L'étoile tombée du ciel.
Pom, pom-pom.

Conain portait allégrement son fardeau à travers la plaine. Ils avançaient à bonne allure et les combats avaient maintenant cessé.

Ne vous en faites pas, jeune fille, dit-il à Idylis, l'endurance des nains n'est pas que légendaire.

Arrivant près d'un bosquet de chêne, ils décident de faire une pose, posant l'Arpenteuse aussi confortablement que possible. Conain reste toutefois à proximité, surveillant les environs.

Méfions-nous de ce que pourraient nous réserver d'autres sales bêtes pendant la nuit.
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Idylis connait bien la foret et avait confiance en elle. L'endroit semblait effectivement très propice pour monter un bivouaque.
L'idée de voir Ehluine partir dans la pénombre a la recherche de bois ne l'enchanta pas, nous nous rapprochions de la cité naine et beaucoup d'entre eux ne savait meme pas pourquoi nous étions la.
Les tours de garde s'alternaient, la nuit s'obscurcissait et l'Arpenteuse semblait plongé dans un sommeil léger.
Idylis s'endormit. Dans son rêve, elle entendit la fillette parler pendant son sommeil.

" Ryner'ute...... Ryner'ute...... "

L'approche de la ville des nains semblait apeurer la jeune fille et le manque de Ryner semblait grandement se faire ressentir.
Dans la nuit, Idylis se reveilla en sursaut, elle constat que ce n'était qu'un rêve mais se rappela tout de même que la présence de Ryner avait été bénéfique pour la fillette jusque la.
elle parla a ceux qui étaient encore eveillé.
" Amis, l'absence de Ryner auprès de l'Arpenteuse semble la rendre de plus en plus instable. Je suis d'avis pour ralentir la cadence et rester un ou deux jours de plus a cet endroit, cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes pas reposé, les hommes sont a bout, nous n'avons rien mangé de concret depuis plusieurs semaines. Sans Ryner, la petite fille est en danger, nous devons la ramener au plus vite mais exposer la petite a un danger que nous pourrions éviter ... je arrête la pour l'attendre, faite de même s'il vous plait."

L'idée soutenu par Idylis semblait être la meilleur décision a prendre pour la sécurité de tous.
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Lyanor, bien que ne figurant pas sur la liste arrêtée, ne pouvait se résoudre à abandonner l'Arpenteuse à son sort.
Pourtant, si il tentait de la rejoindre, il mettrait surement la vie de l'Arpenteuse en péril, ainsi que celle de tous les autres qui l'accompagnaient.

Résolu, le mage s'aménagea un petit abri de fortune au milieu de la plaine et décida d'y attendre le retour de l'Arpenteuse Asteïryë et de son escorte.
Il ne pouvait rien faire de plus pour l'instant afin de lui venir en aide, les autres ayant emporté l'Arpenteuse sur une civière improvisée avant même qu'il n'ait pu achever son sort.
Il allait donc attendre là, aussi longtemps qu'il le faudrait.

Patient, Lyanor s'assit dans son abri improvisé et écrivit une missive qu'il cacheta soigneusement. Il sortit ensuite un petit sifflet de son sac et souffla dedans à trois reprises, émettant un sifflement aigu.
Un pigeon vint bientôt se poser près de lui. Le mage attacha son message à la patte de l'oiseau et renvoya le messager ailé. Il sortit ensuite un grimoire de son sac et reprit son étude de certains sorts complexes.
Il regardait de temps en temps l'anneau d'or jaune et blanc qui ornait son doigt depuis peu, se rappelant la personne qui le lui avait offert et dans quelles circonstances. Il fut soudain emplit de lassitude. Pour la première fois, sa cité et ses habitants lui manquaient. Il souhaitait être de retour chez lui, et accomplir une petite promesse qu'il avait fait il y a quelque temps déjà à une personne qui lui était chère.

Mais il restait là, assit au milieu de la plaine balayée par le vent, attendant patiemment que l'Arpenteuse et ses compagnons reviennent.
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Grabuge c'était retrouvé embringué, dans une histoire pas possible !

Peu de temps avant, il revenait d'une quête relativement tranquille avec des gens de bonne compagnie, l'herbe était douce et le soleil radieux, et Baruf, tout guilleret, cueillait des champignons, pour le repas du soir.

