[Event] Une caldras disparue

[Pludencre]

On toqua au bureau de la redresseuse de torts. Plongée dans les rapports venant de Tilador, elle lança machinalement un "entrez". La porte s'ouvrit révélant un homme rasé de près luxueusement vêtu. La femme ne daigna pas lever la tête préférant la pile de parchemins portant sur l'attaque des Royaumes du Nord. Les nouvelles n'étaient pas très réjouissantes, voyous et bandits vont s'en donner à cœur joie dans cette cité ravagée. Emmercar avait du pain sur la planche, mais elle allait devoir surveiller qu'aucun trafic parallèle ne voit le jour.

L'homme patienta un long moment avant de s'éclaircir la gorge. Evaline lèva la tête et dévisagea son visiteur. Elle reconnut sans peine l'importun, Guisepe De Malciarte caldras de Port-Noir. Malgré son noble statut, elle le traita d'égal à égal.

Plaît-il ?



- Je me présente à vous car ma fille a été enlevée.


L'affaire attira l'attention de la paladin. Elle posa ses documents avant de porter toute son attention au nouveau venu.

Je vous écoute.



- Ma fille a décidé de se rendre à Tilador, bien avant les événements que nous connaissons, et a subi une attaque en chemin. Un de mes valets est revenu au domaine en précisant que les auteurs étaient vêtus de fourrure et armés de grandes hâches. Il n'est pas difficile de faire le rapprochement avec les Agars.


Intéressant. Ce fait est loin d'être commun. Les agars préfèrent généralement voir les viscères, pourquoi garder en vie la demoiselle ?


Quand a eu lieu exactement l'enlèvement ? Avez-vous eu des nouvelles de la part des ravisseurs ?



- La nouvelle m'est parvenu peu de temps avant l'assaut de Tilador, je présume que l'enlèvement date de quelques jours avant. Un seul parchemin m'est parvenu, écrit en mauvais talien et précisant que la frêle donzelle était en vie, pour l'instant. Aucune demande de rançon. Pourquoi pensez-vous qu'ils se soient pris à elle ? J'angoisse en pensant aux sévices qu'elle subit !


Je l'ignore, et l'enlèvement n'est pas dans leurs coutumes. La garder en vie doit avoir son importance.



Elle s'accorda un instant de réflexion. Pourquoi s'aventurer si loin pour capturer une noble ? Peut-être est-ce lié à la bataille de Tilador ? Cherche-t-on avec cet assaut à couvrir cet enlèvement ?

Je vais devoir dépêcher un groupe d'enquêteurs sur place.


- J'ai une amie générale que je me suis empressé de prévenir, elle est sur la piste des agars avec ses hommes? Peut-être peuvent-ils la rejoindre ?

Des enquêteurs bien armés devront se rendre sur place, car les contrées ne sont pas sûres. Je vois que vous avez usé de vos relations.


Evaline n'appréciait pas qu'on sape son travail de justicier en court-circuitant les intermédiaires.



Un serviteur portant une bouteille de liquoreux s'était abstenu de toquer à la porte lorsqu'il entendit les deux voix. Épiant la conversation, il ne put s'empêcher de rapporter les faits à sa femme, qui le répéta à sa voisine... En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, tous les tenanciers d'Yris étaient informés de l'affaire.

[Pludencre]

- Dame Evaline ?

Cessez ces dame ou je vous flanque une rouste. Avez-vous contacté cette générale au parfum de l'affaire ?



Le soldat déglutit difficilement. Il tenta de garder une contenance avant de répondre.

- Ou... Oui, c'est la générale Eine, elle est ravie qu'une personne aussi illustre que vous s'intéresse à l'affaire, des plus urgente selon ses dires. Ses troupes ont bataillé pour récupérer l'otage, en vain. La zone montagneuse est au profil des agars - nous savons qu'ils détiennent la caldras.

Je trouve étrange le maintien en vie de cette noble... Ce n'est pas une habitude des peuplades nordiques...


- Un plan accompagnait la missive pour se rendre sans heurt depuis Yris au camp de la générale. le chemin prendrait à revers les troupes ennemies, afin de créer un avantage.


La tactique est intéressante. Un de mes hommes de confiance avec une tête bien faire sur les épaules se rendra depuis Yris sur place par le chemin indiqué. Reste à trouver des guerriers chevronnés avec une caboche non vide pour l'accompagner depuis la capitale... Autant chercher une caldras disparue sur Ecridel.



Evaline sourit. La mission ne manquait pas de croustillant. Dommage qu'elle ne puisse pas elle-même se rendre sur place.

