[RP] Animation : Maldorne
#1
- La garde ne peut pas s'en occuper. Pas avec ces contrebandiers qui nous narguent. Il nous faut d'autres agents.

- Pourquoi ne pas faire appel à des indépendants ? Ceux qui se sont occupés de ce Tywin dans les égouts se sont montrés plutôt efficaces.

- C'est en effet une solution, oui. Ils se sont montrés utiles, et ne rechigneront sans doute pas à rendre à nouveau service à Asteras. Nous pourrions peut être même trouver des recrues de choix pour la Garde.

- Il faudra cependant rester discret sur les détails de la mission.

- Bien évidemment. Une opération aussi sensible ne peut risquer d'échouer parce que nous avons été trop bavards. Comment l'annoncer ?

- Il s'agirait … d'explorer …

- Tout à fait. Explorer. Un antique bâtiment elfique, lié à la noblesse de l'Empire.

- Très bien dit. Est-ce la peine d'en rajouter ?

- Je ne pense pas. Rédigeons ce texte et envoyons le aux crieurs publics.




Citation :La Garde d'Asteras, sous le commandement du Chef de Guerre Arafinwë Hendumaica, recherche des aventuriers intègres et motivés pour explorer un ancien bâtiment elfique, appartenant autrefois à l'Empire et recelant nombre de ses trésors, que la Garde entend récupérer pour le compte de la Couronne.

Tous les biens autre que ceux recherchés seront considérés comme du butin de guerre, et accordés comme récompense aux vaillants explorateurs.

Se rassembler d'ici trois jours à l'Ouest d'Asteras, où plus d'informations vous seront confiées.
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#2
Après avoir purger la ferme de Doranil des individus mal intentionnés, Dyanese et les autres sentinelles s'étaient rendus à Nymeria pour se reposer un peu. L'arrivée en ville se déroulait dans le calme, si on excepte le gamin qui braille sur sa caisse...
La guerrière respira bruyamment, elle aspirait à plus de calme.

Pourtant, en tendant l'oreille, son discours ne manquait pas d'intérêt. S'approchant du crieur, elle lui donna une pièce pour qu'il répète son annonce lentement et en articulant correctement (elle se doutait que la carcasse qui trainait dans son sillage écouterait également).

L'aventure était alléchante, et promesse de notoriété auprès du gouvernement elfe. Pour marcher sur les traces de son père, pour montrer qu'elle était digne de l'héritage de sa mère, elle devait prouver sa valeur. Elle devait impérativement ne pas échouer sa première mission.

Déterminée, elle se dirigea vers la capitale, vers sa destinée.

Citation :HRP : merci d'enlever une pièce d'or de mon inventaire pour corréler avec mon texte.
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#3
Il avait été décidé qu'ils se sépareraient un temps, et qu'Evrard ferait partie du groupe au service d'Asteras. Un autre groupe, comprenant notamment ses cousins, ferait route vers le Sud d'Yris pour répondre à l'appel de la Redresseuse de Torts Evaline Luciferi.

« C'est bon pour l'image de la Guilde. Les deux gouvernements noteront notre investissement. » avait dit Israfel.
« Tout à fait. » avait renchéri Elena.
« Toi, la vieille ... » avait commencé à lancer Dyanese, avant de se taire sous le regard noir du chef des Sentinelles.

Bref, il ne retournerait pas servir Yris et plus particulièrement l'Egura d'Aiguemirail, où, disait la rumeur, les saurotarques avaient lancé un assaut depuis les marais. Ce qui, au final, ne le dérangeait pas plus que ça. Les marais, ça ressemble beaucoup aux égouts, mais en plus grand. Et il n'avait pas été particulièrement brillant, dans les égouts, ça non. Plutôt l'inverse, avec ses nombreuses glissades incontrôlées et ses prises de risques inconsidérées.

Alors que la ruine, elle, ne se trouvait visiblement pas près du fleuve. Donc, elle ne serait pas trop humide. Et le sol serait très probablement stable.Vraiment, plus il y pensait, plus ce choix était parfait.
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#4
Ce n'est pas la première fois que j'assistais à une telle campagne de recrutement de la part d'un gouvernement, conviant les aventuriers en quête de gloire ou de monnaie sonnante et trébuchante à accomplir une mission dont le contexte et l'explication tenait en une dizaine de mots dans la bouche d'un bambin.
Je m'étais toujours demandé comment ils arrivaient à recruter du monde pour ce type d'opération avec des présentations aussi brèves et succinctes. A titre personnel et dans le passé, jamais je ne risquerais la vie de ma troupe et le succès de la mission avec aussi peu de détails et de précisions.
Cette question m'était restée sans réponse... Jusqu'à aujourd'hui.

Je suis on ne peut plus d'accord sur le fait qu'accepter de telles missions est indispensable à la guilde mais... Auriez-vous l'indulgence de vous poser, réfléchir et vous questionner ne serait-ce que quelques minutes ? Secondes ? Oh et puis zut.
Ces jeunes m'épuisent de par l'incohérence de leurs décision, hélas je n'ai d'autres choix que de les suivre. Enfin, plutôt cette benêtte de Dyanese, qui ne réfléchissait que quand il s'agissait de l'importuner, comme elle venait de -le bien ne mérite pas sa place ici- le faire.
Mais l'exaspération laissa très vite la place à la malice et la sournoiserie
Tu veux jouer à ça ma cocotte ? Et en public en plus ? Bien.

Une fois la répétition du crieur public faite, je lance à la volée à l'adresse de mon odieuse élève:


Alors Dyanese, on a des soucis avec son audition ? Voyons, n'en ai pas ainsi honte, c'est normal, moi aussi j'ai quelques difficultés... Encore que je trouve mon cas excusable par mon âge, mais en ce qui te concerne, même si elles sont remplies de fange, tes oreilles restent jeunes et normalement opérationnelles... A moins que c'est n'est pas pour entendre que tu ais des soucis, mais pour suivre le débit d'un enfant, visiblement trop rapide pour ta compréhension ? Tu souhaites peut-être qu'il répète une troisième fois ? Dans ce cas, laisse-moi payer cette fois-ci.
Non non voyons, ne me remercie pas. C'est tout à fait normal. Après tout c'est le devoir d'un tuteur d'assister la personne dont il a la charge, surtout quand cette dernière a une déficience intellectuelle, tu ne trouves pas ?
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#5
Israfel poussa un léger soupire, sans toutefois se départir de son sourire.
Il avait beau demander à Dyanese et Elena de ne pas se chamailler, elles ne l'écoutaient pas. Mais cela ne le dérangeait pas, au contraire : elles apportaient de la vie et de l'animation partout où les Sentinelles d'Argent se rendaient et c'était également une preuve de leur bonne santé. Il n'avait aucune raison de s'inquiéter pour elles tant qu'elles auraient la force et la répartie de brailler ainsi. Et même si elles attiraient l'attention, Victor ou Evrard finirait bien par intervenir et calmer ces dames.
Non, vraiment, ce soupire n'était pas du à l'exaspération. Pas celle causée par la noble et sa tutrice, du moins.

