Une jeune Centaure en quête de réponses...

[Almeria]

Almeria sortit de la grotte et fut heureuse de le faire sous la blanchâtre lière d'Aletheria. L'astre plein et bienveillant éclairait abondamment. Elle se mit en quête de traces ayant pu être laissées par l'escorte qui avait abandonné le notable. Ils devaient avoir quitté les lieux précipitament, avec des blessés sans doute, des traces devaient demeurer...

[Pludencre]

Almeria passa du temps à fouiller les poches de la robe du nain, nombreuses et parfois dissimulées. Aucun objet de valeurs, simplement des parchemins, des prévisions de budget, des papiers officialisant des transactions... Le nain semblait être un expert en commerce, mais cela n'indiquait pas sa présence en ces lieux éloignés de la capitale naine.

Bien qu'aucun des centaures ne soit qualifié en médecine, tous n'eurent de peine à constater que la date de la mort n'était pas si éloignée de celle du champion, et que le corps avait été déplacé (les traces de terre sur la robe indiquaient qu'il avait été trainé). Le dernier détail frappant restait la quantité importante de sang perdu (le corps bleui et l'énorme tache sur la robe en guise de confirmation).

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Le bandit n'en menait pas large face à la troupe centaure, et le ton de son interrogatrice calme et sec lui laissait des maigres chances de survie. Il tenta de garder une contenance. Sa fierté de bandit était en jeu. Il eut un petit rire pour faire bonne figure mais manqua de s'étouffer avec son propre sang. Il cracha avant de répondre avec un rictus de douleur

Je ne sais rien, je ne fais qu'obéïr aux ordres, comme détrousser les marchands passant dans la région !


Il attendit une réponse d'Athelia, qui ne vint pas. Le silence pesant fut effrayant, et la mort semblait être inéluctable, pourtant, la centauresse lui offrait une chance de liberté. Il ne savait pas si elle tiendrait parole, mais il tenait trop à la vie.


Z'avez qu'à interroger notre nouveau chef, arrivé depuis peu avec sa bande. Parait qu'il vous'aime pas....

Il grimaça de douleur.

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Callicéa rit lorsqu'elle lut la missive de Dorémi. Quel naïf ! Elle répondit avec pédagogie.

Seleron Dorémi,


Sachez que bien des prêtresses ont insufflé leur magie a travers l'arme la rendant inimitable. Une copie ne sera qu'une masse finement ciselé sans aucune magie. Et n'importe quelle prêtresse peut distinguer la vrai masse de la copie.

Confiez l'arme à une aspirante prêtresse, elle saura vérifier son authenticité.

Grande prêtresse Callicéa

[Athelia Keldorra]

Athelia écouta le bandit. Il savait des choses, mais hésitait à les partager. Il était évident qu'il n'était pas le cerveau de la troupe. A mieux le regarder s'il hésitait encore, il n'aurait peut être pas le temps de dire tout ce qu'il savait.

Après un instant de réflexion, Athelia lança un sort de cicatrisation au bandit, après avoir vérifié la solidité de ses liens.

Continuez à parler, vous êtes sur le bon chemin. Avec ce modeste sort, vous vous sentirez mieux, et vos chances de survie augmenteront petit à petit...

Par contre, pour acheter votre liberté, il va vous falloir être un peu plus explicite. "Obéir aux ordres" est une expression très vague, vous ne m'avez pas dit le nom de votre chef, votre nombre, l'emplacement de votre campement ... bref, vous n'avez pas encore réellement commencé à me répondre.

Quel est votre nom ?

[Pludencre]

La centauresse dominait de toute sa hauteur le bandit allongé sur le sol. Agonisant, l'homme eut une sueur froide. Ses informations lacunaires ne le sauveraient pas. Il ne connaissait pas les réponses aux questions trop précises d'Athelia. Il se contenta d'un discours évasif, cherchant à donner le change.

Je ne sais rien de ce nouveau chef et de ses hommes de main, juste qu'on l'appelle "chef" , il est arrivé y'a quinze jours, tuant sans pitié notre ancien chef. Faut dire qu'il était devenu gras, l'chef.

On s'tenait tranquille, pas faire de vagues et détrousser en paix. C't'nouveau, il vous cherche des noises...


Une grimace de douleur. Il fit une pause pour ne pas tomber dans les vapes.

Cherchait à vous taper, 'parait qu'il vous aime pas. Fallait qu'on vous massacre et qu'on fasse l'rapport au camp...


Il tendit le bras, pointant vers le nord est, avant de poser sa tête sur le sol. Les yeux devinrent vitreux, et le visage livide. La mort l'avait fauché.

[Athelia Keldorra]

Athelia ferma les yeux du bandit et releva la direction indiquée par le bandit. Puis elle rejoint ses compagnons qui se faufilaient dans la grotte, après avoir écarté les branches qui cachaient son entrée. Elle murmura en entrant, comme pour se rassurer, regardant la Lune une dernière fois :

Il va faire tout noir...

La grotte était grotesque, humide et mal éclairée. Le maître des lieux n'était pas un adepte du ménage, et s'était un peu laissé envahir par les araignées. Avait-il baissé sa garde, ou était-ce ses araignées de garde ? Quoi qu'il en soit, elles avaient décidé de cracher leur venin sur les centaures, qui rapidement les mirent en pièces.

Une fois les arthropodes octopodes apodes démembrés, Athelia fit un tour rapide de la grotte, pour n'y découvrir qu'une seule et unique issue : l'entrée.
Prenant cette fois son temps, elle inspecta une à une les tables d'alchimistes, à la recherche de lettres ou manuscrits, de traités d'alchimie, de potions ou de ressources précieuses. Elle inpecta alors minutieusement les murs, le sol et le plafond, à la recherche de passages dérobés, de coffre cachés, ou de terre fraîchement retournée.

[Pludencre]

Sur des tables étaient entreposés des ingrédients avec une petite spatule et un doseur à proximité, mais aucun digne d'intérêt n'est utilisable, ou en quantité suffisante pour être ramassé. Les différentes ressources dans la caverne ne suggèrent aucune recette à la connaissance des centaures, peut-être est-ce un savoir sylvain ?

Un établi regorge de potions, préparations, et fioles dont le contenu semble dangereux. Les restes dans les différents récipients et les saletés laissent supposer que les matières sur les autres tables ont été utilisées. A cela s'ajoute une mixture improbable à base de moisissure et spores toxiques provenant des restes d'araignée à côté de la table. Ici fut produite une potion, dont l'utilisation reste inconnue.

La dernière table est en partie recouverte de parchemins dans une langue inconnue, mais qui vous révulse par ce côté coloré et brillant évoquant le soleil. La majorité est couverte de poussière excepté au centre de la table : vous en déduisez l'absence d'un document. Il vous est impossible de savoir l'utilité des divers parchemins sans traduction. Aucun signe distinctif vous indique leur origine.

[Athelia Keldorra]

Athelia chercha des indices sur la race de l'alchimiste vivant dans ces lieux. La présence de Soleils ne lui plaisait guerre. Elle regarda plus attentivement les parchemins à la recherche de réponses.

[Pludencre]

Une étude attentive des parchemins n'apporta aucune réponse supplémentaire, à croire que le propriétaire dissimulait ses origines. Après des longs moments à chercher un quelconque indice sur l'alchimiste, la centauresse dut se rendre à l'évidence qu'elle ne pourrait rien obtenir de plus.

La fouille minutieuse n'avait révélé que des tables d'alchimie, des expériences, des ingrédients pour ces expériences... Cela semblait n'être qu'un laboratoire, rien de plus.