Les pierres de pouvoir

[Alneor Alda Maikal]

Chez les nains, la situation n'était guère brillante. L'armée s'était fait taillé en pièce, et malgré l'aide d'Artea, gardienne de la lune, l'issue du combat semblait incertaine, sans même parler d'un éventuel retour de l'arpenteur démon, actuellement sans doute déjà bien occupé.


Les petits êtres, déjà de petite taille selon la normale pour les races douées de conscience d'Écridel, ne semblaient pour les dragons qu'être des insectes. Comment pouvaient-ils tenir face à une telle armée ? Leur courage (ou leur folie) était décidément sans limite, à telle point que l'un d'entre eux osa même demander de chevaucher la gardienne. En temps normal, ce dernier aurait découvert les joies de la chute libre, mais le moment n'était pas bien choisi pour une telle... distraction.

La dragonne semblait être désormais moins... éclatante, sa fureur, moins grandiose et destructrice était désormais calme, implacable. Les sorcières tombaient les unes après les autres, mais cela allait-il suffire ? Sans doute pas. La plupart des combattants étaient trop blessés pour retourner au combat, et le retour vers la capitale était... long.

Soudain, parmi les hommes de l'armée naine, une rumeur se fit entendre... un hôpital de campagne... des prêtres seraient venus en renfort pour soigner les blessés... finalement un peu d'aide. Il faudrait sans doute beaucoup de courage pour vaincre une telle armée, l'espoir était-il toujours permis. Il fallait encore attendre pour le dire.

[Derekam]

La bataille contre les démons envahisseurs prenait une sale tournure.
En effet, le nombre croissant de ces monstres et la puissance de leurs chefs, surtout de leur général, laissait prévoir une fin atroce pour notre monde.
Heureusement que les dragons étaient arrivés. Se mettant au contact ou en soutien magique, leurs poids dans la balance ne faisait pas de doute.
Golgorosh était maintenant entouré, cerné, agonisant et aux abois. Ses troupes commençaient à se clairsemer.
Cependant il fallait faire attention, car cet être immonde nous cachait peut-être encore quelques mauvais tours. Il devenait urgent de l'abattre.

[Conain]

Les combats faisaient rage depuis des jours et si les peuples d'Ecridel, aidés des Dragons renvoyaient les démons vers les enfers par dizaines, ils n'en subissaient pas moins de très lourdes pertes. Deledir, l'insaisissable maître lame, Veunain, le puissant maître des runes, Mordyn, la naine aux traits mortels, Kraïna, Thrain, et tant d'autres. Pourtant, les survivants continuaient à combattre avec l'énergie du désespoir.

Le marteau de Conain n'était pas en reste, défonçant armures, heaumes, boucliers et tout ce qui se cachait derrière. Toujours en première ligne, le Gardien avait subi plus d'une centaine d'attaques, mais les runes de son bouclier l'avaient fidèlement protégé.

Lorsque les dragons tentèrent d'entourer Golgorosh, Conain chargea également le démon.

La scène aurait pu sembler comique, sans doute : un nain minuscule se ruant au sein d'une mêlée de démons et de dragons, tous plusieurs fois plus grand que lui. Mais sa taille, si petite fut elle ne limitait en rien sa rage.

Rhaaaaaaaaaa !

Son rugissement puissant se mêla à celui de l'ennemi, car plus le combat durait, plus Conain semblait pris d'une frénésie, ignorant la fatigue, les flammes et les coups, tandis que son marteau, qui avait fait vibrer Dum Karaz trouva plusieurs fois l'armure de Golgorosh, la cabossant farouchement.

Si la victoire était possible c'était maintenant ou jamais...

