[RP] Animation : Maldorne
#31
Je regardais la troupe s'engouffrer dans la précipitation dans le manoir, comme un troupeau de vache fuyant à l'autre bout du champ après avoir entendu un volet claquer.

Je reste sans réaction, figée, comme statufiée.
Puis, lentement et toujours sans réaction, ma main s'enfonce lentement dans ma besace, se referme autour du goulot en verre, et en ressort la bouteille de gnôle, récemment obtenue en récompense d'une fouille minutieuse de la loge.

Le bouchon résiste, puis fini de céder dans un bruit sec significatif et si libérateur.

J'apporte l'extrémité à mes lèvres, et boit une gorgée suffisante pour littéralement assommer un gamin ou une personne de petite nature.
Le liquide réchauffe ma gorge, tant que je ne peux retenir un léger hoquet, avant de laisser échapper un soupir de profonde satisfaction.

Aaaaah.... Et quand je pense que certaines disent que c'est de la boisson d'hommes... Conneries !
Il me fallait bien ça pour ne pas éclater et hurler de rage après l'incompétence de ces idiots.
Y'a pas à dire, l'alcool, ça réconforte !

Une seconde gorgée ne serait pas de trop, mais hors de question de m'enivrer à l'ivresse. Je suis en mission.
Enfin, ça je m'en cogne, encore plus maintenant.
Mais hors de question de me montrer devant cet état devant les autres... Non ça aussi j'en ai rien à faire... Les sentinelles ? Pas mieux !
Dyanese ?
Ach, elle serait encore capable de rapporter à son père, cette chouineuse, et j'y perdrais les 10 pièces d'or que j'avais déjà durement gagné en remportant -difficilement il est vrai- un pari entre lui et moi. Une vraie cafeteuse hypocrite. Grrr.
Bon. A plus tard ma jolie. Je range alors à nouveau la bouteille dans mon sac, avec une pointe de regret et d'amertume.

Bien. C'est pas tout mais il va falloir rattraper l'incroyable bévue des autres... Ce n'est pas les adjectifs qui me manquent, mais l'énergie, et je préfère l'économiser pour accomplir des choses pertinentes et utiles, contrairement à d'autres.

Sur cette pensée, je me dirige d'un pas vigoureux et ferme et je lance à l'adresse du chef des Sentinelles, d'une voix forte et plus autoritaire que je l'aurais voulu à cause des quelques gouttes d'alcool commençant à se diluer dans mon sang:
"ISRAAAAFEEEEEL.
REUNION.
MAINTENANT."
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#32
L'approche du manoir de Maldorne n'avait pas été des plus aisées, des brigands aux visages affublés de cagoules sales, sans doute pour cacher leur laideur, n'avaient cessé de leur barrer le chemin au détour de chaque bosquet.

C'est dommage car la route impériale qu'ils avaient suivie sous un ciel azur était bien belle, bordée de fleurs et d'arbres centenaires. Et si l'entretien laissait clairement à désirer, la promenade aurait pu être agréable sans ses escarmouches.

Heureusement, chacun d'eux, surpris par notre arrivée, avait pu être éliminé prestement par la petite troupe hétéroclite et l'espoir que les gens de la bâtisse puissent encore ignorer leur présence était encore présent.

Espoir vite déçu…

Tandis que des palabres s'engageaient pour décider de la conduite à tenir et mettre enfin un peu d'organisation maintenant que le manoir était en vue, deux jeunes elfes s'engouffraient par la porte principale non gardée et très vite des cris et des bruits de combat retentissent depuis la bâtisse.

Trop tard pour réfléchir… Ossë se relève, la main crispée sur la garde de son épée et se précipite à la suite des deux téméraires.

Ce n'est que lorsqu'il se retrouve nez à nez avec un brigand particulièrement large d'épaules dans le hall qu'un soupçon de doute le rattrape…

« Et merde... Pourvu que les autres suivent rapidement… »

Au-dessus de sa tête, en provenance des étages du manoir, des bruits de pas se font entendre…
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#33
- Ces jeunes...

Depuis leur entrée dans le domaine de Maldorne, Neryë ne pouvait s'empêcher de penser à voix haute.

Autant il était aisé de se laisser porter par la fougue de cette troupe de jeunes gens débordants d'énergie, autant il partageait les soupirs répétés d'Elena qui ,du haut de ses rides autoritaires, tentait d'apporter un semblant d'organisation à cette expédition punitive.

Alors qu'il resserrait ses bandages, il ne put s'empêcher de sourire lorsqu'il vit le visage de la talienne, alors qu'elle sortait de ce vieux garde-chasse à la vétusté déplaisante, puis qu'elle découvrit qu'en son absence les plus téméraires d'entre eux avaient déjà pénétré le manoir.

Son sourire s'élargit encore lorsqu'il la vit ouvrir une bouteille dont le contenant laissé présager d'un contenu des plus intéressants...

Alors qu'il avait déjà chaussé sa cagoule crasseuse en vue d'une entrée discrète avortée, il osa demander à la dame :

- Si ça te dérange pas, là je crois que je vais aussi en avoir besoin...
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#34
Pour une fois, Israfel avait perdu son sourire. Il n'était pas en colère ou déprimé, non, il était simplement perplexe.
La troupe n'avait-elle donc pas écouté ? Le sergent l'avait pourtant dit : "la mission requiert efficacité, discrétion et précision". Ils devaient appréhender la noble Valyrielle de Maldorne dans sa demeure et s'emparer de preuves de son implication avec les contrebandiers.
Certains semblaient pourtant avoir compris : des discussions avaient eu lieu, parlant d'infiltration, de déguisement et de recherche d'entrée dérobée.
Alors pourquoi la troupe s'était-elle autant avancée, et pourquoi certains avaient-ils déjà pénétrés dans la bâtisse par l'entrée principale, déclenchant de bruyants combats dans le hall ? Étaient-ils durs d'oreilles ou avaient-ils sciemment attiré l'attention des occupants du manoir ?

Avec tout ce raffut, si les brigands n'étaient pas encore au courant de l'approche de leur groupe, c'était maintenant chose faite. Ce n'était désormais qu'une question de minutes avant que les preuves disparaissent et que Valyrielle de Maldorne tente de s'enfuir, que ce soit par une entrée secondaire ou un passage dérobé servant à la contrebande.
Le temps que la troupe se fraye un chemin à coup de lames, il serait trop tard. Tous ces efforts pour rien…

La seule solution qu'il voyait désormais pour que cette mission soit un succès était de se servir de ces combats comme diversion et chercher une autre entrée au manoir, afin de peut-être prendre quelques bandits par surprise et espérer arriver à temps pour sauver quelques documents compromettants et — pourquoi pas — coincer la noble de Maldorne.

