La Maison des Ombres
#31
Tudieu, c'est qu'ils sont malins ces elfes !

Je suis dans le quartier, mais il vaut sans doute mieux se rassembler avant de tenter d'y aller. Par contre... y'en a plusieurs des maisons nobles, dans ce coin. Et ca le ferait pas trop de débarquer chez des innocents...
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#32
Grundel se trouvait devant la maison qu'ils supposaient être celle de Grendashk.
Déjà plusieurs guerriers répondaient présents pour cette dernière bataille, qui promettait d'être sanglante.
Les proches du Maître des Ombres formaient l'élite de ses hommes, ils allaient probablement être des adversaires redoutables.

En voyant les nains approcher, Grundel se demandait comment ils allaient organiser leur attaque.
Cernée comme était la maison, l''éclaireur se demandait si l'effet de surprise allait vraiment être de leur côté.
Il en doutait, les occupants de la maison avaient certainement réalisé que les guerriers nains se rassemblaient autour de leur refuge.
Il s'attendait à ce qu'une fois à l'intérieur, ils subissent une première attaque dévastatrice.

S'approchant alors des guerriers, dont certains étaient essoufflés par la longue course qu'ils venaient d'entreprendre, Grundel invita les plus solides d'entre eux à entrer les premiers.
Son expérience à Kromgar lui avait permis de se rendre compte que Barbe Blanche et Gernaine pouvaient être comptés parmi les nains les plus résistants qu'il connaisse.
Qui d'autres, parmi ces guerriers, serait susceptible de prendre les premiers coups sans y succomber ?

Il lui fallait des noms, afin de pouvoir solliciter l'aide des arcanistes pour renforcer ceux qui allaient être offerts en pâture aux ombres avant d'être soutenus par leurs compagnons.
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#33
Grôkh se hatait de rejoindre ses freres et soeurs d'armes pres de la maison du renegat; il voulait en decoudre et mettre en application les nouvelles techniques de guerre que son maitre venait de lui enseigner...

Il devrait prendre gare a ne pas trop s'approcher de ses camarades pour ne pas leur faire subir la pluie de coups qu'il pouvait desormais lancer sur ses ennemis. Il lui faudrait etre en premiere ligne !
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#34
Ah les nains, quels grands guerriers, mais quels cabochards.
Alors que plusieurs d'entre eux discutaient de la tactique à adopter, d'autres enfonçaient les portes de la maison pour entrer plus rapidement dans le vif du sujet.
Borïn, le maître des runes, était l'un d'eux.

Une fois à l'intérieur, il se trouvait dans le hall d'entrée, élégamment décoré de quelques statues, de corbeilles de fleurs et d'une fontaine d'intérieur.
Hélas, en face de lui, un guerrier et un archer des ombres, un instant surpris par l'arrivée improbable de ce guerrier isolé, relevaient l'un son arbalète et l'autre sa hache pour parer au plus urgent.

Puis, comme les tactiques de Grendashk le leur avaient enseigné, ils se retirèrent de la pièce, laissant d'autres guerriers prendre le relai.
Borïn fut tué en quelques minutes de combat et de courses dans le hall.
Grôkh, pourtant solide mais ayant manqué d'attention quelques instants, fut lui aussi sévèrement touché par un archer venant de la porte ouest.

Les ombres semblaient surgir de partout, mais combien étaient-ils en réalité ?
Ce combat était-il réalisable dans ces conditions ?
Les aventuriers étaient-ils finalement assez nombreux ?
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#35
Grôkh s'était un peu trop précipité pour soutenir son compagnon Borïn; celui ci s'écroula quelques instants après son arrivée dans le hall de cette grande demeure...

Grôkh tentait, tant bien que mal, de parer la pluie de flèches qui s'abattit sur lui mais nombreuses furent celles à lui perforer le corps; il ne tiendrait guère longtemps à ce rythme...

Deux archers semblaient proteger la porte Ouest de cette salle; un leurre, peut être...
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#36
Ils avaient couru toute la nuit, attentifs à ne pas perdre de vue l'éclaireur et s'efforçant de ne pas se laisser distancer. C'est la gorge sèche, l'estomac vide et le souffle haletant qu'ils s'arrêtèrent enfin pour contempler Karad Zirkommen s'éveiller dans les premières lueurs du jour. Les Compagnons elfes n'eurent pas le temps d'admirer les portes massives de la Capitale Naine : ils furent rapidement conduits à l'abri des regards surpris des citadins.

Le capitaine leur réserva un accueil courtois bien qu'embarrassé par la présence d'hôtes si peu ordinaires.

Kdashkani croqua avec plaisir dans une poire goûteuse, avant de s'attaquer à la miche de pain et au fromage posés devant elle.
Il leur fallait reprendre des forces avant de participer à la dernière phase du combat contre la Maison des Ombres - ou du moins, avant d'aller voir s'ils pouvaient y être utiles.
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#37
Grannain était entré après plusieurs de ses frères d'arme. Le rez de chaussée de la maison avait l'air calme. Il jeta un oeil à tous ceux présents, interrogateur. Personne ne semblait diriger la troupe, pas de commandement, pas de discipline, pas d'ordre. C'était le désordre qui s'annonçait. Il repensait à Kromgar, et son erreur de jugement qui lui couta les rêves. Hors de question que cela se reproduise ici!
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#38
Discrètement, sans un bruit, Benain faisait ce qu'il savait faire le mieux : ne pas se faire repérer. Le visage tendu en un dur masque de combat, le ranger ne cessait de se répéter à lui même le même leitmotiv.

Furtif. Furtif. Furtif. Furtif. Furtif. Furtif.

Les archers adverses ne semblaient pas de taille face à lui. Dans la cohue des combats et les échanges de tirs à travers le hall d'entrée, trois étaient déjà tombé avec son aide, dont deux de sa propre main. Rechargeant son arbalète d'un geste sur, il regarda un instant l'escalier menant à l'étage.

