(anim #2) Sur les cendres d'Eltiri.

[Alba Flèchelune]

Sur les cendres d'Eltiri.



Les flammes avaient fini par mourir d'elle même, étouffées ou essoufflées. Des carcasses animales et végétales reposaient ici et là au milieu des cendres et des ruines fracassées. L'escouade de centaures avait eu raison d'Eltiri : ses ruines et ses habitants n'étaient plus.
Le bilan n'était pas bien lourd du côté des villageois; quelques morts, mais beaucoup, beaucoup trop de blessés. Nombre avait été apporté dans Jada sous le regard sombre d'un Conseil en deuil.

Ce n'était pas vraiment pour les malheureux que les yeux des anciens se mouillaient.
C'était pour la forêt, et ses cris… ses cris retentissants comme cent lions en furie.

Le Conseil n'eut pas besoin de se regrouper pour décider de la suite des choses. Le front repoussé et les blessés remis sur pied, tout le peuple de Jada fut appelé aux Tribuns des Songes. Les Gardiens des Ruines attentaient aux côtés d'un membre de l'Oeil de Wismo. Tous étaient au rendez vous, encore sous l'émotion d'un jour funeste où Korri pleura.

Il fut décidé qu'Eltiri devrait être redorée, nettoyée des trois grands saules réduits en cendre au centre des ruines. Dans les Tribunes, tout le monde était du même avis : Eltiri avait été ravagée car trop peu protégée. Les ruines ne suffiraient plus avec les tensions actuelles, il faudrait donc laisser la place à des remparts et de quoi se prémunir d'une prochaine attaque.

Le Conseil annonça que les travaux débuteraient dans le courant de la semaine sur le chantier d'Eltiri et que chaque homme bête était fortement invité à y participer.

Après la réunion aux Tribunes, Alba Flèchelune resta quelques instants plantée au milieu des autres. Elle fit entendre qu'elle aimerait savoir qui aiderait. Certains avaient des questions, des préoccupations. A chaque interrogation, la Grande Dame de Korri avait toujours réponse, disait on.

On lui demanda si les hommes de Babylios viendraient aider; Alba la Blanche répondit que des messagers furent envoyés dans le désert de Salith, et qu'elle attendrait patiemment de savoir si une expédition partirait, ou non, pour leur venir en aide.
En conséquence, à Babylios, un homme assis sur un chariot attendait quelques braves aventuriers philanthropes.

[Zeusie]

Zeusie, en pleine chasse à la hyenne, aperçu au loin une petit groupe d'hélions qui s'installait pour la nuit.

Sa méfiance naturelle envers les inconnus restant élevée (malgré une nette amélioration ces derniers temps), elle s'approcha à pas feutrée pour écouter les bavardages au coin du feu.

C'est ainsi qu'elle entendit qu'un convoi allait partir de babylios dans les prochain jours pour aller aider la ville de Jada.

Sa dernière résolution en date étant de faire aux autres ce que très peu de personnes ont fait pour elles jusqu'à présent (l'aider), elle décida donc d'arrêter sa chasse à la hyenne et de retourner à Babylios pour vérifier cette rumeur.

Elle fit donc route immédiatement vers l'est en espérant arriver à temps pour prendre le départ du convoi, le voyage de retour devant lui prendre environ 3 jours.

[Baen'Oak]

Caché dans l'ombre, l'homme ours avait assisté à l'annonce du conseil. Capuche baissé sur son visage, il avance lentement, laissant le temps à d'autres plus prompts que lui, plus importants, de s'interroger sur leurs frères des sables. Sa tenue est encore plus dépenaillé qu'à l'accoutumé et une odeur rance couvre son odeur habituel de bois et de bêtes. Il arrive enfin devant la Dame Alba, l'éclairée parmi les hommes.
Ses mains remontent jusqu'à sa tête, lentement, tandis que son regard ne quittent pas les yeux de la Blanche. Son visage apparaît, cendre et sang gravé de sillons laissés par les larmes. L'homme bête avait refusé de le nettoyer depuis l'attaque d'Eltiri.

Il prend lentement la parole, d'une voix grave de celui qui n'a pas parlé depuis plusieurs jours.

Dame Alba, Il nous faudra aussi comprendre.
Le loup mange l'agneau. Le vautour dépèce les cadavres. Cela est bon.
Le centaure tue l'homme-animal. Pour ses richesses, ses femmes, prouver sa force. Cela est mauvais mais compréhensible.
Mais le centaure brule la foret ? Cela est un non sens !

L'homme-bête accompagne ces derniers mots d'un violent mouvement de bras, son poing serré venant percuter son torse dans un gong sourd.

Si la forêt a été dévastée, c'est parce que l'homme-bête était là.
Mais si le centaure est capable de bruler la forêt, soigner la brulure et partir ne suffira pas à protéger la forêt.
Nous devons la soigner et nous devons la protéger !

La main de l'ours aidera, et avec lui ses compagnons animaux.
Je parlera à mes frères ours et mes frères bipèdes. J'amènerai de la force brute.
Que la dame Blanche me dise à quoi l'employer.

Il poursuit à voix basse, ne voulant être entendu que de la Blanche.

Après la main de l'ours partira. Je n'ai pas vu parmi les furieux centaures des frères druide. Une fois Eltiri reconstruite, j'irai voir mes frères druides centaures.
Car celui qui ne comprend pas et n'a pas de mémoire est condamné à reproduire la même folie.

[Zeusie]

Zeusie, arriva en ville ce matin par la porte sud et traversa la ville pour remonter jusqu'au niveau de l'école de magie mais sans voir quelque chose en rapport avec cette histoire de convoi pour Jada.

A la fin de la journée, elle interpella un garde.

Bonjour,

excusez-moi de vous interrompre dans votre patrouille, mais j'ai entendu une rumeur évoquant un convoi en partance pour Jada.

Je suis volontaire pour me joindre à cette expédition.

Sauriez-vous ou se trouve le point de rendez-vous pour le départ de ce convoi ?

[Selina Maelenn]

Après avoir laissé une centaure agonisante aux mains de ses frères et sœurs hommes-bêtes, Selina continué un peu de se promener en forêt. La promenade lui laissa cependant un goût amer dans la bouche.
Certes, la situation était grave. Eltiri n'était plus, la chasse aux centaures était donnée et il fallait assurer de nouveau la protection des frontières avant de pouvoir envisager de reconstruire.
Mais jamais elle n'avait vu autant de monde dans la forêt, dérangeant la vie des animaux innocents et portant le sang et la guerre aux quatre coins de la forêt. Il n'y avait plus aucun endroit calme, plus aucune parcelle où méditer sans être dérangé, plus aucun bosquet qui aurait conservé l'innocence de la nature sauvage.
La forêt était soudainement devenue presque aussi peuplée que Jada. Et cela ne plaisait pas à la guérisseuse.

