(anim #1) La fille du Conseiller Malik.
Et nous y voila, la gamine braillant des vers sans queue ni tete a un autel...
Stupidité.
Certes elle est encore jeune et credule, mais quand meme, il doit surement lui manquer quelques cases dans sa caboche. Cela dit elle se bouge les fesses pour trouver cette foutue salle au trésor alors que la plurpart ont l'air de s'etre endormi. Non pas que je ne ferai de meme, mais il faut se rappeler pourquoi ça fait plusieurs jours qu'on poireaute ici dans cette grotte sombre et humide. Mon bronzage va en prendre un coup et l'odeur de moisi mettra du temps a quitter mes vetements.
La barbe.
D'ailleurs faudrait que je songe a couper la mienne, je commence a ressembler a un vieux nain poilu, ou a une hyene a voir...
La barbe.
Quand est ce qu'on rentre ? La biere et le soleil me manquent. Degommer hyenes et viperes aussi d'ailleurs, mon petit entrainement de balade.
En parlant de ça, voila une idée interessante, s'adressant a Chao :

Gamine, jte propose un jeu : le chasseur et le gibier, tu connais ? Tu seras le gibier et moi le chasseur. Ton role sera de courir et d'eviter mes fleches. Si je te touches tu perds, et si j'arrive a court de fleches tu gagnes. ça te va ?

Voila qui devrait la calmer un moment, quoi qu'elle serait capable de vouloir jouer, l'inconsciente.

Trêve de plaisanterie, revenons a nos moutons-statues-autel-bordel-truc.
La barbe rien que d'y penser.
50 fois que je fais le tour de ces maudits bout de cailloux et toujours rien, des hyeroglyphes illisibles et Israa la pimbêche qui fait la belle, rien de plus.
La prochaine fois qu'on me demandera d'aider la fille de Monsieur Le conseiller, je crois que j'irai plutot chasser le quadripede, ça fait tellement longtemps.
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Le regard de l'assassine se posa sur l'hélion qui apposait sur les stèles ses parchemins. Elle eut un petit sourire, amusé quoi que denté. Elle pencha la tête. L'astuce ne lui était pas inconnue, mais comme elle n'avait sur elle ni eau, ni parchemin, le travail aurait été difficile.

[Image: 90853.gif]C'est qu'il est pas bête comme il en donne l'impression celui-là …

Les yeux dorés de la jeune femme se posèrent finalement sur le roux qui parlait. Elle passa en détails sa tenue, son port, son arme, et finalement darda son regard ambré sur son visage, d'un air qui se voulait prêt à le tuer.
On n'avait pas idée de vouloir mettre Israa à l'arrière. C'était son trésor, sa mission.

[Image: 90853.gif]Considérez la mission de mon père comme avortée. Je suis plus discrète et rapide que n'importe lequel d'entre vous et aurait moins de mal à rentrer et sortir du trésor que vous. D'ailleurs, je préfèrerais autant que vous restiez à l'arrière. Si vous déclenchez quoi que ce soit dans la salle du trésor, c'en est fini de nous, et par conséquent, de moi.
En somme, je gère, vous suivez, et on sortira tous entier de cet enfer, compris ?


Le sourire de la jeune femme se transforma avec arrogance en un fin sourire de renard, sournois mais quelque peu espiègle.
Finalement la finaude se remit à chercher du regard, essayant de déduire quel mécanisme un gobelin aurait bien pu mettre en place. Elle nota dans son esprit les observations de Malak'a. Il lui semblait qu'en effet, pour éviter qu'un gobelin n'approche du trésor, il aurait fallu le cacher à un endroit stratégique…

Finalement c'est Damimuse qui prit le relais avec ses constations notamment.

[Image: 90853.gif]Tout était déjà dans cet état-là. Y avait des corps aux poteaux, enfin, un seul à l'époque…

Elle se mit à tourner en rond autour de l'autel, jetant de brefs regards à ce dernier. Damimuse tenta de le pousser, mais rien n'y fit, il ne bougea pas d'un pouce. Pourtant elle le sentait, cela ne pouvait être que la clef de voûte du mystère des alentours. Elle était aussi pressée d'en sortir que de réussir. Avec un peu de chance, elle ne raterait pas la mission au nord où on avait envoyé un de ses plus fidèles amis.

[Image: 123.jpg]J'ai un service à vous demander « Israa », à travers-vous à la Main Noire.

[Image: 90853.gif]Quel genre de service ? Elle eut un sourire en coin. Les « services », c'était justement son travail.

[Image: 123.jpg]Quand nous en aurons fini ici, une fois la troupe partie, j'aimerai avoir l'assurance que la Main Noire se chargera de fermer définitivement ce lieu et l'Or Maudit avec. Faites effondrer l'endroit et murer le passage. Que Midas garde son trésor corrompu… Voyez ça, comme … une petite faveur que vous demande l'Ordre de Solaris, pour le bien de Babylios. Et vous aider à ramener … qu'est-ce qu'on cherche au juste ?

Israa eut de nouveau un petit rire, penchant la tête sur le côté. Malgré tout, il y avait une certaine part d'amusement sincère devant la crédulité de l'homme. Elle murmura si bas qu'on l'entendit à peine :

[Image: 90853.gif]La Caverne sera détruite, ne t'inquiètes pas. Ce n'est pas comme si on aimait ce genre de chose à ciel ouvert dans la région. Israa jeta un regard sur la droite, ses yeux fuyant un instant le regard d'Anwaar, ajoutant d'un ton plus grave et bas encore : Heureusement qu'il y a la Main Noire. Ce n'est pas le Cheikh' qui prendrait ce genre de décision…
Enfin bon ! On cherche un joyau. Couleur grenat. Grand comme ça.