Les choses sérieuses commencent.
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#39
Kdashkani avait couru dans la direction indiquée par le capitaine Brog. La maison était effectivement facile à repérer, cernée par la garde de Karad et par d'autres Nains recrutés par la guilde du Pavois. La guerrière se retourna pour voir si Irkedask était bien derrière elle, lorsqu'une flèche siffla à son oreille, suivie d'une autre. La troisième se ficha dans sa botte, tandis que deux guerriers des Ombres se précipitaient sur elle en brandissant leurs épées.

Mais ils n'étaient pas sensés être dans la maison ?
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#40
A l'extérieur de la maison, dans les rues de Karad, des ombres avaient surgi d'un peu partout.
Une bonne partie des gardes de Karad avait été aussitôt mobilisée par le capitaine Branngar et envoyée renforcer la protection du Grand Conseil et du Thain, en réunion dans la salle du trône.

D'autres luttaient contre les petits groupes d'ombres, un ou deux archers, un ou deux guerriers, toujours les mêmes, avec de temps en temps un arcaniste renforçant ses ouailles.
Aux alentours de la maison de Grendashk, les quelques gardes restant virent tout à coup surgir de l'ombre un de ces petits groupes de combattants.
Ils se ruèrent sur les quelques nains venus prêter main forte à leurs compagnons de quête.

A nombre égal, il était difficile de savoir qui allait prendre le dessus.
Peut-être le capitaine allait-il pouvoir faire la différence, mais rien n'était moins sûr.

Dans la maison
, le chaos initial s'était calmé.
Plusieurs des assaillants étaient tombés sous les coups portés lors de la première attaque des ombres, mais la maison avait aussi perdu plusieurs de ses habitants.
La cave avait été investie par le Pavois et nettoyée de ses rats, les grands et les petits.
Le hall aussi était maintenant sous contrôle.

Les combattants des ombres étaient réunis dans la pièce du dessus, une salle à manger cossue mais peu spacieuse, qui rendait les combats difficiles.
D'autant que les ombres, sur leur terrain, s'étaient disposées efficacement.
Un arcaniste ne cessait de tracer des runes sur leurs boucliers, leurs armes, afin de renforcer l'ardeur du guerrier au combat.
Pour le moment, le calme était revenu. Inconsciemment, tout le monde s'était mis à chuchoter, attentif au moindre bruit dans l'escalier, au moindre mouvement de la poignée de porte.

La tension, peu à peu, s'installait. Qui allait être le prochain à tomber ?
Car, c'était certain, d'autres, bientôt, mourraient.
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#41
Qu'est-ce qu'c'est qu'ce bordel ?
Mais yen a partout ? J'croyais qu'on les avait éradiqué ?
Par la barbe d'barb'blanche, qu'est-ce qu'il m'veut lui ?

Irkedask assena un grand coup de ses deux haches, mais son geste manquait de précision et de force, il toucha cependant le guerrier des ombres qui, devant le regard surpris d'Irkedask, s'écroula, mort.
Ah ben l'était pas solide ou l'était d'jà entamé l'nain.
Suivant, c'est qui ? Oh l'trouillard, R'VIENS l'GUERRIER, PARS PAS !
Bon ben un guerrier en moins dehors et en plus dedans, j'espère qu'les frangins vont gérer à l'intérieur.


Alors, restent l'archer et l'arcaniste.
Houla Kazgar l'a pas géré l'arbalète.
Touch'pas à mon pote, l'archer !

Irkedask courut sur l'archer et commença son combat.
Bon ben ce s'ra pas très long.
Bouge pas toi, VLAM !
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#42
Grôkh, en voulant porter secours a Borïn, avait été gravement touché par les sbires des ombres; se repliant vers la cave, désormais, sous sontrôle, il avait prit le temps de se remettre, quelque peu, de ses blessures.

Récupérant ses armes, après avoir ingurgité une potion revigorante, il remonta vers le hall et découvrit, de nouveau, un enième guerrier des ombres au milieu de ses camarades...

Empoignant fermement sa hache et son marteau, il frappa violemment le nain, visiblement surprit, de le voir apparaitre sur son flanc.

Sachant ses blessures encore fraiches, Grôkh redescendit à la cave se camoufler...
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#43
Seigneur, nous devons fuir ! Ils sont trop nombreux, nous ne pourrons pas tenir plus longtemps, quittez la maison, nous les contiendrons le temps de votre fuite, je vous en prie, partez !
Le guerrier des ombres aurait volontiers donné sa vie pour préserver celle de Grendashk.
Ce dernier avait tant fait pour eux, il avait tant donné. Pourquoi ne fuyait-il pas ?
Ah mon ami, fidèle jusqu'au dernier instant...
Non je ne fuirai pas, si mon heure est venue et bien soit.
Il y a un temps pour vivre et un temps pour mourir, je fais le choix de vivre pleinement ma mort, plutôt que de me préparer à une existence de reclus, terré dans un trou quelconque, dans l'attente d'une attaque surprise.
Mort au combat, les épées à la main et les bottes au pied, n'est-ce pas une belle mort ?
Mais toi, ne donne pas ta vie en vain, sors de cette maison, tu trouveras bien un endroit où poursuivre ton existence en paix, loin de tous ces inconscients soumis à la volonté du Thain.
Tiens, prends cet or et va-t'en, c'est un ordre mon ami, tu ne m'as jamais déçu, tu ne commenceras pas aujourd'hui.

Le seigneur de la Maison des Ombres, sa magnifique armure imbibée de son propre sang et de celui de ses adversaires, ses épées rougies jusqu'à la garde, ses cheveux emmêlés collés sur son visage par les plaques brunâtres de sang coagulé, n'avait pourtant rien perdu de sa superbe.
Sa volonté sans faille le servait encore à l'instant de sa mort. Son sourire, apparemment indéfectible, toujours fier et courageux.

Offrant une accolade à son ami, il dégaina à nouveau ses épées et descendit au rez-de-chaussée, entrainant à sa suite les guerriers vers la porte de la cave, espérant ainsi libérer un passage et favoriser la fuite de son dernier défenseur.
Il continuait pourtant à se battre, frappant à grands coups d'épée ses adversaires.
Mais la fatigue imposait sa loi, et bien souvent ses coups ne portaient plus, ne transperçaient plus les solides armures naines.
Lui-même manquait maintenant de vigilance, il recevait de plus en plus de coups, il lui était impossible d'être attentif aux volées de carreaux et de flèches qui sans cesse transperçaient son armure de cuir déchirée, en lambeaux.