Cependant, il y avait un avantage à voir tout ce monde arpenter la forêt : les nouvelles circulaient vite.
Et les nouvelles annonçaient déjà un plan de reconstruction d'Eltiri et les Sages demandaient des volontaires. Ils n'avaient pas perdu de temps.
Elle se réjouit cependant que les survivants d'Eltiri, désormais sans abri, aient pu trouver refuge dans la capitale et qu'ils pourraient bientôt de nouveau avoir un toit à eux.

La guérisseuse pris donc le chemin de la ville de Jada afin d'aller apporter sa maigre contribution à la reconstruction du village.
Selina rentra en ville, alla directement aux tribunes et se présenta devant la Sage Alba Flèchelune pour manifester son désire de participer. Comme lors de l'expédition chez les gnolls, la guérisseuse se contenta de se placer devant la Chouette et de la regarder dans les yeux sans un mot.

[Var'Staën]

Var'Staën avait entendu l'appel, lors de sa première véritable sortie. Pas de chance ! Il venait de partir pour Babylios... Enfin. L'heure est suffisamment grave, et il faut aider son peuple. Surtout que sa rencontre avec une Roanturo à l'orée de la forêt confirmait les craintes. Après s'être concerté avec ses compagnons, ils décidèrent de faire demi-tour.

Var'Staën arriva le premier, et alla directement vers Alba Flèchelune et Raev :
" - Moi Var'Staën répond présent à l'appel de mon peuple ! dit-il dans un grognement de soumission. Je vais chercher ma soeur chez les mages et nous seront prêts."

Ceci dit, l'homme-loup parti en direction du nord-ouest de Jada, afin de retrouver Silverwolf, qui est restée en ville pendant le court voyage de Var'Staën.

[Alba Flèchelune]

A Babylios, on avait commencé à entasser les cadeaux sur le chariot.
En provenance de la capitale des sables pour leur allié les hommes de Korri, le chariot croulait sous un déluge d'objets divers et variés. Ici et là, quelques fiolines blanches confectionnés par les Alchimistes. A l'intérieur des quatre grandes planches de bois, encore du bois : de frêne, de chêne, et un peu de buis pour la forme. Des pousses d'if, de la nourriture, quelques armes pour les futurs gardes. L'étrange cortège avait fier allure.
Au pied du chariot, Vik'thor attendait, l'oeil vif et le caractère rude.

Le chariot était prêt au départ ; ne manquez plus que quelques bras pour l'accompagner sur le long périple que serait le leur.

HRP: Le chariot est en 3/36 à Babylios.
A partir d'aujourd'hui, je l'avancerais tous les jours entre 15h et 16h jusqu'à Eltiri.

En jetant un œil à l'hélionne aux cheveux sombres, le garde lui indiqua la sortie ouest de la ville. Les grandes portes de Babylios s'ouvraient sur un désert d'or et de poussière.

« C'est par là bas, ma p'tite. Faites gaffe aux hyènes sur l'chemin d'tout d'même ! »

Dans l'idéal, il lui aurait même demander de rester bien sagement derrière les remparts de la Cité, mais après coup, le garde se retint. Il allait encore se faire disputer de servir de garde fou à toutes les jolies filles du coin !

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A Jada, la Dame de Korri écouta attentivement les mots de la Main de l'Ours et c'est avec un sourire presque maternel qu'elle en dégusta chaque mot, chaque promesse également. Les Hommes Bêtes étaient connus pour une certaine pudeur, mais il n'y avait pas de honte à avoir à ressentir une certaine colère après l'acte des centaures. Ils étaient aussi des hommes comme eux, des bêtes également, mais à l'inverse d'eux, ils avaient osé craché sur la forêt, sur le berceau... plus précisément, sur la vie.

« J'ai entendu Main de l'Ours, et j'ai compris.
La forêt a plus que besoin à l'heure actuelle que nous concentrions nos forces autour d'Eltiri et de ses futurs palissades. Tyrgal attends les volontaires sur le carré de cendre. Il vous donnera des ordres, des tâches à faire.
Tyrgal n'est pas bon architecte : vous pourrez discuter avec Adrea, c'est un bon charpentier. »

Elle eut un sourire amusé et indiqua la sortie nord de Jada, répétant inlassablement son syllabus.

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Sur les cendres d'Eltiri, Tyrgal attendait.
Son visage était dur, et son œil était marqué d'une plaie encore vive au niveau de l'œil gauche, ce le rendait davantage austère, plus effrayant peut être.

Il avait remarqué que la Main de l'Ours était passé devant lui. Tyrgal attendait en silence, quelques hommes de plus, laissant à la Main de l'Ours la possibilité de demander ce qu'il y avait à faire, ou encore, de prendre une initiative.
Il avait de nombreuses choses à faire à Eltiri. Il faudrait en effet nettoyer les tas de cendre, découper les larges troncs couchés au sol puis les amener au charpentier qui en ferait des planches pour les nouvelles constructions. Lui même qui travaillait hardiment sur un plan pour la nouvelle Eltiri, et n'hésiterait pas à prendre des avis et des conseils des hommes bêtes assez fous pour l'y aider.
Il faudrait également replanter des pousses ici et là, de fleurs comme d'arbres, pour redorer le paysage morne.

Peut être qu'enfin ce cimetière ressemblerait à quelque chose..

[Zeusie]

Zeusie arriva à la porte ouest de babylios en ce début de soirée.

Bonjour,

J'ai appris qu'un convoi se déplaçait en direction de Jada.

Je vois qu'il y a une sacrée cargaison, et que cela risque d'attiser la convoitise de brigands.

Je met donc à la disposition du convoi mes talents d'archère pour le protéger et je suis prête à partir immédiatement.

Mon ami le sorcier lololabricot ne devrait pas tarder à nous rejoindre également.