Cette exaspération venait plutôt du fait qu'il allait devoir se montrer patient et retarder une fois de plus son projet d'expédition dans le nord. Bien qu'il s'agisse de la raison d'être des Sentinelles d'Argent, ce genre de voyage ne se ferait pas sans risque et sans un minimum de matériel et de logistique. Des choses pour lesquelles il aurait sans doute besoin de l'aide d'un des gouvernements de la coalition. Or, aucun gouvernement n'aiderait de quelque manière que ce soit un groupuscule d'inconnus sans une bonne raison. Les Sentinelles devaient donc d'abord gagner une certaine renommée chez eux avant de pouvoir espérer prendre la route du nord. Et répondre à l'appel du gouvernement était une manière de se faire connaître auprès de lui tout en en faisant un débiteur.

Le choix d'Israfel était donc fait : il rentrait immédiatement à Asteras avec quelques uns de ses compagnons pour assister le gouvernement elfique, tandis que l'autre partie de la guilde irait aider le gouvernement talien. Il espérait seulement que ce délais ne serait pas préjudiciable à leur entreprise de retrouver cette caravane disparue, ni aux elfes des neiges auxquels il espérait toujours pouvoir apporter son aide.
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#6
A peine arrivés à Astéras, après leur visite à l'aubergiste de Blancastel, et surtout la route retour des plus exténuantes, Halko, Ossë et Neryë entendirent l'appel de la garde concernant l'exploration de ruines.

Devant l'enthousiasme de ses deux compagnons la moue dubitative de l'elfe à la carcasse usée ne pourrait rien. Et pui,s en y réfléchissant d'un peu plus près, cette mission pourrait s'avérer bénéfique dans plusieurs domaines.

Les éloigner d'Astéras le temps d'éclaircir le déroulé des récents événements, peut-être même leur permettre d'en apprendre plus sur ces ombres du passé qui semblaient tirer sur les fils de leurs destins, et puis, de manière plus pragmatique, lui permettre de troquer son habit de mineur contre un équipement plus adapté à la défense de son protégé.

Ce serait d'ailleurs peut-être l'occasion de dénicher une ou deux personnes de confiance pour les accompagner, l'avenir étant des plus incertains, et la façon dont il avait malmené son corps jusque-là l'ayant rendu beaucoup moins apte que par le passé aux arts martiaux.

- Je vous autorise deux-trois emplettes avant notre départ, mais on garde les mêmes mots d'ordre : prudence et discrétion, fit-il à ses deux acolytes.
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#7
[Image: 100086.png]

Bien le bonjour, aventuriers. Sergent de la Garde Arafaneld, pour vous servir.

Je suis heureux de voir que nombre d'entre vous ont répondu à l'appel de la Garde, sans parler de ceux qui sont encore en chemin. Je sais bien que les informations données par les crieurs publics étaient plus que succinctes, mais la mission est sensible et demande une grande discrétion. Je vous en dirai plus dès que nous serons arrivés sur place.

Il nous faudra environ une journée de marche, à allure réduite, afin que les retardataires puissent nous rattraper sans trop de peine. Je vous le répète : je vous éclairerai davantage dès que nous serons arrivés et qu'ils nous auront rejoints.

En route !
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#8
Eden était arrivée. En piteux état, il fallait bien le dire, mais elle était là, grommelant dans son coin à propos d'un obscur lézard un peu trop carnassier à son goût et de la bêtise des gens en général. Assise non loin des autres aventuriers, elle reprisait consciencieusement ses vêtements de voyage, autrefois riches et luxueux et désormais élimés, recousus et rapiécés avec une certaine dextérité. Il faut dire qu'elle n'avait sur elle qu'un seul type de fil, qui lui servait à recoudre tous types de tissus.

Devant elle, un livre de sortilèges était ouvert, à la page 374 pour être précis, et tandis que ses doigts s'affairaient (en tout bien tout honneur), ses yeux dévoraient chaque ligne, chaque mot. Le signal serait bientôt donné, mais elle serait prête.
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#9
Dyanese était arrivée sur place depuis peu qu'il fallait déjà reprendre la route. Est-ce une épreuve pour la guerrière ? Savoir si elle supporterait le rythme ? Il en fallait beaucoup plus pour la décourager. Elle en connaissait une qui témoignerait en sa faveur.

Elle ramassa son paquetage et se dirigea d'un pas déterminé vers le garde, prête à le suivre. Espérons que la mission prometteuse soit riche et glorifiante ! Elle se voyait déjà connue des nobles d'Asteras s'écartant sur son passage, s'inclinant devant sa grandeur. Elle inspirerait la jalousie et la crainte, et les murmures "c'est la fille de" se mueraient en "Elle s'est forgé un nom par la pointe de son épée". On lui demanderait conseil, on l'inviterait pour sa renommée, débarrassée de tout parasite, enfin, surtout un, bien rancunier et aigri.

Bientôt, tout Asteras la connaitrait pour ses faits d'arme et non pour ses origines taliennes et elfiques. Elle ferait la fierté de son père.

Bientôt.

En attendant, il fallait faire ses preuves.
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#10
Le Sergent marqua finalement l'arrêt dans une région vallonnée, à bien des heures de marche du point de départ. Des bosquets d'arbres épars apportaient un peu d'ombre aux voyageurs fatigués, tandis qu'on pouvait entendre une rivière couler au loin. Heureusement, ils avaient rejoint une route au début de la mâtinée, et le reste du voyage avait été bien moins éreintant que s'il avait eu lieu en milieu sauvage. Le reste s'était fait sans histoire, les animaux évitant la route, et les malandrins rechignant sans doute face à tant d'individus armés, surtout que la troupe s'étoffait au fur et à mesure de nouveaux arrivants.

[Image: 100086.png]
Bien, nous voici presque arrivés, et il est temps pour moi de tout vous révéler. Comme je le disais, certains s'étonnaient peut être de la brièveté du message original, ainsi que le peu de détails qu'il révélait. Cela était voulu.

La mission que je vais vous proposer désormais requiert efficacité, discrétion et précision.

Nous avons pu remonter à la tête d'un réseau de contrebande, grâce au démantèlement d'une cellule qui sévissait dans les égouts d'Asteras. Malheureusement, nos premières tentatives de capture dudit réseau sont allées dans le mur ; il ne nous a pas fallu bien longtemps pour nous rendre compte que la Garde était infiltrée et qu'ils étaient prévenus juste à temps pour s'enfuir à chaque fois.

