Le secret du sceptre d'or
#1

Ce n'est qu'une fois dans le désert que Saëvitia était parvenue à rattraper le Gardien du Conclave, ayant passé une grande partie du voyage en solitaire. Elle le gratifia d'un regard noir avant de poursuivre sa route, mécontente d'avoir troqué sa cape du désert pour protéger le scpetre (qui n'en était pas un) des regards suspicieux plutôt que sa propre peau du climat aride.

Elle n'avait pas pris la peine de se reposer avant de filer à la bibliothèque, juste après quelques emplettes en prévision d'un voyage harassant. Un mauvais pressentiment lui laissait croire que le message porté la pousserait à nouveau sur les routes...
Sur place, elle aperçut le Conseiller Malik et l'Alchimiste Sarifa mais aucune trace des personnes signalées par Alba Fléchelune. Etant plus à l'aise sur le terrain qu'au milieu d'une pile de paperasse, Saëvitia se retourna vers les deux présents en désespoir de cause.

[Image: 206.jpg] "Veuillez m'excuser, je reviens tout juste de Jada et cherche Goran de Medès ou Jihane de Salamine... Pour une traduction d'un texte ancien."

Elle ne voulait pas en dire davantage, sa méfiance prenant subitement le dessus face à ces personnes qu'elle ne connaissait que de noms. Le sceptre d'or restait attaché à son dos, enroulé dans sa cape. L'hélionne attendit avec une expression fermée mais une attitude neutre.

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Après une brève visite de Babylos, Hellryn rejoint Saëvitia à la grande bibliothèque. N'étant pas familier des autochtones, il se tint en retrait de la jeune femme et attendit patiemment que les personnes invoquées fassent leur apparition.

Au bout de quelques heures d'attente, il fit quelque pas vers Saëvitia et lui glissa à l'oreille:

[Image: 14.jpg] "Il semblerait que ces personnes soient occupées, peut être devrions nous confier le sceptre au bibliothécaire et revenir plus tard?"



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Elle fronça les sourcils d'un air contrit et avisa le bibliothécaire derrière son bureau. Elle n'avait aucune envie de confier le sceptre d'or à un inconnu sans garanti qu'il soit livré aux personnes réellement concernés. Son apparence attirait forcément l'attention, mais leurs choix étaient limités et le bibliothécaire, s'il faisait honneur à sa profession, aurait le bon goût de préférer connaître le fin mot de l'histoire sur le secret qu'il renfermait plutôt que de le vendre pour l'or qu'il représentait.

Elle le posa sèchement sur le table devant lui sans pouvoir faire disparaître cette menace planante dans son regard.

[Image: 206.jpg] "Ce sceptre contient un message crypté dans une langue proche de la nôtre. Nous l'avons retrouvé dans les mains de la gnoll alpha contre qui se battait les hommes-bêtes pour reconquérir leurs territoires ancestraux. Elle s'en servait comme d'une arme, mais il est bien plus que cela."

Elle retira sa cape et l'ouvrit, reproduisant les gestes d'Alba Fléchelune avant de lui tendre le parchemin.

[Image: 206.jpg] "C'est leur conseil qui me l'a confié pour que Goran de Medès ou Jihane de Salamine traduisent ce message, alors ne le perdez pas."

Elle s'en fut sur ses mots, sans un regard en arrière.

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Le bibliothécaire était là, le regard sévère et droit. Il y avait un petit quelque chose en lui d'étrange... peut être qu'un jour on comprendrait ce qui marquait son visage de ce voile sombre ? L'ennui, sans doute. C'était tout du moins ce que pensait Goran de Medès qui entrait au même moment, en grande pompe, prêt à s'exclamer quand le bibliothécaire l'arrêta et lui tendit un sceptre.
Goran haussa un sourcil, prêt à rétorquer, mais le bibliothécaire décapsula le sceptre et lui donna le parchemin enroulé.

C'est une hélionne et un homme bête. Ils sont passés, il y a deux jours, ils vous cherchaient... Vous et Jihane... Mais vous n'étiez pas là, alors, ils l'ont laissés. Ils l'ont trouvé, quelque part, vers Jada... C'était... C'était un gnoll qui le tenait, de ce que je me souviens de leurs paroles... Ils repasseront d'ici peu. Pour savoir.

Goran jeta un regard au bibliothécaire et finalement déplia le parchemin. Les symboles étaient si anciens que cela fit plisser le front du traducteur de la Bibliothèque de Babylios. Il pencha la tête et se rendit très rapidement compte qu'il lui faudrait du temps pour déchiffrer l'horrible papelard.

[Image: 90837.jpg]Dites à Jihane que je l'attends dans la salle d'étude. Je... Je pense que j'aurais besoin de son avis.

Le bibliothécaire n'eut pas le temps d'hocher la tête que déjà Goran disparaissait dans un froissement de vêtement.