[Alba Flèchelune]

Jada,
Alba resta quelques instants immobile, avant de remarquer que si la jeune guérisseuse avait compris ce que la grande Chouette avait dit, il n'en était pas de tous les présents à Jada ce jour là. C'est donc avec une jolie voix qu'elle reprit de nouveau :

« Si vous désirez aider à la reconstruction d'Eltiri, rejoignez Tyrgal. Il se trouve sur les cendres de cette dernière avec Adrea qui vous servira de charpentier. Vous le reconnaîtrez entre mile : il a les cheveux rouge comme les flammes et un nez à la hauteur de son totem...ou devrais je dire longueur ? »

Une guérisseuse qui passait derrière la Sage eut un petit rire moqueur à entendre la Chouette. Surprise par le regard de Raev, elle se mit à déguerpir plus rapidement, toute honteuse, sous le regard amusé du rapace et du lion.

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Eltiri,
Tyrgal vit arrivé la jeune guérisseuse aux cheveux blancs. Elle ressemblait vaguement à Unama, mais son visage était plus doux, plus neutre peut être. Elle était, encore une fois, au rendez vous, et pourtant, on ne la croisait jamais dans Jada.
Le Grand Cerf eut un sourire en coin en détournant la tête, s'écartant pour reprendre un pas lent sans un mot. S'il y avait eu d'autres personnes, sans doute aurait il dit quelques choses, quelques mots, d'introduction ou de présentation, mais ce n'était qu'elle, et avec elle, nul mot n'était nécessaire.

Ses pas l'emmenèrent jusqu'à l'orée d'Eltiri où il entra, passant les arbres morts. Ses bottes s'enfoncèrent dans la terre et la cendre : le mélange sec dégageait une forte odeur qui aurait prit n'importe qui au corps et à l'âme, mais le spectacle était bien trop effrayant pour s'inquiéter de ca.

Adrea attendait un peu plus loin, sa masse sur l'épaule, observant son cabanon tout juste fini. Il y avait rangé quelques outils de travail, de quoi débiter les troncs couchés au sol, de quoi faire une palissade, et... et tellement de choses.

HRP: Ouverture du passage pour Eltiri dévastée.

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Babylios,
Vik'thor jeta un regard à la jeune hélionne, puis au mage, et enfin à l'étrange clochard qui avait du s'échapper d'une taverne pas loin. Il ajusta sur son nez ses lunettes qui ressemblaient davantage à des lunettes d'aviateur qu'à des lunettes de vue. Fallait il préciser que les tempêtes de sable était toujours une plaie dans le désert ? Notamment pour le conducteur ?

L'hélion attrapa les rênes de l'étrange calèche : devant lui, six dromadaires, fiers et hauts sur leurs gambettes, attendaient l'heure du départ avec impatience. Vik'thor attendit quelques secondes de plus, quelques heures, puis finalement, son montre à gousset indiquait l'heure du départ, et Vik'thor n'était pas homme à être en retard.

Un petit claquement de rênes, et aussitôt les six créatures infernales bondirent, faisant vibrer toute la machinerie arrière : les fiolines s'entrechoquèrent, les planches vibrèrent, les épées vrombirent... La calèche était partie. Un long voyage s'annonçait.

Et des brigands, Vik'thor n'avait absolument pas peur.

HRP: Chariot en 84/20.

[Baen'Oak]

Baen'Oak s'était fait pousser une paire d'ailes pour rejoindre plus rapidement Eltiri. L'altitude lui avait donné une vue précise de l'étendue des dommages mais ce n'est qu'une fois au sol qu'il avait pu se rendre compte de leur gravité. Rien ne poussera plus en ces lieux tant que les hommes ne répareront pas leur destruction.

L'homme ours avait alors envoyé un corbeau à Quoth. Il savait qu'elle serait plus sensible à un message délivré par son animal totem. Ses talents à manipuler les vents étaient précieux et urgents. Tant que la poussière et la puanteur seraient aussi épais, les animaux ne pourraient supporter ces lieux et les aider. Il fallait qu'elle fasse vite.

En attendant, l'homme-ours salua son chef de guerre d'un signe de tête. Il avait fait vite, presqu'autant que le druide. On ne pouvait remettre en cause son dévouement.
Baen'Oak ne s'attarda pas pour autant en vaines palabres. Il reprit sa forme véritable et se précipita sur le premier vestige calciné de chêne toutes griffes dehors. Il aurait certes pu procéder magiquement, peut être même cela aurait été plus efficace mais la main de l'ours voulait sentir ses muscles se tendre dans l'effort... Et surtout ne plus penser.

[Selina Maelenn]

Ayant entendu les consignes d'Alba Flèchelune, Selina pris la route du village d'Eltiri.
En chemin, elle aperçut Tyrgal Couronne d'épines et le rejoignit, se présentant aux ordres du Seigneur de Guerre. Le cerf blanc détourna la tête en souriant légèrement avant de reprendre son chemin qui le menait vers les ruines du village.
Cela n'échappa pas à la guérisseuse, qui se dit qu'il s'agissait sans doute d'une marque de gratitude pour les soins qu'elle lui avait prodigué lors de l'expédition dans le territoire des gnolls. Elle ne pu s'empêcher de sourire à son tour : elle se sentait en sécurité auprès d'un guerrier aussi aguerri que le Seigneur de Guerre, et elle était rassurée de pouvoir finir de parcourir le chemin dans la forêt sans prendre trop de risques.
Elle rejoignit le guerrier et ils parcoururent ensemble le chemin qui les séparaient des ruines du village.

En pénétrant dans les ruines, la guérisseuse senti sa gorge se serrer. Le village autrefois verdoyant n'était plus d'un champ de cendres jonché de troncs éparts aux fûts calcinés et de vestiges de constructions aux charpentes noircies.
Même après le temps qui s'était écoulé depuis qu'elle avait aidé à éteindre l'incendie, elle n'arrivait toujours pas à comprendre ce qui avait poussé les centaures à commettre des actes d'une telle cruauté.
Les arguments avancés par les centaures comme quoi ils avaient aperçu une troupe d'agresseur Hélions trouver refuge chez les Hommes-Bêtes étaient infondés. Peut-être un ou deux Hélions se promenaient-ils en Korri, mais pas plus que d'habitude.
Même la vengeance ne tenait pas la route pour elle : même si ils avaient effectivement été attaqués auparavant par les Hommes-Bêtes et les Hélions, aucune victime civile n'avait été à déplorer chez eux et ils étaient même ressortis victorieux de l'affrontement. Et ce n'étaient pas les responsables de cette attaque qu'ils avaient punis ici, mais bien le peuple innocent d'Eltiri, dont aucun villageois n'avait pris part à l'attaque.
Cette incompréhension augmentait encore la peine qu'elle ressentait pour ces innocents qui avaient subit un courroux injustifié, et elle arriva à ne pas verser de larme qu'en se concentrant à grandes peines sur sa tâche présente : la reconstruction du village.

