[RP] Animation : La relique Plonge-Mestal

[Magda]

Gorbad Plonge-mestal,
Délégué aux affaires familiales
Qu'en est il de ton aval ?

Tu les connais mieux que nous tous
Alors désolée si j'te pousse
Mais que peux tu dire sur ces deux gus ?

Bikram le fin, le rusé,
que l'déshonneur a déjà frappé ?
Ou Hakon le colérique,
soutenu par toute sa clique ?

Un avis, tu dois bien en avoir,
et c'est ta Maison, qui est en not'pouvoir.

[Barik Barbe-Roc]

-" si je comprends bien on peut pas vraiment faire confiance aux plonge-mestal" clama à haute voix Barik entre deux bourrasques de vent , "du coup je sais pas si c'est une bonne idée de retourner près de Bikram la bouche en coeur ... et faudrait peut être mieux donner tout ça à l'echevin ..."

[Pludencre]

Fatigués par les combats ou la marche par ce froid de canard, les premiers mercenaires arrivèrent près de la maison du gardien du cimetière. La neige couvrait le toit de la maison, seul le petit préau à l'entrée avait été épargné. Enroulé dans une couverture, Hakon se tenait là, à attendre ses compères. Immobile, il se fondait dans le décor.

Lorsqu'il aperçut Galstad et Magda, il s'extirpa de sa cachette et s'avança à leur rencontre. D'un air jovial, il lança

Vous voilà de retour, avez-vous capturé ces mécréants ? Avez-vous récupéré notre emblème familiale ?

Pardonnez mon impatience, et mon absence. Mes gardes tardent à venir, je n'ai pu vous prêter main forte.

[Galstad Trembleterre]

Galstad répondit :

Oui, le marteau a été récupéré, et les pillards ont été tués. Cependant, poursuivit le nain en se caressant la barbe, il y a un problème... ennuyeux.
En effet, vous n'êtes pas sans savoir que votre demi frère attend lui aussi ce marteau. D'ailleurs, il est même ici, un peu plus loin vers la sortie.
Deux prétendants, un seul marteau, le choix risque d'être difficile, et je me garderai bien de le faire.

[Magda]

Un emblème familial ? Drôle de nom
Pour un marteau oublié tout au fond
D'une tombe perdue loin d'vot'Maison.

C'est Bikram qui nous l'a réclamé
Mais à Bikram devons nous le donner ?
Pour sûr, ça va vous énerver.

Quant à v'nir nous aider,
Nous n'avons pas de gardes,
nous autres aventuriers,
pas de cuirasse mais des hardes,
Nous autres mal attifés.

Ça nous a pas gênés,
pour aller le chercher,
Ce marteau.

[Galstad Trembleterre]

Je vois deux possibilités pour résoudre le problème.
Soit vous convenez tous deux d'un arbitre que vous estimez capable de vous départager de manière honnête.
Soit vous vous battez. Dans ce cas, et pour éviter de nombreuses morts inutiles, il serait bon de songer à vous provoquer en duel honorable. Le vainqueur recevra le marteau, et sa victoire rejaillira fortement sur son prestige.

Sur ces mots, Galstad poursuivit sa route vers la sortie. Il ne tarda pas à croiser Bikram, auquel il expliqua, en des termes assez similaires, la situation.

[Pludencre]

Hakon n'eut pas l'air surpris à l'évocation de son frère. Il savait ce que la relique représentait auprès de sa famille, qu'un cercle fermé caractérisait d'emblème de la famille. Perdu depuis quelques générations par manque de rigueur dans les archives, il avait enfin été retrouvé et permettait à son détenteur d'asseoir son autorité, ou de revendiquer le titre de chef de maison.

Bikram n'acceptera aucun duel pour avoir la tête du marteau. La législation Plonge-Mestal ne permet pas de compétition martiale pour un titre de cette importance. Quelques mauvais souvenirs du passé. Je doute que Bikram puisse gagner cela dit. Par contre, le titre se transmet à la mort ou l'inaptitude à diriger.

Hakon eut un sourire complice.


Nous avions perdu les traces du marteau à cause d'un scribe incompétent. Nous n'avons pas l'habitude d'égarer des objets d'une telle importance et l'erreur ne se reproduira plus. Vous comprendrez aisément que me remettre le marteau permettra d'éviter les erreurs de Bikram qui nous coûtent un peu plus chaque jour...



Lorsque Galstad fit son discours à Bikram, ce dernier dans un silence pesant se dirigea vers le cimetière à la rencontre de son frère. En chemin, il s'arrêta un instant pour humer l'air puis reprit sa marche dans un profond soupir.

