sa position initiale afin de reprendre des notes. A moins d'etre interpellé.

[Ewarën Othar]

Ulsiel a écrit :

Bouleversé par cette nouvelle et par cet incroyable retournement de situation, Ulsiel se précipita devant le roi et s'agenouilla, tête baissée.

Il lui dit ensuite :

- Roi Thereus, Reine Narië. Suite à ces nouvelles, j'ose vous demander une faveur. Je vous en supplie, pouvez-vous me laisser retourner a Mitriath pour défendre ma cité ? J'ose espérer que vous compreniez ma détresse quand il en vient a protéger mon peuple et cette affaire de démon et largement plus importante que cette mission, surtout si il s'attaque à tout les peuples d'Ecridel. Je vous fait le serment sur le nom d'Halista que dés que ce démon sera hors d'état de nuire, je reviendrais aussitôt dans votre cité pour continuer cette discussion.

Il le regarda d'un regard suppliant presque. Il ne pouvait imaginer l'ampleur de la catastrophe qui se déroulait en ce moment chez les nains et il ne voulait absolument pas que cela arrive a son peuple, ni même aux centaures.

Il se retourna ensuite vers Alneor et lui dit :

- Si cela vous convient aussi bien entendu Tural'cal. Je pense que cette nouvelle est plus importante a traiter que notre conflit dans l'immédiat.

Sur ces mots, il attendit devant le roi, espérant de tout son cœur qu'il accepte sa requête.

[Ewarën Othar]

Roi Thereus a écrit :


La situation n'était plus pareille suite au témoignage du bûcheron. Les paroles de ce centaure remirent en cause tout ce qui avait été dit auparavant par les Sylvains. Cette délégation avait osé se présenter devant le roi du peuple centaure muni de toute sa fausse sympathie. Mais dans la forme seulement car cette sympathie n'était en fait qu'hypocrisie et mensonge. Tel était ce que ressentait Thereus à ce moment là. Il avait été trahis par des étrangers qui se jouaient de lui.

Néanmoins, du haut de sa sagesse, il n'allait surement pas céder à la colère et il savait que ses moindres paroles pouvaient être interprété de différentes manières par ceux qui, en apparence, voulaient la paix mais qui au fond ne voulaient que la guerre.

D'un pas décidé il s'avança, toisa du regard Alneor et d'une voix froide et à la fois sévère il s'exclama :

Qu'avez vous à dire ?! Ou plutôt... Que cela veut il dire ?! M'auriez vous menti en disant que vos autorités n'y étaient pour rien ? Après tout, ceux qui fabriquent la paix ne sont ils pas ceux qui font la guerre ?


Dans le même temps, un centaure s'agenouilla devant le couple royale et fit part de son inquiétude à propos d'un démon... Mais chaque chose en son temps et il fallait d'abord régler ce problème. Néanmoins, cette déclaration soudaine allait peut être influencer la décision du roi mais rien n'était plus sur pour le moment.

[Ewarën Othar]

Alneor a écrit :


Majesté, je ne peux malheureusement rien apporter de plus comme preuve de ce qui s'est passé. Tout s'est déroulé comme les sylvains présents et moi-même vous l'ont expliqué. Ce pauvre centaure cherche sans doute plus un coupable que la justice, et malgré la compréhension et la compassion que je peux avoir pour sa détresse, je ne puis que lui assuré que les vrais coupables ont été punis à la hauteur de leurs crimes, du moins ceux que nous avons réussis à capturer, et que les autres ne saurais rester longtemps cachés.

Quand au rôle des gardes, et plus général, de Mitriath, il n'a été, comme je l'ai déjà dit et affirmé plusieurs fois, de comprendre ce qui s'est passé. Ils n'étaient pas présents sur les lieux, et n'ont tenté de rattraper ce pauvre malheureux que pour avoir des explications.

Sur ce, sans un mot de plus, elle attendit.

[Ewarën Othar]

Vardo a écrit :


<< Cher Ulsiel, je pense que ceci est une mauvaise idée, au contraire unissons nous pour montrer notre bonne volonté envers le peuple centaure, si bien sûre ce démon se dirige vers ici. >>

[Ewarën Othar]

Ulsiel a écrit :

- Vardo, en effet en y repensant, si il se dirige vers ici, autant l'attendre ici et le combattre ensemble.

