[R-PVP] Politesses dans la forteresse du Jarl
#31
Bon, qui est ce Broder Aaren, on se posait bien la question quand ces Maraudeur du Jarl le criait à tout va.

"Soumettez-vous au Jarl Aaren ou mourrait !" qu'ils criaient.

Et ils y étaient, devant le Jarl Aaren...

Quand Erënir entendit les cris au loin, suivit d'allégence, il n'en croyait pas ses yeux ni ses oreilles pointus.
Il ne quittait pas les scènes des yeux, et resta dans un coin à observer et compter les cadavres, les hommes, les elfes et surtout l'espèce de vampire.

Il chuchota:

Il est vraiment puissant ce Aaren. Vaut mieux l'avoir avec soi que contre soi...
Et sinon dans cette histoire, on y gagne quoi en pièce hein ?


Les agars... qu'ils aillent au diable ! Ou plutôt, que le Diable aille vers eux.
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#32
Le nain aperçut la créature abominable. Elle n'avait plus rien d'un Agar. Plus proche d'un démon. L'illusioniste Holdar avait parlé de transformation mais là, c'était pire que ce que le nain avait pu imaginer. Et il marchait au milieu des Taliens et Elfes qui étaient justement venus pour éradiquer la menace Holdar. Ils avaient retourné leur veste. Que croyaient-ils ? L'illusioniste leur avait pourtant clairement signifié que la menace venait des Elfes pour le peuple d'Andoras. Leur empire avait été massacré par ces abominations et ils osaient s'allier avec plutôt que de perdre la face en affrontant les hommes du Nord.

Ce sont donc la les valeurs défendues par les Taliens ? Ce sont donc la les valeurs défendues par les chevaliers de l'Empire ? Cria-t-il en direction du front ennemi.


Pépé était là, face à l'artilleur. Il paraissait un peu perdu. Il y avait de l'honneur dans ses paroles jusque maintenant. Mais ce n'était donc que fourberie ?

Laissez donc la magie des Holdars et du Jarl vous transformer en ces horribles créatures sans cervelle que nous avons tous rencontrées ! Ne vivez plus alors que pour boire du sang frais parce que le pacte que vous venez de signer n'est pas digne d'un être sensé.

Nous revoilà aux temps jadis où déjà des elfes avaient pactisé avec les démons dans le seul but d'accroître leur pouvoir au risque de détruire le monde connu. Comment allez vous revenir chez les vôtres sans en avoir honte ? Comment allez vous expliquer à vos enfants et petits enfants qu'un tel monstre ait survécu grâce à vous ? Car une chose est sûr, le mal qui l'a créé va alors persister et se répandre.


L'artilleur cracha au sol, s'arquebouta comme pour encaisser la charge prochaine des ennemis.

Il existe une porte de sortie pour tous ceux qui refusent cette folie. Rejoignez les peuples du nord le temps de combattre ce monstre. Chacun partira alors sans être inquiété et leurs noms seront non pas retenus comme ceux des envahisseurs mais loués comme ceux ayant refusé l'infamie et combattu face aux traîtres de leurs peuples. Vous emporterez ce que vous y avez trouvé. Voir des frères d'arme se comporter comme des lâches est déjà un assez lourd tribut.
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#33
Bombus s'était ressaisi. Il voyait ses compagnons qui s'apprêtaient à aider la chauve-souris difforme, chuchoter qu'il serait convenable d'abattre les hommes du nord avec lui. Pas en son nom. La bande noire qui ornait son arc lui rappela le serment des chevaliers Taliens – même s'il n'avait pas de cheval ni d'écu – qui voulait que l'honneur passe avant l'intérêt.
Le coup aurait été quelque peu litigieux s'il avait attaqué le démon dans le dos, - tout démonique qu'il fût, et même si de dos et à bout portant il n'avait aucune chance de l'égratigner - alors que ses pairs venaient de lui prêter allégeance, aussi, il fallait y mettre les formes. Bandant son arc vers le bestiau, il appela les siens à recouvrer leurs esprits :

- Hé, l'emplumé sans plumes ! Tu as possédé les plus faibles d'entre nous, mais ton charme ne viendra pas ternir le respect millénaire de la Confrérie du Griffon ! Par Edar, frères Taliens, terrassez cette abjection avant toutes autres de vos actions, si vous avez la moindre dignité !

Il aurait pu dire sœurs aussi. Mais bon… le moment n'était pas aux débats sur l'égalité des sexes. Et était-ce vraiment millénaire ? Il aurait dû dire centenaire. Il aurait dû se renseigner aussi sur les Elfes. Il aurait surtout dû s'abstenir de venir. Et prévoir plus de sandwichs.
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#34
Gared bataillait dans les couloirs de la forteresse. A force de patience et de préparation, ils avaient réussi à prendre l'alliance adverse entre le marteau et l'enclume et déferler sur eux au petit matin, comme les vagues incessantes creusant les falaises taliennes et qui finissent pas les faire s'écrouler.
Il avait forcé la barricade que les guerriers adverses défendaient de leur corps. Ces combats dans les couloirs n'étaient pas beau à voir, et la défense héroïque des chevaliers et paladins adverses n'avait pu résister aux colosses du nord. Ils avaient été bousculés, l'un d'entre eux piétiné, et refluaient vers le nord. Des escaliers au bout du couloir s'élevaient, sans doute vers une grande salle.

D'un coup d'oeil, Floki désigna la prochaine cible, les autres acquiescèrent. Les épieux de glaces étaient partis en silence, mais se fichèrent dans l'épaule de l'arbalètrière dans un craquement sonore. Une épaule de moins pour placer la crosse de cette arbalète qui avait fait tant de mal à Sighild. La pétarade de Rurik retenti au dessus de la mêlée, tous se ruèrent sur elle, criant haut la vengeance du Nord.
Seulement lorsqu'elle tomba à la renverse sous les carreaux de Morane, Gared fut déchiré, c'était Lynn! Il s'élança, en hurlant, la main en avant pour faire barrage aux flèches de ses alliés.


[Image: 123.png]
- NOOOOOOON...


Mais il était trop tard, son corps gisait au sol. Lynn était gravement blessée, peut être morte!? Submergé par l'émotion, il recula, perdu dans le chaos et fut comme absent pendant plusieurs secondes.

Gared aperçu alors l'homme. Ou plutôt la chose, car deux ailes énormes sortaient de son dos, il se déplaçait à une vitesse fulgurante, ses yeux brillaient de folie et de pouvoir. La créature irradiait la puissance. Certains elfes et taliens semblaient le regarder avec respect et crainte, ceux qui étaient venu tuer le monstre s'étaient donc rangés à son côté. Quelle abomination. Cela choquait l'homme de conviction qu'était Gared, fort de la vaillance de sa culture Nordique.

[Image: 76c543d6e04fd2544b5cb872e443ee62.jpg]


[Image: 123.png]
- L'illusioniste disait donc vrai... Horreur terrifiante... Et ces suderons qui sont subjugués, par les Dieux!, fit-il dans sa barbe, laquelle était rasée à vrai dire.


C'en était trop pour le colosse, il n'était pas doué avec les mots, mais l'heure était venue de rallier ces égarés, envers et contre tout.
La situation avait changé, ils ne pouvaient continuer à s'entre-tuer autour de ce monstre.
Montant sur une pile de caisses, il usa de sa large cage thoracique pour se faire entendre. Il savait que dans le tumulte de la bataille, il n'aurais pas le temps pour une longue harangue, et n'était de toute façon pas doué pour ça. Il parla comme il avait vu ses anciens chefs avant la bataille, d'un air sûr de lui, c'était la première fois, mais il n'avait pas le temps d'apprendre.

[Image: 123.png]
- ABOMINATION! ABOMINATION! Cette homme est dévoyé, tout comme ses créateurs! Nous avons vu ici-même son créateur ordonner aux hommes d'Aaren de se battre contre leur peuple, et pire encore, de se manger entre eux! Vous qui dites être venus dans nos terres du Nord pour détruire ce mal, vous vous y soumettez?
Où se trouve la force de volonté du Chevalier, le courage du Mage, l'espoir du Paladin?
Comment un elfe peut-il se soumettre à une créature d'un Holdar, vous ennemis ancestraux?
Comment un talien respectueux de l'honneur et du devoir peut-il vivre en obéissant à un tel monstre?
Cette soumission, cet abandon, C'EST DEJA LA MORT
, hurla-t-il a plein poumon.
Certes nous avons des différends, certes nous nous sommes battus, mais nous savons que nous avons en commun l'amour de la liberté! Je vous appelle à mettre nos disputes de côté, dans une union sacrée pour défaire cette abomination. Nous trouverons un terrain d'entente sur toutes les autres broutilles après, je m'y engage! Que dites vous!?
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#35
Une talienne s'était tenue devant le jarl. Une jeune femme séduisante, au teint diaphane. Elle réclamait vengeance, sincèrement vengeance.
Plus tôt, un autre homme s'était présenté pour couvrir le sombre dieu d'éloges. Cela ne l'avait pas atteint, ce n'était que des compliments, des paroles en l'air.
Là, cela atteignait la fibre froide et paternelle du Jarl.