[Pludencre]

Bikram aperçut son frère avec quelques nains et agars agglutinés autour de lui. Les aventuriers qu'il avait engagés avaient retourné leur veste. Il jeta un regard en arrière avant d'adresser la parole à son frère.

Tu es parvenu à tes fins, vieux fourbe ?



Hakon, interpellé, se tourna vers le second Plonge-Mestal et sourit.

Demande à ces personnes, je ne vois pas de quel mal tu m'accuses, mon frère.



Etait-ce de l'ironie ?

[Barik Barbe-Roc]

s'approchant des quelques aventuriers amassés autour de Hakon, et sans aucun égard vis à vis de ce dernier, Barik engagea la conversation .
-"de toute façon, si on y regarde bien, les frères plonge-mestal sont avides de pouvoir l'un comme l'autre, et seule la mort de bikram permettra de transmettre le titre à son demi-frère, c'est limite si il ne nous à pas demandé de nous en charger"
il jeta un regard de travers à Hakon, l'idée d'un fratricide n'était pas pour plaire au guerrier de l'Egide et on le sentait nerveux..
Il ajouta sur un ton suspicieux :

-"Bikram, à la tête de sa maison, déchue pour avoir fomenté un coup d'état et envisagé l'assassinat de membres du conseil et renverser le Thain, est surement le personnage le moins respectable de Karad, on peut pas lui faire confiance, ... et visiblement Hakon n'a pas l'air mieux : lâche, incompétent, envieux, avide ... je ne lui fait pas confiance"

Il jeta à nouveau un regard inquisiteur vers le Plonge-mestal avant de poursuivre;

-" je serais d'avis de les laisser se démerder et nous on va directement à Karad donner cette tête de marteau à l'échevin ou faire des recherches à la bibliothèque afin d'apprendre l'histoire de cet objet; si ça tombe c'est une clef pour ouvrir la salle au trésor secrète des plonge-mestal ..."

[Thorgard]

Thorgard s'avança d'un pas décidé et s'adressant aux 2 demi-frères :

Pointant tout d'abord Bikram :
Vous messire Bikram, vous nous avez employé pour débarrasser le cimetière des morts-vivants, c'est chose faite.
Par contre, vous n'avez pas joué franc-jeu sur la présence de la tête de marteau et sa valeur pour vous.
Pourquoi devrions-nous vous remettre cet objet ? Surtout que votre présence à la tête de la maison Plonge-Mestal a apporté beaucoup de troubles à Karad.

Pointant ensuite Hakon :

Vous, de votre côté, votre présence dans le caveau de votre famille après le vol de la tête de marteau après le départ des voleurs est plus que suspecte.
Si vous réclamer pour vous la tête de marteau, il faudra donner plus de détail et d'explications.



Nous ne sommes pas en droit d'exiger quelque chose de vous mais en cet instant, c'est votre crédibilité que vous jouez vis-à-vis de nous et peut-être la remise de la précieuse relique donc expliquez-vous et soyez honnête et clair.

[Dorik Brise-Rune]

Dorik arriva enfin à l'entrée du cimetière. Les autres l'avaient encore laissé prendre du retard, même l'aide de la magie runique ne valait pas de jeunes jambes.
Et, comprenant où ils en étaient déjà arrivés en si peu de temps, il soupira bruyamment. Il pensa qu'ils auraient mieux fait de rester plus longtemps au camp des pillards, histoire de prendre une décision. Un vote à main levé après les discussions par exemple. Maintenant le danger était là, avec les deux Plonge-Mestal face à eux et des gardes ou des mercenaires à la solde de chacun pas loin assurément. Détruire la relique n'était sans doute plus une option non plus à ce stade, on ne lui en laisserait plus l'occasion...

Il se dirigea directement vers Bikram, qui était le chef en place de sa maison après tout, et s'adressa à lui.

Bikram, puis-je vous proposer quelque chose ? Au point où nous en sommes, nous pouvons tous profiter des évènements. Et votre maison, et nous autres qui avons traversé le cimetière et couru après ces pillards.
Nous n'avons qu'à rentrer tous ensemble à Karad Zirkomen. Vous pourrez alors déclarer en vous présentant devant le parlement que vous avez engagé des aventuriers afin d'éliminer les morts-vivants repérés dans le cimetière Lachez, pour le bien des nains. Que ces aventuriers sont tombés alors sur des pillards humains. Enfin, accompagnés de Hakon, qu'ils ont éliminé ces pillards et récupéré les reliques naines prises par ces derniers dans les tombes. Par hasard, dans le butin se trouvait une relique importante de votre maison.
Vous pourrez enfin demander officiellement une enquête sur ces pillards.

Dorik fit une légère pause, le temps de laisser Bikram comprendre ce qu'il proposait.