Notre troupe, serait sans doute rentrée sans encombre à Karad, si le temps ne c'était pas couvert.
En effet, une averse de flèches les avaient obligé à se cacher sous les arbres et ça sentait le Bouffeur de Salade à plein nez !

Deledir, combattant fougueux, déjà plusieurs fois rencontrer, c'était jeté sur Grabuge comme un forcené.
Après un court affrontement, Grabuge, blessé, parvint à s'éloigner du combat et d'autre Compagnons Nains en profitèrent pour éliminer le Guerrier elfe.

Grabuge se reposait, tentant de récupérer de ses blessures, lorsqu'une sueur froide lui parcouru l'échine.
En se retournant, il venait d'apercevoir qu'une armée d'Oreilles Pointues avait débarquer, entourant une enfant frêle et pâle.
Il s'était préparé à mourir, mais la mort encore une fois n'était pas au rendez vous, les elfes était là pour autre chose.
Alors il avait décidé laissé pisser histoire de voir ce qu'il allait se passer...

Choses étranges des Spectres avaient surgis de nul part et semblaient vouloir s'en prendre à la p'tiote...
Grabuge, toujours observateur c'était assis sur le sol herbeux et, absorbé par les combats, il ruminait dans sa tête en pensant qu'il serait bien agréable qu'un Spectre viennent à ôter la vie d'un ou deux de ces foutues prétentieux.
Pouuuf !! Même pas ! C'était-il écrié, déçu, à la fin du combat...Rhâââ ! Foutue Epoque ! Les Spectres, c'est plus c'que c'étaient !

Par contre, autre chose attira son attention. Grabuge était un peu loin, certes, pour comprendre ce qu'il se passait, mais il sembla voir un truc qui le fit beaucoup rigolé !
Une Elfe, ressemblant à Elhuine abattant un autre Elfe...Hahaha !!! C'était du jamais vu !...Grabuge était heureux d'avoir pu voir...de ses yeux vu, un moment aussi exceptionnel et il pensa qu'il pouvait dès à présent se laisser mourir.

Il s'allongea sur l'herbe tendre et parfumé et ferma les yeux...il pouffa une dernière fois en repensant à la scène des deux Elfes...et referma les yeux.

C'est quand il entendit Idilys lui demander de bouger sa graisse qu'il comprit, que la mort n'avait pas voulu de lui...

Mais bordel qu'est ce qu'ils foutaient tous là, autour de lui, ne pouvait-il pas lui foutre la paix, non ?
Pinaise, la plaine était pourtant suffisamment grande pour se réunir ailleurs, que sur mes plate-bande, non ?

Rhâââ ! Vous faites quoi, tous là, avec c'te chose là ??!! Montrant la fillette
Quoi elle est fatigué ? Quoi elle va mourrir ?...mais je m'en fous, moi !! Pousser vous tous de mon Herbe, bon sang !!

Grabuge vit Veunain et Conain, qui eux aussi, était en train de contempler le tableau.
Il s'en approcha pour connaître les raisons de cet attroupement et après une brève explication, qui le fit bien rigoler(voir la messagerie de la liste pour choisir l'équipe qui partira avec la gosse...), il décida de faire un bout de chemin avec eux, histoire de ne pas laisser des Frères dans la difficulté.

P'tain, s'il avait su, que pendant tout le trajet, il devrait se taper l'intégral des chansons elfiques joué au flutiau...Fiouuuu!! par Thuri, il ne serait pas v'nu !!
Là, il ne manquerait plus que la p'tiote lui donne la main en disant "Maman" (pouaw !! Caca !!) et là ça serait l'infarctus net !

Note pour demain matin...coudre la bouche d'Idilys et attacher solidement la p'tite à son "brancard"...
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Autour du feu se regroupaient ceux qui voulaient bien partager un repas sommaire. Ehluine partageait ce qu'ell avait, un peu de pain et des fruits séchés qu'elle avait récupérés avant de rejoindre le groupe, dans les forets plus au nord. Elle entreprit d'expliquer aux nains présents que l'arpenteuse était sortie du cocon qu'il y avait au sud de l'Erion, et que les quatre sphères, terre, eau, air et feu, qui avaient été éparpillées dans toutes les directions, contenaient sa magie, qu'elle devait récupérer pour survivre.