Il déploya toute sa puissance, tout comme ses grandes ailes. Aaren avait quelque chose d'effrayant et de fascinant, laissant tous les hommes et les femmes figés par sa terrible prestance.
Toute cette noblesse, au service des ennemis de tous, c'était un véritable gâchis.

Aaren toisa la jeune femme qui l'implorait, comme pouvait le faire tout père agar :
-"Ainsi donc vous vous rendez à moi. Hmm."

Il s'envola d'un puissant battement d'ailes, pour arriver entre les troupes mercenaires. Il se tenait là, observant le champs de bataille. Personne n'osait l'attaquer. Ils préféraient parler, essayer de se raisonner entre eux-même, entre les camps.
Le jarl se tenait droit face à tous, ignorant les discussions, comme en dehors, détaché. Quelque chose n'allait pas dans sa tête, cela se voyait. Il était entouré d'une bonne quarantaine de guerriers, d'archers et de mages, et il était d'un calme exemplaire, son épée en main, mais pointée vers le sol.
-"Je suis devenu dieu" déclara-t-il, "Et mon jugement est sans appel : la mort"
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#36
Il se passe quoi là ?

Je sais pas, les autres semblent vouloir s'allier au jarl.

Au jarl ? C'est plus un jarl ça c'est un... une...

Ouais, enfin on a pas vraiment le choix non plus. Si on ne réagit pas on va se faire dévorer d'un côté et piétiner de l'autre.

Et du coup c'est du côté de ce monstre qu'on décide de se ranger ?

Bah... on pourra toujours s'en occuper après.

Et pour y gagner quoi ? Cette forteresse ? J'suis pas venue ici pour ça moi ! J'suis venue pour tuer ce "jarl". Pour mettre un terme à la révolte.

Lynn ?

Non, laisses-moi terminer !

Mais Lynn, les agars, ils...

On s'en fout de la forteresse, on s'en fout des elfes, ce qu'on veut c'est...
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#37
[Image: 629755Morane.jpg]

[Image: 137.png]Et ben, ma grande, ça fait bien deux semaines que tu te bas jour et nuit, et pas une fichue nuit complète, pas UNE ! Il faut toujours que quelqu'un vienne fiche le bazar. D'abord ces imbéciles d'elfes qui décident de venir faire le ménage chez nous... Ben tiens, tant qu'à venir se servir, s'agirait pas de se priver, ensuite ces fous qui décident de se faire bouffer l'esprit par l'autre mago... Oh tiens, les magos, ils vont payer, chacun d'entre eux, comme le gars Nùmen, pour maman, Lun' et toutes les autres victimes de ces cinglés.

Et maintenant, ces débiles de mercenaires qui se rendent devant le premier humain corrompu qu'ils croisent. Et ben mazette, on a pas fini !
C'est vraiment trop con ! On aurait pu régler le problème en deux temps trois mouvement, mais non, il avait fallu que les elfes viennent mettre le bazar, avec des taliens qui plus est. Ils n'ont pas l'air vraiment franchement débiles pourtant ceux-là... Faudrait qu'on apprenne à discuter, un de ces jours.

Bon, il allait être temps de se battre, ça changeait pas mal la donne mais bon, ils en avaient vu d'autres, s'agirait pas partir la queue entre les jambes sans avoir au moins essayé.

Et puis, ils s'en tiraient bien pour l'instant, les lapins d'en face tombaient comme des mouches, enfin, des mouches qui piquent pas mal quand même. La petite talienne, là... Ouille, elle faisait mal, et l'autre là, l'arbalétrière, Lynn, c'était pas celle dont les gars avaient parlé, qu'ils avaient croisée avec les gobelins ? Si, si ! Et son arme a l'air bigrement marrante, faudrait qu'on en parle à un moment.
Bon, sauf qu'ils sont dans le camp d'en face... problème ça. Et elle fait mal la bougresse.

Bon, de toute façon, ils ont l'air décidés les copains, elle va y passer... Et ben, ça serait dommage quand même. On va faire un ptit truc. C'est pas que tu t'y connais en torture... mais presque, et blesser sans mourir, c'est un peu le "truc" du domaine... Ah ah... Ah ah... Ah... Ah... Aaaaaaaaaaaaaaah...
Morane, gaffe à toi, gaffe à toi, pas le sanctuaire, là, c'est pas le moment, pas pratique, pas pratique DU TOUT !

Ok, ok, on se calme, ça va aller. Tu disais... l'artère brachiale, ça devrait le faire, pas de bras, pas de chocolat... pas mal, pas mal...
Hop, une à droite, une à gauche, et puis une dans l'artère illiaque, ça va lui faire les pieds ! Trois artères sectionnées. Elle va pas être de retour au combat de suite, mais les carreaux étaient bien aiguisés, ça devrait avoir fait des coupures nettes... Lynn hors-jeu pour les jours à venir, sans compter qu'ils vont bien être occupés à la bichonner...

Gared ???? Mais qu'est ce qu'il fait le débile ? Mais pourquoi il avance ? Oh non, l'idiot ! Il veut se la faire ? Il va me la mettre KO pour de bon, le gaillard, subtil comme un éléphant dans un jeu de quille ! Comment tu veux qu'elle s'en sorte avec le crâne en bouillie...

Va falloir la jouer finaude. Un carreau à pointe ronde, déjà, ensuite, tu vise, tu vise, voilà, le côté du crâne. Un bon gros hématome et quelques jours de coma, sans compter une bonne perte de sang que ses potes vont se charger de bander rapidement.
Ok, elle a ses chances, si Chill le veut... ça devrait le faire. Sinon... ben c'est le destin comme qui dirait. T'aurais fait ce que t'as pu ma grande.
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#38
Haha. Vous vous rappelez quand j'ai évoqué que Léonide essayait de se calmer ? La bonne blague.

Bon, imaginez la scène. Il y a de quoi avaler sa moustache !

Souvenez-vous, le vieux tiens la ligne de l'arrière garde depuis une éternité pour éviter que les Agars et leurs potes les nains viennent jouer les casses noisette dans leurs rangs. Et ça pour casser des noisettes ces rigolos-là ne plaisantent pas. Va s'y que je t'attaque dans le dos quand t'es occupé à te battre contre les zozos du Jarl, va s'y que j'essaye de te coincer à 1 contre 10. Du beau, du grandiose ! Mais bon, c'est la guerre, puis faut les comprendre ces gens-là ils ont tous été élevés par des ours-cannibales-enragé-garou en guise de nourrice, ou un truc comme ça !

Enfin je m'égare. Le vieux essaye même de répondre aux provocations de ces trublions ! Il justifie leurs actions, il essaye de leur faire entendre raison avec des propos mêlés d'honneur et de justice. Pas simple hein d'essayer de taper la discute quand on vous envoie des stalagmites dans l'oreille ! Et pourtant il essaye le bougre, il essaye ! Il se dit que c'est pas grave, de toute manière ça la lui débouchera un peu.

Et ce n'est pas le pire ! Tout autour de lui les valeureux soldats qui ont tenu la ligne si longtemps tombent les uns après les autres ! Ils sacrifient leurs vies pour que l'avant-garde puisse en finir avec Aaren sans se faire poinçonner les fesses par jojo-le-pique-à-glace-et-son-copain-tout-chauve-et-pas-content-avec-des-tatouages-partout.

Enfin moi c'est comme ça que je me les représente les affreux d'en face, c'est Gared qui est accompagnée de quelques marchands de glaces un peu énervés.

Je m'égare encore. Mais faut me comprendre, je vois la scène au travers les yeux de Léonide et il n'y voit plus très bien ! Le couloir est étroit, il y a des Cornetto qui volent dans tous les sens et la lumière se reflète sur le crâne poli de leurs grosses brutes alors non c'est normal …

Et tout ça pour quoi ? Je vous le demande moi ! Hein ? Pourquoi ? Les morts, la frustration, les blessures, les discours, les égarements ? Pourquoi ?

