(anim #1) La fille du Conseiller Malik.
#1
Le Conseiller Malik se trouvait fort ennuyé. Il y avait peu, sa fille, Israa, avait quitté Babylios avec une caravane de dix-huit hommes et trois femmes. Il se souvenait lui avoir dit de rentrer dans les dix lunes au plus tard, pourtant, ça faisait déjà bien douze lunes qu'il attendait.
En bon père, mais surtout en père impatient, il cherchait à imaginer ce que sa fille, aussi adorable qu'un lys sauvage, avait bien pu encore inventer pour lui faire perdre la tête. Il était vieux, le Conseiller Malik, avec sa vieille barbe encore sombre et vigoureuse, mais il avait perdu l'habitude de courir après les filles depuis la mort de sa femme, et encore plus de courir après sa fille depuis sa majorité.
Il se laissa choir dans son fauteuil, jetant un regard triste au travers d'une meurtrière, espérant bien voir la cavale blanche d'Israa traverser la cour du Palais… mais rien.
Elle avait bel et bien disparu.

Monsieur le Conseiller ! hurla une voix derrière les portes, j'ai un message de la plus haute importance à vous transmettre !

Le Conseiller maugréa, mais les portes cédèrent.

[Image: 90846.png]Rien qui n'en vaille la peine, rien qui ne m'intéresse mon bon Salimar…

Mais si, mais si, reprit le suivant, je vous annonce la venue de Rakem. Il dit avoir vu votre fille, Monseigneur…

L'œil jusqu'alors vitreux du vieil hélion brilla d'une nouvelle lueur. Voilà qui, en effet, l'intéressait diablement ! Il se souleva, et Rakem arriva. Comme à son habitude, un faucon était perché sur son épaulière de cuir, jugeant d'un regard terrible et condescendant les hommes présents auprès du Conseiller. Rakem, lui, était plus sage, mué dans une expression aussi froide qu'austère, quoi que noble.

[Image: 90846.png]Dites-moi qu'elle est vivante, Rakem, je vous en supplie… !

[Image: 90847.png]Elle est vivante, Monseigneur…

[Image: 90846.png]Que Solaris est grand !

[Image: 90847.png]… mais elle peut être perdue d'ici peu.



Le visage du Conseiller se fit sombre tout d'un coup.

[Image: 90846.png]Que dis tu, fils du désert ?



Rakem était un nomade.
Il obéissait au Cheikh mais du monarque ou du désert, c'était le désert qui avait sa vie entre les mains la majorité du temps.

[Image: 90847.png]Je l'ai vu passée, et disparaître dans les montagnes aux gobelins. Je ne vous explique pas ce que cela signifie…

Le visage du Conseiller Malik se mua dans une expression furieuse alors que l'on entendait, du bas du Palais, son rugissement :

[Image: 90846.png]JE VEUX QUE L'ON RETROUVE MA FILLE SUR LE CHAMP !
Je veux un groupe d'hommes, je veux qu'ils aillent la chercher dans les Collines de Salith et qu'ils me la ramènent vivante ! Je paierais pour ca, je paierais cher ! Et toi Rakem, tu leurs montreras le chemin jusqu'aux Collines ! N'est-ce pas Rakem ?


Le nomade jaugea d'un regard placide le Conseiller devenu rouge sous l'inquiétude et la colère, avant finalement de faire une légère révérence.

[Image: 90847.png]Tout ce que vous voudrez, Conseiller Malik.
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#2
La rumeur s'était vite répandue. Comme le feu aux poudres, tout Babylios savait qu'Israa, la fille du Conseiller Malik, était portée disparue aux Collines de Salith. On savait également que Rakem le nomade, que l'on ne voyait que trop rarement dans la Cité, attendait au pied du palais, le faucon juché sur son épaule.
Parfois des missives lui arrivaient, pour notamment faire partir du voyage. Lui ne répondait pas. Ne répondrait pas tout de suite tout du moins.
Ses yeux attendaient de voir ceux et celles qui viendrait à sa rencontre afin qu'il lui montre le chemin.

Citation :HRP : Suite aux questions de certains, ceci est une animation RP hélion qui commence maintenant.
Vous pouvez, si vous le désirez, répondre dans ce topic directement ou me contacter en MP sous le pseudonyme d'Alba. Je serais pour l'instant votre référente et MJ étant donné la courte absence de Marche Rêve et d'Aradesh en ce moment. Je fonctionne énormément sur le RP, donc n'ayez pas peur de répondre par message narratif. Je n'ai pas peur des très longs textes non plus, du moment que c'est du qualitatif.
Quant aux craintes d'être une bonne tripaille, la difficulté sera relevée au vu du nombre important de participant, afin que tout le monde en ait pour son compte.

Rakem vous attend à Babylios.
Je vous attend, aussi, à Babylios, et en RP s'il vous plaît.

Vous pouvez donc répondre dans ce topic pour les plus braves, ou attendre d'être de retour à Babylios.

Sur ce, bon jeu, et bravo pour votre donjon !
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#3
Il faisait toujours chaud dans le désert, même pour l'Hélionne habituée qu'elle était. Mais décidément, avec une créature composée de flammes à proximité, ce n'était plus supportable. Et en plus ils étaient une vingtaine autour du feu, c'est vrai qu'ils n'avaient pas assez chauds. Les prêtres auraient mieux fait de se taire un peu au lieu de demander à tout va de l'aide pour se défaire de ce problème. Il n'y avait pas besoin de tant de gens ! Pour ajouter au tout, l'on attendait encore quelques personnes. Quel ennui, tout ça pour pouvoir simplement se vanter d'avoir participé à la mort de cette créature. Si ça ne tenait qu'à elle, l'efrit serait déjà mort depuis longtemps. D'ailleurs, qu'est-ce qui l'en empêchait ? Elle prit une flèche en souriant, l'encocha, et banda doucement son arc pour ne pas éveillé l'attention de ceux qui patientaient près d'elle.

Alors qu'elle allait laisser partir sa flèche, un petit faucon vint se poser juste à côté d'elle. Voilà une chose qui l'en empêchait vraiment sur l'instant. Elle soupira, abaisse son arc et posa un genoux devant l'oiseau. Qu'est-ce que sa sœur pouvait bien lui envoyer comme message à un moment pareil ? Elle savait pourtant qu'elle était occupée...
Elle lut le message rapidement et relâcha le faucon, se relevant le sourire aux lèvres. Elle l'avertissait d'une aventure. Les yeux brillant d'une lueur nouvelle, elle s'approcha des autres, et glissa à l'oreille de chaque membre de l'Ordre l'information qui venait de lui parvenir. En le disant à Anwaar, elle en profita aussi pour déposer un baiser sur ses lèvres.

Sans plus tarder, elle prit la route de Babylios, priant Onados pour que les autres ne soient au courant que tardivement. Elle n'avait aucune envie de les avoir sur le dos une nouvelle fois.
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#4
Chaud, chaud, chaud...

"Aie ! Mais ça brûle bon sang !"

Miraak lâcha un instant son cimeterre, devenu brûlant au contact de l'efrit. Se ressaisissant presque aussitôt, il tendit la main pour s'en saisir à nouveau et ne pas rester désarmé face à la créature quand il remarqua un mouvement dans son dos. Julanr se penchait sur son mari. Quelques instants plus tard elle était auprès de lui et, après lui avoir glissé quelques mots, elle s'éloigna du combat.
Sur ce, Miraak se retourna contre l'efrit.

"Allez compagnons, on y est presque !"