[Le Fennec]

Le Fennec flottait. Ou, du moins, son esprit flottait.
Il avait du mal à se rappeler, mais, pourtant, il le fallait !
Les souvenirs lui revenaient peu à peu mais il ne parvenait pas à sortir du rêve (si c'en était un d'ailleurs) : il se battait farouchement contre des monstres auxquels il ne faisait aucun mal. Mais il continuait car .............. car quoi ? Tout était si flou.
Ses flèches touchaient les ennemis mais elles ne pénétraient pas dans leurs chairs. Mais il continuait, il ne pouvait fuir cette horreur. Il fallait............. quoi ?
Soudain, une image lui apparu, celle d'un monstre encore plus énorme que les autres qui le regardait : "je vais mourir" se dit il.
Et il tomba ! abattu par le sort qu'il venait de subir.
Mais alors, il était mort ! Et son songe n'en était pas vraiment un.
Il fallait qu'il retourne au combat, il fallait sauver le monde, les arbres, les animaux, les nains même (il avait combattu auprès de représentants de cette espèce et avait été impressionné par leur robustesse et leur ardeur au combat).
Mais, malgré ses efforts, il ne parvenait pas à sortir des limbes où il était bloqué. Mais il ne renoncerait pas !

[Galiena Dael'Nabar]

Sa prière avait eu une réponse. Galiena ne pouvait pas mourir après l'honneur qui lui a été fait. Non, la faucheuse ne n'emportera pas. Pas aujourd'hui.

Elle caressa la terre cherchant sa sacoche. Elle en sortit une plante bien précise et la porta à sa bouche. Elle mâcha un long moment, le goût amer l'écœurait bien que la sève de cette plante a un effet coagulant. La souffrance sera encore présente, mais elle pourra se trainer hors des combats, à la recherche de soin.

Elle resta un long moment immobile, puis au prix d'efforts surhumains, elle rampa loin dans la forêt vers un endroit paisible. La mort n'est pas pour aujourd'hui pensa-t-elle.

Loin du fracas des armes, des cris de douleurs, Galiena attendit les soins des mages. Pour la gloire de la Gardienne, pour la Justice de Dame Nature, elle reviendrait au combat. La confiance accordée par sa Déesse se mérite, et elle était décidée à ne pas la perdre.

[Cuhalion]

L'odeur de chair brulée envahissait l'air, cette odeur provenait de nombreux corps proches mais aussi de Cuthalion. Il n'était plus que souffrance, sa peau cloquait de toute part et déja la mort approchait. Au milieu des cris il entendit une rumeur se propager de proche en proche .. Le prince démon serait mort, si c'était vérité, c'est avec satisfaction qu'il rejoindrait le royaume des rèves. Il s'évanouit sur ces pensées, la douleur cessa donc....

Il retrouva brièvement ses esprits lorsque une substance acre se déversa dans sa gorge. Derekam était agenouillé prêt de lui et lui faisait boire une potion qui lui redonna quelques forces. La brulure cependant était toujours présente et la douleur repris avec plus d'intensité. Derekam venait de lui sauver la vie mais aussi de prolonger son calvaire. Cuthalion l'en remercia cependant car la douleur était préférable à la mort.

[Derekam]

Golgorosh étant mort, ses armées ne tiendront pas logntemps face aux peuples d'Ecridel.
D'autant plus que les dragons ont décidé de rester nous aider.
Cependant, une question viendra plus tard : comment détruire le portail ? Et surtout comment éviter une nouvelle invasion ?

[Thalos]

Plus jamais ça !

Thalos observa avec attention et satisfaction la percée des Dragons à travers les flammes, les éléments se déchainèrent...
Il dit à haute voix ne plus jamais avoir à faire avec ce genre d'invasions, cela aurait pu terminer en tragédie pour le monde entier.

Il remercia l'archer de sa potion de soin et pouvait, tant bien que mal, retourner affronter les quelques démons encore fou pour venir s'empaler dans le blocs elfo-nains dragons.

Il réfléchissait tout en marchant, à comment refermer ce portail, et, ne "plus jamais" que cela se reproduise.
Beaucoup de questions et d'affirmations demeurèrent sans réponses.