Jihane arriva peu après. Il revenait, tout comme Goran, d'un champ de travail ouvert près de la faille. Ils avaient tous les deux beaucoup œuvrer pour comprendre l'histoire de Jafferi Har mais les ruines étaient maintenant loin, et son secret serait sans doute toujours intact dans cent ans.

Il monta à l'étage, se posa, et travailla avec Goran sur le parchemin.

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Citation :KA NGMK DAKWR UWK EGLK, SDGJK U?WKL KSFK VGMLW IMW BW KMAK VWBS EGJL.

BW EW HJWKWFLW, BW KMAK UQJMK, UQJMK HSZNSDA, XADK VM KGDWAD WL SVGJSLWMJ VW YJQKLW.

B?SAEWJSAK NGMK JSUGFLWJ ES NAW SNSFL VW NGMK JSUGFLWJ ES EGJL, USJ AD EW KWETDW HDMK BMKLW VW KSNGAJ UGEEWFL B?WF KMAK SJJANW DS, HDMLGL IMW VW NGMK WPHDAIMWJ GM BW KMAK.

EGF HWJW, KZSHMJ HSZNSDA, WLSAL MF ZGEEW BMKLW WL VJGAL. AD SNSAL TWSMUGMH V?SETALAGF VSFK DS NAW, KSFK VGMLW SKKWR HGMJ UJGAJW IM?MF BGMJ FGMK HGMJJAGFK TJADDWJ, EGF FGE HGMJJSAL TJADDWJ, VSFK DS DMEAWJW VM UZWAC.
ES EWJW, CSZWFS HSZNSDA, WLSAL MFW XWEEW SVGJSTDW WL WFJAUZAKKSFLW. KGF KWMD KGMJAJW HGMNSAL XSAJW JGMYAJ DW VAWM VM KGDWAD LSFL AD WLSAL DMEAFWMP, WL LSFL KGF WKHJAL WLSAL TJADDSFL. U?WLSAL MFW XWEEW AFLWDDAYWFLW UGEEW GF JWNW V?WF WHGMKWJ, SMKKA TWDDW IM?MFW XDWMJ V?GJ IMA HGMKKW VSFK DWK BSJVAFK VM HSDSAK.
B?SA WM HGMJ SEAK V?WFXSFUW EWK XJWJWK FSVAJ WL STTSK, WL EWK K?MJK SZMJS WL AKZLSJ.

S D?WHGIMW, FGMK NANAGFK LJWK ZWMJWMP SM FGJV VW YSJAG, VSFK MF HWLAL NADDSYW SHHWDW YARWZ.
FGMK Q SNAGFK MF LJGMHWSM VW TJWTAK, VW EGMLGFK WL IMWDIMWK T?MXK. EGF LJSNSAD UGFKAKLSAL S WDGAYFWJ DWK ZQWFWK VW FGK TWLWK WL EWK XJWJWK DWK EWFSAWFL SMP HDSAFWK HGMJ DWK FGMJJAJ. EWK K?MJK LGFVSAWFL SDGJK DWK EGMLGFK WF ESA, WL LJAUGLSAWFL UGEEW VWK XWWK VWK NWLWEWFLK.

S UWLLW WHGIMW, B?WLSAK ZWMJWMP. LWDDWEWFL ZWMJWMP?

HMAK ADK KGFL SJJANWK. ADK GFL HJAK EWK K?MJK DWK HJWEAWJWK, HMAK EWK XJWJWK, WL EGF HWJW. B?SA UJM VWXWFVJW ES EWJW MF BGMJ, ESAK BW F?WLSAK HSK WFUGJW SKKWR XGJL. BW FW D?SA BSESAK NJSAEWFL WLW FGF HDMK?
ADK E?GFL SJJSUZW S ES XSEADDW, ADK E?GFL SJJSUZW S ES HDSAFW, WL ADK GFL XSAL VW EGA UW IMW BW KMAK SMBGMJV?ZMA : MF EGFKLJW.

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MF EGFKLJW, U?WKL MFW UZGKW IMA F?WKL HDMK FA ZMESAFW, FA SFAESDW.
BW KMAK MF EGFKLJW.

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Citation :[justify]GKY IEDJ-YBI, SUI REKHHUQKN IQDI LYIQWU, Q BQ FUQK RBQDSXU UJ QKN OUKN LYJHUKN ?

XEBTQHI, TYIUDJ BUI QKJHUI CEDIJHUI.
XEBTQHI, IEKVVBUDJ CUI VHUHUI UJ CUI I?KHI TUHHYUHU BUI RQHHUQKN VHEYTI TU DEI FHYIEDI TU FYUHHU.
XEBTQHI, LEYBQ BU DEC TU SU CEDIJHU GKY UD SHUQ KD QKJHU, FQH BQ VEHSU TU BQ CQWYU, TU BQ FUHIKQIYED UJ TU BQ TEKBUKH.