Elle avait déjà récupéré la magie de l'air, et en cherchant a rentrer en contact avec les nains, voulait récupérer le fragment de terre. Elle s'affaiblissait déjà de jour en jour. Les nains autour du groupe avaient ils des informations qu'ils voulaient bien partager? Fallait il se diriger vers Karad, ou vers Kromgar?

Ehluine ajouta qu'ils devraient attendre Rynerlute, qui avait accompagné l'arpenteuse depuis sa sortie du cocon. Elle lui faisait confiance, et il permettrait sûrement que le contact se fasse plus facilement avec le porteur du fragment de terre. Surtout que l'arpenteuse sait a peine parler, ajouta t'elle pour finir ses explications.
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Ryner avait enfin atteint sa destination.. Non pas sans aide.. En effet, 2 ailes d'un blanc pur sortaient de son dos.
C'était l'oeuvre de l'élémentaliste Lyanor qui avait fait un bon bout de chemin avec l'Arpenteuse.
Ryner qui volait à tout allure se posa au sol. Autour de lui, des nains qu'il n'avait jamais rencontré..
Plus au centre.. Les membres que Ryner avait choisit pour accompagner l'arpenteuse en plus de lui même.
Et au milieu ! L'arpenteuse.. D'abord soulagé puis attristé de l'a voir sur une civière, il accourut auprès de l'arpenteuse, s'agenouillant auprès d'elle.
Son état ne s'est toujours pas amélioré ?! dit il tout en regardant les nains et elfes autour de lui.
N'attendant pas de réponses, il passa sa main sur ses cheveux argenté.. Chose qu'il n'avait plus faite depuis qu'elle avait grandie.. Et avec son autre main, il prit la fragile main de l'arpenteuse qu'il tenait entre ses doigts.
Des larmes coulèrent de ses yeux pour perler sur sa tunique dont une sur le visage de l'arpenteuse.. Mais il ne pleurait pas.. Juste des larmes..
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Pendant la longue pause, Galiena suivit scrupuleusement les conseils de sa mère. Elle s'écarta volontairement du groupe, et pris le premier tour de garde. A cet endroit, elle pouvait observer les alentours du camp... et les nains.

Elle vérifia qu'elle pouvait dégainer rapidement ses deux fidèles amis : Abalene et Caïelene. Puis, elle grignota quelques fruits, tout en scrutant les environs.
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Chamail arriva au campement, et s'arrêta entre deux nains qui montait la garde.

Salut dit-il de sa vois bourru.L'arpenteuse est là ?

L'un des nain lui expliqua que elle était là, mal en point, et qu'elle était accompagné d'elfes

oh le beau merdier ... Et vous allez où comme ça ? Vous pensez que je pourrais l'interroger, pour en savoir plus sur le fragment de feu ?
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Ryner, les poings serré se leva et regarda Chamail... Apparemment énervé par sa remarque sans fondement...
Je vais te dire deux choses..
Non seulement elle ne sait pas où se trouve la sphère de feu mais en plus comme tu le vois, elle n'est pas en état de répondre à cette question..
Malgré son visage énervé, Ryner parla posément et calmement au nain..
Il ne voulait pas s'énerver alors que l'arpenteuse était dans cet état et il n'était pas en position de s'énerver contre un nain vu qu'il était dans le territoire de ce même nain.
Par contre si tu trouves la sphère de feu.. Préviens nous.. Ce serait.. Heu.. Gentil..
Puis il se remit au chevet de l'arpenteuse, tenant toujours sa fragile main dans ses propres doigts.
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*un sourire mi-ironique, mi-goguenard perça sous la barbe de Chamail*

Et ben je n'ai qu'a bien me tenir, héhé, parce que si je repose une question, tu vas me donner une fessée . Heuresement que si je te sers gentiment comme un bon chien, je serai "euh, ... gentil"
Bon, je t'excuse parce que t'as l'air fatigué et plutôt mal en point, et parce que je n'ai aucune envie de provoquer une querelle inutile entre nous pour des paroles irréfléchies.
Bref, moi je me renseigne t'sais parce que ça fait un moment que je me promène pour le chercher. D'ailleurs, j'y serai encore si un elfe de la flèche d'argent n'avait pas été si débile ...