Se tournant vers le roi Thereus : - Si cela vous convient et si cela peut prouver notre bonne foi, êtes-vous d'accord ?

Se retournant vers Vardo : - Mais si jamais il se dirige vers Mitriath ? Comment ferons-nous pour avoir des nouvelles de notre cité ?

[Ewarën Othar]

Vardo a écrit :

<<De toute façon, il faut qu'une personne aille prévenir les autorités sylvains. Ulsiel vous pouvez demander l'autorisation de partir pour y porter cette information comme je vous sens plus mal à l'aise que moi, ici.

Mais comme nous ne connaissons pas son mode de déplacement, il va être dur de traqué cette abomination, à part en y tendant un piège à l'académie.
Peut être que chez les Haut elfes, il reste des écrits sur ce genre de phénomène qui pourrait nous en apprendre plus>>

[Ewarën Othar]

Roi Thereus a écrit :

Au final, ça n'aura été qu'un dialogue de sourd. Chacun remettant la faute sur son prochain. Aucun nouvel élément ne fut apporté lors de cette rencontre entre la délégation et le couple royal. Néanmoins, cette rencontre renforça la position du roi à l'égard des elfes sylvains. Ils étaient fourbes et malhonnêtes doublés d'assassins.

Le roi repris à la suite d'Alneor, la parole, d'abord à faible voix :
Partez...
Puis il repris, cette fois-ci à vive voix :
Cette délégation censé représenter le peuple forestier m'a horriblement déçu aujourd'hui. Vous avez tenté de camoufler vos crimes sous de belles paroles mais ça ne prend pas.
Partez à présent, vous n'êtes pas digne d'être présent en ces lieux !


La prétendue rumeur à propos d'un démon renforça la décision du roi de laisser s'en aller la délégation. Il avait l'obligation de prévenir tout danger pouvant menacer sa cité et ses habitants. Néanmoins, il gardait un goût amère de cette rencontre.

[Ewarën Othar]

Ulsiel a écrit :

- Bien, si tel est ce que vous pensez de nous. Au revoir Roi Thereus, Reine Narië, Prince Tore et autres centaures.

Sur ces mots, Ulsiel se tourna vers le garde :

- Pourrais-je ravoir mes armes maintenant s'il vous plait ?

[Ewarën Othar]

Septemorian a écrit :

*L'émissaire repris une dernière fois la parole.*

Majesté, comme vous je crois à la culpabilité de certains dans cette delegation. Mais je crois aussi à la sincérité des autres. Et bien que certains la mérite a mes yeux, leur mort ne ramenera pas les notres... Aussi, pourraient ils nous aider à nous défendre contre ce démon. Ils montreraient ainsi leur bonne volonté et rattraperaient les morts dont ils sont responsables en sauvant d'autres vies

[Ewarën Othar]

Erevan a écrit :


Erevan était déçu de la décision du roi, mais pas vraiment surpris.
Ils étaient venus en toute bonne foi, prenant la peine de se déplacer en personne pour tenter d'expliquer ce qui s'était passer, d'apaiser la haine des centaures, mais ils avaient échoués. Les mensonges proférés par le bucheron lors de son arrivée n'y étaient sans doute pas étrangés, mais le guerrier pouvait comprendre que le roi Thereus accorde plus facilement sa confiance à quelqu'un de son peuple qu'à un forestier. Et pourtant...

Il semblait que la guerre doive reprendre. L'animosité que nourrissaient à présent les centaures à l'égard des sylvains était sans borne, et visiblement rien de ce que pourraient dire les elfes ne pourrait calmer cette colère qui couvait dans le cœur du peuple équestre. Ce qu'Erevan craignait le plus allait finalement arriver : une nouvelle guerre, et peut-être un nouvel exode pour lui et sa famille. Il en venait à maudire intérieurement cette bande de sylvains indépendants qui avait attaqué ce village sans se soucier des conséquences que leurs actes pourraient avoir sur le reste du peuple forestier.

Maître de lui-même, cette pensée ne transparaissait pas sur le visage du guerrier. Seule sa déception, profonde et sincère, était visible.
Il s'avança d'un pas vers le couple royal et s'inclina de nouveau avant de prendre la parole, espérant faire meilleure figure maintenant qu'il connaissait les noms du roi et de son épouse.