[Valendil]

Alors que la guerre continuait de faire rage dans les forêts du nord d'Ecridel, guerriers, archers et mages, couverts du sang de leurs compagnons, hurlaient de joie. L'arrivée des primes-dragons avait fait pencher la balance en leur faveur de façon totalement inattendue. Ces derniers massacraient les flamboyants démons sans aucune pitié.

Golgorosh, seigneur des flammes noires lui-même semblait en grande difficulté face aux assauts ravageurs des gardiens magiques.

Puis, soudain, tout bruit cessa sur le champ de bataille. Si quelqu'un avait vu cette scène, il aurait pu penser être victime d'hallucinations devant le spectacle de ces armées figées dans le silence. Puis, ce calme éphémère fut déchiré par des hurlements ; les démons de feu hurlaient de douleur et de peur, les dragons rugissaient et les indigènes criaient leur bonheur. Quelque part sur ce front sanguinolent, la dragonne Myrinn, gardienne de l'eau, venait d'éteindre à jamais la flamme de Golgorosh. Le terrible arpenteur flamboyant venait de périr noyé sous les arcanes de l'hydromancie. Les restes de son corps, un charbon noir ébène, jonchaient désormais le sol d'Ecridel.

Les combats ne cessèrent pas mais trois jours plus tard, les envahisseurs étaient en pleine débandade. Les derniers survivants de leur espèce se faisaient consciencieusement détruire par les dragons lors de leur fuite désespérée vers le portail planaire. Et lorsque le premier d'entre eux tenta de le franchir, un immense éclair bleu en sorti et terrassa le couard. Ce portail était alimenté par la magie de Golgorosh. Sans lui, il avait perdu son pouvoir. Et il s'effondra, coupant ainsi toute retraite aux créatures qui pensaient s'y réfugier. Leur destin était scellé.

[Agdar]

Agdar regardait le champ de bataille buvant la brume argentée, bière sacrée brassée par Drîkh l'opulent lui-même !

Beau paysage dévasté par les flammes
Vois ces dernières torches qui se consument
Oh Terre qui observe nos vives âmes !
Bientôt voici le tas de gisants qui fume

Et le cri de victoire hurlé par nos gorges
Vaillants guerriers venus combattre le mal
Morts blessés et vivants, nous gardons le moral
Sortant nos chopes, nous bénissons le saint Orge

Voici le bûcher flamboyant qui s'éteint
Marquant la fin de la fête qui nous enivra
Les habitants d'Ecridel rentrent chez eux sereins
Nous venons de sauver notre terre, Synca

[Komodo]

Komodo vit Ragnar Voignar la mine déconfite, lourdement chargé. Il portait la dépouille du conseiller Orryk.

Komodo prit sa hache et de grandes branches de chêne qu'il assembla pour confectionner un brancard et aider Ragnar Voignar à transporter la dépouille du Conseiller

- Ragnar, laisse moi partager ta peine et ton fardeau !

[Almis Fildor]

Les dragons, aidés des nains et elfes restants, finissaient d'achever les derniers démons ardents.

Chez chacun des deux peuples indigènes d'Ecridel, on pleurait les morts. Aucune des deux races ne pouvait se targuer d'avoir eut plus de chance que l'autre : les cadavres étaient indénombrables des deux cotés.

Chez les elfes, la grande prêtresse Almis Fildor avait fini par trouver le repos auprès de Fryelund, rejoignant ainsi Lyanor, son bien aimé, décédé quelques peu avant elle. Quand à Ajila, elle était portée disparue depuis plusieurs jours.

Sur le front nain, c'était la perte des conseillers Orryk Lourdmartel et Zohran que l'on déplorait.

De plus, chacune des deux armées, composées d'anonymes où non, avaient été décimées par Golgorosh et ses sbires. Rapatrier les corps vers les territoires nains et elfes où on les enterrerait prendrait plusieurs semaines.

Il faudrait des siècles à chaque peuple pour se remettre de ce carnage. Nul doute qu'après cela, la face d'Ecridel changerait à jamais.

