- Je suis prêt à vous aider s'il le faut absolument.
Par contre, à titre personel, je refuse de renier notre savoir primaire au profit d'un autre étranger. Ce serait gravement manquer de respect envers nos ancêtres mages, enfin c'est ma vision.
Il se gratta la tête et pensa à ce qu'avait dit Lyanor concernant les Elémentalistes.
Bref, l'embouchure d'Asteras a-t-il dit, dite nous que faire pour ramenner nains guerriers et maîtres des runes pacifistes.
Puis, visant Loki du regard qui était sur les lieux avec sa soeur.
Cette guerrière là est trop dangereuse déjà... J'ai peur que son objectif soit de nous espionner.
Pour ce qui est des nains , j'en connais certains de longue date qui sont totalement pacifiste et avec qui j'entretiens de bonnes relation (kraïna , thrain ...)
donc je peux les contacter si vous le désirez
Aladwen Ir Shalnasing
Visiteur
A la demande de Gwendolwenn, Aladwen se mit en route, aux côté d'Irkedask, en direction des portes de Karad.
Aladwen était déçu de quitter la cité naine.
Il était conscient que la splendeur qu'il avait découvert chez ce peuple de bâtisseurs n'était qu'une petite partie de ce qu'il y avait à contempler et à méditer chez ces nains.
Mais un événement sollicitait les Compagnons d'Ecridel.
Du moins c'est ce que Gwendolwenn, les dragons seuls savent comment elle l'avait appris, nous avait annoncé.
Un être d'essence magique évoluait dans les eaux de l'Erion, avec comme objectif supposé celui de permettre aux créatures alentours des états de conscience plus aboutis.
Un des concepts énoncés était celui de l'équilibre en toutes choses.
Une question avait été posée, disait Gwendolwenn : "Que pouvez-vous faire pour acquérir l'eau ?", avait demandé l'être mystérieux.
Tout en marchant, Aladwen Ir Shalnasing réfléchissait.
J'ai envie d'eau quand j'ai soif, quand je veux éteindre un feu, quand je veux me laver, quand j'ai chaud.
Mais si je veux vraiment comprendre et apprécier pleinement ce qu'est l'Eau, c'est en ayant vraiment très soif que je l'apprendrais.
Quand tout mon corps la réclamera à un tel point qu'il comprendra alors ce qu'elle est vraiment.
Source de vie quand il y en a, source de mort en son absence.
Est-ce là un des équilibres perceptibles en l'eau ?
Pour le savoir, je dois avoir soif.
Tout en pressant sa marche aux côtés d'Irkedask, au pas rapide pour un être si peu haut, Aladwen décida de cesser de boire, durant le temps de leur voyage, afin de rencontrer cet être dans un état de conscience favorisant sa perception.
Devant cette incarnation de l'eau, il aurait soif...
Suite à l'aventure vécu lors de la mission réalisée pour la Maison Bras d'Argent, Erizzet espérait visiter en toute tranquillité la cité naine, qui se révélait effectivement à la hauteur de sa réputation. Les bâtiments décorés de dorures, ainsi que les riches maisons montraient toute la beauté de l'architecture naine, alliant robustesse et un aspect esthétique indéniable. Malgré son goût des choses simples, Erizzet ne pouvait qu'apprécier la beauté du site, encore plus magnifique la nuit, éclairé par des torches omniprésentes. A la différence des cités elfes, Karad semblait s'éveiller lorsque le soleil disparaissait. Les tavernes se remplissait, les discussions montait. La vie semblait toute simplement être triomphante.
Leur passage dans les rues était cependant fortement remarqué, certains nains se montraient d'ailleurs presque hostiles, malgré les ordres clairs donnés par le Thain. Ce dirigeant avait fortement impressionné Erizzet. Son ouverture d'esprit, comparativement à de nombreux nains, certes encore sous le choc d'une histoire lourde à porter, relevait de l'exceptionnel. Les compagnons ont même pu être reçu par ce dernier dans le cadre du banquet clôturant le combat contre la Maison des Ombres. Il n'hésitait pas à s'affirmer, voir à aller contre la pensée majoritaire de son peuple. Peu de dirigeants pouvaient se targuer d'une telle force de caractère. C'est d'ailleurs ce qui justifiait sans doute l'immense respect qu'il inspirait à son peuple, du moins dans l'immense majorité des cas.