- Je comprends votre décision, roi Thereus. Sachez que je suis désolé que nous en arrivions là.
Je tiens cependant à renouveler nos dire à propos de cette calomnie : ni notre groupe ni les autorités elfiques n'avaient connaissance qu'un groupe de sylvains s'en prenait aux vôtres dans ce village. C'est dommage qu'un peuple aussi sage que le votre assimile les gestes et les intentions belliqueuses de certains à l'ensemble d'un peuple mais, comme je vous l'ai dit, je comprends votre décision. En pareilles circonstances, je crois que le gouvernement sylvain n'aurait pas une réaction différente.
Avec votre accord, nous allons donc nous retirer. Nous vous avons déjà délivré toutes les informations que nous pouvions vous apporter, et ce que nous pourrions ajouter sonnerait sûrement faux à vos oreilles, malheureusement.

J'espère cependant que nos deux peuples pourront continuer à vivre en paix malgré cet incident fâcheux. Du moins, sachez que tous les sylvains ne sont pas mauvais comme vous l'a représenté ce rescapé accablé de chagrin

Mes respects, roi Thereus.

Erevan se tourna ensuite vers le bucheron.

- Je tiens à vous présenter mes excuses, au nom de tout le peuple sylvain, pour ce qui s'est passé dans ce village.
Je sais que vous avez perdu des voisins, des amis, et peut-être même une famille, et que des excuses ne vous les ramèneront pas. Mais la vengeance aveugle ou la recherche de coupables ne le feront pas plus.
Les seuls responsables de ce qui s'est passé sont cette bande de forestiers qui vous a agressés, et la plupart l'a déjà payé de leur vie. Quand à leurs rescapés, ils seront jugés pour leurs crimes et subiront une sentence exemplaire, rassurez-vous.
Tous les elfes ne sont pas aussi malintentionnés que vous semblez le croire.

Le guerrier s'inclina devant le bucheron comme il l'avait fait devant le roi, puis se dirigea vers le garde à qui il avait confié ses armes. Il fut interrompu en chemin par les paroles d'un émissaire.

- Monsieur, ce serait avec joie que je me battrai à vos cotés pour protéger votre cité et la notre des griffes de ce démon.
Mais je crains que peu des vôtres acceptent de combattre avec des sylvains après ce qui s'est passé et les rumeurs diffamantes qui semblent courir chez vous sur mon peuple.
Néanmoins, si vous pouvez assurer qu'aucun centaure ne s'en prendra à un membre de la délégation pendant ce temps, je suis tout disposé à vous prêter main forte.

[Ewarën Othar]

Garde a écrit :

Le garde répondit à contrecœur à Ulsiel:
-Celui qui les possède vous attend à l'entrée Nord-Ouest de la cité.
Suivez-moi...

[Ewarën Othar]

Ulsiel a écrit :

- Très bien, je vous suis.

Mais juste avant de partir, Ulsiel entendit les paroles échangées entre Ereven et l'émissaire et réfléchit quelques instants.. Puis il lui répondit :

- Moi aussi je veux bien venir vous aider a combattre ce démon si cela peut vous convaincre que je ne cherche pas la guerre avec vous. Laissez moi aller chercher mon arc, je partirais ensuite en reconnaissance plus au nord pour le localiser exactement, je vous transmettrais son emplacement par courrier, vous aurez donc ainsi largement le temps d'organiser un bataillon centaure pour faire face. J'enverrais également une missive à Mitriath pour les prévenir du danger imminent et leur demander de rapidement s'organiser pour y faire face.

Sur ces mots, il s'éloigna en direction de l'entrée de la ville.

[Ewarën Othar]

Selena a écrit :

-Roi Thereus, puis-je vous demander une faveur? J'aimerai rencontrer la Grande prêtresse avant de m'en aller de votre cité?
Selena baissa la tête.
-Je comprends votre déception vis à vis de notre peuple. Mais un petit groupe n'est pas représentatif de notre peuple. j'espère que un jour, un elfe trouvera grâce à vos yeux.
Selena marqua une pause
-J'ai une dernière demande... des amis s'occupent d'inhumer les corps de cette bataille. ils se sont déjà occupés des corps des elfes, mais ils ont peur de bafouer les coutumes centaures. J'aimerai que des centaures nous accompagnent, pour rendre un dernier hommage aux morts et offrir une sépulture digne.
Je vous remercie d'avoir prit le temps de m'écouter
Selena effectua une révérence, en signe de respect envers le roi.