Elle montra avec ses doigts une taille de joyau somme toute raisonnable, de cinq centimètres de haut au moins. De quoi décorer une couronne d'un Roi… ou autre chose.

Israa reposa ses yeux sur la petite chose qui se secouait. Ses yeux se posèrent sur elle, et comme elle-même posait sur l'autel l'or maudit de Midas, elle fronça légèrement les sourcils. Au son seul des pièces, la pierre craqua sous le poids, mais le sang recouvrit bientôt la pierre de l'autel qui s'ébroua en silence, à peine perceptible à l'œil nu, mais tout de même là.

La gamine avait trouvé.
Instinctivement, Israa se recula d'un pas, non pas de peur, mais elle avait vu tellement plus étrange au cours de sa vie et de sa carrière qu'elle était d'une prudence certaine.

Finalement, et malgré le discours de l'archer, Israa attrapa dans ses bras la gamine, la soulevant à un bon mètre du sol avec une certaine lueur dans les yeux, un mélange d'excitation pure et de joie. Elle avait trouvé !

[Image: 90853.gif]Toi… ! Alors toi.. ! Si t'avais pas sept piges, je te...

Un petit rire passa ses lèvres de l'assassine alors que l'autel, lentement, se décalait, faisant apparaître un long escalier. Israa s'empressa de reposer la gamine et se mit à courir dans les escaliers, puis finalement, à la fin de ces derniers, se mit à ralentir aussi sec. Il ne fallait pas être trop pressé dans la vie, elle l'avait appris de nombreuses fois, et les cicatrices sur son corps étaient là pour en témoigner.

Doucement, elle se mit à avancer sur la pointe des pieds. Aucun sortilège, aucun piège au sol, rien sur les murs… Elle fronça légèrement les sourcils en s'arrêtant devant le tombeau. Le joyau cherché était incrusté dans de l'or, lui-même incrusté dans la roche.

[Image: indiana_jones_head_piece.jpg]

Elle serra les dents et inspira profondément, avant de se retourner vers le groupe.

[Image: 90853.gif]Ne touchez pas à un seul morceau de cet or !
Si vous y touchez, nul ne sait ce qui peut se déclencher dans cet endroit…


Ne soyez pas fous, aurait-elle pu rajouter, mais ne l'était-elle pas un peu dans le fond ?
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Cela brille... Mais rien à voir avec les reflets bleutés des tunnels, non là ça brille vraiment. Miraak dû fermer les yeux un moment lorsqu'il entra dans la salle du trésor.

« Quelle fortune… »

Il tressailli puis se dirigea d'un pas qu'il voulait ferme droit devant, dans les pas d'Israa.
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Ingénieux...

L'alchimiste était impressionnée par le mécanisme d'ouverture. Avec la malchance des pièces, avoir une chance de découvrir le passage. Méthode reposant sur la polarisation. Les contraires s'attirent pour progresser.

Vraiment ingénieux...

Elle s'engouffra dans le corridor vers la salle des trésors. La nouvelle salle, très large regorgeait d'or, amassé dans des coffres ou simplement en tas à même le sol. La caverne d'Ali Midas... sauf que le code était plus compliqué. Aucun Hélion ne pouvait dépenser tant d'or en une vie.

Et Malak'a se tenait face à cette étendue dorée.

Un problème intéressant d'estimer la quantité d'or. Il faut considérer une valeur moyenne par tas, et juger en fonction du volume de la différence avec la moyenne...

Suivi d'un florilège de formule mathématique.
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Elle avait réussi. Je suis désolé d'imposer un langage aussi cru mais... Cet hôtel commençait à nous les briser menu.
Hôtel ? Non, autel. Il est temps que j'aille dormir.
Vous n'aurez pas de narrateur ce soir, je lâche l'affaire. Débrouillez vous pour savoir à quel moment correspond chaque parole.

[Image: 161.jpg] Ouiiiii ?
Tu me... ?
Tu me quoi ? Non mais répond ! Non mais... Pars pas ! Et en courant, en plus, elle se fout de moi, elle a vraiment que ça à quigner la minaudière !
M'enfin !?
Mais où que vous partez là tous, eh ! Non mais faites moi un calin ! Ze sais pas, merci peut être ? Eh ! Oh !
Non mais ze te zure, tous des nains gras. Nah.
Non mais c'est pas potible ça ! On fait tout le boulot, et c'est comme si on avait passé le balai dans la salle à manger déjà propre ! C'est honteux ! Si z'aurai su, z'aurai pas v'nu.

Ayé, et v'là t'y pas qu'y gueulent tous en bas. Ah non mais z'aime pas les escalier moi... Ze descendrai pas ! Ze vous dit que ze descendrai pas ! Allez quoi ! Descendez moi ! Euh non, faites moi descendre ! Faites moi descendre z'ai dit !
Ohé ? y'a quelqu'un ? Mais où qu'ils sont tous partis ces couillons ?
Bon bah on va aller voir...


Et voilà, c'est bien ce que ze pensais. Y'a rien. Ah si, de l'or. Bah, t'façon, il se transforme en sang et il fait apparaitre des nescaliers. Il est cro nul cet or, z'en veux pas, z'aime pas les nescaliers.
Ah, elle est là elle.
Eh, Israa, faut qu'on parlipotasse tous les deux !