C'est alors qu'une voix familière, enrouée par l'âge, retentit.

"ISRAAAAFEEEEEL.
REUNION.
MAINTENANT
."


Le jeune elfe ne put retenir un soupire. Même cette ancienne militaire avait-elle oublié ce que signifiait le mot "discrétion" ?
Résigné, il rejoignit Elena pour voir ce qu'elle voulait. Vu la situation, le temps était un luxe qu'ils n'avaient pas, mais la talienne faisait partie de ses compagnons et il préférait laisser un ancien groupe de contrebandiers survivre un peu plus longtemps que faire faux bond à sa camarade.
Il s'entretint donc avec la tutrice de Dyanese, et il s'avéra qu'ils étaient tous deux d'accord sur la marche à suivre : il fallait trouver une autre entrée au manoir et tenter le tout pour le tout en profitant de la distraction engendrée par le combat à l'entrée principale.

Laissant Elena faire passer le mot aux autres Sentinelles présentes, Israfel s'éloigna de la route qui menait au manoir et commença, seul, à contourner le lac à l'est du bâtiment. Il espérait ainsi rester hors de vue des occupants et contourner la bâtisse avant de commencer sa recherche d'une entrée secondaire.

L'élémentaliste était convaincu qu'une entrée secondaire existait. Le manoir familial en ville en possédait une également. Il était courant pour les nobles d'avoir un passage donnant sur les cuisines, afin d'éviter que les livraisons de vivres et les domestiques ne transitent par l'entrée principale, réservée aux invités. Lors de soirées mondaines, Israfel avait eu bon nombre d'occasions de constater leur utilité. Même si la famille Maldorne était ruinée depuis longtemps, à moins que cette entrée ait été murée, elle devait toujours exister.
Et si elle n'existait pas — ce qui l'aurait étonné — il devait bien y avoir une porte donnant sur les jardins. Il était inconcevable pour un manoir de la noblesse ainsi situé à l'écart de la ville et aux abords si bien aménagés de ne pas avoir de jardin. Ou, décidément, ces Maldornes n'auraient jamais rien eu de noble !

Pressant le pas, l'elfe acheva de contourner le lac et s'approcha précautionneusement du manoir par le coté nord, à l'opposé de l'entrée principale et des combats qui s'y déroulaient. L'alerte avait sûrement été donnée dans le camp des brigands et la plupart d'entre eux avait du se diriger vers les combats, Israfel avait donc moins de chances de croiser un garde ici.
Prudemment, il commença à chercher du regard une entrée qu'il pourrait emprunter, quitte à passer par une fenêtre si cela s'avérait nécessaire.
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#35
Dès qu'Israfel accepta mon plan, je m'empressai d'aller prévenir les autres. Son accord était en soit très accessoire. La seule raison pour laquelle je le lui ai demandé et pour obliger Dyanese à respecter mes consignes en les présentant comme les ordres du "grand chef". Sinon cette truie n'en n'aurait encore fait qu'à sa tête, et c'est bien la dernière chose dont on a besoin en ce moment précis.
Sur le chemin, un vieil elfe que j'ai déjà croisé dans les égoûts et dont j'ai cru comprendre que son nom était Neryë m'interpelle pour me quémander une gorgée de ma gnole.
Ma première pensée est de l'envoyer paître. Puis, considérant que, même si c'est un elfe, il semble âgé, qu'il ne fait pas parti de ceux ayant ruiné leur discrétion, qu'il est en piteux état et qu'enfin –argument ultime le rendant sympathique à mes yeux- il est également borgne, j'accepte de lui offrir une gorgée –mais seulement une !- de mon alcool pour qu'il puisse se requinquer. Je lui lance en même temps que la bouteille : « A la vieillesse ! » puis attend avec une pointe non dissimulée d'impatience qu'il se serve, récupère le breuvage et retourne à l'accomplissement de ma quête.
J'ai ensuite attribué les différentes tâches aux autres Sentinelles.
Je me chargeais d'examiner les contours du manoir, si bien portes que fenêtres, afin de savoir si l'une d'entre elles étaient ouvertes ou pouvaient être enfoncées ou forcées, ou tout simplement si elles étaient accessibles dans le cas notamment des fenêtres.
Sachant que cela nous obligeait à longer le bâtiment aux dernières nouvelles remplie d'ennemis, j'ai pris avec moi Devian.
Pourquoi ce bambin à la moustache fabuleuse et aux airs d'archiduchesses.
Je pourrais trouver plusieurs raisons, mais trois d'entre elles, peu tactiques je l'avoue, s'imposent de suite à moi :
Il a une tête marrante.
J'aime bien le charrier.
Il a de l'humour et du répondant.

Et puis le pauvre avait l'air d'être légèrement dépassé par les événements… Peut-être est-il parvenu à ce moment- là à réveiller en moi la pointe d'instinct maternelle qui subsiste encore ?
En tout cas je l'ai embarqué avec moi pour faire le tour du manoir.
Je l'ai chargé d'observer attentivement les fenêtres, tandis que je me chargeais de vérifier chaque porte, tentant de les ouvrir en tout discrétion pour ne pas alerter de possibles ennemis se trouvant derrière, afin de vérifier si elles sont ouvertes ou non. J'examine également leur robustesse ainsi que le bois utilisé, pour deviner si une hache y viendrait facilement à bout.
J'essaie également de trouver une possible trappe menant à des caves où une meurtrière à ras le sol donnant sur ces dernières. En bref, tout ce qui nous permettrait de pénétrer dans ce bâtiment et de surprendre nos adversaires, ou bien d'arriver directement dans la salle contenant les documents ou abritant la comtesse.
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#36
En aucun cas Neryë n'avait envie de rentrer dans cette demeure. Même s'il se souvenait vaguement de l'architecture des lieux, leur simple évocation mémorielle le rappelait à un passé qu'il préférait pour l'instant oublier.

Si la talienne, bien accrochée à sa bouteille, n'avait pas daigné lui donne rune gorgée de cette gnôle au goût étrange, il y a d'ailleurs bien peu de chance qu'il y soit finalement rentré.

Malgré la cohue il aperçu assez rapidement Ossë, qui ne manquait pas de panache malgré son jeune âge, puis un peu plus loin Halko, ce qui le rassura passablement, au moins autant que la gorgée d'alcool qu'il avait ingurgité.