Certains des nôtres ont fait le tour du campement des pillards, ils ont peut-être trouvé des éléments qui pourraient servir une telle enquête ?
Bien sûr, vous le comprenez bien, ainsi vous ne pourrez pas mettre un terme aux débats internes à votre maison, pas simplement en retournant à Karad la relique en main du moins. Mais les Plonge-Mestal regagneront en réputation pour cette action de bien commun... Financée avec ses propre coffres.

Il s'agissait de ne pas les laisser s'en tirer à si bon compte sans que le groupe n'y gagne aussi une petite récompense. Le prix du silence, aussi, sur le véritable déroulement des évènements qui s'il était rapporté ne plairait pas à tout le monde dans les hautes sphères de Karad.

[Barik Barbe-Roc]

-" Financée par ses propres coffres !!" pouffa Barik dans sa moustache " mon cul j'ai pas vu l'ombre d'une pièce pour le moment, on voit bien qu'ils sont habitués à se faire beurrer la tartine ces deux là .. On leur donnera leur bout de machin quand on aura touché notre solde ! et avec une prime pour les pillards ! "

ne cessant plus de bougonner il ajouta
-" Et je crois même qu'il faudrait mieux apporter tout ça à Karad, non seulement ils sont louches mais je suis certain que l'Echevin aura son mot à dire aussi, j'en ai plein la barbe de me geler les valseuses dans la montagne moi ! "

[Tasr'Amuk]

Tasr'Amuk, posté debout non-loin, écoutait les vives discussions des nains qui confrontaient les deux Plonge-Mestal aux différentes issues envisageables ou envisagées à la situation compliquée dans laquelle ils se trouvaient.

Un débat qui s'annonçait chaotique car chacun était animé d'une opinion personnelle et seuls les deux principaux concernés avaient en fait une idée précise de ce qui se tramait en réalité.

Tasr'Amuk, lui, se demandait combien de factions différentes étaient à la recherche de la relique en même temps.

Il y avait Bikram, Hakon et le mysterieux P.

P. pouvait être aussi l'initiale de Plonge-Mestal donc l'un des deux frères, réduisant le nombre de factions a deux.

Bikram avait-il envoyé deux expéditions successives? La deuxième avec des nains après que les pillards humains lui aient fait faux-bond?

Hakon était-il de mèche avec les premiers pillards, enfermé par erreur dans le tombeau, pris au piège par le mécanisme?

De quels gardes parlait-il? Gardes qu'il était sensé retrouver mais qui restaient décidément absent...

Combien de maisons naines pouvaient bien commencer par la lettre P?

Il y en avait malheureusement d'autres.


Lorsque Dorik, jouant le bluff, laissa entendre que des éléments de réponse avaient été retrouvés au camp, Tasr'Amuk se garda d'intervenir. Il en savait trop peu pour se lancer dans de folles accusations.

Si l'occasion se présentait avant la fin de cette histoire, il aurait besoin de l'avis de ce Dorik et peut-être aussi celui du véhément Barik. L'agar avait vu ce dernier partir explorer d'autres parties du campement, il pouvait donc avoir trouvé d'autres indices.

Mais le dénouement de cette rencontre entre les deux frère apporterait sans doute son lot d'éclaircissements avant qu'il ne puisse approcher l'un ou l'autre des nains.

[Gorbad]

Gorbad ne pouvait que constater la cacophonie ambiante. La belle discipline martiale du groupe avait volé en éclat si tôt les frères Plonge-Mestal en vue. Chacun y allait de sa petite idée sur le devenir du marteau et de comment décider de son futur propriétaire. Il faut dire que les débats du camp n'avaient pas permis de déterminer une approche commune. Il était donc naturel que la plupart tente de proposer son point de vue tel qu'il l'avait exprimé précédemment. L'impatience gagnait aussi certains aventuriers qui ne désiraient qu'empocher leur gain et passer à autre chose. Ils étaient venus gagner des pièces d'or et finalement, se retrouvaient à traiter une affaire politique complexe dont ils ne voulaient pas assumer les conséquences.

Dans le brouhaha des discussions lancées, le jeune rouquin acquiesça aux propos de Thorgard qui demandaient à Bikram et Hakon de le convaincre de qui serait le moins mauvais choix. Après tout, c'était l'intention initiale du groupe de voir quels étaient les arguments de chaque partie et Gorbad souhaitait respecter ce droit donné aux prétendants Plonge-Mestal de convaincre. Pour le moment, le jeune guerrier ne souhaitait pas prendre part aux discussions. L'inspiration qu'il avait puisée dans la découverte de la relique pour faire son discours au campement des pillards semblait, pour l'heure, évanouie.