Ainsi, lorsque nous avons fini par retrouver leur trace une énième fois, nous avons gardé l'information secrète parmi ceux dont nous étions sûrs, et mis en place un stratagème : monter une fausse opération avec la Garde, et en parallèle, recruter une troupe d'indépendants, dont certains ont déjà fait leurs preuves, pour mettre un terme au réseau de contrebande qui nous nargue depuis si longtemps.

C'est pour cette raison que nous avons usé du subterfuge des « ruines elfiques perdues ». Le bâtiment que vous allez visiter, s'il est bien elfe, n'a rien d'une ruine, et se trouve au bout d'une route impériale. Il s'agit du Manoir Maldorne, appartenant à la lignée de Maldorne qui ne compte plus qu'une seule héritière. Nous avons de forts doutes sur la duplicité de celle-ci, mais sans preuve, impossible de l'impliquer. Elle est supposément partie en voyage, et a envoyé tous les serviteurs du Manoir en congé. Notre avis est qu'il aura trouvé des habitants de remplacement.

Votre mission est donc de vous rendre sur place, d'éliminer tous les malandrins que vous croiserez, et de mettre la main sur tout document important, ainsi que sur un important stock d'objets interdits et volés.

Ces brigands s'étant déjà fortement enrichis, tout ce que vous trouverez sur eux sera votre « butin de guerre », ainsi qu'il vous l'a été promis dans l'annonce. Quant à Valyrielle de Maldorne, si vous la trouvez, nous préférerions la capturer vivante - mais cela implique qu'elle accepte de se rendre.

Des questions ?
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#11
Le voyage avait été plutôt agréable pour Israfel. Usant de ses talents d'élémentaliste, il avait joué avec le vent et l'eau pour que le trajet soit moins pénible, plaçant un vent léger dans son dos et renouvelant régulièrement le contenu de sa gourde avec de l'eau fraîche.
Si l'Archimage Ëlvend avait été là, Israfel n'aurait pas manqué de souligner qu'il y avait là une preuve à la supériorité de l'élémentaliste sur le mage, tout en sachant pertinemment que le vieil elfe n'en aurait pas démordu. Ce débat sulfureux enflammait régulièrement les bruits de couloirs du Congrès, sans que la question puisse être tranchée. Pour être franc, Israfel n'avait cure de la réponse à cette question, mais pour rien au monde il n'aurait raté une occasion de jouer avec la corde sensible de son cher professeur.

Toujours est-il que quand le sergent fit halte, il était toujours dispos. Il resta donc près du gradé alors que celui-ci exposait la situation à l'assemblée de mercenaires — faute d'un meilleur terme — qui s'était réunie.
Le jeune elfe ne put cependant pas s'empêcher de froncer les sourcils alors que le soldat parlait.
Le plan mis en place par la garde lui semblait comporter plusieurs lacunes, la plus notable étant qu'ils n'avaient aucune preuve qu'aucun bandit ne s'était glissé dans cette troupe d'explorateurs rémunérés. En effet, la proposition de base était plus qu'alléchante pour un contrebandier : explorer de vieilles ruines abandonnées depuis longtemps et remplies de trésors que l'on pouvait récupérer en douce, peu y auraient résisté. C'était d'ailleurs en partie pour cette raison qu'Israfel s'était joint à ce pillage organisé : l'annonce risquait d'attirer des membres du réseau qui sévissait dans les égouts, et en démasquer un aurait pu faire progresser l'enquête de manière significative.
Il allait donc falloir jouer de prudence car des soi-disant alliés pourraient au final s'avérer être des ennemis. Un avertissement qu'il ne pouvait malheureusement pas lancer à l'assemblée. Instinctivement, il chercha ses compagnons du regard. Si ils ne s'en doutaient pas déjà par eux-mêmes, il lui fallait les mettre en garde et leur demander de rester groupés.

Il avait un autre problème qui titillait l'esprit de l'élémentaliste, mais heureusement, il pouvait exposer celui-ci sans crainte. Il prit donc la parole une fois l'exposé du garde terminé.

« Sommes-nous sûrs que tous les serviteurs ont bien quitté le bâtiment ? Ou avons-nous du moins un moyen de les distinguer des malandrins que vous pensez que nous croiserons ? Je doute que quiconque ici souhaite agresser un innocent par mégarde, et un instant d'hésitation une fois à l'intérieur pourrait s'avérer fatal. »

Israfel préférait au fond de lui que le garde donne une réponse à sa deuxième question plutôt qu'à la première. Autoriser l'élimination systématique de tous les occupants de la bâtisse risquait d'en rendre certains trop téméraires, qui seraient alors plus prompts à des accidents du genre "s'en prendre à un allié par mégarde". Déjà qu'il y avait des chances que cela arrive sans cela...

« Dans le même ordre d'idée, pourrions-nous avoir une description de Dame Valyrielle de Maldorne, afin d'éviter de la confondre avec une quelconque monte-en-l'air ? »
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#12
Bonjour la compagnie !

J'ai entendu que vous cherchiez des bras, je vous propose mes services ! Je commençais a bullé sur le bord du chemin, tirant flèche sur flèche dans un pauvre arbre a l'entrée de cette belle ville... Pardon pour votre arbre, elfe !
je suis bientôt sur place !
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#13
Le sergent adressa un regard ennuyé au jeune elfe. Visiblement, il n'avait pas l'habitude qu'on doute des informations qu'il donnait, et s'attendait davantage à quelque question technique qu'à une remise en cause de ses renseignements.

[Image: 100086.png]
« Si je vous l'ai dit, c'est que c'est le cas. Croyez vous que la Garde désire faire des victimes innocentes ?

Dame Valyrielle est partie en « voyage » depuis Asteras où elle avait emmené sa suite. Or les Maldorne sont des nobles désargentés - enfin, jusqu'à il y a très peu de temps, ce qui nous a mis la puce à l'oreille. Sa suite comprend donc l'ensemble de ses serviteurs, et elle ne laisse en général qu'un garde-chasse pour protéger le domaine en son absence. Or, - et nous l'avons vérifié – ce garde-chasse est actuellement à Tilador.

Tous ceux qui sont présents dans ce manoir coopèrent donc d'une façon ou d'une autre avec des contrebandiers sans foi ni loi, qui ont tué à de multiples reprises lorsque cela s'est avéré nécessaire. Mais dans le doute, rien ne vous empêche de faire prisonniers ceux qui ne se montrent pas agressifs à votre égard. »


Arafaneld fouilla ensuite dans son pourpoint pour en ressortir un petit carnet qu'il feuilleta rapidement.