*Il s'approche de l'arpenteuse et de Ryner*

Alors c'est ça. Et ben c'est plutôt fragile mais joli comme petite bête, héhé. Bon, je sens que je vais vous accompagner pour voir si elle reprends des couleurs avec la sphère de terre... et non verre de terre ...

*rigole tout seul puis reprends*

En tout cas, si elle va mieux, je lui poserais mes questionsConclut-il sur un air de défi.
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Je vois que les nouvelles vont vite...
Mais ne t'en fait pas.. je ne recherche pas l'affrontement.. Je suis quelque peu à cran comme tu peux le voir.. et l'état de l'arpenteuse m'inquiète...

Il l'était vraiment.. Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'il courait à travers Ecridel pour rejoindre l'arpenteuse.

Par contre tu me fais un peu peur avec ton "Jolie petite bête" mais bon.. dit il avec un amical sourire aux lèvres.
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Alors que Chamail tenait de s'approcher de l'arpenteuse, Erizzet s'interposa entre elle et lui, sans dire un mot, mais en lui refusant clairement le passage, lui faisant de plus signe de s'écarter?

Le climat était plutôt tendu et, malgré son aversion pour le caractère hautain des elfes, il trouvait de plus en plus que les nains possédaient aussi ce train de caractère et que l'accueil qu'ils recevaient en ces terres était presque insultant pour une mission diplomatique. Cependant, il n'en laissa rien paraître, se contentant par son geste de rappeler à Chamail de garder ses distances.

Quand à lui poser des questions, cela restait à voir, ce n'était ni à Erizzet, ni à Chamail d'en discuter, mais bien à elle d'en décider, ou à la rigueur à Ryner.
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Après une nuit de sommeil léger, Conain se leva à l'aube et vit RynerLute arriver.

Par ma barbe, je savais que vous autres longues-jambes courriez vite, mais là, chapeau.

Il constate par contre que l'inaction tend à échauffer les esprits, et que plusieurs nains et elfes commencent à se chamailler.

Bon, tout le monde est là, tout le monde est plus ou moins reposé ? On ne se remettrait pas en route avec de recommencer à se taper les uns sur les autres ? Parce que je peux comprendre que vous soyez méfiants, mais il me semble qu'Ehluine a dit qu'elle n'était pas elfe, donc je ne vois pas pourquoi le contact avec un nain serait pire que celui avec un elfe.

Examinant un instant la petite fille puis reprend un bout des capes.

Elle m'a l'air toujours aussi peu capable de se déplacer. Quelqu'un est en mesure de la porter avec moi ? On va essayer de trouver ce fragment de terre.
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Je vais t'aider à la porter.. Dit il avec assurance.
Malgré les apparences que Ryner voulait bien montrer, il était épuisé et en temps normal il ne manquerai pas de faire une longue sieste..
Mais là il s'agissait de l'arpenteuse et même à bout de souffle il ferait tout ce qu'il faut pour qu'elle arrive saine et sauve jusqu'au porteur de fragment de terre.
Autour de lui une ambiance exécrable pesait.. Ryner en venait même à se demander si ce n'était pas sa faute à lui..
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Lorsque le nain s'était approché de l'arpenteuse, une flèche s'était matérialisé dans les mains de Galiena, et elle tenait en joue cet intrus.

Elle baissa son arme lorsqu'il s'écarta de l'adolescente.
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Après avoir vu la réaction des elfes et plus globalement du camp lorsqu'il s'était approché de l'arpenteuse, Chamail recula un peu pour réflechir sur la conduite a suivre.

Au matin, il avait décidé de suivre ses congénères
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Ehluine, a l'arrivée de Rynerlute, était restée en retrait. Elle se rendait compte qu'elle ne supportait plus l'attitude des elfes vis a vis des nains, cette attitude même qui avait causé son geste vis a vis d'Isaldur. Elle ne supportait plus cet air de suffisance, d'arrogance, cet envie d'imposer sa ligne de conduite. Les nains en comparaison jugeaient moins les autres a première vue, et s'ils aimaient le combat et le sang, ils lui donnaient l'impression de le considérer plus comme un sport noble qu'autre chose. Les paroles d'Erizzet, un compagnon d'Ecridel, qu'il prononça dans le groupe d'elfe qui accompagnait l'arpenteuse, lui firent également horreur. Elle se demanda comment elle pouvait encore faire partie des compagnons et c'est a cet instant qu'elle sut que les compagnons d'Ecridel n'étaient plus sa guilde. Elle leur enverrait un message en arrivant a Karad pour leur expliquer qu'elle les quittait.