Pour que l'avant-garde tourne casaque dès que ça sent le sapin ? Non mais vraiment, regardez le tableau. C'est moche, c'est vilain, il y a pas de quoi être fier les cocos ! Les supporters dans les tribunes sont colères ! Qu'est-ce qu'il fait l'arbitre hein ? Elles sont où les caméras pour l'arbitrage assisté hein ? Tout ça va mal finir je vous dis que ça ! Vous plaignez pas si demain des Hooligans viennent pousser mémé dans les orties ! On vous aura prévenu les enfants !

Bref, ignorez cette introduction. Résumons et reprenons les choses plus sérieusement.

Léonide n'est pas content, PAS CONTENT DU TOUT !

Il fulmine intérieurement. Et tout d'un coup, sa soupape saute. Quelque chose casse à l'intérieur de lui. Cette parcelle de lui qui d'habitude lui évite de sauter à la gorge de n'importe qui. Cette particule de sagesse qui l'a maintenu en vie pendant très longtemps. Pouf, disparut la particule. Évaporée.

Il n'y a plus qu'une seule chose à l'intérieur du vieux soldat : le désir d'assouvir une vengeance.

Le Jarl l'a dépassé sans faire attention à lui pour se jeter sur les Agars. NON MONSIEUR, NON ! Léonide se place subitement entre les Agars et Aaren. Il est maintenant dos à ceux qui lui ont fait face depuis le début des combats.

Jusqu'ici, il n'avait rien dit. Mais là aussi, une valve lâcha. Laissant place à un intense débit verbal. Crié, hurlé, éructé, vomi sur le Jarl et à peu près tout le monde présent des lieux à la ronde.


(HRP : Je suis gentil, je ne mets pas tout en caps lock car je trouve ça vilain, je vous prie d'utiliser votre imagination pour vous figurer de puissants cris, merci)

- N'y a-t-il que des traîtres des lâches et de la vermine corrompue dans cette forteresse ? Êtes-vous tous devenus fous ?

- Edar tout puissant ! Faut-il montrer à ces jeunes comment l'on rencontre son créateur sans rougir de sa faiblesse ?


Tendant sa lance pour désigner le Jarl, il continue

- Vous, vous n'êtes pas un dieu, VOUS N'ÊTES RIEN ! RIEN !

- AU NOM D'EDAR ! JE TUERAI CHACUN DE CEUX QUI SE SONT INCLINÉS FACE A CETTE ABOMINATION ! SANS EXCEPTION !

Et il tenta de frapper le Jarl.

(HRP : Zut, j'ai menti, j'ai mis un peu de capslock quand même, pardon, c'était plus fort que moi)
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#39
Ils ont beau porter des armures, arborer des épées et manipuler les arcanes.
Ca ne reste que des enfants.
J'ai été bien sotte et naïve de croire qu'il en serait autrement.

C'est avec cet esprit que je regardais avec consternation et lassitude certains de mes « alliés » s'incliner vers le Broden Aaren.
Certains d'entre eux ne le faisaient que par pur intérêt, espérant se servir du jarl dans leur propre intérêt pour vaincre les agars et les nains et ensuite les achever, et affichant ainsi clairement ler
Comme si leur plan allait se passer exactement comme leurs prédictions.
D'autres semblaient vraiment avoir sombré dans une démence sombre et inquiétante.
Selinde incarnait l'exemple le plus marquant, et semblait même entraîner d'autres, que les derniers événements avaient fragilisés, dans sa chute.

J'ignore pourquoi le jarl a pris cette décision.
Quand il est passé près de moi, j'ai cru saisir dans son regard une lueur, presque imperceptible, humaine et j'irais même presque à dire, paternelle... Avant de s'estomper, avalé le tourbillon impétueux de sa folie.
Je ne pourrais sans doute jamais répondre à cette question, même dans quinze ans… Si je vis encore jusque-là.

Celui-ci avait visiblement décidé de nous accorder « sa bonté » et de nous épargner, même de nous aider.
Mais il n'en sera pas sans conséquences, bien évidemment. Qu'il gagne ou qu'il perde.


Tout cela car dans leur fierté et rage de vaincre, les aventuriers n'avaient pas voulu accepter le spectre de la défaite.
Ils étaient prêts à tout.
Ainsi s'étaient-ils décidés à se ranger auprès de cet homme –si on peut encore le désigner ainsi-, sans vraiment en calculer les conséquences.
Il était leur ennemi.

Mais pas qu'eux.
Les Agars l'étaient aussi.
Mais aussi étrange que cela soit, je ne leur voue pas une haine féroce et éternelle, même suite aux événements s'étant enchaînées depuis notre entrée dans la forteresse.
Longtemps ils ont été nos cousins, et des brides de patrimoine commun coulent autant dans leur sang que dans le nôtre, nous Taliens.
De plus, en tant qu'ex-militaire et stratège, je ne me pouvais à résoudre à ne pas les féliciter mentalement pour leur stratégie et leur victoire qui pour moi, depuis quelques jours déjà, était incontestable
.
Leur plan n'était ni complexe ni intelligemment mené.
Il n'y en a sans doute même jamais eu.
Néanmoins, leur coordination, leur réactivité et leur capacité à punir nos fautes jusqu'à présent fut remarquable.
En tant que militaire, je ne peux que les approuver dans leurs choix.

J'ai bien voulu essayé d'imposer un minimum de discipline et de tactique à ces jeunes, insolents et sans peurs.
Mais pourquoi iraient-ils écouter une vieille femme aux relents de vinasse, se disputant bruyamment et sans cesse avec son élève ?
J'avais été contre l'investissement de la pièce centrale une fois le commandant tué, étant plus favorable à un plan misant sur la patience et l'attente dans le couloir, afin de laisser les Agars et Nains investir la salle, pour ensuite les prendre en tenaille entre nos forces et celles restantes du jarl rénégat.
Ils avaient refusé, souhaitant se précipiter, encore et toujours.
Je n'ai pas réussi à m'opposer.
J'ai pensé à faire demi-tour, mais je ne pouvais laisser Dyanese, et je savais pertinemment d'avance que cette dernière n'aurait jamais voulu me suivre, fière et téméraire comme elle est.
Ainsi j'ai gardé silence et je les ai suivis.
Sans doute si j'avais insisté, nous aurions pu éviter ce dénouement.
Mais je ne l'ai pas fait.
Pour cette réponse simple et universelle que j'ai essayé sans cesse d'inculquer à Dyanese pendant toutes ces années.
Notre pire ennemi est nous-même. Mais aussi notre meilleur enseignant.
Ils ont appliqué leur plan.
Les agars et les nains, la stratégie à laquelle j'avais moi-même pensé plus tôt.
Je n'ai pas de regrets.
J'ai cessé d'en avoir.
Pour autant… Cela ne signifie pas que je vais laisser cette bande d'éberlues terminer ainsi, et ruiner leur potentiel avenir avec une situation aussi absurde.
J'ai été silencieuse et passive bien trop longtemps.
L'heure de passer à l'acte est arrivée. Et j'en assumerais les conséquences.
Je jette un regard déterminé à Illaria, hors d'elle-même.
Puis à Léonide, tout aussi fulminant.
Et enfin à Dyanese qui… Dyanese quoi.
Je perçu tout de suite leurs sentiments quant à la situation.
Ils pensaient comme moi.
Leur choix était fait.
Le mien aussi.
Je m'apprêtais à les suivre.
Mais avant.
Avant.
J'avais quelque chose à accomplir.

Je me retourne à nouveau vers l'intérieur de la pièce.

Je regarde une fois de plus Selinde.
Sonder son regard m'apprend que son état n'a guère changé. Elle est prête à aller jusqu'au bout.
Moi aussi.

Je m'approche légèrement vers elle, avec un sourire attristé, presque maternelle.
Ma main se tendit dans sa direction.
Puis-je dis :
"Désolée... mais ça risque de piquer un peu."
Et je prononça la formule.
Un rayon blanc écarlate transperça les voûtes antiques. Un condensé de lumière pur visant à dissiper les ténèbres et les maléfices. Comme ceux qui avaient pris possession du cœur de la jeune femme. La détonation résonna entre les colonnes, et sans doute même jusqu'au couloir.
Avant que chacun dans la pièce ne puisse réaliser ce qu'il s'était passé, la fumée et la poussière retombèrent autour de Selinde.
Ma main se tendit à nouveau, et cette fois, c'est une délicate volute blanche, douce et bienfaisante, qui partit de ma paume et enveloppa, comme une mère serrant son enfant contre son cœur, la jeune femme, afin de panser et guérir les blessures résultantes de sa « conjuration ».