[Image: 100086.png]« Dame Valyrielle de Maldorne. Unique héritière du nom, parents proches tous décédés. Soucis financiers jusqu'à l'année dernière, où une source inconnue a renfloué ses coffres. Grande blonde, yeux clairs, visage carré. Pratique l'escrime et le luth. Pas de talent magique connu.

J'imagine que cela répond à vos interrogations. »


Il parcourut le groupe du regard, avant de jeter un regard en coin à Israfel, et d'enchaîner d'une voix aigre.

[Image: 100086.png]
« A moins que certains se posent encore des questions ? »
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#14
à la fois excité et un poil inquiet, Dégolas avait rejoint la troupe de volontaires recrutés par les autorités. Les paroles du sergent arrivaient à ses oreilles comme dans un rêve. Il n'y croyait pas : il y était. Lui qui avait quitté sa lassante vie de fermier pour "devenir quelqu'un" ne s'attendait pas à ressentir aussi fortement la crainte à l'approche d'un danger qu'il ne connaissait pas... il prenait sur lui autant qu'il pouvait mais les auréoles sous ses bras indiquaient à l'observateur attentif sa fébrilité.
C'est d'une voix chevrotante qu'il pris la parole et posa sa question :


"Sergent, permettez moi de vous demander si par hasard vous avez connaissance d'une entrée dérobée, d'un passage souterrain ou tout autre passage secret si chers à nos nobles ? Car si contrebande il y a, chemin discret il y a ."


attendant la réponse du sergent, Dégolas regarda ses pieds avec humilité.
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#15
La mission se résumait facilement : entrer dans le repère, éradiquer la vermine, ramener la valombre, mère des cancrelats. De quoi faire ses preuves et tester de nouvelles techniques. Pas question de renouveler l'expérience désastreuse des égouts.

Il fallait donc s'infiltrer dans la demeure, et elle se doutait que l'entrée serait gardée. Aucune chance qu'ils ouvrent avec un sourire charmeur si on toque à la porte. La question de l'elfe sur l'éventualité d'une porte dérobée était intéressante, elle écouterait avec attention la réponse. Les malfrats avaient toujours une échappatoire si la situation tournait mal : l'expérience des égouts en était une preuve.

Le sergent n'avait donné aucune information sur l'objet de la contrebande. Descriptif de mission bien maigre, intérêt limité pour une famille de noble désargentée et une promesse de gain enivrante. A croire qu'on envoyait des mercenaires au casse-pipe !

Dyanese fronça les sourcils. Cette histoire lui rappelait une ruse d'Elena. Suite à une séance intense d'entraînement, Elena l'avait inscrite à un tournoi d'écuyer pour la récompenser de ses efforts et jauger son niveau. Elle s'entraîna davantage pour se montrer digne de son père, en vain. La différence de niveau était telle, qu'elle essuya défaite sur défaite, toutes humiliantes. Certains spectateurs l'avaient même remerciée pour ce divertissement comique.

Donc, annoncer que la garde était infiltrée était peut-être une mise en confiance. Les recrues temporaires, peu expérimentées et avides de gloire allaient se casser les dents sur la prise du domaine et les contrebandiers n'avaient plus qu'à se baisser pour ramasser la marchandise. Une livraison à domicile avec un joli ruban doré.

Avez-vous des informations sur leur nombre et leur armement, le plan de la demeure ? Si la garde est infiltrée, quelle certitude avons-nous que cette mission n'est pas un piège ?
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#16
Pour être honnête, je ne sens pas du tout cette mission qui me semble un peu trop improvisée et précipitée pour être suivie aveuglément… Mais étant donné que ma « très chère et attentionnée élève » a décidé de suivre ses petits copains de guilde… Je n'ai hélas guère le choix.
Il n'empêche, si la culpabilité de cette fameuse « Valyrielle de Maldorne » est probablement véridique, je trouve que les preuves justifiant les torts qu'on lui fait porter sont trop maigres pour être incontestés. A entendre le soldat, je ne peux m'empêcher d'imaginer Valyrielle non pas forcément comme la « méchante » de l'histoire, mais plutôt le dindon de la farce de cette vilaine affaire, celle qu'on accuse de tous les torts pour préserver l'innocence et l'image d'autres nobles sans nul doute impliqués.
La dernière et unique descendante d'une famille disgraciée et fauchée fait un coupable idéal et tout approprié, et qui permettrait de sauver les fesses à d'autres bien plus graisseux et influents. Elle n'a aucun moyen de se défendre, et personne n'ira contester son accusation ni sa sanction, ou écouter sa version des faits. Sans compter que la déchoir de ses droits de noblesse permettrait aux autres de se répartir ses biens et terres, enfin de ce qu'il en reste. C'est une stratégie courante et répandue dans la noblesse.

Malgré tout je ne conteste pas le fait qu'elle soit coupable, la situation dans laquelle el se trouve la sans doute obligé à comettre des actes et accords irréparables. Mais qu'elle soit la seule représentante de la noblesse impliquée dans cette affaire...
Autant rendre Dyanese intelligente et futée, c'est-à-dire : chose impossible.

Cependant je me dois d'avouer que l'intervention de cette dernière m'a fait a provoqué en moi une bride de fierté et de satisfaction, que je n'avouerais bien évidemment jamais devant elle. Visiblement, elle a retenu la leçon de la joute. Bien. Je n'aurais pas payé son inscription pour rien ! Penser aux vins que j'aurais pu déguster à la place me cause encore de la peine… Mais selon Nimor son père, il paraît que son éducation doit passer avant mes désirs œnologiques. Il paraît.
Il n'empêche que son intervention cristallise en partie mes propres interrogations. Elle ne semble pas avoir poussé la réflexion aussi loin que moi, mais l'inverse m'aurait de toutes manières étonné. Un pigeon ne se transforme pas en faucon du jour au lendemain.
Oh.
Jamais en fait.

J'attends avec impatience la réponse du garde, même si je pense qu'elle n'apportera rien de plus, et si c'est le cas, ce sera d'avantage pour satisfaire ma curiosité personnelle. Sa réaction me permettra peut-être de valider ou d'infirmer mes premières hypothèses, mais ça ne changera pas au fait que je ne pourrais pas en informer le reste de la troupe, du moins pas comme ça et pas maintenant.
Et puis, je m ‘en voudrais de retirer à ces jeunots une occasion –sans doute très rare dans leur quotidien- de se creuser et faire chauffer leurs méninges.