Tout à coup cependant des nains arrivèrent en courant aux portes de la ville, et tout à coup l'ambiance se métamorphosa, les chuchotements allèrent bon train dans toute la ville, le bruit des armes se fit entendre. Les regards que l'on nous jetaient étaient de moins en moins amicaux.
Quelques compagnons nains allèrent alors se renseigner : une armée d'elfes se serait rassemblée non loin de Karad, et elle serait en train de marcher sur la ville. Il fallait absolument les repousser. Certains auraient même mentionné l'aide d'un dragon qui permettraient aux elfes de passer enfin les murailles infranchissables de Karad. La ville serait-elle en état de siège ?
Après une courte discussion avec une garde, il s'avéra que, comme toujours, la rumeur était exagérée : la cité de Karad n'était pas encore menacée. Cependant la présence de tant d'elfes si loin de leur Tilador restait tout de même une énigme.
Il fallait en savoir un peu plus, ce type de situation pouvant vite dégénérer, il fut décidé que nous allions aller aux nouvelles afin de savoir quelle était la situation. La visite de Karad se fera sans doute un autre jour...
Je connais également 3 nains , je pourrais les convaincre de venir , bien sur , ils exigeront une plus ample compensations en pièces d'or ...
Ceux qui ne sont pas intéressé non qu'à pas venir , le choix leur appartient , on ne va pas les forcer .
Ce serpent est un être particulier , je pense qu'il pourrait se révéler dangereux malgré ses paroles ... Sur ceux , bonne journée à tous , rendez vous à l'embouchure du fleuve !
Derekam venait d'apprendre, par l'intermédiaire d'un membre de la guilde, l'échange proposé par le serpent de mer et la longue discussion entre les elfes.
Il se posa la question de son point de vue. Accepterait-il d'échanger son arc d'Asteras contre un autre aussi prestigieux ?
Bien sûr, il y avait le lien avec les ancètres. Il fallait les respecter, mais notre peuple ne les adorait pas comme le font certaines tribus primitives.
Et d'autre part, chaque decouverte nouvelle faisait tellement progresser tout un peuple.
Après tout, la question était posée aux mages. A eux de choisir.
Mais peut-être que dans quelques générations les elfes seront réputés pour leur connaissance en magie de l'air et de l'eau.
Deux éléments qui peuvent s'accorder si l'on fait attention.
Alors le mage qui a accepté le sacrifice sera vu comme un sage.
Cependant même si le serpent prenait la magie de l'air en échange de l'eau, cette proposition restait douteuse.
Déja, il proposait le même marché aux nains, race bien connu comme stupide et avare.
N'avait-il pas de plus profond secret, ou alors une perfidie pas encore déclarée.
Derakam décida de reprendre la route vers Asteras, prêt à défendre sa cité et les siens si le serpent venait à nous trahir.
[Quelques heures plus tard en Asteras]
Les rumeurs concernant ce monstre géant enflées sur les pavés blancs de la citadelle des Hauts Elfes, plusieurs aventuriers étaient déjà partis à sa rencontre sans qu'aucun ne revienne, seuls quelques messagers vinrent porter les dernières nouvelles, nouvelles que Linaën ne put s'empêcher de commenter à sa manière en écrivant une ballade.
Une fois celle-ci mis en page, il s'empressa de caresser les cordes de sa lyre pour accompagner mélodieusement les quelques vers qu'il s'apprêtait à offrir.
Quelques derniers accords d'usage afin de s'assurer qu'aucune fausse note ne vienne troubler sa mélodie puis, Linaën, d'un geste vif de la main vint remonter sa manche, écarter une mèche venue lui voiler la vue et dirigea de-nouveau gracieusement sa main en direction des cordes, il ferma les yeux et commença son récital.
