Une jeune Centaure en quête de réponses...

[Almeria]

Brune à la peau hâlée, le maquillage aussi noir que la nuit qui permet à la lune de posséder le ciel et d'illuminer la Terre.
Sa robe de jais reflète les rayons de l'astre lunaire et semble diffuser un halo de protection autour de l'archère. Ses javelots bénis se veulent des témoignages de la puissance d'Aletheria. Leur destin est de marquer les chairs des hérétiques et de tous les ennemis des Centaures que leur lanceuse croisera.

La devise d'Almeria est "Gloire et Honneurs par les Armes", elle symbolise son engagement envers la Déesse et ses représentants ainsi que sa fidélité au Roi. Cette dernière est gravée sur son brassard d'archer.

Pour l'heure n'ayant pas été contactée pour se joindre à de plus expérimentés qu'elle, elle s'est jointe à quelques jeunes compagnons et ensemble ils sont partis à la découverte des sous bois à l'Est de la ville, en quête de savoir, de rencontres, de combats et autres aventures. Si la chance sourit aux audacieux, nul doute qu'ils seraient bienheureux... sortant de ses réflexions elle s'adressa à ses deux compagnons:

"Vous ne trouvez pas que les sous bois sont particulièrement silencieux et déserts, nulle trace de vie, ni elfes, ni animaux, pas âme qui vive, cela ne présage rien de bon..."

[Eurybie]

Une chevelure couleur des flammes, voilà qui se remarquait dans la forêt. Avançant en tête comme toute bonne guerrière, Eurybie jetait des regards tantôt curieux, tantôt durs, à l'intérieur des lieux. Le Kaldor était une forêt magnifique, mais par cent fois on lui avait raconté l'histoire de cette centaure qui perdit la raison puis la vie à chercher en ces lieux Aletheria, quand Aletheria était dans le cœur de tous ses enfants.
Arpentant d'un sabot léger les sentiers dégagés par d'autres avant elle, traînant dans un sillage déjà froid, la centauresse attendait.

« En effet Almeria. Ça ne sent pas bon... pas bon du tout... »

Ses lourds sabots blancs se posèrent à même la terre, profondément dans le sol, sans un bruit.
Ses yeux jetèrent un long regard circulaire, tandis qu'elle tenait dans sa main droite une épée longue et tranchante, frappée de son prénom en dessous de celui de son père, lui-même en dessous de celui de son père, et de son père avant lui, ce jusqu'à la nuit des temps. Les prénoms étaient ainsi gravées sur toute une tranche de l'arme, et jusqu'à la moitié de la seconde tranche.
Des fils d'Aletheria, Eurybie était la première de sa lignée à naître femme. Ce n'avait pas été un désarroi : elle n'avait jamais été vraiment femme. Elle avait été plus que cela : elle avait été noble de cœur, noble d'âme, comme chacun des siens avant elle.

Inspirée par la superbe devise de sa famille, à savoir « Audace n'est pas déraison », elle tenait son visage haut perché sur un cou de cygne blanc, une épaisse et longue tignasse rouge sanglante tombant jusqu'à son dos. Son visage était marqué d'un trait de peinture, rappelant la guerre.
Sa main gauche tenait une large targe, symbole de son extrême robustesse, mais également de sa force physique.

Sa robe enfin était blanche, symbole même d'Aletheria, quoi que son crin fut encore une fois rouge comme le sang. On disait que la famille Thlin'Mavra, littéralement les « Larmes Rouges », originaires du village de Frostal'Kaldora, avait gagné cette chevelure rouge à force du sang de ses ennemis répandus sur leur visage.

« Je viens de prendre une flèche ! » cria Célérophon le druide.

La centauresse releva la tête. Un cri. Une image. Et enfin Célérophon qui subissait une attaque vicieuse de la part d'un… Elle fronça les sourcils car de loin elle ne voyait pas.
Eurybie se cabra, et ses sabots frappèrent brutalement le sol, pour se rapprocher de son ami druide. C'était son rôle de se mettre en première ligne et de lever son bouclier, comme ça avait été le rôle de son père et de son père avant.

Si proche des marécages, elle savait pertinemment que l'attaque ne pouvait être que celle d'un saurotarque agressif. Si elle n'avait jamais rencontré ces incroyables créatures écailleuses, elle ne redoutait cependant pas le combat. Elle n'avait, somme toute, pas peur.

