(anim #1) La fille du Conseiller Malik.
#61
Tommy s'était plutôt fait discret ces derniers jours. Certaines des discussions qui se déroulaient parmi le gros de la troupe avaient le don de l'énerver et il n'avait certainement pas prévu assez de réserve de fioles d'acide pour passer au niveau supérieur de son état de colère. Mais qu'importe, il continuait de suivre et survivre dans ce couloir sans fin qui s'était offert à eux depuis l'entrée dans la faille. A force d'arpenter ce tunnel sans fin flairant bon la viande de gobelin putréfiée entre autres effluves agressives pour les narines, l'Alchimiste commençait à rêver d'un bon bain de pied lorsque la mission sera terminée. Le vieil homme n'avait jamais autant marché, même dans son laboratoire quand il fait les cents pas pour réfléchir à de nouvelles potions.

C'est pas la monotonie qui galvanise les furoncles ! Chouette hulotte, hein ? Hé hé hé

La caravane continuait cependant son chemin et un leader avait été nommé pour tenter de calmer les tensions au sein du groupe. Ce type, Tommy ne l'aimait pas vraiment. Il était censé être le seul à venir avec son animal de compagnie et maintenant il y avait cette personne à qui on avait confié une vulgaire volaille. Volaille qui avait le don de rendre Hook plus énervé qu'à l'habitude, et ça, le vieux n'aimait pas...
En tout cas, il semblait prendre son rôle au sérieux. Il était sur le point de désigner quelqu'un qui partirait certainement en éclaireur. Ce terme semble avoir été créé pour remplacer celui d'homme qui va au casse pipe. Tommy n'avait jamais vraiment compris l'utilisation de ce mot car, après tout, il ne fallait pas être une lumière pour partir au casse pipe comme ça... Enfin, en éclaireur !
Et sur cette décision du leader, Tommy avait bien évidement son mot à dire pour tenter d'orienter le choix.

La lumière c'est pas fait pour vivifier les alpages ! Faut du cuivre pour rebrousser les tons d'la poêle.

Si un si va l'avis, le cordonnier va prendre la chicane et le déposer sur le ruisseau.
Et l'bol d'eau faut pas l'mettre avec le gigot ou les pissenlits vont grimper au lièvre du désert.


Il s'arrête un instant. Puis reprend sa respiration et regarde autour de lui avant de reprendre de plus belle...

La mélancolie du beau pré a des bulles !
Faut mijoter l'bidon d'cent litre avec les dents si on perd pas les viscères.

Et ça, c'est pas d'la mort au rat. Hé hé hé
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#62
Le vieil alchimiste avait continué d'avancer avec les premiers du groupe malgré ses douleurs aux pieds. Les cris et l'odeur qui donnaient se petit côté exotique à la grotte rendaient l'ambiance de plus en plus oppressante .
Au détour d'un virage, Tommy cru apercevoir un gobelin familier... Mais en même qu'est-ce qui ressemble plus à un gobelin qu'un autre gobelin en ce bas monde ? Ça, personne n'avait vraiment la réponse à part quelques ivrognes de taverne pouvant comparer ces êtres immondes à leur femme ou leur progéniture. Mais qu'importe, là n'est pas le sujet, Tommy aperçoit un gobelin. Celui là semble un peu moins agité que les autres et tente plutôt de se cacher de la troupe même s'il n'est pas vraiment discret puisque, malgré sa myopie, l'alchimiste avait réussi à le voir.

Souhaitant montrer sa bonne foi, Tommy prit place sur le sol, en tailleurs et enleva ses chaussures qu'il n'avait pas quitté depuis un moment. Mais aucune odeur spéciale en émana, ou tout du moins, aucune odeur capable de couvrir celle qui habitait cette faille.

Le vieil homme de science donna un petit coup de tête vers le haut en direction du gobelin pour lui indiquer qu'il l'avait vu et que ce qu'il allait dire était pour lui. Certains prendrait certainement ce qui sera dit pour le monologue d'un vieux fou. Mais, intimement, Tommy était convaincu de tenir un interrogatoire digne des plus grands orateurs.

La biroute est tendue vers la maison du tonton. Mais l'agneau va sans sanglier et cendrier vers l'chapeau d'l'aventurier verdi.
Elle sonne la maison dans le fa dièse du boulanger. Hé hé hé !!!!
Et la maison du charpentier, c'est pas l'héritage de la salade sans gésier d'lapin. Alors ça va pas l'oranger du père.