Je reste néanmoins partagée entre l'idée que cela fera un bon exercice à Dyanese, et que cela soit trop dangereux pour la laisser s'y aventurer. Concernant les autres, je n'ai aucun lien ni responsabilité qui me lient à eux, donc je m'en fiche.
Bon.
La petite peste aussi.
Mais une sincère promesse faite à son père en échange de la dette que je lui dois m'y contraint. Bien malgré moi.
Je ne suis pas aussi insensible quant au sort de nos « compagnons » que je le parais, et dans la mesure de mes moyens, je les aiderais. Cependant si il faut prendre une décision rapide aux lourdes conséquences pour sauver la vie de la gamine dont j'ai la charge, je le ferais.

En attendant, faisons profil bas, et laissons les gamins prendre les choses en main -je l'aurais dit à l'oral, l'ironie de ma voix m'aurait sans nul doute trahie- et voyons comme les choses évoluent.

Je pourrais toujours me servir d'Israfel comme intermédiaire pour faire passer certaines de mes idées aux autres. C'est un elfe intelligent… Peut-être un peu trop. Ca me donnera l'occasion de le tester.

Enfin, une dernière chose m'occupe l'esprit, si importante qu'elle me fournit des frissons, chose qui ne m'était pas arrivé depuis, pfff, deux siècles ?

Le garde a bien dit que nous pourrions prendre tout ce que nous désirions dans le manoir comme butin –chose qui m'intrigue également, mais passons-.
Famille bourgeoise déchue ou non, tout bon manoir, même au bord de la ruine, se doit d'avoir une cave digne de ce nom, et pleine ou du moins en partie, qui plus est.

Imaginer quels fantastiques crûs peuplent celle de Maldorne m'enthousiaste beaucoup plus que je ne pourrais l'avouer.
Que les autres prennent les bijoux, l'or ou les armes qu'ils trouveront.
Mais foi de la vieille chouette aigrie que je suis, pas un n'emportera une bouteille sans mon consentement.
Compris les blancs-becs ? PAS UN.
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#17
Le garde du corps improvisé se demandait bien ce qu'il faisait au milieu de cette troupe hétéroclite, davantage en quête de gloire qu'en quête de réponses... m'enfin si ça pouvait faire plaisir au petit.

Et puis Maldorne lui rappelait quelques souvenirs. Un peu embrouillés certes, mais des images lui revenaient, celle de fêtes fastueuses et de costumes extravagants.

Néanmoins, dès qu'il pénétra dans la longue allée menant à la demeure séculaire, Neryë se dit que la place avait perdu de son lustre bien longtemps auparavant. D'ailleurs la première racaille qui trainait dans les lieux ne tarda pas à les accueillir.

- Faut pas le blesser!, souffalit une voix dans son dos. Sans doute celle de la vieille talienne croisée dans les égoûts de dit-il.

Bon avant qu'un de ces jeunes ne se blesse je vais y aller se dit Neryë. Ossë s'occupait déjà de l'animal de compagnie écailleux du brigand lorsque Neryë fonça toute épaule dehors sur le malandrin.

Force était de constater que sa fierté continuerait encore quelque temps de souffrir. D'un coup de rein, le jeune assaillant pivota et esquiva l'elfe éborgné. Trop fier de sa parade, il ne remarqua cependant pas le troupe qui lui arrivait dessus comme un seul homme, dans l'optique évidente de le rendre le plus silencieux possible...

A défaut d'efficacité dans le geste, la diversion aura fait son effet, se dit en lui-même l'elfe en réajustant son pourpoint et en ramassant les miettes de son orgueil.
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#18
Le sergent Aranafeld foudroya Dyanese du regard. Non, décidément, on ne l'y reprendrait pas à mener une troupe sans discipline et plus encline à discuter les ordres qu'à effectuer la mission.

[Image: 100086.png] " Et piéger qui, exactement ? Une troupe d'aventuriers inconnus armés jusqu'aux dents ? Il ne doit pas être très difficile de trouver de meilleures victimes.

Nous ne disposons hélas pas des plans, le manoir étant assez ancien. Cela dit, il y a sans aucun doute une entrée de service par les cuisines.

Quant à leur nombre ... Nos estimations nous laissent à penser qu'ils sont plus d'une vingtaine. Cela pourrait poser problème en cas de bataille rangée, mais en profitant de l'élément de surprise, il est possible de s'en occuper petit groupe par petit groupe, ce qui nous laisse la supériorité numérique. "
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#19
Le premier bandit était assommé. De quoi récupérer un déguisement qui, selon certains, pourrait éventuellement permettre à un ou deux éclaireurs de s'approcher discrètement des lignes ennemies.

Ossë s'était également débarrassé de la vipère qui lui mordait les chevilles, mais décidément ce jardin avait été laissé bien top longtemps à l'abandon, voici qu'un crocodile venait les attaquer.

- Et dire qu'il y avait des cygnes dans les étangs autrefois, fit Neryë en poussant un soupir.

C'était en tout cas une bonne occasion pour l'ancien pochtron de retrouver des sensations les armes à la main, et ce sans avoir à subir les quolibets de son adversaire!
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#20
C'est qu'il était désagréable, ce sergent. Enfin, désagréable. Disons qu'il rappelait à Evrard certains de ses instructeurs parmi les moins aimables. Même s'il était loin d'être le pire, il fallait le dire. Le jeune Talien avait un souvenir marqué de tours de terrains parcourus à grande foulée et en plein cagnard.

Mais le ton sec et cassant, les regards noirs et les soupirs, ça ne lui avait pas manqué. L'éducation militaire avait ses bons côtés, mais ceux là n'en faisaient certainement pas partie. Evrard écarta le pressentiment d'être bientôt envoyé en corvée d'épluchage de patates avec le reste des Sentinelles. Certes, les punitions collectives étaient monnaie courante, mais … il ne pouvait pas vraiment leur faire éplucher des patates, n'est-ce pas ? Le groupe n'était pas réellement sous les ordres du sergent, après tout.

Rasséréné, l'arbalétrier se concentra sur la tâche à venir. Vérifiant le mécanisme de sa nouvelle arme – son poids important la rendait difficile à manier, mais il finirait par s'y faire – il réfléchit aux informations données.

Des contrebandiers, sans doute liés à ceux des égouts. Un ancien manoir, entouré d'un domaine peu entretenu. Une noble malhonnête, aux accointances douteuses. Ca c'était de l'aventure, et s'ils trouvaient les preuves recherchées, les Sentinelles y gagneraient certainement la réputation tant désirée par Israfel.

Ce qui le faisait penser à son oncle et ses cousins, partis au Sud d'Yris, pour des problèmes dans les marais. Ha ! Leur aventure serait moins héroïque à raconter, pour sûr. « Couverts et boue et dévorés par les moustiques ... ». Evrard étouffa un gloussement, et après avoir visé soigneusement, tira un carreau qui se planta avec force dans un alligator un peu trop entreprenant.

