Selena Draghronce
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Selena écouta attentivement l'exposée de Ci'rene avant de prendre parole:
-Je confirme ces dires, de plus, l'un des elfes sylvains portait un anneau étrange, un symbole d'appartenance à un groupe d'après un camarade.
Ces elfes ont juste commit un carnage honteux sous nos yeux, ils ont même osé tirer sur les elfes s'opposant à eux, ma camarade ici présente
La jeune elfe désigna Ci'rene et ajouta un peu gêné avec une voix un peu plus basse.
-Désolé, je crois ne pas avoir entendu ton nom ou je l'ai oublié.
Avant de continuer son discours
-Bref, elle même a fait les frais de cette attaque, d'une flèche dans le mollet.
Ah, j'oubliais, deux centaures ont fui vers leurs terres intérieurs... Pourchassés..
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Très bien, cela coïncide bien avec ce que j'ai pu entendre et comprendre de la situation, j'aimerais maintenant entendre l'avis de ce jeune elfe ici présent, *désignant Usiel d'un signe de tête* mais aussi une certaine "Eloah", vous dont je ne connais pas le nom *désignant Vardo et enfin et surtout vous, damoiselle Ezmaï.
Se tournant vers Selena.
Je me nomme Ci'rene, mais beaucoup de personnes m'appellent simplement Ci.
Se tournant a nouveau vers Alneor.
Je corrige tout de même une chose sur ce qu'a dit cette elfe. La flèche que j'ai reçu dans le mollet était une flèche d'une centaure lorsque je suis rentrée dans la maison nord pour les prévenir que des elfes venaient les attaquer. Leur première réaction fut de m'attaquer, mais un centaure s'est interposé après que j'ai reçu cette flèche.
Ensuite les elfes inconnus sont entrés dans la maison et se sont mis a attaquer les 6 centaures présents. Il y a eu énormément d'échanges de coups. J'ai moi même envoyé des sorts vers certains guerriers de ces elfes inconnus, dans l'espoir qu'ils arrêtent leur attaque, et c'est a ce moment la que j'ai reçut aussi des coups d'un ranger parmi ces elfes.
Quittant le village centaure après avoir pris parti pour les elfes rebelles, à la poursuite du dernier survivant, il allait lui faire payer l'affront fait à mère nature. Après quelques jours de poursuite et ayant traversé le fleuve Loreline, il retrouva facilement le quadrupède, mais celui-ci était accompagné d'un elfe sylvain. Vardo fit profil bas pendant un petit moment tout en les observant. Mais il n'a pu se retenir tellement sa colère était vive. Il attaqua le centaure, le blessant, mais pas assez pour le tuer ou le ralentir. C'est qu'à ce moment que l'elfe lui tendu un piège qui le fit ralentir énormément, comment avait-il pu se faire avoir aussi facilement? Il tenta après s'être libéré de les rattraper, mais il ne tomba que sur l'elfe, dans un dernier espoir de venger la nature, il questionna la faune local mais ils ne purent l'aider.
Il fit quelques tours en rond énervé, les poils hérissés. Tant de mort, tant d'atrocité, combien de temps pour que cette blessure béante se referme? Dix ans, cinquante ans, un siècle? Et ce dernier meurtrier sauvé in extremis en liberté... qui avait fait tant de mal à Halista, tant d'arbre centenaire abattue un mini écosystème détruit. Il grogna puis bondit et couru vers Mitriath, il était suivi par cet elfe ce qui eu pour effet de l'énerver encore plus jusqu'à temps qu'il puisse le semer.
Arrivé à la capitale elfe, il commença à chercher quelques choses. Quand l'odeur du groupe qu'il avait suivi précédemment l'interpella, cela venait du haut d'un grand arbre beau et majestueux. Il grimpa jusqu'à la première plateforme et retrouvé tous ou presque les êtres qui l'avait accompagné. Il pris place un peu à l'écart sur un pouf douillet, curieux de voir ce qu'il allait se passer.