[Neryë Eruhen]

Lieu : Siège de la CIA à Astéras

Heure : 2h34


- A poil Dégo' ! A poil Dégo'! A poooil !!

Encore une fois, le siège de la CIA avait du mal à se distinguer des tavernes avoisinantes. La bière coulait à flot, Dégolas avait encore perdu une partie de dés, ainsi que sa pudeur.

Neryë regardait amusé ses compagnons d'aventure qui prenaient si légèrement la vie, malgré les récents événements. La confirmation d'une recrudescence des activités Xalari, la destruction de Tilador, les révélations de l'Inquisition... le monde était tombé bien bas, mais il fallait continuer à vivre.

Le borgne saisit l'occasion pour s'adresser à la troupe rassemblée, cognant 3 fois sa chope sur le bureau où il était accoudé, il attendit que le volume sonore diminue et prit la parole :

- Mes amis ! Vous le savez dès demain, un petit groupe d'entre nous se rendra dans le nord afin d'enquêter plus avant sur la menace Xalari. Je sais que beaucoup d'entre vous ont été refroidit par notre dernier passage dans le nord, et c'est pour cette raison que nous iront, peu nombreux, là où nous a missionné l'Inquisition.

Cependant, comme l'oisiveté est la mère de tous les vices, et que vous en avez chacun plus que votre comptant, je propose à ceux qui le souhaitent une aventure exaltante : sauver une princesse en détresse !

Un brouhaha accompagna cette annonce. Erënir prit la parole le premier :

- J'en suis ! Disons que j'ai une certaine... expérience dans le domaine, se sentit obligé de préciser le corsaire.

Aussitôt plusieurs compagnons s'ajoutèrent à la liste tenue par le maître-lames. Le regard vitreux et les sarcasmes lubrique de la plupart des présents incita Shatolissa à prendre la parole :

- Bon je crois que je peux pas décemment laissé ces gars y aller seuls...

Le détective inscrit ce dernier nom sur la feuille qu'il avait devant lui, puis après un coup d'oeil à la ronde, plia la lettre, la cacheta et la donna à Erenir.

- Le rendez-vous est à Yris, bon courage à vous les amis, je compte sur vous pour porter haut les couleurs de notre guilde!

[Dégolas]

"Super, le rendez-vous est à Yris !"
"Nan mais Yris c'est pas tout petit non plus !", se dit Dégolas alors qu'il traînait ses sabiots ... et sa gueule de bois agrémentée de rhume des foins agrémenté de démangeaisons foudroyantes sur la route vers la capitale taliène.
... "Une cadra en détresse ? enlevée et gardée vivante par des chnordistes ?... m'est avis qu'elle doit plutôt avoir tapé dans l'œil d'un chef de meute et pis c'est tout !"

A aussi grandes enjambées que faire se peut, Dégolas s'approchait de la grand'ville

[Bren'Dak]

Enfin se dit Bren'Dak, en voyant les portes d'Yris, marre de cette route,j'ai mal au pieds et mes bottes sont mortes après le passage dans le Nord !

Bon, voyons voir, le message de la guilde dit: " rendez vous a Yris !" Mais......... rendez vous ou ?

Après un bref moment de découragement, Bren'Kak décidas de faire une pause devant les portes de la ville en attendant qu'un membres de la CIA arrive.

[Pludencre]

HRP : ouverture des plans depuis les capitales ce jeudi dans la journée.

Evaline avait reçu quelques missives relantant avec précision la mission à ne pas ébruiter. Elle sourit, Yris ne savait garder aucun secret.... Peut-être qu'une aide extérieure serait fort utile. Elle rédigea une missive indiquant un lieu de rendez-vous "secret" dans trois jours. Elle était sûre que toute la ville serait au courant.

[Marmorin]

- Pouf.

Le vieil homme avait enfin atteint sa destination et s'assit fourbu devant la petite bicoque pour masser ses cors douloureux, discernant des sons de fête et de beuverie. Le trajet d'Yris à Asteras n'avait pas été agréable, ces pavés étaient fait pour des roues de chars, et non pour des pieds de rats de bibliothèque habitués aux parquets lustrés. La première chose à faire serait d'acheter les chausses de voyage.

Il y avait un peu trop d'ambiance a son goût, tout ces sons stridents allaient pour sûr briser sa concentration pour une bonne semaine, mais le sorcier prit son courage à deux mains et poussa la porte de la guilde, qui vue sous cet angle nouveau lui rappelait plus une taverne de roman lyrique que le bureau de commandement central d'une compagnie d'investigation.