Il y a déjà un programme pour la suite, pensa t-il.
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#5
Aldwyr rôdait depuis quelques temps déjà dans le désert. Ayant entrepris d'une part, son œuvre de lecture publique, il se servait de son temps libre pour effectuer quelques expéditions a but de recherche, principalement pour référencer les ressources du désert, la faune, la flore, et les minéraux, afin d'en tirer un abrégé de ressources qu'il pourrait commercer a peu de prix a tout les voyageurs et autres explorateurs, pour leur faciliter la tâche. Il aurais ainsi de quoi gagner assez d'argent pour entretenir son œuvre de bien public intellectuel qui, malgré le peu d'investissement qu'il pouvait mettre jusqu'à présent, lui tenait a cœur.

Aussi, cela faisait déjà plusieurs fois qu'il couvrait le trajet recouvrant la cité de Babylios aux montagnes de gobelins. Ce faisant, il avait pu ainsi, observer de loin, lesdites montagnes, en se servant de ses connaissances tant magiques qu'alchimiques pour maintenir les sales bêtes qui infestait les montagnes a une distance de sécurité. Ce qui l'embêtait le plus, c'était de ne pouvoir approcher les montagnes, et donc continuer son observation là bas, ce qui représentait un trou non négligeable dans le petit ouvrage qu'il prévoyait de compiler. Il avait déjà eu l'occasion d'y aller, une fois, il y a quelques temps, lorsque des Hélions en quête de sensations fortes sont venus une première fois assainir les montagnes. Cependant, a ce moment là, Aldwyr n'avais pas entamé son travail de référencement, et il n'y été resté que le temps de faire profiter les hélions présents de ses talents, avant de partir, pressé par le temps et les obligations.

Des Hélions en mal de sensations fortes, il y en avait toujours, des très jeunes comme des plus âgés. Aldwyr croisait ainsi souvent la route de ses frères Hélions, qu'il mettait en garde contre les créatures des montagnes. La plupart d'entre eux finissaient par s'arrêter aux pieds des montagnes, un premier échange d'amabilité avec une grosse bête calleuse nommé Troll suffisaient a les satisfaire en termes de sensations fortes... Parfois, il y avait des blessés... Parfois, des blessés graves. Aldwyr faisait ce qu'il pouvait pour aider, mais il se devait de garder le plus de ses capacités pour lui même, car lui, voyageait seul.

C'est justement un jeune hélion, qui sur le chemin de l'aller vers la montagne, lui appris la nouvelle de la disparition de la jeune fille, et du remue ménage que cela provoquait. Après les habituelles mises en garde d'Aldwyr au sujet de la montagne, et s'être séparé du jeune homme, Aldwyr rouvrit ses notes et chercha pendant un certain temps... Car bien qu'il référençait d'un côté les trésors que recelait le désert, Aldwyr ne manquait pas de répertorier tout ce qui sortait de l'ordinaire d'un autre côté, et au vue de sa position, il aurait du ne pas pouvoir manquer de voir une jeune fille...

Pourtant, dans ses notes, aucun signe d'elle... Ni d'ailleurs, d'un comportement que lui même aurait jugé étrange chez les gobelins qu'il a pu observer, de loin tout du moins. En même temps, comportement étrange, c'est naturel pour un gobelin.

Après un moment a se replonger dans ses notes, Aldwyr fini par conclure qu'il n'avait rien vu. Cherchant une explication, la première qui lui vint a l'esprit est que, occupé par les gobelins de la montagne d'une part, et par son étude d'autre part, il n'avait peut être, pas vu la jeune fille. D'autant que, même s'il a occupé le chemin le plus court de Babylios a la montagne pendant un temps, il est possible qu'il se soit un peu écarté au fil du trajet. Néanmoins, cette explication souffrait de défauts. Son observation des alentours aurait du lui faire remarquer facilement une Hélionne aux alentours, et les créatures de la montagne, il n'avait fait que les maintenir a distance... Sans compter que le désert est un endroit propice pour voir loin, et qu'Aldwyr est réputé avoir de bons yeux. Mais étant encore jeune, et ne connaissant pas le désert jusqu'au bout des doigts, il pouvais tout aussi bien s'agir d'une autre montagne, qu'Aldwyr n'avait jamais vu. Ce qui serait une explication cohérente, car après tout, pour ceux qui y vivent, le désert est loin d'être désert. Il y avait même, à la bibliothèque de Babylios, des ouvrages entiers sur les collines et montagnes parsemant le désert, et toutes sont plus dangereuses les unes que les autres. Aldwyr avait occupé le chemin menant vers une seule d'entre elle, celle que l'on connaissait le plus, mais les autres, il n'était même pas sur de savoir ou elles pouvaient être... Le désert peut être traitre quand il s'agit de se repérer, et de voyager jusqu'à un point précis. Même en le connaissant bien, il faut être prudent.

Quoi qu'il en soit, le jeune Alchimiste jeta ensuite un œil derrière lui, ou il voyait au loin, culminer le sommet de la montagne... Se jeter tout seul sur un truc pareil, celle là ou une autre ? Ce n'est ni son genre, ni un choix judicieux. Regardant devant lui, vers Babylios, Aldwyr se mis en route pour sa destination. Peut être avec un peu de chance, pourrait il participer a l'expédition visant a sauver la jeune fille. Aldwyr voulait pouvoir a nouveau pénétrer dans une montagne, pour y référencer, même brièvement, ce qu'il était possible de référencer. Ça serait toujours cela de pris. Enfin, si l'argent promis en lui même, lui semblait trivial, il pourrait au moins s'en servir pour prolonger l'action de son œuvre de bien, voir même, pouvoir pendant un certain temps, enseigner la lecture de manière ouverte et publique, plutôt que de lire en lieu et place du public, afin de l'instruire. Bien entendu, il gardait bien à l'esprit néanmoins qu'il s'agissait de sauver une jeune fille, et c'est à grandes foulées, après avoir rangé son bardas, qu'Aldwyr se mis en route vers Babylios.
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#6
Dragon entendit la requête du Conseiller Malik et décida de se joindre à l'expédition . Dragon était un homme d'honneur et cette mission était de celles qu 'il accepterait sans hésiter , il adressa une lettre au conseiller pour lui dire qu'il accepterait cette mission sachant que sa guilde le suivrait surement aussi dans cette expédition .
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#7
Elle était pétillante, rayonnante, enjouée, et criait d'extase : Malak'a venait de retrouver son laboratoire d'alchimie. Elle allait pouvoir tester toutes les recettes conçues lors de son voyage avec Viraj le mollasson. Elle avait appris à le connaître depuis son départ précipité de l'académie et elle l'appréciait , mais elle devait reconnaître qu'il ne percutait pas toujours très vite. Elle conjecturait qu'à eux-deux, ils obtenaient la moyenne.

Son laboratoire était un capharnaüm de potions, parchemins, et autres bricoles en tout genre. Des fioles contenaient d'étranges liquides où flottaient à la surface des cadavres d'insectes et moisissures, des manuscrits couverts de poussière n'avaient pas été consultés depuis quelques temps, et des objets métalliques reliés entre eux suggéraient un mécanisme particulier mais la rouille s'était emparée d'eux, signe d'inutilité. Pourtant Malak'a se sentait chez elle. Ici, elle laissait libre court à son génie (qu'elle seule pouvait comprendre, et cela restait problématique).

Elle mit peu de temps à débarrasser une table (qui consiste à empiler les babioles sur une autre table) pour se mettre à travailler. Il fallait des ingrédients : direction le souk.

Réfléchissant à une réaction chimique, elle percuta un badaud. Poids plume et pas très grande, le passant ne remarqua même pas l'alchimiste, trop absorbé par la conversation avec son compère. Cette bousculade fit sortir Malak'a de sa rêverie, et elle écouta, malgré elle, la conversation.

Oui, et Rakem est forcé de les accompagner.
- Le pauvre, t'imagine qu'il retrouve la fille de Malik morte ?
- Je donne pas cher de sa peau.
- Dans le cas contraire, il sera couvert d'or !