ZU FBUKHI SU IEYH, SQH BU TUHDYUH TUI CYUDI Q HUDTK IED IEKVVBU XYUH. CQ ZUKDU I?KH, QXKHQ, D?Q FBKI IKFFEHJU, DY IED LYIQWU ZQTYI IY RUQK, DY SU GK?UBBU UJQYJ TULUDKU. CQ ZUKDU I?KH, IY QTEHQRBU, IY CQWDYVYGKU, Q IKRY BUI UVVUJI TK JUCFI UJ TU BQ IEKVVHQDSU. IED LYIQWU I?UIJ VYWU TQDI SUJJU UNFHUIIYED TEKBEKHUKIU GKU DEKI JYHUDJ BUKHI CQWYUI TUCEDYQGKUI. UBBU TYIFQHQîJHQ QYDIY, B?QYTU UJ IEKVVHQDJU.
VQKJ-YB, FQH BQ WHQSU, GKU ZU TEDDU JEKI BUI CYUDI FEKH GK?ED CU LYUDDU UD QYTU ?

SU CQJYD, QKN QKHEHUI, YBI TYIUDJ GK?KD XECCU UJ KDU VUCCU IU IEDJ USXQFFUI. BUI CKHCKHUI TYIUDJ GK?YB O Q TU B?UIFEYH, UJ TQDI BUI FHYIEDI, BUI LUDJHUI QVVQCUI TUI CEDIJHUI SECCU CEY HKWYIIUDJ TU BQ RUJU GK?YBI EDJ CYIU UD SXQSKD TU DEKI, GK?YBI EDJ VQYJ IECCUYBBUH TQDI BU VEDT TU DEJHU WEHWU.
ZU BU IUDI, BU BYED UD CEY, GKY SXUHSXU Q HKWYH UJ Q HUFHUDTHU IQ FBQSU TQDI IQ VEHUJ. Z?QY IY XEDJU, CQYI YB D?O GK?UD B?QSSUFJQDJ GKU ZU DU HUIIUDI FBKI BQ TEKBUKH GKY CU IKRCUHWU. YB D?O Q GK?UD FBYQDJ BU WUDEK GK?YB DU CU VQYJ FBKI CQB TU LYLHU UJ TU CU JUDYH TUREKJ.

CEY, ZU D?QKHQYI ZQCQYI BQ SXQDSU TU IEHJYH TU CQ FHYIED.
ZU D?QKHQYI ZQCQYI BQ SXQDSU TU HULEYH BU IEBUYB UJ TU HUIFYHUH TU DEKLUQK BU LUDJ UJ TU REYHU TK LYD. ZU D?QKHQYI GKU BQ SXQDSU TU HUZEYDTHU CUI QCYI, CUI VHUHUI UJ CUI I?KHI TQDI BU CEDTU GKY IU TUIIYDU FEKH DEKI, GKY D?UIJ FBKI BU CEDTU TUI XECCUI, GKY D?UIJ FQI BU CEDTU TUI QDYCQKN, GKY UIJ BU CEDTU TU SUKN SECCU DEKI, TU SUI DEKLUQKN WUDI GKY D?EDJ DY DEC, DY FUHU, DY CUHU. GKY EDJ KD SHUQJUKH.

KD SHUQJUKH GKY FEHJU BU DEC T?XEBTQH.

SUI XECCUI UJ SUI VUCCUI GKY EDJ UD UKN KDU SXEIU, KDU SXEIU DEKLUBBU : KDU RUJU.

TUCQYD ZU IUHQYI CEHJ, UJ ZU DU HUWHUJJU HYUD.
ZU D?QY FBKI BQ VEHSU TU HUWHUJJUH.
Z?QSSKIU? Z?QSSKIU IUKBUCUDJ.

XEBTQH, IEOUP CQKTYJI.

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#2
Quelques minutes après que nos deux traducteurs furent monté à l'étage, on les entendit rire à l'unisson depuis la salle principale. Quelques dizaines de minutes s'écoulèrent et ils redescendirent en souriant, un parchemin à la main.

Citation :

Si vous lisez ces mots, alors c'est sans doute que je suis déjà mort.
Je me présente, je suis Cyrus. Cyrus Pahvali, fils du Soleil et adorateur de Gryste. J'aimerais vous raconter ma vie avant de vous raconter ma mort car il me semble plus juste de savoir comment j'en suis arrivé là plutôt que de vous expliquer où je suis. Mon père, Shapur Pahvali, était un homme juste et droit. Il avait beaucoup d'ambition dans la vie. Sans doute assez pour croire qu'un jour nous pourrions briller... Mon nom pourrait briller dans la lumière du Cheik.
Ma mère, Kahena Pahvali, était une femme adorable et enrichissante. Son seul sourire pouvait faire rougir le Dieu du Soleil tant il était lumineux et tant son esprit était brillant. C'était une femme intelligente comme on rêve d'en épouser, aussi belle qu'une fleur d'or qui pousse dans les jardins du palais.
J'ai eu pour amis d'enfance mes frères, Nadir et Abbas, et mes soeurs, Ahura et Ishtar. A l'époque, nous vivions très heureux au Nord de Gario dans un petit village appelé Gizeh. Nous y avions un troupeau de brebis, de moutons et quelques boeufs. Mon travail consistait à éloigner les hyènes de nos bêtes et mes frères le menaient aux plaines pour les nourrir. Mes soeurs tondaient alors les moutons en Mai et tricotaient comme des fées des vêtements.