Il reconnut la paladine des faubourgs d'Yris qui l'avait invité en ce lieu, et le chef qu'elle lui avait décrit et auprès duquel il devait se faire connaître. Après les présentations d'usage et une seconde narration de sa palpitante vie passée à la lecture de l'intégralité des ouvrages de la bibliothèque de l'Ordre de l'Orbe Flamboyant, tous étaient en effervescence car tout le monde parlait d'une opération secrète qui se profilait. Marmorin fut invité à la fête, et après une vague hésitation devant toute l'agitation que cela allait générer dans sa vie jusqu'ici parallélépipédique, il acquiesça, ignorant la remarque désobligeante de l'elfe bleu qui lui fit part de sa prétendue ressemblance avec un personnage folklorique Agar à la barbe blanche. Un second souffle de lassitude l'envahit lorsqu'il apprit que c'était à Yris, et qu'il allait devoir refaire tout le chemin en sens inverse.

- "C'est lorsque vous avez chaussé vos pantoufles que vous rêvez d'aventure. En pleine aventure, vous avez la nostalgie de vos pantoufles." cita-t-il de ses récentes lectures, afin de se donner du coeur à l'ouvrage. Après ces quatre-vingt-quinze années passées à promener son nez dans des grimoires poussiéreux parlant d'aventures, le temps était venu de les vivre. A lui la vraie vie et les fille de Caldras !

Avant les bottes, sa première acquisition fut un masque et une toge d'ensorceleur, afin d'éviter de nouvelles remarques sur la pâleur de son teint et la blancheur de sa toison. Et cela ajoutait un peu de mystère à son personnage… Et éviterait peut-être de faire fuir la donzelle au premier regard, si elle était encore vivante.

[Erënir]

Le doux souffle de l'auberge...

Venntaï chers amis,
Vous voilà aussi ici,
Je m'en vais boire un breuvage,
D'ici là, je finirai bien à la nage...

Tout en prenant à boire et dans l'attente, il invectiva ses compagnons

Mes frères ne vont point tarder,
D'ici là, nous aurons trinquer,

Plus sérieusement il reprit:

Espérons que cette aventure ne nous engouffre pas dans des lieux immondes, et que cette Cald... Adras... bref cette dame soient saine et sauve, et non aux mains de brigands... Comme nous !

[Martin Bêcheur]

La rumeur de la caldras aperçue avec des Agars alimentait de nombreuses discussions chez les usagers de la route reliant Asteras et Yris. Chacun y allait de son commentaire, souvent farfelu, parfois grotesque. Ainsi Martin entendit parler à voix basse aussi bien d'amours interdits que de sacrifices humains voire de traite des Taliennes.

L'Elfe accosta un garde aux abords d'Yris afin d'en savoir un peu plus de manière objective sur cette affaire. Ce dernier se contenta de lui rappeler que toute rumeur liée aux Agars circulait à vitesse d'autant plus effrénée que l'atmosphère était devenue très anxiogène dans la population du Concordat depuis l'attaque de Tilador. Qui plus est, ce genre de rumeur concernant une jeune fille bien née et des sauvages avait le pouvoir de fasciner les foules et réveiller les peurs les plus primitives.

Les voyant discuter, une femme pauvrement vêtue, tirant une fillette par la main, s'approcha d'eux avec de grands gestes et les interpella.

Que faites-vous là à ne rien faire ? Vous devriez être à la recherche de ces brutes nordistes qui kidnappent nos filles et leur font subir d'innommables sévices !

La femme, complètement illuminée, souleva alors la fillette et la brandit vers le garde.

Regardez comme ma fille a peur, vous devez la protéger de ces bêtes !

La pauvre fillette, complètement affolée par la situation, se mit à hurler et à pleurer, tout en gesticulant pour se libérer de l'emprise de sa mère.

Le garde restant impassible, la femme se tourna alors vers l'Elfe. L'enfant se calma l'espace d'une seconde, peut-être le temps de sonder ce nouveau visage aux oreilles pointues et à l'air estomaqué. Instinctivement, Martin arracha l'enfant des bras de sa mère, la serra furtivement contre lui et murmura à son l'oreille.

Ne t'inquiète pas, personne ne te fera de mal. Je vais enquêter sur cette affaire.

Il posa la fillette qui déguerpit à vive allure. La mère fit mine d'être satisfaite et s'en alla.

Martin repris sa route et entra dans Yris. Il se dirigea vers la plus grande taverne de la capitale où devaient certainement se trouver ses compagnons de guilde déjà sur place.