Eloäh avait écoutée les discours de ses différents camarades mais Alneor Alda Maika réclamait également son point de vue. Elle savait qu'on lui aurait demandé tôt ou tard des explications. Elle s'approcha donc et s'éclaircit la gorge avant de s'exprimer :
Mlle Alneor Alda Maika, mon nom est Eloäh Evendel, vous avez demandée mon point de vue mais je pense que vous voulez surtout savoir pourquoi je me suis permis d'attaquer ces centaures.
Croyez bien que je n'éprouve aucune fierté à avoir fait cela et même si cela ne m'excuse en rien j'ai été précipitée par les événements et j'avais un choix à faire. Je vais vous dire pourquoi j'ai préféré attaquer ces centaures :
Tout d'abord lorsque nous sommes arrivés près de ces huttes, le sang avais déjà coulé et les corps d'elfes aussi bien que ceux des centaures jonchaient le sol. J'étais alors troublée par tant de sang, ensuite ces elfes rebelles sont arrivés pour réclamer vengeance, mais je ne savais pas à ce moment là qu'ils faisaient partis d'un groupe antigouvernementale, dont je n'avais d'ailleurs jamais entendu parler jusqu'à ces derniers jours. Puis les choses se sont précipitées et ils sont tous rentrés à la suite de ma camarade Ci'rene, je les ai suivis pour voir ce qu'il se passait car j'entendais déjà des bruits de combats.
Lorsque je rentra dans la hutte, j'aperçus Ci'rene blessée et compris alors que les centaures ne chercheraient pas à faire de différences entre les rebelles et nous, ils ne prendraient pas le risque de nous laisser en vie. J'ai eu peur qu'il arrive malheur à mes camarades et surtout à ma sœur qui était présente. J'ai donc attaqué la centaure qui semblait être la chef avec de nombreuses flèches jusqu'à ce qu'elle tombe au sol morte, mais j'ai bien vite compris que les autres centaures ne s'arrêteraient pas de combattre et j'ai donc visé une autre centaure. Après quelques instants il ne restait plus beaucoup de centaures en vie, et lorsqu'ils ont pris la fuite je n'ai pas cherchée à les poursuivre ou les abattre car tel n'était pas mon but je cherchais simplement à protéger mes amis.
Vous savez désormais pourquoi j'ai agis ainsi et si vous souhaitez me punir pour mes actes j'en accepterai la sanction.
Eloäh posa un genoux au sol et baissa la tête en attendant le verdict.
Alneor voulait que Vardo parle de ce qui c'était passé au village centaure. Vardo ne répondit rien, trop occupé à prélassé. Après une trentaine de minute, il leva la tête, regarda l'elfe sylvain et une voix sortit de nul part.
<< Bien que mère nature que vous appelez Halista accepte que des êtres coupent ses veines et son corps pour s'abriter et se réchauffer, il en est beaucoup moins pour l'abattage excessive. Et ces êtres l'on blessé en prenant plus que ce dont qu'ils avaient besoin...
Donc je n'ai que faire de vos luttes intestines, mais comme vous le dite si bien et que vous rabâchez avec vos compagnons; "ils vont devoir assumer leur actes" cependant vous avez empêché que l'un centaure paye le prix de sa folie destructrice...>>
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Ces sylvains ne faisaient pas partie du groupe des dénommés "impérieux", un seul d'entre eux en faisait partie. Néanmoins, leur idées extrémistes les ont poussés à faire pression, jour après jour, auprès des centaures habitants ce village. Ces pressions ont fini par dégénérer, et la veille du jour où vous êtes arrivés, un sylvain a été gravement blessé et est malheureusement mort avant d'avoir pu atteindre le temple. Le lendemain, ses camarades ont donc décidé de lancer un raid punitif sur le village avec les conséquences que vous connaissez.
Son regard se durcit ensuite en disant :
J'espère que vous réalisez maintenant la portée des choix que vous avez fait. Non, vous n'aviez certes pas toutes les clés en main, non, vous n'aviez peut-être pas le temps de les obtenir, cependant, ce qui est fait est fait, il vous faut à présent l'assumer.