Ndlr : Nous nous excusons pour l'absence de narrateur, il avait trop bu.
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L'Autel avait fini par céder. La précipitation générale reprit. Israa se rua dans le passage comme si le fantôme de Jafferi Har était à ses trousses. Et les autres suivirent.
Ne restèrent qu'Anwaar, au bord d'une crise de rire et la petite Choa, au bord d'une crise de larmes. L'homme tapota la tête de la petite avant de reprendre le guet. Quelque chose lui disait qu'on n'allait pas tarder à remonter. En effet peu de temps après, la troupe émergea de ce qui s'était révélé être le tombeau maudit de Jafferi/ Midas/ autre. En bas, il y avait de l'or, beaucoup d'or. Une lueur persistait dans les yeux de certains aventuriers. Le mage ne regretta pas d'être resté en arrière, la meilleure façon d'éviter la tentation… trop de gens étaient déjà mort pour de la ferraille, aussi précieuse soit-elle.
Tout était fini, Israa avait son trésor. La troupe avait terminé sa triste mission. Il était temps de rentrer à Babylios, porter la bonne nouvelle au Conseiller et la mauvaise aux veuves et aux orphelins.

"Si nous avons terminé ici, autant se mettre en route sans tarder. Nous avons des nouvelles à ramener à la ville et vous, votre «trouvaille». Il y aura beaucoup à faire une fois rentré. D'ailleurs, qu'est ce joyeux Israa ?"


Quel trésor peut justifier ces morts, pensa Anwaar sans le dire.

Il avait hâte de quitter cet endroit lugubre et noir, hâte de prendre un bain. Et même hâte de revoir ses enfants.
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De l'or, de l'or partout, et du mithril aussi, et d'autres métaux et pierre précieuses tout aussi rares... Le tombeau de Jafferi Har regorgeait de richesse... et il ne fallait rien toucher!

Difficile de résister à la tentation mais le souvenir des pièces de Minos était encore vivace dans l'esprit de Fandor. Il avait senti sa conscience dériver, le temps se ralentir et ses gestes ne plus lui appartenir...

Tout était allé très vite une fois Israa rentrée dans le tombeau, elle aussi faisait dériver sa conscience... Elle l'avait sauvé de l'assassin gobelin après tout, ce n'était certainement pas un hasard!
De retour à Babylios, Fandor avait passé son temps à s'entraîner sans relâche, et avait parfait son équipement. Il était temps maintenant de se rendre à la bibliothèque, il paraît qu'il faut partager les trouvailles...

et Israa sera sûrement là, je suis sûr qu'elle saura m'apprécier à ma juste valeur maintenant que j'ai pu me laver...

Il y avait déjà du monde à la bibliothèque, donc cette agaçante gamine qui avait passé son temps à couiner dans la grotte, ajoutant au vacarme ambiant ses persiflages suraigus... M'enfin, elle savait manier une dague, c'est incontestable.

Qu'est-ce que c'est que cette dague au fait? Ce n'est quand même pas Israa qui.. mais alors, ça vaudrait dire que... Hmmm, ça expliquerait pas mal de chose, mais quand même, c'est une enfant!

Alors qu'il dévisageait Chao Hu Pinheht, il croisa son regard, se sentit rougir bêtement et attrapa un livre au hasard, qu'il fit mine de lire avec beaucoup d'intérêt.
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"C'est d'la feuuuuuuuliiiiiiiiie !"

Décidément, Chao Hu était incontestablement ravie à chaque fois qu'elle utilisait la pierre de retour. Pour elle, c'était un peu comme un très grand toboggan sans les désagréables frottements de la glissade.

Arrivant au milieu de Babylios, elle observa les alentours et fila se faire nominer en tant que maitre assassin au camp d'entrainement. Le reste, elle verrait plus tard, elle s'en fichait un peu.
En passant à côté du magasin d'arme, elle observa le mur, et sourit. Un jour, elle poserait sa griffe dessus.

Enfin, elle fila à la bibliothèque. Non pas qu'elle ait une envie folle de lire, ni de se soumettre à l'ambiance pesante et poussiéreuse des étagères en bois massif, mais elle voulait être là pour le rendez vous.
Elle remarqua une femme. Belle, magnifique même. Et surtout, qui dégageait une puissance hors du commun, bien au delà de ce à quoi elle avait pu assister auparavant. Et une aura de prestance si charismatique que même Chao Hu se tut et se contenta d'un salut humble de la tête. Elle n'avait aucunement envie de faire la folle pour prendre le risque d'une remontrance. Cet adulte là, il est pas pour rire, se disait-elle.

Elle regarda alentour ses compagnons qui les rejoignaient, avant de croiser le regard de Fandor. Celui ci le détourna, rapidement, trop rapidement, et ses pommettes semblaient s'être teintées d'un léger afflux sanguin. Etait-ce la lumière des bougies ?
Non, la maitresse assassine ne voulait pas le croire, elle préférait se dire que c'était un homme à qui elle plaisait déjà.
Sur la pointe des pieds, elle le rejoint, discrètement, très très très fière d'elle, pour murmure le plus discrètement possible.

[Image: 161.jpg] "Tu sais, c'est pas possible entre nous. Ze sais que ça doit te faire beaucoup de peine, mais ze veux pas que tu prennes ce risque. Tu ne survivrais pas à tous les tueurs à gazes qui me poursuivent. Ils voudraient t'attaquer pour m'affaiblir. Alors, oublie moi, c'est le mieux pour toi, même si tu ne peux pas commander ton amour."