- Quand faut y aller..., c'est sur ces paroles à nouveau murmurée que Nerë se lança sur le premier brigand à sa portée.
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#37
Des brigands, les seules plantes qui poussaient dans le jardin du manoir. Les étrangers s'étaient donc mis à se débarrasser de ces mauvaises graines. Dyanese n'en perdait pas une miette. Testant ses passes d'armes, elle caracolait en tête du groupe de mercenaires protegeant la vieille et l'orphelin (même si on manquait cruellement de ce dernier).

La jeune guerrière dans son armure flambant neuve s'interposait régulièrement entre les ennemis et les membres de la petite troupe moins apprêtés qu combat rapproché. Comme les mages et archers des sentinelles. Si la désorganisation ne les empêchaient pas de progresser, Dyanese souriait intérieurement : Elena devait fulminer devant le manque de cohérence des troupes.

Tiens, elle est où la vieille ?

Pensa-t-elle. Continuant à frapper les brigands, elle surveilla du coin de l'oeil la talienne et l'aperçut se frayer un chemin parmi les combattants pour prodiguer soin et protection.

Un jour, son coeur va lacher à force de courrir partout. Pas envie de traîner sa carcasse jusqu'à la maison !

Elle avait encore l'air de tenir le coup.

Les bruits de combats faiblissaient peu à peu faute d'adversaires. Le calme envahit le jardin et ils pouvaient réfléchir à la suite des opérations. Malheureusement certaines têtes brûlées foncèrent vers l'entrée principale et s'engouffrèrent dans le manoir.

Il fallut peu de temps avant que les belligérants n'en viennent aux mains.Difficile de ne pas être informé de l'intrusion. Les responsables de ce réseau allait sûrement s'échapper...

D'ailleurs Dyanese connaissait toutes les portes dérobées de la demeure familiale pour échapper à la vieille. Elle se souvient même d'une fois où la mage était passée quatre fois devant le passage secret sans même la remarquer : une teinture assez grande peut cacher une ouverture. Elle frissonna en repensant à la leçon du lendemain où le maître d'arme sous la direction d'Elena lui avait montrer ses secrets : comment faire manger la poussière à une novice en dix coups.

Si la demeure était bâtie sur le même principe que celle de son père, il devait y avoir une porte dissimulée pour une fuite en cas d'invasion ou des rendez-vous nocturnes. Au lieu de rejoindre ses petits camarades, la guerrière fit le tour de la masure en inspectant les traces de pas , la végétation piétinée et les pierres qui semblaient mal fixées. Cette issue doit bien exister puisque les bandits arrivent toujours à fuir. Ils ont u e solition de repli.

Au loin un loup hurla, enfin un louve avec quelques printemps de trop sommant Israfel d'organiser une réunion. Dyanese termina son inspection avant de rejoindre le groupe.
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#38
La maigre résistance des occupants des lieux ne faisait pas le poids face à la meute déterminée des volontaires taliano-elfiques. Lorsque la première ligne se trouvait mal en point, aussitôt elle était remplacée par un guerrier plus frais. Aussitôt, les mages la soignait, aussitôt les archers harcelaient l'ennemi. Ainsi en était-il d'Ossë, blessé au combat et aussitôt pris en charge par les soigneurs et remplacée dans son rôle de fer de lance par Neryë.

Dégolas dans cette meute tenait le rôle de détrousseur et cela lui allait bien. En effet, ses fins vêtements de tissu, s'ils étaient souples et lui permettaient une grande facilité de mouvement, ne le protégeaient en rien des coups de lames vicieux que ne manquaient pas de donner les quelques brigands présents dans le hall. Il fouillait les corps vite et bien et se remplissait les poches de trésors pour la plupart inutiles. Exceptée cette lame encore sanglante parsemée de dents aussi larges que fourbes qu'il s'empressa d'inter-changer avec sa vulgaire dague à 20 balles...

Déjà il en connu l'efficacité en ouvrant de larges plaies sur le torse du dernier défenseur de l'entrée du manoir...

"héhé", pensa-t-il, "maintenant tu va crever bien gentiment sale brigand"

Serte ses pensées étaient un peu cruelles, mais Dégolas se sentait si bien au milieux de tous ces combattants que son esprit de paysan commençait à s'ouvrir au plaisir des batailles. Nul doute qu'il ne renoncerait plus désormais à cette nouvelle vie.

Son instinct, soudain, lui rappela qu'il ne devait pas baisser sa garde. En effet, il ressenti une sorte de peur incontrôlée lorsqu'il s'approcha du mur ou plutôt de la maigre palissade qui faisait office de séparation entre le hall d'entrée et le reste de la battisse. Ce qu'il aperçu dans les anfractuosités laissées par le manque de soins des bâtisseurs de cette pauvre séparation lui glaça le sang :

Un femme à l'air dépenaillé, pourvue d'un attirail qui fleurait bon la folie furieuse et qui marmonnait des formules incompréhensibles le regardait. De son bâton sortaient une lueur fumeuse. Elle introduisit ce dernier dans l'un des défauts de la palissade mal faite, poussa quatre grognements affreux et soudain quatre projectiles hideux vinrent s'abattre sur le vaillant Ossë. Ce dernièr se protégea derrière sont bouclier et ne subit heureusement aucun dommage visible de cette attaque.

Dégolas n'en menait plus très large.

Nul doute que la prochaine action de cette horrible femme lui demanderai un effort supplémentaire pour retenir ses sphincters...

[Image: giphy.gif]



(edit : je sais que la description du mur ne correspond pas à celle que j'en fait, cependant ça explique mieux comment elle réussi à tirer au travers du mur...non ?)
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#39
Dyanese avait bien deviné : la plus part des châteaux elfes de plus de sept cent ans partageaient la même architecture et la même disposition des pièces à peu de chose près, à quelques extravagances près.

Le Manoir de Maldorne avait une petite porte dissimulée à l'arrière. Elle donnait naturellement sur les cuisines, mais il n'y avait personne dans la pièce, aucun domestique, juste un chaudron posé sur quelques cendres mourantes.

Au fond de la cuisine, à l'exacte opposé, se trouvait la porte en arc de cercle qui donnait sur la salle de réception.

Les portes étaient fermées mais des cuisines on entendait distinctivement la voix d'une femme et d'un homme dans le brouhaha causé par le chaos ambiant.
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#40
Dans le vestibule richement orné le combat faisait toujours rage. Les ennemis arrivaient par vagues successives, et le groupe d'aventurier téméraire ne progressait que lentement. Néanmoins, cette entrée fracassante permettrait peut-être d'attirer suffisamment l'attention pour laisser au petit groupe resté à l'extérieur de trouver une entrée secondaire.