« Recule, j'arrive ! »

[Almeria]

Le cri d'Eurybie parvint à Almeria qui galopa aussitôt en direction de son compagnon victime d'un ou plusieurs tireurs embusqués. Elle traversa la clairière au grand galop et c'est en débouchant au nord de cette trouée qu'elle croisa Célérophon pansant sa plaie.
L'archère se mit au devant de lui et lança deux javelots rageurs, le premier le fut au jugé et manqua de sa cible qui pour s'écarter se découvrit. Le second projectile ne le manqua pas, sans le moucher toutefois. L'immonde reptile était agressif et il riposta de trois flèches qui vinrent se ficher dans la croupe d'Almeria qui s'écria:

"Vil sac à écailles tu regretteras cela !",

se tournant vers Célérophon elle ajouta:

"En voilà trois qui n'auront pas été pour toi !"

puis se tournant dans la direction d'où Eurybie devrait venir:

"Douce Eurybie, un coup de sabot ne serait pas de trop... !"

Alors qu'elle s'occupait d'extraire les pointes des flèches fichées en elle, Almeria vit Eurybie repasser devant elle, et ce mais à bout de souffle le guerrier ne put entamer la cuirasse du saurien. Peu avant cet assaut, c'est le Druide du groupe qui s'était vengé de l'animal sorti de son marécage, la puissance lunaire secoua l'écailleux qui tout se contorsionnant poussait des cris gutturaux et lugubres.
Après un peu de repos, Almeria ajusta une volée de 3 javelots qu'elle renforça avec un dernier lancé, les quatre projectiles atteignirent leur cible même si l'un d'entre eux fut paré d'un coup de queue disgracieux. Blessé et essoufflé la bête semblait attendre sa mise à mort en sacrifice à Aletheria... et Almeria exhortait ses compagnons à achever le supplice:

"Gloire et Honneurs par les Armes compagnons,
Pour Notre Roi, Pour Aletheria,
que la bête meurt et que nous reprenions notre route..."

[Eurybie]

Après le saurien, c'était au tour d'une araignée de montrer sa vilaine face. La centauresse aux cheveux de sang se mit à rugir et si elle remuait tant bien que mal les sabots pour effrayer l'hideuse créature, cette dernière ne reculait pas et enfonçait davantage ses crochets dans sa chaire. C'est douloureusement d'ailleurs que le poison faisait son effet, fatiguant chacun de ses muscles, rendant plus lente et plus profonde la respiration de la guerrière.

A un moment, elle se demande même si elle allait rester debout face à ce monstre pendant que le druide et l'archère lui réglaient son compte. Sa rencontre musclée avec le saurien l'avait déjà mise bien bas, et la rencontre avec l'araignée n'arrangerait rien.

« Mais tu vas creeeever, oui ! »

Le cri de nouveau fut un rugissement bestial. Pourtant, quelque chose la surprit.
Des flèches. Non. Plus exactement, des carreaux.

Relâchant son attention pendant quelques secondes, celle aux cheveux pourpre tourna la tête vers l'endroit d'où venaient les flèches, une seconde indécise. Plus aucun mouvement à l'horizon… Mais l'animal couinait et souffrait sur le sol, le sang vert tâchant le poil court et dru de son abdomen. Elle poussait des piaillements suraigus, et allait bientôt rendre l'âme.

Les yeux d'Eurybie se levèrent vers Almeria qui venait finalement d'achever sa proie d'un javelot béni pour la lune. La rousse ne répondit pas, détourna le regard et entendit faire un pas.
Son visage se déforma en une grimace comme elle retenait un gémissement de douleur, grondant tout bas tant la douleur était insupportable dans ses flancs et dans les pattes fortes que l'araignée avait grignoté et aspergées d'acide.

Elle fit claquer sa langue sur son palais, n'y tenant plus :

« Foutue araignée de… de… ! »

La rage montait en elle comme un feu sans nom, mais elle eut fini par s'exaspérer un peu trop fort :

« Kaldor aura ma peau ! »

Mais dans le fond, il valait mieux mourir en Kaldor qu'ailleurs, des mains d'un hélion.

Le regard de la centauresse fut attiré par autre chose. Une… arbalétrière, au loin. Une centaure à la chevelure blanche comme la neige, encore qu'il neigeait. La première chose qui vint à l'esprit de la centauresse fut Opa. Opa comme blanc.
Puis elle leva la main, reconnaissant à vue d'œil (elle était assez naïve, ou perspicace, pour se permettre de croire qu'il n'y avait pas beaucoup de centaure armée d'une arbalète), remerciant celle qui avait sans doute aidé à sauver le groupe d'un mauvais pas.