Et toc !
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#21
Ces brigands étaient stupides, téméraires et stupides. L'un d'eux avait surgit de nulle part pour s'en prendre à Devian qui n'avait pas réussi à faire quoi que ce soit en retour, désorienté par l'attaque surprise.
Entouré par autant de personnes il ne pensait pas qu'un ennemi aurait l'idée de lui sauter dessus. Action qui se révélait belle et bien idiote au vu de l'état actuel du brigand.

Tout en recevant des soins primaires de la part de ses compagnons, le sorcier s'interrogeait quant à la contrebande que recelait le manoir. L'idée la plus plausible était pour lui la drogue. Après avoir passé plusieurs années de son adolescence rebelle en compagnie de jeunes nobles aux ambitions aussi développées que leur cerveau, il avait une légère connaissance de ce qui se faisait dans les milieux de fêtes maintenues dans l'ombre grâce à la fortune des paternels.

Les interrogations stratégiques ne l'intéressaient guère. Le moustachu n'était pas taillé pour le combat et il le savait, mais s'il voulait une chance de survivre assez longtemps pour arriver à ses fins il lui fallait un groupe.
S'appuyant sur son baton il se plaça près de la vieille Talienne qui sentait toujours légèrement l'alcool, une odeur qui le rassurait un peu. Il ne se faisait pas d'illusions sur ses chances de survie même en groupe, il n'était lié à aucun des membres, autant prendre place aux côtés de celle qui avait le plus d'expérience.

N'écoutant le sergent que d'une oreille il jeta un regard à Evrard qui s'occupait de son arbalète démesurée. Il avait l'air d'un chiot aux prises avec une branche trop lourde et trop grande. Cette image s'estompa un peu lorsque le jeune homme gloussa avant de planter un carreau d'arbalète dans un alligator.
Peut-être pas un chiot après tout...
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#22

Je n'ai finalement pas réussi à me tenir écartée des décisions stratégiques du groupe.
Pas que ce dernier soit incompétent, au contraire l'exécution des ennemis se passe jusqu'à présent avec une redoutable efficacité et rapidité… Mais ce n'est que le début, un simple et vulgaire avant-bouche. Les choses sérieuses ne vont véritablement commencer que dans peu de temps.
Malgré tout, je pourrais les laisser se débrouiller… Mais c'est bien plus fort que ma propre volonté. Mon ancienne fonction et mes réflexes de leader ressurgissent à la surface, ainsi qu'un enthousiasme que je peine à assumer… Aurais-je pu imaginer un jour que cette mission subite et tarabiscotée réveillerait en moi les mêmes sensations que celles que je ressentais lors que je menais une mission avec ma troupe ? J'étais loin de penser que la vieille carcasse que je suis pouvait encore vibrer avec autant d'énergie.
Si bien que j'eu du mal à maîtriser ce flot d'émotions renflouées depuis bien trop longtemps, et qu'il est fort probable que je me sois laissée –légèrement- emporter par cette allégresse nouvelle.

Au départ, ce n'étaient que des idées lancées par-ci par-là avec désinvoltures afin d'orienter les choix et décisions de la troupe, mais rompant ainsi par la même occasion ma promesse trop récemment faite :
« Peut-être pourrions-nous faire un autre groupe pour contourner le manoir et y entrer par un autre moyen que la porte principale ? »
« Pourquoi ne pas réutiliser les vêtements de ces brigands pour les infiltrer de l'intérieur ? »

Il ne suffisait pas d'en dire d'avantage, d'autres prenaient le relais de l'idée et s'affairaient à mettre en place l'organisation nécessaire, même si je n'avais pas de garanti qu'elles soient réellement menées à leur terme. Mais je ne perdais rien à essayer !

Mais… Je ne me suis pas arrêtée là. Et souhaitant dissimuler l'engouement que l'opération réveillait en moi, j'ai, de manière légèrement inconsciente, laissé échapper quelques remarques et commentaires un brin piquants :

Citation :"Tiens, une brise se lève... Ah, c'était toi Israfel."

S'incline légèrement à l'approche de Devian et dit d'un ton faussement cérémonial: "Souhaitez-vous que je vous repeigne suite à l'attaque de cet importun, Princesse ?"

A Neryë: "Faisons la paire: je surveille à droite, et toi à gauche, d'accord ?"

A Dyanese: "... Pff."

Commentant les nombreux tirs d'Evrard esquivés par les ennemis: "Bel engin... Mais trop précoce. Dommage."
Et le pire est que j'y prends goût et en tire une grande satisfaction. Ce rôle de grand-mère aigrie m'était peut-être indiqué et prédestinée depuis longtemps après tout ?
Et si cela leur déplaît, ils n'auront qu'à mettre mon attitude exaspérante sur le compte de mon grand âge et à me considérer comme une vieille folle. Qu'importe !
C'est quand même un sacré avantage, le respect qu'impose l'âge chez autrui... Pourquoi ai-je été aussi bête de ne pas en profiter autant jusqu'à présent ?

A partir de maintenant, je me ferais un point d'honneur d'en user et d'en abuser... Pas trop cependant. Ils ont toujours la possibilité de m'enfermer dans une salle ou cellule ou encore m'attacher à un arbre et de m'y laisser prendre racine jusqu'à la fin de la mission, je dois donc me montrer prudente. Mais dieu, que cela est enivrant ! Presque autant que l'alcool. Et en parlant de vin...



Pour l'instant je ne connais pas encore suffisamment les autres membres de la bande pour leur concocter des piques arrangées… Mais nuls doutes que leur moment viendra également. Après tout, une mère doit apporter une affection équitable entre ses « enfants », n'est-ce pas ?
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#23
La troupe s'avançait avec détermination et célérité. Bon, il avait été question de subtilité, de camouflage, de contournement, mais … Visiblement, le gros des volontaires préféraient une méthode plus directe. De toute façon, Evrard n'aurait certainement pas enfilé une de ces cagoules crasseuses, sans le moindre doute pleines de poux et autres parasites.

Peut être la belle route pavée avait elle joué dans la détermination des aventuriers. Après quelques heures de marche, le choix entre une forêt pleine de racines et un sol plat et régulier était facile à faire. Si on ne prenait pas en compte les autres critères d'approche évidemment : discrétion et surprise. Mais avec un peu de chance, leur arrivée serait suffisamment rapide pour prendre la bande de contrebandiers au dépourvu.