Neryë continuait sa progression, bien aidé par ses acolytes plus sensible à la magie. Lui et les les arcanes en revanche ça avait toujours fait deux, il en avait toujours subit de plein fouet les effets, tant positifs que négatifs. Alors qu'il s'approchait du dernier garde de l'entrée, de plus jeunes yeux que les siens indiquèrent l'approche d'une sorcière et d'un assassin qui semblaient de bien plus redoutables ennemis que ceux affrontés jusqu'à présent.

C'est alors qu'il prit le temps de regarder autour de lui. Parmi la décoration lugubre de ce manoir de rutilantes armures frappées des armoiries de la maison de Maldorne. Si sa récente vie de débauche ne lui avait pas permis de trouver mieux que cette cuirasse usée qu'il avait sur le dos, une occasion se prêtait peut-être de trouver une tenue plus adéquate à la circonstance, même si les elfes tenaient pour quasi sacrées les armes et armures héritées de leurs ancêtres.

S'approchant d'une démarche sacrilège pour décrocher une armure qui semblait à sa taille, il lut la suscription qui indiquait : Gemaltiel de Maldorne.

- Incroyable l'armure du vieux Gemy, pour sûr il me doit bien ça !. Il avait connu Gemaltiel du temps d'Aeris et avaient combattus ensemble dans les marais de Ténagos, c'était pour dire! Au moins de quoi rassurer une conscience bien assez ternie...

- Bon espérons qu'elle soit aussi belle à l'extérieure que propre à l'intérieur
ajouta Neryë avec un sourire en coin.
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#41
L'armure n'était hélas pas l'originale, ayant appartenu à Gemaltiel, et inhumée avec lui, mais une reproduction d'apparat. En récupérant une pièce ici et là, Neryë pu renforcer sa propre armure, mas ce ne serait sans doute pas pour très longtemps : le métal était fin et quelques coups suffiraient à faire tomber les plaques supplémentaires.

Ça restait mieux que rien.
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#42
L'inspection des fenêtres par Devian s'était révélée infructueuse. Prenant une attitude plus propice à quelqu'un s'en allant au combat, il rangea ses différents ustensiles de coiffure et de manucure pour empoigner son bâton à l'allure grotesque. Décidément son attirail de sorcier ne lui plaisait guère.

Profitant du regroupement à l'arrière de la bâtisse il offrit puissance et résistance à la jeune guerrière elfique du groupe.
Suivant le groupe à l'intérieur du manoir après quelques minutes il constata que le trio d'ennemis présent s'était déjà retrouvé allégé d'un membre en la personne d'une sorcière, clouée face la première contre le mur.
Lâchant un petit sifflement il s'adressa aux deux arbalétriers tout en préparant un sort :
"Eh bien, lequel d'entre vous a une détente aussi agile et puissante ?"

Le trait de feu de Devian fut malheureusement paré par le brigand aux prises avec Dyanese, le sorcier commença à fulminer, agacé de ne pas suivre le rythme du groupe mais il lui fallait reprendre légèrement son souffle avant de pouvoir relancer quoi que ce soit.

La moustache frémissante il serra plus fermement le manche de son sceptre et en frappa le sol. Il cramerait les prochains brigands qu'il rencontrerait et se jurait solennellement qu'il pillerait la moindre étoffe de qualité !
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#43
*** Qaradesh avait couru plusieurs jours, tentant d'éviter les aurochs, loups, renards et autres feus follets... Elle arrivait donc épuisée et fort blessée et du s'arrêter quelques fois pour bander ses plaies. Ce n'est donc qu'avec beaucoup de retard qu'elle rejoint la zone indiquée, en grommelant: ***

Morbleu, le reste du Royaume va avoir fait main basse sur les richesses que renferment ces ruines...

*** Pour se rendre compte que les ruines n'en étaient pas, et que la bataille faisait rage dans l'ancien manoir. ***

*** Prenant son courage à deux mains, sa vouge et son bouclier dans les autres, elle se rua vers le bâtiment, et rapidement mise au courant des faits par ses comparses, elle se joint à la bande d'elfes et d'humains qui combattaient les occupants des lieux. ***
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#44
Alors que ses compagnons visitaient les chambres du manoir dans l'espoir d'y trouver quelques bandits cachés, des informations susceptibles de les aider ou bien simplement un vieux coffre bien garni, Neryë fonçait droit sur la bibliothèque.

Son appétence pour les livres n'était plus à démontrer, même s'il préférait de loin les récits fantaisiste aux barbants traités historiques que ses consorts portaient au pinacle. Bref, la bibliothèque, une châtelaine, un bon bouquin et la journée se sera avérée des plus payantes.

C'est alors qu'apparu une de ses vilaines femmes qui, malgré que la nature leur ai manifestement montré son rejet dès la naissance, s'était encore enlaidie par un usage déraisonné de la magie. Quelle horrible chose que de s'infliger un tel traitement, comme si la vue son visage ne suffisait pas à faire hésiter le déjeuner de l'elfe à repartir par son chemin d'origine, elle découvrit son faciès ou trônait deux immenses poireaux velus.

Malgré son expérience des combats, les horreurs de la guerre et une vie plus que comblée par les souffrances, il ne pu réprimer un hoquet de surprise qui l'empêcha d'esquiver deux attaques du monstre.

- Pourvu qu'il y ait un excellent bouquin dans cette bibliothèque, se dit-il en son for intérieur...
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#45
Ils étaient finalement entrés.

La troupe s'engouffrait quatre à quatre dans la bibiliothèque. Les brigands étaient en nombre dans cette pièce dédiée au savoir et à l'étude. Dégolas pris son courage à deux mains et s'acharna sur une sorcière qui semblait être la jumelle de celle qui l'avait tant fait flipper dans le hall. Il fermait les yeux pour ne pas voir le visage et l'allure horrib' de la femme maléfique mais ses coups portèrent tous et le corps de la sorcière pris une allure encore plus horrib' avec les entailles laissées par les armes du jeune guerrier.

Dégolas fit courir ses yeux au travers de la vaste salle et son regard ne pu accrocher qu'une chose (hormis les affreux brigand à l'air farouche qui la peuplaient) : là , au milieux de la pièce, une grande table ronde sur laquelle on pouvait voir un lourd grimoire encore ouvert, ce qui semblait être une carte,et un autre livre resté fermé lui. En dessous de ces reliures, il distinguait également un fatrat de papiers libres ainsi qu'un parchemin non déroulé...

De là ou il était, Dégolas ne voyait pas bien, et tant que les affreux étaient en vie, il ne pourrai pas examiner le contenu de cette table.
[Image: dq3u.png]
Nul doute que ces pièces étaient à conviction !