Vos actes auront des conséquences bien plus graves que je me dois d'atténuer. Et vous allez m'y aider, telle sera votre sentence à vous qui pour des raisons diverses et variés vous êtes alliés avec de vulgaires assassins, êtes-vous prêts à vous racheter ?
Dans son coin, Ezmaï qui avait elle aussi choisi l'offensive sur les centaures écoutaient les discussions. Mais lorsque dame Alneor demanda de se racheter, elle sourit intérieurement... jaune.
"Ce qui est fait est fait, il faut maintenant assumer", tel était le discours de cette dernière. Mais elle se contredisait en demandant de se racheter par la suite. Cela ne revenait pas à assumer ses choix aux yeux d'Ezmaï.
Quant au fait que les rebelles soient traités de "vulgaires assassins", elle en était révoltée. Ces elfes avaient combattu jusqu'à la mort pour défendre leurs frères, leur honneurs et leurs terres. Ils méritaient mieux que d'être ainsi insultés.
La jeune archère était décidée à assumer ses actes. Mais pas à réparer cette fausse injustice. Les Impérieux n'avaient peut-être pas tord... Au nom d'une paix utopique, le gouvernement sacrifierait les siens plutôt que d'affronter ceux qui les bafouent et martyrisent Halista.
Aucun son ne sorti de sa bouche mais elle avait choisi. Elle ne marcherait pas dans ces pratiques vouées à abandonner son peuple.
Ulsiel était arrivé un peu en retard dans la demeure royale.
Sur le chemin du retour, son caractére téméraire l'avait encore mis a épreuve en mettant sur sa route un ours mais il s'était retenu et avait foncé vers Mitriath. L'important aujourd'hui était de tirer au clair cette situation.
Il était arrivé dans la demeure royale, avait salué les quelques compagnons présent et s'était assis calmement, écoutant le déroulement de la situation.
Tout à coup, il releva la tête a l'entente de son nom.. Dame Alneor l'appelait pour demander sa version des faits.
Bien, il la donnerait. Toute cette histoire l'avait un peu changé, il n'était plus aussi irréfléchi qu'avant.
Il se leva donc et releva la tête en direction d'Alneor Alda Maika.
- Chère Alneor. Tout d'abord, je voudrais vous remercier de nous avoir convié ici même, c'est un honneur.
Ensuite, je ferais court en disant que tout ce qui avait été a dire l'a été. Les événements se sont déroulées exactement comme il les ont été dit.
Mes motivations quand a elle sont encore très floues.. Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai attaqué ces centaures, tout ce que je sais est que tout cela était trés confus et qu'ils ont failli s'en prendre a mes compagnons, ce que je n'aurais pas accepté. J'ai donc du tuer pour ne pas être tué.
Pour ce qui est de l'Impérieux, je suis fidéle a mon gouvernement et n'ai que faire de ces gens la.
J'accepterais la sentence que vous nous donnerez, nous devons nous aussi accepter les conséquences de nos actes.
Sur cette dernière phrase, il salua Alneor et se retira sur un coussin mouelleux pour attendre la sentence.
Ci était troublée par les paroles de la conseillère. Ainsi, ceux parmi le groupe qui avaient attaqué les elfes étaient complètement pardonnés et ceux qui avaient attaqué les centaures étaient en faute? Bien qu'elle fut dans le bon groupe, elle venait aussi d'apprendre que les elfes inconnus n'avaient pas menti, ils étaient bien venu attaquer ce village en représailles contre la mort d'un des leurs.
Madame, je crois que tous nous devons nous racheter, pas plus ceux qui ont attaqué les centaures que ceux qui ont attaqué les elfes. J'ai moi-même du sang elfe sur les mains, et je ne vois pas pourquoi je devrai en être fière, et certains de mes camarades coupables pour ce qu'ils ont fait.
Ci'rene essayait de peser les mots qu'elle utilisait.
