[RP] Animation : Livraison spéciale
#61
Morane était partagée, d'un côté, elle ne pouvait pas laisser le trafic dont parlait l'éclaireur se dérouler, et encore moins le soutenir. Cependant, sa proposition n'avait aucun sens, pourquoi les laisser mourir, il cachait des choses.
Mais d'un autre côté, il semblait prêt a les affronter, seul contre tous, un véritable suicide.

Éclaireur, ça n'a aucun sens, j'veux bien stopper ce trafic, mais on va libérer la pov' fille, nul besoin de se battre ou de la laisser mourir, où est donc votre honneur ?
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#62
Sighild eut un hoquet de surprise lorsque la lance vint perforer son ventre. Une douleur intense se fit sentir, en partie anesthésiée par le froid glacial de l'arme qui commençait à la saisir toute entière. Elle chancela et tomba à genoux lorsque Thorleif retira la pointe de son corps. Elle sentait venir un engourdissement aussi agréable que dangereux. Elle porta sa main à la plaie et dut la retirer aussitôt tant elle était froide. Le sang ne coulait certes pas, mais son foie avait probablement été partiellement déchiré par la frappe de l'éclaireur. Et ce froid allait sûrement provoquer des lésions plus graves encore.

"Tu vivras, gamine" maugréa Thorleif.

Son mépris ne laissait pas Sighild indifférente. Elle aurait voulu se redresser fièrement, et lui répondre d'une voix forte. Mais sous le choc, elle ne put que murmurer, d'une voix qu'elle-même n'entendit qu'à peine :

"J'y compte bien..."

Mais même prononcée à haute voix, cette bravade aurait été inutile. Sighild était vaincue, elle le savait. Peut-être survivrait-elle en effet, mais elle était gravement blessée, et hors d'état de nuire pour plusieurs jours.

Perdue dans ses pensées, l'esprit embrumé par le froid, elle n'entendait qu'à peine les réactions que l'attaque de Thorleif avait suscitées parmi les autres Agars. Ce n'est que lorsqu'elle sentit le froid se résorber et refluer vers la plaie qu'elle découvrit que Bock était déjà à ses côtés à essayer de la soigner avec ce qui semblait être... de la bière ?

Reprenant ses esprits, elle vit que plusieurs guerriers commençaient à cerner Thorleif, avec l'air d'en découdre. Vive comme l'éclair Ragnhïld se jeta sur l'éclaireur et parvint à l'atteindre de son épée courte. La situation allait dégénérer, mais au moins savait-elle maintenant qui combattre.

"Merci", souffla-t-elle à Bock en se relevant péniblement.

Sighild avait mal jugé Thorleif. Mais maintenant qu'il avait révélé son vrai visage, il fallait le neutraliser.
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#63
Derrière son bouclier, Thorleif tenait la grêle de coups et de sorts portés en réaction à son attaque. Sa capacité à encaisser en serrant des dents était admirable, mais devant un tel déferlement, l'agar recula de deux et rétorqua de quelques coups rapides avec sa lance de givre. Les traits de l'éclaireur semblaient déformés par la colère, à la manière des guerriers pourpres, bien qu'on pouvait distinguer un petit rictus. Comme nombre d'agarim, Thorleif vivait au cœur du combat, quand les boucliers s'entrechoquent, quand les armes se brisent, quand le sang coule.

Morane s'interposa entre les guerriers, cherchant à arrêter le combat. Le guerrier la menaça immédiatement de sa lance, répondant à ses interrogations, les dents serrés par la douleur.
[Image: 91140.jpg]- "Laissez Chill faire son oeuvre. Seuls les braves reviendront vivant. Les autres trépasseront pour leur avidité et leurs mensonges."
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#64
Morane avait confiance dans l'éclaireur, elle le sentait depuis le début. Bien sûr, il leur cachait quelque chose, mais elle ne savait pourquoi, il lui plaisait. Restait a tirer le vrai du faux avant qu'il ne se fasse étriper.

Mais c'est pas bientôt fini oui ? Vous êtes une bande de brigands pour vous entre tuer ? Thorleif, nous allons entrer, tout simplement parce qu'un ami est peut-être a l'intérieur. Je ne crois pas que Chill [hrp: sérieux, vois n'avez pas trouvé mieux pour une déesse du froid ? :-P[/hrp] demande de rompre la fraternité. Et si ce que vous dites est vrai, je vous promets de ne pas laisse le 'colis' arriver a destination, et je ne suppose pas que mes amis ici présents auront quelque chose a redire à ça.
Elle les regarda fixement avec un regard dur, presque comique pour une gamine, mais l'arbalète donnait un air sérieux a l'ensemble.
Ça vous va, oui ou pétard de bazar de mouise ?
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#65
Des paroles cohérentes mais des actes ressemblant à ceux d' un assassin fanatique prompte à verser le sang.

L' éclaireur à la lance de givre n' avait aucune chance contre le groupe. Thorgal l' observa, accusant le choc des nombreuses malédictions et commençant à reculer..

il voulait certainement attirer et détourner le groupe pour laisser un peu plus de temps aux gobelins de massacrer les membres du convois

Thorgal profita qu'il était occupé à parer les attaques, et bientôt complètement immobilisé par la magie , pour entrer dans la grotte et porter le secours pour lequel il s'était engagé.

Peut être que ce qu'il trouverait à l' intérieure, le porterait vers un nouvel engagement.. Mais il avait toujours eu comme ligne de conduite de vivre le moment présent en décidant de ses actes et en ne laissant personne dicter sa conduite
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#66
- Seuls les braves survivront ? Moi je ne vois rien de "brave" à attaquer par surprise des marchands et leurs gardes par traîtrise !

- S'ils font effectivement profit de chaire leur honneur est nul mais les attaquer par surprise est une honte ! Crois moi chien, quand tu fera face à Nyard il se souviendra de chacun de tes actes et celui-ci t'approchera grandement de l'Askàheim pour toute éternité.


Bryndis crache dans la neige en direction de Thorleif.

- Tu ne vaut rien et mérite de mourir comme un moins que rien. Tu prônes l'unité contre le Jarl mais t'empresses d'embrocher quiconque n'est pas d'accord avec toi et tente de raisonner. Alors dis moi "brave" en quoi es-tu mieux que notre tyran qui tue sans le moindre remord ceux qui s'opposent contre lui ? En quoi es-tu plus sage ou plus vaillant que lui ? En quoi es-tu meilleur pour nous autres que lui ?


Le dédain était on ne peut plus perceptible dans les invectives lancées par la farouche sorcière. Ses yeux semblaient lancer des éclairs, sa bouche était tordue dans un rictus de mépris et sa posture, campée fièrement sur ses pieds, les poings sur les hanches, défiait l'homme de lui répondre.