Par prudence et aussi par pure présence d'esprit, le paysan repenti pris une large inspiration et tenta, en soufflant de toutes ses forces, d'éteindre les bougies présentes sur la table afin d'éviter tout incendie de preuves inopportun.
Il lui restait une portion d'eau clair. Il n'hésiterai pas à s'en servir le cas échéant !
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#46
La recherche minutieuse de la guerrière finit par porter ses fruits. Quelques briques du mur de pierres du manoir dans un recoin de la face nord ouest pivotaient légèrement donnant accès à un levier.

Dyanese actionna le mecanisme et une porte dérobée s'ouvrit. Épée au clair, elle se présenta devant l'ouverture. L'air frais et le noir de la petite salle étaient ses seuls ennemis. Appelant les autres à sa suite, elle s'engouffra dans le passage et traversa à tâtons la pièce plongée dans le noir. Il fallut un moment à l'éclaireuse de trouver une poignée de porte.

Au bruit du nombre de pas, au moins trois ennemis circulaient dans la piece voisine. Ses camarades sur le qui vive et derrière elle, Dyanese força la porte d'un coup d'épaule et pénétra dans la pièce. Trois ennemis occupaient les lieux, et la jeune femme jugea la cible la.plus adaptée pour pour cette attaque surprise. Les sentinelles à sa suite frappaient les ennemis sitôt dans la pièce. Les bruits des passes d'arme firent écho à ceux de l'autre pièce. L'attaque surprise eut raison de la sorcière et les camarades firent irruption dans la pièce. La bataille fut rapide et le calme revint. Il est temps d'établir une stratégie avant d'entrer dans la prochaine pièce.

Peine perdue, certains s'étaient déjà rués dans la pièce. L'elfe entra à leur suite, et se précipita sur une sorcière. D'autres s'attaquent aux ennemis mages pou archers. Si la bibliothèque promettait d'être riche, la guerrière resta concentrée, la bataille promettait d'être longue.
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#47
La bibliothèque était beaucoup plus calme à présent. On n'entendait plus que le piétinement des aventuriers mandatés par la garde sur le parquet de la vaste salle d'étude.
Dégolas en profita pour parcourir rapidement le contenu de l'ensemble du contenu de la table ronde...

Il espérait y déchiffrer des infos utiles...ou non.

(hrp : ceci est une action de fouille...)
(hrp2 : merci pour ce début de partie !!!)
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#48
Ne sachant ce qu'il avait trouvé, Dégolas fit cependant la même chose lorsqu'il approcha du bureau de la Dame :

Un fouille minutieuse avec pour objectif de trouver éventuellement de quoi étayer les accusations a l'encontre de la maîtresse des lieux.
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#49
La table de la bibliothèque ne présentait rien d'intéressant : quelques romans, un atlas de géographie, deux biographies de Hauts-Elfes célèbres et morts depuis longtemps ... De la lecture, en somme, sans doute passionnante mais de peu d'usage pour la contrebande.

Le bureau révéla des informations plus utiles. De la comptabilité liée au domaine, dont les exploitations étaient carrément à l'abandon. Beaucoup de dépenses, peu de rentrées d'argent ... à se demander d'où venaient les fonds.

Bref, plus que louche, mais rien de tangible pour l'instant.
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#50
Neryë profitait du court repis que lui autorisait leur organisation pour flâner entre les rayons de la bibliothèque. Alors que ses deux protégés s' interessait à des ouvrages relatifs à la manipulation des arcanes et autres courants magique, il preferait regarder du côté des livres d'histoire. Au fond du bureau attenant à la bibliothèque une collection de magnifiques recueils tronaient en bonne place. L'oeil unique de l'elfe fut immédiatement attiré par un compendium qui semblait plus ancien que les autres et sobrement nommé "Tactiques Holdares". La préface etait signée Elnor Verindel, un des noms les plus illustres des ecoles militaires elfiques, et la rédaction du texte émanait de la main de Faënor de Maldorne. L'ouvrage, extrêmement precis et détaillé, agrémenté de nombreuses cartes et croquis, reprenait les batailles rangées aussi bien que les escarmouches ayant opposées les deux peuples. Son ton etait clair, il s' agissait d'un manuel de reconquête.
- Avoir des aïeux aussi prestigieux et se retrouver à vivre de rapines, quelle tristesse !, soupira l'elfe sous le regard interrogateur d'Elena qui s' afferait aux preparatifs de l'assaut final.
Neryë en était maintenant convaincu, il laisserait une dernière occasion à cette jeune femme l'occasion de laver l'opprobre jeté sur son nom, quel que soit l'avis de ses compagnons de fortune. Il se proposa donc avec le plus grand naturel possible de penetrer avec la première vague dans le souterrrain.
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#51
[Image: 100599.jpg]« Ils sont là… les intrus ! » siffla Tivanielle.

La noble de Maldorne ne répondit pas à son second. Elle serra fortement la mâchoire et arma son étrange arbalète. Il n'y avait pas d'autres issues à cette pièce, et il était assuré qu'elle ne s'en sortirait pas indemne. À défaut, elle se défendrait corps et âme, comme la lionne qu'elle avait toujours été.
Vayrielle de Maldorne, car c'était en effet son nom, avait fait de sa vie un champ de bataille. Pour remonter la fortune familiale, elle avait tout sacrifié. Son honneur, son éthique. Elle n'hésiterait alors pas à sacrifier également sa vie.

La porte claqua : plusieurs hommes entrèrent. Valyrielle fronça légèrement les sourcils.

Un guerrier tenta de la raisonner. Il avait les cheveux sombres et un bandeau sur l'oeil. Elle pesta pour simple réponse :

[Image: 91137.png]« C'est justement pour mes ancêtres que je fais tout ça ! » hurla-t-elle.

Elle avait eu tellement honte face à la misère de sa famille. Elle avait eu tellement honte, et l'appât du gain avait été tellement fort… qu'elle avait cédé.
Elle ne regrettait pas. Elle ne regrettait rien, pas même face à sa mort prochaine.

Elle actionna l'arbalète à plusieurs reprises sur les cibles les plus faibles, laissant à ses assassins et ses soldats la charge de s'occuper de la première ligne.
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#52
Tandis que le gros de la troupe fonçait par les portes principales du manoir, les Sentinelles avaient préféré contourner le bâtiment, afin de prévenir toute tentative de fuite par une autre issue, et si possible prendre les mécréants en tenaille. C'est finalement Dyanese qui découvrit l'entrée des cuisines, et faisant de grands signes aux autres d'approcher, se précipita à l'intérieur, vite suivie par Evrard.