[Pludencre]

Bikram s'esclaffa par deux fois. Par deux fois, Barik avait ouvert la bouche. Ce n'était pas une coïncidence. Il lui répondit sur un ton moqueur

Vous m'accusez de bien des maux. J'ai fait des erreurs que je souhaite oublier mais assassiner le conseil de Karad en voilà une drôle d'idée ! Vous devriez conseiller Hakon, c'est de son niveau de réflexion.

Puis d'un ton plus calme.

Je n'ai pas joué franc jeu car je souhaitais éviter une guerre ouverte avec mon frère. Apparemment vous ne manquez pas de traîtrise pour une poignée de pièces d'or.

Jouons cartes sur table. Je ne suis pas irréprochable et ma dernière erreur me coûte chaque jour. Revenir en arrière est impossible et je me dois d'aller de l'avant : cela commence par la confiance des miens. Même Hakon.

Je comprends votre manque de confiance et votre désir d'informer le conseil de Karad, l'echevin ou toute autre autorité parlementaire. Mais connaissez-vous la première clause lors du fondement de Karad ? Je vous la cite. À vous d'en tirer les conclusions qui s'imposent.

Article 1 paragraghe 2 alinéa b. Les maisons ne peuvent intervenir dans les affaires internes de l'une d'entre elles, sauf si celle-ci est corrélée à une autre maison au travers d'une transaction commerciale, d'un lien de parenté, d'union inscrite dans le registre, ou d'un échange de breuvage alcoolisée.

Je vous rappelle que nous avons le titre de propriété pour ce cimetière. Par contre, vous devriez informer le parlement sur ces pillards humains.


Hakon, silencieux intervint à la fin de la tirade de Bikram. Son ton plus colérique contrastait avec celui de son frère.

Il suffit mon frère ! Le parlement ne s'occupera pas de notre affaire familiale mais ce n'est pas une raison pour endormir leur méfiance !

Il a sûrement engagé les pillards pour déjouer tous les pièges mais il a été trop pingre ! Voilà pourquoi il vous a engagé !

Et vous négociez pour un objet qu'on n'en pas vu la barbe !

[Galstad Trembleterre]

Voyant le ton monter, Galstad tenta de calmer la situation.

Paix ! Paix ! Je me doute bien que vos relations ne sont pas au beau fixe, mais puisque vous êtes vraisemblablement réunis ici pour parler, faites le dans le respect et le calme.

Hakon, vos accusations sont graves. Avez vous le moyen de les prouver ?
Sinon, il est urgent de cesser ces attaques gratuites qui n'avancent en rien notre affaire. Nous sommes tous des nains occupés, dont aucun n'a envie de perdre son temps inutilement. Puisque vous vous disputez le marteau, et puisque il semble être fait en sorte que personne, à part nous, ne puisse vous départager, dites nous clairement pourquoi vous vous estimez chacun plus légitime que l'autre de le porter.

Vous voudriez, avant de poursuivre, voir l'objet, ce que je comprends. Je ne m'y oppose pas.

[Tasr'Amuk]

Profitant d'une phase animée du débat entre les Plonge-Mestal et le reste de l'expédition, tandis que que Galstad tentait de désamorcer un dispute entre les frères sur le point d'éclater, et alors que Gorbald était invite à dévoiler la relique, focalisant sur lui l'attention générale, Tasr'Amuk s'approcha des deux nains qu'il avait identifié comme partageant le souci de traiter la question de l'origine des pillards.

Il devait faire bref pour ne pas lancer un deuxième débat parallèle, ce qui aurait inévitablement attiré l'attention de Bikram et Hakon.

Il commença par s'adresser à Dorik d'une voix basse.

Vous avez mentionné plus tôt ce qu'on a retrouvé au camp. J'ai bien peur qu'on ne dispose que de ceci.

Et il lui montra discrètement quelques feuilles de la correspondance des pillards, laissant l'autre nain jeter un coup d'oeil également.

A moins que vous n'ayez trouvé plus de votre cote?

continua-t-il a l'intention de Barik.

Je ne saurais pas reconnaître cette écriture naine, ni identifier cette signature.

Au moins il n'était plus le seul a posséder cette partie du puzzle, qui était de moins en moins de son ressort puisque les chances que le gothar soit impliqué étaient maintenant quasi-nulles.

[Dorik Brise-Rune]

"P". Ça pouvait désigner tout et n'importe quoi. Même si une théorie venait facilement à l'esprit, il était totalement impossible de l'envisager ouvertement...