Penser a la suffisance elfique lui amena une vision du passé. Elle revit l'elfe qui lui avait volée ses habits, puis son rire lorsqu'elle l'avait confronté, et qu'il ne regrettait même pas son geste, et encore pire suggérait qu'elle aurait envie de s'accoupler avec lui. Elle le revit le frapper au visage sans s'arrêter, et la vue du sang dans sa vision se mêla a celui d'Isaldur qu'elle venait d'achever sans remord. Elle se surprit a aimer ca!

Ehluine, troublée par ses pensées, ne faisait plus trop attention au groupe, mais le suivait tout de même. Elle vit Ryner prendre la civière avec Conain et le groupe poursuivit sa route.
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Asteïryë se laissait porter, les yeux à moitié fermés, proche de l'inconscience.
Soudain, une présence familière s'approcha.
Non, deux.
D'abord celle de RynerLute, son fidèle protecteur, qui avait traversé le continent pour la rejoindre.
Puis, elle sentit l'approche du porteur du fragment de magie de la terre.
Cela la soulagea et lui redonna espoir.

Elle esquissa un mince sourire à l'adresse de l'elfe comme pour le rassurer, puis braqua ensuite son regard vers l'Est, vers la clé de sa survie.
Elle se redressa dans sa civière improvisée, puis resta silencieuse et immobile, l'étrange lueur de sa peau et de ses yeux se remettant à briller.
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Ehluine avait dépassé de quelques mètres le groupe. Devant elle, elle reconnut la silhouette familière de Thrain, son ami compagnon. Elle appréciait Thrain, et surtout le fait que chaque mot qu'il prononçait avait une importance particulière. Elle le salua de la main et alla au devant de lui. Il avait l'air soucieux. Elle était un peu dubitative devant la situation, n'ayant pas vraiment compris ce qu'être porteur d'un fragment de la magie de l'arpenteuse impliquait.
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Enfin, voilà Thrain et Kraina... Erizzet n'en pouvait plus, l'atmosphère tendue, les remarques des nains, l'acte incompréhensible d'Elhuine, l'absence de Ryner... tout cela finissait par faire beaucoup de stress, mais il se sentait déjà plus soulagé par ses présences amis au milieu des fondelames, qui, s'il fallait les décrire en deux mots, ne sont pas vraiment les amis des premiers-nés.
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Thraïn aperçu enfin l'arpenteuse. Il n'était pas convaincu que cette arpenteuse ne représentait pas une menace pour tout Ecridel. Thraïn avait ressenti l'immense puissant du fragment qu'il avait récupéré. Il savait qu'avec cette puissance en lui, il pourrait défaire une armée entière. Mais alors qu'elle serait la puissance de l'arpenteuse lorsque celle ci aurait récupéré tous les fragments?
Pour lui personne ne pourrait l'arrêter si ces intentions n'étaient pas aussi nobles qu'elle le prétendait. Même l'ensemble d'Ecridel serait impuissant face à cette magie.
Mais son Thain lui avait vivement conseillé de rendre la pierre en lui précisant qu'il n'avait pas le droit de donner la mort à l'Arpenteuse. Thraïn n'en n'avait pas non plus le droit. Il rendrait donc la pierre à celle ci suivant ainsi la volonté de son Thain
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A l'approche du Nain dénommé Thrain, l'arpenteuse s'illumina d'une lumière sans pareille.
Ryner avait déja assisté à cela. C'était à Asteras, le jour à une dénommé Hilary lui avait remise la sphère de l'air.
C'était donc lui.. Ce compagnon d'Ecridel.
Au même moment, la cape de voyage de Ryner se mit à s'illuminer à son tour. En effet celle-ci avait été porté par l'arpenteuse qui l'avait imprégnée de son intense aura magique.
Ryner ne fit pas attention à cela et observait d'un oeil attentif l'arrivée de Thrain. Il ésperait qu'après avoir absorbé la sphère, Asteyrie allait être enfin rétablie.
Autour.. Beaucoup de nains qui semblaient tous respecter le convoi diplomatique malgré leurs nombreuses remarques à propos de l'arpenteuse.. Tout se déroulait bien pour le moment et c'était le plus important.
L'un d'eux se promenait avec une épée qui semblait assez puissante..
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Voyant le cortège de nains s'approcher, Conain leur fait signe.