Leur irruption soudaine prit par surprise les bandits qui réagissaient à l'arrivée du premier groupe. Parcourant des yeux la pièce, une large salle meublée de grandes tables de banquets sur lesquelles on pouvait encore voire quelques victuailles et beaucoup de boissons, Evrard repéra leurs adversaires, dont certains faisaient déjà volte face pour les affronter. Avisant une femme d'un certain âge qui ne les avait pas encore remarqués, occupée à incanter en direction de l'autre groupe, il visa méthodiquement puis pressa la détente. Le carreau transperça la sorcière qui ne put même pas émettre un son avant de se retrouver clouée contre la cloison en bois par la force de l'impact et la pointe qui traversait son torse de part en part.

Le jeune arbalétrier rechargea le mécanisme en surveillant des yeux les malandrins, désormais aux prises avec Dyanese.

"Eh bien, lequel d'entre vous a une détente aussi agile et puissante ?"

Evrard tiqua, avant de se rendre compte qu'il s'agissait de Devian, qui venait d'arriver à son tour par l'entrée de service, lui et Elena ayant attendu que le chemin soit sûr avant de s'y engager. Désignant son arbalète, le jeune homme répondit :

« Oh... tout est dans l'engin. Je n'ai que peu de mérite... »

Il se tut soudain, interdit, tandis que son cerveau enregistrait le double sens des propos échangés avec le moustachu. Ses joues se colorèrent furieusement tandis qu'il toussotait.

« Mais poursuivons donc, ces brigands ne vont pas s'occire tous seuls. »

La suite des événements ne fut qu'une longue course poursuite dans les couloirs à tirer sur les bandits tandis que des combattants détournaient leur attention. Vraiment, cette nouvelle mécanique faisait des ravages. Arrivé à l'entrée d'un passage secret s'enfonçant dans les entrailles du manoir, l'arbalétrier s'adossa un instant à une étagère le temps de reprendre son souffle et de s'assurer du bon fonctionnement de son engin. Le mécanisme n'était pas grippé, la corde encore en bon état, ses carreaux en réserve suffisante ; il était paré à affronter ceux qui se terraient en bas.
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#53
La dame avait perdu toute raison. Pourtant Neryë n'était pas prêt à abandonner. Mais qu'il était difficile de deviser tout en combattant...

Entre deux passes d'arme l'elfe sortit l'ouvrage trouvé précédemment et dit:

-«Voici le véritable ennemi, voici qui tire véritablement profit de vos actes, dites nous au moins qui nous combattons vraiment!»
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#54
Dyanese était tellement fière d'avoir trouver le passage qu'elle fit preuve de négligence dans les combats qui suivirent.

Brigands, assassins et sorcières conversaient dans la bibliothèque autour d'une table bien chargée lorsque les mercenaires débarquèrent. La jeune guerrière pénétra la première dans la pièce, bardée de protection, et d'un pas rapide se dirigea vers les hommes de main les plus costauds. Les autres sentinelles profitèrent de cette diversion pour attaquer à distance.

La bataille tourna à l'avantage des envahisseurs lorsque le second groupe - celui de la porte principale - arriva en renfort. Dyanese, sachant le combat gagné d'avance, manqua de vigilance lors du dernier assaut désespéré des brigands. Comment avait-elle oublié cette première rencontre avec Elena ? Comment oublier la cuisante défaite par une vieille tenant à peine debout ? Ne pas croire à une victoire trop facile, on finit par chuter. Elle aurait du s'en souvenir !

Reculant un instant, d'autres guerriers prirent la relève et quelques coups suffirent pour envoyer dans l'autre monde les derniers ennemis. Dégolas fit une inspection rapide des environs avant continuer avec les autres elfes la poursuite de la châtelaine. Les blessures de la jeune elfe étaient encore trop profondes pour engager un nouveau combat. Elle préféra faire une inspection plus minutieuse de la pièce. Quasiment seule, la guerrière commença par éplucher les documents sur la table : de la comptabilité liée au domaine.

Son père passait la majeure partie de son temps derrière son bureau à s'arracher les cheveux sur la gestion de son domaine. Chaque pièce d'or comptait, et les recettes, dépenses étaient inscrites dans un registre, avec la date, sa nature et la somme. Il négociait les matières premières, les paies, et le prix de vente des produits du domaine. Grâce à cette comptabilité très précise, l'exploitation de ses terres prospéraient. La petite Dyanese sur les genoux de son père le regardait compter et recompter les transactions, parfois en colère, parfois très serein, faisant même preuve de pédagogie.

Alors comment Dame Valyrielle pouvait effectuer autant de dépenses, parfois pharamineuses, sans avoir de retour sur l'investissement ? L'elfe s'attarda sur la nature des dépenses, si un nom de code était donné, ou si la caractère peut-être factice cachait des pots-de-vin. Elle regarda plus attentivement les destinataires, si un nom de la garde d'asteras apparaissait.

Sans résultat tangible, elle soupira. Posant le registre, son regard se porta sur les bibliothèques. Romans, atlas de géographie, rien d'intéressant. Un détail lui revint en mémoire. Le livre de compte de son père portait le nom de sa mère, pour éviter quelques coups d'oeil importuns. Peut-être la propriétaire des lieux avait adopter un principe analogue ? La guerrière fit un second tour de la bibliothèque étudiant avec attention, épluchant les livres qui semblaient les plus utilisés.

Elle était persuadée que les preuves de sa contrebande étaient dissimulées dans cette pièce.
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#55
« Oh... tout est dans l'engin. Je n'ai que peu de mérite... »

Oh ! Oh non... Le jeune arbalétrier ne pouvait pas être aussi benêt. Le teint rouge qu'Evrard afficha avant d'enchaîner une autre phrase pour tenter de cacher son malaise rassura le sorcier. Esquissant un sourire en coin il tira sur un bout de sa moustache, la pinçant entre le pouce et l'index.

"Allons, allons. Ne vous dévalorisez pas de la sorte mon petit. Je n'y connais peut-être pas grand chose en archerie. Mais je vous assure que peu importe la puissance d'un engin, s'il est entre les mains d'un inapte, ce dernier ne réussirait qu'a s'abîmer les doigts."

Il ne put apprécier la réaction de son interlocuteur car ils étaient tout deux occupés à emprunter le passage dérobé d'où provenait le son du métal s'entrechoquant. Reprenant son sérieux, il se plaça dans un coin de la pièce, non loin d'Israfel et d'un autre elfe qu'il avait déjà croisé dans les égouts mais dont le nom lui échappait.
Le moustachu serra son bâton, la descente l'avait plus fatigué que prévu. Reprenant doucement son souffle il cherchait à évaluer qui il valait mieux cramer en premier.
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#56
La propriétaire des lieux se présentait finalement devant eux.