[Valendil]

Golgorosh était mort et ses armées en déroute. Une fois le seigneur démon abattu, nains et elfes, s'étaient élancés sur les armées démoniaques, survolés de temps à autre par les Dragons venus les aider. Faucheurs, sorcières et cogneurs démoniaques tombaient les uns après les autres, non sans se battre jusqu'à l'épuisement. Ils furent repoussés jusqu'au Septentrion, et s'enfoncèrent dans la neige. Dans ce climat difficile les démons avaient plus de mal à lutter.

Mais ils ne pouvaient plus fuir d'Ecridel. La mort de Golgorosh avait scellé leur destin à tous. Le passage entre les plans était fermé. Laissant les derniers démons être abattus par des traqueurs des deux races, les Dragons se posèrent pour communiquer avec les peuples. Karyon fut le premier à parler. Il était le plus impressionnant de tous les dragons, avec ses écailles dorées qui luisaient dans le Soleil du matin. Baissant la tête, il fixa les personnes devant lui de ses yeux emplis d'intelligence et de ruse .

- Mon nom est Karyon, nous sommes les Primes Dragons et nous veillons à la sauvegarde de ce monde.



- Nous sommes les Gardiens des différents éléments de la magie…



- Et si l'un de mes frères ou sœurs, ou moi-même venait à disparaître, ce serait un pan entier de magie qui disparaîtrait de ce monde.

Iolet et Randian s'étaient à leur tour avancés. D'un côté, la Dragonne semblait respirer le calme et la pureté alors que le Dragon rouge dégageait une aura de force et de puissance.


- Aujourd'hui, nous avons… Repoussé un grand danger… qui menaçait non seulement Ecridel… mais ce monde tout entier… c'est pour cela que nous sommes venus.



- Comme nombre d'entre vous le savent, ce plan n'est pas le seul existant. D'autres plans existent, le plus souvent dévastés par le chaos et la haine.



- C'est d'un tel plan que vient Golgorosh, le seigneur démon. Ses pouvoirs sont grands et il est ancien. Il avait accumulé un grand savoir.



- Un savoir connu de quelques personnes seulement, les Arpenteurs. Vous en avez rencontré une, qui voyage entre les plans. Mais tous ne sont pas aussi pacifiques que l'était Asterië.



- Cependant, Golgorosh n'était pas capable de voyager par ses propres pouvoirs entre les plans. Il ne connaissait que l'existence de plans tels que le nôtre, qui sont comme des paradis pour des démons.



– S'il l'avait pu, il vous aurait tous tués ou réduits en esclavage. Heureusement il ne connaissait pas notre existence.



– Les pierres que certains d'entre vous possèdent, qui sont tombées du ciel sont des pierres qu'il a envoyé. Il n'était pas capable de maintenir par lui-même un passage stable, mais il était facile pour lui de faire voyager ces pierres à travers les plans.



– Leurs pouvoirs sont impressionnants… et vous n'avez pas manqué de les utiliser… Mais lorsque vous avez tenté d'obtenir leur pouvoir, vous avez libéré la magie.



– Myrinn a raison, vous avez involontairement permis la venue du Seigneur Golgorosh sur Ecridel.



– L'activation des pierres permettait à des vortex d'apparaître. Ensemble ils pouvaient…



– Fusionner. Ces vortex se sont alors réunis, grandissant petit à petit, rassemblant de l'énergie. Une fois les Vortex assez grands…



– La porte entre les plans s'est ouverte. Les armées de Golgorosh se sont alors échappées et répandues sur ces terres.

Karyon gronda en repensant aux démons.

– Ainsi à failli finir ce monde. Si un seul d'entre nous était mort pendant ce combat, la magie aurait été bouleversée. Mais ce ne fut pas le cas. Vous vous êtes bien battus, contre un ennemi plus fort que vous. Vous avez montré du courage. Avant que nous ne repartions pour régler quelques désagréments qu'ont causés les démons sur Ecridel, avez-vous des questions ? Choisissez-les biens, notre temps est précieux…

Les Dragons se turent, laissant le temps à leur auditoire d'assimiler ce qu'ils venaient de leur révéler.