A cette époque, j'étais heureux. Tellement heureux.
Puis ils sont arrivés. Ils ont pris mes soeurs les premières, puis mes frères et mon père. J'ai cru défendre ma mère un jour, mais je n'étais pas encore assez fort. Je ne l'ai jamais vraiment été non plus. Ils m'ont arraché à ma famille. Ils m'ont arraché à ma plaine et ils on fait de moi ce que je suis aujourd'hui : Un monstre.
Qu'est-ce qu'un monstre, me direz-vous ? Un monstre, c'est une chose qui n'est plus ni humaine ni animale. Je suis un monstre réduit à l'état d'esclavage, réduit à la torture, à souffrir, à pleure, à supplier que tout se finisse.

J'ai découvert les vices de ces nouveaux bourreaux sans qui tout ça ne serait jamais arrivé.
Comme je les maudis ces hommes.

Citation :

Holdars disent les autres.
Monstres Holdars soufflent mes frères et mes soeurs derrière les barreaux froids de nos prison de pierre.
Holdars, voilà le nom de ce monstre qui en créa un autre par la force de la magie de persuasion et de la douleur.

Je pleurs ce soir car le dernier des miens a rendu son souffle hier. Ma soeur soeur Ahura n'a plus supporté ni son visage jadis si beau, ni ce qu'elle était devenue. Ma jeune soeur si adorable, si magnifique, a subi les effets du temps et de la souffrance. Son visage s'est figé dans cette expression douloureuse que nous tirent leurs magies démoniaques. Elle disparaîtra ainsi, laide et souffrante. Faut-il par la grâce que je donne tous les miens pour qu'on me vienne en aide ?

Ce matin, aux aurores, ils disent qu'un homme et une femme se sont échappés. Les murmures disent qu'il y a de l'espoir et dans les prisons, les ventres affamés des monstres comme moi rugissent de la bête qu'ils ont mise en chacun de nous, qu'ils ont fait sommeiller dans le fond de notre gorge. Je le sens, le lion en moi qui cherche à rugir et à reprendre sa place dans sa forêt. J'ai si honte mais il n'y a qu'en l'acceptant que je ne ressens plus la douleur qui me submerge. Il n'y a qu'en pliant le genou qu'il ne me fait plus mal de vivre et de me tenir debout. Moi, je n'aurais jamais la chance de sortir de ma prison. Je n'aurais jamais la chance de revoir le soleil et de respirer de nouveau le vent, et de boire du vin. Je n'aurais que la chance de rejoindre mes amis, mes frères et mes soeurs dans le monde qui se dessine pour nous.
Qui n'est plus le monde des hommes, qui n'est pas le monde des animaux, qui est le monde de ceux comme nous, de ces nouveaux gens qui n'ont ni nom ni père ni mère, qui ont un créateur, un créateur qui porte le nom d'Holdar. Ces hommes et ces femmes qui ont en eux une chose, une chose nouvelle, une bête demain. Je serais mort et je ne regrette rien. Je n'ai plus la force de regretter.

J'accuse seulement. Holdar, soyez maudits.

Le récit était étonnant. En fait, il était plus qu'étonnant, il remettait en compte plus que de raison l'histoire même des hélions. Jihane observa longuement Goran, et tous deux se regardèrent longtemps en chien de faïence, une once d'hésitation dans le fond du regard.

[Image: 90837.jpg]A en juger par les écritures...Ce parchemin pourrait dater de bien avant l'apparition des Hommes Bêtes...

Un long silence s'en suivit, de nouveau.

[Image: 90836.jpg]Si ce parchemin s'avère véridique, cela peut signifier une chose... il y a eu des hélions chez les holdars... Et...

Ils s'observèrent davantage, plus longuement, et finalement portèrent le message au Grand Sage qui trônait au Palais. Il y eut beaucoup de bruit, beaucoup de tumulte, puis finalement, à lire et à relire le message, il ne put s'en découler qu'une chose : les hommes bêtes, ces hommes et ces femmes que l'on savaient échapper des griffes des holdars, pouvaient possiblement être des anciens hélions.
Jusqu'à maintenant, tout le monde savait que les holdars avaient emportés des personnes pour leurs expériences. Beaucoup avait pensé à des elfes, d'autres à des taliens, mais à la vérité, ce seul écrit brouillait toute une histoire, tout un pan d'une pensée longuement adoptée.