Tiens la fille du conseiller Malik a disparu ? N'y pensant plus, elle se dirigea vers le souk et effectua ses achats. Ses économies s'amenuisèrent au fil des arrêts aux étals. Enchantée d'avoir trouver toutes les ressources de sa liste, elle prit le chemin du retour.

Songeant à sa prochaine réalisation, elle devait résoudre une équation mathématique mêlant un mouvement rotationnel d'un objet métallique subissant un important frottement. Par analogie, cela reviendrait à une expérience chimique freinée par ajout d'un diluant... Intéressant !

Contre toute attente, la disparition de la fille du conseiller revint en mémoire. Une curieuse association d'idées... pensa-t-elle. Peut-être est-ce un signe ? Souriant, elle se dit qu'éclaircir ce mystère l'aiderait à trouver la solution de son problème.

Reste à trouver Rakem... Et Viraj. Fallait bien l'emmener faire un tour.
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#8
l'humble Toglu se présente devant Rakem, silencieux comme souvent.
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#9
D'habitude, dans le désert, tout était calme. Le vent soufflait tranquillement sur les dunes timides qui se tassaient pour laisser voir l'horizon dans une passivité animée. Autour des écuries où les chameaux s'agitaient, quelques brins de paille qui se rejoignaient en entrelacs roulaient paisiblement.
Mais l'animation était au rendez vous en ce jour, on brassait de l'air pour amener de l'eau, on ramait pour la préparation des vivres, on trimait pour l'inventaire des fournitures.
Malgré tout, ce devait être une sortie massive rapide. Une escarmouche dont l'objectif était simple : Faire une battue des territoires pour retrouver la petite fille perdue dans les montagnes. Un joli nom qui resterait peut-être dans l'histoire… Si ce n'est que cette gamine n'était autre que celle d'un des hommes le plus puissant du pays. Un homme capable d'écraser une fourmi sans lever le pied, un homme capable de prendre une cuite sans lever le coude, un homme capable d'observer les cieux sans lever les yeux.
Il était aisé d'imaginer sa fureur frénétique quand il découvrit la nouvelle, dans une explosion de jurons qui pleuvaient comme les cendres sur Pompei. L'esprit du pauvre père n'était sans doute pas à envier. Alors qu'il avait déjà à combattre contre les complots, les traîtres, la corruption, l'espionnage, les tensions internationales, voilà qu'il devait en plus se préoccuper de sa famille.


Chao Hu Pinheht de son côté, avait décidé d'entraîner les Oussoud Ashams survivants de l'effrit dans cette escapade. On ne savait jamais, avoir les faveurs d'un membre haut placé permettrait peut être un jour de pouvoir se permettre un peu plus de facéties.
Elle était rentrée rapidement à la capitale et tournait maintenant autour de Rakem en chantonnant.

« Si t'es là, t'as pas l'ssoix ! Moi ze t'aide,ze suis pas laide, alors faut faire rien que m'aimer, sinon tu vas pas gagner !
On va ssasser des bestioles, récupérer des babioles, tu vas nous guider, ze vais t'émerveiller, tu voudras m'épouser, mais ze vais refuser ! »

Soudain, elle s'arrête, se met devant l'homme au visage si placide qu'on penserait à de la neurasthénie.

« T'es un peu sselou comme garçon, quand même. Ze suis sur que t'as coussé plus souvent seul dans le désert qu'avec une madame, et que du coup, t'as un petit zizi. Hihihi. P'tit zizi ! Moi ze m'en fisse, je suis une fille, et z'ai déza des nénés ! Mon frérot il dit que c'est rien que z'ai volé ceux de maman, mais c'est pas vrai. Y z'ont poussé vite. Y sont beaux hein ? Bon, quoi, alors, tu réponds, oui ou flûte, trogne de burne constipée ? C'est pas parce que tu viens du nomade's land et que ze te laisse pas le temps de le faire qu'il faut te taire ! Oups… Ze l'ai dit à voix haute ça ? Bon, dis, on zoue à casse casse ? C'est toi l'ssat ! »

Et elle repartit en courant, sentant au fond d'elle qu'elle avait oublié quelquechose, alors elle fit demi-tour et hurla sur le guide.

« Et t'as intérêt à dire que c'est rien que moi qui commande, même si c'est pas vrai, sinon ze vais trop bouder et tu vas trop être triste et cuplabliliser, cupalibili…. Calepini… Caplunibi… Ze l'aime pas ce mot là… Tu vas essprimer de la culpabilité ! Ah bah non en fait, c'était facile. Hihi ! Bon, alors on fait comme ça, on dit que je suis trop la ssef et tout, mais on fait comme si y'en avait pas. Comme ça tout le monde il est n'égaux. »

Elle aurait été risible, si elle n'avait pas eu au fond des yeux cette lueur meurtrière, au fond des poches ces dagues tout aussi létales, et au fond de son sourire une cruauté malsaine à en faire vomir un prêtre intégriste.
Difficile de dire si elle faisait exprès d'être aussi insupportable.
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#10
Le nomade Rakem était un homme droit, et juste.

Grimpé sur sa cavale pur-sang à la robe alezane, une belle bête fort bien bâtie et habituée aux chaleurs du désert, il avait l'air d'un roi d'un autre temps, ou encore d'un grand seigneur. Son cimeterre à la ceinture et sa cotte de lumière en rajoutaient sans doute au prestige du bonhomme, si bien que même dissimulé derrière sa longue cape couleur de la nuit, il restait encore plus lumineux que n'importe quel paladin des contrées du nord.
Il était calme, jusqu'à l'arrivée d'un petit diablotin aux cheveux sombres et aux grands yeux, ce genre de diablotin qu'on ne pouvait clairement pas faire taire d'une gifle sur le haut de la pommette, mais qu'à entendre, on perdrait le peu de raison que les hommes du désert pouvait encore avoir.

Rakem, pourtant, avait un talent caché en réponse à ces situations gênantes. Ce sens inné, c'était… l'ignorance. Aussi, dès que la gamine commença à lui houspiller dessus, à danser, à tourner en rond comme une mouche merde autour d'un plat bien gratiné, il ne sembla pas réagir. Ses yeux se firent droits sur une ligne d'horizon où la gosse ne pourrait sans doute jamais accéder, tant sa taille était petite et menue, et d'un autre côté, la hauteur donnée par la montée de la cavale était, en ce moment, fort appréciable.

Finalement, et le plus calmement du monde, Rakem ouvrit la bouche, d'une voix qui se voulait à la fois cinglante et douce, un mélange particulièrement étrange entre un coup de fouet et une caresse amusée :

[Image: 90847.png]Écoutes gamine, j'suis ici pour rassembler une troupe de vaillants aventuriers pour pouvoir récupérer la fille du Conseiller Malik qui s'est perdue dans les Collines aux gobelins de Salith. C'est un endroit dangereux, un endroit qui grouille de la vermine, celle à la peau verte, qui sent la charogne et qui éventre les petites filles dans ton genre pour en faire des gants.
Si t'as pas mieux à faire que de me casser les pieds, je te fais arrêter par deux gardes.
Si tu comptes m'aider…


Un regard qui se fit plus lourd, une seconde.

[Image: 90847.png]… Ramène-moi tes grands frères, car tu n'risques pas d'aller bien loin toute seule.

Rakem la fixa une dernière seconde et releva les yeux, l'air placide et froid. Soudainement froid, oui… Il attendait une petite armée, une troupe. Pas une gamine et seulement une gamine. Ce n'était pas à lui de faire tout le travail.
Et puis, de toute façon, à ses yeux, la fille du Conseiller était déjà morte.

On ne ressortait jamais des Collines aux gobelins, plus depuis quelques semaines…
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#11
En plein cœur du désert de Salith.