[Chamail]

vous pouvez me laisser monter sur votre dos ?
Quelle est votre plat préféré ?
vous êtes sur de pas vouloir rester ? revenez nous voir ...
On se voit un de ces quatre, on se fera une bouffe ...

On a fait le tour, quelqu'un a quelque chose a rajouter ?

[Agdar]

Agdar qui avait écouté ce long discoure fut surprit par l'explication de la magie d'Andoras :
Vous qui êtes gardiens des magies que nous utilisons, Connaissez vous nos Dieux ? Ou alors êtes vous des entités que nous avons déifiés protecteurs de nos races ?
il hésita puis ajouta :
... et savez vous qui vous a crées ?

[Conain]

Conain avait survécu au combat, bien souvent grâce à l'aide in extremis d'un des dragons. Son équipement était fortement noirci, et sa barbe roussie, mais cela n'était que superficiel.

Merci de votre aide Primes Dragons.

Que doit-il advenir des Pierres, maintenant ? Golgorosh est mort, mais les pierres semblent toujours retenir leur pouvoir. Y a-t-il intérêt à les détruire pour éviter qu'une telle chose n'arrive à nouveau ?

[Cuhalion]

Cuthalion s'inclina devant les seigneurs dragons, plusieurs questions vinrent se bousculer dans son esprit mais il n'en exprima que deux.

Primes Dragon, savez vous s'il est possible de ramener l'Arpenteuse, si son essence d'Arpenteuse est détruite, serait-il possible de la ranimer en tant que simple mortelle ?

Enfin que vont devenir les pierres. Est-il possible de les détruire et ainsi de protéger notre monde ?

[Le Fennec]

Le Fennec s'avança et prit la parole:

Maîtres Dragons, nous avons senti bien des changements depuis le début de cette tentative d'invasion (alliance nains/elfes, aide inespérée apportée par vous et l'Arpenteuse, découverte de l'existence de différents plans, etc. ).
Notre monde a t il été bouleversé ou modifié ? Et de quelle manière ?

Le Fennec se retira, attendant une hypothétique réponse.

[Irkedask]

Irkedask, ayant encore sur les mains et l'armure le sang d'Orryk LourdMartel qu'il avait aidé à transporté dans une des tentes dressées par les prêtres nains, se tourna vers les dragons, impressionnante assemblée auprès de laquelle les peuples réunis des elfes et des nains paraissaient d'insignifiants insectes...

V'la une question que j'me pose d'puis longtemps, concernant les dragons :

V'z'êtes des animaux ? Comme les elfes, les nains et les animaux des forêts et des montagnes ?
J'veux dire, v'z'avez une mère, un père, des frères et sœurs ?
Est-ce vot'puissance qui vous fait dev'nir des dieux à nos yeux ou êtes-vous vraiment d'nature divine (dans l'sens, avez-vous contribué à la création d'la vie et des races d'Ecridel) ?

[Valendil]

Les primes dragons furent assaillis de questions.

- Nous devons faire vite, nous ne pouvons pas rester ici trop longtemps car d'autres endroits de Synca nous appellent. Cependant, nous prendrons le temps de répondre à vos questions les plus importantes pour que vous ne votre ignorance ne soit plus une faille pour la défense de ce plan.



- Nous n'avons que peu de souvenirs de ceux ou celui qui nous ont créés, mais nous savons que ce sont ceux ou celui qui a créé ce plan. Nous ressentons le devoir de protéger la vie et la magie de Synca contre les intrusions venant des plans extérieurs, comme celles que nous avons pu voir.



- Nous sommes tous frères et sœurs. Nous ne sommes pas des dieux. Nous sommes les gardiens des éléments de magie, leurs représentations vivantes.



- Nous allons récupérer toutes les pierres de pouvoir trouvées et les détruire. Cependant, certaines de ces pierres n'ont sans doute pas été retrouvées. Si jamais vous les découvrez, ne les utilisez pas, même si Golgorosh est mort.