Cette écriture, ces signes là et là. Dorik montra à l'humain deux endroits sur l'une des feuilles qu'il lui montrait. Ce parchemin a clairement été rédigé par un nain. Ou une naine bien sûr. Mais je ne saurai en dire plus ainsi, peut-être nos archivistes sauraient-ils en dire plus ? Il y a un spécialiste de la calligraphie à Karad, il saurait reconnaitre l'écriture d'un chef d'une maison importante. Mais peu probable qu'un tel nain ait rédigé lui même une de ces lettres.

Il se retourna vers Bikram.

Je comprends bien. Vous souhaitez regagner votre réputation passée... Et votre réputation peut évoluer dans les deux sens aujourd'hui. Vous avez raison, une maison ne peut pas juger des débats internes à une autre. Ce qu'il advient du cimetière Lachez vous regarde donc. Le parlement reste toutefois pleinement compétent quand à diligenter une enquête sur la violation de sépultures naines, en général, par des membres d'une race différente.
Par ailleurs, il y a toujours le droit individuel et en particulier un des plus sacrés au yeux du peuple nain : les objets enterrés avec les dépouilles naines sont considérés comme leur propriété personnelle et ce pour l'éternité.
Peut-être vous proposez-vous d'enterrer à nouveau les objets que nous avons pu retrouver avec leur propriétaire, en respectant une cérémonie de rigueur ? Ce serait de nature à vous faire bien voir par votre maisonnée après-tout et je n'aurai rien à y redire.

Dorik fit une légère pause avant qu'une autre idée ne lui vienne. Ou peut-être était-ce l'effet qu'il souhaitait donner.

Enfin, à part le fait qu'il faudrait renforcer les protections de stèles et veiller à ce qu'elles ne se retournent pas contre les nains. J'ai les noms de très bons maîtres des runes que je peux vous proposer dans ce but.

[Barik Barbe-Roc]

Barik fit discrètement à Tasr' et Dorik un signe négatif de la tête, "rien du tout malheureusement", puis faisant un clin d'oeil à ses interlocuteurs mais on va le stresser un peu c'te vieux crabe, après tout il nous doit de l'or et pas qu'un peu ... et on peut pas lui faire confiance vous vous en rendez bien compte
Faisant soudainement volte face et arguant d'un air dédaigneux le vieux Bikram, Barik cracha non loin de ses bottes et en s'avançant vers lui d'un air menaçant il ajouta en pestant :

-"Ton attitude de politicien véreux commence à bien m'échauffer par contre, et à me chercher des poux tu vas finir par te prendre ma hache dans la poire ... t'entends pourri !?
ON VEUT NOTRE OR ! POUR LE CIMETIÈRE, POUR LE MARTEAU ET UNE PRIME POUR LES PILLARDS, COMME DIT TON FRERE, QUE TU AS PEUT ÊTRE ENGAGE !! FUMIER DE CASTOR !! ON VEUT AU MOINS DEUX CENT PIÈCES D'OR POUR CHAQUE MORT !! EN PLUS !! ET CHACUN !!"

[Pludencre]

L'attaque verbale d'Hakon n'eut aucun effet sur Bikram. Se frottant la barbe, il fixa Dorik avant de lui répondre d'une voix calme.

La violation d'une sépulture par les étrangers relèvent du parlement, et nous mentionnerons ce qui nous a été dérobé, avant que le gouvernement nous le restitue dans son intégralité. L'ouverture d'une enquête suivra. Par contre, je me permets de corriger le décret que vous citez. Le marteau est enterré avec notre ancêtre lui appartient, et ce pour l'éternité, mais un alinéa a été ajouté suite au siège de Karad par Andil Kerithä. les objets sont la propriété du défunt, et par extension à ses descendants.

Mais, n'ayez crainte, je souhaite faire un autel à sa mémoire en plaçant le marteau et une plaque commémorative. Je souhaite rappeler, par ce geste, à ma maison que nous sommes tous issus de la même lignée.

Hakon lui coupa la parole.

Foutaises ! Le marteau est un emblème qu'un PLonge-Mestal porte fièrement pour être respecté des siens. Pensez-vous vraiment qu'il va le laisser prendre la poussière sur un pied d'estale ?

Non, ne vous fourvoyez pas, cette langue de vipère vous raconte ce que vous voulez entendre pour endormir votre méfiance ! Je n'ai pas besoin de preuve pour savoir qu'il a manigancé le pillage de la tombe de notre ancêtre. Il ne peut ouvrir le tombeau sans l'accord de la famille, donc la présence des pillards est une coïncidence !


Cette discussion était comparable à celle d'une taverne : à savoir qui va crier le plus fort pour avoir la fin du tonneau de bière. Son frère avait trouvé un concurrent sérieux en la personne de Barik. D'ailleurs, Bikram usa de la même technique, il l'ignora superbement. Hakon profita de cet instant pour contrattaquer.

