[Event] Une caldras disparue

[Pludencre]

Le paladin se gratta le menton.

Cette idée se défend, si nous savions quels renseignements l'ennemi possède sur l'arme. Le subterfuge pourrait nous faire gagner du temps.

Je suis arrivé un peu avant vous et la berge était déjà occupée. Difficile d'épier de longs moments sans se faire repérer. Je crois qu'ils devaient négocier, mais pourquoi un bateau ? Pour s'échapper plus rapidement ?

[Ephialt]

Excusez mon ignorance mais depuis quand l'état talien fournit des armes pour récupérer des otages. Pensez vous vraiment que la situation serait la meme si on avait kidnappé un des leurs. Je ne pense pas.

Si on donne maintenant des armes aux agars, ils continueront à kidnapper des taliens . Il y a trop de zone d'ombre et je ne suis pas là pour enrichir l'arsenal ennemi. Soit on donne un faux morceau de l'arme, soit le bateau finira au fond de l'eau.

[Marmorin]

- Le glaive a été documenté dans de nombreuses légendes, si elle en demande spécifiquement un fragment, il est logique qu'elle sache à quoi il ressemble et ne sera pas dupée par une mauvaise copie. Il est même probable qu'elle en détienne déjà une partie et sait parfaitement à quoi il ressemble, aussi il me semble dangereux de lésiner sur sa qualité et je me propose d'aller à la capitale, de m'enquérir de ce fragment, d'en faire faire une copie et de la ramener. Mais il me faudra du temps, un mandat officiel, et beaucoup d'or pour le forgeron, afin d'obtenir une copie de qualité, et énormément d'or pour garantir son silence sur cette supercherie… La famille de l'otage voudra certainement participer sur ce point. Ah et aussi trouver quelqu'un qui puisse me renseigner sur les autres morceaux du glaive et leur histoire.

[Pludencre]

Ne montez pas sur vos grands chevaux, il n'a pas été question de donner le morceau - s'il existe - sans contre partie !

Votre camarade a raison, l'agar est renseignée, peut-être un peu trop, et le choix du kidnapping m'étonne toujours.

[Martin Bêcheur]

Martin laissa les soigneurs s'affairer autour de la caldras et s'approcha du paladin Amoen.

Amoen, Tiladine de Malciarte est maintenant sauve. Souhaitez-vous que nous la raccompagnions chez sa famille ou vos hommes s'en chargeront ? Pensez-vous qu'elle sera en sécurité chez elle ? Comme nous, vous avez constaté que des masques étaient tombés sur ce bateau, et que la générale Eine n'était pas celle qu'on croyait ; il y a certainement encore beaucoup de masques non tombés, sûrement en ville, peut-être ici-même.

Savez-vous pourquoi Guisepe De Malciarte a envoyé Eine à la recherche de sa fille ? Quel lien les unit ?

[Pludencre]

Le paladin répondit négativement de la tête, laissant la cladras s'appuyer sur lui. Elle était encore fragile, légèrement vaseuse, et marcher lui demandait tous les efforts qu'elle pouvait fournir.

Je me charge de raccompagner Tiladine chez elle, et je ne manquerai pas de faire savoir à Evaline votre contribution dans cette mission de sauvetage.

Je doute qu'il y ait un lien entre Guiseppe et Eine, je sais simplement que cette dernière a rendu service auprès de la famille pour s'attirer ses faveurs. Une lettre de recommandation vint enrichir le dossier d'Eine pour le poste de général. Je présume qu'elle a joué de cette relation pour assouvir ses ambitions. J'ai bien peur que le Caldras De Malciarte n'ait été qu'un point dans les desseins de cette talienne...


Tiladine murmura à ce moment-là des bribes de paroles que seul Amoen et Martin purent entendre.

Glaive... volonté... reine... rassembler ... humains


Difficile d'extraire des informations de ces paroles.

[Elena]

Je m'étais approchée de la caldras pour lui fournir tous les soins nécessaires et terminer de la remettre sur pieds.

Cependant, il y avait des blessures que même la plus puissante magie ne pouvait guérir, et la jeune femme mettra longtemps à se remettre de cet événement traumatisant.

Cependant j'étais persuadée qu'elle détenait des éléments clés pour la compréhension de la situation, et qu'une fois rétablie elle pourrait nous les livrer. Mais pour le moment, on ne pouvait rien tirer d'elle.

Amoen indiqua qu'il se chargerait de la ramener chez elle, néanmoins avec toutes ces histoires de trahison, tout le monde devenait un coupable potentiel, et le paladin n'échappait pas aux soupsçons.

Aussi je m'approchais de l'autre côté de la Tiladine, et dit au jeune soldat, yeux dans les yeux:

"Je vais vous accompagner. Je préfère garder un œil sur son état, et intervenir au cas où il se détériorait."

Ce n'était pas une proposition. Je ne lui laissais pas le choix.

[Martin Bêcheur]

Martin écouta Elena manifester d'un ton décidé sa volonté d'accompagner Amoen et la caldras.

Hum, c'est évident elle ne lui fait pas confiance… Face à un paladin au service de la Redresseuse de torts, c'est osé, mais son grand âge l'autorise peut-être à s'imposer de la sorte… pensa l'Elfe.

Rassuré de voir la Caldras sous bonne escorte, Martin pris congé des Taliens.

En chemin, il cogita sur les bribes de paroles murmurées par Tiladine sans en trouver un sens. Il accéléra le pas pour rejoindre ses compagnons de guilde déjà loin et leur en parler.