[Dégolas]

"Baissez la voix mes frères, voilà le bêcheur",
Dégolas avait prononcé cette phrase dans un remugle de bière et de gigot, mais ses compagnons l'avaient compris.
"regardez-moi ce visage suffisant et cet air hautain,j'avais espéré qu'il resterai dans sa caserne d'eunuques de l'inquisition mais non, il faut qu'il soit venu, qu'il soit là parmi-nous ...bientôt il va nous rabattre les oreilles de ses "précieux conseils", bientôt il va nous apprendre comment faire notre boulot..."

Puis, par provocation mais avec un ton affable, Dégolas adressa directement l'intention de l'inquisiteur :
"Hey le bêcheur ! viens donc t'enivrer avec nous !"

[Ephialt]

Ephialt revenait de son expédition avec Otos. La rumeur de la caldras disparue avait retenu l'attention des aventuriers. Après avoir revendus deux trois babioles, le sorcier flamboyant s'equipa pour cette nouvelle aventure .

[Otos]

Otos était de retour à Yris, revenant d'une longue expédition avec son frère Ephialt dans les sous-sols caverneux du nord.

Il lui avait fallu quelques jours pour s'acclimater à la différence notable de sons. En effet entre le silence rocheux et le brouhaha citadin il y avait un véritable écart. D'autant que la communication avec les animaux ne posait aucun soucis au guerrier, il suffisait de taper dessus. Ce qui était bien différent avec les habitants de la capitale, quoique pour certain la question pouvait se poser....

Il attendait donc calmement devant la grande porte en attendant qu'un quelconque officiel vienne les voir. Apparemment ils devraient se mettre à la recherche d'une cadras perdue dans la nature. Décidément ces nobles se comportaient vraiment comme des incapables. Incacaples de s'occuper d'eux mêmes alors pour s'occuper d'un Peuple n'en parlons pas....

[Pludencre]

Ils avaient trop traîné, et la stupide générale avait ruiné les efforts. Evaline soupira en posant la missive sur la table. D'un revers de la main, elle balaya une partie de son bureau pour dévoiler une carte de la région de Tilador.

La générale par excès de zèle, avait attaqué, en vain. La montagne permit aux agars de s'échapper jusqu'au bord de l'Erion. Enfin, elle n'est pas dénuée de qualité. Anticipant la manœuvre, elle avait ordonné à une partie de ses troupes de faire un détour pour les cueillir sur la rive nord.

- Dame Evaline ?

oui ?


Le ton était glacial donnant au serviteur des sueurs froides.

- Les troupes sont prêtes à partir.

Bien, dites leur de se mettre en marche sans tarder et de se rendre là.


Elle pointa du doigt un lieu sur la carte étalée devant elle.

Ils devront batailler pour atteindre notre cible. Profitez de l'effet de surprise pour avancer le plus rapidement possible. Je n'ai guère confiance en cette générale...

Les plans sont ouverts dans Yris et Asteras, au sud de la ville. Ce n'est pas un scénario PvP, MAIS il y a une compétition. Le but est de défaire les ennemis le plus rapidement possible pour tenter d'atteindre la caldras !

[Pludencre]

Le voyage fut rapide et fatigant. Les combattants venus de toute part prêter main forte à Evaline ne manquaient pas de ressources et de résistance. Ils s'accordèrent un moment de repos dans une clairière non loin de l'Erion. En tendant l'oreille, on pouvait entendre le bruit des vagues.

Leur guide, un paladin répondant au nom d'Amoen, profita de cet instant de répit pour donner quelques détails.

Il vous suffit de traverser la forêt au nord pour rejoindre l'Erion. Les troupes agars ont établi un camp assez sommaire, et vous pouvez frapper par surprise en profitant du couvert de la forêt.

Le fleuve est tumultueux à cet endroit, je vous conseille d'emprunter les gués pour avancer, le moindre faux pas vous entraîne dans les bas fonds de l'Erion.

Ne laissez aucun témoin pour avoir une chance de sauver la caldras Tiladine De Malciarte !

[Ephialt]

Le sorcier flamboyant venait d'arriver au point de rendez vous, pas mal de guildes étaient rassemblés, aussi bien les Sentinelles, Que la Salamandre et la dernière guilde la CIA.
Il avait déjà combattu avec plusieurs d'entre eux et le traitre n'était pas la donc cela allait bien se passer, une tête lui était cependant inconnue. Il s'approcha du talien qui se faisait nommer: Amoen.