Salut à toi, Thraïn. T'as réussi à passer la rivière malgré ton état ? Ahah. Enfin, on a amené l'Arpenteuse jusqu'ici, parce que si on avait du t'attendre, je ne suis pas sur qu'il resterait autant d'elfes ou de nains debout. Ceux qui sont restés sur place doivent encore être en train de s'étriper si cela n'est pas encore fini...
Enfin, la petite est là. Pas très en forme apparemment, on a croisé quelques spectres qui ne lui ont pas fait tellement de bien. Elle semble avoir besoin du fragment de terre. Tu l'as quelque part en particulier ? Ou un peu partout ?


Ayant posé la petite fille au sol, il dénoue les deux capes, récupère la sienne puis rend à Ehluine celle qui lui appartient.

Avec un peu de chance, la réunion de l'Arpenteuse et du fragment de terre nous permettra de ne plus devoir la porter.
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Ehluine récupéra la cape que lui tenait Conain et remercia le nain de son aide. Elle s'éloigna un peu de l'arpenteuse, car beaucoup de monde était autour, et cela ne l'aiderait sûrement pas a aller mieux.

Elle aperçut Zohran et Orryk a quelques pas de la. Elle les rejoignit et leur dit bonjour dans ce qu'elle avait appris de langue naine. Puis, restant a leur coté, elle regarda la scène de la rencontre entre Thrain et l'enfant des etoiles.
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Malgré son état de faiblesse, Asteïryë se leva sur ses jambes qui s'arrêtèrent momentanément de trembler, et fit face à Thraïn, le dévisageant de ses yeux gris.
Le silence se fit alors, les respirations se turent, chacun attendait, frémissant.

Puis soudain, l'air se mit à vibrer, et l'enfer à se déchaîner pour Thraïn.
L'Arpenteuse usa de la même démarche que pour l'ex-porteuse du fragment de la magie de l'air.
Cela était certes violent, mais nécessaire.

Néanmoins, cela fut moins long et douloureux que la première fois, et Thraïn s'en sortit sans grandes séquelles, mais cependant exténué et abasourdi.
Ceci fait, l'Arpenteuse fut enveloppée dans un cocon de lumière aveuglant et, sous les yeux ébahis des individus présents, se transforma de nouveau.
Son corps grandit de quelques centimètres, ses muscles se raffermirent, sa stature se fit plus athlétique, ses cheveux s'allongèrent pour aller toucher le sol, l'intensité de sa peau s'accentua, ses formes et ses courbes changèrent pour devenir plus sensuelles et troublantes... Apparut alors au milieu du groupe quand la lumière se dissipa une adolescente mature, proche de l'âge adulte, radieuse et d'une beauté à couper le souffle... et habillée, évidemment, sa robe magique ayant évolué en même temps que sa porteuse pour s'adapter une nouvelle fois à sa nouvelle fois, à la profonde déception de certains.

Brillant d'une forte aura magique, Asteïryë s'approcha à pas souples de Thraïn sonné, et, répétant un geste d'affection qu'Almis faisait souvent envers elle, elle prit délicatement la tête du nain entre ses mains fines et lumineuses, et posa à la surprise générale un léger baiser sur le front de l'ancien porteur du fragment. Le contact fut légèrement "électrique", mais non désagréable, ce qui s'expliqua entre autres par les sorts que l'Arpenteuse lança dans le même temps au nain ainsi qu'à ceux l'entourant, afin de régénérer leurs forces.