Elle s'accrocha aux épaules de l'hélion pour se hisser via une traction à hauteur de son visage, et déposer un rapide baiser sur la joue de l'homme. Ceci fait, elle sautilla discrètement pour retourner à sa place, un sourire angélique parant son visage.
Décidément, elle ne savait pas rester neutre.
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Le sourire d'Israa en disait long pour toute réponse à Anwaar. Ce joyau, et ça il ne le saurait jamais, était particulier, spécial. Assez en tout cas pour qu'elle risque sa vie dans un taudis pareil… Y avait besoin d'être un grand sage pour le deviner ?
Sans doute pas, non. Pour les plus faibles d'esprit, ils prendraient l'acte d'envoyer une troupe dans un enfer pareil pour récupérer un joyau de la couronne comme un « caprice », et ce n'aurait pas été le premier à tourner en fiasco, mais il n'aurait pas fallu être l'inventeur de la poud…. Du fil à couper le beurre pour comprendre combien ce joyau-là était important.

[Image: 90853.gif]Qui sait ce qu'il fait, autre que briller ?

Elle eut un petit rire et sortit de nouveau, soulagée que tout le monde ait écouté les directives. Il aurait été assez bête de devoir refermer l'autel sur eux et de les laisser mourir dans cette Caverne.

Le cortège partit devant, et Israa resta derrière. Rakem envoya un oiseau à Babylios dès qu'il aperçut le groupe, si bien que l'arrivée des héros se fit en grande pompe. Le Conseiller était heureux, de retrouver sa fille comme du retour des vaillants, et il le ferait savoir à tout le monde.
Babylios détacha une troupe de quelques hommes qui se chargèrent de faire ébouler les pans de la faille, si bien que l'entrée ne serait plus jamais possible, à moins d'une nouvelle bizarrerie.

A l'arrivée, après quelques jours de marche dans le désert et des bains pris, un messager vint au groupuscule et lui indiqua que le Conseiller les attendrait dans la Bibliothèque du Palais afin de les remercier. Le Conseiller Malik était un homme de lettre plutôt qu'un homme d'action. Il était connu pour être un esprit vif et agile dans un corps lourd. Sa stature n'aidait sans doute pas à sa célérité.
Il attendit, et finalement, à voir les têtes nouvelles, il descendit de l'escalier qui donnait à l'étage. Son air bonhomme était trompeur pourtant : il n'avait rien d'un homme simple. Il n'y avait qu'à voir son costume de cérémonie, aussi pompeux que raffiné.

[Image: 90846.png]Shalam mes amis ! Shalam ! Venez, approchez. Je suis très heureux de vous voir ici…

Comme il disait cela, le Conseiller saluait tout le monde d'un signe de tête respectueux, bien qu'il restait à distance pour l'instant. Il reprit rapidement :

[Image: 90846.png]Je tenais personnellement à vous remercier du travail que vous avez accomplis, des dangers desquels vous avez triomphé. Ma…Ma fille m'a raconté, m'a expliqué avec quelle bravoure et quel courage vous aviez agi ! Je n'ose imaginer par quel enfer vous êtes passé, aussi je ne vais pas vous retarder longtemps. J'imagine que vous avez, vous aussi, une famille à revoir après ce long voyage.

Pour preuve de ma bonté, je vous ai écrit à chacun une lettre patente. Elle fera preuve que vous avez été brave pour Babylios, et surtout pour moi. Signée de ma main, elle vous fera respecter des autorités si jamais ils vous en avez besoin.

De même, je vous offre en récompense 50 pièces d'or à chacun. J'ai également ramené de l'équipement. C'est Babylios qui offre, en espérant que cela vous serve dans de prochaines missions. Il y a une cape de déflexion magique, tissée main ! Une robe de mage et une tunique de sorcier du plus bel effet. Une cervelière, une armure de cuir matelassé et des bottes de cuir que la garde de Babylios avait en trop. J'ai moi-même pris le soin de faire faire une cotte de lumière et un plastron d'assassin.

Sarifa, s'il vous plaît…


L'alchimiste salua le Conseiller et posa sur la table de bois un grand panier en osier contenant alors deux fleurs de mana, quatre ciguës, quatre amanites, deux bois de buis, cinq fleurs de lin et deux belles roses.

Le Conseiller eut un grand sourire fier, mais sursauta.

[Image: 90846.png]Oh. Et pendant que j'y pense, ma fille m'a transmis son cadeau de remerciement... pour vous.

Il enfonça sa lourde main dans sa poche et posa au milieu des ressources diverses et variées une grosse gemme couleur rosée, que l'on aurait sans mal reconnu comme étant une gemme de vie.

[Image: 90846.png]C'est un souvenir de voyage, selon elle…

Le sourire franc du Conseiller laissa place à une certaine forme de solennité alors qu'il passait dans les rangs pour donner les lettres à chacun, remerciant encore une fois l'aventurier trop diligent.
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Le retour à Babylios avait été agréable. Les premières heures passées en plein air... Le soleil brûlant de la mi-journée qui les avait accueilli à la sortie de la grotte avait été presque agréable !
Il y avait vraiment de quoi garder une claustrophobie à vie avec cette aventure...

Miraak n'avait pas tardé, de retour en ville, à aller faire valider ses nouvelles expériences au combat au centre d'entrainement. Les maîtres d'armes avaient été impressionnés par les progrès qu'il avait fait en peu de temps, et ils lui annoncèrent qu'il était désormais digne de porter le titre de champion.
Tous ces gobelins qu'il avait dû contenir... Cela valait sans doute le coup finalement !