Tommy s'arrêta et, avec un regard beaucoup plus sombre et une fiole d'acide à la main pointée en direction du gobelin, se mit à crier :

BLASPHÈME !!!!!! BLASPHÈME !!!!
C'est pas la baleine ! Cet as est dame bondit OU !
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#63
Le groupe hélion avançait la grotte laissant derrière lui cadavres encore fumants et gisements exploités. Trottinant parmi ses confrères, Malak'a observait les guerriers lacérer les gobelins de coup d'épées ou les archers cribler de flèches la tête des trolls. Elle assistait ses compagnons avec des sorts, mais elle préférait s'intéresser à la géométrie de la grotte.

L'aménagement restait sommaire, pourtant on pourrait faire un super laboratoire ! Malak'a s'y voyait déjà, une table d'alchimie par ici, une bibliothèque par là, et un table au centre pour résoudre ses problèmes... Toujours pas de solution à mon équation.
Un point qu'elle avait négligé surgit comme de la gelée verte fluo au milieu de la figure : ces créatures malfaisantes étaient bien incapables de distinguer un hélion d'un autre, alors comment pouvait-elle fomenter un enlèvement ?

Cette donnée supplémentaire modifiait légèrement son équation la rendant, pour l'instant insoluble. Le mystère était entier. Comment ce nouveau pion pouvait perturber l'équilibre précaire obtenu par le mouvement rotationnel ?

Un gobelin feignant la mort, profitant de l'absence de l'alchimiste, lui lança une dernière attaque. Malak'a fut blessée par ce coup en traitre et cria par surprise.

VIRAJ !

Elle mit sa main devant sa bouche cherchant à ravaler ses paroles. Elle avait l'habitude d'arpenter les routes avec le guerrier, et il savait se placer pour la protéger. La première fois qu'elle se trouvait seule confrontée à la difficulté, elle hurlait son nom. Cherchant à éliminer le témoin, elle déversa toute sa magie sur le gobelin, jugé responsable de sa bêtise.

L'alchimie était sa vie, sa passion, et pouvait assurer sa protection. Alors pourquoi crier autre chose ?
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#64
Miraak progressait à l'avant du groupe. S'il n'était pas le plus compétent pour mener une charge, bloquer celle de gobelins c'était dans ses cordes. Aussi cette place à l'avant-garde lui convenait bien. Il espérait juste qu'en fait de charge, ce n'est pas des trolls dressés qu'il allait voir apparaitre devant lui. Car là ce serait déjà une autre pair de manches...
Un bruit retint soudain son attention. Ce n'était pas un cri ou un de ces hurlements provenant des profondeurs et qui ne semblaient jamais s'arrêter, non cette fois c'était juste une suite de mots qui... Il avait beau chercher, ne semblaient pas avoir de sens. Il se retourna. Ah... C'était donc encore le vieux Hélion qui faisait un monologue. Ah mais non, pas un monologue...

Miraak revint du côté Tommy, face au gobelin qui avait échappé à son attention quelques instants plus tôt.

« Hum… Merci de votre aide maître Vazhek... »

Miraak approcha la lame de son cimeterre de la gorge du garde-gobelin, visiblement un jeune gobelin, ou un gobelin malade… Difficile à dire, un gobelin chétif en tout cas.

« Et bien mon ami, je pense que les questions qui vous ont été posées étaient très claires… Miraak adressa un regard en coin au vieil alchimiste. On va passer un petit arrangement si tu veux bien. Tu veux continuer à vivre pas vrai ? Ça peut s'arranger… Si tu nous dis ce qu'on veut entendre. Pièges, effectifs… Et y a t-il des Hélions qui ne soient pas prisonniers là en bas ? Parles, si tes réponses me conviennent… »

Miraak sortit un morceau de jambon de son sac, issu des réserves d'un des trolls que le groupe avait abattu plus tôt.