Les Hommes Bêtes étaient des anciens hélions.

Par quelle force ? Par quelle miracle ? Jihane et Goran l'ignoraient. En revanche, il fallait y voir quelque chose de bienheureux. Cela ne servirait qu'à resserrer les liens des uns et des autres, de leurs deux races qui se pensant voisines étaient en réalités sœurs.

[Image: 90836.jpg]N'allons pas trop vite en besogne, intervint Jihane, nous ne savons pas encore si les dates correspondent et si les Hommes Bêtes le prendront aussi bien.

Un message fut envoyé par pigeon, tandis que les fils du soleil s'évertuaient à dater plus précisément l'ancien parchemin. Certains mots de la langue avaient disparu, et il fut bien vite entendu que les dates corroboraient le postulat. Ce parchemin avait été écrit. Gizeh à l'époque se trouvait un peu plus au nord, assez proche de Korri, sur les plages de sable.

Les Sages eurent connaissance du message, et finalement, une réponse revint aux mains de la Bibliothéque. Un message à la fois ému et plein de pudeur : il était difficile d'accepter de connaître ses origines, malgré que c'était là la plus grande énigme chez les Hommes Bêtes. Comme un enfant orphelin qui grandit sans connaître ses parents, on venait de leur apprendre qu'ils étaient frères et sœurs, qu'ils avaient été hélions, qu'ils étaient hélions de par le sang.

Des messages furent placardés. Les bruits se mirent à courir partout dans Jada, jusqu'à Eltiri. A Babylios, les crieurs publics firent savoir de leur voix qu'on avait retrouvé un vieux manuscrit. On le recopia cent fois et on le placarda dans la Bibliothèque comme la plus grande découverte depuis des années.

Un riche trésor, oui, non pas pécuniairement, mais riche de cœur.


[HRP : Les textes ont été changés et modifiés, les interventions d'Alba Fléchelune, Hellryn et moi-même ont été rajoutées (ainsi que le texte crypté dont nous nous sommes amusés à chercher le sens caché si ça en intéresse. Wink ) ]
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#3
Les jours arides et les nuits agitées se succédaient en ville. La famille Lahad avait retrouvé une vie calme une fois les enfants perdus retrouvés et prestement sermonnés. Anwaar était pris d'un sentiment de nostalgie. Petite mélancolie qui l'assaillait après chaque aventure. La plupart des membres de l'Ordre, qui étaient devenus des amis proches au fil du temps, étaient partis en mission. Le mage n'avait pu s'empêcher de penser que Miraak fuyait la discussion de son mariage avec Solaria. Anwaar pouvait attendre, que le rouquin profite de sa jeunesse tant qu'il pouvait, l'étau se refermerait irrémédiablement un jour ou l'autre.
Aussi le couple savourait-il sa petite vie bien paisible. Mais, ils devaient bien l'admettre, ils s'ennuyaient un peu. Le mage, qui n'était guère coutumier de la foule avait pris l'habitude de passer régulièrement par la place de la Bibliothèque pour guigner les dernières nouvelles. Souvent, cela concernait le commerce ou la météo. Les hélions étaient un peuple pragmatique. Même les Sithi de Korri s'étaient fait discrets ses derniers temps. Ils avaient entendu dire qu'ils étaient partis juguler une menace venue de la forêt.
Ce jour-là passait comme à l'accoutumé sur la grande place quand il remarque l'agitation qui y régnait. Des gens de toute sorte se bousculaient devant les immenses placards où les Héraults avaient peine à afficher leur texte. La nouvelle devait être importante pour attirer tant de monde. Anwaar profita de sa grande taille pour se frayer un chemin jusqu'aux affiches. Il espérait que nul malheur n'était de nouveau survenu dans le désert. Entre les cris et les coiffes, il put lentement discerner le message. Dès les premières lignes, il était captivé.

Pour une nouvelle, c'était une grande nouvelle. Les Sithi étaient depuis longue dates les alliés de Babylios. Mais s'ils partageaient le même sang … Une nouvelle ère pourrait s'ouvrir pour les deux peuples. Bien sûr, il y aurait toujours les sceptiques et les fourbes qui profiteraient de la situation…

Il ne devait pas s'emballer. Toujours vérifier les choses. Il devait rencontrer cette aventurière nommée Saëvitia. Le nom lui rappelait vaguement un visage, vite aperçu, vite oublié. Le Fils de Solaris se dirigea rapidement à la Bibliothèque et demanda sans ambages à parler à la jeune femme. Elle ne devait pas être partie bien loin…