Baen'Oak était déjà sur place, sous forme d'ours, en train de s'acharner sur les troncs calcinés qui jonchaient le sol.
Sans attendre les directives, Selina imita le druide et commença à son tour à déblayer les arbres abattus. La Main de l'Ours avait raison : il fallait déblayer ces troncs brûlés pour faire de la place à la construction du nouveau village.
La guérisseuse usa d'un catalyseur magique pour compenser sa frêle constitution physique mais elle semblait tout de même peiner un peu à dégager les lourds fûts de bois.

Tyrgal, qui regardait jusque là la jeune femme travailler d'un air satisfait, du remarquer ses difficultés car il approcha en silence et lui porta assistance.
Elle le gratifia d'un sourire pour le remercier, mais son expression s'effaça rapidement quand elle remarqua la blessure récente sur l'œil du Seigneur de Guerre.
Inquiète pour l'état de santé du chef militaire des Hommes-Bêtes, Selina délaissa les troncs d'arbres pour s'approcher du guerrier et tenter de soigner sa blessure. Elle apposa donc délicatement ses mains sur le visage de Tyrgal et tenta de lui apporter des soins pour faire disparaître sa blessure.
La talents de la guérisseuse étant loin de la perfection, elle n'arriva pas à totalement faire disparaître la blessure du cerf blanc, mais au moins la balafre était-elle décongestionnée et cicatrisée. Il n'aurait plus à risquer l'infection durant ses patrouilles dans Korri.

Selina retira ses mains une fois son travail de cicatrisation achevé et contempla le visage de Tyrgal pendant quelques secondes, l'air un peu ennuyée de ne pas pouvoir lui ôter complètement sa blessure.
Elle hocha ensuite silencieusement la tête et repris son travail de déblayage de troncs d'arbres.

[Belial]

L'air assombri, Belial arriva à Jada et se dirigea rapidement vers la demeure de Raev.

La guilde avait été témoin d'une rencontre pour le moins traumatisante et il avait des informations de la plus haute importance à lui communiquer..
Suffisamment importantes pour que Raev demanda de ne rien divulguer pour le moment.

Tout Jada était tourné vers la grande nouvelle de la reconstruction d'Eltiri.
Ce grand projet allait se faire dans l'union et l'entraide des deux peuples. Les événements tragiques qui avaient entrainés la ruine et la destruction, pourraient donner ainsi naissance à un renouveau à nul autre pareil ...

Les émissaires se mirent donc en marche pour rejoindre Tygral.
Gaia pris la forme d'un cerf à la ramure dorée. Granite invoqua les esprits des vents afin d'accélérer sa vitesse de déplacement ainsi que celle de Titania et Ariel, dont les ailes de mana leur donnaient une aura bleutée..

Thrall le coureur des bois rattrapa sans aucune difficulté les 2 éclaireurs dont la maîtrise du terrain augmentait pourtant la vélocité .. Depuis quelques temps Belial n'était plus le seul dans la guilde, et avec l'arrivée de Scytale le groupe s'était renforcé .

A ce rythme le groupe arriverait à destination dans 1 à 2 lunes, pour participer à la reconstruction..

[Erki]

Pendant ce temps là, au bord du Sorlin, entre Jada et Babylios…

Un Homme-Bête se préparait à reprendre son chemin. Mais avant de prendre la direction du sud, il fit un signe amical à Evenisse pour lui souhaiter bonne route. Elle était sur la rive occidentale du Sorlin, tandis que lui, Erki, était sur la rive orientale. Ils venaient d'abattre une Centaure qui avait osé fouler la forêt de Korri.

Quel culot ! Ou quelle inconscience ! En temps normal, s'aventurer en terre ennemi est déjà une opération à haut risque. Mais y aller après y avoir attisé le feu de la haine, c'était pire ! Une provocation ! Et c'était donc sans sommation que les flèches d'Erki avaient cisaillé l'air et la chair de l'intrus.

Evenisse avait maintenant disparu vers le nord. Lui aurait pu en faire de même. Car Eltiri attendait des bras pour sa reconstruction. Mais l'avant-poste attendait aussi une caravane, chargée en matériel, venant de Babylios. Les compagnons d'Erki l'avaient d'ailleurs probablement déjà rejointe. L'Homme-Bête ignorait la valeur de la marchandise en direction d'Eltiri. Mais il lui semblait qi'il fallait que tout arrivât à bon port. Et la région n'était pas sans danger. L'escorter n'était pas superflu.

En route pour le sud, donc ! En route vers la caravane hélionne.

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[Belial]

Belial arriva sur les lieux et observa du haut d'une petite coline.

Une terre brulée formait une zone où des arbres morts étaient répartis un peu partout.

Il put voir un ours gigantesque entrain de donner des coups de pattes furieux dans ces arbres, et eu du mal à reconnaitre Baen'Oak.. Il se souvenait bien de ce druide célèbre pour sa métamorphose en ours . Il avait pu le rencontrer lors de l'expédition contre la chimère..
Mais aujourd'hui son physique et ce qu'il émanait de lui n'avait plus rien à voir et l'on sentait le poids des années bénéfiques , celui de l'expérience

Il eu du mal à reconnaitre Tygral également, contrairement à Baen'Oak il avait subit le poids des années . Celui ci semblait moins en forme, fatigué et blessé, une cicatrice lui balafrait le visage..
Selina Maelenn la guérisseuse d'Eldritch lui prodiguait des soins avec la plus grande douceur.

Le tigre bleu alla à leur rencontre pour les saluer, il n'osa pas demander à Tygral ce qu'il lui était arrivé et orienta la discussion sur les taches à effectuer pour mener à bien le chantier :
Il semblait que tous les arbres morts sur la zone devaient etre enlevés dans un premier temps ?

Combien en fallait il, où les entreposer ? Est ce que d'autres ressources aux alentours seraient nécessaires ?..

Titania commença à déplacer par sa force mentale 2 unités de bois de chêne, le bruit des pioches commençait a résonner ..