« Si tes réponses me conviennent tu pourrai non seulement partir en vie, mais partir avec une bonnes réserve de nourriture en sus. Si tu préfères faire preuve d'héroïsme et bien… Ma lame est déjà rouge du sang de pas mal de gobelins, un peu plus un peu moins… C'est comme tu préfères. Je suis un gentil Hélion, je te laisse le choix. »

Miraak se mit en attente de la réaction de la créature, non sans appuyer un peu plus fort sa lame sur sa trachée…
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#65
[Image: -419.png] Le petit tas d'os ressemblait à un squelette humain. Il était difficile de savoir ce qu'il avait été car la plus part de ses restes avait été broyé par une mâchoire, mordue jusqu'à la déraison, sans doute pour récolter le peu de moelle qu'on pouvait y trouver.
Une poudre blanche et épaisse, signe de moisissure d'un champignon déjà consommé, subsistait cependant sur les os blanchis.

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Le petit gobelin garde-frontière entendait comme tout le monde les sons qui venaient de l'entrée de la Caverne. Pour autant, il ne pensait pas qu'il s'agissait d'un groupe d'aventurier, mais plutôt d'une bataille entre Troll et gobelins comme ça pouvait arriver, parfois. Parfois même, après ces batailles sanglantes, il ne restait rien sur le sol qu'un peu de chair en pâté et ils pouvaient en profiter. De quoi manger, ça faisait toujours plaisir à la Vermine qu'était les gardes-frontières, ces rats en bas de l'échelon, ces créatures chétives et maladives.
Pour autant… Celui-ci était réceptif. Ses grands yeux laiteux s'ouvrirent en grand en voyant l'Alchimiste s'approchait de lui. Il pinça les lèvres d'un air circonspect, et hochait frénétiquement la tête à chaque parole de l'Oussoud, mu entre le respect et la frayeur, comme s'il semblait pouvoir comprendre ce que l'Alchimiste pouvait dire. Un petit gargouillis de peur remonta sa gorge quand l'Alchimiste se leva pour brandir une fioline d'acide.

Or, le chef de l'Ordre l'attrapa aussi sec par le tranchant de la lame, ce qui eut pour effet de le calmer aussi tôt. Sans bien comprendre ce que le roux pouvait lui raconter, son intelligence étant aussi limité que celle de l'Alchimiste semblait l'être, il émit un petit grognement menaçant en fixant ce dernier.
Il resta quelques secondes, longues, muet, semblant réfléchir.
Coopérer, ou ne pas coopérer…

Le petit gobelin finalement reposa son regard grisâtre sur Tommy, sans plus faire attention au roux :

[Image: 100161.png]Outre la baleine, outre la baleine ! L'dièse du papa s'tend vers la biroute, oui, ouiiii, mais ! Sonne les cloches pleines d'arachide qu'le restant s'ra bon pour les raisins ! Formiiiiidable les bout'choux du lièvre, quand l'vin est tiré, les poudres prennent feu ! L'apesanteur, HOP ! Puuu' d'poux, seul'ment des rats !

Le gobelin fixa Tommy, de ce regard qui semblait savoir que l'Alchimiste l'avait compris, car il était, quelque part, pour le garde-frontière, l'un des siens.
Sans doute que le gobelin aussi avait des problèmes de vue.
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#66
Chao regarda la poudre blanche, posa son doigt dessus, en récupéra un morceau, et renifla. Aussi senti, aussitot inspiré, la poudre s'envola dans son nez et fit reculer la tête de trois bons centimètres par réflexe.
Elle se passa le doigt sur les dents pour se les laver un peu et qu'elles paraissent bien blanches, puis regarda autour d'elle.
Tout était devenu différent.
Tout.
Autour d'elle, de la plain, juste de la plaine. Elle leva la tête et découvrit un ciel 'un bleu azur magnifique. Au loin, un petit arc-en-ciel, dont elle s'émerveilla.

Quelques instants plus tard, les lignes colorées se rapprochèrent, tirées par un chat qui répétait "nyan nyan nyan" à tue tête et à une vitesse folle. La jeune Pinheht prit peur, ouvrit son sac pour sortir ses dagues, et ne trouva que trois muffins, deux croissants, un éclair au chocolat, et un poireau.
Elle prit son courage à deux mains, et les friandises de l'autre, puis lança tout se qu'elle avait.

Le nyan cat comme la petite le surnomma avala sans broncher les friandise, avec un appétit féroce. La fillette remarqua que l'adversaire grossissait à chaque bouchée, et il ne lui restait plus que le poireau.
Elle le prit avec conviction et fut mue d'une envie de chanter irrésistible. Elle attendit donc que son adversaire se rapproche en faisant tourner son arme de fortune en souriant.