Il repensa soudain à sa jeunesse vagabonde, à son ami de Jada. Cela faisait des siècles qu'il n'avait pas écrit à Hellryn et plus d'années encore qu'il promettait d'aller lui rendre visite. Aujourd'hui était peut-être le bon jour pour passer à l'acte.
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#4
Chao Hu appris la nouvelle via un colporteur avec qui elle avait sympathisé, dans une taverne, un soir. Son visage marqua plusieurs séries d'expressions variables. Elle qui avait laissé sur sa guilde retomber la triste renommée de patriote extrémiste, elle qui avait étrangement fait alliance avec des hommes-bêtes pendant quelques jours, elle apprenait cette étrangeté : Ces gens pouvaient être ses cousins.
Non, pas ses frères, bien sur que non, c'était beaucoup trop pour de la famille éloignée. Mais la découverte était phénoménale malgré tout. La petite se jura de faire attention aux prochaines rumeurs, caressant la dague noire qu'elle avait reçu en menace le jour où elle avait abattu un de ses frères. Il fallait qu'elle en sache plus.

Elle réfléchit donc.
Et repensa à ce qu'elle savait. Sur une possible transformation.
Son regard s'illumina, au bout de quelques minutes de méthode rond-de-cuir : Tol'Akkar.

[Image: 161.jpg]
« Putain d'bordel à cul d'catin sodomite et constipée ! » s'exclama-t-elle, avant de remarquer qu'on la regardait et qu'il fallait peut être se la jouer un peu plus discret.
« Non non, vous z'inquiétez pas ! Z'ai zuste euh… Failli marsser sur un caca de gobelin ! Voilà voilà, c'est tout, lalala. »

Elle se mit à siffloter, puis partit s'installer dans un coin où elle était sur que personne ne l'entende. Réfléchir à voix haute l'aidait. Un vieux défaut qu'il fallait qu'elle élimine.

[Image: 161.jpg]
« Bon alors, si z'ai bon… Le dernier hélion qu'il a trop été corrompu par l'or maudit de Zafferi, ben il s'est transformé en troll. Il était ssaud d'ailleurs, il maitrisait bien le feu. C'est zarbi pour un n'ancien hélion. Enfin ça se peut, c'était zuste un troll, z'en sais rien.
- Ecoute moi Ssao Hu, tu sais pas, mais tu peux présumer !
- Oui, tu as raison Pinheht ! Bon alors, si le troll, et ben avant c'était un hélion, ça veut dire que l'or maudit il a tout modifié le… Comment qu'on dit déza pour dire l'intérieur des zens qui fait qu'on est ce qu'on est ? Ça doit bien avoir un nom non ? Bon, on va dire l'adéhenne, ça sonne bien. Donc l'adéhenne de Tol'Caca a été tout modifié, et c'est devenu un gros monstre tout baveux avec pleins de poils qui pue. Comme un monsieur-ouaf de Zada. Donc… Si les holdars ils ont fait de la mazie trop maudite, ça a peut être modifié l'adéhenne de nos zentils camarades ancêtres hélions… Et ils sont devenus des monstres. Mais leurs zesprits, eux, y sont restés purs. C'est pour ça qu'ils sont pas coupaings avec les centaures et les zelfes mais avec nous si… Vi, franssement, z'ai trop l'impression que ze tiens un truc là ! »


Convaincue d'avoir découvert un puit de logique dans son raisonnement, ce dont je me passerai de juger, elle fit immédiatement écrire une lettre à destination de Babylios, pour qui de droit. Cette lettre, je ne vous la lirai pas. Elle reprend globalement le discours de Chao Hu dans sa réflexion. En retirant, bien évidemment, les commentaires subjectifs, en rajoutant quelques termes scientifiques toujours bien vu comme “corrélation positive causale” , “connivence instinctive”, ou encore “ambivalence d'instabilité chimérique” . Et , bien évidemment, son néologisme, le fameux adéhenne, qui fut décrit comme “ce qui fait qu'on est ce qu'on est sans pouvoir rien y faire mais qui ne nous retire pas notre unicité et bilatéralité psychique propre à tout un chacun” . Autrement dit : On est forcé d'être ce qu'on est, mais on peut faire autrement quand même. Ingénieux non ?

Bref, je m'égare, vous étiez ici pour que je vous raconte un peu l'histoire de la réaction de notre petite hélionne – plus ou moins – chérie.
Donc, sitot cette lettre partie, elle fit quelque chose de passablement indiqué dans sa situation :
Elle continua sa route en sifflotant, en attendant d'avoir des nouvelles.
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#5

Une dizaine de jours s'était écoulé avant que les deux Ombres ne franchissent à nouveau les portes de Babylios. Saëvitia était aussi fatiguée et erreintée qu'Hellryn frais et disponible. A croire que les dangers du désert ne s'appliquaient pas aux fiers hommes-bêtes...

- Ton animal-totem, ce ne serait pas plutôt le fennec ?