Profitant d'un instant de répit, Grendashk saisit l'arc qu'il portait dans son dos, ce bel arc de magnifique facture, qu'il avait conservé depuis si longtemps. Il le déposa au sol en jetant un regard à Grundel, accompagné d'un clin d'œil malicieux.
Grendashk savait que la découverte de son journal ainsi que le geste qu'il venait d'accomplir, susciteraient des questions à l'encontre du conseiller. Ce dernier aurait probablement, lui aussi, des comptes à rendre.

C'était là la dernière ruse de Grendashk, le dernier aveu.
C'était en même temps, pour le seigneur de la Maison des Ombres, même si ce titre ne lui était pas reconnu, une façon de mettre un point final à cette histoire, de reconnaitre sa défaite face à son implacable adversaire.
Ah si seulement Grundel avait été un guerrier, leur duel aurait été grandiose, pensa-t-il...

Apercevant du coin de l'œil le dernier guerrier de la maison des ombres franchir la porte de l'étage et se diriger vers la porte de la maison, il élargit encore son sourire, heureux de voir son ultime ami s'échapper de la mêlée et vivre, vivre, vivre.

Grendashk avait eu une belle existence, avec ses réussites, ses échecs, ses joies et ses peines.
Une vie bien remplie, durant laquelle, quoiqu'on en dise, il avait construit, avait créé.
Il avait été lui aussi un bâtisseur, finalement bien plus abouti que la plupart des guerriers qui le combattaient maintenant, dont les uniques faits de leur existence étaient des faits d'armes.
Certains se posaient bien des questions, il l'avait senti durant ses échanges avec Oghren Fondelame, mais trop tard, le moment n'était plus aux questionnements.
Toujours est-il que la Maison des Ombres lui subsisterait, il y avait bien longtemps qu'il avait anticipé sa mort et qu'il s'était arrangé pour que la survie de la maison ne dépende pas de lui.
Il pensait à tous les miséreux, les nanillons, les prostitués des deux sexes, les petits voleurs, les apprentis assassins, qu'il avait rencontrés et protégés.
Eux se souviendraient de lui et entretiendraient sa légende.

Il espérait que la jolie naine qui l'avait accompagné durant ces dernières semaines pourrait sortir vivante de tout ce chaos, elle le méritait.

Une fois son ami sorti de la maison, Grendashk se tourna vers ses nombreux adversaires, avides de sang et de victoire. Tous, il le voyait dans leurs yeux, désiraient sa mort.
Grundel l'observait vivre ses derniers instants. Était-ce de la peine, du regret, qu'il percevait dans le doux regard posé sur lui ?
Grebash, le Seigneur de la Maison des Runes, le frère jumeau de Bregash, celui qui lui avait enlevé Shaani, la seule naine qu'il avait vraiment aimée, avait comme d'habitude son attitude impassible, détachée.
Oghren, le nouveau seigneur des Fondelame, dont il savait qu'il avait semé une graine de discorde dans son esprit. Peut-être cette graine germerait-elle et lui ferait se poser des questions essentielles. Peut-être même ferait-elle évoluer la politique de Karad dans le bon sens, pourquoi pas...
Et tous les autres, guerriers, archers, maitres des runes, tous réunis contre lui, la plupart sans même savoir vraiment pourquoi, si ce n'est que Baram II, leur maître à tous, avait commandé sa mort et qu'en serviteurs fidèles ils lui obéissaient.

Voilà, c'était terminé.
Il ne lui restait plus qu'à mourir.
Le seigneur de la Maison des Ombres jeta ses deux épées au sol.
Puis il sortit une dague effilée de son fourreau de cuisse, bravant ses adversaires du regard, il plongea soudainement la dague dans son cœur, l'enfonçant profondément d'un geste puissant.

Sa vue se troubla, quelques larmes de douleur et de regret, peut-être, coulèrent sur ses joues, traçant des sillons rougeâtres sur son visage ravagé par les combats.
Ses genoux se dérobèrent, son corps s'affaissa.
Allongé sur le sol, ses adversaires penchés sur lui, frustrés peut-être de ne pas avoir été "celui qui a tué Grendashk", il eut un dernier sourire à la vie.
Et mourut.
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#44
Une clameur avait résonnée du Hall d'entrée annonçant la mort de Grendashk...

Oghren, leur Seigneur, leur avait fait part d'éléments nouveaux concernant toute cette histoire et des détails avaient amenés le conseil de la Maison Fondelame et ses membres à s'interroger sur tous les récents évènements qui venaient de se dérouler... L'histoire semblait bien plus compliquée qu'elle n'y paraissait...

Des discussions suivraient...

Il profita de ce répit pour monter voir de plus près la chambre du Maître des lieux...
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#45
Oghren fut abasourdi par la scène.
La mort de grendask venait littéralement de le choquer. L'instant d'avant, Oghren cria qu'on l'abatte, juste après, le seigneur de la maison des Ombres se plantait un coup de dague dans le cœur. Un peu comme si Grendashk avait décidé de satisfaire la demande du jeune seigneur Fondelame, cette idée fit sourire le nain... Grendashk était décidément un personnage complexe, plein d'ironie et qui avait eu droit à une mort à son image.
Malgré la situation, le nain avait réussi a s'attirer la sympathie d'Oghren....

Je comprends maintenant qu'il ait réussi à rouler tant de gens dans la farine...
lacha t-il avec un sourire

Oghren se pencha sur le cadavre, dans la marre de sang qui s'étendait autour du cadavre, il remarqua les deux superbes épées qu'employait le chef des ombres pendant le combat. Il pensa immédiatement à Shani, qui prendrait peut être bientôt la tête de la maison des Ombres, elle aurait bien besoin d'affirmer son autorité...