Après une pause elle reprends la parole mais cette fois ci en s'adressant tout autant au disciple de Chil qu'à ses compagnons autour d'elle.

- Si tous ce que tu as à proposer sont sang, déshonneur et mort comment espères-tu que qui que ce soit se joignes à toi ? En ce qui me concerne j'ai été engagé pour retrouver UN Maître-lame et une cargaison de marchandise. Et je compte bien tenir parole. Si nous tombons effectivement sur un, une ou des esclaves pour l'amusement du Jarl rien ne nous contraint des les ramener à Bjornhill.
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#67
Thorleif,

J'ai réagi instinctivement à ton attaque sur sighild, mais malgré tes omissions, un des points soulevés dans tes dires méritent une explication et c'est pourquoi je préfère essayer de te raisonner une dernière fois.

Si c'est bien le Jarl le commanditaire de Detlef, pourquoi celui-ci nous a caché son identité ?
Si la mission est vraiment ce que nous décrit Detlef, c'est à dire ramener un prisonnier elfe des glaces, il n'aurait eu aucune raison de nous masquer le nom du commanditaire. La position du Jarl vis-à-vis des elfes des glaces est connue de tous.

Pour l'instant je n'ai pas plus confiance en tes dires qu'en ceux de Detlef, mais j'espère trouver des informations dans cette grotte qui me permettront de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette histoire.

De plus, qui te dit, que notre expédition de secours n'est pas inclus dans le dessin de Chill ?

Même les plus braves ont besoin d'aide en cas de situation extrême.
Ton rôle se limite peut-être à nous ralentir suffisamment mais pas à nous stopper entièrement. Ou même à tester notre honneur et notre bravoure.

Je ne suis certainement pas le plus brave d'entre nous, mais mon honneur m'oblige à tenter de sauver les innocents réfugiés à l'intérieur de cette grotte.

Laisses-nous donc rentrer dans cette grotte et ne nous poursuis pas à l'intérieur.


Bock se précipita immédiatement à l'intérieur de la grotte sans attendre la réponse de Thorleif.
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#68
A peine rentra-t'il dans la grotte que Bock fut abasourdi par ce qu'il voyait.

Il se retrouvait pour la première fois de sa vie nez-à-nez avec une elfe des neiges une arme dans chaque main dans une posture qui l'a disait prête à tout pour survivre.

Ce qui le déroutait c'était que l'elfe n'était pas enchaînée et semblait lutter de concert avec les convoyeurs.

Il fallait vite s'identifier comme n'étant pas un ennemi mais encore fallait-il se montrer prudent car l'alliance "tacite" qui semblait s'être faite entre l'elfe et les convoyeurs risquait de voler en éclats.

L'elfe n'allait pas certainement voir d'un bon oeil l'arrivée de potentiels nouveaux geôliers.

Les dires de Thorleif continuait à semer le doute dans l'esprit de Bock et celui-ci ne savait toujours pas sur quel pied danser
(heureusement car un bock qui danse n'est pas un spectacle à mettre devant tout les yeux).

Une seule chose était claire dans l'esprit de Bock, pour l'instant il ne devait se fier ni a Thorleif, ni a Detlef, il devait se fier à son instinct.

Et son instinct lui disait de sauver un maximum de personnes immédiatement, puis de réfléchir à la suite des événements plus tard.

Bock prit immédiatement une posture amicale, ne sachant pas si l'elfe des neiges comprenait sa langue.

Je viens en paix, j'ai trouvé un carnet sur le corps d'un bandit qui nous a attaqué moi et mes compagnons qui sont encore à l'extérieur de la grotte qui indiquait que des gens s'étaient réfugiés dans une grotte.

Nous nous sommes mis en route pour voir s'il y avait des survivants.

Je vois que vous avez l'air épuisé, permettez-moi de vous offrir de mes maigres provisions.


Bock sorta immédiatement de son sac à dos du pain, un peu de bière ainsi qu'un reste de jambon qu'il lui restait, déposa le tout sur le sol de la grotte,
Puis recula toujours dans une attitude non agressive.

Il guettait maintenant la réaction de l'elfe.



Décidément, Bock allait de surprise en surprise dans cette expédition. Le destin le mettait surement à l'épreuve.

[Image: 96ucpEO.png]
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#69
[Image: 11.jpg]- "Thorleif, nous sommes plusieurs ici à ne pas apprécier les agissements du Jarl. Ton combat semble noble, néanmoins tu ne t'y prends pas de la bonne manière. Tu considères ceux qui ne pensent pas comme toi comme des ennemis. Vas-tu tuer la moitié du peuple Agar?
Tu attaques tes frères alors qu'ils te demandent des explications. Tu leur demande de choisir un camp alors qu'ils n'ont pas toutes les informations pour se faire une idée précise des enjeux. Ce n'est pas admissible!

Tu ne peux combattre tout un peuple de cette manière. Il te faut le convaincre, non par la force mais par l'évidence. Accumule les preuves du déshonneur du Jarl, et montre les ensuite à l'Assemblée des Tings. Alors les Agars te suivront et mettront à bas celui vers qui ta haine est dirigée.

Alors je te le dis, laisse nous entrer dans cette grotte sauver les Agars qui peuvent encore l'être. Nous ne sommes pas contre toi, nous sommes avec les Agars. Si tu veux que les Agars soient avec toi, tu ne peux pas te montrer cruel comme l'est le Jarl actuel. Tu dois montrer que tu as les vertus qui lui font défaut à lui!

Encore une fois, je suis favorable à tes idées, mais je n'y adhérerai pas si tu choisis cette forme d'action car je me refuse à mettre à bas un tyran pour en mettre un autre à sa place!


Einar regarda Thorleif puis pénétra dans la grotte...