- L'arpenteuse que vous avez côtoyé est malheureusement morte. Golgorosh l'a tué. Aussi puissant qu'ils soient, les arpenteurs ne sont pas immortels.



- Nous ne pouvons pas régenter votre existence. Le fait que les nains et les elfes se soient alliés pour combattre cette menace montre que vous n'êtes pas si éloignés les uns des autres que vous pensez l'être.

[Chamail]

*une voix légèrement moqueuse et ironique ...*

Et votre plat préféré ?

[Valendil]

Un des dragons se tourna vers Chamail avec des yeux rieurs :

– Le nain !

[Le Fennec]

Ému par l'allocution des dragons, Le Fennec ne pu s'empêcher de prendre la parole :

Amis Nains et Elfes,
Nous avons su combattre ensembles pour sauver notre Terre. Saurons nous nous unir définitivement afin de chasser de nos terres, ensembles, tous les éléments nuisibles qui restent et, enfin, revenir dans nos foyer pour y goûter à la paix ?
Les Nains savourant une bière délicieuse en se racontant leurs batailles passées, et les Elfes admirant la Nature.
Nous avons su mélanger le sang des nôtres, seront nous capables de poursuivre cette belle entreprise ou devrons nous nous entretuer jusqu'à la fin des temps ?

Puis il recula et se terra dans un coin sombre, à l'abri des regards : il avait osé prendre la parole par deux fois, lui, le moins que rien que personne ne connaissait............ Il se prépara à rentrer chez lui avec le goût amer que quelque chose avait été raté.

[Galiena Dael'Nabar]

Galiena regarda la gardienne de la Nature. Son élégance, sa prestance, sa droiture. Elle représentait toutes les vertus de Dame Nature. A bout de force, la Gardienne lui avait insufflé une volonté sans égale : elle était revenu d'entre les morts pour combattre au nom de ses idéaux.

La paix régnait dans la plaine. Elle rangea ses armes et s'approcha de Vorkis. Elle posa ses deux genoux sur le sol et ramassa
de la terre. Elle ferma les yeux un instant puis laisse la terre filer entre ses doigts. Pour la première fois depuis des années, elle prononça lentement ces quelques mots, sans qu'on lui ait posé de questions.

Gardienne de la Nature, je Vous dois la vie. Je foule cette terre, je la protège, et je devais la rejoindre. Ma vie est désormais Vôtre. Je ne faillirai plus à la tâche.

Elle s'imposa un silence, puis poursuivit plus fébrilement.

Gardienne. Nous reverrons-nous ?

[Burgdrim Brassefer]

- Je ne sais pas si nous nous recroiserons mais votre vie n'appartient qu'à vous, défendez vos idéaux, défendez la Nature et vous serez en quelque sorte toujours avec moi. Vous n'avez pas failli car si cela avait été le cas, vous seriez restée là-bas. Ce n'était simplement pas votre heure.

La Dragonne ferma les yeux un bref instant.

- Vous pouvez sentir ma présence maintenant. Et... vous avez une vie très longue, Dame Elfe, il n'est pas impossible que nous nous recroisions. Continuez à protéger la Nature et si vous pensez vraiment me devoir la vie, alors vous me rembourserez ainsi.

Un étrange rictus déforma le "visage" de la Dragonne et il ne fut pas difficile de comprendre que c'était là un sourire de Dragon.

[Irkedask]

Irkedask restait silencieux.
Il contemplait la scène.
Tant de jours, tant de semaines s'étaient écoulées depuis son départ des terres naines et son retrait du monde.
Et aussitôt rentré il se trouvait mêlé à des combats féroces, durant lesquels certains illustres personnages tels Orryk Lourd-Martel avaient trouvé la mort. Puissent-ils un jour trouver l'issue du monde des rêves.

Les dragons coloraient les alentours de leurs lueurs irisées, semblant un étrange arc-en-ciel doué de paroles chantantes, légères et tonnantes à la fois.
Ce spectacle enchanteur tranchait sur les rigoles ensanglantées parcourant les prairies enneigées, les corps jonchant le sol et les rictus de tristesse et de douleur de certains combattants.