« Heu… Mais où sont Anwaar et Solaria ? »

Miraak fixait Khalid Lahad d'un air interrogateur. Voilà plusieurs heures que l'Ordre de Solaris a émergé du camp des derviches, transformés pour la plus part en cadavres et l'efrit qu'ils vénéraient en poussière. Plusieurs heures que la troupe s'était regroupée pour rentrer au plus vite à Babylios à la suite de Julanr pour une nouvelle mission. Mais voilà qu'il manque déjà deux membres du groupe !

« Ben… J'étais sûr qu'ils étaient juste derrière moi mais…
- Quand est-ce que tu les as vus pour la dernière fois ?
- Je crois… Que c'était au moment où on s'est tous regroupés autour des restes de l'efrit.
- Hein ? Il y a si longtemps ??? »

Fandor et Radoc étaient déjà écroulés dans le sable entrain de rire.

« Ils se sont encore perdus en chemin je suis sûr... Intervint Damimuse.
- Bon, les deux comiques puisque vous n'avez rien de mieux à faire essayez de les retrouver ! Il y a urgence, on nous attend ! »

Non mais sérieusement, qui lui avait fichu une troupe pareille ? Au combat l'Ordre était exemplaire, mais quand il s'agissait de suivre le chemin, juste suivre la route…

Bon, qu'avait dit Julanr déjà ? La fille d'un conseiller du palais qui serait portée disparue dans les collines de Salith. Mais qu'est-ce que la fille d'un noble pouvait bien faire là-bas ? Lui-même n'avait jamais eu le droit de mettre le pied hors de la ville dans sa jeunesse. Bon il faut dire aussi que passé ses seize ans on l'avait envoyé en prison pendant une décennie…
Minute, "Les collines de Salith, occupées par des gobelins", de quelles collines parlait donc la lettre ? Des petites montagnes rocailleuses où l'Ordre avait massacré des gobelins quelques semaines plus tôt, à quelques jours de l'enceinte de Babylios ? Ou des collines loin à l'est, non loin de l'orée des forêts de Pelethor ? Dans le second cas, il faudrait prévoir bien plus de provision car le voyage s'annoncerait aussi long que périlleux. Il s'agissait d'éclaircir ça dès que possible. Évidemment, c'était Anwaar qui avait le faucon messager du groupe.

« Hé bien Fandor ? Qu'est-ce que tu fais encore là ? Trouve les deux Lahad, on n'a pas que ça à faire ! »
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#12
Anwaar tourna au détour d'une tente, trébucha sur un corps inerte et soupira. Il devait admettre qu'il s'était bel et bien perdu. Les autres étaient déjà loin, il n'entendait plus le brouhaha des disputes. Après la découverte du trésor des derviches, le cadavre de l'Efrit n'avait pas fait long feu et l'ardeur des batailles avait bien vite fait place aux chamailleries du partage. La part d'Anwaar allait à l'Ordre, il ne se voyait pas porter les guêtres d'un homme qu'il venait de tuer. Il n'avait plus son goût d'antan pour les disputes, aussi avait-il laissé les plus motivés se prendre le bec pour partager les précieuses richesses accumulées pour les bandits.

Le mage s'était éloigné dans les dédales du campement. L'odeur puissante des corps des derviches était écœurante. Ça ne s'arrangerait pas quand le soleil se lèverait pour faire cuire les corps en décomposition. La justice n'avait pas fait de quartier pour les rebelles. Anwaar adressa une courte prière à Edar et Nogon pour accueillir les âmes égarées au service du monstre. Il avait déjà fait plusieurs tours parmi les tentes quand il avait remarqué que les bruits s'étaient tus. Même ses enfants, indignes, l'avaient oublié dans le Camp. Pour couronner le tout, il n'avait aucune idée de l'endroit où était la sortie. Julanr n'allait pas aimer sa soudaine disparition, et quelqu'un allait passer un sale quart d'heure.
Au fond d'une allée, il aperçut enfin le ruisseau qui isolait l'îlot du combat, une silhouette hagarde se tenait à quelques mètres. De nuit et sous la pluie, le mage aurait reconnu ses enfants. C'était Solaria, qui scrutait les alentours. Il s'approcha de sa fille ainée :

« Toi aussi …
_ Ouais P'pa, je crois que c'est par là ».

Les deux Lahad se regardèrent en silence avant de prendre la route de la sortie espérée. D'un coup, Anwaar se rappela le message de sa femme. La fille du Conseiller Malik était portée disparue et on cherchait des bonnes volontés pour lui porter secours. Ou ramener son corps, pensa-t-il silencieusement. Il jeta un coup d'œil vers la jeune alchimiste qui trottinait à ses côtés. Sa fille n'était pas un cadeau, loin s'en fallait, mais il aurait retourné tous les grains de sables de Salith si elle avait disparus. En tant que père, il ne comprenait que trop bien l'inquiétude du Conseiller. D'autant que ce dernier ne pouvait même pas quitter la ville à la recherche de sa fille.

Le faucon familial était encore sur la branche où l'avait laissé Julanr. L'oiseau serait bien plus vite que lui à Babylios, et peut-être que ça empêcherait sa femme de trop casser la vaisselle.
Citation :« Aux Gardes de Babylios
Merci de transmettre ceci au Conseiller Malik.
Vénérable conseiller,
Ce n'est pas en tant que combattant mais en tant que père que je vous envoie mes condoléances pour votre malheur. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour retrouver votre enfant et la ramener saine et sauve à Babylios. »
La famille Lahad. »
Il relâcha l'oiseau, qui s'éloigna en piaillant et se tourna vers Solaria.

« Allons ma fille, ne trainons pas et trouvons cette sortie, ça sent mauvais ici. »
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#13
Dragon rencontra Rakem dans la ville puis lui proposa son service dans quelques jours le temps de d'équiper. Chao s'amusait à éclabouser tout le monde il décida de s'amuser avec elle autours des fontaines.
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#14
Tommy était comme à son habitude accompagné de son fidèle compagnon, le singe Hook et suivait attentivement les allées et venues de sa petite fille sans pour autant la stopper systématiquement dans ses actions.
Avait-il compris que ce n'était qu'une enfant et qu'il fallait bien que jeunesse se fasse ou n'en avait-il simplement strictement rien à faire ? Après tout, la vitalité de cette gamine lui permettait de se balader, découvrir de nouveaux lieux et surtout de sortir un peu de son laboratoire.
Mais quand il vit que la petit commençait à manquer de respect à celui qui les guiderait vers les collines dont il n'avait pas encore eu l'occasion de faire la visite, il frappa Chao sur la tête, faisant résonner un petit "Poc" presque inaudible.

Va pas moudre le grain tant qu'il est chaud ! Ça va faire fuir la marmite du trou d'taupe.
Le pot d'bégonia tombera pas loin du cachalot même s'il faut monter d'un bras. Hé hé hé.


A la fin de cette phrase ponctuée d'un rire, le singe qui tenait sur l'épaule de son maître s'énerva en criant quelque "hook" animal comme pour approuver la phrase sans queue ni tête du vieux.
Une foi l'animal redevenu calme, le vieux salua l'homme à qui sa petite fille avait commencé à embêter.
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#15
La gamine avait un avantage, c'est qu'elle n'écoutait jamais ce qu'on lui disait. Alors quoi qu'on fasse, elle ne le prenait jamais mal. Aussi, devant le peu de réactivité de son interlocuteur, l'eau que Dragon Noir lui aspergeait dessus, et les coups de bâton de son papy, elle décida de faire un caprice.
Comme ça, pour rire.