L'Elfe fait preuve de raison il est semblable à l'eau stagnante,
Mais le serpent arrive et la déraison voilà qu'il engendre,
Vous, grands héros, écoutez mes versets,
N'oubliez jamais ce que l'histoire nous a enseigné,
Vous avancez vers l'inconnu l'esprit débordant de confiance,
Mais vers un funeste dessein, vous nous dirigez peut être, en avez-vous conscience ?
Vous prenez des décisions sans en même vous concerter,
Avec notre grand Roi et ses illustres conseillers,
Par votre envie de puissance et de grands faits à conter,
Vous pourriez faire tomber si vous deviez échouer,
Notre cité et son peuple dans l'obscurité,
Notre cité et son peuple dans l'oubli à jamais,
Le prix d'un grand savoir implique des responsabilités,
Celle de milliers d'âmes en pleurs, vous devrez peut-être porter,
Car, votre raison comme les feuilles des cyprès,
Loin de leurs hôtes en ce jour, semblent s'être envolées...
Linaën arrêta de pincer les fines cordes de sa Lyre et s'en alla, content de la ballade qu'il venait d'entonner, en direction du camp d'entrainement afin de continuer sa préparation d'archer.
Alors que Felix était revenu à Asteras s'entrainer à l'aéromancie, ne comptant pas se rendre au RDV du serpent comme il l'avait annoncé, il eut la surprise d'entre la cité murmurer que des nains s'approchaient. Et de très près. Ayant pour prétexte de se rendre auprès du Dragon, la garde les laisserait-elle passer si nombreux sur le territoire elfique? Le Dragon avait pourtant bien proposer d'apprendre la magie de l'eau a un elfe en échange du même savoir accordé à un nain. Mais alors pourquoi ces derniers étaient-ils venus si nombreux?
- He bien cet entrainement magique ne va pas être inutile... Je sens que je vais casser du nain.
Mais ses dirigeants ne voyaient pas cela d'un bon oeil. Il faudrait attendre et ne pas tirer en premier... Au fond de lui, Felix espérait que l'arbalète d'un des gardes de la cité se décocherait accidentellement vers un des rase-boue...
Et gromelant, il rajouta :
- Comment notre roi peut-il permettre cela? Ce ne serait jamais arrivé du temps de son père... Des nains dans la cité des tours blanches et maintenant une expédition complète qui s'en approche à son tour, sans que l'on ne puisse tirer dessus. Est-ce seulement réel? Je n'y crois pas...
Sur le quai d'Asteras, Newen fixait l'horizon. Elle était arrivée en retard, et son peuple ne profiterait jamais de l'enseignement que le Reptile aquatique aurait put lui accorder. Mais malgré cette "perte", la jeune elfine se trouvait soulagée, car elle savait que si le Serpent n'avait pas troublé le quotidien elfique et que celui-ci ne s'en porterait que mieux.
Cependant, elle ne pouvait cesser de ce questionné. Quel avait été le but de ce Serpent ? Pourquoi celui-ci avait-il mit fin à proposition de partage des connaissances ? Les hostilités entre Nains et Elfes en étaient-elles la cause, ou celui-ci craignait-il que ses propres pouvoirs ne se retournent contre lui devant des peuples aussi belliqueux ?
Elle ne saurait probablement jamais ce que le Dragon des Mers était venu chercher, mais elle savait qu'il l'avait trouvé.
Cuthalion avait assister à la disparition du dragon marin, il en fut surpris mais pensa presque immédiatement que cela était peut être un bien. Un bien pour son peuple les elfes mais aussi pour les autres races. Vu la réaction de certains des siens il doutait de leur sagesse et la magie promise par le serpent aurait certainement été utilisée de bien mauvaise façon. Aucun nain ne s'était prononcé, cependant vu leur manœuvre en Tilador pour profiter d"un avantage tactique à l'absence de nombreux elfes occupés par le serpent, ils ne cherchaient surement pas à acquérir une ancestrale connaissance.