[Var'Staën]

Var'Staën avait entendu les propos d'Alba Flèchelune, aussi n'était-il pas revenu vers elle comme annoncé mais était parti directement vers Eltiri en compagnie de Silverwolf et de Tyril.
Le voyage pris 2 jours, et il croisât plusieurs Kori allant dans la même direction que lui.
Une fois arrivé dans Eltiri... Ou plutôt sur les cendres d'Eltiri, il comprit bien vite la colère et la haine animant ses frères et sœurs. Il était évident que les arbres et les animaux innocents avaient soufferts atrocement... Et il souffrit de même en voyant cela.
Mais le temps n'étais pas à la vengeance, ou du moins pas maintenant. Il fallait purifier tout cela.

Attendant ses compagnons, qui étaient restés légèrement en arrière, il en profita pour saluer tout le monde présent, notamment Evenisse, qui avait abattu une centaure que lui, Var'Staën, venait de faire fuir... Il parait qu'elle avait abusé de sa bonne confiance (et de son ignorance du massacre d'Eltiri), et n'était pas réellement partie, comme elle l'avait dit.
Puis il fit le tour, afin de voir où il pouvait se rendre utile...

[Evenisse]

Evenisse n'avait guère apprécié ce que les centaures avaient fait, comme bien d'autre de ses compagnons, mais elle se montra très hostile comparé a la plupart des siens.
Traquant tout centaures qui approchait de leur territoire, remuant les contrés emporté par sa fougue pointant d'un doigt accusateur les coupable espérant ainsi troubler les esprits, redressé les torts et surtout, faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais.
Quelques peu pris au piège dans son propre jeu, mais aussi intrigué par l'entêtement d'une centaure à vouloir fouler leur terre pour au final y mourir. Evenisse voulais savoir si les propos de la chamane était sincère.
Elle n'avait pas hésité a réprouver en publique les actions criminelle et inadmissible des fautifs, et sa prise de risque ne semblais pas s'arrêter la! Après tout il serait normal que des centaures répare le mal qu'ils on causé... et un canasson pouvait être pratique pour tirer de lourde chose.

Elle s'adressa donc au charpentier et envoya une missive aux sages pour savoir s'ils autorisait une centaure sous bonne garde à aider à la reconstruction, en expliquant ce qui c'était dit lorsqu'elle avait fait sa déclaration aux autres peuples sur les danger d'approcher la foret de korri et sur les actions inadmissible du groupe de centaures et d'elfes sylvains.
Evenisse n'avait guère apprécié ce que les centaures avaient fait, comme bien d'autre de ses compagnons, mais elle se montra très hostile comparé a la plupart des siens.
Traquant tout centaures qui approchait de leur territoire, remuant les contrés emporté par sa fougue pointant d'un doigt accusateur les coupable espérant ainsi troubler les esprits, redressé les tors et surtout, faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais.
Quelques peu pris au piège dans son propre jeu, mais aussi intrigué par l'entêtement d'une centaure à vouloir fouler leur terre pour au final y mourir. Evenisse voulais savoir si les propos de la chamane était sincère.
Elle n'avait pas hésité a réprouver en publique les actions criminelle et inadmissible des fautifs, et sa prise de risque ne semblais pas s'arrêter la! Après tout il serait normal que des centaures répare le mal qu'ils on causé... et un canasson pouvait être pratique pour tirer de lourde chose.

Elle s'adressa donc au charpentier et envoya une missive aux sages pour savoir s'ils autorisait une centaure sous bonne garde à aider à la reconstruction, en expliquant ce qui c'était dit lorsqu'elle avait fait sa déclaration aux autres peuples sur les dangers d'approcher la foret de korri et sur les actions inadmissible du groupe de centaures et d'elfes sylvains.

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HRP: il s'agit de Linuë Cîdogarís

[Baen'Oak]

De la bave et du sang s'échappent de la gueule de l'ours. Il s'assoit sur son postérieur. La patte qu'il amène à sa gueule devient bras tenant une gourde. L'eau s'écoule à grands flots pour se débarrasser du goût du bois et de la cendre qui lui avait envahi la bouche.

Baen'oak avait abattu 3 chênes et les avait brisés en grands morceaux à coup de griffes. Il avait ensuite fallu les amener à leur frère charpentier. L'homme ours avait du les traîner saisissant une branche dans sa gueule et laissant derrière lui une coulée dans la cendre.

Le corps du druide brisé de fatigue, la main de l'ours se repose à côté de son frère artisan. Adrea la Masse, Baen'Oak ne le connait pas personnellement même s'il avait côtoyé son cousin, Lorenzo, un druide connu pour sa capillarité des plus importantes. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu cependant, mais connaissant son caractère et son refus de toute forme d'autorité, cela n'avait rien de surprenant.

L'homme ours se laisse aller dans la torpeur moite d'une saine fatigue physique. Cette débauche d'énergie lui avait permis d'apaiser son esprit. Il se sent maintenant en mesure d'appréhender sereinement la suite qui allait lui demander toute sa concentration et son pouvoir.

Un moineau se pose sur son genou tenant une brindille dans son bec.
Ses compagnons animaux n'étaient pas loin. Un bref sourire apparaît, bien vite disparu, à l'évocation de l'image bien étrange, presque magique de cette cohorte d'animaux, grands et petits, carnivores et herbivores marchant côte à côte et amenant avec eux graines, fleurs et petits arbustes. Chacun aurait son rôle à jouer et chacun tiendrait son instinct de proie ou de chausseur à carreau sous peine d'encourir le courroux de la main de l'ours. La tâche allait s'annoncer ardue toutefois pour diriger, orienter, canaliser ses compagnons animaux

En étendant son esprit au maximum, le druide arrivait à effleurer la conscience de ses frères ours. Ils étaient déterminés, plein de leur vigueur bourru. Il fallait un examen attentif ou être un presqu'ours pour apercevoir cette pointe d'ombre, de peur dans leur esprit : malgré leurs grands frères homme bête, quelqu'un ou quelque chose avait réussi à faire du mal à leur forêt...

De nombreux frères et sœurs l'avaient rejoint, l'activité avait repris à Eltiri.
La vie reprendrait bientôt ses droits

[Belial]

Tout le monde participait à la tâche et très vite un stock de bois conséquent commençait à s'entasser à coté d'Adrea.

Belial fit une pause pour aller trouver Baen'Oak.
Celui ci était à bout de souffle, mais il trouva la force d'étendre sa conscience à tous les animaux environnants afin qu'ils apportent de quoi relancer la vie et la flore sur cette terre dévastée.