Alors je donna un coup sec de mon bâton sur les dalles de marbre éclaircies par le temps et l'usure, et je me mis à prononcer haut et fort ces quelques mots :
"TALIENS.
HAUT-ELFES.
Qu'importe la victoire ou la défaite.
N'oubliez pas qui vous êtes vraiment !

A savoir…
"
Je pris une grande inspiration… Avant d'enchaîner :
"Une bande de gamins capricieux et inconscients qui n'ont rien de mieux à faire de leur fichue et ennuyante vie qu'à jouer à la guerre, criant et gesticulant tout en agitant leur épée de bois et en allumant des étincelles dans tous les sens.
Et qui dans cette situation, ne font que geindre et ramper au sol, jusqu'à même avoir la honte, que dis-je ! le déshonneur de se retrouver à la traîne derrière une vieille alcoolique, un fossile clopinant, une truie pimbêche et une éclaireuse éteinte pour le combat final.


C'est tout. "

Décidément. Les discours dramatiques ne seront jamais mon fort.
Le passé militaire que voulez-vous.
Ca me perdra. Un jour.

Sur ce je fis demi-tour, et mi'élança sans un regard en arrière vers la salle centrale rejoindre le combat contre Broder Aaren.
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#40
Le sorcier descendait les marches, Lynn venait de tomber au combat.

Ne me parlez pas d'honneur, vous avez fait couler le premier sang en venant aux abord d'un avant poste de l'alliance elfes-taliens. Ensuite vous avez refait couler le sang aux abords de la forteresse.
Vous nous attaquez en traitre lorsqu'on combat les créatures maléfiques, vous vous faites aider par un sorcier inconnu, mais d'après ce que j'en déduis, cela doit être un sorcier holdar qui vous a sauvé les miches.
Ensuite pendant qu'on combat cet être d'une puissance surhumaine, vous nous attaquez par derriere et maintenant vous nous parlez d'honneur et d'alliance. Comment pouvons nous avoir confiance en des gens qui nous frappent par derriere, on sait très bien que vous voulez nous frapper par derrière.
Vous vous dites des combattants mais vous ne savez que frapper des elfes sans armures et n'ayant pas fini leurs entraînements ou des combattants déjà blessés ou occupé à combattre.
Emmenez moi un magicien que je vois ce que vaut un magiciens agar. Lorsque vous aurez perdu autant de compagnon que nous dans cette forteresse, on en reparlera.

Lorsqu'il descendit les escaliers, il croisa son frere qui venait de charger dans le tas, ce dernier lui mis une tape sec derriere la tête, ce qui figea le sorcier flamboyant. Cetait le code quand un des deux allait trop loin, même si Otos était muet, il n'y a parfois besoin que d'un regard entre frères, pas besoin de parler. Le mage de feu sortit un papier et commença à écrire:

Citation :Je ne vous fait pas confiance, mais jouons la forteresse à celui qui tue le Jarl. Celui qui tue le Jarl obtient la forteresse et les combats s'arrêtent. Les attaques physiques ne font pas grand choses, seul la magie peut l'entamer.
Signez le message si vous voulez vraiment une alliance.
Puis il finit de descendre les escaliers et chargea en direction de Gared.
Concernant les échanges commerciaux pour les bottes de coureur de jupon, voici notre prix si vous l'acceptez. Lynn les aurait voulu.

Arrive à son contact, il lui donna le parchemin et lui chuchota.
Vous devriez vraiment lire ce message pour finir le combat et en parlez avec vos compagnons d'armes.


Hrp: Edit de mise en forme.
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#41
Ainsi donc il restait une once de logique au sein de l'armée Elfique et Talienne. Et il était aisé de repérer ceux qui avaient choisi leur camp. S'incliner devant une monstruosité pour ne pas perdre la face. Quel honneur là dedans. Et le mage Talien qui osait proposer un accord avec les Nordiques. Il n'était pas né nain mais son sens du commerce aurait pu le transformer. Et Gared, Gared le titan plutôt que la finesse qui commençait à plier sous les coups des ennemis.

Il vit le Talien plutôt âgé, lourdement carapaçonné venir dans leurs lignes pour lutter contre l'Abomination.

Je savais que tu ferais le bon choix, murmura-t-il. Puis plus fort, à l'adresse de Léonide. Toi, le Talien, tes anciens frères d'armes préfèrent se battre avec ce monstre plutôt que de l'exterminer. Nous nous devons de riposter. Indique nous ceux que la folie a égarés. L'heure n'est plus à la lutte pour nos frontières et je ne veux pas blesser l'un de ceux qui refusent cette terrible allégeance. Mais... euh... crie le assez fort parce que je suis devenu un peu sourd d'oreille...

Quelle honte de reconnaître une telle chose à un Talien.
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#42
[Image: 137.png]Ah ah, c'est vrai, on est venu taquiner les petits elfounets, c'était bien sympa ça !

Allez, trèves de plaisanteries, Ephialt, c'est ça, non ?


Un petit coup d'oeil à Floki qui confirme d'un geste. Toujours cachée derrière une caisse, tout en remontant son arbalète et observant la scène à travers une fente du bois :

[Image: 137.png]On est pas venus planter des fraises, mais prendre une forteresse, face à une armée agar corrompue par l'influence holdar et une bande de suderons bien plus nombreux que nous.

Soyons clairs, cette forteresse appartient aux agars, pas aux elfes, pas aux poupées holdars, pas aux taliens. On négociera pas là dessus.


Pendant ce temps, tous les norsemen restaient sur le qui-vive, en attente, unis comme jamais. Gared tenait la ligne de front avec ceux qui étaient déjà des vrais frères nains. Mais la fureur du Nord s'était calmée, comme un glacier des sommets qui s'immobilise avant la chute du haut de la falaise, écrasant tout sur son passage. Que feraient les suderons ?

Hrp : correction, je n'avais pas bien lu le rp d'hepialt.
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#43
Citation :[HRP] Ce passage se passe avant l'intervention d'Elena sur mon personnage auquel je vais répondre plus tard dans la journée.
« Silence Elfe, et prosterne-toi devant Père ! »

Selinde avait prononcé ces mots d'une voix autoritaire et méprisante à l'égard de cet elfe qui doutait du bien fondé de rejoindre les rangs de celui qu'elle estimait être son géniteur. Le scélérat. Rien, ni personne n'arrêterait le Jarl Aaren dans sa divine colère.

Quelques instants plus tôt, il s'était avancé devant la sorcière de flammes, l'écoutant placidement. Le cœur de la jeune femme s'emballa lorsqu'elle comprit qu'il l'avait lui aussi reconnu, qu'il lui accordait la force de venger son frère Dione, son fils en somme. Sa rage, sa haine aveuglante n'avait pas cessée, mais s'était néanmoins mue en une sombre résolution plus froide. Ce géant aux tatouages rouges le payerait de sa vie. Elle réclamait son sang comme il avait déversé celui de son frère adoré.
Et maintenant, Père était là.

Le Jarl s'était envolé, déployant ses ailes sinistres et membraneuses pour rejoindre le front, dans une déconcertante vanité. Nul ne pouvait rester insensible à sa majesté. Certainement pas Selinde, plongée dans sa quête d'une figure paternelle, dans sa folie et douleur.

Mais tous n'étaient pas de cet avis.

Elle entendait les mots, mais ne voyait que les actes. L'honneur dont se drapaient ces chiens d'Agars au service de Stirling, ces meurtriers qui avaient défait son double, l'autre moitié d'elle-même, la faisait sourire. Un sourire sarcastique empreint de toute l'ironie du monde. Tuer le Holdar, criaient-ils, mais c'était l'arbalétrière qu'ils avaient ciblée.

Et même, Père n'était pas un de ces êtres redoutables et vils que Lenwë lui avait décrit.
Elle l'avait lu dans son regard, lorsqu'il s'était penché sur elle.
C'était son père après tout.
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#44
Grumpf.

Au final, non.

La "glorieuse" clique d'en face, après avoir fait clamer par leurs hérauts Agar et Nains à se rappeler l'honneur Talien et à combattre ensemble le démon, jugèrent bon… d'abattre notre Talienne préférée (celle qui parle toute seule, pas la vioque), qui se tenait hésitante derrière lui. Peu importe, on leur réglerai leur compte plus tard.