« Eh ben si t'es pas gentil avec moi, Ra-caca-kem, et ben ze ferai rien que ce que ze veux. T'as de la ssance que mes coupaings et ben ils veulent bien t'aider, sinon ben ça serait trop que tu serais bien dans la mouise et tu finirais pendu comme un vêtement sur un fil à linze !
Et puis t'façon, papy il a dit que t'étais rien qu'un pas d'puce à la mine foureuse qui faisait trop que des bêtises et que tu manzais du sable par les fesses et que tu serpettes le tisonnier avec tes dents qu'elles sont tellement zaunes que t'en ssies de la pisse !
Nananèreuh ! »

Arborant un grand sourire angélique, elle rajouta.

« Et puis t'façon, ze suis trop la plus forte de tous et ze fais trop peur à tous et tout, et y'a trop personne qui peut vivaraliser avec moi. Vivaraliser, ça veut dire faire face en tenant le cul, non le con, non, le coup !
Mais t'en fais pas, ze serai là pour te sauver la vie. On va la retrouver la gamine. Et après avec elle ze zouerais à casse casse encore une fois rien que pour te faire peur et que ta barbe elle frétillera tellement de raze qu'on te prendra pour un ssien malade ! Hihihihihi ! »

Elle partit en sautillant, allant faire quelques emplettes, du « ssopinze » comme elle dit. Distribuant des quignons de pains à quelques mendiants et en répandant la bonne parole, à savoir la haine des centaures et la suprématie totale de Solaris.
Au delà de son aspect raillard et enfantin, elle se préparait encore au combat, se délectant avec une satisfaction malsaine du sang qu'elle avait récupéré dans des fioles, ci et là, de ses victimes. Elle n'avait peur de rien et savait, qu'au pire, si jamais il se trouvait qu'elle finisse en mauvaise position, elle pourrait toujours se dissimuler après la fuite.
Sa vie lui tenait trop à cœur.

En attendant, elle jonglait avec sa dague, et s'entraînait au combat, l'œil vif, le bras agile, et la noirceur dans le regard.

C'était sans doute la seule enfant à n'avoir aucune pupille. Ses yeux étaient soit entièrement blancs, soit entièrement noirs. Elle n'avait que son caractère pour influer la couleur de ses yeux.
Et ce n'était guère rassurant…
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#16
Dragon trouvait le temps long , il avait utilisé sa pierre magique du fait de l'effondrement de l'entrée du donjon et qu'il allait être trop en retard et là il se retrouvait à attendre les autres . Il s'était reposé , il était allé au hamman puis s'était équipé , Dragon était prêt .

Il demanda à Tommy s'il savait si le départ était proche ou dans quelques jours encore .
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#17
Qu'il était bon d'être de retour à Babylios ! Combien de temps étaient-ils partis ? Deux semaines, trois ? Julanr n'aurait su le dire. Ce qu'elle savait, c'est que cela avait été trop long. La ville lui manquait, l'ombre et la fraîcheur des bâtiments plus particulièrement. Et la bibliothèque !

Malheureusement, elle n'avait pas vraiment l'espoir de pouvoir profiter de tout ceci. D'ailleurs, elle ne le pourrait pas. Elle avait déjà trop tardé, et n'espérait simplement pas qu'on était parti sans elle. Au pire des cas, elle demanderait aux habitués des rues avoisinantes par où était parti le groupe d'aventuriers, elle saurait sans doute les rejoindre par la suite.

Mais pour l'instant... Elle soupira de bien-être et finit de se laver en profitant de ce bain bien mérité. Et dire qu'elle allait retourner dans le désert pour chercher la fille d'un conseiller. Depuis ce temps, elle serait sans doute morte... Sur le coup, elle avait eu envie de partir à l'aventure, mais maintenant... Moins. Ce confort était tellement bien, alors que dans le désert... Elle souffrait plus qu'avant sous ce soleil de plomb, sans doute son corps ne commençait à ne plus tellement apprécier les marches dans ce paysage. Elle vieillissait...

Elle soupira à nouveau, mais cette fois de peine, et se releva pour se sécher. Aucun membre de sa famille n'était encore revenu. Khalid ne devait pas être loin, mais Anwaar, Solaria et Chemsa mettrait sans doute plus de temps. Elle attendrait un peu avant de rejoindre celui qui les guiderait dans le désert. Elle devait de toute façon parler d'une chose importante - non pas que les autres ne le soient pas - avec son mari.

Elle alla se coucher dans son lit et ferma les yeux. En attendant, un somme ne pouvait faire que du bien...
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#18
Enfin sorti du campement des derviches...

Le temps lui avait paru infiniment long dans ce camp.
Plusieurs hélions avaient décidé il y a quelques temps d'aller refroidir la créature dénommée effrit et ses serviteur derviches. Sans se concerter plusieurs groupes avaient eu la même idée et avaient donc envahi le repaire, exprimant leur désir de supprimer tout âme qui vive à coup d'épée et de magie.
L'avancée avait été rapide, très rapide même puisqu'ils avaient trouvé un petit raccourci en traversant une rivière qui leur avait permis d'arriver droit sur la créature de flamme.
Le démon n'était pas si terrible que ca... enfin il l'était surtout pour Miraak , le chef de l'ordre de Solaris qui encaissait plus ou moins les coups de son adversaire et qui commençait à sentir le gigot bien cuit mais dans l'ensemble les forces de l'effrit diminuaient.Elles diminuaient même un peu trop vite car plusieurs messages arrivaient de part et d'autre de hélions désireux de participer à la mort de l'être de flamme.... il fallait donc attendre... attendre que les retardataires arrivent enfin pour finir le travail. Il n'y avait pas de gros risques de mourir mais l'attente devenait insupportable; chaque fois qu'un nouveau arrivait au contact de l'effrit, on apprenait qu'il en manquait encore un qui trainait un peu plus loin et quand ce trainard était enfin arrivé, on apprenait l'existence d'un plus grand trainard....

Ca n'allait jamais finir quand finalement tous furent présent.
Nous étions partis une dizaine mais par un prompt renfort nous nous vîmes vingt cinq. Et c'est ainsi que mouru le démon... par une technique qui serait sans doute une grande spécialité de notre race dans l'avenir le "vingt cinq contre un".




Vint ensuite le temps du partage du butin, une tache beaucoup plus ardue que le combat puisque personne n'était d'accord sur la manière de diviser équitablement ce qui avait été récupéré.
Miraak s'était fait ainsi quelques ennemis avec sa conception du mot "équitable" tandis que certains menaçaient de partir avec tout le butin sans partager.
Une solution finit par être trouvée, le, partage fut fait même si je suis sur au fond de moi que certains encore s'estiment lésés et que des rancoeurs sont nés à ce moment là.



Finalement nous revinrent tous en ville, il était temps d'aller se vanter au temple d'avoir terrasser l'effrit et d'empocher une belle récompense en échange. Le prêtre en plus de l'argent donna cette rumeur , la fille d'un conseiller aurait disparu et une expédition se mettait en place pour la retrouver. Cette information vallait sans doute autant que l'or que le prêtre venait de donner car si la fille était retrouvée, en vie si possible, son père donnerait ses remerciements à celui qui lui ramenerait... des remerciements en or bien sur.


Pas le temps de se reposer, il fallait reparti de suite dans le désert mais pour le moment il fallait trouver le chef de l'expédition aussi me rendis je vers le palais.
Il y avait là moyen de se faire connaitre.
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#19
La jeune alchimiste chercha un bon moment le fameux Rakem à travers Babylos. Personne ne saurait dire si elle passa devant sans le voir, ou si elle se perdit dans les ruelles de la capitale, elle réussit néanmoins à développer une théorie basée sur le hasard permettant de retrouver une personne dans une cité désorganisée. Elle se réexpliqua mentalement le processus

En considérant le mouvement aléatoire de la personne, si toutes les directions ont la même chance d'être choisie, la personne devait repasser à son point de départ un bon nombre de fois. Il suffit de considérer pour aboutir à ce constat qu'on peut restreindre les directions aux points cardinaux, et qu'aucun obstacle ne perturbe la course. En utilisant un quadrillage de la ville, on peut vérifier le principe.