Une personne proposa à cet effet de nettoyer le sol de l'excédent de cendre et d'en laisser une partie qui était un excellent engrais naturel..
Les hommes bêtes se lancèrent dans cette tache, aidés par le chaman Granite qui fit appel aux esprits des vents pour accélérer le travail.

A de nombreuses reprises tous passèrent devant les arbres géant calcinés.
Il s'agissait des plus grands arbres d'Eltiri. Encore en son centre, ils n'étaient pas tombés mais l'écorce était noire et le cœur était partit en fumé.
Ces arbres étaient un très ancien symbole, et personne ne pouvait se résoudre à les abattre.

Une missive fut rédigée à l'intention d'Alba :

Bien le bonjour Alba,
Cette lettre est rédigée au nom de toutes les âmes de bonnes volontés , venues pour restaurer la vie à Eltiri.

Tous souhaitent avoir le bonheur de revoir fleurir les arbres millénaires qui y résidaient jadis.
Te serait il possible de consulter tous les plus grands druides et guérisseurs de Jada, afin de déterminer si un rituel peut être employé pour les ramener à la vie ?
Nous ferons l'impossible pour y arriver, si la plus petite chance demeure.

Nous restons, dans l'attente de ta réponse ...

Puis Le tigre bleu alla trouver l'architecte afin de lui poser quelques questions :

Adrea semblait fidèle à sa réputation, il pouvait paraitre distrait, excentrique ou inconstant à première vue...
Mais dans sa tête s'échafaudait milles et uns projets, pour lesquels il était capable d'aller jusqu'au plus infime détail technique.
Il fallait donc pouvoir le canaliser sur les premières étapes et pouvoir recevoir les directives et objectifs.


Bonjour Adrea, je me nome Belial.
De nombreuses personnes sont venues pour prêter main forte dans ce grand projet de reconstruction.
Je pense que tu dois avoir une bonne vision sur l'aboutissement du chantier.
Plusieurs compagnons, ont commencés à abattre du bois de chêne pour te l'apporter.
Nous en avons réunis plus de 50 unités, est ce que tu penses que cela sera suffisant ? ou en faut il plus ?...
Quel type de fortification envisages tu ? Faudra t'il d'autres matériaux ?

[Shraleith]

Retrouver son chez-soi est toujours aussi agréable. Une douce brise, fraiche et humide m'enveloppe et me comble ainsi mon plaisir. Après un séjour dans le désert cela fais un bien fou de rentrer chez soi. Le désert est agréable voir même charmant avec son coté exotique mais trop sec et trop morne. Rien ne remplacera jamais la forêt qui m'a vu naitre et grandir. Ma maison, enfin notre maison à nous tous qui y vivons.

Une maison qui s'est vu attaqué, abimé, une maison qui a souffert et qui soufrer encore des séquelles de l'incendie. Après être allée écouter les dernières nouvelles, je me suis rapidement dirigée vers Eltiri, enfin le champ de cendre qui le remplacer. Si je m'étais dépêcher pour revenir de Babylios ce n'étais pas pour trainer en chemin.
C'est seulement en arrivant sur la terre brulée qu'est désormais Eltiri que je pris pleinement conscience de la destruction qui avait eu lieu ici. A la place d'un lieu magnifique et paisible se tenez un champ de mort et de ruine.

Ce fut trop pour moi. Assommer par le choc, mes genoux percutèrent le sol et mes mains frappèrent le sol. Tombant dans l'hystérie, je hurle, gesticule et frappe le sol.

[Alba Flèchelune]

A Eltiri,
Au campement, tout le monde mettait de l'ardeur à la tâche. Très rapidement, soixante dix sept rondins de bois se retrouvèrent entassés aux côtés du baraquement du charpentier. C'était assez pour oser penser à des remparts, mais encore trop peu si l'on voulait également réparer les ruines et les faire se tenir de nouveau droites sur leurs pierres anciennes.

Le charpentier attendit quelques longues minutes, observant les grands arbres, avant de voir arriver les premières mains fortes. Adrea était aussi grand que fin, et ses mains étaient assez larges pour attraper un rondin de bois de quelques centimètres à bout de bras.
A côté de Belial, bien sûr, sa musculature faisait pâle figure, mais il avait ces cheveux rouge éclatants, ce qui impressionner étrangement toujours.

Le menuisier hocha la tête, d'un air satisfait :

« Ça dépend, ça dépend... Cinquante bonne unité permettrait de faire quelques fortifications pour les ruines en cendre, mais ça permettrait aussi de faire des remparts... En fait, je ne sais pas, j'hésite, je me tâte, je congestionne... mh, non, pas ça. » Adrea eut un petit rire qui sonnait comme un ricanement bref mais répititif : « Je n'ai pas de plan, à vraie dire. J'hésite encore.
Le Conseil nous a dit d'apaiser le lieu, de le remettre en forme, mais Alba m'a dit que je devrais voir avec les participants à la reconstruction s'ils étaient pour ou contre des fortifications de type palissades... ce genre de chose... J'aurais besoin d'aide pour un plan, un jour, si quelqu'un aurait une ou deux idées. J'suis preneur. J'demande pas grand chose en soit. Faudra aussi penser, p't'être, à replanter, ici et là, et à nettoyer les ruines. Elles sont vraiment sales depuis l'incendie..
Et les arbres. Oui, les grands arbres. Les abattre me semble dangereux, du reste, j'sais pas bien si on peut les abattre. Ça fait bien haut... »

Le charpentier reprit de nouveau une mine profondément pensive, son regard perdu sur les trois immenses troncs plantés au milieu d'Eltiri.



La missive de Belial n'eut de réponse que le lendemain.
Ainsi Alba répondit, en tant que Voix du Conseil, d'un message enrubanné de noir porté par un petit moineau chantonnant :

Nemeao Belial,

Le Conseil a entendu ta question et a une réponse.

Nous avons consultés les plus anciens et les plus vénérables chamanes et druides, les plus spécialistes et les plus renseignés, mais aucun d'entre nous ne pense qu'il sera possible de ramener à la vie ces trois arbres.

C'était, en effet, des arbres funéraires, comme certains l'ont murmuré. Les rumeurs se demandent, j'y réponds : il y avait là l'arbre où les premiers habitants d'Eltiri ont été remis à Estalia. Ceux sont de très vieux arbres, et leur perte est une douleur abominable en chacun de nous.