L'escalier secret menait dans une petite pièce, servant pour l'occasion de salle de stockage à ce qui était sans nul doute des marchandises de contrebandes plus ou moins illicites. Surtout plus que moins, de l'avis d'Evrard. Qui savait quelles drogues et artefacts interdits reposaient dans les caisses ? Plus d'un mage noir ou noble dépravé aurait été ravi de mettre la main sur la cargaison, c'était certain. Mais heureusement, ils étaient arrivés à temps, prenant les contrebandiers par surprise, pour s'assurer que la Garde serait la plus rapide et disposerait comme il se devait de tout ce bric-à-brac illégal et dangereux.

Bref, la salle contenait des marchandises, mais aussi des brigands. Et parmi eux, une elfe qui correspondait tout à fait à Valyrielle de Maldorne. Blonde, hautaine, et pleine d'une morgue venimeuse, elle n'avait pas hésité à cribler de carreaux les premiers à être apparus devant elle, coupant court à toute tentative de négociation.

S'assurant d'un regard que les mages du groupe étaient indemne, et rougissant un instant d'embarras en croisant le regard de Devian, avec lequel les échanges étaient … déstabilisants, pour le moins. Ce moustachu avait le don pour …

Evrard plongea pour éviter un coup de l'imposant marteau d'une des armoires à glace qui accompagnaient les bandits. Coup qui ne lui était même pas destiné, par ailleurs. Profitant du peu d'attention qu'il attirait pour l'instant, l'arbalétrier visa soigneusement. Les articulations étaient un point faible de la cuirasse des hommes de main, ou plutôt des femmes de main, dans ce cas particulier, et les atteindre ferait le plus de dommages. Son arbalète déjà armée, il n'eut qu'à presser la détente lorsque le moment fut propice, et décocha un carreau qui se ficha sans souci dans la chair, à l'endroit désiré.

L'imposante combattante se retourna, un air mauvais sur le visage.

Le talien rechargeait au plus vite son arbalète, mais le manque d'habitude cumulé au stress rendait ses gestes hasardeux.

Elle leva son marteau.

Evrard serra les dents, prêt à se jeter sur le côté.

Deux flèches se fichèrent dans la cuirasse, tandis qu'une vouge transperçait le cœur de la mercenaire, qui s'effondra sans un mot.

Le jeune homme exhala un long soupir, se rendant compte qu'il retenait jusque là sa respiration, et acheva de réarmer son arbalète. Le combat ne faisait que commencer.
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#57
[Image: 91137.png]
Citation :Ne me touche pas espèce de rat !
La Maldorne savait recevoir, Dégolas en était pour sa fierté. Traité en moins que rien toute sa jeune existence, moins beau, moins grand et moins instruit que la plupart de ses frères de race, les quolibets étaient son quotidien depuis l'enfance. Aussi, entendre de la bouche certe gracieuse de la noble truande ce mot de rat qu'il abhorrait depuis sa prime jeunesse car on avait bien souvent choisi ce petit rongeur maudit pour l'y comparer lui fit perdre toute mesure.
Après l'avoir feinté, il la chargea, puis l'attaqua brutalement à deux reprises. La Maldorne faisait moins la fièrote et son lustre de Dame n'avait plus le même écrin.
Dégolas lui cracha dans un souffle :

" que vaut-il mieux ? être un rat ou être bouffé par les rats !! Tu ravalera tes paroles ! Maudite !"

[Image: siy0.jpg]
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#58
Xanticor ne pouvait en vouloir a cette femme qui n'avait agit que par cupidite et appat du gain.

Comment en vouloir a quelqu'un a la place de qui il aurait fait pareil? Enfin "faire pareil"... Lui, aurait certainement mieux protege ses arrieres, ca, il en etait sur. Tous ces brigands etaient de minables bons a rien qui n'avaient su defendre la demeure de leur maitresse plus de quelques secondes. Et qui n'avaient su garder son identite secrete faute a leur stupidite.

Non, clairement, Xanticor ne pouvait en vouloir a cette femme. Il etait meme heureux : en se mettant dans cette situation, elle avait donne de la valeur a sa misere. Grace a ses deboirs, l'aspirant persecuteur allait certainement pouvoir encore s'enrichir.

C'est pourquoi dans son regard, les plus attentifs purent voir ce qui ressemblait surement le plus a de l'amour pour lui lorsqu'il decocha ses carreaux, visant le front de Valyrielle.
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#59
Dyanese contempla la pièce. Des livres étaient éparpillés sur le sol, des parchemins recouvraient la table et les bibliothèques semblaient désordonnées. Elle avait fouillé de fond en comble la pièce pour trouver des indices sur le marché illicite de Dama Valyrielle.

Cette recherche lui avait permis de se reposer et de recouvrer une partie de ses forces. La vieille lui avait enseigné quelques soins rudimentaires - après avoir versé un peu d'alcool sur la plaie encore ouverte pour faire hurler la jeune elfe. Il était temps de passer à la pièce suivante.

Un rapide coup d'oeil sur l'organisation lui arracha un soupir de désespoir : de nouvelles bibliothèques recouvraient le mur nord, l'une d'entre elles avait été déplacée pour dévoiler un passage menant à un souterrain et un bureau ornait le centre.

La guerrière répéta le manège de sa recherche précédente. Parcourant d'une main les étagères des bibliothèques, elle inspectait la poussière sur les ouvrages, leurs titres et leurs auteurs. Elle espérait découvrir un indice si le livre avait été beaucoup déplacé, que son titre était trop original (un code ?), ou qu'il n'était pas rangé dans le bon rayon. Lorsqu'elle estimait une des conditions remplies, elle le prenait et le feuilletait sommairement. Des bruits d'armes s'entrechoquant, et de hurlements de douleur s'échappaient du souterrain : le combat n'était pas fini, et la jeune elfe devait se presser pour prêter main forte à ses alliés.

Elle poursuivit sa fouille avec le bureau au centre de la pièce. Une lecture rapide de chaque document sur le dessus du meuble lui permis de les classer en deux piles : ceux dignes d'intérêt, et les autres, inutiles. Elle rangea dans son sac la première pile avant de s'intéresser aux tiroirs. Certains s'ouvraient rapidement, d'autres nécessitaient une utilisation de son épée comme levier. Elle sélectionna les parchemins les plus intéressants pour les placer dans son sac.

Les bruits de combat venaient toujours rompre le silence de la pièce, et la jeune elfe accéléra sa recherche. Elle inspecta les tiroirs pour déceler d'éventuels double fonds. Son père dissimulait par cette technique une bonne bouteille et un verre dans son bureau. D'ailleurs, le temps qu'Elena passait parfois dans la pièce supposait qu'elle avait découvert sa cache secrète.