[Ewarën Othar]

Le Loup a écrit :


"Je peux vous accompagner, si mon Roi en est d'accord. Je pourrais attester, par la suite, du fait que les Elfes ont pris le plus grand soin pour respecter nos coutumes."

Puis, en aparté à Selena Draghonce :

"Peut être ce lien sera t il suffisant pour faire redémarrer l'amitié entre nos peuples.... Je me ferais aussi une joie de vous accompagner jusque chez la Grande Prêtresse si le Roi approuve."

[Ewarën Othar]

Ewaren a écrit :

La décision du roi avait profondémment déçu le bucheron. Rien que le fait qu'il accepte une délégation elfique au sein du royaume l'avait déjà mis hors de lui. Mais la dernière déclaration du roi était tout bonnement inimaginable... Comment pouvait il laisser repartir ces assassins, ces menteurs et ces lâches ? Était-ce là la sagesse du roi ?
Rien ne pouvait justifier un tel comportement et surtout pas de la part du roi. se disait-il

Sans même adresser un regard au couple royale, le bucheron sortit du palais et se dirigea vers l'auberge. Quelques minutes après, il en ressortit, accompagné d'un autre centaure tout aussi énervé que lui. Au même moment, deux Sylvains quittèrent le palais. C'était apparemment le frère et la soeur.

Le centaure récupéré à l'auberge se jeta sur Erevan, l'arme à la main. Trois de ses attaques furent paré mais la dernière atteignit sa cible bien que les dommages ne furent que très minimes.
Énervé, le bucheron préféra s'attaquer à la plus faible des deux et blessa fortement Selena, sans que sa vie ne soit pour autant en danger.

Où cela allait il amener les relations entre centaure et Sylvain ? Qui aurait pu prédire un tel retournement de situation ? "L'entente cordiale" entre ces deux peuples allaient se dégrader de plus en plus et pourtant...

[Ewarën Othar]

Erevan a écrit :


Alors que Selena le rejoignait à l'extérieur, le bucheron approcha, accompagné d'un autre centaure.
Les deux équidés s'en prirent presque immédiatement aux deux sylvains, et ce juste devant l'entrée du palais du roi Thereus.

"Vous allez me le payer ! Si le roi ne peut me rendre justice, je le ferai moi-même !" criait le bucheron alors qu'il brutalisait la sœur d'Erevan.
"Vous avez dupé notre roi ! Vengeance pour nos morts !" reprenait le second alors qu'il donnait des coups d'épée répétés au guerrier sylvain, un peu pris de court.

Erevan esquiva de son mieux mais Selena, peu habituée au combat rapproché, se fit toucher plusieurs fois par la hache du bucheron. Le guerrier crispa les poings. Seul le fait qu'il fasse partie d'une délégation l'empêchait de rendre coup pour coup à celui qui avait osé faire couler le sang de sa cadette.
Il lança aux deux centaures, d'une voix vibrante de colère :

- Cessez vos attaques, Centaures. Je suis conscient de la colère qui vous anime, mais vous en prendre à nous ne résoudra rien. Alors cessez votre folie.
Vous allez à l'encontre de la volonté de votre roi.

Erevan se tourna ensuite vers Selena :

- Retourne à l'intérieur. Tout de suite !

Les centaures en avaient visiblement fini avec leurs beaux discours. Après les mensonges éhontés devant le roi, le bucheron en venait maintenant aux mains, allant à l'encontre de la décision prise par son suzerain.
Malgré tout ce qu'ils avaient pu dire lors de ce qui avait plus été un jugement que l'écoute d'une délégation, les centaures ne valaient pas mieux que les sylvains qui s'en étaient pris à eux.
Eux aussi s'en prenaient à des innocents, sous immunité diplomatique, qui plus est. Eux aussi voulaient verser le sang de l'autre peuple pour assouvir leur soif aveugle de vengeance.
Erevan espérait qu'il n'en était pas de même pour tous les centaures, et que le roi Thereus ferait quelque chose pour arrêter la folie de ses sujets.
Si le roi centaure n'en faisait rien, si il arrivait quelque chose à Selena, Erevan ne pourrait jamais le pardonner aux responsables. Il le savait, et espérait de tout son cœur que les autorités empêcheraient le bucheron et son complice de commettre l'irréparable.