Ceux qu'ils rencontraient pour le moment avaient à peine le temps de dire Ouf ! Avant qu'une volée de flèches et de coups d'épées ne mette fin à leurs velléités de sonner l'alerte. De petits groupes, ce qui, comme l'avait dit le sergent, inversait l'avantage du nombre en comparaison avec une bataille rangée.

L'arbalétrier sourit en imaginant la scène : Les rayons du soleil couchant caressant les collines, le manoir se dressant dans le lointain, les deux groupes se faisant face. L'un, ramassis d'aventuriers au milieu desquels les Sentinelles – pour l'occasion vêtus d'argent – c'était SON imagination après tout – resplendissaient de mille feux, et en face, une bande de forbans encagoulés et alignés avec une discipline qui contrastait avec leur choix de carrière. Puis, une corne de guerre résonnait dans le lointain, et les deux camps s'élançaient l'un vers l'autre aux cris de « Pour la Justice ! » et « Pour le Pognon ! ».

Bon, ça ne se passerait sans doute pas comme ça, mais on avait bien le droit de rêver, non ?
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#24
- Pour sûr, je suis rouillé, se mit à marmonner Neryë. Le temps était loin où il pouvait parer de son arme les tirs des archers. Mais qu'il était frustrant d'en être arrivé à ce point de décrépitude.

Bilan de cette première série : une flèche dans l'épaule, une estafilade le long du bras gauche, des contusions sur tout l'abdomen et une fierté bien amochée.

S'il voulait être à la hauteur de la mission qu'il s'était vu confier, il fallait s'y remettre, et le plus tôt serait le mieux.

- Le prochain que je croise..., fit-il juste avant que sa hanche ne se dérobe sous son propre poids...
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#25
Les compagnons d'aventure de Dégolas s'en sortaient comme des chefs, celà le rassurait un peu de pouvoir compter sur de vaillants collègues pour sa première aventure.
Ayant un faible pour la rapine et le détroussage de cadavre depuis l'enfance, Dégolas avait pris soin de choisir la cagoule du plus petit des deux brigands dont il avait fait les poches... ainsi il était sur qu'elle ne serait pas trop grande et laisserait à un de ses compagnon le soin de s'attifer de la plus grande. Car Dégolas avait un plan. Oui madame, oui monsieur. Un plan.

Un plan tout simple cependant, une ou deux phrases pourraient vous l'expliquer. Dans la première phrase, on y dirait que certains aventuriers mettraient les cagoules des brigands, et dans la deuxième que les "faux-brigands" s'introduiraient dans le manoir comme si de rien n'était et qu'ils iraient droit au but autant que faire se peu tant qu'ils ne seraient pas repérés. Puisque e plan n'était pas si simple en fait, Dégolas aurait pu penser à une troisième phrase dans laquelle il expliquerait que pendant que les faux brigands entreraient par l'entrée principale, les ceuces qui n'auraient pas de cagoule (qu'on appellera donc "les sans cagoule") s'engouffreraient par l'entrée de service.

Ce plan avait deux avantages :
1/ la grosse surprise dans leur face de brigands
2/ le groupe des sans cagoules se ferait immanquablement repérer par les brigands de l'intérieur et provoquerait une ruée de ceux-ci vers les cuisines, tandis que les faux brigands pourraient aux choix : trouver facilement la dame des lieux ou bien massacrer par derrière le tas de brigands enfin surpris.

Dégolas pris son inspiration la plus profonde et parla à toute vitesse de ce plan à tout le petit groupe d'aventuriers dont certains s'affairaient à fouiller ce qui semblait être une vielle bicoque de garde chasse...
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#26
Je titubais légèrement mais tentais de conserver une posture droite.

Plus que les blessures, c'est l'essoufflement qui me faisait souffrir le martyr, brûlant mes poumons et me faisant couvrir de sueur.

Ces gamins sont si expérimentés... J'ai eu tort de commencer à leur faire confiance.
Ils se content d'avancer tout droit sur la route comme un cheval de trait tirant la charrue pour labourer le champ, écrasant ce qui se dresse sur leur passage, mais à aucun moment l'un d'entre eux n'a pensé à vérifier les bois qui pourtant, jouxtent la route et font de manière évidente une cache parfaite pour nos ennemis... Mais non, pas un n'a vérifié. Sauf moi, qui trouvait étrange qu'aucun ennemi sournois ne se planque dans cette futaie épaisse. D'où mon état.
... Bon d'accord, j'étais surtout parti cueillir des amanites qu'Evrard avait repéré, mais qu'il était bien trop feignant pour récupérer lui-même. Visiblement, il n'avait pas apprécié la petite vanne sur l'arbalète. Aurais-je réussi à percer, sans le vouloir, un fond de vérité ? Le pauvre. Je le plains d'avance, mais il risque d'en recevoir bien plus dans le futur.

Bref. Toujours est-il que j'ai repéré le bandit en récupérant ces champignons dont j'hésite toujours à en faire ingérer à mon élève.
J'ai à ce moment réalisé que j'avais commis deux fautes: la première est d'avoir fait trop confiance à la troupe, la seconde d'avoir cru que je possédais encore mes capacités d'antan pour échapper indemne à une embuscade -chose que, je tiens à le signaler, j'ai quand même accompli en grande parti. Hé, pas si vetuste, la grand-mère!-. Mais malgré tout, c'est inexcusable de ma part, et je ne peux pas vraiment en blâmer les autres. Ce genre de faute était impardonnable à mon époque. Mais celle-ci est bien lointaine, et le contexte je dois l'avouer, bien différent... Mais tout de même, c'est d'une logique implacable que de vérifier la sécurité des alentours avant l'arrivée de la seconde ligne, il n'y a pas besoin d'avoir suivi une formation militaire sur plusieurs années pour le savoir et en posséder le réflexe !

Malgré tout, je reste assez satisfaite de moi. Même si le brigand a pu me porter quelque coups, j'ai su le repérer assez tôt et battre en retraite suffisamment vite pour que ce ne soit pas plus grave.
Mais quand même...
Ah, bande d'incapable écervelés, ils vont m'entendre quand j'aurais récupéré mon souffle ! Mais -et heureusement pour eux- ils ont du répit les marmots, car là je frôle la tachycardie. Bon sang, je suis trop vieille pour ces conneries...

Luttant contre la douleur, je me dirige, aussi assurément que possible, vers la loge. J'avais prévu de la fouiller avant que cet accident arrive, et cette idée est d'autant plus opportune que cette bâtisse me donnera l'occasion de récupérer à l'abri du regard du reste de la troupe. Hors de questions qu'il me voit au bord de l'infarctus. Surtout pas Dyanese. Ah ça non, je préfère encore servir de souche morte pour les grenouilles dans le lac bordant le manoir.