Se relevant, il se demanda ce qu'il allait bien pouvoir survenir à présent, il se posait beaucoup de question, que ce soit sur Grendashk, ses rapports avec Grundel ou la confiance qu'il pouvait avoir en Shani Pied Léger...
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#46
Grôkh découvrit dans l'un des coffres de nouveaux documents ou la description d'un rodeur comme il en connaissait un ne pouvait laisser aucun doute... Kdashkani avait fait mention de l'arc de Grundel utilisé par Grendashk... Des liens très étroits semblaient les avoir unis... Il fit part de sa découverte aux membres de sa Maison... Cela suscita beaucoup d'interrogations...

Les deux plus belles naines qu'il lui était donné d'avoir vu était présente dans la pièce; penaud et moins dégourdi que d'habitude il les invita à rejoindre l'entrée de la Maison.
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#47
Agdar était encore dans le coma quant il entendit une clameur
Et merde ! j'aurais bien voulu apprendre quelques petites choses au sujets des "serviteurs de Grungar" avant que tout ne soit terminé ... pourquoi ont ils la désagréable habitude de finir sans moi :'(
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#48
Benain observait d'un œil distrait les décorations de la chambre de feu le seigneur des Ombres. Et on pouvait reconnaitre que l'homme avait eu un certain sens de l'esthétisme, tant pour les meubles que pour les femmes. Lissant une mèche imaginaire, il s'approcha de la concubine et lui fit un compliment d'un ton plein d'assurance.
Bien sur, un guerrier encapuchonné de la tête au pied, le visage masqué et couvert de sang, arbalète à la main, n'était peut être pas la figure la plus engageante qu'il pouvait présenter, mais faute de mieux ...

Il reporta ensuite son attention sur le reste de la pièce. Mercenaire dans l'âme, il détailla les lieux à la recherche d'un "souvenir" à ramener. Un souvenir de luxe.


Dites voir la belle- lança-t-il à la courtisane - Votre patron, il les rangeait où ses trésors? A part vous bien sur.
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#49
Le combat avait été âpre, mais la lutte finale complètement déséquilibrée. Si les guerriers des ombres aidés par le fameux Grendashk avaient réussis à faire plusieurs victimes, ils étaient beaucoup trop peu pour pouvoir revendiquer quoi que ce soit face aux troupes recrutés par la maison Bras d'Argent. Beau combat mais triste fin ... pensa Ptinain voyant son opposant se tuer tout seul, trop fier que pour mourir de la lame des autres.

Il s'agissait maintenant de savoir ce qu'ils allaient faire des deux femmes à l'étage, parmi lesquelles, Shaani pied-léger. Cette femme avait essayé de l'assassiner après qu'il ait tué par inadvertance Bregash le muet. Malgré les excuses répétés auprès de cette femme, elle ne semblait pas le pardonner. Restait à voir l'attitude qu'elle aurait en le voyant à nouveau face à elle ...
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#50
Un grand silence s'était abattu sur la maison où les clameurs du combat avaient résonné durant de longues heures. Le corps sans vie de Grendashk, chef de la maison des ombres, gisait aux pieds de Kdashkani dans une mare de sang. Ses hommes à terre, acculé par les assaillants nains, il avait préféré se donner lui-même le coup fatal.

La guerrière ne ressentait pas de sympathie pour cet homme qui souhaitait si ardemment la guerre et qui avait même pour cela tenté de faire assassiner le Thain. Le contenu de son journal, dont Irkedask l'avait informée, le révélait comme un homme dépourvu de sens moral et d'honneur, prêt à tous les crimes pour satisfaire son ambition et sa soif de vengeance.

Bon débarras, pensa-t-elle en s'éloignant du cadavre.

Les autres combattants commençaient déjà à quitter les lieux, et Kdashkani leur emboita le pas pour rejoindre la Maison Bras d'Argent et les autres Compagnons.
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#51
Vidé, Veunain était complètement vidé.
Ce qu'il avait pris pour une extermination facile s'était révélée être une bataille d'envergure, l'opposition de la Maison des Ombres avait d'ailleurs faillit tous les prendre de cours. Le seigneur des runes, l'espace d'un instant, avait même douté de leur victoire mais nombre de ses camarades, eux, n'avaient pas flanchés un seul instant.
Durant l'assaut final contre Grendashk il avait lancé de nombreux sort sur Conain pour lui permettre de faire jeu égal avec le maître de la Maison des Ombres, son compagnon lui plaça quatre coups tonitruants, ce fut le tournant du combat.

Veunain était maintenant à l'étage, les deux demoiselles étaient descendues pour causer avec Oghren et seul Benain restait avec lui. Du genre silencieux, le Benain, et c'était parfait car il lui fallait du calme pour effectuer sa tâche de mémoire.
Les quelques papiers trouvés dans cette chambre, les dernières paroles et les derniers actes de Grendashk ne semblaient pas coller avec la description qu'on leur avait fait de la Maison des Ombres et sans doute que le Thain avait également ses fautes dans cette histoire.

Et alors que le nain ouvrait son plus précieux livre à sa dernière page, il savoura une pensée qui le fit sourire :
*Mais les morts n'écrivent pas l'histoire mon cher Grendashk, ce privilège revient aux vainqueurs.*


Citation :Maison des Ombres - chapitre final

Un peu bêta mais brave comme cinq, Borïn le Bourrin lança la charge sous les coups de l'heure du dragon. Il fit voler les portes de son pied puissant et nous nous retrouvâmes face au spectacle immonde de la déchéance naine.
Des dizaines de corps nus et entrelacés s'astiquaient, gruinaient et semblaient ramper en tous sens tels de géants vermisseaux. L'odeur de drogue et d'urine compléta ce tableau d'horreur et de débauche. Et au milieu de cette parodie de luxure se tenait Grendashk -que certains appelaient Grunkdash ou bien encore le royal porcin- auquel une naine à peine plus âgée que l'aurore faisait un massage de pieds tandis qu'il était affalé sur, et j'ose à peine l'écrire, une elfe !