[Ewarën Othar]

Selena a écrit :


Le bûcheron attaqua un groupe isolé de la délégation. En l'occurrence, ce groupe était celui de Selena et d'Erevan.
-Vous allez me le payer ! Si le roi ne peut me rendre justice, je le ferai moi même !
Tel était la réclamation du centaure. Le prix du sang. Une coup de hache porta sur Selena.

Selena crispa son visage de douleur. Elle posa une main sur la blessure portée à la hanche.
"Hélas, je n'ai pas de sort pour soigner ça"
Son esprit n'était pas habité que par la douleur physique, mais également une douleur morale. Elle soupira en regardant sa plaie. Reprennant un peu ses esprits, elle commença à s'exprimer de nouveau, mais d'une voix légèrement tremblante de douleur :
-C'est ça... votre justice.
Selena transforma la terre sous les pattes du centaure, en une petite flaque de boue. Une sort simple, mais à vocation d'empêcher le centaure d'attaquer plus. Elle essaya également une autre malédiction, mais sous l'effet de la fatigue et de la douleur, Selena était fortement diminuée dans ses compétences magiques.
-Ecoutez moi... je ne veux aucun mal aux centaures, je n'en ai jamais voulu et je me suis présentée en ces lieux car j'ai confiance en votre justice, en votre sens de l'honneur. Les centaures sont un peuple respectable, vous valez mieux qu'un assassin agissant dans les ruelles sombres d'Asteras.
Je comprends votre colère... Mais je suis pas celle qui a tué vos frères, je vous ait accordé ma protection... Et je n'ai aucun regret à avoir sauver une vie.

[Ewarën Othar]

Le Loup a écrit :

Le Loup se précipita vers Selena et lui apporta les soins qu'il pouvait.

Se tournant vers les gardes :

"Arrêtez cette agression, s'il vous plaît, les Elfes sont venus sans armes et ont l'autorisation de notre Roi pour repartir sains et saufs. Que personne ne leur fasse de mal, ils sous sous notre protection tant qu'ils sont dans notre territoire ! Maître bûcheron, arrêtez votre vaine vengeance envers des Elfes qui n'ont rien fait à votre village, votre famille ou vos amis...."

Puis, à l'attention des Elfes Sylvains :

"Amis Elfes, ne ripostez pas ! Nous devons régler cette affaire entre Centaures."

Et tout en continuant à appeler pour tenter de aire stopper cette attaque, il fit ce qu'il pouvait pour apporter sa protection aux Elfes.

[Ewarën Othar]

Grande Prêtresse d'Aletheria a écrit :

Alors que, le bûcheron et son compagnon crachaient leur haine au visages des elfes et que les gardes semblaient ne pas vouloir saisir la gravité de la situation et laisser les choses déifinitivement dégénérer, un bruit de sabot se fit entendre venant Sud, bientôt suivit d'un cri ordonnant la cessation des hostilités.
C'était la Grande Prêtresse, splendide et majestueuse dans sa robe dans sa robe d'un blanc éclatant dont les pans flottaient au vent, qui venait inopinément au secours de la délégation. Frappant sur le sol avec son javelot béni par l'astre nocturne, et dit d'une voix forte et impérieuse, désignant le bûcheron de son sceptre:

-Par l'autorité et les pouvoirs qui m'ont été conférés par notre déesse céleste, j'exige que vous arrêtiez immédiatement ces sottises insensées !
Votre attitude est une honte à notre peuple et un affront fait à Aletheria, car jamais elle n'aurait agrée par pareil comportement !
Seule la Lune connaît la vérité de toutes choses, et seule elle a le pouvoir de porter pareil jugement et accusation, pas vous !

Puis, adoptant un air las et triste, ajouta :

Cependant, je comprends votre douleur et votre souffrance, et prierais Aletheria afin qu'elle soulage vos maux et peines et vous permettre enfin de voir la réalité des choses, et non pas seulement une illusion dressée par la haine et l'esprit de vengeance.
Quittez ces lieux, et allez vous rependre de vos pêchés au temple et réfléchir à vos actes impardonnables, vous ainsi que votre ami, et ce jusqu'à mon retour.
Ne respectez pas mes consignes, et cela sera considéré comme une injure et un acte odieux allant à l'encontre de la volonté d'Aletheria elle-même.
A présent, partez.