Mala'ka se dit que les calculs ne devaient pas être compliquées. En arrivant au palais, elle s'aperçut d'un grippage dans son raisonnement : il fallait connaître la position de départ. Arg ! Levant la tête, elle vit son compagnon de voyage, près d'un homme à la peau brunie, et le visage grave. Elle héla Viraj

Oh, te voilà, je t'ai cherché pour une enquête. La fille du conseiller Malik a disparu, et éclaircir ce mystère me permettra de résoudre une équation. D'ailleurs, nous devons trouver notre guide, un certain Rakam le rouge.
C'est un beau nom de potion d'ailleurs. Reste les ingrédients à choisir, pour assurer la fonctionnalité, et la couleur rouge...


La suite est un flot de paroles incompréhensibles, une oreille attentive pourrait déceler la répétition des mots "sang", "ortie" et "cobaye". A la fin de son monologue, elle se figea à côté de Viraj, le visage crispé par une intense concentration : la concoction de la nouvelle potion.
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#20
Damimuse avait entendu l'appel et s'y etait préparé sans perdre un instant apres avoir debarasser andoras de la grosse boule de feu.
Rakem avait du mal a regrouper tous les hélions, ils etaient tous dispersés au quatre coins de la ville, s'equipant en vue de la mission qui les attendait.
Mais Damimuse n'etait pas patient, pas du tout meme, et ça c'etait deja vu lors du combat contre l'effrit. Attendre tous les retardataires voulant tirer profits et gloire de la mort de l'effrit l'avait quelque peu insupporté et il etait donc rentré a babylios apres avoir tiré quelques salves (d'ou son retour precoce en ville).

Attendre, attendre, toujours attendre et de rien faire d'autre que de gaspiller ses fleches en visant la queue d'hyenes inoffensives. La barbe !

Il se mit alors a ecrire une missive :

Rakem, j'en ai plus qu'assez d'attendre mes freres, je pars en reconnaissance du terrain a l'est de Babylios ! Ou allons nous exactement ?
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#21
A peine de retour à Babylios, il fallait déjà repartir, c'est au pas de course que Fandor finissait de s'équiper pour l'expédition à venir, non sans prendre le temps de s'arrêter devant son miroir

Sauver la fille du conseiller Malik, voilà qui est nettement plus intéressant que d'étriper une bande de barbus adorateurs d'une vieille momie enflammée...
J'ai bien fait de revendre ces vieilles fourrures de hyènes, j'aurai nettement plus de classe avec cette armure! Et que dire de cette nouvelle recette de poudre confiée par mon Maître, de quoi éblouir tout le monde!

Allez pressons, le convoi ne va pas m'attendre éternellement, et Miraak sera sûrement déjà sur place, il n'aime pas trop les retardataires...

Un dernier regard dans le miroir, et Fandor se dirige vers la porte. Au moment de l'ouvrir il s'arrête quelques secondes sur le tatouage au dos de sa main gauche. Le doute plane dans ses yeux, rien qu'un instant, puis il repart de plus belle...
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#22
Le Conseiller Malik était un homme d'une grande sagesse, mais la sagesse n'avait plus aucun effet quand on parlait de son seul enfant, de son seul sang. Il avait mis en terre des années plus tôt son premier fils, mort dans une bataille contre les centaures, et puis sa femme était morte de chagrin, le laissant seul, avec pour seule héritière Israa, sa délicate fleur des sables.
Et aujourd'hui, le désert lui volait son enfant.

Alors qu'il tournait en rond comme un fauve en cage, tenant dans ses mains des lettes de condoléance comme si son petit ange de sable était mort, un garde l'avertit que la jument alezane du nomade, une belle bête prénommée Lina, n'avait toujours pas bougé des pavés du bas. Furieux, le Conseiller Malik sortit sur un des balcons du Palais et vociféra à l'encontre du Nomade :

[Image: 90846.png]Si tu retrouves ma fille morte, Rakem, je te maudirais cent fois ! Je te maudirais cent fois et je te mettrais aux fers pendant un siècle tout entier ! Je prie pour toi qu'elle soit retrouvée vivante !

Le Seigneur Nomade releva la tête, d'un air las et lointain, comme si les menaces du Conseiller du Calif ne l'atteignaient pas. Il n'avait cure de la loi des gens de Babylios. Il n'avait pour seul juge que le désert, et il lui semblait qu'un siècle aux fers valait mieux qu'un an dans le désert.

Rakem s'ébroua cependant, jetant un regard à tous les visiteurs qui étaient passé à ses côtés, à tous ces curieux qui avaient tantôt bousculé, tantôt salué noblement, le Seigneur des Nomades.
Rakem, aussi taciturne qu'un muet, finalement jeta un regard à l'étrange assemblée :

[Image: 90847.png]Il est l'heure de partir.
Sur ordre du Conseiller Malik, je vous mènerais à la dernière des dunes qui mène aux Collines aux Gobelins afin de sauver Israa, sa fille.


Un ton des plus solennels pour une affaire qui, somme toute, ne le regardait pas.

Le nomade mit un coup au flanc de sa cavale, et Lina fit quelques pas sur le pavé, puis à la sortie de Babylios retrouvèrent le sable de Salith, aussi rassurant que chaud.
Le chemin serait long et peut être semé d'embûche, mais il remplirait sa part du marché, et leur laisserait la leur.
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#23
Comme à son habitude, Viraj s'était perdu. Ce n'était pas vraiment dramatique quand on savait qu'il était guerrier, on pouvait même se rassurer en se disant qu'après tout, il était justement guerrier ! On ne lui demandait pas vraiment de se retrouver dans le désert, mais plutôt de suivre le mouvement…
En entendant le discours entre le nomade et la petite fille, Viraj s'arrêta quelques secondes. Il sortait tout juste du centre d'entraînement. Ses bras étaient encore engourdis des efforts qu'il devait sans cesse faire, et qui, petit à petit, lui peser.
Ses yeux se perdirent dans le vague, en réfléchissant notamment à comment pouvait on se perdre dans les déserts, prêt de Collines aux gobelins, alors qu'on était accompagné de dix-huit fils de Solaris… Rien ne pouvait détruire dix-huit fils de Solaris, pas vrai ?
Dans le doute, Viraj ne disait pas un mot et se contentait d'observer l'étrange petite fille urinait du haut de la fontaine, avec un regard entre l'incompréhension et… l'incompréhension, simplement. Cette gamine n'avait pas de parents ? N'avait reçue aucune éducation digne de ce nom ? Certes Chao était « adorable », comme toutes les enfants de son âge, mais il y avait quelque chose en elle qui foutait la frousse, sans trop savoir quoi.
Finalement l'alchimiste revint. C'est dans un petit sursaut de peur que Viraj l'accueillie, puis finalement avec un grand sourire béat, un peu niais sur les bords. Rien de bien amoureux, mais Viraj avait toujours cette gueule du cabot qui retrouve son maître.
A coup sûr Viraj était les pieds, et elle la tête de l'expédition.

