(anim #2) Sur les cendres d'Eltiri.
#31
Les nouvelles n'étaient pas bonnes .. les brigands étaient nombreux et bien armés ..

Tout juste sorti d'Eltiri, à son arrivé sur les bords du Sorlin, Belial observa la distance qu'il restait encore à faire : bien trop longue , il devait y etre à tout prix.

Il fit un signe particulier à Titania, qui en fut surprise. Ce geste signifiait qu'il lui demandait d'utiliser le rituel de la fureur de la bete, alors qu'il avait toujours refusé..
Par crainte de devenir une créature incontrôlable qui ferait du mal à ses compagnons..

Le tigre bleu mit son anneau de la bête, celui ci allait l'aider à contrôler les instincts meurtriers qui allaient etre libérés
Il prit une grande inspiration, et ressentit la décharge magique..

Son rythme cardiaque s'accéléra et sa musculature doubla de volume.. il sentait ses capacités d'agilité et de puissance monter en flèche, mais également ses instincts les plus primaires..
L'anneau l'aida effectivement à stopper le processus à ce niveau, l'empêchant d'aller trop loin dans la transformation qui lui aurait fait perdre tout contrôle.

C'est donc avec toute sa lucidité, qu'il fit un bond dans le Sorlin et le traversa à la nage d'une traite.
Assez étonné par cette nouvelle puissance, et sans trace de fatigue, il se mit à courir directement en direction du convoi

Quand il arriva, le groupe chargé de sa protection était en situation périlleuse, mais tous maintenaient en respect les brigands avec un courage et une ténacité hors du commun.

Belial lança un rugissement destiné à déstabiliser les brigands et lança 2 javelines sur un Malandrin de l'ombre.

La violence du choc le projeta au sol.

Il se retourna en pointant d'une de ses javelines, leur chef Edwyn forban de l'ombre, pour le défier.
Et lui lança :
[Image: 64.png]
Ton dieu Vyax et les ombres ne recevront rien aujourd'hui !! Restez ici et dans ce cas préparez vous à aller le rencontrer en enfer.


Le malandrin essaya de se relever, mais Erki lança sur lui un enchainement d'attaques très précises..
Puis 2 flèches de Danold le coinquérant lui transpercèrent les jambes..

Le malheureux retomba à nouveau sur le sol et fut frappé de plein fouet par un puissant rayon brulant lancé par Lololabricot .

Tous les brigands purent le voir agonisant, au moment où Barouf lui porta le coup de grâce... Le vent semblait avoir tourné en la défaveur des servants de l'ombre..
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#32
et c'est alors que le chef des brigands se lança dans la bataille.

non pas sur Belial qui l'avait provoqué, mais directement sur Granite qui venait juste d'arriver en renfort sur le site de l'attaque.

Il attaqua avec une série d'attaques qui firent mouche à chaque fois.

Arrogant jusqu'au bout, il se permit même de faire une pause après cette démonstration.
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#33
Baba, penaud, regardait ses compagnons d'infortune s'éloigner vivement de lui, avec pour la plupart le visage déformé par l'horreur, meurtris par l'insoutenable odeur de poisson pourri qui enveloppait l'air avec autant de ténacité qu'un charnier en plein cagnard.
-" Bwaaaargl !!! c'que tu fouettes gros !! t'approches pas tu vas me filer la gerbe ! "

Il fallait bien se rendre compte que c'était insupportable pour tout le monde et que le karma du vieux guérisseur venait d'en prendre un sacré coup, c'est limite si on refusait ses soins tellement l'abjecte remugle était outrageant, tabassant sans vergogne aussi bien l'odorat que le moral des troupes.
Des cris d'indignation se mêlaient aux râles d'écoeurement, l'odeur atteignait les belligérants jusque dans leur dignité, balayant les pudeurs et les fiertés :

-" ça me frise les poils de nez ! "
-" jetez le dans le Sorlin qu'on en finisse !"
-"au secours ! ça me brule les yeux ! "
-" ça me déchausse les dents pire que du lait de moufette !!
-" je vire au roux ! au secours ! "
-" raaah mais bordel dégage de là !!! "

- " bouaaaargl , argle beuuuuargl ! assassi-gleuarrrrgl " ( certains Hélions semblaient gravement touchés )
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#34

Saëvitia avait déposé les lourdes bûches en hâte, manquant de les faire tomber sur les pieds de l'architecte. Elle ne s'était même pas excusée avant de partir comme une flèche à la nouvelle que le convoi était en danger. Ce ne fut qu'une fois aux abords du fleuve qu'elle remarqua les Emissaires de Raev. Ils s'étaient mis en route avant elle, et même si l'hélionne était aussi rapide qu'endurante, peut-être aurait-il mieux valu qu'elle reste en arrière pour aider plutôt que de suivre des renforts qui se débrouilleraient très bien sans elle. Peu importe, elle avait fait son choix et ne reviendrait pas dessus.

L'assassine arriva hors d'haleine à proximité du chariot de ravitaillement et ne le vit pas immédiatement. Non, ce qui attira de suite son attention fut ce forban de l'ombre qui échangeait des frappes vicieuses avec Granite, l'un des émissaires de Raev. Elle se figea avant de parvenir au contact et le détailla longuement sans comprendre. Il était déroutant pour elle de devoir se battre contre des personnes qui lui rappelaient si singulièrement son ancienne existence.
Vyax. Ce maître mot lui avait longtemps permis de survivre. Elle eut la ferme conviction qu'elle ne parviendrait pas à se battre contre eux... Mais qu'elle ne viendrait pas pour rien.

Saëvitia se saisit d'une dague cachée dans sa botte et l'envoya mollement contre le flanc droit d'Edwyn. Le projectile ricocha sur son armure sans faire le moindre dégât, juste assez pour attirer son attention. Elle avait une seconde dague en main avec laquelle elle jouait machinalement sans s'en servir.

- Que cherches-tu à voler ? Des matériaux ? Du bois ? Ce chariot n'a pas d'or, l'ami. Tu ferais bien de fuir pendant qu'il en est encore temps. Tes frères d'armes sont morts inutilement, ne gâche pas ta vie dans une entreprise aussi périlleuse et dénuée d'intérêt.

Elle ne parvenait pas à deviner s'il était homme-bête ou hélion, sa tenue noire masquait tout sauf cette chevelure argentée. Elle comprenait pourquoi il en imposait parmi son groupe de malfrats et ça la dérangeait davantage de l'esquinter.