Vous venez de nous apprendre que ces elfes avaient de plus une raison pour attaquer ce village, chose qui n'était pas claire dans le feu de l'action. De mon coté, j'ai cru depuis le début qu'ils attaquaient ce village sans raison, et je viens de voir que j'avais tord. Mes actes sont uniquement la conséquence de cela, et auraient sûrement été différents avec cet élément.
Erevan Draghronce
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Après être entré et avoir salué la magistrate qui les accueillait pour prendre leur version des faits, Erevan était resté près du centre de l'arbre, observant silencieusement la scène des différents aveux.
Le jeune homme n'avait rien à apporter à une telle discussion : il n'avait sorti son arme de son fourreau que pour protéger sa sœur, et sa lame n'était entrée en contacte avec aucune arme ni aucune chaire.
Lui et Selena n'avaient pas pas combattus, aucun d'eux n'était donc en tort. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de se sentir triste pour ces Brüsein qui avait connus une fin tragique après s'être fait abusés par les Impérieux, ainsi que pour les centaures qui ne demandaient qu'à vivre en paix dans leur village et qui avaient subit une attaque injuste.
Il faisait partie du groupe d'élèves qui s'étaient retrouvés impliqués dans ce massacre, et cela lui donnait l'impression d'avoir autant de sang sur les mains que ses camarades qui avaient ôtés des vies. Son incapacité à arrêter ses camarades avait sans doute alourdi les pertes, aussi bien dans les rangs des centaures que des sylvains, et il se sentait coupable malgré lui de l'erreur qu'ils avaient commise.
Dame Alda Maika leur demandait réparation pour cette boucherie, et Erevan comptait bien aider ses camarades à racheter leur faute. Aussi, le jeune elfe s'avança et pris la parole.
- Je vous salue, Tural'cäl Alda Maika.
Excusez-moi de prendre ainsi la parole alors que vous n'avez pas réclamé ma version des faits, mais je tiens à exprimer mon approbation pour les propos de ma camarade.
Bien que certain d'entre nous n'aient pas pris part aux combats, il n'en reste pas mois que nous avons été impliqués dans cet acte de barbarie de part notre présence. La participation de tous me semble d'autant plus nécessaire que ce qui s'est passé dans ce village pourrait rapidement dégénérer en un conflit ouvert si nous ne réagissons pas. Même si chacun de nous a ses raisons pour s'en être pris aux centaures ou à des compatriotes, je pense que personne ici ne souhaite voir une guerre éclater de nouveau.
Je ne souhaite pas parler au nom de mes camarades, cela serait présomptueux de ma part alors que je ne les connais encore que peu. Mais j'accepte avec soulagement la sentence que vous nous infligez, et je tiens à aider de mon mieux mes compagnons à laver le sang qui a coulé dans ce village.
Erevan salua de nouveau la magistrate, pour la remercier de l'avoir écouté, puis repris sa place auprès de sa sœur Selena.
Ce qui s'était passé dans ce village centaure avait de fortes chances de dégénérer en une guerre intestine entre les habitants de la forêt entière, et il ne souhaitait pas cela. La guerre contre les Holdars puis les invasions gobelines et Orques avaient fait assez de dégâts au goût du jeune guerrier.
Son dernier souhait était de connaître une autre guerre, d'autant plus que sa cadette serait également impliquée dans un tel conflit. Si aider la Tural'cäl empêcherait cela d'arriver, il était tout disposé à faire son possible pour que les évènements qui s'étaient déroulés dans la forêt restent un cas isolé et que la paix - certes toute relative - soit maintenue entre les deux peuples.
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Très bien, nous allons donc devoir expliquer la situation à nos voisins, et c'est vous qui allez vous en chargez, afin à la fois pour eux, mais aussi pour vous.
Disant ces mots, elle regarda plus spécifiquement, un à un, prenant un temps silence pour chacun d'entre eux, Usiel, Eloah, Vardo et Ezmaï.
Je vous tiendrais au courant dès que nous aurons des nouvelles du côté des centaures.