Le doute ? Il se dissipa une fois que Miraak eut rejoint les autres dans la grande bibliothèque de Babylios. Il fût l'un des premiers à arriver, avant l'arrivée du conseiller, il s'occupa un peu dans les rayonnages, discutant avec ses compagnons à mesure qu'ils le rejoignaient.
Après le discours du conseiller Miraak apprécia tout particulièrement la lettre de marque. Une preuve de service rendu à Babylios par son petit groupe de combattants, voilà qui valait plus que toutes les récompenses ! Et quelles récompenses...
Son regard fût particulièrement attiré par la cotte de lumière. Un ouvrage magnifique typique des Hélions.
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Malak'a écouta le discours du conseiller comme les autres hélions rassemblés dans la bibliothèque. Si le lieu et la disposition de l'assemblée lui rappelèrent les cours de l'académie, et inconsciemment, elle leva la main pour poser une question souvent incompréhensible - la frayeur de ses professeurs -.

Vous n'avez pas lésiné sur les récompenses et la lettre de soutien...

Mais j'ai une question. En qualité de père, la vie de votre fille est précieuse, et vous ferez tout pour la sauver, allant jusqu'à nous engager pour la retrouver. Nous avons mener la mission à bien, et vous nous couvrez de cadeaux. L'équilibre chimique est donc bien respecté.

Une autre réaction entre jeu, votre fille était dans la grotte, un excellent laboratoire, pour trouver un objet bien précis. Donc en considérant une nouvelle situation d'équilibre chimique, cela nous amène à conclure, par transitivité de l'équilibre, que la pierre récolté équivaut, d'un point de vue plus matériel, à tous les objets que vous nous offrez.

Donc, d'un point de vue scientifique, bien la pierre soit d'une très grande valeur et fasse partie du trésor du Cheik'h, n'est-ce pas démesuré pour cet objet ?


Elle attendit la réponse du conseiller, mais n'y tenant plus, elle ajouta plus bas.

Vous financez la construction d'un laboratoire ? Je connais un emplacement parfait...

Elle accompagna sa dernière phrase d'un sourire charmeur, qui avait autant d'effet qu'une grimace de hyène.
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Chao Hu était toute emberlificotée, à voir tous ces trésors qui s'entassaient, filaient entre les mains de chacun, dans des ribambelles de micmacs intensifs.
Malgré tout, elle avait l'impression qu'on ne disait pas tout.
Aussi s'approcha-t-elle du conseiller Malik avec un petit sourire, et elle lui tendit une lettre. Parce que zozoter, c'était pas très classe, pour une demande un peu particulière.

[Image: 161.jpg]
"Shalam,

Votre seigneurie, je me présente devant vous pour vous donner cette missive.
J'ai longuement discuté avec Israa, qui m'a offert cette dague, que vous voyez sans doute actuellement dans ma main. Aussi je pense que vous pourrez reconnaitre en moi un espoir, une promesse d'avenir, que je n'aurai de cesse de valider...

Votre fille semble une femme pleine de ressources, et plus encore. J'ai énormément d'admiration pour elle.
Je n'ai que deux questions à vous poser. La première est dans un but totalement informatif, la seconde dans un but totalement sentimental.
L'aimez vous ?
M'adopteriez vous ?

Je n'ai depuis quelques temps plus de parents, pour des causes que je pourrais éventuellement étaler si besoin est.
Nous n'avons pas de liens, nous n'avons pas d'accroches, mis à part le profond respect que j'ai pour vous. Aussi je vous explique ma demande, de manière claire et concise.
J'aimerai, quoi qu'elle en dise ou pense, qu'Israa puisse être considérée comme ma soeur. Je lui ai promis de devenir plus forte et plus belle qu'elle. Et le seul moyen, pour cela, c'est qu'on me considère de son sang, du votre.

En espérant une réponse de votre part,
Très respectueusement.
Pinheht Chao Hu.


Elle souriait à moitié, le visage fermé. Elle était contente que son frère ai pu lui rédiger cela. Même si elle l'abandonnait, ou en exprimait du moins le souhait, il était toujours là pour l'assister dans ce qui lui manquait.
Visiblement, la rencontre dans la caverne l'avait bouleversée, et elle n'espérait pas s'arrêter là. Elle avait trouvé son leitmotiv.
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Dragon retrouva ses compagnons à la Bibliothèque . Un peu fatigué de l'aventure il écouta le discours du conseiller, le remercia des présents transmis , puis ses compagnons et lui même fêtèrent la fin de l'expédition .
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Après une marche sinistre et harassante le groupe avait fini par rentrer à Babylios, soulagé. Soulagé de quitter le lieu maudit qui avait fait tant de mort. Israa les avait sans doute entube et fait tourner en bourrique mais que pouvait-on attendre de plus d'une assassin de la Main Noire. Enfin, elle avait récupéré son caillou et tout le monde était content. Ils étaient rentrés en vie, seule cela comptait.
Mais si elle espérait que sa promesse de fermer le tombeau s'envolerait dans les brises du désert la gamine Malik se trompait lourdement. Le mage savait qu'il y avait quelques fous pour risquer n'importe quoi par amour de l'or ou la reconnaissance… Pour le moment, cependant, le mage n'aspirait qu'à une unique chose, dormir. Ou prendre un bain peut-être. S'il se lavait Julanr voudrait bien dormir avec lui. Si les enfants étaient sortis.
On leur expliqua à leur arrivée que tout un cérémoniel était prévu pour eux, auquel ils ne pouvaient pas se dérober sous peine de perdre la face. Tous les rêves de repos d'Anwaar éclatèrent comme une bulle de savon. Il faudrait trier et compter tout ce qu'ils avaient ramené, se disputer pour le partage et mettre une tenue descente pour aller voir le Conseiller. Le passage à la maison fut bref pour le couple. Poser les armes, prendre un bain de fortune et revenir auprès de l'Ordre… la maison semblait paisible et silencieuse, Khalid et Solaria devaient être sortis. Ils n'eurent que peu de temps pour profiter de cette sérénité. La réunion à la bibliothèque les attendait. Anwaar était fatigué rien que d'y penser. Tous ces salamalecs le mettaient mal à l'aise, ça promettait d'être aussi ennuyeux et plats qu'un thé de vieilles rombières. Quand le devoir appelle …