- Les morts ne servent pas Vyax, tu devrais le savoir.

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#35
Pendant ce temps, Enkidouce se faufilait entre les ruine d'Eltiri. Il n'y avait plus grand chose. Ses petits petons foulaient la cendre fraiche. Il ne faisait aucun doute que le village allait connaitre à nouveau de beaux jours. Quand elle voyait l'engouement et l'implication de ses confrères, du Conseil, elle était fière d'être des leurs. Leurs attentions étaient au bonne endroit comme dirait son père. Son attention à elle était plutôt centrée sur son humble personne, pas pour longtemps, suffisamment pour accentuer son processus de transformation. Elle avait remarqué, depuis la rencontre avec les hommes-lézards puis de la vipère, que son totem faiblissait. Il avait fait son temps, elle avait eut le temps de profiter de ses forces et ces faiblesses, de trouver des compagnons et d'avoir de longue dents. Maintenant il lui fallait quelque chose de plus solide, de plus virulent, pour la vie qui semblait se tracer devant elle. Tout comme le village elle se sentait renaitre, pas comme un phénix : tout feu tout flamme, plus doucement, mais tout aussi fermement. Petit à petit elle perdait son beau pelage, maintenant elle l'arrachait, poignée par poignée, il ne résistait pas, il savait son heure venue. Elle dévoilée sa peau nue, au moins aussi douce, où des écailles se dessinaient, pas grandes et pas abouties, mais déjà elles pointaient le bout de leurs nez. Une fois qu'aucun poils ne restait, ou du moins qu'elle ne voyait plus, ils ne tarderaient pas à tomber, se sentant bien à découvert, un artefact de son précédent totem peut-être, elle se mit à se peindre, enfin prépara teinture et peinture avec des plantes qu'elle avait récupérée jusque là, pour se colorer un peu. Histoire de se couvrir, se rassurer et inspirer la peur. Elle vit large, ayant pour intention de gratifier les futures construction d'un peu de couleurs, elles aussi.
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#36
Du bois, encore du bois... Depuis qu'il était arrivé, il fallait récupérer le bois. C'était long. Et fatigant !
Mais c'était pour la bonne cause, et ça l'occupait.

Mais depuis 2 lunes, tout les arbres tombés à Eltiri ont été débités, et il n'y avait plus de bois à prendre. Var'Staën en avait profité pour se reposer et lire le parchemin druidique qu'il avait "emprunté" avant son départ de Jada, mais il commençait maintenant à ce demander ce qu'il pouvait y avoir à faire.

Il alla vers Adrea pour lui demander ce qu'il en pensait. Tyrgal l'avait rejoint, ainsi que Raev, qui était venu de Jada. Peut-être sont-ils en train de discuter sur la marche à suivre.


"- Nemeao, Adrea, Tyrgal et Raev.
Nous avons, je crois, ramassé tout le bois mort présent sur les ruines d'Eltiri. Cela fait environ 100 unités... J'imagine que c'est suffisant ?
Concernant les fortifications, outre les propositions faîtes par Belial, il y en a une assez intéressante de mon point de vue : Un mur de ronces. Les ronces sont invasives et facile à trouver, ce qui assure la facilité de la construction. Et elle peuvent être très dures à passer... Surtout pour des sabots de Centaures. Avec nos guérisseurs, druides et chamans, nous pourrions facilement faire une barrière efficace. Et si ces barbares essayent de les brûler ou de les couper, cela nous laisse le temps d'avertir les renforts.
"

Puis il leur demanda ce qu'ils en pensaient, et ce qu'il faut faire en priorité pour reconstruire Eltiri. Déjà, son ami Tyril était en train de nettoyer le sol à côté de la cabane.
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#37
L'homme ours avait écouté avec tristesse Belial lire la missive de la Blanche. Il avait de suite repéré les arbres des morts, témoins de nombreux cycles et gardiens de leurs frères défunts, mais il les avait volontairement ignorés, car porteurs de trop de tristesse.
La nouvelle était tombée, couperet.

Ses frères étaient ensuite partis sur des questions de plan et d'organisation pour Eltiri. La civilisation n'intéressait pas la main de l'ours, surtout lorsqu'elle se montrait orgueilleuse alors même qu'elle ne faisait qu'imiter très imparfaitement la nature !

Baen'Oak s'écarte alors laissant bien volontiers cette tâche à ses frères et se tourne vers les arbres. Il ouvre son esprit à la musique tourbillonnante de la vie.
L'absence apparaît immédiatement et le frappe au cœur : ce chant grave et lent si distinctif a disparu. Les arbres sont morts, aucun doute n'est possible.
L'homme ours s'approche du plus près, ses doigts caressent le tronc calciné. Tandis que de nouvelles larmes coulent sur son visage, il s'assoie perdu dans ses pensées. Il ne perçoit qu'indistinctement l'effervescence soudaine et certains de ses frères partirent précipitamment.

Les mots de la Blanche lui revienne et le voici debout. Bras tendus il s'élance, sans même attendre que la transformation soit complète il prend de l'altitude. Il vole en des cercles concentriques serres autour de l'arbre, les passant en revue consciencieusement, sans même goûter le plaisir de vent gonfler ses ailes. Si les arbres ne peuvent renaître alors de nouveaux doivent prendre leur place ! Alors il cherche une branche, une brindille, une graine encore en vie.

Rien sur le premier. L'aigle se pose sur une branche souveraine. Il appelle un frère aigle et le prie de transmettre une missive à Jada. On prie les aigles car ils ne sont pas de simple messagers comme moineau ou corneille. On les prie et alors le message est transmis, sans que rien ne puisse égaler sa vitesse. La main de l'ours aura besoin de l'aide de ses frères druides, lui surtout qui est plus animal qu'arbre même si certains l'appellent cœur de chêne. Alors qu'ils viennent et avec des boutures vivaces des arbres des morts de Jada ! Ensemble ils pourront aider l'arbre à pousser au delà de son rythme.

L'aigle s'agite et sautille sur la branche, ses serres percent l'écaille brûlée et s'agrippent au cœur du bois. Il ressent sa solidité. Les arbres savent brûler en extérieur lentement, sacrifiant la superficie pour protéger l'essentiel. L'homme bête s'envole. Il note dans un coin de son esprit qu'il faudra parler du devenir de ce bois.
Pour que le sacrifice ne soit pas vain mais commémoré.
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#38
A côté du chariot,

Le chariot n'avançait plus, les dromadaires secouant leur grosse cage thoracique comme affolés par la soudaine foule. Même le dompteur et actuel cocher ne savait plus où donner de la tête, tentant de garder les six bêtes aussi fixes que possibles.
Vik'thor n'en pouvait plus du joyeux tintamarre que faisait les cris des dromadaires mêlés aux cris des bandits autour de lui. S'il avait su, il n'serait jamais v'nu.