Je suis tristesse ; savoir qu'aucun des trois n'a survécu, et que nul ne peut être sauvé nous brise à tous le cœur. Mais la vie n'est qu'un long chemin vers le recommencement, et nous espérons bientôt voir fleurir sur le sol de nouvelles vies, que nos enfants verront, et leurs enfants également.

Alba,
Voix du Conseil des hommes bêtes.

[Alba Flèchelune]

Sur la route du chariot,

Le soleil cognait fort sur le delta. Si le chariot avait eu quelques facilités à passer le premier bras de mer, c'en serait peut être plus difficile pour le second. C'était tout du moins ce que Vik'thor pensait sur le moment : que ce serait dur, mais pas impossible.
Evitant soigneusement de trop s'enfoncer dans la forêt du delta, afin de ne pas embourber les roues ni d'être pris dans une embuscade, le convoyeur martelait doucement les flancs des dromadaires afin qu'ils avancent.

Ce n'est qu'à peine à la moitié du chemin pour sortir du delta, que sortant de cachettes saugrenues, une dizaine d'étranges personnages encerclèrent le groupe bien compact. Le regard de Vik'thor devint plus sombre tout d'un coup. Une flèche siffla et vint même se planter à quelques centimètres de sa tête. Un tir de sommation, sans doute.
Ou alors un archer sachant très mal visé. C'était plus évident : ces gars là n'avaient pas l'air d'avoir envie de discuter torchons et chaussettes. Ils étaient nombreux, tout autant que le groupe d'escorte, mais c'était des crapules, des brigands de la pire espèce, tout droit sortit des basses fosses de Babylios et de Jada, les deux confondus. Là on voyait une succube au sourire aguicheur, les épaules décorés de longues plumes noires et blanches. Une pie ou un corbeau, sans trop s'y tromper. Plus loin, un homme tenait dans chacune de ses mains un cimeterre béni. Le fer baigné de lumière et pourtant abaissé à suivre les idéaux de ce que tous ils appelaient tout bas : Vyax. Dieu du Vol.

Vik'thor cracha sur le sol un gros mollard bien gluant.
De son temps, à des gosses comme ça, on en aurait mis des bien bonnes, et pas pour faire semblant.

[Erki]

Quelques instants plus tôt…

Erki avait enfin aperçu la caravane en provenance de Babylios. Tout semblait calme. Le chariot, vibrant sur les aspérités de sa route, avançait néanmoins à allure régulière. Il avait donc rejoint la caravane comme prévu. Il avait d'ailleurs reconnu ses compagnons de route qui escortaient déjà le chariot et qui devançaient celui-ci en éclaireur.

Tout semblait donc calme et sous contrôle. Tant mieux. Car il avait tardé à rejoindre la caravane. Si celle-ci avait fait mauvaise rencontre et qu'il avait fallu déplorer des pertes, aussi bien humaines que matérielles, alors l'Homme-Bête s'en aurait voulu.



C'est donc tout sourire qu'Erki, avait stoppé sa marche, laissant la caravane venir paisiblement jusqu'à lui. Adosser contre un arbre, il pouvait maintenant distinguer précisément les escorteurs. Des Hommes-Bêtes, ses compagnons... Et des Hélions qu'il ne pensait pas avoir déjà vus auparavant.

Son attention attirée par le spectacle de ce défilé, il regardait ainsi avidement vers le sud. Trop détendu il était, et pas assez en alerte, se dirait-il plus tard. Car il ne vit pas les brigands surgirent par le nord. Les lames qui lacérèrent son corps le ramenèrent vite à la réalité de la situation.

- Nous sommes attaqués ! Sortez vos armes ! Faites reculer le chariot pour le mettre à l'abri !



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EDIT :
Rajout des images.

[Zeusie]

le temps de reprendre ses esprits suite à l'attaque surprise en masse de bandits, Zeusie arma son arc et malgré son stress, elle réussit à toucher le bandit qui venait de l'attaquer.

Après un bref aperçu de la situation elle s'aperçut que la situation était très compliquée. les bandits ayant déjà fait des ravages dans les rangs de l'escorte avant que celle-ci puisse réagir.

- Compagnons, résistons jusqu'à notre dernier souffle s'il le faut, Solaris entend nos prières

[Baba Ouba]

Baba n'en revenait pas, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, une dizaine d'affreux brigands entourèrent la caravane l'arme au poing.
-" Par les sandales bénies du Messie !! Qu'est-ce que tout ces lépreux là !? "

Alors qu'il vit son ami Erki se prendre une méchante dérouillée , entouré par trois lâches matraqueurs, Baba n'eut que le temps de prier Estalia pour insuffler à ce dernier la fureur de la bête et un puissant sort de régénération.
- j'espères que ça suffira a le maintenir en vie se demanda t il alors qu'un autre moche - surement le plus laid de tous - se jetait sur lui pour lui asséner quatre énormes coups de masse cloutée :
BLAm !! SProtch ! Aie !! reBLAM ! zzzzzzzzzzzzz BLAAAAFFF !

-"Pas les dents hurla baba en tentant de se protéger tant bien que mal en agitant ses longs bras maigre ! Pas les dents !! Pitié "

il parvint à se reculer tandis que son agresseur marquait une pause pour observer les environs et le chariot.
Il remarqua au loin le guerrier Hélion aux deux sabres, surement le chef de ces fils de hamster galeux se dit le vieux guerisseur; il l'interpella :

-" Hé toi là bas ! oui toi avec les deux sabres ! n'es tu point fou !? as tu au moins remarqué que j'étais prêtre d'Estalia ? Sais-tu au moins ce que nous transportons ?? souhaites tu donc mourir comme tant d'autres de mes frères ? Ils furent térrassés par la plus infecte maladie de chiasse que tu puisses imaginer ! ton cul se transformera en fontaine et tu finira sec comme une limace un jour d'été !! nous sommes pratiquement tous malades, victimes de la malédiction du méchant dieu des Saurotarques, Khakafatalus ! Nous avons été obligés de bruler le village d'Eltiri pour pas que la maladie se propage !! "

-" le chariot contient de quoi faire un remède d'après les alchimistes de l'Ordre de Solaris ! Pour survivre, à un certain stade comme je le suis, le seul moyen de ralentir le fléau est de se frotter régulièrement le corps avec du poisson mort !" ( Baba sorti la dépouille de Monique, sa truite fétiche qu'il transporte avec lui depuis des semaines, aussi morte qu'il le serait bientôt si son bluff ne fonctionnait pas .. ) : regarde ! dit-il en brandissant la dépouille moisie dont l'odeur infecte empestait à plusieurs mètres .
REGARDE ! cria t il à l'intention du chef des bandits en frottant énergiquement le poisson pourri contre ses bras et sa nuque ! est-ce comme cela que tu veux mourir !? obligé de te frotter avec cette chose horrible pour ne pas te vider tout entier par le fion !?
( pardon Monique, je ne le pense pas .. )

"Alors laisse nous passer ! N'envoie pas tes hommes à une mort lente et affreuse où toute dignité sera irrémédiablement perdue ! où seul un océan de merde sera le témoin de ton trépas ! au contraire, escorte nous à bonne distance afin qu'il ne nous arrive rien et tu seras récompensé comme il se doit à Jada ! Tu auras plus d'or que tu ne pourras en transporter !"