Finalement elle reposa son regard sur Almeria et Célérophon :

« Continuons vers le sud-est. Si l'on peut rejoindre un autre groupe, ça nous permettrait d'avancer plus vite pour retrouver le Champion. A plusieurs nous sommes plus forts. Kaldor n'est pas sûr en ce moment… »

La forêt était trop silencieuse, trop vide.

Vide, à l'exception d'une petite vipère attachée aux pieds du druide, amusante mais agaçante, comme une enfant.

[Adraste de Sid'Alteh]

Dans la jungle, on vous entend crier, surtout si vous bataillez ferme contre une araignée géante de la taille d'un poney. Aussi Adraste avait elle pu repérer quelques autres centaures au prise avec la faune locale malgré l'épais entrelacs végétal de la forêt profonde.

Quelques carreaux plus tard, elle les héla, de façon à ce que ses compagnons de la Compagnie Apostolique des Miséreux de Notre Dame des Larmes puissent également l'entendre.

Hola, aventuriers ! J'imagine que si nous nous retrouvons tous en cet endroit insolite, c'est que nous avons la même mission : porter assistance au Champion de notre Déesse. Et comme l'union fait la force, je propose que nous coopérions.

Autant d'ailleurs faire tout de suite les présentations.

La Compagnie Apostolique des Miséreux de Notre Dame des Larmes -ou plus humblement les Miséreux- est une compagnie dédiée à la charité, à la bienfaisance, au prosélytisme et à la sauvegarde de notre culte. En font partie Erymeus, Priscilla, Kaelderya et ma propre personne, Adraste.

[Almeria]

Bien le bonjour Adraste !

Mynra, Célérophon, Emeraude et moi-même, nous nous sommes regroupés autour d'Eurybie afin de rechercher notre Champion...
Nous sommes tous assez jeunes mais nous croyons en notre complémentarité et si nous joignons nos efforts cela ne pourra qu'être bénéfique que ce soit sur le terrain couvert qu'en cas de mauvaises rencontres. Le temps ainsi gagné ne pourra qu'être un atout au regard de notre mission.

Pour ce qui est de notre groupe, un nom comme "les quatre sabots", en référence à notre complémentarité, et notre solidarité autour d'Eurybie, ne déplairait peut être pas à mes compagnons...

[Priscilla]

Après que l'araignée ait été terrassée, Priscilla finit par montrer le bout de son pelage et salua Almeria et ses compères. Alors qu'ils s'enfonçaient plus à l'est avec leurs nouveaux compagnons d'aventure, elle ne put s'empêcher de ricanner en constatant l'état ensanglanté dans lequel les avaient laissés plusieures journées de voyage et de combat.

Mais c'est que vous suintez la défaite mes pouliches. Oh ! Annulez tout les gars ! Fausse alerte, y'aura pas de bébé : notre lune pourtant si ronde vient d'avoir ses ragnagnas et certains se sont pris la douche. Non mais vous êtes bénis en fait, on dirait des...

Fut-ce un regard lancé par Adraste ou une simple prise de conscience ? Quoiqu'il en soit Priscilla se tut au milieu de sa phrase et s'occupa de lancer une vague de soin sur Eurybie

Je veux dire, euh, ravie de faire votre acquaintance ajouta-t-elle finalement avant de continuer sa trotte aux côtés d'Erymeus.

[Almeria]

"Ma chère Priscilla,

On ne peut déterminer la victoire ou la défaite en fonction des blessures reçues ou du sang versé par une personne mais bien en comparant ces éléments avec ceux présentés par les opposants et malheureusement pour nos adversaires ce sont leurs organes et leurs ossements qui iront enrichir et fertiliser le sol de la forêt... A vaincre sans péril on triomphe sans gloire dit-on, et bien je crois que nous pourrons dire que pour mes compagnons il y aura eu du danger, des risques et finalement la victoire.
Merci pour les soins distribués..."

[Athelia Keldorra]

De retour à Naël Kaldora, Athelia eu l'occasion de lire les affiches placardées dans la ville. Ainsi des traces du champion ont été découvertes. Athelia, accompagnée d'Opale, avait déjà tenté de retrouver le champion, mais sans résultat, si ce n'est un petit saut d'humeur de la Grande Prêtresse.