Elle siffla d'un air acide avant de le guider à travers la foule jusqu'à la grande bibliothèque. Et cette foule était sacrément dense ! L'hélionne n'eut aucun mal à se frayer un chemin de par sa petite carrure, se retrouvant bien vite à hauteur des deux textes décodés et affichés. Peut-être devrait-elle se reconvertir en chasseuse de trésors car ils semblaient en avoir trouvé un historiquement inégalable.

- Fascinant. Nous serions frère et soeur des Ombres mais aussi du Sang. Voilà qui nous change beaucoup la donne, n'est-ce pas Hellryn ? Aucune différence pour moi entre le sang qui coule dans nos veines et celui que nous faisons couler ensemble par la lame.


Elle se retourna vers lui, un sourire narquois aux lèvres. C'était une excellente nouvelle, même si ça ne changeait strictement rien pour eux. Cependant, elle avait tenu parole et laissa le sceptre d'or entre les mains des hélions. Un symbole aussi fort de l'union de leur peuple se devait d'être conservé et non revendu sur le bazar de Babylios.
Mais Saëvitia espérait surtout que les traducteurs n'avaient pas ébruité son identité. Déjà que sa chevelure de feu lui posait souvent des problèmes de discrétion, autant ne pas rajouter quelques curieux supplémentaires ... Il fallait croire qu'elle aurait dû leur préciser, car un membre de l'Ordre de Solaris semblait attendre patiemment sa venue.

Elle se souvenait l'avoir croisé à quelques occasions. L'Ordre de Solaris en imposait toujours par sa présence et il était difficile de les ignorer quand on les voyait, c'était encore davantage le cas pour Anwaar Lahad qui devait bien faire deux fois sa taille et trois fois sa largeur en muscles.

- Votre nom ne me revient pas. Je suppose que vous avez des questions pour avoir attendu aussi longtemps notre retour, même si je ne vois pas auxquelles Goran de Medès et Jihane de Salamine n'auraient pu ne pas réussir à vous répondre.

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#6
Hellryn se tenait, comme à son habitude depuis quelques semaines, en retrait de l'humaine aux cheveux de feu. Il n'avait pas répondu à ses insinuations concernant son animal totem et leur lien de parenté éventuel. Il s'était contenté de sourire sous sa capuche.

Quand il aperçut l'homme qu'ils étaient supposés retrouver à la bibliothèque il s'arrêta net et porta la main à ses sabres. Il glissa ensuite à Saëvitia:


Je connais cet individu. C'est un traître au service des Holdars.

Il s'avança ensuite vers Anwaar Lahad d'un pas assuré en commençant à dégainer ses sabres. Il s'immobilisa à quelques mètres de l'hélion et se mit à rire doucement. Il retira sa capuche, ce qu'il ne faisait pour ainsi dire jamais, et gratifia Anwaar d'une accolade amicale. Du même coup, Saëvitia eut sa réponse quant à leur éventuel lien de parenté. Hellryn était un elfe aux cheveux argentés, la moitié de son visage était tatouée de motifs tribaux. Il recula ensuite d'un pas et sourit au guerrier hélion avant de lui adresser enfin la parole:

Je vois que tu es toujours aussi costaud malgré les années, je suis curieux de rencontrer ta femme et tes enfants.
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#7
Il attendait depuis un moment dans la bibliothèque quand il remarque les des individus. Dépareillé, c'était le seul mot qui lui vint à l'esprit. Il y avait la petite maigrelette, les jeunes ne savaient plus manger en ces jours, avec une toison rousse qui s'agitait dès qu'elle parlait. Aussi mal embouchée que Miraak... peut-être un membre de la famille. Il penserait à demander si l'occasion se présentait.

Il n'eut pas le temps de répondre à la gamine, qu'un homme de Korri débarquait à toute allure, charriant l'odeur acre de voyageur qui a peu connu la rivière. Il avait un air louche avec ses longues oreilles et ses cheveux couleur de Lune.

Je connais cet individu. C'est un traître au service des Holdars., lança le nouveau venu. Le mage se décala légèrement, prêt à encaisser le choc. Son nez survécut à l'accolade.

Anwaar prit le temps d'observer son vieil ami. Il n'avait pas changé depuis les nombreuses années. La fatigue et l'âge semblait avoir glissé comme l'eau sur la roche. Peut-être un léger voile dans son regard.

"T'aurais pas prit un peu de ventre, Sithi ? Les bons petits plats de ta femme ?", le mage jeta un regard entendu envers l'helionne rouse. Il ne leur laissa pas l'occasion de répondre.

"Bienvenue à Babylios en tout cas ! Permettez moi d'abord de vous féliciter pour la découverte de ces écrits. Je ne doute pas que cette affaire fera grand bruit dans le futur. J'avais grand hâte d'entendre les exploits qui ont permis cette découverte, aussi je me suis permis de vous faire demander, jeune dame. Me voilà doublement heureux : vous me ramenez un ami du passé et des frères d'un passé encore plus lointain. Ca mérite au moins un diner à la maison ?"