Alors qu'un rictus fendait encore son visage, à l'entente de ces paroles, tout sourire s'estompa du visage d'Ezmaï. Aller pacifier auprès des centaures après ce qu'ils venaient de faire? C'était hors de question.
Avec tout le respect que je vous dois dame Alneor, je tiens à marquer mon refus. Je ne compte pas me rendre chez les centaures dans un but diplomatique. J'assume pleinement mes actes mais pas de cette façon. Ces canassons ont tiré sur nos frêres et je les ai défendu. J'estime être dans mon plein droit et s'il doit y avoir des suites à cette histoire, il s'agirait plutôt de préparer des représailles pour leur faire comprendre qui nous sommes.
Après avoir écouté les paroles d'Alneor et d'Ezmaï, Ulsiel prit la parole.
Chère dame Alneor, bien que je ne sois pas toujours de l'avis d'Ezmaï et que je fusses plus réticent qu'elle a l'idée d'attaquer les centaures dans cette clairière, je suis de son avis sur la façon dont cela doit se terminer. Si ils ont en effet gravement blessé et tué un de nos frères sans raison, ces combats étaient mérités. Oui sans raison car après tout, ce sont bien eux qui sont arrivés dans cette belle forêt de Pelethor pour la leur approprier et la saccager. Si ils ne respectent pas cela, ils devront en payer le prix. Si en plus, d'autres morts sylvains suivirent durant les combats, c'est une raison de plus. Maintenant, la barbarie du groupe sylvains qui n'ont même pas voulu entendre raison quand nous leur avons proposé de les ramener vivant a Mitriath pour les juger, je trouve que cela devrait être puni. Quand j'ai attaqué ces centaures, je ne faisait que me défendre et défendre mes compagnons après tout.
Alors oui, je suis l'avis d'Ezmaï comme quoi cette histoire ne doit pas rester impunie du côté des centaures.
Et si représailles il y aura, comptez sur moi pour être en première ligne.
Maintenant, si vous tenez toujours a m'envoyer quérir paix et calme chez les centaures, j'accepterais mais je ne vous promet pas les résultats que vous attendrez.
EDIT : hrp : Oups, j'ai confondu centaures et sylvains.. ça quand on échange les 2. Bon, bah j'ai l'air d'un elfe sylvain mal éduqué maintenant, autant pour moi 
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En entendant ces paroles, le visage d'Alneor se fit de plus en plus dur, chose inhabituelle, elle répondit alors :
Qui vous a intronisé défenseur d'Halista ? Certainement pas moi. Ces terres étaient leurs terres, et, bien que leur habitudes et leur coutumes diffèrent des nôtres et soient parfois en contradiction, il n'est pas de notre ressort de les juger. Quand à ce village, il était là avant même que nos ancêtres ne foulent ces terres, prenez garde avant de juger et de reclamer un prix pour quelque chose qui ne vous appartient pas.
<< Pendant un moment, j'ai cru que vous vouliez que je m'excuse... Mais soit, si vous voulez que le sang coule encore, allons-y. Cette action sera vue comme d'une extrême arrogance et je doute qu'ils gardent leur calme.
Qui m'a intronisé défenseur d'Halista? Certainement pas vous, et je vois d'un mauvais oeil le fait de renier celle qui a recueilli et élevé le peuple sylvain alors que les premiers elfes sylvains étaient sur le sentier de la mort.
Donc, il me parait normal de la protéger, avez-vous simplement vu la quantité de bois coupé, le nombre de souche d'arbre centenaire pour ce si petit village? Et il y a une chose dont je suis sûre, c'est que la forêt était là bien avant que les centaures ne l'habitent.>>
Selena Draghronce
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Selena semblait être énervée par les paroles de certaines personnes
-Comment... Osez vous! Halista nous a accueillit il a une soixante-dizaine années, certes. Il n'empêche que les centaures l'étaient depuis bien plus longtemps et ils ont autant de spiritualité que nous.