[Image: 11.jpg]- "Ah effectivement, je ne m'attendais pas à ça! L'un de vous de vous a-t-il besoin de soins?
Et pourriez vous rapidement nous expliquer ce qui se passe ici?
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#70
Combien de temps, depuis combien de temps les agars arrachèrent Sabthryia à ses terres ? Bien sûr, la maîtresse des lames participait activement aux escarmouches pour repousser les "barbares" de ses terres bien aimées, et ses lames se teintaient régulièrement de pourpre. Lors de son dernier combat, elle avait fait naître trois grandes fleurs rouges sur les neiges qui bordaient la forêt, avant de prendre un mauvais coup sur la tête.
La déchéance dans une petite cage en fer, privée de ses armes et de ses bijoux, au moins les sauvages eurent la dignité de lui laisser ses vêtements et sa pureté.
Peu de temps après, ils placèrent la cage dans une robuste caravane de bois et protégée par une épaisse toile de lin. Le soleil passait à peine au travers du blanc et peu translucide tissu. Sabthryia repensa au tragique destin de Melanwë, la sœur de sa reine. Ses pensées devinrent mélancoliques, son chant un écho plaintif.
Puis il y eut du grabuge, des bruits sourds, le lin fut éclaboussé de vermeille, ses geôliers criaient, désœuvrés. Les bêtes qui traînaient le convoi accélérèrent leur trot qui se mua en une course folle. Ils s'arrêtèrent un instant, au fond de la caravane, des hommes blessés se faisaient soigner en urgence, un autre semblait soucieux, il scrutait les alentours, à la recherche d'éventuels poursuivants. Il notait sur son carnet, stressé.
Une flèche se planta dans son épaule, le carnet glissa. Les hommes s'affolèrent de nouveau, tirant leurs armes pour se défendre. Ils étaient déjà mal en point.
Un geôlier s'attarda sur sa cage, dont il attrapa la clef en murmurant

[Image: 91144.jpg]- "Cela n'a pas de sens de te retenir si nous mourrons. Fuis." ordonna-t-il, l'air un peu désolé. Quelques minutes avant, il soignait ses camarades. Les agars étaient-ils vraiment tous des sauvages cruels ? Éprouvait-il de la compassion pour le sort de Sabthryia ?
La porte ouverte de cage, l'elfe resta hébété quelques secondes. Fuir ? Elle ? La maître-lames attrapa une épée et une hache et se jeta au cœur de la mêlée, repoussant les bandits, déviant leurs flèches avec son épée, découpant leurs armures de cuir avec sa hache.
Le combat se prolongeait bien plus que ne le voulait les bandits, qui s'enfuirent en emportant quelques miettes du butin. Ils étaient nombreux, ils pouvaient espérer faire ployer l'elfe sous la fatigue à force, mais ils redoutaient pire.
Les main-de-givre hurlaient de joie face à cette aubaine.

[Image: 91145.jpg]- "Par ici"



Sabthryia remonta le sentier que les agars suivaient pour se réfugier. La petite troupe arriva avec la charette jusqu'à une groupe, ils récupérèrent quelques sacs de provision et poussèrent la charrette pour bloquer l'entrée.
Elle était étroite, ici le nombre importait peu. Une fois le bois détruit, Sabthryia massacra gobelin sur gobelin, se faisant parfois remplacer un guerrier agar, le temps de souffler, de manger ou de dormir. Leurs échanges se faisaient rares, mais l'elfe pouvait lire dans leurs yeux de l'incompréhension mais aussi de la gratitude.
Les gobelins cessèrent leurs attaques, apeurés, mais surtout décidés à employer une nouvelle stratégie. Dans la caverne, leur nombre faisait office de faiblesse, mais dehors, la maître-lames ne pouvait rien. Alors les main-de-givre entamèrent un siège pour affamer leurs victimes, tout en démembrant le reste de la charrette, jusqu'à qu'il n'en reste plus rien.

L'attente commença, longue, insoutenable. Les convoyeurs se montraient un peu moins tacite qu'elle, parlant de temps en temps de leur situation, de l'espoir fou que leur patron envoi des secours à temps. Sabthryia n'y pensait pas vraiment, elle se sentait morte et condamnée depuis sa capture. Elle ne savait même pas pourquoi elle les aidait.
Au bout d'interminables heures à attendre, une nouvelle silhouette se découpa dans la lumière de l'entrée. La guerrière prit position, bien appuyée sur ses jambes, la hache menaçante et l'épée près de son cœur pour la défendre. Un nain entra dans la caverne, quoiqu'il semblait plus grand et moins trapus que ses congénères, à moins qu'il ne s'agissait d'un petit agar à la pilosité sur-développé et au délicat parfum de bière.
Celui-ci se présenta comme un pacifiste, venu chercher les survivants. Les marchands disaient donc vrai, leur chef envoyait des secours. Il posa quelques provisions sur le sol pour montrer ses intentions et se garda bien de sortir son arme. Un ermite le suivait sur ses pas, proposant ses soins pour les blessés.
[Image: 91144.jpg]- "Vite, vite, venez soigner Thorkel ! Il s'est fait transpercer il y a quelques jours et la plaie peine à guérir !"
Le vieux guerrier reposait plus loin dans la grotte, debout mais adossé contre la paroi de la grotte. Un trou percé dans sa cuirasse laissait entrevoir de grossiers bandages. Cela semblait être une méchante blessure.
L'elfe s'éloigna vers le feu, affichant un air triste. Son destin lui revenait subitement en mémoire. Elle se posa juste à côté d'un homme à l'air noble et vêtu des vêtements riches quoique chauds, lui-même semblait désœuvré par la fin de cette aventure.
[Image: 91141.jpg]- "Je... Je suis sincèrement désolé. Je ne pourrai jamais assez vous remercier pour ce que vous avez fait, malgré que.."



[Image: 91145.jpg]- "Ce n'est rien" répondit l'elfe en reportant son attention sur le feu, "je me sais condamnée depuis un moment."



[Image: 91141.jpg]- "Vous l'aviez la possibilité de nous laisser et de partir."



[Image: 91145.jpg]- "Et je ne l'ai pas fait." murmura-t-elle, troublée.



Erik Freerikson se releva et alla à l'encontre de ses sauveurs, l'air partagé entre la joie et la tristesse. Fatigué, il s'adressa à ses interlocuteurs avec un seul, mais un mot qui portait toute la simple gratitude d'un homme qui sortait de l'enfer.

[Image: 91141.jpg]- "Merci."



Dans le même temps, Thorleif renâclait comme un cheval. Tenu en échec par quelques avortons, ceux-ci essayaient encore de la raisonner. Comment pouvaient-ils comprendre le juste châtiment infligé à ces vauriens ? La terre des ombres était promise aux marchands, et même à cette elfe s'il le fallait ! Tous étaient humbles face à la mort, tous étaient égaux, tous finissaient dans un trou.
Excédé, Thorleif jeta sa lance au sol, vaincu, et s'éloigna.
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#71
Bayork avait été sérieusement blessé durant la confrontation avec la tribu gobeline des mains de givre... il ne devait son salut qu'aux soins de ses compagnons d'aventures et l'engagement au corps à corps des valeureux guerriers Agars!!!

il profita d'une accalmie pour se reposer et reprendre son soufle, une bonne bière naine revigorante dans le gosier et il était à nouveau fin prêt!!!

c'est en voulant rejoindre le reste du groupe qui progressait en suivant la trace des roues de la charrette du convoi qu'il fût stupéfait par la vision qui se donnait à lui... en effet l'un de ses compagnons d'aventures interpelait le groupe à grands renforts de paroles acerbes en gesticulant les bras, les autres lui répondaient, mais Bayork trop loin de comprenait pas tout le sens de la scène... c'est alors que Thorleif, le nom venait de lui revenir, pris son arme d'hast qu'il portait à son dos et assena un coup à son vis à vis, une jeune Agar!!! stupéfait , Bayork réalisa tardivement que l'arme de l'assaillant ressemblait fort aux descriptions du personnage, et surtout de son arme, qui attaqua la caravane, descriptions du convoyeur, annoté dans son carnet.