Bonjour,
J'ai bien pris en compte vos dires, mais j'ai une question lorsque nous serons face aux kidnappeurs de la Caldras qui a disparu. On élimine les kidnappeurs où on essaye de les ramener vivant .

De plus, pouvez vous nous donner le prénom de la Caldras et sa description, il se peut qu'il y ait plusieurs prisonniers.

[Elena]

Les sourcils froncés, j'accompagnais la petite troupe chargée de la mission de sauvetage de la caldras.
Mais une fois n'est pas coutume, j'étais peu convaincue par les explications -trop rares et insuffisantes- données par les autorités taliennes.

Ma principale interrogation restant -et visiblement je n'étais pas la seule à me la poser- sur l'intérêt des présumés agars à kidnapper une caldras.
L'objectif de souhaiter faire une demande de rançon une fois l'otage en sécurité me paraît être une explication peu pertinente et assez décalée par rapport aux coutumes habituelles des Nordiques. Le pillage récent de Tilador en était la preuve.

Je commence à supposer un sombre et obscur jeu de complot, qui ne sort probablement guère des sphères taliennes.
Sans doute ces hommes de main étaient-ils de simples mercenaires déguisés en guerrier agar embauché par un adversaire politique de Guisepe de de Malciatre, le père de la disparue.
Hélas, cela faisait bien trop longtemps que je m'étais tenue à l'écart de la vie politique d'Yris, et je compte en dehors de cette affaire, le rester.
Ainsi, j'interpella le soldat à mes côtés qui semblait se nommer Amoen :
« Avez-vous de plus amples informations sur le père de notre objectif, le caldras de Port-Noir ?
Savons-nous s'il a des ennemis dans la sphère politique d'Yris, ou des tensions avec d'autres caldras ?
Est-il actuellement dans une situation économique stable, ou a-t-il au contraire des soucis qu'il n'aurait pas forcément évoqué lorsqu'il est venu signaler la disparition de sa fille ?"

Et avant d'attendre la réponse du soldat, je lança à la première ligne de notre troupe qui déjà chargeait vers le bord du fleuve :
« Est-il possible que vous m'en gardiez un en vie pour interrogatoire, ou du moins pas trop abîmé ? Et en général, pourriez vous éviter de détruire des preuves potentiellement importantes ? Je vous en serais grée…»
Mais, pessimiste, je doutais d'avance que ma demande ai été correctement perçue, et qu'elle soit respectée…

[Pludencre]

Amoen vit les troupes s'avancer prudemment vers la forêt, calfeutrant au maximum le bruit provoqué par les armes et armures. Dans l'arrière garde, deux mages profitèrent de cette lente avancée pour obtenir des précisions.

Les agars sont bien connus pour se battre jusqu'à la mort, donc vous lutterez jusqu'à leur expiration. Si vous arrivez à en garder un vivant - un homme qui semble avoir du galon - je serai ravi de pouvoir le cuisiner.

Concernant le caldras, je n'ai aucune information à vous donner si ce n'est celles qui sont publiques. Il a un goût prononcé pour les affaires, et a su renflouer le capital familial. On le respecte - voire on le craint - lors des négociations. Le comportement de sa fille est l'exact opposé, dépensière, elle parcourt le monde pour satisfaire sa curiosité. On dit que des affaires la concernant ont été étouffées...

Il a sûrement des ennemis, se limitant aux hautes sphères dans lesquelles il évolue. Je doute qu'il ait réussi à froisser, et même approché, un agar. Mon avis est que sa fille s'est trouvée au mauvais endroit et au mauvais moment. Par contre, la garder en vie indique que son origine noble semble être connue.

Il se tut, avant de donner lieu à diverses interprétations faussant le jugement des combattants présents.

[Marmorin]

Le chemin du retour avait été aussi harassant que celui de l'aller, mais bien plus confortable dans ces bottes en cuir de cochon elfique d'Asteras.
Lors de son arrivée à Yris, presque sans retard, la carriole officielle affectée au transport des mercenaires attendait. A son grand dam, celle-ci fit le détour par Asteras pour chercher les retardataires… s'il avait su.

C'était sa première épopée non virtuelle, et ses sentiments étaient ambivalents. Les paysages magnifiques étaient un plaisir pour les yeux, les chaos de la route un déplaisir pour les fesses. Il plaignait ceux qui devaient en plus endurer les chocs de leurs armures de plaques.