Pour rappel, nous arrivons sur ce qui étaient leurs terres. Ils n'ont pas chassé notre peuple, ils ont laissé aux elfes sylvains la chance de vivre dans cette forêt.
Vous avez un raisonnement aussi écœurant que celui des Holdars. Une raisonnement de parasite. La forêt de Pelethor -De Kaldora, comme ils la nomment- est autant leur maison que la nôtre. Halista a ses raisons d'avoir laissé les centaures vivre ici depuis des siècles, n'oubliez pas ça.
Furieuse, Selena quitta l'assemblée.
Erevan Draghronce
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Erevan, qui avait écouté la suite de la discussion avec intérêt, ne put retenir un soupir.
Les centaures étaient responsables de ce qui leur était arrivé aux yeux de certains, et d'autres pensaient qu'ils n'avaient eu que ce qu'ils méritaient pour leur manque de respect envers la forêt. Les braises de la guerre couvaient dans le cœur de certains, et cela mettait Erevan assez mal à l'aise.
Certes, les centaures du village avaient abattus une quantité étrangement importante de bois, mais de là à déclencher une guerre pour cela... Les responsable de cette désacralisation avaient péris, et le jeune guerrier ne comprenait pas pourquoi certains de ses camarades ne savaient se contenter ce sang et cherchaient à en faire couler plus. Si des "représailles" avaient bien lieu à l'encontre des centaures, ce ne serait pas le sang des responsables qui mouillerait la terre, mais celui d'innocents. À ses yeux, réparation avait déjà été faite.
Quand sa sœur cadette pris la parole, Erevan soupira de nouveau. Une fois Selena sortie de la salle, Erevan se tourna vers les autres et pris de nouveau la parole.
- Veuillez excuser les paroles de ma sœur. Ne prenez pas le zèle qui l'habite comme un manque de respect à votre égard.
Cependant, je vous invite à méditer sur ses paroles, aussi enflammées soient-elles. Je partage pleinement l'opinion de Selena, et je pense que des représailles - si c'est vraiment le terme qui convient - n'auraient aucune raison d'être. Le sang des responsables a déjà été versé, rien ne sert de mêler des innocents à cette histoire.
Si vous ne pouvez rencontrer pacifiquement des centaures, alors nous irons sans vous, si Dame Alda Maika accepte de vous décharger de ce que vous considérez comme une corvée.
Mais je vous conjure de ne pas entamer de représailles à l'attention des centaures. Nous ne connaissons pas de guerre actuellement et, pour le bien de tous les sylvains, nous devrions faire en sorte que cela dure.
Le ton du guerrier était presque suppliant alors qu'il s'adressait aux autres, et plus particulièrement à Ezmaï, Vardo et Ulsiel.
- Merci de votre attention. >> dit-il avant de s'incliner devant la Tural'cäl, prenant ainsi congé.
Erevan quitta donc l'assemblée à son tour et rejoignit sa cadette à l'extérieur de l'arbre royal.
Vardo regardait l'elfe sortir et laissa échapper sa pensée:
<<Comment peut-on parler de raisonnement parasite alors qu'elle-même dit que c'était les terres des centaures. Qui ne sont pas aux centaures ni aux elfes mais à Halista, comme elle le souligne en disant que tout le monde peut y habiter.
Donc pour elle, détruire la forêt donc la maison de ce qui y vivent, n'est pas un acte parasite envers ces autres habitants?
De plus, à part le fait de dire que les centaures sont venues habiter la forêt, je n'ai pas parlé des centaures en général, car cela serait une simplicité et dangerosité d'esprit que de résumer un peuple juste à la vue de quelques individus, qu'ils soient bons ou mauvais.>>
Mais le discours du frère de l'elfe calma l'animosité de Vardo, du fait que celui-ci était en grande partie d'accord avec Erevan.
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Alneor paru alors particulièrement calme :
Nous partirons donc avec ceux capables d'assumer leurs actes dans quelques jours, disons que tout le monde soit prêt dans une semaine au Nord de la ville. Cela devrait vous laisser le temps de vous reposer des événements, nous ne pouvons trop attendre, nous devons faire le premier pas.