Et surtout, ils restaient tout de même potentiellement en tête au classement d'estime subjectif, car les nôtres - certains du moins – avaient finalement re- re-retourné leurs vestes de maille et proposé - devant le monstre qui devait bien rire intérieurement - de se rallier à eux et de jouer la forteresse à la boulette Kistarianne ( jeu qui doit on le rappeler, consiste à manger au hasard une boulette parmi sept, dont l'une contenait un poison létale), c'est à dire à celui qui botterai le premier les fesses au Holdar.
Peut-être avaient-ils omis l'insignifiant détail des campements des quatre armées qui entouraient la forteresse. Peu importe, on leur réglerai leur compte plus tard.

Il y avait aussi ceux qui étaient devenus tout bonnement fous, et qui se prosternaient visiblement sciemment et s'attendaient peut-être à ce que le draineur de vies à la Force divine leur annonce dans un souffle "je suis ton père". Il était temps qu'on vienne faire le ménage dans ce château, la poussière devenait psychotrope. Ou alors c'était une comédie aussi lucide que fourbe pour tromper les nordmens et le pseudo-dieu… Peu importe, on leur réglerai leur compte plus tard.

Cela faisait beaucoup de comptes à régler plus tard. D'ailleurs c'était qui "on" ? Ah oui… mon arc, mon demi-sandwich et moi. Au moins le résumé des réjouissances était on ne pouvait plus simple : assassiner le vampire, décimer les ennemis, achever les compatriotes traîtres, piller la forteresse, rentrer pour le souper, puis maman nous raconterai histoire pour dormir. Pas une histoire de vampire si possible.

Comme aurait dit Anastraph, tuez-les tous, chaque Dieu reconnaîtra les siens. Ah oui tiens, autre option. Mourir. Moins fatiguant ça. Bien aussi. Et surtout Bombus se demandait quel dieu voudrait bien l'accueillir dans son Eden… Quod Libet, Dieu des bouffons, peut-être ? se dit-il en ratant ses tirs à bout portant dans le dos de l'enragé divin...
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#45
Le chaos est total. Les coups pleuvent, les sorts fusent. Hurlements de douleur, cris de folie, râles d'agonie, nul ne semble à l'abri. Nul à part Broder Aaren, le démon-Jarl, renégat à son peuple et parjure à son suzerain. Volant au-dessus de la mêlée, arborant un rictus suffisant, il n'est guère affecté par les projectiles et les coups d'épée qui ricochent contre son armure.

Ça avait pourtant bien commencé… Une bonne bataille telle qu'on les aime : quelques morts glorieuses dans nos rangs, bien plus dans les rangs adverses… Des elfes ensanglantées demandant merci à des berserkers déchaînés… Mais là ça commence à sentir le roussi.

Littéralement. Sous les yeux de Floki et de la troupe nordique, un berserker est terrassé par les coups du démon-Jarl, puis achevé par un déluge de flammes. Une odeur de chair brûlée envahit la pièce. Tous les êtres encore sains d'esprit ont un haut-le-cœur. Le coupable est un mage de feu Talien, un rictus infernal aux lèvres et le regard brillant de folie.

Alors c'est à ça que ça ressemble, une âme faible qui s'est offerte à un démon…

Toutefois, les suderons ne se sont visiblement pas tous ralliés à Aaren. Plusieurs, déjà, font front commun avec les Agars et les Nains, face à la créature diabolique. Leurs efforts, toutefois, semblent vain, face à la puissance du démon. Ils n'osent pas encore frapper leurs anciens compagnons. Le Jarl parjure, aidé de ses nouveaux acolytes, massacre méthodiquement les guerriers de la coalition qui lui fait face.

Floki comprend que la catastrophe est imminente, et prend la parole au milieu de la mêlée, s'adressant en particulier aux Taliens et Elfes qui luttent encore contre le démon. Sa voix, sonore, porte dans toute la pièce, à la surprise, peut-être, de ceux habitués à la diction discrète du taciturne guerrier-éclaireur.

[Image: 138.png] Elfes ! Taliens ! Écoutez-moi ! L'Ennemi que nous sommes tous venu combattre se tient sous nos yeux, et il est bien plus puissant que tout ce que nous avions pu imaginer. Pire ! Il est aidé par des traîtres ! Nous devons faire front commun contre le démon et ses scions, ces âmes corrompues qui furent un jour vos frères d'armes, mais qui ne sont désormais que les créatures de Broder Aaren.

Nous devons nous organiser, et riposter ensemble. Il faut neutraliser les scions avant de pouvoir s'attaquer au démon… Il ne pourra tenir face à nous tous, mais les traîtres qui l'assistent et qui nous tuent doivent d'abord être maîtrisés.

Il est douloureux de lever son arme contre ses compagnons d'hier, bien plus qu'il est difficile de s'allier à ses anciens ennemis, mais la nécessité nous y pousse. Sans cela, le jarl-démon ne fera qu'une bouchée de nous tous, et ira porter la volonté de son Maître – les Holdars – sur tout l'Ingemann voire les terres elfiques. Du reste, vos amis sont tombés sous la corruption d'un démon… ils vous seraient reconnaissant de les en libérer.

Vous avez ma parole d'honneur, en tant que chef des trappistes et en tant qu'Agar, que plus une goutte de sang ne sera versée par nous, au titre de nos différends, et que nous trouverons une entente lorsque l'Ennemi sera vaincu.


À la fin de sa tirade, Floki croise le regard du jarl-démon, qui paraît presque intrigué par ces gesticulations d'êtres inférieurs. Au fond des yeux de Broder Aaren, une noirceur infinie semble consumer ce qu'il lui reste de raison.

Mon vieux, tu te crois un Dieu, tu en as peut-être la puissance, mais tu peux être sûr qu'on va faire ce qu'on peut pour ébranler tes convictions.

Désignant alors une cible parmi les Taliens renégats, Floki ne peut qu'espérer être suivi par ses alliés de fortune.
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#46
La forteresse était bien gardée et l'alliance des taliens et des elfes avait du se frayer un chemin dans les ternes couloirs à la pointe de l'épée. Faire barrage, protéger, telle était la mission de la jeune guerrière. Elle ne supportait plus la voix usée de la talienne, plus particulièrement ses beuglements lui sommant de maintenir la position. Dyanese devait reconnaître que sa stratégie était efficace et bien étudiée. Sûrement un vestige de son passé lorsqu'elle était au service de son père. Impossible que cette qualité lui soit propre.

Au côté de Léonide, elle défendait l'entrée du couloir Est pendant qu'une escouade repérait les lieux au nord. Des bruits de bataille parvinrent à ses oreilles, et elle dut refréner son envie guerrière. Il fallait garder position au cas où les Agars et les Nains pointaient le bout de leur nez. Le souvenir du sacrifice de Victor lui revint en mémoire. Elle serra son épée à s'en faire blanchir les phalanges, elle aurait sa vengeance sur ces rustres des contrées glacées.

Les cris et fracas d'armes venant de la salle au nord s'estompèrent, remplacés par des échanges verbaux. On parlementait ? Au beau milieu de ce carnage ? La jeune elfe n'eut pas le loisir de s'interroger sur les raisons : au détour du couloir, un guerrier agar massif, bardé de protection s'approcha d'un pas assuré vers les taliens et les elfes. Ses tatouages caractéristiques de son peuple - c'est ce que pensait Dyanese - lui donnait un style de gladiateur entrant dans l'arène, près à mourir au combat. Son pas fut plus rapide, l'agar chargeait et des silhouettes se dessinaient dans son dos, le berserker n'était pas seul.

L'impact fut violent, plusieurs guerriers prirent position pour stopper sa charge. Dione succomba sous l'assaut, et le vieux Leonide dut se replier. Dyanese resta seule campée sur ses positions. Un autre berserker apparut dans le dos du premier et donna un coup d'épaule l'envoyant valser. Il s'arrêta un instant pour lui sourire avant de se diriger vers des cibles plus dangereuses. La chevalière eut un frisson, elle était insignifiante pour ses ennemis. Au sol, elle resta hébétée lorsque Lynn se fit canarder, puis que le guerrier à l'allure de gladiateur cria. Ses membres refusaient de bouger lorsque l'holdar déploya ses ailes et se frotta aux peuples du Nord, quelques elfes et taliens flanqués dans son dos.

Les paroles de Leonide la tirèrent de sa torpeur. Il avait raison. Elle était venu ici pour se forger une réputation, en quête de gloire, de reconnaissance - surtout de son père. Il était hors de question de rester les bras croisés lorsque tout le monde guerroyait aussi rudement.