Il écarquilla les yeux (comme à chaque fois que le flot de mots de Malak'a perdait en route les synapses assez lents du guerrier), et finalement se racla la gorge.
On va sauver la gamine du Conseiller, d'accord…
Pour le reste…

Il sembla hésiter quelques secondes, puis finalement soupira lourdement, bruyamment :
Je te laisse gérer l'équation, hein. Moi je suis le mec à cheval, et on avise.
Voilà, on fait comme ça… On fait comme ça…

Il s'éloigna de quelques pas de l'alchimiste à l'écoute du mot « cobaye ».
La dernière fois qu'elle avait testée sur lui une de ses expérimentations, il avait été vert d'être bleu.
Oui oui, vous avez bien compris. Vert d'être bleu.
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#24
Le départ avait eu lieu cette après midi . Dragon se tenant disponible en ville , il rejoint la tête de l'expédition assez rapidement, prêt à affronter tous les dangers .
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#25
Il peinait sous la chaleur accablante de Solaris. L'astre divin dispensait ses bienfaits avec une sévérité ancestrale. Devant, la fine silhouette de sa fille gambadait comme une chèvre des montagnes, à peine gênée par le cuisant désert alentour. Anwaar s'épongea le front avec sa manche, la blessure causée par l'archer derviche le démangeait. Il aurait dû prendre le temps de se reposer, il resterait encore une cicatrice. Même si elle n'avait jamais rien dit, chaque blessure sur son corps peinait Julanr.

Ce qui était certain c'est qu'il ne courait plus aussi vite ni aussi loin qu'avant. Il lui fallait le temps pour se remettre après chaque bataille. Il était devenu bien plus dangereux aussi, comptant tous les coups avec minutie et précision. Solaria avait encore la fougue et la passion pour tenir fraiche et éveillé des jours entiers. Des souvenirs anciens affluèrent dans la mémoire du sorcier. Une autre époque où il avait été jeune et fougueux. Il se rappelait parfaitement les raids dans les armées du Cheikh et les longues heures de veille sous le Soleil ou la Lune. Des combats interminables qui finissaient dans les tavernes du cru. Des nuits chimériques qu'il passait avec Julanr tout en étant à la forge dès le lever du soleil. Ce temps était révolu à jamais, il ne serait qu'un souvenir, vivant à travers ses enfants.

Anwaar trébucha. Il sentit la blessure s'ouvrir sous sa chemise et le sang poisseux imbiber sa veste. Il allait passer une sale nuit. Pourtant il ne voulait pas renoncer de sitôt. Si c'était l'un de ses enfants qui avait disparu … il aurait sans doute cassé les pieds et les oreilles à toute la guilde, voire toute la ville pour que quelqu'un les retrouve. Les inquiétudes du Conseiller n'étaient pas sans fondement. La région n'était pas un endroit où promener les petites pucelles de cours.

« Solariaaaa ! Sooooool !
, cria-t-il en ralentissant, pars devant ma fille, je … je crois que je vais aller en éclaireur. Tu sais, histoire de reconnaitre un peu la région- et souffler un peu, pensa-t-il intérieurement-. Retourne à Babylios prévenir les autres. Je vous rejoindrai en route. »
Solaria commençait à être déjà loin. Peut-être que Miraäk lui manquait. Enfin, il ne devait pas se faire trop d'illusions.
« Oh, dis à ta mère de ne pas s'inquiéter. »
La forme au loin lui fit un signe rapide.

Seul, le mage, prit le temps de respirer. Les collines n'étaient pas loin, là-bas il y aurait de l'ombre et un endroit où se cacher pour dormir. Les chercheurs ne passeraient pas loin, il pourrait les rattraper en route. Peut-être. En tout cas, il avait quelques jours pour profiter de la sérénité des lieux.
Une fois les collines atteintes, il se trouva un coin isolé à l'ombre. Il sortit l'eau de vie aux herbes qu'il baladait pour les urgences médicales. Quelques jours seul, c'était une chance inespérée. Il trinqua au coucher de soleil.
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#26
Chao faisait des roulades dans le sable en descendant les collines, remontait en rigolant, tournait autour de tout le monde avec pleins de petites comptines qui parlait de l'usure des souliers, des chameaux qui boivent, de fatigue, de petit navire qui voguait sur l'eau, et autres âneries qu'on peut entendre en voyage.

Elle n'arrivait cependant pas tant que ça à suivre Rakem et sa monture, mais elle s'en fichait pas mal, il continuait de lui renseigner suffisamment précisément sa position, et elle en profitant pour guider les retardataires.
A chaque sommet de dune, elle agitait les bras en criant un discours plus ou moins encourageant, et plus ou moins adapté à la situation.

« Eh, oh, c'est pas là, faut trop me suivre, parce que ze suis cro forte !
Allez, viendez les zens ! On se dépesse ! Et ze parle pas d'un cadavre !
Allez allez allez !
Celui qui fait rien que trop trainer et ralentir le reste du groupe et ben ze lui senterait des ssanssons paillardes dans les noreilles toute la nuit pour lui apprendre à donner un nom à sa narme rien que pour qu'il en ssie et qu'il soit admis dans le corps de Rakem et Ssao ! On est vos leaders, alors il faut nous n'obéir !
Allez , tous en cœur, sinon z'vous fait bouffer manzer vos doigts de pieds par le nez zussqu'à ce que ça ressorte par vos noreilles sous forme de confettis !
On ssante !

Ça c'est ma dague et ça c'est son dard,
Des vrais soldats, et un gros pétard !
Et boum kaboum, qui roule s'enroule,
Dans le marais d'la brune,
J'n'en prends pas qu'une,
Y fait trop nuit,
Qu'est c'que j't'ai mis ! »

Et elle continuait, inventant, reprenant, citant, plagiant, enfin bref, hurlant.
Le trajet était tout sauf calme, mais, curieusement, les bêtes se tenaient à l'écart et il n'y avait pour le moment aucun danger à signaler.
Pour le moment…

« Bordel à cul de catin sodomite et constipée, Rakem, ralentit, tu les perds tous !
C'est pas parce que Malikiki il est tous nerveux que faut le fuir comme ça, on va t'épargner la corde, mais attend les autres !
T'en fais pas, moi ze suis trop forte à casse casse et à un-deux-trois-Solaris ! »
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#27
Dragon avançait rapidement mais Raken était très rapide. alors il accéléra , le rattrapa et au péril de sa vie commença à protéger Raken d'une hyène , la tapa avec précision puis s'en prit à un troll et à un gobelin .

Dragon pensait que là on verrait si le groupe d'aventuriers était solidaire et prêt vraiment à se battre . Il fallait se débarrasser de ces trois monstres avant toute nouvelle progression. La force d'un groupe étant la discipline.
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#28
Chao hurla en sautant sur la hyène, hystérique.

« Hue, dada ! »

En atterrissant sur le dos de la bête, elle s'accrocha à sa crinière… Avec ses dagues. Le sang gicle, et la bête s'écroula.
La petite était déçue.

« Ah bah non, c'est pas zuste, franssement, moi ze voulais une monture pour faire comme Racacakem ! Et au lieu de ça, madame arrête de ricaner et décide de faire dodo ! C'est cro pas zuste ! Si z'aurais su, z'aurais pas v'nu ! »

Elle se releva donc sur le cadavre encore chaud de la bête et se tourna vers le gobelin avec un grand javelot, et lança à Tommy d'un air enjoué de lui envoyer un peu de lumière pour qu'elle puisse essayer de lui arracher la boucle d'oreille dans le nez. Pour détourner l'attention de la créature, elle essaya de parler sa langue, avec une conviction aussi grande que son incompétence. Quelque chose qui ressemblait à “Wazarflololfff gwardlaaafff !” , plus ou moins.
Au lieu de rester simplement étourdie, la bête s'écroula.
Chao râla parce qu'elle n'avait même pas pu y toucher, hurlant sur son grand père en sautant de partout. Elle l'insulta peut être aussi, un peu. Pas beaucoup. Enfin, ça dépend du point de vue.