Bayork se rua dans la bataille qui débutait...

Thorleif blessé et acculé par le nombre, rompit le combat en laissant derrière lui son arme!!!

Bayork vit que deux de ses compagnons venaient de rentrer dans la grotte, il décida de rester à l'extérieur afin de monter la garde!!! tout cela venait alimenter sa curiosité concernant le peuple Agar... il allait devoir discuter avec Yarik pour en savoir plus... décidement les Agars avaient des mœurs curieuses...
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#72
Bock ne connaissait pas les noms des agars présents dans cette grotte, mais le dénommé Thorkel était facilement identifiable à l'état de ses blessures.

Elles étaient au dessus de ses faibles pouvoirs de guérison mais néanmoins il pouvait aider Einar à prodiguer les premiers soins.
Au vu de l'état de Thorkel, tout sort de guérison pouvait avoir son importance.

Mes connaissances en magie de guérison sont limitées mais je vais faire de mon mieux pour aider.

Elle est blanche, elle est fraîche, elle est rafraîchissante.
C'est blanche-neige, la bière revitalisante.

Voila, c'est tout ce que je peux faire pour thorkel.

Einar, tu vas devoir t'occuper de la suite, c'est au-dessus de mes possibilités.


Voyant qu'elle n'osait pas s'approcher de la nourriture qu'il avait déposé, Bock s'avança vers l'elfe des neiges avec une choppe d'hydromel à la main.

Vous m'avez l'air exténuée , prenez un peu de breuvage qui vous redonnera un peu d'énergie.

Se retournant vers les autres occupants de la grotte.

Je n'ai jamais rencontré d'elfes des neiges, m'autorisez-vous à lui parler ?
Comme elle, je suis un étranger. Enfin je suis traité comme tel par la majorité des agars et des nains du fait de mes origines.
Vous savez , la guérison mentale est parfois plus efficace que la guérison physique et je suis certain qu'une discussion lui ferait le plus grand bien ainsi qu'à moi-même après les combats harassants que nous avons dus mener.


Bock continua à s'avancer vers l'elfe mais plus doucement, laissant le temps à ses geôliers de l'interrompre si cela les dérangeait.

Bock ne voulait pas recréer une situation de conflit mais espérait pouvoir assouvir sa curiosité, après tout c'était la première et peut-être la seule fois qu'il pourrait discuter avec une elfe des neiges.
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#73
Pour Yarik, il était évident qu'il allait falloir redonner à l'Elfe sa liberté. Et c'était probablement le sentiment de la très grande majorité des renforts qui venaient d'arriver. Mais il ignorait les intentions des convoyeurs secourus. Probablement serait-il possible de leur imposer la libération de la prisonnière. Mais Yarik espérait bien que tous se montreraient magnanimes pour ne pas en arriver là. La décision serait alors bien plus forte et suivie, et le secret serait bien mieux gardé si jamais il fallait raconter une réalité déformée à Detlef.

- Que comptez-vous faire maintenant ? demanda Yarik à Erik Freerikson, le responsable du convoi.
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#74
Bock s'approchait doucement en demandant la permission aux marchands de parler à Sabthryia, elle esquissa un sourire, les yeux rivés sur le feu.

[Image: 91145.jpg]-"Je suis adulte, maître nain. Venez vous asseoir."


Dans le même temps, elle retira des mains du semi-nain la choppe d'hydromel qu'il proposait. Elle prit une gorgée. Le liquide sucré lui faisait du bien, réchauffant un peu son corps glacé par l'attente. Tout une troupe de mercenaire se présentait pour elle et les marchands. L'elfe comptait une petite huitaine dans la caverne, plus ceux qui devaient rôder dehors. La voilà coincée de nouveau, mais elle avait choisit son sort. Elle repensa un instant à la sœur de sa reine, capturée et morte en couche chez les agars.

[Image: 91145.jpg]-"Vais-je finir comme elle ?" demanda-t-elle, à la fois à elle-même, aux esprits, à Fryelund, et aux mercenaires qui venaient la chercher. Elle chassa ses pensées obscurs et reporta son attention sur l'étrange personnage qui désirait lui parler et qui lui servait même une agréable boisson.


[Image: 91145.jpg]-"Vous vouliez voir une elfe, vous voilà comblé maître nain" taquina l'elfe avec un sourire malicieux, "les légendes racontent que les nains n'aiment pas les elfes à cause d'une vielle différence qui remonte à l'ère antique, est-ce vrai ? Ou avez vous finalement pardonné les errances de notre peuple ?"


Elle affichait une joyeuse façade, chassant temporairement ses doutes et ses peurs. Après tout, elle aussi n'avait jamais eut l'occasion de rencontrer un nain.

Yarik demanda à Erik ce qu'il comptait faire pour la suite. Celui-ci répondit sans détours et avec aisance.

[Image: 91141.jpg]- " Je vais rentrer à Bjornhill avec mes hommes. Au vu des derniers événements, je pensais laisser partir notre prisonnière. Mon honneur lui doit bien ça, je comptais m'en remettre à monsieur Holmgeirson, et présenter mes excuses à son commanditaire, mes dernières excuses. Mais je suppose que vous êtes là pour la ramener...
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#75
Einar s'agenouilla près de Thorkel et examina ses blessures. Puis il psalmodia quelques incantations et la plaie commença à cicatriser. Il se retourna alors vers l'elfe et Erik

[Image: 11.jpg]- "Ramener qui? Nous devions retrouver la caravane et la ramener à Bjornhill. Nous avons bien trouver la caravane, vous avez eu la vie sauve grâce à votre prisonnière mais celle-ci, une fois le danger écarté en a profité pour s'enfuir. C'est bien comme cela que cela s'est passé ne pensez vous pas Erik Freerikson? De fait vous n'avez que peu de chose à vous reprocher et vos excuses ne devraient pas être les dernières. Et si jamais le Jarl devait vous exécuter pour avoir agit avec honneur, il se fera des ennemis à commencer par plusieurs d'entre nous!