Dans son coin, Edwyn faisait le fier. Son œil clair observait avec son mépris habituel les troupes. L'attaque s'était bien passée. Deux blessés et un presque mort, c'était plus qu'ils n'avaient jamais fait. Ce n'était pas faute d'être un chef charismatique ! Il avait tout simplement toujours eu des « sous fifres » horriblement... maladroits ? C'était encore gentil que de les appeler ainsi.

Si l'expédition se tenait bien, c'était sans compter la risposte des hommes bêtes et des hélions.

Edwyn fronça nettement les sourcils. Un renfort aussi rapide et spontané n'était absolument pas prévu à l'ordre du jour. D'ailleurs, sa mine sombre et surprise à la fois avait du se remarquer car quelques attaques pleuvèrent sur lui.
Etant de nature agile, Edwyn en évita certaines, mais pas toutes.
La douleur n'étant qu'une simple information, il fit complètement fi de ses quelques escarmouches, et reporta son attention sur l'étrange jeune femme qui tentait, elle aussi, de l'attaquer.

C'était une hélionne, à coup sûr.
Lui, en revanche, n'était ni l'un, ni l'autre. Un étrange mélange entre le sable et la forêt, entre hélion et homme bête, entre sauvagerie et fourberie...

Il se mit à rire à l'entendre, et à rire plus fort encore, d'un rire grandiose et grandiloquent, puissant comme un rugissement, lui qui pourtant était si calme d'aspect.

[Image: 90911.jpg]« Je vole pour voler, cheveux de feu.
Je vole car ma vie est le vol, et car par le vol, je consacre Vyax.

Mort, je servirais un autre, et un autre prendra ma place pour sanctifier le nom de Vyax. »


Son sourire était insolent, comme un Gav'Roche* moderne. Aussi imperturbable qu'un lion sur son rocher, Edwyn se retourna, abandonnant du regard la rousse incendiaire, pour reporter son attention sur les quelques fuyards.

[Image: 90911.jpg]« Quelle bande de... ! »

Maugréa le Voleur en approchant, sortant de sa poche un harpon sanguinolent. Il allait hurler, mais finalement sa voix se perdit quand des coups se mirent à pleuvoir sur lui, comme un torrent sans pitié.

Là alors, Edwyn le forban des ombres mit un genou à terre, crachant son sang. Ses yeux se levèrent vers les quelques individus et son sourire toujours était là.
Vik'thor jeta un regard à l'étrange crapule sans peur et secoua la tête, murmurant un « pauvre fou » triste.

Le corps d'Edwyn tomba entièrement en avant, dans le sable.
Les derniers malandrins et crapules fuirent une fois leur chef tomber.

S'il n'était pas mort, il était au moins à l'agonie, le corps couvert de plaie, tenant dans sa main un bout de sa cape, cherchant visiblement à s'en couvrir mollement et douloureusement, pour se dissimuler ou bien autre chose. C'était une belle cape d'Ombre, une cape d'homme bête, personnifiée à la gloire de Vyax.

______________________________

*Gav'Roch, enfant druide membre du conseil, mort sur une palissade durant une bataille contre les Gnolls, en chantant l'air bien connu : "Ils vont tomber par terre, c'est la faute à nos frères. Le cul dans le ruisseau, c'est la faute à Wismo"
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#39
A Eltiri,

Adrea observa le grand tigre bleu et acquiesa de nombreuses fois, en silence, semblant réfléchir. Ce léger dodelinement de la tête était d'autant plus ponctué qu'il se tapotait nerveusement le menton, semblant réfléchir tout en imaginant les choses.
Eltiri était un grand chantier ; pour sûr qu'il était tout simplement impensable de le rater. Le Conseil et la populace entière lui en aurait voulu. Pour autant, était il possible de le rater quand on était aussi doué que lui ?

[Image: 90910.png]« Des palissades... Des palissades et des douves, c'est bien ça ? J'ai déjà vu ça, dans les livres, à Babylios. Ils disent que c'est une architecture très en vogue du côté des Taliens. Le peuple de la mer aime à entourer ses villes d'eaux profondes. C'est plutôt une bonne idée.
En cas d'incendie, nous aurons qui plus est un point d'eau d'autant plus proche. Dans le pire des cas, le feu ne traversera pas... C'est une idée plutôt séduisante, je dois dire.

Mais c'est vrai que cela demanderait beaucoup de travail. Autant de travail pour creuser que pour remplir. C'est vrai que nous avons des chamanes pour aider, et des seaux en réserve, mais c'est beaucoup de travail, de longue haleine, et nous n'avons toujours pas idée de comment le village va se dessiner.

Des palissades et des douves... »


Alors que le totem pivert était en train de tapoter nerveusement son menton, Belial et beaucoup d'autres disparurent de son champ de vision. Il pinça les lèvres, les laissant partir sans un mot. Le chariot de Babylios était quelque chose de très attendu. Tant en terme de bois que d'armes.

***************

Il attendit le lendemain pour se remettre au travail, observant l'horizon, en espérant que les quelques combattants reviendraient.

Déjà, dans les stocks de bois, Adrea remarqua qu'il manquait des planches et que certaines, dans la nuit, avait pourrie, dégageant une forte odeur de moisie.
Le pivert pencha la tête, en observa plusieurs, et finalement haussa les épaules. C'était sans doute du bois mort, pas vrai ? Du bois mort qui venait de verdir et de mourir. C'était dommage. C'était du bois en l'air, pour rien...

Pour autant, il fut dérangé par un homme loup. Adrea releva le nez de son comptage, et écouta d'une oreille attentive la nouvelle proposition.

Il plissa les yeux, semblant imaginer, et finalement se tâta le menton d'un air perplexe.

[Image: 90910.png]« Mmmh... des ronces... Des ronces sur un mur...
Je n'suis pas sûr qu'un mur de ronce soit vraiment efficace. Trop flexible. Trop difficile à tenir. Par contre, mettre des ronces sur des barricades ou des pans de palissades, c'est une idée ! Une excellente idée ! Cela reviendrait à avoir une bonne vision du dehors pour les tours de garde, et ça aiderait aussi beaucoup le paysage a resté un peu... mh... sauvage ? »


Le pivert eut un petit rire. L'idée semblait ingénieuse.