Cuthalion avait perdu son temps à observer ses semblables, il n'avait plus rien à faire içi et de plus graves évènement l'attendaient à Tilador, un terrible monstre y avait été aperçu et ses talents y seraient surement plus utiles. Il ota la corde de son arc et prit la direction de Tilador.
Après regardé le serpent disparaître dans l'océan, Lyanor rentra à nouveau dans les murs de la capitale, un peu déçu.
Visiblement, ses "semblables" étaient encore plus xénophobes qu'il le pensait, ces rustres s'étant montrés prêts à mettre un concours de circonstances sur le dos de la créature magique afin de la chasser.
Certes, la soudaine présence des Nains près de Tilador devait surement être en partie motivée par l'apparition du serpent, mais les combats faisaient toujours rage après la disparition de la créature.
Il était convaincu que les Elfes savaient tous pertinemment que les Nains n'étaient là que pour verser le sang. Mais il avait fallu qu'avant d'entrer à leur tour dans leur folie meurtrière, ils chassent une créature qui n'était là que dans un but pacifique. Même la soudaine apparition d'une créature sanguinaire n'avait pas suffit à apaiser le conflit, ce faisant cesser les combats que pour un temps. Les nouvelles étaient claires à ce sujet : la bulette mise en fuite, les combats avaient reprit de plus belle. Et il y avait des morts.
Les derniers évènements n'avaient pas vraiment amélioré l'opinion du mage sur ses compatriotes, que du contraire...
Alors qu'il ruminait de sombres pensées, une étrange lueur apparut dans le ciel. Ce qui semblait être une gigantesque météorite s'écrasa loin dans le sud, faisant trembler la terre avec un bruit de tonnerre.
"On a plus le temps de s'ennuyer... Moi qui espérait avoir le temps d'étudier un peu à la bibliothèque, il semblerait que je doive remettre ça à plus tard."
Le mage fit donc demi-tour et se dirigea vers les portes de la ville en pressant le pas.
Alors qu'il passait devant l'Auberge de la Licorne, Lyanor remarqua une nouvelle fois l'escorte habituelle de la conseillère. Décidant que le météore attendrait un peu, il décida se s'entretenir avec la Conseillère des récents évènements concernant le serpent, et ce qui avait résulté de son apparition.
Il du s'approcher un peu de la bâtisse avant d'apercevoir Ajila, qui semblait converser avec un garde lourdement armé. Prenant son mal en patience, le mage attendit que la conversation de l'Elfe prenne fin avant de s'approcher d'elle.
Il rabattit son capuchon, dévoilant ses cheveux d'un noir profond, avant de s'incliner légèrement.
- Mes respects, Conseillère du Roi.
Une fois de plus, Lyanor ne pu retenir un léger sourire.
Veuillez m'excuser de vous déranger ainsi, mais j'ai à vous parler.
Je me doute que vos gens vous on déjà tout rapporté au sujet du serpent. Cependant, j'aimerai m'entretenir avec vous de certaines choses concernant cette créature magique.
Il marqua une petite pause avant de reprendre, tout sourire ayant disparu de son visage.
Bien que la plupart des Elfes ne voient en ce serpent qu'une créature malveillante, je suis convaincu du contraire. J'ai eu l'occasion de m'entretenir avec lui, et il ne m'a jamais semblé agressif ou mal intentionné.
Bien qu'on lui reproche d'être la source du conflit qui oppose les Elfes et les Nains près du village de Tilador Erdana, ce fut lui le premier à tenter de calmer ce conflit et de ramener la paix.
Mais je pense qu'il y a plus important... Ce serpent, bien qu'il ne nous ait pas clairement révélé les raisons de sa présence, s'est présenté comme un gardien de l'équilibre cosmique.
Pourtant, au moment de partir vers le sud, il a prononcé ces mots : "Je vais vous laisser une semaine pour réfléchir: Dans huit jours, je serai à l'embouchure du fleuve d'Asteras. Si vous avez une réponse à me donner, alors je commencerai à vous initier. Et aurez peut être l'occasion de m'aider."