Quand à Fenryr, Alonia, Niary et Selena, j'ai quelque chose pour vous en mon nom et celui du peuple sylvain.
Tout au long de la conversation, Lindo n'avait du faire qu'une seule chose : écouter. De toutes façons, on ne lui avait rien demandé, et il n'était du genre à prendre la parole sans qu'on le lui demande. Il avait trouvé particulièrement agaçant les dires de ceux qui avaient attaqué les centaures, à part Eloäh, qui n'avait fait que prendre une décision qu'elle regrettait. Mais il ne disait rien. On se chargeait très bien de la réplique sans lui.
Lorsque Selena et Erevan sortirent tour à tour, il s'apprêta à les suivre. Mais il s'arrêta lorsqu'Alneor reprit la parole. Il serait bien sûr de ceux qui partiraient à la rencontre des centaures pour tout leur expliquer. Enfin... Une récompense pour manifestement tout ceux qui avaient protégés les centaures... Sauf lui. Après tout, c'était sans doute parce qu'il n'avait fait tant de choses que ça... Selena avait tenté d'arrêter le groupe d'elfe par les mots, Alonia et Fenryr les avaient attaqués, et Niary avait réussi à coincer un des ranger.
Mais les Draghronce étaient déjà sorti et n'avaient pu entendre ces paroles. Ils descendit donc les rejoindre et leur redit ce qu'avait auparavant dit la noble elfe.
Avant de partir, Ulsiel rajouta :
- Je n'ai jamais dit que j'entamerais des représailles sur les centaures, je ne suis pas forcément quelqu'un de belliqueux et je saurais me tenir diplomate chez les centaures. Je pars avec vous.
Et sur ce, il se dépécha de rejoindre le groupe qui avait déjà pris de l'avance.
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Une semaine plus tard, apparaissant de nul part, sur la rive sud, au Nord de Mitriath, les sylvains purent voir arriver Alneor.
En voyant le peu de personnes présentes, un calme glacial s'établit.
Si peu sont venus ? Que pensent-ils donc les pauvres fous ?
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Alors que l'équipée s'avançait vers le Nord, sans grande organisation ni précaution, quelques gardes apparurent, bloquant le chemin et exigeant que les elfes présents quittent les terres centaures sans plus attendre. La tension montait, certains centaures tentant de négocier le passage de l'équipée vers la capitale.
Alors que le débat commençait à devenir animé et que les gardes refusaient toujours le passage et en étaient presque à en venir aux armes, la frêle silhouette d'Alneor s'avança. Les deux gardes parurent passablement surpris par sa présence mais après quelques instants, reprirent leur aplomb :
Salutations Tural'cäl.
Un salut des plus protocolaires accompagna ces paroles, avant que la voix claire d'Alneor, interrompant les discussions, ne déclame :
En vertu des accords établis entre Nael'Kaldora et Mitriath, je déclare une mission diplomatique, les sylvains suivants seront mon escorte.
Falnes, un des gardes regarda alors le second d'un air interrogateur, ce dernier hochant la tête d'un air dépité avant de répondre, avec un léger sarcasme :
Je n'ai effectivement pas autorité pour vous interdire le passage, à vous et à ce que vous appelez votre "escorte", mais je peux cependant obliger tous les membres de cette "mission diplomatique" à immédiatement lâcher leurs armes, à rester sur la route et à se regrouper. Nous ne partirons pas tant que ces exigences ne seront pas respectées.
Le souffle d'un cor s'éleva soudain et de façon impromptue du coeur de la forêt, tandis que dans un martèlement sourd de sabots, des centaures sortirent de la forêt.
Archers, guerriers, chamans... Tous se mirent en position de combat et commencèrent à encercler les elfes... et il en affluait encore et toujours.
Les elfes sylvains purent ainsi admirer l'efficacité de l'organisation d'une infime partie de l'armée centaure, tout en la redoutant.