N'ayant récolté aucune information, Athelia s'était résignée à trouver d'autres occupations. Mais il y avait désormais du nouveau.

Après un entretien avec La Grande Prêtresse, Athelia reprit les sentiers battus, et commença à pister les centaures qui l'avaient précédé. Les traces dataient de quelques jours, mais Athelia était sûre que la Déesse la guiderait vers les traces du Champion.

[Almeria]

Dans la partie orientale de la forêt, le silence ne règne plus en maître inquiétant, le bruit des sabots foulant le sol rocailleux et brisant les branchages au sol ne suffisent même pas à couvrir les hurlements et les grognements des loups qui assaillent les centaures présents. C'est une lutte pour leur survie que livrent les animaux tandis que les adeptes d'Aletheria se démènent contre le temps.. ce dernier leur est compté...

"Compagnons, répartissons nous vite par deux ou trois et achevons au plus vite ces loups, nous ne pouvons les laisser nous talonner ou nous harceler mais perdre du temps serait criminel, hâtons nous de les occire et de progresser pour retrouver notre Champion...!
Ne nous éparpillons pas trop sinon le gibier sera nombreux et le temps passer à combattre plus important que celui passé à avancer vers notre but..."

Almeria avait conscience que les renforts arrivés de l'Ouest étaient puissants mais la forêt était si vaste, et même si elle ne doutait pas que le Champion soit sous la haute protection de la Déesse, ni le Champion, ni les Centaures, ni la Déesse elle même ne manquaient d'ennemis prêts aux pires bassesses... Il fallait se hâter...

[Deliama]

Chercher un homme, incapable de mener une mission à bien ou de ravaler son égo pour demander de l'aide, déplaisait à Deliama. Pourquoi aider un homme qui par lâcheté préférait la disparition qu'à l'affrontement de son échec ?
Ces événements confortaient la position de l'archère : les hommes n'étaient qu'inutilité.

Pourtant, la centaure participait à cette quête. Si la demande ne venait pas expressément de la grande prêtresse, elle aurait refusé. Répondre aux attentes de Callicéa était une priorité. Elle se mit donc à suivre la piste du champion vers l'est.

Elle avait espoir qu'Athelia, ou Opale la rejoigne, elle appréciait leur présence à ses côtés.

[Almeria]

Malgré la présence des loups Almeria continuait à avancer. Tout en décochant quelques javelots au passage afin de dissuader les bêtes de l'attaquer, elle espérait que ses compagnons les achèveraient en passant. Cela permettrait de perdre le moins de temps et d'énergie pour chacun mais le problème était de récupérer les javelots lancés...

Almeria ne perdait pas de vue l'objectif de ce voyage et s'il n'y avait toujours aucun signe positif, il fallait garder espoir alors qu'elle parvenait quasiment au bout de la lisière... il fallait continuer jusqu'au lac...

[Eurybie]

« On dirait des… ? »
Haussant un sourcil, la rousse ne semblait pas particulièrement de bonne humeur. Les pattes rongées au sang par diverses araignées et loups, il fallait dire que son moral ne lui permettait pas particulièrement d'être… réceptive à l'humour, pour ainsi dire. D'un naturel pourtant hospitalier, ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de se montrer hésitante voir froide avec un autre centaure, mais la troupe lui était inconnue, à la fois de vue comme de nom, et elle se méfiait autant des inconnus que des siens. Un vieux réflexe qu'elle traînait depuis trop longtemps, certainement.

Eurybie ne répondit pas davantage. Almeria faisait le parfait interprète, ou tout du moins, la meilleure diplomate du groupe. Reculant de quelques pas, la centaure à la robe blanche osa un regard sur l'armure de la dévouée à Aletheria. Une belle armure du clair de lune, un joli ciselage, un métal précieux et béni. Voilà qui devait coûter extrêmement cher à faire faire… Assez ironique pour des miséreux.
La rousse finalement détourna le regard, jetant un œil à Célérophon qui s'en prenait alors à un moustique géant qui lui-même s'en prenait à une centaure.

Les présentations faites, Eurybie suivit le chemin des compères en silence. Ses bras étaient encore lourds du venin injecté par les araignées, mais elle ne fit pas faux bond une seule fois et tenta, tant bien que mal avec sa maigre expérience, de s'interposer contre les assauts des loups et des araignées. Adrasté la première le remarqua : les animaux de Kaldor étaient de sortit et le grand groupe qui s'était formé était visiblement leur proie de choix.