J'avais déjà quelques doutes avant cela, mais je crois que cette créature fuyait quelque chose, et que c'est pour ça qu'elle a remonté le fleuve, faisant fi de toute discrétion.
J'ignore ce qui peut être assez puissant pour mettre en fuite une créature aussi empreinte de magie. Mais une chose est sure : si même ce serpent s'est senti menacé, alors nous le sommes tous...
Lyanor marqua une nouvelle pause, plongeant son regard dans celui d'Ajila.
Si mes craintes s'avèrent fondées, c'est notre peuple tout entier qui sera menacé. Peut-être devriez-vous prendre des mesures dés maintenant, afin de parer à toute éventualité...
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Dame Fildor était exceptionnellement sortie de son temple suite à la terrible secousse qui venait de secouer tout Ecridel. A l'extérieur et non loin de la bâtisse, trois personnes semblaient s'entretenir.
Y reconnaissant parmi elles une vieille connaissance en la personne d'Ajila, elle décida de s'approcher. Le second participant de cette palabre, quoique légèrement en retrait de la conversation et plutôt observateur, était le capitaine de l'ordre du temple. Quand au dernier, elle ne le connaissait pas.
Espérant que ces personnes auraient quelques réponses à lui donner quant aux mystérieux évènements qui venaient de s'enchainer, elle vint prendre part à leur discussion. La conseillère du roi en saurait surement plus.
Pourtant, cette dernière profondément plongée dans ses pensées, c'est l'inconnu qui pris la parole, sans manquer de la dévisager au passage. Cette attitude fort peu chevaleresque à l'égard d'une noble dame du rang d'Almis ne la frustra pourtant pas. Elle avait l'habitude de fréquenter des cultures différentes durant son long pèlerinage et elle avait appris à accepter les différentes façon de penser que la sienne.
- Venntaï à vous, frères et soeurs, engagea t-elle.
L'homme vêtu de noir se présenta alors comme étant un elfe répondant au nom de Lyanor Devonar. Au second abord, celui-ci était bien plus courtois que n'avait pu le penser la prêtresse dans un premier temps, ce qui lui rappela qu'il ne faut jamais juger au premier regard.
Après qu'il l'eut mise au courant des derniers faits, elle le remercia et s'en retourna dans son temple, non sans manquer de l'inviter à y passer se recueillir un instant dès qu'il le souhaiterait.
Lyanor s'était un peu renfrogné en entendant une Elfe l'appeler "frère". Son opinion sur ses congénères n'était guère glorieuse et les "héros" de son peuple ne cessaient de lui donner raison.
Pourtant, l'énergie magique qu'il sentit se dégager de son interlocutrice était sans précédent. Il avait déjà ressenti des auras plus puissantes, comme celle du serpent, mais aucune n'avait été aussi pure, aussi apaisante.
Certes, il avait déjà senti l'aura de la Prêtresse Almis Fildor lors d'une de ses visites au temple, mais jamais d'aussi près. Cela lui permit d'identifier son interlocutrice avant même de s'être tourné vers elle.
En temps normal, il aurait lancé une réplique cinglante à quiconque l'aurait nommé "frère". Pourtant, il se contenta simplement de dévisager la Prêtresse d'un air neutre avant de la saluer.
Elle le questionna brièvement sur la raison de son entretien avec la consillère Ajila. Lyanor répondit à ses questions et exposa une nouvelle fois ses impressions sur la visite du Serpent.
Avant de s'en aller, la Prêtresse invita le mage à se rendre au temple de Fryelund afin de se recueillir.
Esquissant un sourire, Lyanor se contenta de regarder Almis Fildor s'éloigner en disant :
- Vous avez raison, la sérénité de l'esprit est une chose importante... Mais je doute de pouvoir trouver la mienne dans un temple.
Une salua la Grande Prêtresse de Fryelund une dernière fois avant de se tourner de nouveau vers Ajila.
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Ajila écouta attentivement les paroles de Lyanor, ainsi que la conversation avec Almis.