Il gribouilla quelque chose sur un papier et le montra au totem loup, comme pour illustrer son propos.

[Image: 26vF4JU.png]

Pour autant, son visage se transforma, se plissant légèrement. Quelque chose n'allait pas.

[Image: 90910.png]« Après le bois, qu'est ce que... »

De tous petits feux follets sautillaient dans le vent, approchant en batifolant.
Ils venaient d'apparaître là, au milieu d'Eltiri, bourdonnant comme de gros papillons de nuit. Ils n'étaient pas beaucoup, cinq ou six, mais c'était déjà beaucoup. Les feux follets n'avaient pas pour habitude de se regrouper, et encore moins sur un champ de désolation.

Pourquoi est ce qu'ils...
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#40
Mettre les ronces sur une palissade... Var'Staën ne pensait pas vraiment à ça, mais il est vrai que ça fait d'une pierre trois coups... Voir quatre, c'est de la verdure, ça brûle moins facilement !
Aussi son visage s'éclaira-t-il :


"- Ma foi, c'est une bien bonne idée ! Je pensais plutôt à 3 ou 4 mètres de ronces épaisses, mais sur des palissades il y a plus d'usages... On peut même prendre les mûres, ajouta-il avec un petit rire."

On aurait dit qu'il allait ajouter quelque chose, mais l'attitude d'Adrea lui fit regarder autour de lui...
Après avoir juré entre ses dents, il se dirigea vers Tyril, qui se faisait déjà tiré dessus, animé d'un colère noire pour qui l'a dérangé dans sa réflexion... Il avait vu un archidruide se transformer en ours. Il espérait que les avoir étudiés, lui et les livres, allait suffir... Il commençait déjà sa métamorphose, et le pelage blanc que l'on devinait sous son pourpoint vira au marron.
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#41
Le convoi étant de nouveau sécurisé la guilde des émissaires repris la route vers le nord en direction d'Eltiri

A son arrivé, Belial fut surpris de voir le travail de netoyage accomplit sur le sol et au niveau des ruines, cela faisait plaisir à voir et pourrait permettre la reconstuction des maisons et le retours des habitants..
[Image: r_castro_santa_tecla_a_guarda_t3600170.j...272544.jpg]

Le tigre bleu alla retrouver Adrea pour pour lui proposer un plan possible du village .. contenant les douves, et un passage au sud pour entrer par un pont.
Plan Eltiri

L'intérieur du village restait à décrire, avec le nombre de batiments et leur nature pour le moment il n'y avait que la représentation des ruines, des grand arbres morts et du chariot d'Adrea.

Tout le monde ici semblait perturbé par quelque chose : des événements anormaux semblaient se produire..
Belial se dirigea vers le sud est d'Eltiri pour trouver Var'Staën et Baen'Oak et leur demander ce qu'ils avaient vu ?

Il les trouva en compagnie de Scytale, un feu follet virevoltait dans les airs autours de lui l'éclairant d'une lueur glaciale

Un feu follet comme il avait pu en trouver à la source des Esprits , lors de l'affrontement contre la chimère spectrale..
Un frisson parcourut le tigre..
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#42
Var'Staën avait vaincu le feu follet qui attaquait Tyril, avec l'aide de sa soeur, Silverwolf, puis il avait commencé à faire le tour d'Eltiri, lorsque Belial arriva et demanda ce qu'il se passait.

"- Il se passe que des feux follets sont apparus autour d'Eltiri, dit-il dans un grognement d'ours, et nous attaquent. Nous ne savons pas pourquoi... Je pense pour ma part que c'est surement lié à la mort des trois arbres funéraires... Les esprits ne sont plus tranquilles, par Estalia ! Il faut les calmer."

Comme si ils n'avaient pas assez de problèmes...
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#43
Les coups étaient comme une pluie inlassante. Les esprits tombèrent les uns après les autres, sans connaître l'apaisement. Seule la douleur répondait à leur présence, et c'était ainsi que le carnage allait commencé.
Estalia toute entière tremblait. Tous les druides auraient pu sentir un lourd vrombissement venant du sol, comme quelque chose cherchant à s'extirper. Les chamanes, quant à eux, sentaient un flux magique impressionnant s'enroulant autour d'eux. Les guérisseurs ne pouvaient ressentir finalement de cette nature en peine qu'un profond désespoir et une douleur encore vive.
L'atmosphère était soudainement devenue lourde et pesante. La chaleur de Korri était devenue étouffante. Quelques instants seulement.

La seconde d'après, une vague de froid submergea entièrement Eltiri.
Un froid funéraire, presque trop. Un froid de mort, comme certain aurait dit.

Eltiri venait de se couvrir d'un tapis de feux follets couleur de glace. Certains, plus gros, se montraient volontairement menaçants et bourdonnaient entre d'autres feux follets. La colère d'Estalia était visiblement telle qu'aucun feux follets ne garda ses coups.
Les habitants de Korri n'avaient su protéger la forêt, et en plus répandaient sur les cendres du sang à nouveau. La Vie avait souffert, et encore, à nouveau, ils faisaient souffrir.

Pour faire payer leur crime, les feux follets, comme esprits de magie attachés à la nature, se mirent à bourdonner plus fort. Bientôt il y eut du sang, et une attaque massive sur les travailleurs d'Eltiri.
Adrea resta sous le choc d'un tel déploiement, mué entre la fascination et la peur.
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#44
Le druide se sentait de plus en plus mal à l'aise. Il avait observé avec attention les deux arbres restant mais n'avait rien trouvé de vivant même avec le regard perçant d'un aigle.

Le malaise s'accentua, comme quelque chose qu'on aperçoit du coin de l'œil mais qui disparaît dès qu'on tourne la tête. La colère, le sang, la tristesse... La main de l'ours avait occulté ces sentiments à ce moment là.
Terrible erreur, à la lumière de la présente situation...

Il lui faut maintenant se diriger au centre exact d'Eltiri, à égale distance des trois arbres défunts, l'endroit idéal pour planter le futur nouveau protecteur des morts de la cité. L'endroit où parler aux esprits, tenter de les apaiser, ne serait que momentanément.
L'endroit où affronter ce qui les attire comme un flambeau et excite leur rage. Un concentré de colère, de haine et de douleur.

Un moineau est envoyé à son frère archidruide. C'est à eux d'agir.