Deux jours plus tard…

Malik avait été généreux et à la hauteur de l'ennui qu'un noble se doit d'infliger à sa populace. Comment pouvait-on brasser tant de vent ? Etonnamment, Israa leur avait aussi laissé quelques souvenirs. Une dague pour la petite gamine des Oussouds et une gemme de grande valeur pour le groupe. Il changerait peut-être d'avis sur elle un jour.
En attendant, les Lahad profitaient du calme miraculeux de leur maison et de leurs nouvelles emplettes. Les enfants n'étant pas rentrés, ils en avaient profité pour rattraper l'intimité perdue pendant l'expédition. Les grottes sombres blindées d'hélions n'encouragent pas aux activités nocturnes. Aussi Anwaar prenait son premier café en plein après-midi. Son regard fit le tour de leur petite cuisine poussiéreuse. Il soupira d'aise. Les petits monstres ingrats n'avaient même pas fait le ménage. La poussière datait d'au moins une quinzaine.

C'est alors qu'il le remarqua : un petit mot, plié, coincé sous la corbeille à fruits. Dans la précipitation de leur retour, ils n'y avaient pas fait attention.

Citation :« Salut P'pa
Je pars chasser, je suis sûre que tu trouveras la fille du vieux. T'inquiète pas pour moi, je gère. On revient dans une semaine.
Bise
Solaria
PS : j'amène Khalid, un peu d'air lui fera du bien. »
Le message datait d'il y a plus de trois semaines déjà… ça ne s'arrêtait donc jamais ?

« Julanr ! Prends ton arc et la trousse de soin, nous partons ! »
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Miraak était encore entrain de tester la résistance des mailles de sa toute nouvelle cotte dorée quand quelqu'un lui posa la main sur l'épaule. Il se retourna : c'était Anwaar.

Quoi ? Les enfants sont partis dans le désert depuis trois semaines ? Oui, bien sûr. On s'en sortira sans vous une semaine ou deux. Solassin voulait aller par là aussi je crois, prenez le avec vous tant qu'à faire. Ses dagues vous serons peut-être utiles et je me sentirai plus rassuré de le savoir avec vous.

Après le départ des Lahad, il songea à ce qu'il allait faire de son côté. Fandor était déjà parti en direction du nord pour un petit travail au service de la garde... Pourquoi pas le rejoindre avec les autres et faire une petite ronde dans le désert pour commencer ? Prendre un peu l'air leur ferait du bien !

Une nouvelle aventure peut commencer !
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Toute la cérémonie, cependant, avait été enveloppée d'un léger bruit de fond que des oreilles exercées de guerriers et d'éclaireurs (ou d'autres professionnels non reconnus néanmoins dans les registres de l'administration babylienne) n'avaient sûrement pas manqué de percevoir.
L'origine de cette rumeur ? Mais Yaghi Siyan, bien sûr. Un peu en retrait du côté de la section Oniromancie, il avait alpagué un des chercheurs de la Bibliothèque et entrepris de lui faire l'article, à mi-voix parce que le Conseiller parlait, tout de même.


"Psst ! Medjoub ! Viens voir ! Hé oui, nous sommes de retour ! Comment vas-tu ? Et ton père ? Et ta mère ? Et ta femme ? Et tes enfants ? Et tes frères ? Et ta sœur... nan, je rigole. Oui, merci. Oui-oui-oui-oui-oui-oui-oui. Merci.
...
Aaaah, Hélios nous guide ! Regarde ce que je rapporte : ce sont des gravures gobelines ! Jamais encore nous n'en avions trouvé, n'est-ce pas ? Oui, oui, bien que Casimir el-Marawi ait évoqué la pratique d'inciser des cylindres d'excréments, d'après les témoignages de voyageurs dans la plaine d'Ithiël au milieu de l'Ère du Déclin, je sais, je sais. Mais d'ailleurs à ce propos, l'interprétation consistant à assimiler ces cylindres à des représentations de grottes gobelines est tout à fait discutable, car il pourrait tout autant s'agir de représentations cosmologiques, peut-être de la voûte céleste ou bien de croyances extravagantes. Rien ne nous permet de l'affirmer, faute de témoignages de gobelins eux-mêmes. J'ai d'ailleurs trouvé à ce propos chez nos compatriotes un vieil homme très sage (trop sage pour nous, peut-être) capable de se faire comprendre des gobelinoïdes et peut-être même sa descendance a-t-elle du sang de cette espèce. C'est une hypothèse. Enfin, il faudra que je te le présente, à l'occasion. Où en étais-je ? Bon ! Tiens : prends tout ça ! Là, c'est l'autel - il y avait un autel - et les deux ici correspondent aux stèles - y'en avait deux derrière, celle-là à gauche et l'autre à droite. Regarde : elles sont inscrites. Depuis quand les gobelins écrivent-ils ? À moins que ce ne soit Jafferi Har ? Il est mort au fait. Mais dans quelle langue a-t-il écrit ? Sait-on ce qu'il parlait ? Mais les gravures sont gobelines, cela paraît assuré par le thème et le dessin ; enfin je m'en remets aux experts. Et puis après nous sommes descendus dans son tombeau, qu'un ingénieux mécanisme dissimulait - qui l'eût cru ? Har était plus fait pour travailler de ses mains que de sa tête, faut-il croire. Enfin, il est mort... Je l'ai déjà dit ? Dans le tombeau, il y avait pas mal de choses mais je n'ai pas vu de sépulture. Il y avait en revanche d'autres choses très intéressantes... Malheureusement l'usage de malédictions très puissantes nous a empêché de saisir toute la richesse du savoir précieux entreposé là. Mais j'ai pris quelques notes éparses. Je les verserai ultérieurement au fonds. Que vas-tu faire de ces estampages ? Tiens-les bien, ne les laisse pas traîner Medjoub !"