Je pénètre ainsi dans la baraque, visiblement vide et abandonné depuis un certains laps de temps. Enfin, c'est ce qu'avait dit la première ligne. D'un côté, ça avait été plus ou moins le cas également pour les proximités du chemin. Résultats...

Aller, cesses de marmonner dans tes rides vieille mégère.
L'ombre et l'abri au vent de la loge m'offre un répit satisfaisant, tant aux éléments qu'aux regards.
Je m'adosse à un mur, et tente de récupérer. La position assise serait plus efficace, mais je n'ai pas trop confiance en le pronostic de la première ligne quant à inoccupation complète des lieux.

Après quelques minutes où la douleur repasse sous le seuil du supportable, je m'arrache avec difficulté au mur auquel j'avais commencé à m'enraciner, et entreprend la fouille minutieuse -mais prudente- de la cabane. J'inspecte tout avec une grande attention: l'intérieur, les contours et les dessous des rares meubles qui ont été laissés, l'intérieur de la cheminée, le dessous de chaque tapis et carpette faisant deux fois leur poids à cause de la poussière, l'état et la solidité des chaque latte du plancher au cas où l'une d'entre elle se soulèverait pour dévoiler une petite cache bien pratique, chaque pierre des murs étant branlante et pouvant se retirer... Bref, tout, et qu'importe si j'y passe la journée pour au final, n'obtenir aucun résultat.
Ce travail de fouille me calme et m'occupe, m'évitant de trop me soucier de la troupe et de ses choix stratégiques. Je l'avais déjà remarqué aux égouts, et je le confirme ici. Même si la fouille de maison abandonnée est plus agréable que celle de cadavre, il faut l'avouer.

Ce que je cherche ? Tout, même ce qui pourrait à première vu paraître banale: une vieille clé rouillée pouvant potentiellement ouvrir une porte arrière et secondaire du manoir, un parchemin effritée sur lequel est dessiné un semblant de plan de la propriété et de la bâtisse bourgeoise, un livre rogné par les rats qui contiendraient dans leurs pages des indications potentiellement utiles. sur le domaine, le manoir, et pourquoi pas la famille qui la possède et son histoire. En effet, la moindre opportunité pour se renseigner d'avantage sur les Maldornes que ce qu'a bien voulu nous fournir -presque à contre-cœur- le garde, serait particulièrement intéressante, et pourrait mine de rien, probablement nous servir à l'avenir...
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#27
Dites donc, la vieille avait de l'humour finalement, intéressant !

" Ma chère, c'est très honorable de votre part mais je ne crains que vos gestes ne soient pas assez doux pour convenir à mon cuir chevelu si délicat... Je saurai cependant me souvenir de votre amabilité lorsque nous serons de visite dans une taverne digne de ce nom ! " Rétorqua le sorcier, un sourire affable sur le visage tandis que d'une main experte il peignait ses cheveux.

Il rangea bien vite son outil lorsqu'un malfrat surgit des abords de la route pour s'en prendre à Elena.
Encaissant plusieurs sorts de feu mineurs, l'adversaire se retrouva bien vite à terre, le visage crépitant.

Tandis que la vétéran reprenait son souffle et se dirigeait vers son objectif, le moustachu sortit un autre objet de son sac, une lime à ongles cette fois ci.

S'occupant distraitement de ses cuticules il garda un œil attentif sur l'autre côté de la route. Sa vision n'était pas la plus perçante aussi il décida qu'il valait peut-être mieux rester auprès d'Evrard.
Après tout, un archer ou arbalétrier, ça voit plutôt loin non ?
Le jeune homme sympathique mettait le sorcier légèrement mal à l'aise, sans pouvoir se l'expliquer. Mais un léger malaise valait mieux qu'une dague entre les côtes.
S'avançant en direction du Talien, la démarche tranquille et les mains toujours occupées, il lâcha nonchalamment :

" Puis-je me joindre a vous pour un bout de route ? Votre vision pourrait m'éviter bien des soucis je pense... Que pensez vous du plan, vous avez bien une formation militaire non ? "

Si Devian avait des points forts mis a part son sens du style, c'était bien les petites discussions sans intérêt mais qui mettent les gens de bonne humeur et flattent leur ego.
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#28
La cabane est poussiéreuse, comme si personne n'y avait vraiment vécu depuis des semaines – des mois même. Quelques pas ont certes soulevé la poussière, mais ça n'a pas été bien plus loin.
Elle est vide ; rien de bien intéressant, que des bouts de bougie fondues et du papier vierge, froissé. Parfois, certains papiers sont bien remplis, mais ce qu'ils racontent est vide d'intérêt.

Au bout de plusieurs minutes, il faut se rendre à l'évidence : il n'y a rien d'intéressant du tout dans cette vieille bicoque.
Pour autant, Elena pourrait trouver un certain intérêt à cette bouteille millésimée qui traîne sur la table. Elle a tout l'air d'un alcool de qualité et artisanal. À l'odeur, on ne s'y trompe pas : de la gnôle.

Peut-être que la vieille pourrait en faire quelque chose.
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#29
Cela faisait quelques temps que Tivanielle avait abandonné les métiers honnêtes et fatigants pour se tourner vers des activités plus lucratives et bien moins légales. Son penchant pour les substances addictives et illicites avaient précipité son choix, il est vrai, mais elle ne se sentait de toute façon pas à sa place parmi les braves gens qui trimaient du matin au soir. Une lame bien aiguisée et une conscience élastique lui avaient permis de se faire une place de choix parmi un groupe de malandrins plus organisé que la moyenne.

La moyenne étant quand même sacrément basse, il fallait le dire.

Aussi, si l'arrivée soudaine d'un groupe armé devant le manoir l'avait prise par surprise, ainsi que ses comparses, elle n'avait pas été dupe lorsqu'une de leurs archères avait enfilé une cagoule – certainement récupérée sur le corps d'un de ses camarades – et était entrée sans s'annoncer par les grandes portes.

« Tu nous prends pour des benêts, petite ? Vous trois, occupez vous de son cas pendant que je vais prévenir les autres ! »

La jeune Arwendor était désormais en mauvaise posture, et l'avantage de la surprise dont bénéficiait le groupe était sur le point de s'envoler.
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#30
Des bruits de combats retentissaient depuis l'intérieur du manoir, Dégolas avait vu plusieurs de ses compagnons (surtout -gnones d'ailleurs) s'engouffrer dans la bâtisse et au vu des cliquetis qu'il percevait, le plan avait échoué. Ils étaient démasqués, ou décagoulés plutôt...
Il fallait maintenant faire vite, il reprit son souffle en s'apprêtant à surgir au milieux de la mêlée... comme si son intervention allait changer quoi que ce soit... mais il irai !
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