D'humeur bougonne, elle passa finalement devant la centaure qui l'avait soigné peu avant, et grommela tout bas, comme prise d'un petit remord : « Merci pour les soins… Je te le revaudrais. »

Question honneur, Eurybie était callée. Des années à subir les entraînements intensifs d'un père Sagittaire, ça laissait des traces.

Un grognement d'ours puis un cri d'Almeria renseigna bien vite le groupe et sortirent de ses pensées la centaure. Eurybie se pencha, attrapa les quelques javelots que l'archère avait laissé au sol et, au galop, rejoignit sa comparse. Elle lui jeta dans les mains les armes bénis alors que l'ours retournait sur elle son attention, pris au dépourvu par une dizaine de centaure. Il avait peur, et la peur le poussait à la violence.
L'animal grogna de nouveau, une bave épaisse et visqueuse glissant de ses babines.

Eurybie leva sa targe, son épée fermement tenue dans l'autre main, prête à prendre les coups mais à les rendre également.
Ce n'était pas le moment de faiblir, pas le moment de succomber alors qu'ils étaient si proches du but à présent.

[Adraste de Sid'Alteh]

Après un échange d'amabilité dont seul Priscilla avait le secret, les bruits des combat continuèrent à rythmer la vie de la forêt profonde. Le sifflement des javelots, le raclement d'une mâchoire sur l'acier d'une armure ou d'un bouclier... Une ambiance qui n'était pas vraiment la tasse de thé d'Adraste.

La faune locale avait beau avoir grand faim, la voir se précipiter sur les aventuriers comme la misère sur le monde pour finir aussi vite embrochée avait de quoi peiner la centaure. Et Erymeus n'était pas connu pour tendre la joue droite quand on cherchait à le tuer.

Heureusement, le groupe grandissant de guerriers était proche de son objectif.
Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer.

[Almeria]

Le vent sifflait dans les branches et les arbres s'espaçaient tandis que et l'humidité du sol se faisait sentir sous les sabots d'Almeria. Le lac n'était plus qu'à quelques encolures, il fallait encore faire un effort. Elle s'était attendu à voir encore plus d'animaux à proximité du point d'eau et curieusement le coin était particulièrement calme et tranquille. Toutefois, Almeria ne voyait plus ses compagnons d'excursions, ni devant, ni derrière elle...

Continuant d'avancer, Almeria découvrit un passage... Elle griffonna rapidement un plan des lieux, puis le fixa sur son fidèle écureuil et l'envoya vers le sud du Lac où devait se trouver ses compagnons, elle était la seule à être passé par la berge nord...

S'enfonçant dans la clairière elle découvrit le cadavre du Champion... et s'écroula en larmes...

[Almeria]

Toujours triste et inconsolable, Almeria se redressa et s'approcha du corps.puis des deux flaques de sang. Quelle horreur, le Champion gisait allégé de ses biens avec un visage marqué par la surprise...
Les flaques de sang étaient sèches et vu l'étendue de matière il avait fallu quelques jours surement. Des traces de pas marquaient le liquide, ses pas partaient vers le nord ouest...

Amleria serra son javelot, se cabra mais ne vit aucune cible potentielle. Ceux qui avaient fait ça allaient le payer, ils ne perdaient rien pour attendre...

Attendant ses compagnons, elle reprit ses esprits, rendit un peu de dignité au corps et écrivit une missive pour apprendre la nouvelle à la Grande prêtresse. Elle confia le message et le plan des lieux à son fidèle Scrat qui pris aussitôt la direction du Temple... Elle fit un message lapidaire pour Eurybie et le confia à Scratie, la sœur de Scrat et l'envoya vers le sud du Lac.

Quelle triste fin pour le Champion, ce lieu était théoriquement plus paisible que l'autel des collines de la Lune. Cet ancien lieu de recueillement fut abandonné lorsque les bandits sévirent plus fréquemment dans la région et il faut croire que le Champion y avait été surpris en pleine prière..., les ravages du temps et des impies avaient souillés les lieux et la statue d'Aletheria n'était plus qu'un pied et le reste du corps gisait au sol

[Almeria]

L'arrivée de Dorémi réconforta quelque peu Almeria, veiller seule sur le corps du Champion ne l'enchantait pas plus que ça, elle n'avait jamais aimé les rites funéraires et encore moins la tristesse des jours précédents.