Avec moi, cassons lui les dents ! Les gars, avec moi, il est temps de mettre fin au règne de ce vieux corrompu ! Rejoignez moi ou vous mourrez !


Il prit ses haches, et s'avança menaçant vers son frère. Des gardes surgirent de la maison du fossoyeur pour lui prêter main
forte.

[Gorbad]

Le moment était enfin venu. Son grand oncle Hakon voulait s'assurer, à juste titre, que le groupe d'aventuriers possédaient bien la relique promise avant d'entamer plus loin les pourparlers. Gorbad s'apprêtait donc à la dévoiler lorsque la situation dégénéra totalement. Barik se mit à hurler qu'il était temps de voir le scintillement des pièces d'or. Bikram joutait avec Dorik sur les procédures administratives de Kazad, ce qui risquait d'endormir la moitié de l'audience, si pas plus... Quant à son grand oncle Hakon, fidèle à son tempérament de feu, il perdit ses nerfs au grand désarroi du jeune nain.

Au signal d'Hakon, deux gardes de la maison Plonge-Mestal surgirent de la maison du gardien du cimetière, munis d'arbalète. Leur instrument de mort claqua et des carreaux allèrent se figer dans les chairs de Bolthorn, l'Agar, ainsi que du nain Thorgard. Pendant ce temps, Hakon démontra son adresse à la hache sur le premier "protocolaire" qu'il trouva, Dorik. Le vieux nain avait visiblement le chic pour se trouver au mauvais endroit.

Sans réfléchir, Gorbad se mit à courir et d'une ruade brusque, il poussa le maitre des runes contre un pilier, espérant que Doric ne lui en tiendrait pas rigueur. Le jeune nain se retourna et vint au contact avec son grand oncle, furieux.

Je suis Gorbad Plonge-Mestal, fils d'Ogden Plonge-Mestal, mort pour avoir suivi ce fou de Bikram dans sa tentative de coup d'état et je vous en conjure, oncle Hakon, reprenez-vous et rappelez vos gardes ! Je porte le marteau de notre aïeul ! Cette relique doit sceller notre unité retrouvée et non nous diviser à nouveau par le sang ! Je veux croire en votre projet de renouveau, oncle Hakon mais je ne peux vous laisser tuer votre frère Bikram malgré la haine profonde que j'éprouve pour lui !

En son for intérieur, le nain était totalement tétanisé par la situation. Ses jambes pouvaient flancher à tout moment mais l'adrénaline le maintenait en action. Gorbad savait qu'il ne faisait pas le poids face à Hakon mais il allait falloir assurer si Hakon ne retrouvait pas ses esprits.

[Pludencre]

Sa hache avait goûté le sang de Dorik, en travers de son chemin menant à son frère. Gorbad tenta de le raisonner, en vain. Au contraire, cela renforça son envie de faire voler la tête de Bikram.

Petit morveux à la solde de Bikram, bouge de là ou je t'ouvre le ventre !

[Gorbad]

Vous avez tout faux mon oncle… J'ai cru que vous seriez l'alternative et vous vous bornez à être un nouveau mal. Ce sera donc un nouveau jour noir pour la maison Plonge-Mestal…, dit le rouquin d'une voix triste.

Gorbad chargea Hakon.

[Hönir Martelune]

Rurik regarda consterné la situation dégénérer. Il s'était préparé un petit discours à l'encontre des deux Plonge-Mestal où il expliquait que pour lui le contrat était terminé mais qu'il fallait une rétribution supplémentaire face aux risques encourus, que la relique appartenait de fait à la maison Plonge-Mestal et que c'était à eux de décider quoi en faire mais il n'avait pas prévu qu'un des deux passe aussi sournoisement à l'action.

Gorbad, écartez vous ! Il n'est pas digne de confiance ! Une chose est sûre maintenant, le marteau ne doit pas lui être remis, pas à un nain prêt à commettre un fratricide. Ni prêt à massacrer des innocents si ils ne sont pas d'accords avec lui.

Mais pouvait-il seulement l'entendre dans ce brouhaha. Perdu, il n'envisagea qu'une chose, peut être stupide. Il prit son élan, et, profitant de la surprise général fonça, casque le premier dans le ventre cuirassé d'Hakon. Le choc fut violent et le nain, qui n'avait sûrement pas prévu quelque chose d'aussi stupide tomba au sol. Alors qu'il tentait de se relevait, Rurik continua sur sa lancée et le repoussa violemment de l'épaule, presque au pied des gardes Plonge-Mestal.

Frères, maintenons le au sol, eût-il le temps de crier avant de frotter le sommet de son crâne où déjà se formait une belle bosse. Puis, titubant, il se tourna vers Gorbad.