Reprenant son souffle, Siyan se rendit compte que le conseiller Malik avait lui aussi achevé son discours et que son accorte progéniture avait réservé un présent à l'un d'entre eux. Mais qui donc ? Il n'avait pu le saisir... peu importe... Ah, une gemme, quand même. Enfin, il y avait autre chose ; Siyan s'avança alors doucement, fit mine de contempler avec extase les cadeaux amoncelés sur une des tables, puis, comme le discours de Malaka s'achevait, parla ensuite avec éclat :

"Conseiller Malik ! Solaris vous guide ! Nous avons voyagé jusque dans les tréfonds de la terre comme vous nous l'aviez demandé, pour en extirper le mal, sauver ce qui devait l'être et ramener votre enfant ! Vos présents et la marque de votre estime sont d'une munificence infinie quand nous n'avons fait que notre devoir ! Mille mercis, mille mercis, mille, mille, mille mercis !"
Quand les échos de sa tirade s'éteignirent, il poursuivit d'un ton plus doux :
"Cette expédition, par ailleurs, nous a enrichis de la meilleure des manières, car la moisson de découvertes pourrait se révéler fort vaste. Nous avons rencontré de singulières choses dans ces boyaux ténébreux, et sur la gent gobeline et sur nous-mêmes. Tout d'abord, je déclare donc verser ces documents au fonds de la Grande Bibliothèque de Babylios, pour que le savoir soit partagé, au bénéfice et à la gloire de notre peuple." En prononçant ces mots, il désigna le bibliothécaire qu'il avait encombré de ses relevés et croquis. "Il s'agit-là des témoignages du développement d'une société gobeline à la forme tout à fait étonnante, pratiquant les arts et peut-être l'écriture, dotée d'une spiritualité et pratiquant les arcanes. Il semblerait que Jafferi Har, le conseiller félon, soit à l'origine de cette bizarrerie. Nous avons d'ailleurs appris sa mort, mais dame Israa pourra peut-être en dire plus long à ce sujet. Pour ma part, je peux vous parler de ce qui est plus ancien encore, et plus lourd d'avancées pour notre race : le savoir perdu du légendaire mage Minos, premier habitant semble-t-il de la faille... Dans la crypte sous l'autel, des richesses fabuleuses étaient entassées jusqu'au plafond, à perte de vue, couvrant les sols, les murs, étincelant de raies irréelles dans la noirceur. Et là, au milieu de ces richesses, se trouvait le joyau que votre fille détient. La malédiction pesant sur les lieux nous interdisant tout contact avec ces fortunes de plusieurs vies, nul ne put agir, excepté votre fille. Pour ma part, j'ai observé. Le joyau était serti dans un disque d'or, représentant un phénix dont la tête regardait vers la gauche. Le rubis était son œil. Il avait huit plumes tectrices et douze rémiges à chaque aile. Il était encerclé d'un filet ouvert au bas, terminé à chaque extrémité par une boucle et formant deux triangles au dessus. La tête était surmontée de trois demi-cercles enchâssés dirigés vers le haut. Enfin, un plat périphérique s'ornait de ces caractères de moi inconnus. Conseiller, vous dont la sagesse est fameuse par toute la cité, pourriez-vous nous éclairer sur le sens de ces glyphes ?"

Il tira alors de sa manche le papyrus suivant, et l'exhiba.


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Pendant ce temps, la quasi-totalité des autres hélions avaient quitté la ville depuis des heures...
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La cérémonie des remerciements avaient été riche en émotions...

D'abord parce qu'on avait annoncé à Ragold que la dernière salle contenait d'énorme quantité d'or... et que personne n'avait pensé à en prendre. Quelle bande d'idiot, tous apeuré qu'ils étaient parce que les lingots étaient sois disant maudits.La seule façon d'en être sur aurait été d'en prendre un peu pour tester si tout cela était vrai, il aurait fallu tenter le coup et risquer quelques vie...les leurs bien sur.

Heureusement que le conseiller avait su se montrer généreux. Or, équipement, ressources naturelles.... la petite pouvait bien se faire capturer une fois par mois à ce tarif.
Une seule ombre avait fini par gâcher la cérémonie... la déclaration de la gamine des Oussoud.
Elle voulait se faire...ADOPTER.

Ragold ne pu s'empêcher de dire à haute voix.

NON

Comment osait elle?
Elle ne pouvait pas avoir une telle idée... c'était son plan à lui.

Dès l'annonce de la capture d'Israa il avait imaginé comment tout devait finir, lui le grand sorcier accourant au secours de la demoiselle en détresse . Le père aurait été tellement reconnaissant qu'il m'aurait accordé la main de sa fille et j'aurai enfin eu le statut social et l'opulence que je méritais. Une histoire classique que l'on raconte souvent aux enfants mais ça aurait pu marcher...ca aurait du marcher. J'avais même déjà le faucon qui me désignait comme le meneur de ce groupe d'attardés. Bien sur la fillette n'était pas une vraie princesse de conte de fée vu son caractère mais le mariage aurait pu nous arranger mutuellement, elle gardait sa liberté et je gardais ses richesses.