Ce prompt renfort n'était, elle n'en doutait pas, les prémisses d'une arrivée plus massive de compagnons, cela enhardit quelque peu la centaure. Elle décida donc d'avancer un peu plus vers le nord pour une petite reconnaissance. Elle savait devoir restée prudente. Si le Champion était tombée elle ne pouvait faire face seule mais l'inaction et l'incertitude quand à la présence du ou des assassins ou encore de pilleurs de cadavres lui était insupportable...

C'est ainsi qu'à quelques encolures de la tâche observée initialement la plus au nord-ouest, une autre flaque de sang apparaissait. Les empreintes de pas étaient toujours visibles dans celle-ci mais elle prenait la direction du nord. Le blessé semblait ralentir et s'être mis à couvert dans les bois. Le fait que les traces étaient sous forme de flaques espacées interpellait la centaure. Était-il possible que celles-ci soit du au fait que le blessé repose au sol parfois ? Était-il porté ? S'écroulait-il du fait de son état ?

Attentive à son environnement, guettant le moindre bruit, Almeria remarqua également un tronc d'arbre mort au sol non loin d'elle. Le fait qu'il soit creux l'intriguait et elle se demandait si quelqu'un ou quelque chose ne pourrait pas s'y trouver caché. Trop fourbue pour le vérifier maintenant elle décida de prendre du repos tout en gardant un œil sur ce qui pourrait sortir de là en attendant d'y vérifier qu'il ne s'agisse pas d'une cache.

[Pludencre]

Le silence du temple propice au recueillement fut brisé par un long hurlement. Certains l'interprétaient comme un cri de désespoir, d'autres un râle d'agonie, mais tous s'accordaient sur la source : Callicea.

NOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN

POURRRRQQQQQUOOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

Elle était là, immobile au centre du temple, le regard penché sur un parchemin, les yeux embués de larmes, criant son malheur. Les centaures présents n'eurent besoin de l'interroger : la raison de son malheur était évidente. La disparition du porteur de la masse était la source de son angoisse depuis des semaines, et elle venait de prendre fin avec la morbide nouvelle.

Une prêtresse surmonta sa tristesse et s'éclipsa pour prévenir le roi. Il fallut peu de temps avant que le roi entre dans le temple. S'approchant doucement de Callicéa, Mélaneus posa un regard réconfortant sur la femme, et parla d'une voix douce.

Grande prêtresse, je suis sincèrement désolé que la mission du champion l'ait conduit à sa perte. Nous devons officialiser cette tragique disparition, et lui offrir des funérailles dignes de sa grandeur. Il nous manquera à tous.

Son interlocutrice ne pouvait pas crier sa frustration sur son suzerain. Elle se contenta de hocher la tête et de sécher ses larmes. Elle répondit après un silence pesant.

Vous... Vous ... Vous avez raison. Nous devons rapatrier le corps et lui offrir un dernier hommage pour que Notre Mère l'accueille auprès d'elle.


De nouveau, un silence. Le ton de Callicéa se fit plus colérique lorsqu'elle reprit.

Mais NOUS DEVONS DECOUVRIR LES RESPONSABLES DE SA MORT ! SI LES TUEURS SONT CES MAUDITS...



Le roi lui coupa la parole, de peur qu'elle ne révèle des informations. Tous les regards étaient rivés sur eux.

C'est possible, mais nous avons appris par le passé que les traitres se cachent partout. Ne blâmons pas l'ensemble d'une communauté à cause d'une poignée d'individus.

Découvrir les assassins restent la priorité. Prévenons nos missionnaires. Tout indice est bon à prendre.


Laissant la grande prêtresse à son chagrin, le roi rédigea une réponse que l'écureuil, grignotant des noisettes dans un coin du temple s'empressa d'emporter.

[Dorémi]

Le jeune chaman s'approcha du champion, sa renommé était grande dans la cité centaure, et il ne l'avait vu que sur certaines affiches, et il imaginait sa première rencontre avec le champion d'Aletheria autrement que celle d'un corps sans vie.
Il se posa à quatre pattes près du centaure, sorti du craie blanche de sa besace et fit un signe de croissant de lune sur le front du défunt.

Qu'Aletheria m'en soit témoin, tes bourreaux seront châtiés jusqu'au dernier, ce symbole de croissant de lune arrive trop tard, je suis désolé, mais j'espère que grâce à lui tu trouveras le chemin afin de rejoindre notre Mère à tous.
Tu seras vengé.