Les yeux globuleux, le teint pâle et la main tremblante, il entrouvrit ses lèvres dont on ne pouvait manquer la trace de vomi qui en souillait la commissure et ordonna à ses guerriers (très certainement drogués eux aussi) de nous couper la tête pendant qu'il battait courageusement retraite vers ses appartements. Il nous envoya même des rats pestiférés qu'il avait élevé dans ses caves, les nourrissant des enfants des rues trop frêles que pour lui servir de garde.
Se battre entre les putains et les esclaves ne fut pas facile et c'est en tentant d'épargner ces pauvres enfants que certains de nous tombèrent face aux carreaux de l'ombre qui eux n'hésitaient pas à faucher leurs propres invités.

Je ne suis pas du genre à décrire les batailles ; trop de sang versés et de souvenirs douloureux, mais je ne puis passer sous silence les faits d'arme de certains de mes camarades en ce triste jour.
Je peux jurer que Benain le Furtif, la Mort Invisible, décima plus d'ennemis qu'il n'avait de carreaux.
Grôkh continua de faucher les Ombres alors qu'il souffrait de nombreuses blessures qui auraient fait succomber un ours.
Gernaine fut la première à monter à l'étage et se prit plus de coups que je ne puis compter. Pourtant elle tint bon, nous achetant ce temps si précieux qui nous permit de nettoyer le rez de chaussée.
Les doigts de Grabuge l'Ancien devinrent flous tellement il traçait rapidement ses runes.
Tant d'autres ont fait montre du plus grand des courages qu'il m'est impossible de tous les citer.
Et puis nous vîmes un des Compagnons d'Ecridel escorter l'elfe dehors pour le mettre à l'abris. Faut croire qu'on avait chacun nos priorités ce jour-là...

Finalement nous déboulâmes à l'étage pour trouver Grendshak terré tel un enfant apeuré derrières ses derniers hommes et une pile de meubles montés en barricade de fortune.
Le temps que nous nous défassions de tous ces fanatiques le Maître des Ombres s'était lâchement suicidé pour échapper à tout procès en bon et due forme. Sa confrontation avec le Thain n'aurait jamais lieu, au grand dam de la Justice et de ses Belles Valeurs. Avec des majuscules s'il vous plait !
*POF*

Veunain referma son ouvrage et descendit les escaliers.
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#52
Pendant ce temps, très loin dans les contrées enneigées, deux nains pestaient contre le froid.

- Allez Kraïna plus vite ! Les autres ont déjà du arrivé depuis longtemps à Karad, menés par Grundel.
- Je fais ce que je peux mais nous, on est quand même assez mauvais pour trouver un chemin, on... La suite fut couverte par de nombreux jurons étouffés par la neige, la naine était tombée dans un trou.
- Regarde où tu mets les pieds !
- JE FAIS CE QUE JE PEUX !!!! JE SUIS SEIGNEUR DES RUNES PAS ECLAIREUR !!!

Bloqués dans la caverne des ombres, au milieu du tunnel, ils n'avaient pas pu prendre le Grundel express direction Karad, et, le pire de tout, ils allaient louper la cérémonie et donc la bière coulant à flot.

- J'espère qu'ils vont nous garder une petite pinte, murmura Thraïn reprenant le chemin, tirant une Kraïna bougonne et gelée.
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#53
Grom avais pris du retard à cause de guerriers des ombres qui s'échappaient de la maison de Grendashk, aidant les nains déjà aux prises avec eux. Les guerriers étaient bien entrainés mais nous étions supérieurs en nombre. Après que les guerriers soit mort ou disparu, Grom fonça dans la maison...

En entrant il tomba nez à nez avec le seigneur de la maison des ombres qui t'entait de fuir. Avec l'aide de camarades nains il fut bloqué et combattu jusqu'à ce qu'il se donne la mort.

Grom fouilla la maison pour voir si personne n'avais besoin d'aide puis se dirigea vers la sortie.
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#54
Fini...c'était fini ?!

Grabuge l'Ancien avait du mal à y croire...comme s'il était déçu, comme s'il avait trouvé ça trop facile.
Bon nombre de ses camarades s'étaient battus comme des lions face à de redoutables adversaires, mais le dénouement semblait un peu trop rapide à son goût...
En effet, il s'attendait à trouver une personne plus ou moins connu à la tête des Ombres, mais ce faux "beau gosse" le dépitait.

Certes, il avait bien mené sa barque, il était un redoutable combattant et avait manipulé un grand de personnes, mais...ouais...pour un soit disant "Grand Chef", il était déçu !...vraiment Grabuge s'attendait à trouver quelqu'un de...connu,... comme Nibelung par exemple...Héhéhé !

Par contre, quelques détails, cités par ses compagnons, lui suggérait que Grundel aurait pu appartenir, autrefois, a cette organisation secrète...là son sourire revint
...je l' savait...je l'savais ! Se disait-il en son fort intérieur, je savais bien qu'un de nos chefs avait à voir avec l'organisation, mais au début j'ignorais lequel ...Ha ! Ha ! Ha ! Grundel ! Quel abruti je fais, se dit-il...c'était évident...à Kromgar, il avait très rapidement trouvé la grotte où se terrait les Ombres, comme s'il connaissait déjà l'endroit. Certes Grundel était un pisteur remarquable,...mais tout de même ...

Pourtant, Grabuge estimait grandement Grundel, car en tant que chef, il avait toujours donné des ordres justes, sans pour autant avoir les aboiements de roquets de certains cheffaillons de l'Armée, qui ne savent qu'utiliser la force et la peur pour se faire obéir...mais il l'estimait en tant que nain aussi,...

Non Grabuge le respectait et il songeait que Grundel aurait pu faire un très bon chef pour la Maison des Ombres...enfin sans doute que ce chapitre était clos depuis bien longtemps, mais tout de même si le destin avait été différent, rien de tout cela ne se serait jamais produit...Pourtant ainsi va la vie...

Grabuge espérait fortement que le passé de Grundel ne l'empêcherait pas de parcourir, à nouveau, les routes en sa compagnie, et qu'il pourrait ripailler et chanter à tu-tête des chansons cochonnes, devant un bon feu de bois ! Hahaha !