[Zeusie]

BABA !!!!!!!!!!!

mes démangeaisons reprennent, balances-moi un poisson mort au lieu de discuter.

[Erki]

Erki se démenait comme un forcené. Il faisait face à plusieurs brigands. Il parvint à rester debout et à stopper plusieurs assaillants. Des sorts de bénédiction vinrent par l'arrière pour lui réchauffer l'âme et le coeur, et le maintenir en état de combattre. Cependant, quand il se retourna il vit l'un des bandits au contact avec certains escorteurs moins aguerris que lui. Il fit un mouvement circulaire avec sa javeline à l'horizontale qui traça un magnifique cercle autour de lui. Ses opposants directs durent reculer d'un pas. Juste le temps pour l'Homme-Bête pour pouvoir lancer quelques javelines sur le bandit trop avancé. Celui-ci ne vit probablement rien venir car il fut gravement touché. A l'agonie, il ne devrait plus inquiéter longtemps les escorteurs...

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[Zeusie]

analysant la situation, zeusie interpella le conducteur du chariot

Vik'thor !!, recule le chariot derrière Erki

HRP : chariot en Y48/X60 s'il vous plait

Baba !!! , recule aussi avec le chariot

[Belial]

Décidément les centaures avaient fait beaucoup de mal, la réponse d'Alba mis fin aux derniers espoirs des hommes bêtes de soigner cette douleurs. Elle restera à jamais à la vue et à la mémoire de tous, ces arbres deviendraient maintenant un symbole de commémoration par les larmes.

Belial continua sa discussion avec Aldrea.

Je pense que nous allons pouvoir t'apporter encore bien plus de bois, Aldrea.. Pour arriver aux 100 unités afin de pouvoir nous permettre des modifications en profondeur.

Voici quelques idées dont nous avons discutés entre nous :
Faire une palissade de bois semble etre le plus simple, mais certains ont parlés d'une technique très ancienne appelé murus gallicus qui mêlerait le bois et la terre . Cela nécessiterait d'utiliser des madriers empilés en alternant poutres transversales et longitudinales, puis des pierres de parement, qui ne serviraient qu'à contenir la terre qui remplit la structure. Avec le temps, les pièces de bois pourrissent et disparaissent, laissant une structure massive et inerte que l'on ne peut effondrer facilement.
L'avantage est que le mélange tient encore mieux avec de la cendre, ce qui nous ferait un usage à toute celle sur le sol.

Aldrea semblait très intéressé , après une courte pause il continua


Nous avons parlés également de profiter d'avoir le Sorlin juste à proximité, pour creuser un petit canal afin d'apporter de l'eau en abondance sur Eltiri.
Cela aurait une grande utilité, pour nous préserver de toutes nouvelle attaque utilisant le feu mais aussi faire une irrigation pour les futures plantations..

Cette eau peut également servir à utiliser un type de fortification naturelle, il nous faudrait creuser de grandes tranchés tout autours du campement, afin de les remplir d'eau.

Ces taches demanderont un gros travail et de la main d'oeuvre.. Nous sommes assez nombreux et nous avons une motivation sans borne !

Il n'eut pas le temps de terminer sa discussion qu'un messager arriva pour annoncer que le convoi en partance de Babylios venait d'etre attaqué par des voleurs sans foi ni loi..

Serrant le point , il s'excusa auprès d'Adrea puis rejoignit précipitamment ses compagnons. La guilde décida de quitter rapidement Eltiri pour leur porter secours.

[Erki]

Les dromadaires étaient terrifiés et rendaient des beuglements asourdissants. Le chariot qu'ils tractaient devenait difficile à manoeuvrer. Il avait déjà subi plusieurs coups de la part des assaillants. Cependant il put reculer légèrement. Juste assez pour éviter d'être pris pour cible à nouveau. La défense s'organisait. On y voyait plus clair et l'espoir était de nouveau permis.

Un peu plus loin, au nord-est, un brigand observait l'action sans intervenir. Très probablement leur chef qui estimait leur victoire à portée. Venant du nord d'autres combattants arrivaient. Erki eut une suée froide. Les brigands étaient peut-être plus nombreux. Mais ce fut avec un large soulagement qu'il peut reconnaitre les nouveaux intervenants. C'était Belial, Danold et Granite qui arrivaient sur les lieux pour défendre la caravane.

Les bandits pris en tenaille virent plusieurs des leurs qui tombaient. L'issue de la bataille devenait bien plus accessible pour les défenseurs du chariot. Courrage !

[Zeusie]

C'est alors que Pépé s'écria :

- Attention bande de mollusques pourris, vous allez voir ce qu'il en coûte de m'énerver

Tout les regards se tournèrent vers lui, les défenseurs avec une lueur d'espoir, les bandits intrigués.

Pépé agita les bras dans tout les sens, captant l'attention de tous pendant un temps bref mais qui sembla interminable aux autres complètement hypnotisés par la gestuelle exceptionnelle de Pépé.

Et puis après cette brève pause au milieu du combat, Edwyn, le forban de l'ombre s'écria :

- Retournez vous battre avant que d'autres renforts n'arrivent, ses mouvements sont une pure illusion destinés à vous distraire !!!!!!!!!

Chacun reprit ses esprits, et retourna au combat, les bandits ragaillardis par les ordres de leur chef.

Zeusie remarqua à l'expression du visage de Pépé qui affichait de la déception que ce n'était pas sensé être une illusion mais que quelque chose d'important aurait du se produire. elle décida alors de redonner du courage à Pépé et à ses compagnons à son tour.

- Allez des renforts arrivent, il faut gagner du temps. Bien joué Pépé pour cette diversion. Solaris est avec nous !!!