Dyanese espérait toujours découvrir des preuves irréfutables de la contrebande de Dame Valyrielle.
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#60
Dans la tumulte du combat, j'observais cette elfe déterminée à mettre un terme à sa vie.
Après tout, il n'y avait pas énormément de possibilités qui se proposaient à la comtesse de Maldorne.
Soit elle meurt ici avec pour seule gloire celle de s'être battue jusqu'au bout et avoir tenu tête dans une rude bataille à cinq contre vingt.
Soit elle se rendait. L'emprisonnement sera je pense, sa sentence la plus probable. Une captivité à vie sans doute.
C'est une sentence lourde et dure pour les humains, mais qu'en est-il des elfes dont l'espérance de vie est nette fois plus longue ?

Je ne connais pas précisément les lois et la manière dont est appliqué le pouvoir exécutif chez nos alliées, mais l'exécution parait alors la sentence la moins terrible pour un elfe.
Ainsi, il n'y a guère de différence entre ce qu'elle meurt ici ou à la capitale. Sauf une : dans le premier cas, elle aura conservé sa fierté jusqu'à l'ultime souffle.
Evidemment, la capturer leur permettrait de lui soutirer d'avantage d'informations sur le reste du réseau, à savoir les clients et les fournisseurs, mais je ne doute pas que ces informations figurent dans les papiers, ces derniers figurant et visiblement en bon état sur son bureau. Je pense également sans trop de doutes que des pistes claires pourront être remontées à partir de l‘identification des cadavres et du contenu des nombreuses caisses s'empilant dans la pièce.

Le seul intérêt de la capturer vivante serait alors de lui affliger de nombreuses heures de torture douloureuse mais inutiles, avant une exécution sommaire dans la honte.
La tuer maintenant ou la laisser s'enfuir.
Voici les deux seuls options qui semblent se proposer à moi.
A l'époque, j'aurais accompli ma mission à la lettre sans me préoccuper de la suite, voir j'aurais moi-même pris part à l'interrogatoire.

Mais je ne suis plus militaire, et ne suis pas officiellement au service du gouvernement haut-elfe.
Et je suis différente de l'Elena de cette époque.
Beaucoup de choses ont changé.
Et alors que je ne croyais plus cela possible… J'ai appris. De nombreuses choses.

Ainsi, je vais prendre ma décision en ne prenant en compte que mon seule seul libre-arbitre.

Sur les deux options qui s'offrent à moi, je fais mon choix.

Je choisis la troisième.


Mais elle ne sera pas facile à appliquer. Cela n'aura sans doute pas d'effet, peut-être même je risque de la tuer. Mais ainsi je ne ferais que concéder à mon second choix.
C'est une décision que je vais imposer à cette Valyrielle.
Certains diront que c'est par pitié que je choisis de faire ça. Bien leur en font.
Quelques soit la raison, et quoi qu'il arrive, je fais ni ce qui me parait juste ou bon.
Mais ce qui me parait pertinent.

Si nous la capturons ainsi, Valyrielle sera interrogée, sans doute violemment, et tuée ou contrainte à une captivité quasi-éternelle.
Dans les deux cas, c'est comme si nous mettions fin à sa vie.
Mais il y a selon moi une troisième possibilité : l'handicaper gravement.
Cela peut paraître barbare, et ça l'est de certains points de vue, mais cela possède plusieurs avantages :
-Elle deviendra vulnérable et nous donnera une occasion de la capturer avant qu'elle puisse mettre fin à ses jours,
-Cela la rendra impuissante et inoffensive, si bien que l'emprisonner ne sera peut-être pas une nécessité,
-Elle pourra alors peut être selon la piété de ses juges, se voir attribuer la chance d'une nouvelle vie et chance. Elle ne sera plus comme avant et ne pourra plus vivre comme avant, mais elle pourra vivre… Et pourquoi pas servir les autres.
-Ce genre d'accident bouleverse profondément votre vie. Peut-être plongera-t-elle dans les abysses et n'arrivera plus à en sortir. Ou bien peut-être parviendra-t-elle à surmonter cette épreuve, et à tout recommencer. C'est possible. J'en suis la preuve.

Après, quant à savoir si ce genre de nouvelle vie est vraiment une bénédiction, ou plutôt une malédiction… Moi-même encore, je cherche la réponse. Peut-être finirais-je par la trouver. Peut-être.

Il ne suffisait plus que de choisir le type d'handiccap à lui infliger. Le plus pertinent.
D'instinct, mon main se porte sur mon oeil borgne. Un léger et presque imperceptible rictus se dessina au coin de mes lèvres.

A ce moment précis où mon choix fut fait, telle une bonne œuvre de charité de la part du hasard, Valyrielle, tentant d'esquiver épée, flèches et sorts, arriva près de moi, gravement blessée et arrivant visiblement au bout de ses forces. L'occasion était inespérée.

Je commence alors à incanter, usant de toute ma concentration pour augmenter au maximum la précision de mes prochains sorts tout en en diminuant la puissance.
Profitant de ma proximité, je lance un jet de fumée au niveau du visage de l'elfe pour la perturber.
Ensuite, j'incante un jet trait de feu en visant volontairement à côté. Cette attaque n'a pas pour objectif de la blesser, mais dans la volute de fumée l'entourant, d'attirer son attention de manière à ce qu'elle se tourne vers moi.

Au moment où son visage se tourne vers le miens, mon cœur et ma respiration s'arrêtent tout deux, et ma vision ne se focalise plus que sur le visage de la comtesse.

Deux traits fusent alors.
Un pour chaque œil.
Et alors que les flammes s'envolent, mon cœur ne reprend toujours pas son battement. Pas jusqu'à ce que j'aurais confirmé avoir atteint mes deux cibles.

Dans un nouvel espace où le temps s'écoule avec une lenteur affligeante, j'attends.
Attends.
Attends…



Citation :Le 29-07 à 19h 21m 40s Elena a lancé le sort Trait de feu sur Valyrielle de Maldorne [Concentration] Jet 54/100 - Contre 69 => 3 dégâts
Le 29-07 à 19h 21m 39s Elena a lancé le sort Trait de feu sur Valyrielle de Maldorne [Concentration] Jet 45/101 - Contre 45 => 3 dégâts
Le 29-07 à 19h 21m 35s Le sort Trait de feu de Elena a été bloqué par Valyrielle de Maldorne [Concentration] Jet 99/101 - Contre 80
Le 29-07 à 19h 21m 24s Elena a lancé le sort Trait de fumée sur Valyrielle de Maldorne [Concentration] Jet 56/102 - Contre 91
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