Sabthryia, prenez ce dont vous avez besoin et rentrez chez vous. Un jour, je viendrai vous rendre visite pour découvrir votre peuple et la région où vous vivez. Partez en paix. De notre côté nous allons raccompagner ce qu'il reste de la caravane."
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#76
Bock s'adressant à l'elfe

C'est que je ne suis qu'une moitié de nain, Mon père était certes un nain qui m'a éduqué pour suivre les principes de l'honneur, tandis que ma mère était une Agarienne bercée dans les arts mystiques.

De par mes origines, j'ai été très souvent méprisé par les autres lorsque j'étais plus jeune.

Ne souhaitant celà à personne, je n'ai donc aucune animosité particulière envers les autres races d'andoras. Je me base plus sur le comportement des gens qu'à leur origine de sang.

De plus j'ai vécu la majorité de ma vie isolé dans les montagnes avec ma famille car le Jarl a renié ma mère le jour de ma naissance et quand aux nains, s'ils n'ont pas renié mon père, c'est à peine si les anciens toléraient ma présence.

Quant aux jeunes nains, je vous laisse imaginer le nombre de moqueries que j'ai subies.

Mais assez parlé de moi pour l'instant.

Votre choix de rester pour défendre la vie de ceux qui vous avaient fait prisonnière démontre un admirable sens de l'honneur.
Et celà contredit tout ce que le Jarl répand pour justifer sa soif de conquête, j'aimerai donc en savoir plus sur votre civilisation.
Bien sur, je me contenterai de ce que vous pouvez me raconter sans trahir votre peuple.

Au fait, j'ai oublié de me présenter, je suis Bock, trappiste des glaces.


Entendant la discussion entre Erik, Einar et Yarik. Bock se retourna pour s'adresser au chef du convoi.


Comme le dit Einar, nous avons été engagé pour retrouver la caravane et sa prisonnière.
Or lorsque nous sommes arrivés dans la grotte nous avons bien trouvé les survivants mais je ne vois ici aucune prisonnière,
l'elfe combattait librement pour vous sauver.
Nous n'avons donc aucune prisonnière à ramener.

Je ne peux qu'approuver votre décision de lui rendre sa liberté.

Toutefois, lui redonner sa liberté dans cette région hostile très loin de chez elle équivaut quasiment à une sentence de mort.
C'est pourquoi, je vais aller au delà de votre proposition Erik.

Non seulement je ne souhaite pas la ramener à Bjornhill, mais je vais aller jusqu'à l'accompagner et l'escorter jusqu'au Sud d'Emelinde en évitant les sentiers trop fréquentés.

A partir de là, elle sera sufisamment proche pour rentrer chez elle dans une sécurité relative, et se rapprocher plus du territoire des elfes des neiges serait trop dangereux pour moi.

Après tout c'est grâce à elle que vous 4 êtes encore en vie.


S'adressant à l'elfe

Acceptez-vous ma compagnie pour le chemin du retour vers votre foyer ?
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#77
Les propos d'Erik, de Einar et de Bock semblaient les plus justes au sujet de la captive.

Thorgal se rapprocha d'eux et demanda à Erik

[Image: 88.png] Avant de rentrer dans cette grotte pour vous secourir, nous avons été arrêté par un certain Thorleif dont la lance de givre ne doit pas vous être inconnue.
Il semblerait qu'un complot se trame dans l'ombre à l'encontre du Jarl.

Pour étayer ses dire, il nous a parlé du véritable rôle que devait tenir l'esclave elfique qui vous a sauvé la vie..

En étiez vous au courant ? et, une fois rentré à Bjornhill, quel sera votre rapport au sujet de cet homme et des agissement du groupe qu'il représenterait ?


Thorgal fixa l'Agar de ses yeux bleu acier afin d'y desceller toute trace de gêne ou d'embarras dans sa réponse
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#78
Thorleif avait finalement déposé les armes. Sighild fit taire la colère qui sourdait en elle, alimentée par la douleur qui aiguillait son ventre, et qui réclamait la mort de l'éclaireur. Elle n'oublierait jamais ce qu'il lui avait infligée, mais elle pouvait accepter une trêve : maintenant qu'ils pouvaient accéder à la grotte, ils avaient certainement des choses plus importantes à faire.

Elle s'assura que Thorleif avait effectivement renoncé à se battre, et se détourna : que les autres s'occupent de lui ; elle ne voulait plus avoir affaire à cet homme...

Elle s'engouffra dans la grotte, et fut saisie par une odeur nauséabonde. Une odeur qui évoquait le sang et la maladie. A laquelle venaient s'ajouter une odeur d'urine et, plus subtile mais paradoxalement plus présente, une senteur plus musquée. Le parfum d'une bête sauvage.

Ses yeux s'accoutumèrent rapidement à l'obscurité, notamment grâce aux lueurs que dégageait un petit feu de camp allumé au milieu de la caverne, et dont la fumée s'échappait par une cheminée naturelle. Il y avait là trois Agars, blessés plus ou moins sévèrement et, plus étonnant, une Elfe.

Plusieurs de ses compagnons, dont Bock et Einar, étaient rentrés dans la caverne avant elle, et discutaient déjà avec ceux qui s'y abritaient. Aussi Sighild se contenta-t-elle d'aller de blessé en blessé, examinant ceux que d'autres guérisseurs n'avaient pas déjà vus et apportant aux autres des soins supplémentaires dont ils avaient bien besoin.

Elle allait et venait entre les hommes, silencieuse, particulièrement attentive aux différentes conversations déjà engagées. La situation était délicate et loin d'être résolue. Il y aurait des décisions importantes à prendre avant la fin de la journée, et elle comptait bien les prendre en toute connaissance de cause...
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#79
à Bock
[Image: 91145.jpg]- " Vous êtes un demi-nain ? Voilà quelque chose qui n'est pas courant. Je comprends que vous ayez vécu l'isolement de la part des vôtres.

Au sujet de ce que dis votre jarl, je dois vous avouer qu'en retour le discours n'est pas très reluisant à Cyrïjal sur les agars. Nous vous traitons de barbares, de sauvages, de voleurs de femme. Notre reine Mélyriëlle est inflexible envers les hommes du nord, et avant elle, sa mère Anasteriä ne tolérait pas plus la présence d'intrus sur ses terres.

Peut-être avons nous à gagner à nous parler ? Mais le cœur de notre bien aimée reine est encore lourd de chagrin. Depuis la disparition de sa sœur, la princesse Melanwë, nous avons pour ordre d'attaquer tout agar qui viendrait sans permission sur nos terres. C'est comme ça que je me suis retrouvé en cage. Vous ne devriez pas avoir autant confiance en moi, j'ai du sang sur les mains.

Vous pouvez m'accompagner si cela est votre souhait, vous pouvez même vous aventurer plus loin sur nos terres en suivant mes pas, mais je n'accepterai ainsi qu'une ou deux personne, pas tout un contingent de mercenaires armés."