Anwaar sourit, attendant la réponse à l'invitation.
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#8

L'hélionne s'était crispée, les mains posées sur les pommeaux de ses dagues. Elle connaissait bien les dangers de la ville et savait que les pires malfrats pouvaient se cacher aisément dans une foule dense avec un air de gentilhomme et l'habit qui convient. Dans le désert, vous les voyez arriver à des kilomètres mais à Babylios la complainte assourdissante et les nombreux passages brouillaient ses sens qui n'étaient plus habitués à une telle effervescence.
Hellryn lui aurait demandé d'attaque qu'elle l'aurait fait sans une once d'hésitation, sans demander d'en savoir plus, et c'est pourquoi elle eut du mal à contenir sa colère quand elle vit que ce n'était qu'une mise en scène, lâchant entre ses dents sur un ton acerbe : "Très drôle !"

Elle croisa les bras pour éviter un nouveau geste déplacé et observa les retrouvailles des deux vieux amis en retrait. C'était la première fois qu'Hellryn trouvait bon de retirer sa capuche et de révéler ses traits après plusieurs semaines à voyager ensemble, et pas devant elle. Ca lui rappelait Hanish qui avait fait tant de mystères sur son visage constamment masqué et n'avait pas hésité à le retirer devant Alba Flèchelune alors qu'il ne faisait même pas confiance à ses propres compagnons de route.
Cette pensée ne fit que renforcer sa colère et elle fusilla son dos d'un regard meurtrier puis le reporta bien vite sur Anwaar Lahad dont la remarque l'avait piquée au vif. Heureusement pour lui, il ne lui laissa pas le temps d'en placer une.

"Et si tu prenais la peine de faire les présentations, Hellryn ? Tu peux t'inclure dedans aussi !"
Elle allait vraiment l'appeler Fennec s'il lui sortait un autre nom que celui qu'il avait toujours porté devant elle. Il l'aurait bien mérité. Enfin l'invitation d'Anwaar était alléchante, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas manger à sa faim.
"Ce sont nos deux peuples unis dans la bataille qui ont fait cette découverte, je me suis contentée d'assurer le transport. Comme quoi les racines allaient chercher bien plus loin qu'un simple front commun... Nous acceptons votre invitation."
Oui, "nous". Hellryn n'avait pas voix au chapitre.

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#9
Anwaar se fit intérieurement la réflexion que Hellryn était tombé sur une dame de caractère. Puis il repensa à Julanr et décida de garder sa réflexion pour lui-même. Il était trop jeune pour prendre une retraite anticipé, d'autant qu'au dernier combat Solaria et Khalid s'étaient encore mis dans des situations improbables.
Le mage imagina Hellryn avoir des enfants, il préféra se vautrer de rire intérieurement.

« Venez, Hellryn peut sans doute parler en marchant c'est un grand garçon désormais. Ma maison n'est pas bien grande, l'inconvénient de vivre dans la capitale. Il faudra retraverser le Souk, autant ne pas tarder, je pourrai faire les provisions en route. »

Il précéda les deux voyageurs leur montrant le chemin. Un peu de compagnie civilisé lui ferait du bien après les hyènes et les trolls.

« J'ai entendu des rumeurs sur cette histoire de bêtes gnolls à Korri. Nous avons surtout entendu parler d'une chasse, j'avais osé espérer que vous me donniez plus de détails. Mais c'est peut-être un secret du Conclave ? Je ne voudrai pas vous froisser. Je me demande tout de même comment tout cela a pu arriver et pourquoi… nous savons si peu de choses des holdars. Leur raison reste un mystère plus grand que celui des Centaures »

Anwaar se tut un moment, méditatif.

« Excusez-moi, je parle, je parle, mais notre ami doit encore faire les présentations. Qu'es-tu donc devenu depuis tout ce temps ? »


Le mage se tourna franchement vers le Sithi, il ne voulait lui laisser aucune occasion de se défiler.
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#10
En sortant de la bibliothèque Hellryn remit sa capuche en place afin de ne pas subir les regards suspicieux des autochtones et s'élança dans les rues agitées de Babylos aux côtés d'Anwaar et de Saëvitia. Quand il eu l'occasion d'en placer une, il en saisit l'opportunité.

Les humains parlent trop. Plus encore que les nains. Anwaar, je te présente Saëvitia. C'est étonnant de présenter deux personnes qui vivent au même endroit, surtout quand on appartient à un autre peuple.

Il sourit sous sa capuche.

La chasse qui a amené la découverte du sceptre et de son contenu n'a rien de suffisamment passionnant pour mériter d'être racontée en détails. Les gnolls n'avaient absolument aucune idée de ce qui était en leur possession, leur chef se servait du sceptre comme d'une masse d'arme... Les gnolls sont des imbéciles. Plus encore que les nains.
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