Le musicien regarda de plus près le corps du centaure et fouilla son corps afin de trouver une missive ou quelque chose qui puisse expliquer sa présence en ces lieux, il regarda dans la besace de ce dernier afin d'y voir s'il n'y avait pas une double couture ( double fond), ainsi que dans ses vêtements, puis commença à jouer un morceau de musique.
C'est bien tout ce qu'il pouvait faire pour le moment.

[Almeria]

Les sous bois demeuraient silencieux, Dorémi avait sollicité Almeria pour d'éventuelles suggestions. La centaure lui confia alors être fourbue, les muscles des pattes tétanisées ne lui laissaient que le choix du repos. Toutefois elle pouvait couvrir son puissant compagnon si il pouvait aller fouiller le tronc.
En attendant elle se reposerait en veillant au son de la douce musique de Dorémi...

[Priscilla]

Le champion était étendu là, à quelques pas de la jeune centaure qui l'avait si souvent rêvé si preux et si fort. Quelque chose ou quelqu'un avait mis fin à la vie du héros de son un peuple de la pire des manières : dans l'anonymat. Priscilla fut pris de nausée, c'était un coup de poignard de plus dans son âme d'enfant. En dehors de Nael'Keldora, il s'agissait de grandir vite. Paraître forte.

Crotte. Semblerait qu'on soit arrivé à la masse... dit-elle en guettant un sourire chez ses compagnons ; pour trop peu de résultat.
Quoi ? Trop tôt ?

Priscilla se força à examiner le corps un instant de plus.

Quoi qui lui soit tombé dessus, il n'a pas eu l'air de s'y attendre. Et je pense que même un maître assassin hélion *crachat au sol* n'aurait pas pu surprendre notre champion. Y'a de forte chance qu'il ne se soit pas méfié de son bourreau. Alors quoi ? Un elfe ? Un centaure ?... Elle murmura ce dernier mot, anxieuse à l'idée de ce qu'il impliquait. Puis au bout d'un bref silence :

Et que sait-on vraiment de cette Almeria qui nous a tous laissés en plan pour nous devancer dans cette clairière ?

La question devait être posée.

[Almeria]

Almeria eu vent des propos de Priscilla.

Quelle peste celle-là pensa Almeria.
Est-ce que je lui demande moi pourquoi curieusement son propre groupe a attiré le mien vers le Sud et le chemin le plus long... n'était-ce pas pour laisser le temps à des compères d'occire le Champion et au pire elle-même si elle était arrivé plus tôt ?
La question mériterait d'être posée...
Qui avait ouvert la voie vers le sud alors qu'elle avait toujours mis le cap sur le nord du lac. La clairière, bien que lui de prière déserté, était connu de tous, pourquoi avoir choisi le parcours le plus long... D'ailleurs n'avais-je pas rappelé la direction il y a plus d'une semaine ce qui permettait de comprendre que le chemin nord était plus court pour ceux qui n'avaient pas vraiment le sens de l'orientation...

Pour l'heure sa priorité devait être d'épauler Dorémi qui lui avait l'air droit et juste, il fallait faire la lumière sur cette affaire ensuite les malentendus seraient dissipés et la mauvaise foi des uns ou des autres établie. Les priorités devaient être l'étude du tronc, puis fouiller les sous bois, voilà ce qui devait retenir toute son attention.

Méfiance, Priscilla vient de se glisser entre moi et Dorémi et reste cachée derrière le socle de la statue détruite...

[Dorémi]

Après avoir finit son ode, le centaure entendit la remarque d'une centaure à propos du tronc d'arbre non loin du champion. Il se décida de l'inspecter.
Le tronc était vide et contenait des objets de factures naines.

Est ce les nains qui ont tué le champion? Moi qui pensait à des bandits ou des hélions, l'affaire devient de plus en plus étrange.
Le centaure se retourna vers les autres centaures
Excusez moi, je ne me suis pas présenté, les centaures ont pour habitude de m'appeler Dorémi car je joue souvent de l'instrument, je suis désolé mais je ne peux pas penser à l'idée qu'un des notres entravent l'enquête pour le champion, nous sommes tous frères et soeurs.

HRP: j'ai intégré dans le rp la définition du tronc qui dit qu'il y a des objets de factures naines dedans, mais je ne sais pas si ce n'est pas la définition général du tronc creux ou si c'est juste pour le scénario.