à Yarik et Bock
[Image: 91141.jpg]- " Vous êtes d'avis de la libérer ! Je ne pensais pas que... bref. Merci de votre aide mais dans tous les cas, je n'accepterai pas de parjurer auprès de Detlef. Quoique vous pouvez penser de cette expédition, c'est un homme juste, qui toujours agit avec honneur et dignité. Je ne saurai lui mentir. J'irai le voir, je lui expliquerai toute l'histoire et je remettrai mon destin aux dieux. Ni lui, ni vous, n'avez à pâtir de cela, même si cela est votre choix."

à Thorgal
[Image: 91141.jpg]- " Oui hélas, je l'ai croisé. Il a mit à mal notre expédition. Je ne sais pas ce qu'il voulait, il beuglait comme un fou. Pour le véritable rôle que devait tenir notre prisonnière, et bien... c'est une prisonnière de guerre et elle devrait être traitée comme telle. Après je ne suis pas dupe, l'esclavagisme est bien présent légalement à Bjornhill depuis des siècles et si les filles d'Asagerim ne peuvent être touchées sans leur consentement, sous peine de mort, il n'en est rien pour les étrangère. Certains lupanars se vantent de proposer les charmes de tout Ecridel. Croyez-moi, ce n'est pas un commerce que nous apprécions, je suis plutôt habitué à transporter des cargaisons des bois ou de peaux de bêtes. Mais la pauvre a été capturé par les hommes d'un Thing, qui a mandaté notre compagnie pour son transport. Detlef avait une vielle dette envers cet homme, alors il n'a pas su refuser. "
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#80
Cela faisait désormais presque deux semaines que Morane avait rejoint le groupe pour ce qu'elle pensait alors être une simple recherche d'un ami perdu dans les neiges de l'Ingemann. Tout s'était compliqué lorsque les gobelins étaient apparus...
Une joyeuse pagaille, voilà ce que ça avait été. Et l'enthousiasme du combat avait vite été gaché par la vue des cadavres, massacrés. Il lui avait semblé reconnaître Tiorn sur un visage sans pouvoir en être certaine, les blessures étant trop importantes.

Elle avait passé les jours qui suivaient dans un état comateux, enchaînant les carreaux, sans suivre les débats du groupe ou la stratégie de bataille improvisée par le groupe.

Ce n'est que lorsqu'une altercation entre Thorleif, son nouvel ami et le reste du groupe, mentionna les termes d'esclave qu'elle sembla se réveiller. Son coeur semblait exploser de haines contradictoires, celle des elfes, celles des maîtres de tout types. Qui était qui ? Il lui fallait éclaircir tout ceci, ainsi, lorsque l'éclaireur laissa tomber son arme après seulement quelques instants de combat, elle le suivi, avide de réponses, tandis que ses compagnons allaient chercher les leurs à l'intérieur de la grotte.

Devant son silence face à ses questions, Morane fut prise d'un doute, et commença à faire le rapprochement entre l'arme qu'elle tenait en main et les blessures qu'elle avait vues sur le corps qui aurait pu être celui de Tiorn. Comme prise d'un doute, elle se dirigea vers la grotte où était partis ses amis et d'où venaient des voix inconnues au groupe, mais bien à l'accent agar.

Elle devait savoir.

Les mines contrites des membres du groupe lorsqu'elle désigna l'éclaireur lui retirèrent ses derniers doutes. L'homme qu'elle avait protégé était celui qui avait tué son ami... Comment avait-elle pu être aussi naïve, aussi stupide, comment n'avait-elle pas pu suivre ce qui c'était passé à ce point. Il devait mourir.
Et pourtant, tout en elle lui hurlait l'horreur de ces marchands d'esclave qu'il voulait tuer, eux aussi devaient mourir, tout comme elle d'ailleurs, cette haut-elfe, triste représentante d'un peuple qui lui avait tout volé, sa vie, sa famille, sa liberté et presque sa volonté.

Sa tête explosait, il lui fallait lui voir plus clair, que faire. Le vide l'attirait, irrésistiblement : Vermine, tu ne vaux rien, comme ta mère, regarde la, elle n'est même enchaînée elle, elle n'est rien, rien qu'une chose soumise à ma volon...

...

Non, elle en était sortie, son poison ne la contrôlait plus, elle était libre. Comme le vent du Nord. Cette arme, qu'elle portait à la ceinture était un déclencheur, un signe de Chill. Elle était là, avec elle, présence pacifiante. Allir verða að deyja, tous doivent mourir. Tous méritaient la mort, mais c'était à la déesse de décider où et quand. Quand elle parlera, j'écouterais.

[Image: 911049sketchaday175byskrawwda7i1lo.png]
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#81
Qu'il en soit ainsi, je vais vous raccompagner jusqu'au sud-est D'Emelinde.
A partir de là vous devriez pouvoir parvenir à vos terres sans trop de difficulté.

Vous avez parfaitement raison, nous ne devons être qu'un petit groupe, car la discrétion sera primordiale dans cette entreprise.
En effet, nous allons devoir prendre des petits sentiers à travers l'Ingemann pour éviter de se faire répérer.

Partons maintenant avant que les gobelins ou les bandits ne se réorganisent si vous estimez avoir suffisamment repris vos forces.



Se retournant vers ses compagnons d'aventures.

Ce fut un honneur de faire cette expédition de sauvetage avec nous, mais c'est ici que nos chemins se séparent.
je vous souhaite de ramener la caravane jusqu'à bjornhill sans encombre.

Concernant ma part de récompense promise par Detlef, j'ai déjà reçu la plus importante : la satisfaction d'avoir réussi le sauvetage.
Je vous laisse donc faire ce que vous voulez de ma part.


Bock se prépara à partir immédiatement en direction d'Emelinde.
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#82
[Image: 924635presthomtenery5.jpg] Le groupe semblait résolu à laisser la guerrière partir, et Morane savait reconnaître quand un combat était perdu d'avance. Quelle bande de sauðfé elskhugi, à se traîner aux pieds de cette précieuse, elle avait bien réussi son coup, il étaient tous comme envoûtés.

Il était temps de partir.

Elle prit le temps, cependant d'ensevelir son ami Tiorn sous un tas de pierres, la terre gelée se refusant à lui, et Morane n'ayant pas les outils pour l'y forcer. Son corps attendrait l'été avant de pouvoir rejoindre la terre, mais elle ne pouvait faire mieux.

Le retour, comme souvent, fut infiniment plus rapide, surtout qu'elle était seule, cette fois, et il ne lui fallu que quelques jours pour rejoindre la capitale.