Enfin le regard d'Irkedask se tourna vers les territoires elfiques. Le guerrier nomade se demandait ce qu'il en était de la haine mordante qui était encore d'actualité entre les deux peuples lors de son départ.
Et si ?...

Pouvez-vous nous dire s'il existe d'autres peuples tels que les nains et les elfes sur Ecridel ?

[Chamail]

mais oui, les champignons ! Personne ne les prends au sérieux ! et puis d'ailleurs ...

*la voix s'interrompit alors que le dragon tournai la tête*

Bon, moi ce que j'en dit, c'est pour eux hein ... d'ailleurs en omel ... hum, euh, je ...

*faussement gêné, le nain regardait le dragon qui lui avait parlé, et lui fit un clin d'oeil*

[Valendil]

- Il y a bien d'autres peuples sur Synca. Il sont par-delà les mers, par-delà les montagnes et même sur cette partie d'Ecridel que vous pensez si bien connaître.

[Lyndaë]

Lorsque Lyndaë arriva sur les lieux de la bataille il n'y avait plus de trace des démons dont elle avait entendu parler. Seuls quelques dragons faisaient encore face aux armées d'elfes et de nains présent.

Ne connaissant pas les intentions de ces créatures et celles-ci ne paraissant pas hostiles, la jeune elfe s'enquit de la situation auprès des combattants présents.

C'est quoi ces gros lézard ? demanda Lyndaë

J'sais pas trop, paraît qu'c'est des gardiens d'la magie. Y paraît qu'on a l'droit d'leur poser des questions. lui répondit un elfe blessé.

C'est des sortes de génies de la lampe alors ?

Ouais s'tu veux.

Intrigué par ces révélations, Lyndaë s'approcha du gros lézard rouge qui répondait déja aux questions de certains combattants.

- Il y a bien d'autres peuples sur Synca. Il sont par-delà les mers, par-delà les montagnes et même sur cette partie d'Ecridel que vous pensez si bien connaître.

A ces paroles, la jeune elfe ne put retenir une question.

Monsieur le lézard, moi ausis j'ai une question pour vous. Est-ce que parmi les peuples de notre monde il existe une personne dont la puissance soit comparable à celle d'un arpenteur ? Et avons-nous quoi que ce soit à craindre des intentions des autres peuples ?

[Ingwë]

Tout doucement, Ingwë s'approche des Primes.. Lui qui pensait avoir succombé aux coups des démons s'était retrouvé plusieurs jours plus tard, a l'hôpital d'Asteras. Il s'était fait ramener par un elfe qui l'avait trouvé a moitié mort, inconscient sur le champ de bataille.
Aussitôt après repris connaissance, il s'était empressé d'aller rejoindre ses compagnons sur le champ de bataille mais une fois arrivé sur place, il découvrit que les démons avaient été exterminés par les gardiens de la magie donc il avait tant entendu parler. Il s'enquit de la situation auprès de ses amis elfes et nains puis se décida a poser une question qui lui trottait dans la tête :

Chers primes ! Vous nous dévoilez qu'il reste encore un grand nombre de peuple inconnus sur Synca, et même ici sur Ecridel. Mais, sont-ils hostiles ? Devrions-nous lancer une expédition a leur découverte ou laisser faire le temps ? J'aime partir a l'aventure et découvrir d'autres peuples a toujours été l'un de mes rêves les plus fous.

Est-il aussi possible, puisque vous êtes les garants des magies universelles, d'obtenir des bribes de votre pouvoir ? Pour que nous puissions mieux défendre nos contrées lors d'une probable prochaine invasion ?

Ah, et aussi .. Vous pourriez me prendre sur votre dos s'il vous plait messieurs et mesdames les grands et puissants Primes, j'ai toujours rêvé de voler haut dans le ciel !

Après toute ces questions, Ingwë se retira tout doucement, un peu étonné de sa propre audace.