Finalement, elle le lança, la bête l'avala et explosa pour se reformer sur le sol, agonisant.
Une flèche vint se planter dans son corps pour l'achever. Un homme apparut de nulle part, vêtu d'une blouse blanche, de chaussures ridicules et d'un masque devant la tête.
Il déclara avec conviction "C'est un cancer de la flèche. Copyright© Doctissimo ! "

Chao fut ravie de savoir qu'elle avait survécu, elle fut tellement heureuse qu'elle se sentit se dédoubler. Elle regarda sa nouvelle copine, et entama une danse de la victoire. Pendant longtemps, trèèès longtemps. Jusqu'à se sentir épuisée.
Elle sauta donc sur place, pied joint, en hurlant "Chao fatiguée, chao fatiguée, chao fatiguée !" . L'herbe lui caressait les pieds, et c'était agréable. Tellement agréable qu'elle eut envie de se rouler dedans. Ce qu'elle fit, d'ailleurs.

Pendant qu'elle faisait ça, son double continuait de danser avec une nouvelle chorégraphie passablement amusante.
A côté d'elle arriva un grand géant, vert, avec des pousses de mais dans les mains et un short trop petit. Coiffé d'un haut de forme qu'on ne retrouve que dans les bordels de Timba Aarton, dont on raconte qu'il est né de la fusion d'un suricate et d'un phacochère. Un homme à la libido lubrique qui respectait cependant toujours ses catins. Excepté une fois, au chalet.
Le grand géant prit la parole , avec une petite voix toute fluette que la grenouille à grande bouche lui aurait jalousé, et déclara.
"T'es en plein bad trip, meuf, redescend ! T'en as trop pris gros !"

Elle visualisa alors un enfant sur le sol, à côté d'elle, une seringue à la main. Il se transforma en train, elle l'avait remarqué. [ Ndlr : Train-spotting, ça vient de là. ] Elle frappa donc le véhicule miniature en criant "Z'vais t'tuer !" un bonne centaine de fois. Là n'était pas forcément la stratégie de la réussite, mais il fallait bien réagir.

C'est le moment que profita un grand black musclé pour arriver près d'elle et lui montrer les paumes de ses mains.
"Pilule rouge, ou pilule bleue ?"
Chao regarda l'étranger en se disant qu'elle préférait le jaune. Le beau gaillard rajoute.
"Moi, j'ai pris la bleue. Et après Ngunlung gunlung dans la case !"
Il disparut dans un nuage de fumée. Puis redisparut dans un nuage de fumée, sur un air de déjà vu. Sans doute un bug dans la matrice, mais l'hélionne ne savait pas l'expliquer plus que ça.

Elle regarda le corps du chat mort et se dit qu'un tueur en série qui tuait plus de dix personnes, c'était un homme politique. Elle pensa à Malik, et se dit qu'elle voudrait bien prendre sa place.

Puis elle se sentit fatiguée. Et voulu éteindre le soleil. Un bouton planait au dessus du vide, avec marqué "Switch" dessus. Elle ne savait pas à quoi ça servait, mais en elle se trouvait l'intime conviction que ça allait faire la nuit. Elle appuya donc dessus, puis, durant un instant fun, elle entendit :
"I'm not Jafferi Har's bitch !"

Puis tout devint noir, avec des papillons jaunes qui se promenait. Dans leur monde à eux, il n'y avait que des poneys, ils mangeaient des arcs-en-ciel, et ils faisaient des cacas papillons !

D'un point de vue extérieur, l'aventure que venait de vivre l'assassine se résumait à ça :
Elle avance, écharpe quelques gobelins, puis s'endort.
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#67
Le Mage se demanda à quel instant le monde avait basculé dans la folie. Après les bonnes résolutions sur la stratégie et l'art d'y aller avec délicatesse, le groupe s'était à nouveau rué comme une marrée humaine dans la grotte suivante. Seuls les plus fatigués ou les moins idiots étaient restés en arrière.
Anwaar cherchait sa femme dans la foule, cette dernière n'avait pas eu l'air dans son assiette et il commençait à s'inquiéter pour elle. C'est à ce moment qu'il remarqua le cirque qui se déroulait sous ses yeux. Viraj et son amie rejouaient Romance dans la Caverne, la petite Chao semblait perdue dans son univers et un pauvre Gobelin avait été abandonné à ce taré de Vazhek. Il se demanda lequel était le plus à plaindre.