La vue sur la ville de la chambre de l'auberge lui apaisa cependant le coeur. La beauté et l'immensité des montagnes, contrastant avec la petitesse de la ville même, sans parler des silhouettes qui s'y déplaçaient, lui rappelait que chacun est peu de chose, que la Mort vient pour tous et que c'était ainsi. Il était temps d'aller de l'avant.

Après quelques achats, elle se dirigea vers le magasin de Detlef. Étant sans doute la première à être revenue, il serait sans doute heureux d'avoir des nouvelles de ses employés perdus.

Elle poussa donc la porte de la boutique :

[Image: 137.png] Halló marchand, j'suis bien chez Detlef ? J'ai des tristes nouvelles de ta caravane, l'ami.
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#83
Detlef attendait toujours le retour des marchands, il était plutôt anxieux de toute cette affaire. Les mercenaires mettaient un peu de temps à revenir, alors il se doutait que les marchands n'étaient pas juste égarés sur la route. Il attendait le retour des aventuriers qu'il avait engagé. Étrangement, ce fut un petit arbalétrier ou arbalétrière qui arriva dans la boutique pour lui porter des nouvelles. Detlef plissa les yeux, essayant de souvenir de sa présence. Peut-être que sa mémoire lui jouait des tours mais il ne lui semblait pas avoir engagé une telle personne. Qu'importe, elle avait des choses à dire.

[Image: 91139.png]- " De mauvaises nouvelles ? Ne me dites pas que mes hommes sont morts ! "
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#84
Morane, avec une jovialité déconcertante lui répondit, tout en manipulant son arbalète :

[Image: 137.png]Il vous en reste quatre, j'crois, et la cargaison va bien, tellement bien qu'elle doit gambader dans les champs à l'heure qu'il est, à la différence d'une bonne partie de vos hommes.

[Image: 289539GretelRP1.png]

Un sourire trônait sur son visage.
Devant l'expression interrogative de Detlef, qui semblait vouloir répondre, elle enchaîna, plaçant un carreau dans le magasin de son arme :

[Image: 137.png]Ah, et oui, un détail : la prochaine fois que vos commerces pervers entraîneront la mort dans l'infamie d'un de mes amis, je vous laisserais un souvenir plus impérissable que ceci !


Et, délaissant tout sourire, reposant son arbalète sur le haut du comptoir, elle appuya sur le déclencheur, propulsant un carreau noir de goudron dans le bois poli, qui alla se planter de plusieurs centimètres.

Elle se tourna alors vers la sortie.
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#85
Einar avait de la peine pour Morane. Si il ne la connaissait que peu, il ressentait lui aussi une déchirure... depuis qu'il était en age de comprendre. Ses parents l'avaient en effet abandonné à la naissance, au cœur de la montagne. Si petit il n'a jamais eu conscience de cet abandon, c'est à l'adolescence qu'il s'est posé de plus en plus de questions et "son père" l'avait alors jugé prêt à entendre la vérité. Il avait eu mal, ne comprenant pas les raisons de ce rejet. Son abandon était une condamnation à mort. Il aurait du servir de repas aux loups ou mourir de froid mais un vieil ermite, "son père", l'avait recueilli.
Il s'est souvent posé la question de savoir qui étaient ses parents. Peut être était-il le fils illégitime d'un noble qui refusait de le reconnaître, ou tout simplement d'une famille de pécheurs incapable de subvenir aux besoins d'un nouveau-né. Il n'aura peut être jamais la réponse à moins que les dieux n'en décident autrement.
Depuis, il avait appris à vivre avec cette blessure, mais elle est et sera toujours là, ouverte...

Alors que Morane enterrait son ami, Einar entama un Chant en l'honneur du du défunt.

Une fois fini, il s'adressa à Morane :


[Image: 11.jpg]- "Morane, le temps apaisera ta douleur. Je la comprends et la ressens. Si tu as besoin d'en parler, viens me trouver, je serai là pour toi.
Puis il pris la route du retour, vers Bjornhill d'abord puis vers Karad Zirkomen, il avait là-bas une affaire en cours, une promesse qu'il avait à cœur de tenir...
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#86
Comme à son habitude, le sorcier n'avait fait que suivre la troupe, tant que rien d'important ne se passait. Il avait comme principe d'économiser les actions inutiles, afin de toujours se tenir prêt en cas d'imprévu.

Un imprévu, on le comprend rapidement, viens toujours au mauvais moment, de préférence on ne l'attend plus. C'est, au demeurant, ce qui différencie l'imprévu de l'occasion. L'homme répondant au nom de Thorleif pouvait, à ce stade, être l'un comme l'autre.

Lorsqu'Ekairos le vit sortir l'arme de givre, quelques vers revinrent involontairement à sa mémoire, et il ne peut s'empêcher de fredonner pour lui même :


Dis-le toi, toujours je vivrais sans foi ni loi,
Et peut-être, à ma toute fin, l'homme de Chil
Viendra alors ici;

Mais je lui ouvrirais ma porte, et il sourira
Et du givre armé, enfin, tranchera le fil
De ma triste vie.


Il ne se souvenait pas de la suite, mais croyait se souvenir qu'il s'agissait d'un chant de bravade à la mort.
Le sorcier aimait l'idée d'une vie qui ne serait pas régie par une potentielle rédemption post-mortem, tout en en acceptant les conséquences. Mais cela ne l'incitait guère, et au contraire, à se jeter en travers de la lance. Mourir à la fin, oui, mais se suicider prématurément, non. L'homme ne semblait pas venir pour eux.

Aussi se contenta-t-il de s'adosser à la parois rocheuse et d'attendre. D'autres semblaient prêts à affronter la lance à sa place, et il en fut ravi. Après tout, l'homme ne leur contait pas toute l'histoire, et il se pouvait être un adversaire comme un sympathisant.



Étrangement, il sembla au sorcier que l'éclaireur ne faisait tout cela que par bravade. Il n'avait pris que quelques assauts qu'il recula déjà, et sembla abandonner à peine la partie entamée.
Ekairos fronça les yeux, et après un regard vers son acolyte, attendit que les mercenaires soient partis pour s'approcher du mystérieux individu...
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#87
HRP a écrit :Vu que Morane est rentré et a lancé la suite du RP, je vais permettre à ceux qui veuillent rentrer s'expliquer à la capital, de participer au dialogue. Vaquez à vos occupations, votre voyage à la capital est à priori sans encombre. Par contre, restez logique, si vous suivez l'elfe.
Des phrases énigmatiques pour réponse, voilà ce que recevez Detlef. Le vieux agar comprit néanmoins que quatre hommes étaient encore en vie sur les cinq qu'il avait envoyé, et que l'elfe s'était libérée. La mort d'un ami ? Connaissait-elle l'un de ses employés ? Il n'arrivait toujours pas à se souvenir de cette petite femme.
Le jeu de Morane avec son arbalète énervait Detlef, il se crispa, assis sur sa chaise. Elle traitait son commerce de pervers ! Comment osait-elle. Ses mains tapotèrent nerveusement la table du bout des doigts

[Image: 91139.png]- " Prenez garde aux menaces que vous proférez "



Le vieux marchand espérait au plus vite le retour des mercenaires engagés et de Erik pour expliquer toute cette situation. Quelque chose n'allait franchement pas mais il ne parvenait pas à mettre les mots sur ce qu'il ressentait. Sa colère se mêlait à son anxiété.