Il faut mettre le marteau en lieu sûr, m'est avis.

Puis il prit son vieux cors de chasse et trompeta pour appeler le moindre renfort qui pouvait passer par là.

[Barik Barbe-Roc]

Et voilà, une fois de plus les injonctions de Barik n'avaient intimidé personne, et au lieu de calmer l'assemblée ça avait collé une pagaille impossible et le tout prenait l'allure d'une bonne grosse baston générale ...
-" Et merde .." maugréât-il avant de s'élancer vers le fougueux Hakon

Et tiens voilà pour toi ! et prends ça aussi !! Le nain s'agitait comme un beau diable, enchainant les coups adroitement, mais malheureusement sa hache heurtait l'armure du plonge-mestal avec autant d'efficacité que du beurre sur de la fonte. " oulà t'es solide mon cochon ! "

Des projectiles fusaient de partout, prenant pour cible Hakon , au risque de venir s'échouer malencontreusement sur ceux qui l'affrontait au corps à corps. Il fallait peut être envisager de reculer un instant ...
Il aperçu à proximité de la cabane du gardien un arbalétrier plonge-mestal qui rechargeait son arme, se préparant à tirer dans le dos du téméraire Thorgard .
En quelques enjambées Barik arriva bouclier en avant au niveau du perfide tireur pour tenter de lui faire manger son arbalete :
-" Tes carreaux j'vais t' les planter un à un dans le fion ! Façon hérisson !! "

[Galstad Trembleterre]

Voyant Hakon lancer une attaque sournoise, Galstad ne put afficher que du dépit. Bikram n'était certes pas le meilleur dirigeant qui soit, mais son frère venait de prouver qu'il y avait pire. Le maitre des runes dirigea ses sorts contre l'enragé, qui se retrouva bientôt pétrifié et enlisé. Alors qu'il contemplait son adversaire en train de chercher à se débarrasser de ses sorts, Galstad ne put s'empêcher de lui afficher sa déception :

Vous n'êtes qu'un imbécile, doublé d'un fourbe. Votre frère a peut être ses défauts, mais jamais une âme sensé pourrait vous laisser prendre la conduite d'une maison aussi noble après ce que vous venez de faire. Le tribunal saura vous montrer le droit chemin, si vous n'êtes pas déjà retourné à la terre.

[Dorik Brise-Rune]

Quelques instants auparavant.

Discuter avec Bikram le renvoyait des années auparavant. A la mort de son père, Dorik encore assez jeune se retrouvait soudainement à la tête de sa maison. Plein de projets et d'optimisme, il s'était finalement présenté devant le parlement pour tenter d'obtenir un siège pour sa maison. Il se souvenait comment les parlementaires lui avaient aligné paragraphes et alinéas pour justifier combien les Brise-Rune étaient loin de pouvoir obtenir une place.
Dorik avait à l'époque finit par exploser de colère et lancer bon nombre de vilains mots, puis été sortis par la garde. Cette intervention fort remarquée avait eu deux mérites : lui donner une bonne expérience de la politique naine et trouver celui qui allait être son principal soutien et conseil en la matière, le chef de la maison Lourd-Martel. Thurin Lourd-Martel avait été curieux du fougueux jeune nain qui s'était présenté au conseil ce jour là, amusé aussi, et une longue amitié avait débuté.
Mais il était mort depuis déjà plusieurs décennies, son vieil ami manquait à Dorik.

Cet alinéa concernant la propriété des morts était fameux en tous cas. Surement qu'une maison antique avait été à court de liquidités suite à ce fameux siège. Mais si certains prêtres avaient connaissance de ce texte ils feraient un sacré scandale assurément.

Après l'intervention rageuse de Hakon dont Dorik ne pouvait rien faire, sans preuves de l'implication de Bikram dans quelque exaction que ce soit, Dorik préparait déjà sa nouvelle carte...

Je pense que nous... Il n'eut pas le temps de continuer sa phrase. Son bouclier, accroché dans son dos, tinta soudain bruyamment et il se retrouva projeté au sol par trois coups successifs.


Sonné, Dorik leva les yeux pour voir Hakon, les haches aux mains, déployer ses bras en une attaque circulaire. Le vieux maître des runes se pris le plat d'une des haches de Hakon en plein visage.
Il tenta de se relever pour s'éloigner, s'appuyant sur son bâton, mais ses gestes étaient comme ralenti et il fallu l'intervention de Gorbad, qui le poussa à l'écart, pour le mettre à l'abri. Au moins temporairement.