L'homme ours se tourne vers le jeune druide qui se trouve à ses côtés, puis vers l'homme tigre à peau bleu.

Var'Staën avec moi. Il nous faut rejoindre le cœur d'Eltiri. Raev nous y retrouvera.
Belial, nous aurons besoin de protection. Mais fais passer le mot qu'attaquer ne provoquera que plus de sang. Que nos frères se protègent, soigne autant que nécessaire mais ne tuent que l'indispensable.


La main de l'ours se met de suite en marche sans même regarder en arrière pour voir si on le suit.
Il ouvre son esprit et l'étend au maximum. Il parle alors à tous de l'ordre des choses, des cycles de destruction qui sont toujours suivi de plus belles floraisons, de la force irrésistible de la nature, qui seule perdure. Il leur parle de paix et d'une promesse renouvelée des hommes bêtes vis à vis d'Eltiri. Jamais, plus jamais, ils ne laisseront leur mère forêt souffrir.
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#45
Gardant la partie nord ouest d'Eltiri, Silver fut surprise de l'arrivée de nombreux feux follets, certains plus agressifs que les autres les dirigés vers les travailleurs qui faisaient de leur mieux pour rebâtir la zone. Elle fut prise en défaut et dû se frayer un chemin hors de la masse a coups de dagues, l'avertissement de son frère lui revint à l'esprit, les feux follets devaient être calmés, ses gestes s'arrêtèrent brusquement pour ne pas les faire disparaître et alimenter leur colère.
Bon sang, reculez, je ne veux pas vous éliminer!
Malheureusement ils continuaient d'avancer, elle espéra que les autres trouveraient une solution avant qu'ils n'atteignent les travailleurs et les autres defenseurs.
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#46

Le rire d'Edwyn passait comme des vibrations désagréables sur sa peau. C'était une symphonie discordante dans le vacarme de la bataille, assez pour qu'elle fige sa méfiance en une carapace solide. Ses muscles restaient crispés, ses mains refermées sur les manches de ses dagues... Mais rien. Non, il lui prouvait juste qu'il était dément.

« Le vol, c'est la survie. »

Saëvitia n'avait pas tellement envie de parler théologie sur un champ de bataille. Ses sens restaient en éveil et elle restait en mouvement même si son agressivité se limitait aux dagues qu'elle tenait en main, sans s'en servir directement.

« Tu te crois invincible, Ombre, et c'est pour ça que tu mourras jeune. »

Elle se demandait même comment il avait réussi à survivre jusqu'à maintenant avec une telle logique. Vyax ne devait pas aimer les plans de vol approximatifs car Il lui fit payer cher son arrogance. L'hélionne resta en retrait, toisant le voleur depuis sa faible hauteur quand il plia genou. Il mourrait avec cette éternelle arrogance accrochée au visage...

« Rendez-vous ! Vous n'avez plus aucune chance, vos chefs sont morts !»