Se tournant vers les gardes et adoptant de nouveau un visage austère, elle sermonna ces derniers, dépassés et ne dissimulant pas leur inéquiétude, une inquiétude d'ailleurs justifiée.

Quand à vous, vous avez également déshonoré votre peuple mais aussi et surtout, le couple royal, en laissant les membres de cette délégation se faire attaquer et ce sans réagir, malgré les ordres que vous avez reçu du roi d'assurer leur protection.
Je ne manquerais pas de lui en toucher quelques mots.
A présent, faites convenablement votre métier et honorer Aletheria en escortant convenablement et efficacement cette fois-ci ces elfes jusqu'aux portes de la capitale.
Et n'oubliez pas de leur rendre leurs armes.

Alors que, le visage décomposé et piteux, les gardes obéissaient aux ordres de la prêtresse, cette dernière s'approcha des membres de la délégation, attristée et chagrinée par le comportement des siens. Faisant une révérence, elle dit d'une voix douce et rassurante, sans aucune amertume ni colère dissimulées :

-Je vous prie d'accepter mes plus sincères excuses pour ce tragique accident qui vient de se dérouler.

Je vous demande aussi de pardonner à ce pauvre centaure. La chagrin et la tristesse l'ont aveuglé ce l'ont amené sur le rebord du chemin de la folie… cependant, je peux vous assurer que moi et mes sœurs ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour le ramener à la raison. Ensuite, seul le temps pourra malheureusement guérir ses blessures… Mais c'est un homme bon dans le fond, et je suis persuadé qu'Aletheria l'aidera à vaincre sa souffrance.

A présent, je vais vous escorter jusqu'à être assurée que vous ne risquerez plus rien.
Veuillez me suivre.

Puis, d'un pas majestueux et calée, elle commença à se diriger vers les portes de la ville, faisant des haltes régulières pour attendre les elfes et surveiller que les gardes accomplissent correctement leur tâche… Ce qu'ils firent avec rigueur, tant leur respect pour elle était profond.

[Eloäh Evendel]

Eloäh était sortie en dernier du palais royal, c'est alors qu'elle avait découvert ses compagnons se faisant attaquer par le bucherons et une autre centaure. Ils souhaitaient faire justice eux même déclarant que les elfes avaient dupé le Roi.

Eloäh ne réfléchie pas longtemps et se précipitât sur le bucheron pour le faire reculer, elle réussis en puisant dans toute ses forces à faire reculer le centaure pourtant plus imposant qu'elle. Cela éviterais à Erevan de se prendre des attaques supplémentaires par le bucheron.

N'avez vous donc aucun respect pour votre roi !, criât elle à l'adresse du centaure.

C'est alors que la Grande Prêtresse arriva pour rétablir l'ordre et ordonner aux gardes de faire leur travail. La prêtresse imposait le respect et nul doute que tout les centaures présents obéirait à ses ordres.

Eloäh s'approcha un peu, inclinant légèrement la tête en direction de la prêtresse.

Merci, d'être intervenue Grande Prêtresse d'Aletheria.
Je pense que nous comprenons tous ici présents ce qui à poussé à agir cet homme, et nous ne vous en tiendrons pas rigueur, du moins en ce qui me concerne.
Merci encore, et désolée de vous faire perdre un temps précieux.

Eloäh se préparait donc à suivre la Grande Prêtresse.

[Selena Draghronce]

Sous les effets des sorts de Le Loup, les blessures de Selena se refermaient. Elle remercia le centaure de sa précieuse aide. Mais l'intervention la plus surprenante, fut celle de la grande prêtresse. C'était une femme magnifique, possédant un charisme incroyable et une puissante autorité. Dans sa pensée, Selena ne put remercier que la seule déesse qui avait bien daignée de l'aider, Aletheria. Sous l'effet d'une bénédiction, la jeune elfe récupéra de la fatigue et de la douleur, regagnant mystiquement en elle une confiance nouvelle.