Cette prise de conscience la fit se lever, et instinctivement elle ramassa son épée. Comme Elena lui avait souvent appris, analyser avant d'agir. Un démon puissant se tenait au milieu de la pièce. Quelques uns s'étaient rangés à ses côtés, pendant que d'autres croisaient le fer avec lui. Son assurance émanait dans la pièce et il irradiait de puissance, se prenant même pour un dieu.

Mais un dieu a des failles. Terrasser un dieu apporte son lot de gloire. Elle serra son épée à deux mains, et dans le tumulte de la bataille, elle cria à l'égard des nains et des agars.

Vous paierez pour la mort de Victor, et je n'aurais de repos avant que vos viscères soient répandues sur le sol. Mais, après LUI.

Elle désigna le holdar de la pointe de son espadon, puis confiante, chargea aux côté de Léonide. La bataille promettait d'être intéressante. Le coup de gueule de la vieille pour avoir désobéi aussi. Et cela n'a pas de prix.
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#47
Beaucoup de ses anciens alliés l'observaient avec défiance. Les autres agissaient toujours ainsi. Depuis son enfance et en tout lieu, ils la jugeaient pointant d'un doigt méprisant l'infamie de sa naissance. Le rejet était douloureux, au début. Elle ne s'en souciait plus depuis longtemps : les autres ne méritaient pas sa considération et elle ne leur offrait jamais plus qu'un sourire de façade trompeur.

L'histoire se répétait inlassablement, mais la forteresse autour de son cœur préservait la pyromancienne de toute déception. Seuls y pénétraient sereinement ses frères et sa sœur, mais pour le Jarl Aaren, elle en avait ouvert grand la porte, s'exposant à ses espoirs et illusions nés l'absence d'un père.

Le chaos ambiant permit à Elena de s'approcher de Selinde alors que cette dernière tentait de suivre désespérément son père supposé. La vétérante borgne était semble-t-il, déterminée à contrecarrer ses désirs de vengeance et à la priver de l'affection de Père. Sa magie d'un éclat blanc aveuglant vint percuter de plein fouet celle que tous conspuent. La jeune femme en eut le souffle coupé par la douleur qui l'assaillait.

Le sortilège de la sorcière blanche aurait certainement eu de l'efficacité face à un quelconque maléfice. Mais nulle magie, holdar ou non, n'était à l'œuvre dans l'esprit de Selinde. Seule la certitude d'avoir retrouvé son père et sa volonté d'en finir avec le colosse aux tatouages motivaient ses ambitions présentes.

Pourtant, c'est dans la douce chaleur apaisante de cette paume réconfortante que la jeune femme trouva brièvement la paix intérieure. La sérénité l'envahit, suffisante pour qu'émerge un instant de lucidité. Le visage tourmenté du Bras Droit d'Aaren lui revenait en mémoire. Ses yeux surtout. Ses yeux où elle avait lu, au milieu d'une haine implacable, une indicible détresse réceptacle de son humanité passée.

Père était-il encore réellement maitre de lui-même ? Où n'était qu'il qu'une marionnette dans les mains d'un autre ?
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#48
Une puissance fascinante devant laquelle tous perdaient la tête. Même les elfes se laissaient aller à la discorde tel de vulgaires Hommes.

La bête de foire avait eu son petit effet, pas de quoi se laisser aller à des divagations paternalo-spirituelles, mais il fallait lui reconnaître un certain style et une sacrée efficacité... Le pauvre Degolas n'avait pas tenu le temps d'une passe d'arme.

Passé ces quelques détails, après tout je savais bien comment n'importe quel mage noir un peu compétent pouvait réaliser de tels artifices, il fallait se focaliser sur l'essentiel.

La situation tournait franchement au vinaigre. D'ici peu les alliés d'hier risquaient bien de vous planter une lame dans le dos parce-que vous n'aviez pas prêté allégeance au bon camp.
Ensuite ce petit futé de Martin cachait bien son jeu, lui aussi savait garder son calme quand souffle la folie. C'est bien les inquisiteurs ça, a toujours vous observer de loin pour tester vos réactions. Il s'attendait sûrement à ce que je me mette à dérailler, à hurler à l'avènement du noir seigneur ou à courir me réfugier derrière les barbus. Tsss l'occasion aurait-été trop belle pour me piéger et m'envoyer en jugement.

On verra bien lequel de nous deux a les nerfs qui tiennent, en attendant, ne compte pas sur moi pour t'offrir l'occasion de me faire accuser. Tu finiras bien par lâcher et choisir un camp. Et sois bien sûr que je n'en raterais pas une miette.
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#49
Gared prit le papier d'Ephialt de ses mains tâchés de sang, le lu, cela lui semblait honorable. Ephialt retournait vers les sien, et au passage acheva le berserker du Jarl Stirling qui se battait férocement contre Aaren, avec ses meilleurs sorts. Ensuite, Gared le vit envoyer un petit trait de feu sur le monstre.

Hum, il n'a pas l'air droit dans ses bottes ce garçon...

HRP : désolé, pas le temps pour un roman...
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#50
Otos me comprenait plus rien. De plus, il n'était pas fait pour comprendre le chaos total qui l'entourait.

Il se posa un petit moment pour saisir l'ensemble qui l'entourait et saisir tous les ordres qui lui était destinés. Sachant que tous étaient différents.

Les Agars renégats, l'alliance Nains/Agars, le chef renégat. ... tout cela lui tournait la tête. Il aurait tellement préféré une ligne simple sans réflexion, sans avoir à exprimer son opinion. Car cette dernière chose le terrorisait, bien plus que n'importe quelle magie.

Il regrettait le vrai bordel à Yris dans les faubourgs où il pouvait librement s'exprimer.

Drole de guerre....
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#51
Et dire que je pourrais être en train de me goinfrer de bonbons ...

Depuis qu'au campement elfe, peu avant de rentrer dans la forteresse, Halko avait eu des nouvelles de ses compagnons de route habituels, Neryë et Ossë, il ne décolérait pas. "On continue notre mission officielle. On va aller enquêter dans une confiserie"

Une mission officielle. Ils auraient quand même pu trouver une excuse un peu plus plausible pour aller s'en mettre plein la panse en mon absence !

Quand ses amis lui avaient proposé d'enquêter sur l'accident suspect qui avait coûté la vie à un jeune elfe, Halko avait refusé - Une enquête ? Pfff... c'est barbant ça, pas assez d'action ! Je vais plutôt me joindre à la troupe qui part à la poursuite des Holdars, au nord. On se retrouvera dans quelques semaines - et aujourd'hui il le regrettait amèrement.

Parce que je le connais le Neryë, sous ses airs de vieux baroudeur austère, quand on le met devant un éclair au chocolat il devient un vrai gamin. Et Ossë ...

Une ombre passant au dessus de sa tête interrompit Halko dans sa rêverie.

Et bien, on dirait que la magie holdar a encore fait des siennes. Bon, il va falloir interrompre un moment notre combat contre les nains et les agars, parce que celui-là m'a l'air autrement plus coriace que le premier "homme - chauve-souris" qu'on a abattu il y a quelques jours !

Halko brandit son bâton et, presque machinalement, repris sa routine habituelle : un soin à droite, un renforcement d'armure à gauche, un éclair sur le Jarl maudit au centre.

... ils ont intérêt à me ramener une caisse pleine de pâtisseries, sinon ça va barder !
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#52
Les doutes distillés en elle la faisaient frissonner. Et si Père n'était plus ? Son esprit dissipé dans cette puissante magie holdar qui l'habitait ? Il lui fallait vérifier. Elle devait le voir et lui faire face de nouveau. Pour s'assurer qu'elle avait raison. Qu'il s'agissait bien de Père et non d'une coquille vide dont l'âme avait été extraite lors d'expériences Holdar d'une cruauté indescriptible.

Alors qu'elle s'avançait vers le front, c'est son frère Yan qui fit barrage de son corps pour l'arrêter. Sans crier gare, il lui administra une gifle magistrale. Surprise, mais aussi mortifiée, Selinde déposa sa main sur sa joue rougie. La douleur physique n'était rien de plus qu'un léger picotement en comparaison de la vexation que la pyromancienne ressentait à cet instant-là.

Bien moins vindicatif que Dione, le cadet ne s'imposait qu'en de rares exceptions, encore moins à l'encontre de son ainée. Il refusait de la laisser passer. Il refusait qu'elle meurt bêtement parmi les lignes de ces rats nordistes.