Mais bon ! Laissons là les tergiversations d'un Vieux Nain qui commence à ne plus avoir toute sa tête et allons plutôt chercher nos pièces d'or ! ...
Soudain un frisson, lui glaça le sang, comme s'il avait l'impression qu'un nouveau danger les attendait...
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#55
Les nains affluaient maintenant dans la salle du protocole.
Les commentaires allaient bon train concernant la mission donnée par le Pavois aux guerriers maintenant de retour, victorieux.
Certains se satisfaisaient de leur réussite, d'autres étaient déçu de la fin somme toute ordinaire du Seigneur de la Maison des Ombres.
Mais il était certain que nombre des guerriers rassemblés dans la guilde du Pavois avaient vécu cette histoire à sa manière, poussé par une motivation qui pouvait être très différente de l'un à l'autre.

Cependant, les commentaires se faisaient chuchotements, lorsque chacun prenait conscience de la présence du Thain sous la montagne, accompagné de ses gardes du corps, présidant la réunion au bout de l'immense table occupant la salle pourtant spacieuse.

Le groupe d'elfes ayant participé à la mission, aux côtés des nains des Compagnons d'Ecridel, suscitait sans surprise force jurons, provocations et silences évocateurs.
Mais de façon surprenante, certains des nains présents étaient moins agressifs qu'ils ne l'eussent été en d'autres temps.
Peut-être l'assurance de la loyauté des compagnons nains à leur peuple rassurait-elle un tant soit peu leurs pairs, quant aux intentions de leurs partenaires elfes.

Cela ne suffisait pourtant pas à relâcher l'attention des gardes du corps de Baram, très vigilants et le regard souvent dirigé vers les elfes rassemblés derrière Grundel, visiblement soucieux que la situation ne dégénère pas.

Peu à peu la salle se remplissait.
Bientôt elle serait comble, comme cela arrivait de temps en temps en fonction des évènements secouant le quotidien de Karad.

Les officiels, seigneurs et maîtres de maison, maîtres de guilde, conseillers et le Thain lui-même bien sûr, se saluaient en respectant scrupuleusement le protocole.
Chaque inclinaison de tête ou de buste, chaque genoux posé au sol savamment calculés afin de représenter l'affection, le statut, le prestige porté à la personne désignée par ce salut.
Certains guerriers, moins affranchis des mondanités naines, commettaient sans s'en rendre compte des enfreintes au protocole, mais nul ne leur en tenait rigueur, tant que cela ne dépassait pas le respect attendu en un tel endroit en un tel moment.

Il semblait que ce soit Anghus, le Maître du Pavois, qui allait présider à la cérémonie.
Mais il patientait, comme toutes les autres personnes présentes, afin que la plupart au moins des guerriers recrutés par la guilde soient présents lors de la conclusion de la mission et la remise des récompenses promises.
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#56
Au début de l'heure des loups, avec une exactitude caractérisant en toutes choses le Maître de la Maison Bras d'Argent, Anghus claqua dans ses mains plusieurs fois tout en haussant la voix pour attirer l'attention des personnes présentes.

Thain sous la montagne, Seigneurs et Maîtres de Maisons, Conseillers, Guerriers et .... elfes, permettez-moi de vous interrompre dans vos conversations.

Dans quelques instants, il nous sera offert à boire et à manger, nous pourrons nous détendre et nous désaltérer tout en dressant le bilan de notre action.
Tout d'abord, je laisserai la parole à Grundel, qui nous fera un résumé de la situation et des évènements qui nous ont tous conduits ici ce soir, en commençant par quelques révélations le concernant qu'il choisit de rendre publiques en présence du Thain.

Jetant un rapide regard aux elfes, Anghus poursuivit.
Les elfes ici présents ont aidé à atteindre une partie de nos objectifs, en accompagnant les nains de Karad faisant partie de leur guilde.
C'est un évènement sans précédent dans l'histoire de nos deux peuples.
Baram II, le Thain sous la montagne, s'exprimera à ce propos ainsi qu'au sujet de la Maison des Ombres.
Enfin, je vous remettrai, au nom du Thain et au nom de la guilde du pavois, les salaires que vous avez mérités ainsi qu'une prime substantielle fournie par le Thain.
Vous recevrez enfin un présent de la part de la Maison Bras d'Argent, en signe de reconnaissance et d'amitié.

Installez-vous confortablement, vous l'avez compris, nous sommes réunis pour quelques heures...

Grundel, c'est à vous...


Le Conseiller Grundel, avec un dernier regard pour les quelques elfes rassemblés derrière lui, démontrait une retenue attendue, étant donné son manque d'appétit pour les grands discours et autres mondanités politiques.
Avec un sourire contrit, une grande respiration, presque un profond soupir, le doux nain commença son histoire.

Pour moi, tout a commencé il y a bien longtemps, alors que j'étais encore un nanillon.
Mon histoire est extrêment proche de celle de Grendashk.
Je fus recueilli tout jeune par une bande de va nu pieds cherchant quelques mauvaises actions à accomplir dans les environs de Kromgar, où je rôdais, sans connaissance de ma petite enfance si ce n'est quelques souvenirs parcellaires.
Ils me menèrent auprès d'un recruteur de la Maison des Ombres. Je fus aussitôt enrôlé dans leurs rangs.
Oui j'ai fait partie de la Maison des Ombres, dès cet instant et durant les quelques années qui suivirent.

Je vous épargne les détails, mais je fus bientôt amené à rencontrer Grendashk ainsi qu'un arcaniste, Modrag.
Nous étions tous les trois considérés comme de jeunes nains prometteurs.
Et nous l'étions.
A nouveau je passe sur les années qui suivirent durant lesquelles s'installa une ambiance de rivalité entre Grendashk et moi, tandis que Modrag lui, tentait toujours d'arrondir les angles.
Je savais ce qui allait se passer, j'avais appris à connaitre les nains comme Grendashk, forts, courageux, ambitieux et totalement dénués de sens moral.
Dès le début il avait rêvé de devenir le seigneur de la maison et de se servir de ce pouvoir pour se venger des elfes.
Il projetait d'exercer une telle influence à Karad qu'il pourrait manipuler le conseil et forcer le Thain à déclarer la guerre aux Hauts-Elfes.