« Toi ta femme, c'est rien qu'une truie qu'elle t'as zamais appris la poule vitesse, ou la palpitation, enfin le truc des galants là. La politesse, voilà, c'est ça ! Et ben moi ze dit qu'elle te voyait tellement pas qu'elle a du croire que t'étais marié à ton laboratoire, et que du coup, tu mourras dans ton latibutoire, ze veux dire laboratoire, et on t'enterrera dans mamie, nah ! Au lieu que tu meures dans mamie et qu'on t'enterres dans ton balot d'trottoir, euh non, laboratoire z'ai dit !
Et même que les femmes du brodeur, non, bordel, c'est ça, et ben quand tu voudras leur faire crac crac han han et ben elle mettront un pièze dans leur vazin avec un frelon au fond et t'auras la zézette qui va tellement enfler qu'on pourra dire que tu ressembles à papa quand il avait trop manzé, même qu'on disait que quand il se tenait droit, il avait le dos en forme de ventre ! Mais il s'en fissait.
Il disait touzours ça mon papounet, avant que ze le crève : Y'a plus de thon rouze, y'a plus de fruits rouzes, et surtout, y'a plus de vin rouze.
Et ben moi ze suis sur que c'est toi, c'est tafaute, t'as vu tout t'as bu ? Alcoooliiiiique !
Et tu partazes même pas les geobeliiiiins…»

Essuyant une larme à peine sincère d'un caprice déjà terminé, elle se remit en action.
Elle enfourcha ensuite le troll, grimpant sur son dos, lui tirant les oreilles, mordant, griffant, plantant ses dagues, crachant, jurant, rouspétant, et pleins d'autres choses en –ant qui peuvent affaiblir un troll.

« Zéroniiiimooooooo ! Tous à l'assauuuuut ! Taillauuuuut ! Bourriquoooot ! Tarte à l'abricoooot ! Faites moi des bécoooots ! »

Moralité de l'histoire ?
Les bêtes sauvages, c'est plus ce que c'était, heureusement que y'a encore des trolls.
Parce que de mon temps… Les jeunes se permettaient pas de casser leur jouet à cette vitesse là. Mais bon, c'était autre chose, la qualité, aussi, il faut dire.
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#29
Anwaar paressait tranquillement dans les dunes infinies de Salith. Des journées entières sans personne pour lui soumettre un problème. Pas une once de dispute à l'horizon. Aucune rumeur de guerre en préparation.

Il avait du abuser de l'eau de vie. Des lueurs dansaient devant ses yeux. La colline s'était illuminée d'une teinte fauve et orangée. Des petits feus dansants tournaient dans une gigue d'enfer autour de la bosse de sables. L'homme s'approcha doucement, fasciné par le spectacle. Les feu-follets tourbillonnaient autour d'une fleur, qui s'approchant, qui s'éloignant, juste assez pour nimber ses pétales sans la bruler. Il continua à se glisser lentement sur le bord de la colline. Soudain, il sentit une violente douleur dans le bras, une fumée s'élevant de sa chemise.
La violence de la douleur le rappela à sa mission. Il était ici pour retrouver l'équipe de recherche pas pour assister au spectacle. Dans l'après midi il avait vu s'élever des tourbillons de sables dans l'Ouest. Cela ne pouvait présager qu'une tempête ou un groupe assez important. Anwaar recula doucement, les feu-follets pouvaient être très dangereux quand ils attaquaient en groupe. Ils le suivirent quelques temps, projetant des étincelles pour l'obliger à avancer. Au bout d'une heure, il put laisser la colline et ses esprits dans son dos et sans crainte. Il lui fallut encore plusieurs heures de marche pour contourner les petits monts rocheux. Il dépassait un à-pic quand il entendit au loin des cris et des bruits de métal qui s'entrechoque.

Des hélions combattaient un troll. Ils avaient adopté la tactique usuelle de Babylios que le mage Ragold avait nommé « 25 contre un mort ». Tactique fort efficace au demeurant. Un homme à la chevelure flamboyante tournait autour de la bête, suivi à quelques pas des archers. Il n'y avait que l'Ordre pour se battre comme ça.

« Shalam, Miraäk ! cria-t-il, s'avançant vers ses amis. Vous vous êtes arrêtés dans tous les bouges du désert ? J'ai failli attendre ! »
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#30
C'est le regard sombre que Rakem passa en revue les hommes et les femmes qui s'étaient déplacées. Il passa sur ses lèvres sèches sa langue, et sur son visage parcheminé ses deux mains avant finalement de repartir vers le nord. Là il s'arrêta, faisant face aux Collines aux Gobelins et à la grande troupe qui le fixait, d'un air gêné et ne comprenant pas.
Le Nomade hocha la tête pour lui-même avant de prendre la parole :

[Image: 90847.png]C'est ici que nos chemins se séparent et s'arrêtent.
D'ici, vous voyez la Faille qui mène dans le cœur de la Caverne. Cette faille, coincée entre deux pans de falaise, est une faille peu connue de Babylios, mais c'est d'elle que vient les maux et les malheurs qui sont arrivés.
Mes hommes ont vu le cortège passaient par la Gueule de l'Effrit. C'est sans doute à l'intérieur que la fille du Conseiller Malik se trouve…


Il marqua une pause, sans peur mais visiblement pensif :

[Image: 90847.png]Pour les Nomades comme moi, cet endroit est un endroit que l'on dit maudit, c'est un endroit merha a Niklea, « touchée par Niklea ».
Il y a longtemps, le père de mon père disait que c'était un endroit tranquille où coulait jadis de l'eau qui formait au pied des Collines une petite oasis. Mais un homme s'est enfoncé dans la montage, Jafferi Har, le premier Conseiller du Calif de l'époque qui fuyait la punition de son maître qu'il avait trahi, et depuis la montagne a terni, les fleurs sont mortes et les gobelins sont devenus fous.

Certaines nuits, nous les entendons chanter et hurler comme des diables du désert. Je ne sais, et ne veux pas savoir ce qu'il se trame à l'intérieur, mais faites bien attention à vous, et faites bien attention à votre cœur, car Jafferi Har a empoisonné un jour ses montagnes, et aujourd'hui, quiconque y rentre n'en ressort pas.


La jument alezane piétina nerveusement sur le sol, semblant vouloir partir.

Le magnifique faucon qui avait été jusqu'alors posé sur l'épaule du Nomade s'envola et seposa tout naturellement sur Ragold, le poitrail fièrement gonflé et l'œil vif. L'animal était éclatant de beauté, et ne semblait pas redouter ce que la jument alezane du nomade craignait.

[Image: 90847.png]Je vous laisse Hedi. C'est un faucon intelligent.
Si vous retrouverez Israa, renvoyez ce faucon, il connaît le chemin qui mène à son maître. Ne lui donnez pas à manger surtout, et ne tendez pas vos mains à côté de son bec. Il est innofensif mais c'est un jeune faucon ; il aime encore jouer avec les doigts…


Tirant sur la bride de la jument piaffant de plus en plus, Rakem hocha de nouveau le visage :

[Image: 90847.png]Soyez forts et braves, et ramenez cette enfant, qu'elle soit morte ou vive.
Puisse Gryste éclairer votre chemin en ces temps si sombres !
Baraka mes amis ! Baraka !


La jument recula de quelques pas avant que Rakem n'ajoute :

[Image: 90847.png]Oh ! Tuez donc ces maudits Gobelins et ceux qui lances des javelots tant que vous y êtes !
Cela ne fera de mal à personne, et puis, ça débarrassera le Désert de sa vermine.

Vous n'aurez qu'à demander aux Gardes une récompense, je suis sûr que le Cheikh se montrera conciliant…


En disant ses derniers mots, Rakem reprenait la route vers le nord, s'éloignait entre les dunes, jetant un dernier regard à la Faille.

Citation :Je retire le petit décor donneur de quête, je vous laisse vous la transmettre les uns aux autres, et vous souhaite bon courage !
La participation RP ne s'arrête, bien sûr, pas ici, mais ici commence le vrai scénario. Baraka !
Quant à Ragold, prend soin de mon petit oiseau. Wink
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