« Laisse-moi passer, mon frère. Ces enflures ont tué Dione ! Ils le paieront de leur vie grâce à l'aide de Père !

« Ils paieront, je te le promets. Mais pas comme ça. Dione sera vengé, de ma main ou de la tienne, pas de celles d'un étranger. »


« Ce n'est pas un étranger, Yan. Non, c'est… Dione l'aurait ressenti. Il en aurait été convaincu, tout comme moi ! Mais tu…»


Elle se mordit la lèvre inférieure, hésitante. Elle ne pouvait achever sa phrase sans briser le tabou qui réunissait sa fratrie. Chacun d'eux connaissait ce fait inexorable sans jamais l'aborder pour ne pas avoir à l'accepter réellement. Elle se tut, donc.

Bien plus troublée sur le chemin à emprunter qu'elle ne voulait se l'avouer.

Pendant ce temps, le chaos régnait. Ennemis, alliés… Cette notion paraissait extrêmement floue et beaucoup ne savaient quel cap tenir fermement.
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#53
L'artilleur tenait son arme encore brûlante. Le sbire à la solde du Jarl avait été repéré. Il revoyait encore le terrible sort qui avait balayé les lignes Nordiques. Cette immense bulle d'énergie. Les troupes avaient été jetées au sol le temps du sortilège. Quelque chose s'était alors envolé de son corps. Il s'était senti encore plus faible qu'avant. Les quelques Nordiques déjà relevés se regardèrent un instant. Il fallait punir cet affront !

Trop dangereux de se battre avec de tels mages renégats. Il faut le maîtriser, lança quelqu'un.

Attention, cria une autre personne. Une volée de flèche tomba au milieu des troupes. Allons-y ! Si tôt dit, si tôt fait. Prenant leur courage à deux mains, les aventuriers traversèrent les lignes Taliennes pour punir les traîtres. Le mage s'entoura d'une barrière magique. Peine perdue. Les haches, balles et carreaux traversèrent cette maigre protection et tombèrent sur le pauvre mage. Etait-il mort ou simplement gravement blessé ? Ils ne prirent pas la peine de vérifier. Au milieu des troupes Elfiques et Taliennes, ils étaient à la merci d'un nouveau traître.

On bat en retraite !

Quelqu'un désigna l'archer qui avait tiré malgré la "trêve" qui avait été instaurée. Ils ne pouvaient laisser passer cet affront. L'archer tomba lui aussi rapidement, malgré les tentatives de celle qui s'appelait Elena de le maintenir en vie. Une fois de retour dans les lignes Nordiques, les guerriers se félicitèrent.

Et maintenant, il faut nous occuper de la Monstruosité.
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#54
La chaos régnait. Certains guerriers attaquaient Aaren, d'autre l'alliance adverse, les camps restaient bien séparés.
Gared semblait attirer la furie des elfes et des taliens, un déluge de sort pleuvait sur lui, cherchant à l'immobiliser et l'empêcher de faire le moindre geste.
Un grand mage haut elfe s'approcha des lignes agars et lança plusieurs projectiles arcaniques sur Gared. Les attaques magiques n'étaient jamais une partie de plaisir, il grimaça. Puis le mage forma une immense bulle de mana, englobant agars et nains, qui explosa en drainant leur énergie magique et brûlant leur esprit. L'esprit de Gared qui n'était pourtant pas bien plein fut définitivement vide. Le néant total. Il eut un moment d'absence, à regarder droit devant lui, l'air d'un grand dadais hébété.
En quelques minutes, il reprit ses esprits, les autres avaient déjà descendu ce mage qui refusait tout alliance.

Gared, épuisé mais lucide, s'écria :


[Image: 123.png]
- Je crois que le message est passé! Quiconque nous attaque tant qu'Aaren sera mis hors d'état de nuire, séance tenante!

Ils avaient pourtant annoncé leur volonté de terminer cette histoire sans ajouter au bain de sang entre le Nord et le Sud.
Puis montrant l'exemple, il se rua péniblement dans une charge contre Aaren, malgré ses jambes lourdes et sa fatigue toujours plus grande. Il fallait montrer l'exemple.
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#55
Ainsi donc le traître Leonide s'était dévoilé.

La manoeuvre était grossière, efficace, mais grossière. Au signal des barbus, il avait ouvert la ligne de front, laissant les barabares remonter jusqu'à ma position et faire feu.

L'avantage d'avoir à ramper en tenant ses tripes dans les coulours d'une forteresse, c'est que ça vous laisse le temps de penser et de remâcher votre hargne. Il sera bien temps, une fois à Asteras, de prendre la plume pour l'écrire cette liste noire.

C'était quand même dommage que le coup de poignard vienne d'un vulgaire Talien et pas de Martin, enfin voyons s'il ne serait pas possible de tourner les choses de manière le mouiller.
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#56
Trahison !
Léonide, tu nous as caché ton double-jeu ! Mais tout est clair désormais ! Ta survie lorsque vous reteniez la horde sauvage avec Dione (paix à son âme, il est tombé en héros dont les hauts faits seront loués pour l'éternité. Prenons exemple sur lui) n'est dû qu'à tes accointances avec les Agars ! Comment n'ai-je rien vu lorsque je te prodiguais mes soins? Tes blessures n'étaient que superficielles et Leur assaut qu'une mascarade !
Quelques questions me taraudent : depuis quand? Nous enquêterons sur tes origines. Tu nous caches sans doute une parenté avec les hommes du nord. Nous regarderons tes derniers déplacements. Peut-être que les Agars t'ont surpris lors d'une partie fine et te font chanter.
Qui d'autre chez les sentinelles d'argent -qui désormais se font surnommer les Taupes de Cuivre, la 5ème colonne, les rondelles de laitons pour ne citer que les colibets les plus populaires- sont impliqués dans cette infamie? Nous découvrirons cela, sois en sur.
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#57
Les Agars et les nains avaient bien joué le jeu, que ce soit par le fait qu'il y avait un stratège qui avait lu à travers notre stratégie, enfin celle de la vieille ou leur instinct de combattant, le fait était qu'ils avaient gagné le combat contre les elfes et les taliens. Rajaat et Haplo venaient de tomber, Rajaat qui était notre dernier espoir pour tuer le Jarl devait se réveiller à l'heure actuel au temple de Freylund.
Il y avait actuellement plusieurs choix possible pour le sorcier flamboyant :
1/ soit fuir
2/ soir continuer à combattre les Agars et se faire trahir par ses compagnons d'armes
3/ tuer le Jarl et sûrement laisser la forteresse aux Agars

Apres un temps de pause, le talien se remémora les gens tombés devant lui, son impuissance et la colère se fit sentir dans chaque fibre de son corps. Puis il se calma se remémora les récits que lui racontait son père été jeune, le combat contre les Xanthes, cette puissance effrayante, il en était en ce jour témoin.
Les compagnons d'armes qui sont tombés seront vengés un jour par le feu et par le sang, on verra pour ceux qui pactisent avec l'ennemi un autre jour.
Le sorcier se releva et repris son bâton, il était faible de ne pas avoir pu protégé ses compagnons mais il pouvait sauver ceux qui étaient encore en vie.
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#58
- Aïeuuuuhhh ! Mamaaaaaaan y m'a fait maleuuuuhhh !

était ce qu'en temps normal Bombus aurait pu dire dans cette situation. Mais il était devenu grand garçon maintenant, enfin plutôt un gros garçon - même si il n'était pas utile de le préciser dans ce contexte – et il fallait bien un jour que ce ne soit pas sa mère qui règle à chaque fois le moindre souci de démon Holdar d'un coup du rouleau à pâtisserie tisseur de destinées. Et surtout, il y avait des filles qui regardaient.

Alors il se contenta de grumpher en silence en encaissant la charge du châtelain métamorphe.

Il faut dire qu'il l'avait bien cherché. Une salve de flèches barbelées, plus précise et mieux préparée que la précédente, avait égratigné le monstre. Et si la créature n'était pas invulnérable, alors elle était vulnérable ! Son père aurait été fier de sa déduction.
Ce n'était pas grand-chose, certes, mais tout de même de quoi pouvoir affirmer :

- Tu n'es pas un vrai dieu, j'ai pu te blesser ! avant de se prendre une raclée mémorable.

L'histoire retiendrait simplement que l'archer avait blessé un Dieu avant de trépasser.
Comble de l'ironie, la mort ne fut pas au rendez-vous. Pas encore. Les magies conjointes de ses pairs et de ses anciens ennemis vinrent inonder l'archer prêt d'être haché menu d'une salve salvatrice et protectrice, et les Agars semblaient entrer eux aussi dans la bataille contre l'abomination sans nom.
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#59
Dragon était irrité de voir deux armées des peuples voisins s'associer avec un démon. Ces 2 pays étaient tombés bien bas dans l'estime de Dragon.