Le sort en avait décidé autrement et je n'avais pu être présent pour la sauver donc tout était perdu.
Par contre si je ne pouvais devenir membre de la famille du conseiller personne d'autre ne le pourrait, surtout pas la gamine qui zozotait.
Comment pourrait elle vraiment apprécier tout ce luxe et ces privilège? C'était une petite sauvage qui finirait au mieux à travailler dans une taverne miteuse, son rang ne lui permettait pas d'avoir de plus grandes aspirations.... on ne donne pas de la confiture aux cochons.

Reprenant son calme et essuyant la sueur qui coulait le long de son front il souffla un moment. Après tout le conseiller était un homme sage et intelligent il n'allait pas accepter la première venue dans sa famille.
Si?
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Une jeune femme, brune, l'air intelligent quoi que particulièrement sournois, approcha du Conseiller. Ce dernier, dans sa grande mansuétude, ne bougea pas d'un pouce. Avec un sourire bonhomme, il écouta le discours de la jeune femme, avant de se mettre gentiment à rire devant la dernière proposition de l'étrange hélionne.

[Image: 90846.png]Vous… Vous êtes celle qui voulait faire de la grotte maudite un laboratoire, c'est ça ?

Le Conseiller Malik eut un sourire et finalement, avec une certaine familiarité, une douceur d'âme lisible sur son visage, il se mit à tapoter l'épaule de la petite dernière.

[Image: 90846.png]Sauver ma fille est la chose avec laquelle vous avez gagné ma reconnaissance éternelle, pas toutes mes faveurs jeune fille. Et je suis confus, mais je ne vois pas du tout de quelle pierre du trésor de Cheik'h vous parlez…

Il était après tout son ami d'enfance, son meilleur ami. Thuffir Jabbar avait été son témoin, à toutes les étapes de sa vie. A son mariage, à la naissance d'Israa de laquelle il était le parrain, jusqu'à la mort de sa femme. Tous les deux partageaient une relation que seuls deux grands esprits peuvent avoir, à la fois complémentaire et visant le même sens, sans aucune tension, sans aucune dissonance. Une parfaite harmonie qui avait conduit le pays à être en paix, malgré la menace constante d'une guerre impitoyable.

Il se tourna vers Chao qui lui tendait alors une lettre bien pliée, bien cachetée. Il haussa un sourcil, l'ouvrit en silence, la parcouru des yeux et reposa finalement son regard sur l'étrange petite fille.
Israa lui en avait parlé. Rapidement. Comme à chaque fois… Tout était si rapide avec Israa, elle venait et repartait comme une flèche. Cette enfant finirait par le tuer.

Il eut un sourire touché, presque adorable, mais secoua la tête, sans animosité :

[Image: 90846.png]Je suis désolé, petite, mais même si ta situation me touche profondément, je ne peux pas t'adopter. Je me fais déjà beaucoup de cheveux blancs à avoir une fille, alors deux…

Un petit sourire triste passa sur le visage du vieil homme que Malik était, aussi colérique que sage quand il le voulait. C'était vrai qu'il s'en faisait des cheveux blancs, tout le temps.
Pas le temps d'y réfléchir davantage qu'un autre hélion ne venait à la charge, parlant, parlant, parlant. Tant de mots en si peu de temps. Il avait bien du mal à suivre le vieux Malik, mais il suivait, le regard perplexe, les lèvres pincées, le front en sueur.

[Image: 90846.png]Un joyau… ma fille…

Bien qu'il ne comprenait qu'à moitié cette histoire de pierre, le Conseiller posa curieusement son regard sur le vieux parchemin où l'on avait tracé dans un langage très archaïque des symboles douteux, d'une époque révolue. C'était une forme ancienne d'hélion, un patois plus exactement des tribues de l'ouest.
Il passa une main nerveuse dans son bouc, le lissant en contemplant le message, avant d'annoncer :

[Image: 90846.png]Eh bien… ça signifie : rappelle-toi que tu vas mourir. C'est une forme d'avertissement. C'est une phrase que l'on disait, à l'époque, au premier Conseiller du Cheik'h, et que le premier Conseiller disait lui-même au Cheik'h. Le phénix est symbole d'une belle personne au cœur sombre, mais également de renaissance par les flammes… J'ai… Je ne comprends pas vraiment. Les gobelins avaient ce genre de richesse dans les coffres ? Les trois demi cercles symboliseraient logiquement le soleil, voir même Solaris tout simplement. L'abîme sous le phénix représentait les cendres que l'on laisserait derrière, pour un avenir plus… stable ? C'est étrange. Je n'ai jamais vu de chose compa…

[Image: 90766.png]Conseiller, conseiller !

Un messager entra et se mit à courir à toute berzingue vers le vieux Malik. Il s'arrêta devant lui, le souffle court, se mit à respirer difficilement et finalement se mit à articuler :

[Image: 90766.png]On vient… d'avoir… eh.. nouvelles, du… ff…nord…

Le Conseiller jeta un regard au messager, à Yaghi, et finalement sortit en s'excusant auprès de tous. Sa présence était requise ailleurs, et c'était visiblement urgent.

Citation :FIN DE L'ANIMATION.
Merci à tous et à toutes d'avoir activement participé. Ce fut un honneur et un véritable plaisir de vous lire, de vous répondre. Beaucoup de rire de mon côté, beaucoup de plaisir également. Au plaisir de faire une prochaine animation avec vous !
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Atteindre :