Alors que la tension entre nous devenait insupportable, je décidais un soir de quitter la maison des ombres pour n'y jamais revenir, comprenant que la seule issue qui s'offrait à moi était la fuite ou l'assassinat de Grendashk, chose à laquelle je répugnais, à l'époque. Je fis bien. Modrag a été tué quelques jours plus tard, nul doute que mon tour serait venu très vite.
Je vécus quelques années en solitaire, rôdant dans les montagnes et les forêts alentours, avant de revenir à Karad, de m'enrôler dans l'armée et d'y suivre le chemin qui m'a mené jusqu'à ce poste de Conseiller que j'occupe aujourd'hui.

A ces mots, Grundel jeta un rapide regard sur Baram II, craignant visiblement que cette fonction ne soit remise en question ce soir.
Puis il poursuivit.

Suite à la tentative d'assassinat du Thain, ce dernier, ignorant de ces détails, m'a chargé d'organiser la chasse à l'encontre de Grendashk et de ses hommes, en se basant sur les informations recueillies des assassins que nous avions réussi à garder en vie, après l'attaque de la cérémonie des Fondelame.

Grendashk avait mis au point un système obligeant ses lieutenants de QG à se réunir et à être d'accord avant de mettre en commun les informations qui leur permettraient alors de localiser leur Maître.
Ceci pour garantir sa sécurité et du même coup sa tranquillité.
C'était de son initiative qu'il prenait des nouvelles des différents groupes et qu'il leur donnait les éventuels ordres d'action.
Nous devions donc localiser précisément ces groupes et les attaquer en les empêchant de communiquer entre eux afin de pouvoir recueillir les 4 parchemins nous permettant de trouver Grendashk.

Les Compagnons d'Ecridel, ici présents, ont reçu comme mission de se rendre à l'ouest d'Asteras, où ils ont déniché une des 4 cellules dans les tunnels d'un marais, puis de se rendre à l'étang de l'ours pour y déloger une seconde cellule.
Un groupe de guerriers nains, sous ma guidance, s'est rendu à Kromgar dans les anciennes mines, où nous avons combattu non seulement des ombres mais aussi des gobelins et des rats monstrueux.
Un autre groupe de guerriers se rendait lui dans une maison de Karad afin d'y combattre la dernière des cellules.
Nous avons ensuite mis nos informations en commun, ce qui nous a permis de découvrir la maison de Grundashk et de l'y acculer.

Au cours des différentes attaques, nous avons appris que l'ex-Seigneur des Ombres gardait prisonnière une de ses anciennes concubines, elle-même membre éminent des ombres, qui a profité de notre assaut pour s'échapper.
Je n'ai pas eu de nouvelles depuis son passage éclair durant le combat contre Grendashk.

Ce dernier s'est suicidé en se plantant une dague dans le cœur, sans que je comprenne véritablement pourquoi.
A croire qu'il était devenu un peu fou, un peu mégalomane, qu'il voulait une fin digne de lui ou quelque chose dans ce style.
Mais au fond, je l'ignore.

Voilà, c'était le résumé des évènements.
Voici aussi le journal de Grendashk, confirmant certains de mes dires et décrivant son histoire en parallèle, ainsi que celle de la Maison des Ombres durant le temps de sa primauté.
Nous avons trouvé ce journal dans la chambre du chef des ombres, dans un coffre.


Citation :L'histoire de Grendashk et de la Maison des Ombres.

Les origines de Grendashk sont floues. Une rumeur court le concernant disant que, tout nanillon, ses parents auraient été tués par un groupe d'elfes en maraude, qu'il aurait grandi entre chiens et loups, au cœur des terres de Kromgar.
Il a rejoint les Ombres très jeune, comme de nombreux autres membres.

Mais Grendashk y a progressé très vite. Essentiellement grâce à ses compétences de combat et à son absence totale de sens moral.
On dit qu'il a tué ou fait tuer ceux qu'il ne pouvait corrompre, dominer ou séduire.
Il a été remarqué et un arcaniste l'a pris sous son aile, lui ainsi que deux autres jeunes nains prometteurs, un ranger déjà doué et un arcaniste à peine révélé.
Il leur a appris à lire, à écrire. Puis ce fut l'histoire du peuple nain, ses coutumes, ses nombreux rituels et codes sociaux. Il leur a appris le savoir-vivre, la notion de nuance dans les mots et le texte, la stratégie du langage, la maitrise de l'humeur et celle de la rumeur.
A ce stade Grendashk n'en pouvait plus. Très au fait de ces choses maintenant, il les maitrisait sans les apprécier, son plaisir n'était pas là.
Assidu d'un des maîtres d'armes de la Maison, il entretenait sa rage et sa haine, sans s'en rendre compte, auprès du vieux guerrier, maître-lame manchot et grand pédagogue.
Ainsi Grendashk devint le redoutable combattant doublé du fin stratège qui, en quelques années, a réussit l'exploit de remonter la hiérarchie de la maison jusqu'à en prendre la tête, au sens figuré et au sens littéral, 2 ans avant le siège.

Ce furent deux années mirifiques pour la Maison des Ombres.
Tout réussissait à Grendashk. Certains pourraient en témoigner si la réussite du Seigneur des Ombres n'impliquait pas leur échec personnel et le plus souvent leur propre mort.
Ce fut le cas du jeune Arcaniste, ayant plusieurs fois tenté de pousser son ami à la modération, jusqu'à ce que de violentes querelles les opposent à ce sujet en public.
Un soir, Grendashk ordonna à un de ses hommes de le débarrasser du corps de l'arcaniste baignant dans son sang, au milieu de la salle à manger.
Le ranger, quand à lui, disparut dans la nature, on ignore son nom tout comme on ignore le pourquoi de sa disparition.