Il y avait pourtant parmi ces guerriers des deux nations voisines , certains qui refusaient de devenir les guerriers de l'ombre.

Peut être que tout espoir n'était pas perdu , ces guerriers résistants pouvaient surement raisonner les autres guerriers de leur nation respective.
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#60
Rygen Helm n'avait pas besoin d'être un elfe pour voir que le Chef de guerre d'Asteras s'était lui aussi avancé jusque dans le Markensheim. Il ne savait pas vraiment si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les troupes qui étaient dans la forteresse depuis maintenant plusieurs jours.
Ça devait au moins signifier que c'était grave.

Le géant du nord fit quelques pas et ordonna à un éclaireur d'aller porter un message. Il ne pouvait pas longtemps tolérer des elfes sur le territoire agar, quand bien même ils étaient là pour les mêmes raisons à peu de chose près.

L'éclaireur fila sans un mot, un message à la main.
Il fut bien accueilli dans le campement elfe, resté en dehors des neiges mais bien plus haut que Nitraën ne le permettait. Arafinwë lut attentivement le message et demanda à ce que l'on lui préparât un coursier. Il avait un air terrible quand il le demanda ; le message ne semblait pas être porteur de bonnes nouvelles pour lui et ses hommes. Il se doutait bien que les multiples blessés que ses troupes avaient ramené puis expédier tantôt à Asteras tantôt à Yris n'étaient pas étrangers à tout ça.

Le Chef de guerre alla trouver Rygen Helm à la sortie de son campement. Entouré de plusieurs hommes, il ne se sentait pas véritablement en danger. Les agars auraient beaucoup à perdre à attaquer les elfes, et il restait toujours une peur latente de cet empire que l'on disait renaître derrière les portes d'Asteras. L'armée elfe avait beaucoup grandi en un siècle, et ses effectifs atteignaient désormais quelques milliers d'hommes et de femmes.
Les agars étaient un jeune peuple ici, et le nord n'épargnait pas les femmes et les enfants. La mortalité haute en faisait un peuple diminué en nombre, mais pas en valeur. Un agar pouvait bien tenir l'assaut de dix elfes – c'était ce que pensait Rygen Helm.

[Image: 91112.png]« Retire tes troupes, Arafinwë. Nous n'avons pas besoin de l'aide des vôtres pour défaire nos jarls dissidents. »
[Image: 91120.png]« Nous ne sommes pas là pour une histoire d'ingérence, Rygen, pas cette fois » répondit sur un ton froid l'elfe, « nous sommes là car votre jarl a été corrompu. Les skilithes venaient chercher quelque chose dans cette maudite forteresse. Tout ce que je veux, c'est savoir. Savoir ce que nous prépare les holdars, et pourquoi ils ont choisi cette forteresse en particulier. »

Un long silence s'installa entre les deux hommes. Les holdars étaient un tel problème que les agars seuls ne pouvaient l'endiguer. D'ailleurs, y avait-il seulement un peuple capable de faire face aux holdars sans la moindre aide sur tout Ecridel ? Les dragons, peut-être, si tant est qu'ils étaient réels.

[Image: 91112.png]« Il y aura des représailles. Les elfes n'ont pas à mettre un seul pieds sur cette terre qui est celle du jarl des jarls, Stirling Fradjorson. »
[Image: 91120.png]« Si vous n'êtes pas ravis de me voir ici, faites un billet à notre Reine. »

Le ton moqueur de l'elfe agaça profondément Rygen qui posa sa main sur son impressionnante masse. S'il frappait une fois le guerrier avec cette dernière, il n'avait aucun doute qu'il le briserait en deux. L'elfe était cependant plus rapide, et n'hésiterait pas à planter son épée dans les interstices de son armure.
L'agar du se résoudre à grogner.

[Image: 91120.png]« Une fois que le jarl serait défait, et que nous aurons les raisons de la venue des holdars jusqu'ici, alors nous partirons et nous reprendrons nos vieilles habitudes. »

Le Grand Stratège se pinça les lèvres alors que derrière lui, un agar arrivait en courant, visiblement à bout de souffle et épuisé.
Arafinwë fit un pas en arrière sur sa cavale, mais ne sourcilla pas. Tous ses hommes avaient déjà mains sur le pommeau de leur épée pour lui.

[Image: 166.jpg]« Jarl Rygen aux armes ! Aaren est en vue, vous pouvez, vous DEVEZ le défaire à nos côtés. Le Jarl Stirling est en marche pour s'assurer de votre victoire ! »

Le regard de Helm changea du tout au tout.

[Image: 91112.png]« Stirling est en marche jusqu'ici ? »

Même Arafinwë sentit une bise froide lui remontait les flancs – il grimaça d'horreur. Le jarl des jarls avait mauvaise réputation, aussi bien envers les étrangers qu'envers ses propres sujets.

[Image: 91112.png]« Si le jarl Fradjorson sort de sa forteresse, c'est qu'Aaren doit être un ennemi de mesure. »

Stirling avait bien des défauts, et une liste aussi longue qu'exubérante, mais il avait au moins une qualité que tous les agars lui reconnaissait : il était fort. Fort comme un Dieu. Depuis son plus jeune âge il s'agissait d'une légende, dont on disait qu'il pouvait rivaliser avec les elfes et tuer à main nues le plus résistant des centaures. C'était un chasseur, un bretteur, un sanguinaire oui.

[Image: 91120.png]« C'est que nos troupes respectives sont en difficulté. »
[Image: 91112.png]« Les tiennes plus que les miennes, Arafinwë. »
[Image: 91120.png]« Quand les miennes ne seront plus, qui crois-tu qu'Aaren tuera ensuite ? »

Le sourire moqueur de l'elfe était vraiment très agaçant. Ce devait être quelque chose de génétique chez eux. L'agar maugréa quelque chose et se tourna finalement vers le camp.

[Image: 91112.png]« Qu'on protège le campement et qu'on s'attende à recevoir le jarl des jarls ! »

L'elfe tira légèrement sur la bride de sa monture, mais ne se retourna pas vers le camp elfique, mais bel et bien vers la forteresse.

[Image: 91112.png]« Tu n'as pas le droit d'aller sur les terres du nord. »
[Image: 91120.png]« Ce ne sera pas la première fois. Rappelle-toi qu'un jour j'ai même été jusqu'à Björnhill. Tu devrais te souvenir, puisque tu étais là. »
[Image: 91112.png]« Les choses étaient différentes... » maugréa de nouveau le géant du nord.
[Image: 91120.png]« Je sais. Aujourd'hui c'est plus important encore Rygen. C'est de la vie de nos hommes dont on parle. »

Le Grand Stratège serra des dents. Il n'arrivait pas, par honneur et par fierté, à se faire à l'idée que ses troupes avaient tant besoin de lui. Dans le même temps, ce n'était pas un honneur de laisser ses hommes mourir et d'attendre. Il secoua la tête d'un air agacé.

[Image: 91112.png]« On se retrouvera à l'intérieur alors. »

Arafinwë eut un petit rire et hocha la tête, donnant un dernier coup dans le flanc de sa monture pour décamper rapidement.

Rygen Helm se retourna face aux hommes du campement et leur donna des ordres afin de garder les entrées et les sorties. De son côté, Arafinwë renvoya ses hommes jusqu'au campement elfe et se dirigea vers les portes de la forteresse...


.....


Sans qu'on ne puisse les apercevoir, quatre yeux observaient de loin la scène. Les deux silhouettes étaient cachés sous des manteaux si blancs qu'ils imitaient à la perfection la neige. Ils étaient là depuis longtemps maintenant mais personne ne les avait vraiment vu ....


Citation :Petit edit des règles :

Suite à une demande PJ et au vu de la difficulté du boss :

- Vous gagnez le soutient de Rygen Helm et d'Arafinwë Hendumaica.
Ils ne sont pas sensés se frapper entre eux.
Ils mettront 2 tours à arriver. (donc demain soir, ils ont passé ce tour-ci à bouger et sont à l'entrée dans la salle du commandant)
Si vous arrivez à gérer le combat sans eux, ils ne viendront pas du tout à votre renfort.

- Vous perdez votre immunité à la mort face à Aaren. Désormais, quand Aaren tue quelqu'un, il ne peut plus revenir.
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Atteindre :