Puis le convoi ralentit sa course pour s'arrêter , sur les indications de leur guide, dans une clairière, accompagnée de consignes très simples digne d'un chef. "Il vous suffit de…" Traverser le fleuve pervers, tuer les Agars qui l'étaient tout autant, ramener la fille et un prisonnier de haut-rang.

Le comité d'accueil fut à la hauteur, une véritable armée de hallebardes et d'arbalètes. Marmorin pouvait enfin ressentir la différence entre la théorie des enluminures et la pratique des piqûres... la différence entre les carreaux dont l'on vous conte le ricochet sur une savante incantation venue du fond des âges et ceux, plus réels et plus douloureux, qui traversent le bouclier magique érigé à la hâte.

[Pludencre]

N'approche pas ou je l'égorge.



Tu n'auras aucune chance de t'échapper avec de pareilles blessures... Rend toi sans effusion de sang, et je saurais me montrer clémente.


Deux femmes se faisaient face sur le pont d'un navire, malmenées par les eaux tumultueuses du fleuve. Leur regard exprimait un désir de combattre, épée et hache prêtes à rencontrer la chair, et pourtant elles restaient statiques à se regarder droit dans les yeux. Le duel était mental : la vaincue baisserait la tête en signe de soumission.

Une brise s'invita sur le pont maltraitant les voiles repliées. Les vagues léchaient la coque du bateau le forçant à tanguer, mais les deux femmes lourdement armées n'en avaient cure. Seule leur adversaire comptait.

Ayez pitié....



Une femme chétive retenue par des bras puissants gémit. Elle voulait fuir loin de ces accès de violence, de cette fureur, mais une hache dirigée contre son cou l'en dissuada. Contrainte à supporter la scène et son atmosphère électrique, elle devait se contenter de sa seule liberté : gémir.

Aucune des combattantes ne lui prêtait attention, occupées à se lancer des regards de braises. La captive était la raison qui empêchait le début des hostilités. La situation semblait sans issue.

[Elena]

Alors que le groupe, après un début peu convaincant se ponctuant de quelques accidents, étant à présent bien lancé sur son avancée et progressait rapidement à travers les rangs ennemis, je pris quelques instants pour examiner les cadavres de nos adversaires vaincus.
Malheureusement, dans cette situation, je n'avais ni le temps ni la force physique pour les fouiller complètement, aussi devais-je me contenter d'une recherche superficielle, un indice qui pourrait nous permettre d'en savoir plus sur ce mystérieux kidnapping.

Notre front de guerrier dépassa bientôt un campement provisoire de l'ennemi, aussi m'apprêtais-je au même exercice dans les tentes, après un examen rapide pour m'assurer qu'aucun ennemi n'y résidait.

Je recherchais un courrier, une missive, une emblème spécifique... Bref, tout ce qui pouvait me donner des informations sur les raisons de cet enlèvement et l'identité du commanditaire.

[Pludencre]

Les Agars n'ont pas hésité à se jeter dans une bataille, peut-être perdue d'avance, et n'ont pas manqué de hargne. Même en voyant leurs frères tomber les uns après les autres, les survivants ne s'inclineront pas.

Le visage des morts gardait cette fureur des combats. Les mains figées sur leurs armes dénotaient une envie de frapper de nouveau. L'inspection ne fut pas très instructive. Les marques sur leurs armes indiquaient une appartenance à la confrérie des Haches, et les nombreuses cicatrices prouvaient qu'ils n'étaient pas à leur premier combat.

De missive ou indice plus précis, aucune trace. Difficile de croire que des hommes de main soient informés des détails...

[Pludencre]

Eine freinait ses ardeurs. L'agar menaçait la caldras sans rien pouvoir faire. Elle scrutait la moindre occasion de pouvoir passer à l'attaque. Elle ne faisait pas attention au bruit des armes s'entrechoquant qui venaient de toute part. Sur les deux rives avaient lieu de féroce combat.

Bientôt, l'agar ferait un faux pas, bientôt... Mais, mais, ses blessures ne se refermaient-elles pas ?

Tu ne seras plus en position de force. Que feras-tu entouré d'ennemis ?



La talienne se tourna vers ses troupes sur la rive, en fâcheuse posture. La situation ne tournait pas à son avantage. Il fallait les motiver. Elle leva son arme, lança un cri de rage avant d'aviser la situation sur l'autre berge. Les troupes de son ennemie avaient aussi subi un assaut... Elfes et taliens se frayaient un chemin, répandant la mort sur les agars.

Ne vois-tu pas que tes hommes tombent les uns après les autres ? La reddition est la seule option qui te reste...