Elle cria vers les derniers résistants, qui s'écroulèrent sous les coups de ses alliés ou se dispersèrent aussi vite que possible. Eux, au moins, gardait une parfaite logique de survie...

~~~~

Saëvitia resta en arrière-garde du chariot. Les renforts repartirent vite, peut-être trop vite... Car ils ne virent pas que le chariot éprouvait de grandes difficultés avec le fleuve. Elle s'approcha de Vik'thor en maugréant.

« Vous avez du bois et de la corde ? On pourrait faire un radeau improvisé pour faire traverser votre chariot sans encombres. Enfin si seulement les autres ne ... »


Elle prit une longue inspiration et mis ses mains en coupelle. Malgré sa petite stature, le cri fut suffisamment fort et excédé pour couvrir une distance raisonnable. Quelques oiseaux en quittèrent leurs arbres en hâte.

« DEMI-TOUR ! ON A BESOIN DE VOTRE AIDE ICI ! »

Elle reprit son souffle et décida de retourner en arrière en attendant. Il lui fallait récupérer sa dague de lancée, elle n'en avait pas suffisamment pour les gâcher bêtement.
Un genou à terre, l'hélionne se pencha sur le voleur et chercha, en vain, son bien. Quelqu'un d'autres avait dû la ramasser. La cape d'Ombre que portait ce dernier, par contre, semblait de bonne facture. Elle s'attarda à la contempler avant d'en soulever un pan... Et de se jeter en arrière une dague en main. Elle était sûr de l'avoir vu bouger !

Une potion de soin tomba dans un bruit sourd sur la cape du voleur.

« Va t-en. Ils sont partis, profites-en... Et ne gâche pas ma potion en mourant plus loin dans une entreprise perdue d'avance. »

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#47
Aux paroles de la main de l'ours, Belial acquiesça de la tête. La situation devait être prise sous contrôle des druides.. Par chance il y en avait plusieurs sur place, dont Raev l'un des plus influents ...

Eux seul pouvaient apaiser les esprits et toute l'aide possible devait leurs être apportés,
le rituel demandait une grande concentration pour aboutir à une totale ouverture d'esprit .

La consigne fut donc passée et tous devaient se retrouver au centre pour résister aux assauts des feux follets, tout en évitant d'en tuer d'autres...

Le crépuscule tombait sur Eltiri, annonçant des heures sombres et incertaines

[Image: r012.jpg]
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#48
Franchement mais quelle mission! Acculés au centre d'Elitri par un tapis de feu follet Tyril repensa avec amertume au jour où son ami Var'staën lui avait demandé si il voulait l'accompagner pour aller à Babylios. L'intérêt que portais Tyril pour la culture hélionne et en particulier pour leur capital était tel que celui ci n'hésita pas un instant. "Un voyage paisible et sans risque pour des aventuriers tel que nous"avait dis l'homme loup en plaisantant....
Le premier contretemps avait pris la forme d'une centaure qui arpentait les alentours de la forêt de Korri et qu'ils avaient mis en fuite grâce à l'aide de plusieurs autres hommes bête et hélion venu pour prêter main forte aux travaux de reconstruction d'Elitri. Ainsi donc les dégâts sur l'avant poste Homme bête était tel que même les Hélions avait été sollicité, hé bien qu'a cela ne tienne Babylios attendrait leurs devoir était avant tout d'aider aux reconstructions! et puis ça ne pouvait pas être bien long, les dégâts devaient certes être important mais au vu de la main d'oeuvre réquisitionné nul doute que ce serait rapidement réparé. C'est pas comme si il devait partir de zéro,non?


Ah oui quand même


Tyril se voulait d'un naturel plutôt positif et enjoué d'ordinaire mais lorsqu'il vu l'étendu du désastre il ne pu retenir les larmes de couler sur ses joues comme un torrent. Rien. Il ne restait absolument du village. Oh ce n'étais pas comme si il y avais eu énormément de chose dans le passé mais avant il y avait de la vie,comme partout dans Korri là il y avais...rien c'étais le seule mot qui convenait. On en pouvais même pas parler de chaos ou de désolations car cela impliquait la présence de décors, ou d'une confrontations entre plusieurs chose. Là non la mort régnais en maîtresse incontesté et le tapis de cendre qui recouvrait tout Elitri représentait son royaume, sa victoire sur Korri et son infini vitalité...

Tyril passa sa main sur son visage pour essuyer ses larmes, que des êtres doués de confiance soient responsable d'un tel chaos le glaçais d'effrois mais la seule réponse possible était de faire tout ce qu'il était possible pour que leurs actes n'aient servi à rien. Elitri devait renaître plus forte et plus belle que jamais.

Aussitôt il se mit au travail...ou du moins il essaya car son corps légèrement enrobé avait bien du mal à faire quoi que ce soit des troncs d'arbre calciné et quand enfin il réussi à transporter deux rondins de bois à l'architecte il put constater que ses camarades n'avaient pas perdu de temps de leurs côté, les planches de bois s'empilaient en un tas plus que respectables la reconstruction allait pouvoir...Attendez ça pue comme ça des planches de bois? Tyril s'approcha et ne put que constater qu'une bonne partie de leur travail venait de pourrir.

Par dépit il se laissa tomber prés de la cabane du charpentier,quelle déconvenue! Il fallait espérer que le chariot en provenance de Babylios compenserait cette perte, mais en attendant l'Homme bête resta là ou il était et commença à nettoyer le sol du surplus de cendre,de toute façons il n'y avait pas grand chose d'autre à faire.


Absorber par cette tâche Tyril ne se rendit compte qu'on l'attaquait qu'au moment où les tirs des feu follets lui touchèrent le dos ainsi propulsé dans le tas qu'il venait de produire son corps fut entièrement recouvert de cendre et son travail s'envola pour s'éparpiller par terre.

D'abord on lui faisait miroiter Babylios, ensuite le faisait trimer comme un forcenés pour un résultat qui pourrissait allègrement au soleil et maintenant on l'envoyait prendre un bain dans le produit de ses dernières heures de boulot.
Ça allait très mal se passer.
En s'essuyant les yeux il aperçu un feu follet au prise avec la sœur de son ami Var'staën et un ours plutôt furax. Il était évident que l'ennemi n'avait aucune chance de s'en sortir mais parce que quelqu'un devais payer Tyril envoya rageusement un sort en direction de l'esprit...qui percuta le sol à trois mètres de celui ci, deux sorts identiques suivirent le même chemin à peu de choses près et il n'eut pas plus de succès quand il tenta de se soigner.

Ok on inspire à fond et ont se calme.Le guérisseur en herbe n'arrivant à rien décida alors de se placer à proximité de l'architecte pour pouvoir le soigner ainsi que toute les personnes qui s'étaient placé autour de lui après tout c'était ça son rôle et le danger risquer des s'amplifier. Cela dit les feu follets ne firent pas long feu((joke!) et Tyril commença à se détendre quand soudain une nouvelle vague d'esprit apparu. Et quand ceux de la première vague attaquais mollement ceux ci étais clairement agressif.
Apparemment les aventuriers auraient dû tenter de calmer les esprits plutôt que de les éliminer,enfin ce qui est fait est fait et maintenant ça chauffais vraiment(encore une!).

Et si encore il n'y avait que ça mais le guérisseur percevait aussi comme une profonde tristesse émanant de partout à la fois, comme si même l'air ambiante était saturé de douleur et de chagrin.


Et ça il aimais pas.Si Tyril avait choisi d'être guérisseur plutôt que marchand c'est parce qu'il ne supportait pas de voir des êtres souffrir que ce soit les humains, les animaux ou même la flore. Il ne pouvais pas rester sans réagir, là plus que n'importe quand.