Selena posa le genou à terre. Elle s'agenouilla en toute humilité devant la prêtresse d'Aletheria qui lui faisait face.
"-Merci prêtresse. Merci infiniment. Je vous suis redevable à jamais."
Sentant qu'elle en faisait un peu trop, Selena se releva et dépoussiéra sa robe d'un geste de main. Elle se recoiffa rapidement et essaya d'être présentable. Elle jeta un coup d'oeil à sa robe déchirée et couverte de sang. Soupirant, elle lança un sort pour régénérer le tissus, mais n'avait pas de quoi la nettoyer.
"Ma magie est bien limitée" pensa Selena.
Ensuite, Selena reprit une position droite comme un i, puis se décontracta rapidement jusqu'à retrouver sa position naturelle. Elle se sentait finalement en confiance pour adresser la parole à la prêtresse.
-"Merci encore, Grande Prêtresse d'Aletheria. Je suis Selena Draghronce, la jeune qui vous écrit. Depuis ce temps, je rêvais de vous rencontrer, pour vous remercier du temps que vous m'avez consacré. Maintenant, avec ce que vous avez fait aujourd'hui, je crois que je vous suis redevable éternellement... Ce qui n'est pas rien pour une elfe."
Selena continua, avec un air un peu plus gênée.
-"Cela va vous sembler osé... mais l'attitude de votre roi, de ce pauvre bûcheron et la votre... Cela m'a décidé... Il y a un travail d'ambassade énorme à faire entre nos deux peuples et je veux y participer. J'aimerai donc en apprendre d'avantage sur les centaures, leurs coutumes..."
Elle ajouta sur la fin, avec un ton bas et presque honteux d'avouer cela.
-"...et peut être même recevoir les enseignements religieux centaures."
Puis essaya de se justifier, à voix plus haute
-"Afin de mieux les comprendre! Et je ne parle en aucun cas d'apprendre la magie centaure... Je sais que chaque peuple garde jalousement ses secrets magiques et je ne suis pas une voleuse. Je veux éviter simplement... qu'à l'avenir, cette situation ne se reproduise"
Selena avait toujours les joues légèrement rouges de son audace.

[Gal'bar Pied-de-feu]

-Seleron Selena Draghronce, je suis enchantée de faire enfin votre connaissance.

La Grande Prêtresse ne pu s'empêcher de sourire devant le dévouement de la jeune elfe, et répondit d'une voix mélodieuse :

Aletheria, même si elle est profondément atteinte par l'atrocité qui a été commis dans ce village, n'aurait jamais accepté pareil violation des règles d'honneur et de bienséance. Je n'ai fait que faire respecter sa volonté, car telle est la mission qu'elle m'a confié.

Cependant, la suite du discours de la jeune femme la rendit perplexe, et sombre, elle dit :

Le but que vous vous donnez est noble et majestueux, Selena, et même s'il a tout le mérite d'être accompli, je doute guère que cela sera facile, surtout en ces temps troublés et agités, comme vous avez pu le constater vous-même.
Il n'est pas de mon ressort d'approuver officiellement tel projet, mais sachez néanmoins que vous avez ma bénédiction pour le mener à bien.
Quand à apprendre notre religion, cela sera sans doute plus ardu encore, voir impossible, du moins au vu de la situation actuelle.

Aussi me dois-je de vous mettre en garde de laisser échapper tels propos en présence des membres de mon peuple, il pourrait vous arriver bien vite malheur.

S'arrêtant, puis plongeant son regard dans celui de la sylvaine, ajouta d'une voix douce :

Mais le plus important à l'heure actuelle est votre sécurité, qui restera menacée si vous restez ici.
Nous allons récupérer vos armes, puis je vous accompagnerais, seule, sur quelques lieux afin que nous parlons plus en privé.
Néanmoins je pense que votre projet est encore trop jeune et spontanée pour être menée à bien.
Tel le fruit d'un arbre, il faut attendre qu'il mûrisse pour pouvoir le récolter et en tirer toute la satisfaction de sa dégustation, mais l'attente peut souvent se révéler longue… Cependant, à force de patience et de volonté, nous sommes toujours un jour récompensés.


Et c'est sur ces sages paroles qu'elle reprit son chemin, en espérant que l'elfe saurait en tirer avantage par la suite.