Un moment passa, tout tournait autour de lui. Il entendait des voix mais n'était pas capable de discerner exactement qui parlait et pour dire quoi. Était-ce la voix de Barik ? Gorbad ? Il crut voir Gorbad dégainer sa hache devant Hakon... Oui, c'était bien ça.
Se concentrant, Dorik lança deux sorts mineurs sur le jeune rouquin pour le soutenir, puis il recula en chancelant vers la sortie du cimetière.
Reprenant convenablement le fil de ses pensées, il parvint à articuler d'une voix faible.

Protéger... Il faut... Protégez Bikram...



Il se concentra sur une nouvelle incantation et quelques pierres jaillirent en direction de Hakon, sans poser de gêne apparente à l'orgueilleux guerrier nain. Puis Dorik s'effondra contre un poteau de l'entrée du cimetière.

[Thrainsa]

Thraïnsa ne prenait pas trop part au choix de qui devait récupérer le marteau. Il avait juste dit que pour lui il fallait le donner au Thain qui était le seul à même de juger selon lui.

Sur la route, il continuait à s'entraîner sur les derniers sort qu'il venait tout juste d'apprendre. Et puis alors qu'il avait la tête plongé dans ses bouquins, des cris et de bruits de combats se firent entendre. Il sentit aussi des afflux de magie et ce qu'il vit lui sembla irréel. Hakron était enragé et moulinait de ses haches en tentant d'atteindre son frère alors que ses compagnons de route tentaient de l'arrêter.
Le sol était instable sous ses pieds et malgré de nombreuses malédictions dont une pétrification, le nain ne semblait pas vouloir s'arrêter là.
Thraïnsa traça rapidement une rune de vision trouble en espérant ralentir un peu Hakron, mais il n'avait que peu d'espoir.
Alors qu'il s'occupait d'Hakron, il vit Gimli, l'un des nains la compagnie se faire trouer la peau par de nombreux carreaux d'arbalète. Le compagnon d'Hakron ne s'en tirerait pas comme ça, ni une ni deux, celui ci se trouva empêtré dans des sables mouvants.

- Et bien, ça devrait les ralentir.


S'adressant au garde de la Maison Plonge-Mestal

- Dépose les armes, vous n'avez aucune chance de récupérer l'artéfacte. Il serait bon de ne pas aggraver le cas de votre maison. Déposes tes armes et je te promets que nous ne t'attaquerons pas. Tu seras remis à la justice en même temps qu'Hakron.

[Gorbad]

Au fond de lui, Gorbad était admiratif de son grand oncle Hakon. D'une part, ce dernier était doté d'une bravoure à toute épreuve pour se jeter dans la mêlée au milieu de temps d'ennemis potentiels. Quoiqu'à la réflexion, on pouvait aussi appeler cela de la folie de se lancer dans une bataille qui sentait par avance la défaite. Pensait-il sincèrement pouvoir rallier les nains présents à sa cause contre Bikram en agissant de la sorte ? D'autre part, le prétendant à la plus haute fonction de la famille Plonge-Mestal était doté d'une résistance impressionnante. Malgré les tirs reçus, les coups encaissés et la magie subie, Hakon continuait à se battre avec rage.

Mais celle-ci avait des limites qui étaient largement atteintes. Ruisselant de sang et de sueur, Hakon semblait plus fébrile que jamais.

A la suite de Thorek Drokki, Gorbad rassembla ses forces pour enchainer deux coups puissants visant à désarmer son Hakon et le mettre à sa merci.



Toutefois, loin d'en profiter pour porter un coup fatidique, le jeune rouquin fit un pas en arrière et, toujours sur ses gardes, pointa sa hache vers le demi-frère de Bikram.

Vous avez perdu, oncle Hakon. Un guerrier aussi formidable que vous ne peut que comprendre sa défaite. Je ne veux pas vous ôter la vie mais je ne peux pas vous promettre que d'autres ne le feront pas si vous persistez dans votre folie. Il est temps de rappeler vos gardes. Ce jour n'a pas à être celui de votre trépas. Votre sang est mon sang.

Je laisse 8 PA de mon tour pour la neutralisation d'Hakon

[Pludencre]

Hakon était convaincu d'avoir raison, que son frère allait mener sa maison à sa perte, qu'il aurait raison des aventuriers présents. Pourtant, le sang coulant par ses nombreuses blessures, les divers bleus n'allaient pas dans son sens. Il dut se rendre à l'évidence, il était vaincu par une poignée de malandrins ayant répondu à l'appel de son frère.

Certains, à peine essouflé se tenaient entre lui et Bikram. Peine perdue... Lâchant ses haches, il leva avec un rictus de douleur ou de honte, ses bras au ciel.

Je me rends. Vous m'avez vaincu, vous avez cru les niaiseries de mon frère.