Pendant sa formation et sa très courte expérience en tant qu'aventurier il s'était rendu compte que sa magie pouvais comme pour tout guérisseur apaisé sa cible, c'était son but premier. Et après tout quel est la différence entre la forêt et un homme bête?

Une inspiration,profonde, qui remplis jusqu'à la moindre parcelle de son corps d'air,cet airs si plein de souffrance.
Tyril concentre la magie qui le parcours, la moindre parcelle est canalisé au fond de lui.
Une expiration
Tyril tente d'expulser toute l'énergie accumulé autour de lui,jusqu'à la limite de ce dont il est capable.
Une inspiration, ça recommence

Non pas qu'il tente de calmer toute la forêt de Korri à lui seule. Il n'avait aucun sur son incapacité à réussir là dessus. Mais si seulement une infime parcelle de ce champs de désolations pouvait être calmé ou même si il n'avais réussi comme ça qu'à apaiser un peu ses compagnons et aider ainsi les druides dans leurs rituel alors Tyril s'estimerais heureux.

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#49
Comment a-t-il su que j'ai piqué un parchemin druidique ? se demanda Var'Staën quand la Main de l'Ours l'apostropha. Oups... Je suis un ours, c'est vrai ! Ca fait bizarre, ce corps... Il a dû se dire que j'étais un druide accompli... Mais ça je ne le serais pas ! J'aime trop la liberté pour rester à protéger une parcelle de forêt et avoir un chef....

Néanmoins, il suivi Baen, en espérant que son amour de la nature et de la vie, ainsi que ce qu'il avait lu dans le parchemin, suffise à faire le rituel... Au pire il regardera comment ils font.
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#50
L'homme-ours balaye du regard la foule assemblée. Les hommes bête ont convergé vers le centre d'Eltiri, se protégeant les uns les autres, ne frappant que s'ils étaient acculés. Nombreux étaient blessés mais il y avait très peu de morts à dénombrer.
Les consignes étaient bien passées.

Les tentatives de l'archidruide pour calmer les esprits n'ont pour l'instant eu qu'un effet réduit, difficilement perceptible. Il manque quelque chose comme une balise qui ancrerait les esprits, les calmerait et les ferait se disperser.
Il croise les bras sur sa poitrine et ferme les yeux pour étendre sa perception au maximum. Sa main se pose sur une poche de sa tunique et il sent la petite branche apportée par le moineau. Une idée germe dans son esprit. Il saisit délicatement la pousse, l'enserre dans ses grandes mains tannées. Il se met à chanter quelques mots dans la langue magique de la nature. La plante réagit aussitôt et grandit, s'étend, les bourgeons se multiplient.

Baen'Oak aperçoit Raev et se rapproche de lui. Il lui présente la pousse tout juste germée, débordante de vie.

[Image: 74.jpg]Frère homme-lion, qu'en penses-tu ? Est-elle assez forte pour apaiser notre mère nature, lui montrer notre engagement, si nous lui donnons notre force ?
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#51
Estalia souffrait, et cela se ressentait dans tout Korri. Depuis qu'Eltiri avait brûlé, Raev semblait n'avoir plus qu'une seule émotion sur son visage félin : la peine. Bien sûr, la tristesse était présente dans tous les cœurs, mais en tant qu'archidruide, l'affliction de la nature lui était presque insoutenable. Il avait préféré laisser la colère de côté, cela n'aiderait en rien. Il était retourné sur les lieux pour aider à la reconstruction et à l'apaisement d'Estalia.

Lorsque la vague de froid les submergea, il resta quelques instants auprès d'Adrea et de son cabanon, le temps de soigner les quelques personnes qui se regroupaient là. Il fallait rapidement calmer ces esprits, ou ils paieraient. Il convergea vers le centre des trois arbres afin de retrouver les deux autres druides présents. Il avait senti que la Main de l'Ours tendait d'apaiser les feux follets qui bourdonnaient tout autour d'eux, mais rien n'avait fait.

Rejoignant Baen'Oak alors qu'il s'approchait de lui, il observa la petite plante en acquiesçant. C'était l'une des rares possibilités qui s'offraient à eux.

" Nous devons essayer. "

Sur ces quelques mots, il gratta la terre de sa grosse patte jusqu'à faire un trou suffisamment grand pour la pousse, se reculant légèrement pour laisser l'homme-ours la déposer.
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#52
Les défenses érigeaient par les hommes-bêtes commençaient à tomber sous les assauts répétés des feux follets, la consigne passée précédemment n'arrangeait pas les choses, la fureur de ces derniers ne faisait que grandir au fur et à mesure de leur avancée, détruisant tout sur leur passage.
Je vis passer un éclat d'un bleu froid du coin de l'œil avant de ressentir une violente douleur à la jambe, ils m'avaient eu.
Déjà ils formaient un cercle autour de moi qui se referma dans un souffle glacé, c'est alors que les sorts pleuvèrent, je n'eue pas le temps de me défendre que ma vision devint noir et tout disparut.

AHHHHH!!!
Je me réveillais en sursaut, la sueur perlant à mon front, les feux-follets avaient disparus et je me retrouvais dans une hutte, mes blessures avaient été pansées. Une guérisseuse m'expliqua qu'elle avait passée derrière ces êtres de colère pour récupérer mon corps sans vie et me soigner, elle me conseilla de me reposer mais j'étais déjà en train de me lever, les autres allaient avoir besoin d'aide et je devais faire mon possible. Je repris donc péniblement la route pour Elitri, espérant arriver à temps.
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#53
Tout était dit.

L'homme-ours s'agenouille et pose délicatement la jeune pousse dans le trou creusé par son frère druide. Terre et cendres.

Il la recouvre avec minutie, prêtant attention à chaque détail. Il l'arrose de sa sueur récupérée sur son front et fait couler quelques gouttes de sang piquées à son doigt. Il faut que le lien soit le plus fort possible pour que la plante grandisse et supporte la tension qui va lui être imposée.

Il se relève et sans se retourner annonce de sa voix forte et caverneuse :

[Image: 74.jpg]Mes frères, fils de Korri, il est temps de prononcer à voix haute notre amour pour notre Mère, de lui renouveler notre serment.

L'homme-ours tend alors les bras vers ses frères druides, Raev et Var'Staën, en un cercle enveloppant la jeune pousse, et commence à chanter, en y mettant tout son pouvoir, la croissance, les cycles de la vie,

le recommencement.
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#54
Voilà. En arrivant au centre d'Eltiri, Var'Staën repris sa forme initiale, soit un humain de taille modeste avec le torse recouvert d'une fourrure blanche. Plus la peine d'être ours.
Quand Baen tendit ses bras, il fit de même... Et ressenti une vive douleur. Sa soeur... Elle va mal. Elle est même blessée... Mais il su qu'on s'occuperait d'elle, et que le seul moyen de l'aider est de faire ce rituel. Aussi dit-il d'une voix claire :


"- Ko etatono odalahe o'jauk ukta opa odali. Estalia eta atsawara. Tehe opa oar… Ye alia eta oaor, o'oar eta atsa oar. Dryuu maturi opa aturam, o'oanaer alia sula kerr !"

Puis il fredonna en l'honneur de la vie ce qu'il venait d'apprendre dans le parchemin, et élança son esprit vers la jeune pousse pour lui donner toute son affection...
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#55