La situation n'était pas si catastrophique, bien au contraire. La générale Eine aurait le dernier mot, et la caldras serait sauvée.

[Dégolas]

Et Voilà !

Le dernier Agar gisait, hagard, au milieux de son propre sang et son râle d'agonie fut succédé du silence de la victoire. Dégolas, encore suant des combats jeta un œil vers le navire et se demanda :
Comment allons nous passer ?

[Pludencre]

victoire de la course aux mobs du concordat. Bravo ! La suite suivra demain.

[Pludencre]

La suite sera commune : ici

[Elena]

HRP: Si cela ne gêne pas, je continue le RP ici pour la partie qui concerne l'épée. Je considère que nous parlons entre nous sur la rive, et que ceux sur le navire et sur l'autre rive ne nous entendent pas. Si cela pose soucis, je changerais en conséquence.

BON.
Maintenant que la situation sur le navire était "à peu près réglée" -même s'il fallait encore trouver la personne de notre camp qui irait restaurer l'équilibre des forces sur le navire- il fallait à présent en apprendre plus sur le glaive, et sur la manière dont nous allions bien pouvoir le ramener.
J'avais déjà entendu moult histoires sur cette arme légendaire, mais je pensais jusqu'à alors qu'elles n'étaient que contes et fables.
Mais vu à quel point la maîtresse des haches en étant persuadée et était prête à sacrifier sa vie pour cela, il y a avait sans doute au moins un fond de vrai dans tout cela.

Dans l'immédiat, il nous était impossible d'échanger directement avec la générale à ce propos.
Je me tourna donc -grandement par défaut, il faut l'avouer- vers Amoen, le fidèle soldat qui nous suivait depuis le début de la mission -même si très en retrait- et lui demanda, abruptement:

"Vous en savez plus sur ce glaive, ou du moins pouvez vous nous conseiller d'une personne dans Yris à contacter pour en apprendre rapidement d'avantage dessus ?"

[Shatolissa]

*Shatolissa s'approcha du paladin Aomen, les taches de la précédente bataille étaient encore visibles sur son armure *

Nous avons vaincu les agars présents sur la rive du fleuve Erion mais la Caldras est dans une situation bien difficile.
L'agar V'y accepte d'échange la vie de la jeune fille contre un soi-disant morceau d'un glaive ardent antique.
Avez-vous des informations concernant l'histoire de ce glaive ou de sa valeur ?

[Marmorin]

Marmorin marmonna les faibles connaissances qu'il avait acuqis à la lecture de manuels d'histoire.*

"Suite à leur défaite face aux Xanthes, les Humains envisagèrent l'exil pour la première fois. Cette idée, méprisée de tous au départ, trouva de plus en plus d'adeptes au fur et à mesure que la pression des Xanthes aux frontières des trois familles restantes se faisait plus forte. Lorsque des rapports d'éclaireurs rapportèrent qu'ils faisaient des ruines de Loynis une place forte dans l'attente de renforts venus de l'ouest, Lannister, Skelden et Adœlath comprirent que c'était pour eux la dernière chance de repousser les Xanthes. Si les renforts qu'ils attendaient arrivaient à Loynis, ils reprendraient la conquête de Rion là où ils l'avaient laissée, et aucune coalition ne serait en mesure de les arrêter. Il fallait profiter des pertes qu'avait causées chez eux la Bataille des Cinq Armées. Néanmoins, conscients que la victoire ne leur était pas assurée, ils commencèrent d'ores et déjà à réunir leurs flottes respectives et à faire migrer leurs habitants vers leurs villes portuaires.

Les trois seigneurs humains regroupèrent ce qui restait de leurs armées et, à peine un mois après leur défaite, reprirent la route de Loynis. Ils avaient développé une stratégie fondée sur les témoignages de combattants, selon lesquels les Xanthes, de par une grande affinité avec le froid et la glace, semblaient particulièrement vulnérables au feu. Equipés de torches et de flambeaux, les armées humaines se dirigèrent vers les positions des Xanthes. Une fois sur place, ils encerclèrent l'antique cité humaine, et attaquèrent les démons de toutes parts. Le feu eut l'effet escompté, et les Humains parvinrent à s'enfoncer dans les ruines sans trop de pertes, faisant de terribles dégâts dans les rangs ennemis. Biskirnir, le champion de l'armée Skelden, réussit même l'exploit de se frayer un chemin jusqu'à la terrasse où se tenaient Orbroutos et sa garde, à la tête d'une trentaine de ses guerriers. Armé de l'antique Glaive Ardent, qui donna son nom à cette bataille, il défit de nombreux adversaires et tua Orbroutos, qui lui déchira la moitié du visage avant de tomber. Aujourd'hui, Biskirnir le Borgne est une légende chez les Agars.