A l'autre bout de la pièce, une jolie blonde rentrait dans la boutique, une des marchandes qui tenait la boutique pour le vieux de Detlef.
[Image: 100514.png]- " Monsieur, Erik Freerikson a été aperçu aux abords de la ville, il rentre accompagné par la troupe que vous avez engagé et de ses hommes. "



Enfin une bonne nouvelle ! Ils allaient enfin tirer au clair cette histoire.
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#88
Lorsqu'elle se retourna pour répondre à Detlef, toute colère avait disparue de son visage, remplacé par une profonde lassitude tissée de désespoir :

[Image: 137.png] Des menaces, je ne sais pas, un constat p'être, de ma capacité limitée de contrôle face à un trafiquant d'esclaves pour le bon plaisir de ces messieurs. Et puis, je n'ai plus grand chose à perdre, en fait.
Allez, je vous laisse apprendre d'une autre voix que moi ce qui est arrivé à votre cargaison et vous souhaite le bonjour.


Et elle sorti sans plus attendre.
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#89
[Image: 91139.png]- " Me voilà trafiquant d'esclaves. " songea le marchand en observant Morane sortir de sa boutique. Il y a du avoir des effarouchés autour de la cargaison. En était-il débarrassé ? Quelque part, cela ne lui déplairait pas de ne plus être lié à ce genre de transport. Detlef ne pouvait pas refuser le transport d'un prisonnier de guerre jusqu'à la capitale, mais il avait préféré ne rien en savoir. Il savait que si le maître-lames, qu'il devait amener jusqu'à Bjornhill, était une femme, elle aurait le malheur d'être traité comme une catin, et non comme une guerrière.
Les blessures dans le dos de Detlef, lui rappelant pourquoi il haïssait les oreilles pointues. Méritaient-ils pareil traitement ? Sûrement pas, mais Detlef soutenait l'effort de guerre, fermant les yeux sur les dérives de ses pairs.

Erik Freerikson arriva finalement jusqu'à la boutique, passant l'entrée de la boutique avec les mercenaires sur ses pas. Detlef sourit et acclama ce retour
[Image: 91139.png]- " Erik, tu es vivant mon ami ! Viens t'asseoir et prends un peu d'hydromel pour te réchauffer, tu as beaucoup à me raconter !"



[Image: 91141.jpg]- " Oui monsieur. " répondit-il en acquiesçant mais la mine renfrognée par son échec. Si le choix de laisser l'elfe libre lui permettait de garder l'esprit tranquille, sa mission demeurait non-remplie. Detlef se leva pour chercher deux choppes, qu'il remplit avec une bouteille de liquide ambré. Les deux compères portèrent la choppe à leurs lèvres et burent une gorgée.

[Image: 91139.png]- " Ah voilà qui est agréable ! Maintenant, explique moi ce qui est arrivé."



[Image: 91141.jpg]- " Nous avons été attaqué en route par un type avec une lance de glace, comme celle des prêtres de Chill, un certain Thorleif. Il a tué Halvard et un gamin qui nous accompagnait pour acheter de la farine à la capitale. Nous nous sommes mit à l'abri dans la forêt, et des brigands nous ont attaqué, puis des gobelins. La prisonnière s'est libérée mais nous a aidé au lieu de s'enfuir. Quand les mercenaires ont arrivé, je n'ai pas eut le cœur à emprisonner celle qui a sauvé mes hommes, je l'ai laissé partir."

[Image: 91139.png]- " Hmmm " marmonna le vieux marchand, songeur, " je comprends. Ta décision est juste et honorable."



[Image: 91141.jpg]- " J'irai m'excuser auprès de notre commanditaire et j'assumerai les conséquences de mes actes."



[Image: 91139.png]- " Non, tu n'as pas à subir un supplice pour mon commerce. J'ai accepté de transporter ce maître-lame, mais j'aurai du savoir que... enfin bref. J'irai présenter mes excuses, c'est mon honneur qui a été mit en jeu, j'aurai du en demander plus et refuser de transporter une esclave. "


[Image: 91141.jpg]- " Monsieur... "



[Image: 91139.png]- " En attendant, nos invités méritent quelque chose pour avoir sauvé la vie de mes hommes. " Detlef se leva sur ses paroles et alla dans l'arrière boutique fouiller dans ses coffres et revint en déposant un gros sac au doux tintement métallique sur la table. " Je vais vous demander d'être discret par rapport à toute cette affaire, cela vaut mieux pour moi, mes hommes, et même pour vous. Ce Thorleif que vous avez affronté, je sais qu'il est. C'est un fanatique de Chill, farouchement opposé au Jarl. A vrai dire, si le culte d'Asàgerim soutient Stirling, ce n'est pas le cas du culte de Chill. Ils sont prêt à tout pour trancher le fil de sa vie. Vous avez du entendre parler du jarl des jarl comme le dernier des démons, mais sachez une chose : s'il est un homme dur et froid, nos liens avec les nains sont forts grâce à lui, le commerce est au meilleur de sa forme -nous vendons même jusqu'à Asteras !-, et sa guerre avec les elfes des neiges est justifiée. Les elfes des steppes gêlées s'en prennent aux agars du Rigulsheim. Il y a dix ans, ils rasèrent même de sang-froid un village de pécheur pour... je ne sais quelle raison ! Ces hommes et ses femmes ne méritaient pas ce sort. "

HRP a écrit :2000 pièces d'or dans le sac sur la table
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#90
Par chance, Dragon et Yarik avait suivi le convoi d'escorte de l'elfe Sabthyryia.

Des brigands rodaient dans la forêt . Violent l'un des brigands avait déjà laissé Dragon dans un piteux état , affaibli et fatigué pourtant Dragon continua le combat . Avançant trop vite , les 2 amis de Dragon avaient sous estimé le danger de ses forêts , un deuxième brigand menaçant l'elfe dans son avancé . Le danger était bien réel .


Dragon cria .


" Attention l'elfe est en danger , venez le secourir " . Dragon attaqua le second brigand .
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