Simplement laissée de coté par ses frères, la douce s'approcha sautillante de ceux-ci, s'inséra dans la cercle subtilement et sans soucis. Si cela servait à sauver Eltiri, alors elle n'hésiterait pas une seconde. Elle se mit à danser et psalmodier sincèrement ses souhait d'ampleur, de noblesse et d'intensité. Elle lui transmettait son savant secours, cédant au désistement de soi au profit de la peu consistante pousse, afin de lui céder ses don et sentiment, histoire d'en faire un superbe spécimen. Non pas un semblable à ce qui s'épanouit sans aide, mais un végétal splendide et digne souvenir du passé. Cela sera, elle le sait, rien ne se dissimule à sa conviction. L'humilité s'en était allé, laissant place au pouvoir et préparant la satisfaction. Sa voix sifflante, sans répit, insufflait la survie en ce moment difficile : mise à l'épreuve et risque de détresse pour tous.
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#56
Lever les mains, et frapper de toutes mes forces. Ne pas oublier de frapper de biais, une fois de droite et une fois de gauche. Je répète inlassablement les mêmes gestes. Pour me vider la tête, pour ne pas faire attention à la cendre, ne pas retomber dans ma rage, pour aider malgré ma colère.

Le temps passe tandis que les troncs se fendent sous mes coups, il défile sous les copeaux de bois qui volent dans l'air. Bientôt il n'y a plus rien à couper. Je dépose mes dernières buches avec les autres. Je m'assois. Il me faut quelque chose pour me vider l'esprit. Je m'assois en tailleurs, les mains sur les jambes et observe le ciel. Les nuages défilent tranquillement, quelques oiseaux volent paisiblement dans le ciel.

Les larmes commencent à me monter aux yeux alors j'enlève mon armure. Une cotte de maille, forgée par les hélions avec leur technique étrange, leur alchimie comme ils disent. Si leur résultat est solide, il n'en est pas moins laid et clinquant. Enfin bon, autant en prendre soin. Nettoyer, vérifier qu'elle ne rouille pas même si c'est peu probable au vu de la matière. Des gestes simples. La vie est compliquée alors autant simplifié chaque morceaux quand cela est possible.

J'ai quasiment finis, quand les boules brillantes arrivent. C'est beau, ça me fait penser au désert et à son exotisme. Ce n'est pas vraiment un animal et pourtant elles ont quelque chose de vivant, de conscient, d'étrange. L'important c'est qu'elles ne semblent pas très amicales. La cotte de maille revêtue, je saute sur l'occasion. Je peux frapper. Frapper encore et encore, laisser libre cours à la rage que je maintiens en moi depuis que je suis ici dans le champ de cendre. Pourtant je reste calme, me battre m'aide à refouler la tristesse mais je me bats de manière réfléchis, distantes. Le corps des feux follets comme les appellent mes semblables sont étranges, sans consistance. Mes coups les traversent, il y a bien une résistance, mais ils sont transpercés et pourtant ils restent intacts. Je persévère, pour voir si cela sert de le frapper. C'est peu efficace, mais tout de même un peu. Je continue sur ma lancée et m'éloigne du groupe, bien mal m'en prend.

Mes premiers adversaires, ne m'opposais que peu de résistance. Mais là ça se gâte, il y en a 5 autour de moi, l'un est affaibli par les coups que je lui ais assené. Mais les autres sont indemnes, et l'un est plus gros, bien plus gros. Il semble dangereux, et il l'est. Le froid commence à m'envahir, si mon sang ne coule pas il se fige dans mes veines. J'ai du mal à bouger, à tenir debout alors frapper est hors de mes moyens. Le plus gros passe à l'assaut, et là j'ai mal. Si auparavant ce n'était que la fatigue qui s'emparer de mon corps, désormais c'est de véritable blessure que je subis. Alors je fuis, lentement car mes jambes bouge difficilement. Pourtant je n'aie pas d'autre choix que de fuir du mieux que je peux.

Je m'écroule à nouveaux, cette fois-ci pas de désespoir mais de fatigue. Ma bouche mord la poussière et mon crâne frappe les pieds de quelqu'un. Quoth peut-être, avec les chaussures je ne sais pas.

J'aimerais dormir mais j'ai froid, si froid. Une douce chaleur m'enveloppe, je sens mon sang bouger de lui-même. Je ne sais pas pourquoi mais maintenant je peux dormir. Quoique je n'aie plus si envie, pourquoi ne pas ouvrir les yeux, juste un peu. Titania se tient devant moi, en train d'incanter. A nouveaux je sens sa magie bienfaitrice couler en moi.

« Merci »

Je ne peux pas rester allongée si les autres doivent se battre, il faut que je me lève. Me lever pour voir Eltirie dévasté. Je ne sais pas si c'est la nature ou moi qui m'en remettrais en premier. Mes semblables se sont rassemblés, certains, des druides apparemment, entourent une jeune pousse. Et parlent, ou incantent. Ils rassemblent leurs magies pour faire vivre cette plante, pour la faire grandir et pour calmer les esprits, les feu follets puisque c'est leur nom. Heureusement que mon voisin, m'a expliqué sinon je ne pourrais comprendre.


Je m'approche de la jeune pousse, entaille mon bras gauche et laisse le sang couler sur le sol, là où la pousse a commencé à grandir.

« Puisse-tu grandir et devenir forte. Abreuve-toi de mon sang et protège cette forêt de ceux qui cherche à la détruire. » Je ne sais pas si je m'adresse à la plante ou à Estalia.
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#57
Bonjour défenseurs d'Eltiri,

Je viens vous informer que le chariot en provenance de babylios arrivera d'ici peu.


Lors de mon trajet, j'ai croisé des feux follets concentrés qui semblaient attendre un signal ou quelque chose. J'ai pu ainsi me diriger jusqu'à vous sans interagir avec eux.

Venant juste d'arriver, Je ne connais pas leur attention, pourriez-vous m'en dire plus ?
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#58
Ils étaient nombreux à les avoir rejoins au centre d'Eltiri. Dhos, un ami guérisseur comme Tyril, venait d'arriver. Var'Staën lui fit un rapide signe de tête et repris son chant.

Un petit peut plus tard, une hélionne vint les déranger à nouveau. Elle disait que le convois arrivait. Bien. Il n'avait pas le temps de lui expliquer le rester et devait rester concentré. Il fit un léger signe de tête à Tyril, pour que celui-ci explique aux nouveaux ce qu'il se passe.
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#59
Vertcoeur avait cru pouvoir s'échapper sans dommage de la grotte où ils avaient récupéré la relique centaures des mains de l'assassin Helion, mais c'était sans compter sur les Elfes Sylvains tapis en embuscade près de la sortie.

A peine les premiers soins administrés, il sorti en toute hâte du temple pour se rendre à Eltiri, ou ce qu'il en restait. Ses compagnons d'armes devaient s'y trouver pour aider à reconstruire le village.

Alors qu'il entrait dans le village où ça et là quelques fumeroles s'élevaient encore, il fut surpris de voir la mobilisation générale. Beaucoup avaient répondu à l'appel visiblement. Et ils étaient tous regroupés autour d'un arbrisseau... Il ne comprenait pas encore bien ce qui se passait, d'autant que ça et là des feux follets apparaissaient.

Il s'approcha du groupe et demanda ce qu'il pouvait faire pour aider.
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#60
Les druides nous ont demandé de ne plus attaquer les feux follets car ils ont ressenti un certain malaise quand les premiers feux follets ont été attaqué.

Depuis nous sommes dans l'expectative car les feux follets ne sont plus belliqueux pour l'instant mais semblent attendre quelque chose et même les druides n'arrivent pas à discerner qu'elle sera leur comportement dans le futur.

Dans l'attente, nous restons donc sur nos positions, en nous entraînant/buffant pour rester prêts à réagir selon la future action des feux follets.
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Atteindre :