[Dégolas]

Voyant ce petit monde s'éloigner de lui sans un remerciement, Dégolas épongeait ses frusques aussi soigneusement que possible.

Il avait quelque chose à dire, mais il n'était pas de ceux qui palabrent avec noblesse.

Hep vous là bas ! Cette histoire de glaive ardent ça m'fait penser à l'histoire que le routier qui refile son herpes à tout les patelins d'Yris à Astéras _{(voir quête :"échange de démangeaisons")} il arrête pas de raconter, dit-il.

Puis, faisant écho au silence qui suivi son interpellation, il s'expliqua :

Si y a bien un type dont il parle tout le temps, c'est d'un certain Grimson Rippelsmin, et c'est à lui que dans son histoire on donne le glaive ardent, et ce Grimson Rippelsmin bah ça serait lui qui aurait fondé Bjornhill !

Certain d'avoir fait un impair, Dégolas fit mine de ne plus se soucier des autres et reprit son grand essorage de bottes tout en se remémorant ce qu'il pouvait de la cuite mémorable qu'il s'était prise le mois dernier avec le commerçant agar.

[Pludencre]

Le paladin regarda les combattants engagés pour l'occasion s'éloigner peu à peu. Il aurait voulu les remercier pour leur aide, mais il outrepassait son rôle. La caldras était encore trop malmenée pour le faire au nom de son père.

La vieille dame avait promis de les accompagner à bon port, et le guerrier aux allures de roturier se permit un commentaire. Il secoua la tête, avant de répondre.

Grimson est bien à l'origine de la première cité Agar à ce qu'on raconte, mais nous ne savons pas comment cela fut fait. Des histoires content sa légende lors de l'exode de nos ancêtres. J'ai bien peur que les écrits officiels n'évoquent pas plus ce glaive ardent après le don aux Hélions.

D'ailleurs, la dissension entre les trois familles Lannister, Adœlath et Skelden ne parle pas de l'artefact. Il se pourrait que les Agars aient voulu récupérer leur arme antique avant leur départ, et les hélions auraient refusé. C'est très confus : plusieurs histoires officieuses relatent des faits sur cette arme, sans avoir de vision commune.

Il se tourna vers le fleuve. Le bateau vivait ses derniers instants. Les flammes si hautes n'étaient plus que flammèches, et la coque noircie s'enfonçait doucement dans les eaux tumultueuses. Au loin, Agars et Nains retournaient chez eux, du moins en apparence. Il allait devoir attendre quelques heures avant de se mettre en marche, le temps que Tiladine se remettent d'aplomb.

Lorsque tous furent partis, le fleuve commençait à rejeter quelques vestiges du bateau où se tenaient les traîtresses. Amoen leva les yeux et vit une planche de bois où reposait le bouclier d'Eine. Sa blessure au bras l'avait sûrement contrainte à abandonner au dernier instant cette protection. Encore une lanière était accrochée à ce débris flottant, et il fut aisé pour Amoen de ramasser l'objet lorsqu'il vint s'échouer.

Il n'avait jamais rencontré un tel artefact. Un étude s'imposait, et qui sait, le reproduire serait possible ?

[Pludencre]

Quelques temps s'étaient écoulés depuis la bataille sur l'Erion, et Guisepe De Malciarte était toujours sans nouvelle de sa fille. Il s'était présenté plusieurs fois au bureau de la Redresseuse de Torts et avait lourdement insisté pour savoir si sa fille était saine et sauve. Si Evaline lui avait précisé que Tiladine était en sécurité, et qu'il valait mieux attendre que les choses se tassent avant d'envisager son retour, son questionnement sur le lieu où était caché sa fille devenait de plus en plus insistant et peu courtois.

Cachés dans un endroit sûr afin d'éviter toute nouvelle tentative d'enlèvement, Amoen soignait les blessures visibles - et invisibles - de la caldras pour la rendre à son père sous le meilleur jour. Regagnant des forces, le sourire revint peu à peu sur le visage de Tiladine, et se lia d'amitié avec son protecteur. Ce dernier était une source inépuisable de légendes, récits historiques, histoires colportées dont raffolaient la jeune femme. L'attente devenait plus supportable.

Pendant ces moments de temps libre, le paladin étudiait l'écu de mana, un artefact que portait feu la générale Eine. Le métal était mélangé à une source de mana par l'intermédiaire d'un cristal offrant une protection à son porteur. Si l'objet était efficace, sa fabrication demandait une minutie toute particulière que le paladin était prêt à percer.

Lorsque les nouvelles des environs se firent plus pacifistes, Amoen envoya une missive à Evaline annonçant leur retour à Yris. Quelques jours suffirent pour que Guisepe De Malciarte puisse de nouveau serrer sa fille dans ses bras. Remerciant la Redresseuse de Tort chaleureusement, il retourna dans ses pénates vaquer à ses nobles occupations.

Amoen lui conta l'aventure dans les moindre détails demandant que l'enquête ne soit pas clôturer. Eine pouvait avoir des complices et son ascension fulgurante grâce à l'aide du caldras se révélait bien étrange. Il fut congédié après que sa requête soit acceptée.

Le paladin libéré de toute obligation se rendit chez l'armurier d'Yris, et lui fit part de ses découvertes sur l'écu de mana. Après quelques tentatives, ils réussirent à fabriquer une copie du bouclier. Soulagé, le paladin lança avant de quitter le forgeron.

L'objet offre une protection intéressante, n'hésitez pas à le forger à qui de droit !

Suite à votre victoire lors du mini event, l'armurier d'Yris propose la forge de l'écu de mana.