[Almeria]

Afin de rester discrète, Almeria envoya un papier lesté d'un caillou à Dorémi celui-ci pourrait alors prendre connaissance de son message sans que des oreilles tapies dans l'ombre des sous bois en soient témoins:

"J'ai exploré les sous bois au nord/nord-ouest de la dernière flaque de sang, je n'ai rien trouvé, ni ennemi ni objet.
Il va falloir étendre les recherches et peut être laissé un ou deux gardes près de la sortie, non ?
Peux tu gérer cela avec tes compagnons, les miens doivent avoir du mal à se frayer un chemin..."

[Athelia Keldorra]

Athelia arriva enfin là où les éclaireurs avaient vu le Champion pour la dernière fois. D'autres centaures étaient présents, mais leurs mines semblaient déconfites. Ça n'augure rien qui vaille, pensa-t-elle.

Elle salua les centaures présents et s'informa des dernière nouvelles, puis se dirigea vers le champion, se recueillant devant son corps quelques instants. Qu'as-tu pu bien faire pour qu'Aletheria t'abandonne ainsi, toi qui était sa main armée ?

Je vais examiner son corps, essayer de deviner ce qui a bien pu l'attaquer, en fonction de ses blessures.

S'agenouillant auprès du corps du Champion, Athelia étudia attentivement chaque blessure du champion, afin de déterminer quelle créature, quel type d'arme ou quel sort avait eu raison de lui.

[Priscilla]

Mieux vaut être désolée que décapitée.

De son côté Priscilla examina les empruntes de pas qu'on pouvait deviner dans le sang coagulé. Elle saurait certainement faire la différence entre les pattes d'un animal, des bottes et des sabots. Voilà qui écarterait peut-être son doute vis-à-vis d'Almeria.

[Pludencre]

En observant la blessure du champion, Athelia en déduisit qu'elle était produite par une arme tranchante, mais la profondeur de l'entaille ne présageait pas un coup fatal. Pourtant le champion était bel et bien mort.

Priscilla constata que les traces de pas dans les flaques de sang, plutôt petites, indiquaient que l'auteur courrait. Les empreintes conduisaient vers le nord ouest puis s'arrêtent brusquement, comme si la personne s'était envolée. Almeria parvint à la même conclusion en se dirigeant vers le nord de la clarière.

HRP: j'ai intégré dans le rp la définition du tronc qui dit qu'il y a des objets de factures naines dedans, mais je ne sais pas si ce n'est pas la définition général du tronc creux ou si c'est juste pour le scénario.

HRP : C'est pour le scénario comme toutes les descriptions.

[Dorémi]

Dorémi sorti les objets du troncs afin de les montrer aux autres. Puis se tournant vers les centaures.


Savez vous si des gardes vont arriver pour récupérer le corps du champion et sécuriser le site?
Avons nous des druides présents? Si oui, serait il possible qu'ils interrogent les animaux encore présents et vivants afin de savoir s'ils ont vu quelque choses?
Les traces de pas semblant disparaitre, c'est peut etre du à un assassin Hélion, ou alors un ennemi qui utilise un animal volant.


HRP: le corps du champion n'a rien donné malgré ma fouille?

[Almeria]

Etant enfin rejointe par nombre de Centaures, Almeria s'exprima pour rendre compte de ses recherches matinales:

"Volatilisé... c'est comme si il(s) s'étai(en)t volatilisé(s) ou envolé(s)...

Des traces de sang, des pas vers le nord-ouest puis le nord, et malgré ma fouille minutieuse de cette zone aujourd'hui je n'ai trouvé personne et aucune trace... des pas dans le sang puis rien... qu'en pensez-vous ? "

[Athelia Keldorra]

Amis centaures, à ce que je vois, notre feu Champion a été blessé par une arme tranchante, mais la profondeur de la blessure n'explique pas sa mort. Je me demande si un poison n'a pas été employé.

Quand aux traces qui disparaissent... ça peut être un hélion camouflé, un homme bête ou un haut elfe utilisant un sort, un archidruide qui se transforme en oiseau... ou une monture volante... Il y a des traces de pattes de monture dans le coin ?

Je vais m'occuper d'interroger les animaux.

Athelia s'installa tranquillement dans un coin isolé, et commença à écouter et interroger les animaux présents, et plus généralement les esprits de la nature.