A cette époque la Maison des Ombres était puissante, séduisante aussi, à l'image de son Seigneur.
De nombreux nobles, militaires, gardes et gens du peuple, par bêtise, par vantardise, par appât de la vie facile, des jolies naines, du pouvoir de l'argent ou pour toutes autres raisons, se trouvaient en relation avec les Ombres. Et cela à tous les échelons du pouvoir, dans toutes les Maisons et même en dehors des cités.
Les guildes, les Maisons, grandes ou mineures, les marchands et même les militaires et les gardes de la cité freinaient autant que l'honneur et leur crainte du Thain le leur permettaient, devant la colère montante de Baram et sa volonté de mettre un terme à la situation. Ils craignaient que certaines réalités ne soient révélées au grand jour.
Le Seigneur des nains décida de former un groupe d'élite, dont la loyauté ne pouvait être remise en question, des gens fiables à 100%. Il leur confia la tâche difficile de lutter contre l'influence montante de la Maison des Ombres, peu importait les moyens que cela demanderait et les méthodes utilisées.
Ils allaient utiliser les propres méthodes de la Maison des Ombres.
Ils appliquaient pour ce faire les principes de Grungar dans sa perception la plus simpliste, revus et corrigés par les nécessités du moment : "Pour un œil les deux yeux, pour une dent toute la gueule."
Il plaça Anghus Bras d'Argent à la tête de ces nains d'élite. Et cela fonctionna.
Ils nettoyèrent efficacement le Grand Conseil, les Guildes et les Maisons des nains corrompus, des informateurs et autres traîtres.
Certains de ces derniers, ignorants de leur traîtrise, pris dans les rets de quelque piège subtil, furent simplement écartés de leurs fonctions et placés à des postes mineurs.

Quelques mois avant le siège, il y avait donc déjà une guerre qui se déroulait dans les tunnels de Karad Zirkomen ou, la nuit, dans ses rues baignées de la lueur de la lune.
Baram y mit un terme en lançant une partie de son armée à l'assaut du conclave des ombres juste après le repli des elfes.
Personne ne retrouva le corps de Grendashk. Personne ne pensa qu'il avait été tué.
Depuis ce jour la Maison des Ombres est de nouveau à l'image de son nom. Et Grendashk est maintenant de nouveau sur le devant de la scène.
Se tournant vers le Thain, mettant un genoux à terre, Grundel poursuivit :
Mon Thain, je vous présente mes excuses pour avoir tu ce que je ne pouvais me résoudre à avouer.
Je suis prêt à quitter votre service immédiatement ainsi qu'à me soumettre à toute sanction que vous jugerez juste d'appliquer à ma personne.
Y compris la mort, mon Thain, je suis votre dévoué serviteur.


Baram II, négligemment, dédramatisa la situation d'un signe de la main, invitant Grundel à poursuivre.
Continuez, Conseiller, nous verrons cela ensuite.

Grundel, un peu surpris et un peu saoul d'avoir tant parlé, obéit à son Thain.
Et bien à vrai dire je n'ai rien à ajouter.
Peut-être est-ce le moment de laisser les guerriers recrutés par les Bras d'Argent prendre la parole et poser leurs questions, présenter leur version des faits.

Cherchant confirmation auprès d'Anghus, qui la lui donna, Grundel engloba du regard l'ensemble des guerriers présents :
C'est à vous, si vous avez des questions, des remarques, des précisions à apporter, prenez la parole.
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#57
Agdar assis discrètement devant le feu se lève alors et prend la parole :
La guilde des ombre à perdu un chef ... mais quelle décision sera prise pour le reste de ses membre :
Une renaissance de cette maison en de bonnes main et elle envisageable ?
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#58
Grundel tourna la tête vers Baram II, quêtant une réponse de la plus haute autorité présente, mais après un court silence ce fut Anghus qui prit la parole.
Officieusement, cette question a été abordée à plusieurs reprises entre le conseil, les guildes et les maisons, durant des conversations d'antichambres.
Il en résulte que nous n'avons que peu d'options qui se présentent à nous.

Soit nous accompagnons la Maison des Ombres afin de garder un certain contrôle sur ses activités.
Dans ce cas il est fort probable que nous courrions à l'échec ou bien que nous nous fourvoyions.
Les activités de la guilde des voleurs de Karad, par définition, ne peuvent être connues de nous sans encourir notre intervention.
Si nous désirions vraiment la contrôler, il nous faudrait nous impliquer, ce à quoi nous nous refusons.
Baram a lutté pour assainir les différents pouvoirs de la cité, nous ne prendrons pas le risque de nous ouvrir de nouveau à la corruption.

Soit nous délaissons complètement ses activités pour n'y réagir qu'au coup par coup, afin de maintenir certaines limites.
Nous utiliserons alors des indicateurs, des espions, afin de garder la main et d'anticiper leurs actions importantes.

Il nous faudrait avoir plus d'informations sur cette Shaani.
Sur le rôle qu'elle joue dans cette histoire, son degré d'implication et la teneur de son savoir concernant la Maison des Ombres.
Mais je doute qu'une naine puisse prendre la place d'un nain à la tête d'une organisation comme celle-ci.
Il nous faudrait savoir qui serait susceptible de le faire et le faire surveiller...


Anghus laissa la question en suspens, n'ayant pas plus d'informations à partager à ce sujet.
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#59
Grôkh s'installa confortablement contre un mur, bras croisés et ecouta attentivement Grundel... Un instant, il avait douté de lui lorsqu'il avait découvert le texte dans la chambre de ce bandit de Grendashk et qui venait d'être révélé aux gens présents en cet instant; mais, pendant son discours, Grôkh comprit que ce Khazad était bien le Khazad droit et loyal envers son Thain, celui qui les avait mené au combat dans Kromgar.

Agdar le prit de court concernant les questions qu'il se posait sur le devenir de Shaani et de la Maison des Ombres...

Il avait vu son Seigneur, Oghren, s'entretenir avec elle alors qu'il quittait la Maison Noble...
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#60
HRP : je me charge de relayer les interventions des elfes qui n'ont pas accès à cette partie du forum mais qui sont tout de même présents.

Gwendolwenn a écrit :Profitant de ce que les regards des notables se tourne vers les compagnons, Gwendolwenn demanda :

- Pardonnez mon manque d'information au sujet de ce tragique événement, mais la tentative d'assassinat du Thain a-t-elle mis en oeuvre une stratégie visant a faire soupçonner une responsabilité sous-jacente des elfes, et quel était l'intérêt de la maison des Ombres d'attiser les querelles entre nos peuples ?
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