-Qui vous dit qu'il disait la vérité? Une créature, douée de langage et d'intelligence, est également capable de mentir. Néanmoins, je regrette que nos arcanistes n'aient pas eu le temps de l'étudier, la compréhension de cette créature aurait été bénéfique pour notre peuple.
Quand à vos dires sur une possible menace, je ne me reposerai pas sur des raisonnements potentiellement erronées: Vous êtes jeune, votre jugement manque certainement de sagesse... Sinon, vous occuperiez une place d'Archimage, ou votre nom et vos exploits magiques seraient connus à Asteras. Vous comprendrez donc que je n'accorde que peu de crédit aux fabulations d'une personne strictement inconnue. Néanmoins, je prends note de cette idée.
Mais même en cas de menace, nous, elfes, restons une force militaire des plus puissantes. Notre race dispose d'un pouvoir arcanique puissant, nos écoles forment des mages compétents. Il en va de même pour nos archers et nos guerriers. Nos armées ont également une rigueur et une discipline excellente.
Avons nous vraiment des menaces à craindre?
La conseillère fixa Lyanor.
-C'est la seconde fois que vous venez me déranger. Êtes vous plus enclin à décliner votre identité cette fois ci? Comme je l'ai dit, je n'accorde pas de confiance aux mages inconnus. Les mages connus sont une autre affaire.
Lyanor écouta la réponse d'Ajila.
La conseillère ne semblait pas prête à le croire, ce qui arracha un léger soupir au mage. Au moins avait-il essayé...
- Certes, ce serpent aurait pu me mentir. Mais mon ressenti à son propos est plus basé sur des observations de ses actions que sur ses paroles.
La suite du discours de la dame Elfe le fit doucement sourire.
Je ne suis qu'un humble Élémentaliste, et je n'ai que faire de la notoriété. Que du contraire...
Et bien que notre armée soit puissante et bien organisée, je ne pense pas que vous devriez écarter aussi rapidement l'idée d'une menace, même quand elle est émise par quelqu'un dont vous ignorez le nom.
Vous semblez pourtant accorder de l'importance aux ragots des pêcheurs quand ils prétendent avoir vu un serpent géant dans l'estuaire du fleuve, mais visiblement pas aux impressions d'un mage.
Enfin... vous êtes seule juge de la fiabilité de vos informateurs.
Quand à mon identité, je ne vois pas en quoi vous la donner changerait quelque chose : mon opinion ne s'en trouverait pas changée. Et mon nom ne vous inciterait pas plus à me croire, puisqu'il vous serait sans doute inconnu...
Lyanor rabattit son capuchon sur sa tête, plongeant du même coup le haut de son visage dans l'ombre. Il fit ensuite quelque pas vers la grand rue d'Asteras avant d'ajouter :
Aussi, c'est dans un acte purement vain que je vais répondre à votre question.
Je m'appelle Lyanor Devonar.
C'est sans doute la première fois que vous entendez ce nom, et aussi probablement la dernière.
Adieu, Conseillère du Roi.
Il tourna ensuite les talons et s'éloigna en direction des portes de la ville, bien décidé à aller examiner cette étoile tombée du ciel.
Au moins avait-il fait tout ce qu'il pouvait pour prévenir les autorités d'un danger qu'il pensait imminent. Que le gouvernement reste sourd à sa supplique n'était pas de son ressort. La conseillère avait été claire sur ce point : seuls les hauts gradés ont droit à la réflexion.
Herendil Macalaure
Visiteur
Un messager porteur d'une lettre entra dans Asteras, il lui avait été demandé de remettre ce parchemin aux autorités compétentes.
Sur le message, vous pouvez lire le texte suivant :
Bonjour
Veuillez excuser cette prise de contacte peu orthodoxe mais ne sachant à quel responsable adresser cette missive, j'ai préférer faire confiance à ce messager.
Je tenais à vous avertir que les Serpent qui a fait tant parler de lui est réapparu et se trouve à l'Est D'Asteras, des Nains portant l'insigne des compagnon d'Ecridel se touvent egalement non loin de lui.
En vous souhaitant bonne réception
Cordialement
Herendil Macalaure
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