Pour la première fois depuis des mois, la chance semblait sourire aux Humains. Orbroutos mort, la bataille du Glaive Ardent était un succès total. De plus, ils savaient désormais comment combattre efficacement leurs ennemis. Pour ne pas commettre la même erreur qu'eux en s'enfermant dans les ruines dont toute retraite était impossible, les Humains marchèrent vers l'ouest, à la rencontre des renforts attendus par Orbroutos. Cependant, ces derniers évitèrent le combat pendant plusieurs jours, s'éloignant des Humains chaque fois qu'ils s'approchaient sans pour autant battre en retraite, comme s'ils attendaient quelque chose. Les alliés comprirent rapidement quoi lorsque de gros nuages poussés par les vents d'est atteignirent leurs troupes. Une nuit, la pluie commença à s'abattre sur leur campement, réduisant rapidement tous les feux à l'état de cendres fumantes. Comprenant qu'ils avaient été piégés, les Humains tentèrent de lever le camp. Mais les Xanthes fondirent sur eux dans l'heure qui suivit le début de l'averse, et tuèrent aisément les soldats ennemis dont certains, tout juste réveillés, avaient à peine eu le temps de s'équiper. Lannister et Adœlath furent écorchés par les démons, tandis que Skelden parvenait à s'enfuir grâce au sacrifice d'un régiment des Filles de Solaris, unité d'élite des armées d'Adœlath. C'est ce sacrifice qui, longtemps après, poussa les Agars à remettre le Glaive Ardent aux Hélions, en gage de reconnaissance. Il est aujourd'hui porté par les guerrières choisies pour diriger les Filles de Solaris, qui ne le transmettent qu'à leur mort, à celles qui sont désignées pour leur succéder.

Vaincus, les Humains regagnèrent leurs provinces respectives en hâte, afin de pouvoir couvrir leur exil. Les derniers soldats avaient pour ultime mission de tenir les Xanthes éloignés des ports, pour que la population puisse embarquer. Leur résistance montra cependant ses faiblesses, et plusieurs bateaux furent coulés avant d'avoir pu quitter le rivage. Finalement, chaque famille ne parvint à sauver que quelques dizaines de milliers d'habitants, soit moins d'un dixième de leurs populations avant le conflit.

De son côté, Panthanas Skelden, désireux de trouver une mort aussi digne que celle des autres patriarches, resta à la tête de ses troupes pour protéger le départ de son peuple, après avoir confié son pouvoir et le Glaive Ardent au fils de son neveu, Grimson Rippelsmin, dernier représentant de la famille. Il mourut quelques secondes après Biskirnir qui avait consacré ses dernières forces à protéger son souverain des assauts des démons."

Plus, il n'en savait pas.



*http://royaume-andoras.net/histoire/index.php?page=4

[Pludencre]

Le paladin était resté silencieux pendant les négociations, les combattants engagés pour cette mission se débrouillaient plutôt bien. Il se contenta de répondre d'une voix calme lorsqu'on le questionna.

Bien des légendes circulent sur cette arme antique, utilisée contre les démons avant l'exil de nos descendants. Evaline m'avait demandé il y a quelques temps de me renseigner sur cette épée suite à une demande.

Officiellement, l'arme fut confiée aux hélions, mais certains ouvrages content une histoire de division de l'arme en trois morceaux dont les grandes familles, Lannister, Skelden et Adœlath en avaient la garde. Si ces dires sont exacts, alors le morceau de l'arme doit être conservé dans le trésor royal, sous bonne garde, et le sortir ne sera pas une mince affaire. Mais je ne saurais vous dire si cette information est fiable sans contacter notre suzerain.

Il s'arrêta pour consulter un petit carnet relié en cuir sorti de sa besace. Les feuilles étaient remplies de notes, de ratures, de petits dessins. Sûrement des notes sur ses recherches. Il tourna les pages, relisant avec attention certains passages.


Ah ! Il est dit que les trois morceaux réunis offrent à son possesseur la gouvernance des peuples humains, mais ceci est sûrement un racontar de vieille femme.

[Ephialt]

le sorcier de feu s'approcha du paladin.
Qu'on leur donne un faux morceau du glaive. C'est bien trop facile de kidnapper une fille de noble pour réclamer un morceau d'une arme légendaire .
D'ailleurs comment tout ce petit monde s'est retrouvé sur le bateau ?