Cependant, pas un coup d'épée ne fut donné, pas une flèche ne fut tirée, pas un seul sort ne fut lancé.
Il est vrai qu'une elfe se retrouva quelque peu bousculée à cause de son avancée trop importante sur le chemin menant à la capitale, mais cela se fit sans violence.
Néanmoins, la tension était montée d'un cran… Non, elle avait atteint son paroxysme. A tout moment, les combats pouvaient être engagés et le sang couler.
Soudain, les gardes déjà présents se retournèrent... Et s'inclinèrent autant que leur constitution d'hybride le permettait devant l'arrivée d'une nouvelle personne
Un autre centaure remontait par le sentier de terre battue... Un homme à la stature et la carrure imposantes, équipé d'une armure d'argent étincelant et armé d'une masse éclatante et splendide, qui conférait à son porteur une aura presque divine… L'individu semblait donc important et puissant, et cela se trouva justifié par les marques de profond respect que lui accordèrent les deux guerriers.
S'arrêtant afin d'observer attentivement la situation et la position de chacun, il écouta avec attention le rapport précis des deux gardes, le visage figé en un masque d'impassibilité... Puis, reprenant une marche posé et assuré, se dirigea vers Alneor.
S'arrêtant à quelques sabots d'elle, il lui fit une très légère révérence, puis commença d'une voix calme et posée:
-Seleron Alneor Alda Maïka.
Je suis Démoléon, capitaine de la garde de Naël'Kadora et Champion d'Aletheria, notre déesse.
Mes hommes m'ont informé des raisons de votre venue ici, et de la situation actuelle.
En effet, il est vrai que le couple royal vous accorde son autorisation de les rencontrer, et c'est à moi qu'ils ont confié la mission de vous escorter jusqu'à eux, ce dont je me chargerais avec honneur.
Cependant...
Le champion passa son regard sur les elfes présents, et ajouta avec une imperceptible grimace:
Il vous faudra réduire l'effectif de votre escorte...
Reportant son regard sur la conseillère et plongeant son regard d'acier dans le sien:
... Que cela vous plaise ou non.
Il est vrai que vous ne venez sans aucune hostilité et en toute passivité… Mais sachez que si vous êtes là, c'est d'abord parce que qu'il se déroule en ce moment vous échappe et va à l'encontre de vos intérêts.
Après tout, vous venez en ces lieux pour nous raconter votre version des faits à propos du massacre des nôtres qui a été commis dans le petit village de mon peuple, au Sud. Mais nous possédons déjà une version ce qui s'est passé, celle du bucheron que vos semblables (et Aletheria soit louée) n'ont pas réussi à abattre…
Il est donc évident que si vous vous tenez là en ce moment même, ce n'est pas pour nous expliquer ce qu'il s'est vraiment déroulé mais pour sauver vos intérêts premiers, car vous savez qu'il ne manque plus qu'une étincelle pour déclencher le conflit armé.
Vous n'êtes donc pas en position de force pour nous imposer vos conditions, et si je le souhaitait, j'exigerais que vous seule m'accompagner et vos compagnons fassent demi-tour.
Cependant, je vais vous laissez une chance de prouver votre sincérité à mon roi et à ma reine…Mais pour cela, il vous faudra faire preuve de bonne volonté, en réduisant votre groupe de moitié.
En contrepartie, je m'engage à vous guider jusqu'au peuple royal et à assurer personnellement votre sécurité.
Dans le contraire, nous nous chargerons ramènerons de force à la frontière commune à nos deux peuples, mais je ne donne pas ma parole que vous vous en sortiez tous vivants.
Sachez que la grande majorité de mon peuple est en colère contre le votre... Et je peux les comprendre, après le discours qu'ils ont pu entendre venant du rescapé du village de bûcherons.
Je ne me considérerais donc pas comme responsable de la mort d'un de vos accompagnants. J'espère m'être bien fait comprendre
A présent, choisissez conseillère, l'avenir de nos deux civilisations repose entre vos mains.
P.S. : Une bonne partie du texte est de Gal'Bar
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