Ceci fait, l'adolescente à présent presque adulte recula de deux pas et, affichant un grand et large sourire dévoilant ses dents d'un blanc éclatant à Thraïn, dit avec un fort accent mais sans fautes d'élocutions:

-Merci Thraïn.
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Chamail se pencha un peu plus en avant, voulant assister a la réunion du fragment et de l'arpenteuse, et de son incidence sur la santé de cette dernière.
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Le coeur de Ryner se mit soudain à battre.. Il battait fort.. Très fort..
Comme à Asteras.. Le jour où de petite fille elle était devenue une belle adolescente.. Seule différence..
Le coeur de Ryner battait plus fort.. Beaucoup plus fort.. et il savait désormais pourquoi..
D'un geste rapide, il serra d'une main sa tunique à hauteur du coeur.. Ca faisait mal.. Très mal..
Pendant ce temps, Asteyrie remercia Thrain comme il se doit et lança plusieurs sorts qui atteignirent plusieurs personnes.
Ryner épuisé aurait bien voulu être touché par ces sorts mais il se dit que ce serait peut être pour une prochaine fois.
Quoiqu'il en soit, il savait.. Il savait pourquoi il avait tant mal au coeur.. Bien qu'il ne connaissait pas ce sentiment, il savait.
Il était amoureux.. très amoureux de l'arpenteuse.. Follement amoureux.. Désespérément amoureux.
Lui seul le savait et c'était tant mieux.. Il attendrait le bon moment pour lui dire.. Ou peut être qu'il ne lui dirait pas..
La solitude faisait mal aussi. Et il ne voudrait pas la vivre.. Pas de solitude. Un amour à sens unique peut être mais pas de solitude.
Il réfléchissait.. Il savait mais ne savait pas quoi faire. C'était un pas à franchir.. Un pas difficile à franchir..
Il attendit qu'elle eu finit avec Thrain avant de discuter avec elle à propos de choses l'a concernant. Ses aveux sur ses sentiments pouvaient attendre.. Ca ne pressait pas.
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Conain examine avec étonnement la transformation de l'Arpenteuse.

Tudieu ! C'est une potion de croissance accélérée que vous avez pris là ? Il ne vous en resterait pas un peu par hasard ? Enfin, vous avez déjà l'air d'aller mieux, c'est une bonne chose.

Se rappelant qu'il ne s'est au final pas présenté, vu l'état dans lequel il avait trouvé la jeune fille. Tapant sur sa poitrine, il poursuit.

Moi, c'est Conain, et je suis un Nain. De même que tous les petits bonshommes barbus aux alentours.
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Borïn était resté silencieux jusque là.
N'étant pas enchanté de voir des elfes s'aventurer si près de Karad, il avait réussit à garder son calme par respect pour la parole donnée par ses frères d'armes.

Son sang commença à bouillir face à l'arrogance de certains de ces elfes, il fût aux bords de l'explosion quand il vit Galiena Dael'Nabar bander une flèche mais il parvint à se maitriser.
Mais l'arrivée d'Isaldur auréoler de plusieurs sorts de combats fût l'évènement de trop.
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Ragnar observait la scène depuis quelque temps déjà.

L'incompréhension et la curiosité avaient à présent laissé place à la contrariété et l'exaspération.
Soupirant bruyamment, piétinant sur place comme s'il avait des cendres sous les pieds, il finit par craquer et, bousculant autant elfes que de nains pour se frayer un passage vers la capitale naine, grommela à l'avis de tous:

-Bon c'pas tout ça, mais ça manque sévér'ment d'action dans l'coin, on s'dirait à un c'rémonial tout pourri, et j'ai autre chose à foutre. Tout ça pour une simple et f'tu gamine.
Nan mais franchement, j'te jure, qu'est c'que d'viendrait l'monde si on portait autant d'attention à tous l'mômes du monde.

Bref, ç'fait pitié !
Aller, p'ssez vous bande d'minables pourris puceaux dégénérés et j'en passe.
Moi, j'ai d'trucs à régler dans Karad, et même si j'pas l'feu au fesse (même si j'aim'rais bien), ca m'soûle d'attendre là qu'Grungar nous pisse sur la tête.
Et s'vous trouvez qu'je cause mal et qu'j'suis insultant, aller donc embrasser l'cu d'un gobelin, j'me fiche d'vos remarques à la noix.


Aller, K'rim tout l'monde.


Et sur ce discours plein de subtilités et d'émotions fortes, il partit... non sans écraser au passage plusieurs pieds innocents qui étaient malencontreusement sur sa route, et dont il insectiva de tous les noms possibles les propriétaires, autant nains que elfes.
C'est beau l'égalité entre les races n'empêche...
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