La gamine Oussoud n'avait jamais été bien nette, aussi la laissa-t-il dans son délire, pour s'avancer vers Julanr. Sa femme avait le regard vide et absent. Elle maniait l'arc sans aucun soucis pour les alentours, ni sa propre sécurité. L'ambiance de la grotte devait peser lourdement sur les esprits de tous. L'homme s'approcha doucement.

« Julanr, réveille-toi, ces grottes pourraient receler bien des dangers. Évitons de nous blesser inutilement. Et ne t'inquiète pas je suis là pour veiller sur toi, et sur Khalid. »

Anwaar posa une main sur l'épaule de sa femme, et lui sourit, espérant une réponse quelconque.
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#68
« Mais… Heu… Enfin… »

Il était abasourdi. Bon, Miraak s'était attendu à beaucoup de choses. Pourquoi pas un ricanement du gobelin, ou une injure quelconque… Il se serait senti bien mal dans ce cas, car torturer une créature, même aussi vile, n'était pas dans sa nature. Il lui aurait sans doute fallu demander de l'aide à un autre membre du groupe. Mais là ? Voilà que le gobelin répondait dans un langage proche de celui du vieil alchimiste. Comment prendre ça ? Une moquerie ? Un gobelin est-il seulement assez intelligent pour tourner ça de cette manière ? Avait-il vraiment essayé d'exprimer quelque chose, de la bonne volonté ?

Miraak commença par reculer son cimeterre avec l'intention d'abattre le pommeau dans la tête de la créature, dans le but de lui remettre les idées en place si tant est qu'il ait des idées. Puis il y renonça.

« Oh et puis zut, faites en ce que vous voulez, moi je lâche l'affaire ! »

Miraak laissa le garde gobelin à la garde de Fandor, qui arrivait derrière lui, et du vieil alchimiste. Peut-être que ces deux-là pourraient devenir de bons amis ? Un gobelin, même complètement débile, ça pouvait probablement servir dans ces grottes inexplorées.

Miraak reprit sa marche en avant. En avant, c'était bien le mot : la pente douce jusqu'à présent était désormais telle qu'il fallait faire attention où on mettait les pieds pour ne pas rouler-bouler jusqu'en bas. Ce qui, au vu du bruit toujours plus assourdissant qui se dégageait des tréfonds, ne serait sans doute pas une bonne méthode pour avancer.
Il pensa un instant à employer le garde-gobelin de cette manière : un projectile vivant le long de la pente, ça aurait le mérite d'être original comme méthode de désamorçage des pièges. Mais plus barbare encore que de le couper en petits morceaux probablement…

Outre la pente, les murs n'étaient plus du tout réguliers. Et bien plus rapprochés. Si ça continuait ainsi, il faudrait bientôt marcher en file indienne. Quel que soit ce peuple, les indiens, ça ne serait pas terrible pour affronter des gobelins, quand bien même ces derniers sont faiblards.

Miraak avançait en ruminant ces pensées en silence quand il senti soudain une douleur intense dans sa jambe. Observant son mollet il y découvrit plantée une flèche, une flèche noire… Il n'eut pas le temps de réagir qu'une seconde s'était figée proche de la première. Jurant sur son manque d'attention, Miraak tenta une charge malhabile sur l'archer gobelin qui se présentait devant lui. Quelques coups d'épées avant de reculer et s'abriter derrière un plant de chardon de sang. Le gobelin ne le suivit pas, se méfiant visiblement des renforts possibles du Hélion.

Miraak arracha les flèches de sa jambe en jurant. La blessure était très superficielle heureusement, son entrainement l'avait rendu robuste. Mais elle ralentirait tout de même un peu sa marche. Il cria aux hélions qui arrivaient derrière lui.

« Attention, il y a des gobelins étranges devants ! Ils ont l'air plus coriaces que les autres, et l'un d'eux est armé d'un arc gobelin ! »

Sans doute là de ces fameux gobelins des profondeurs dont il avait vaguement entendu parler par le passé. De ces engeances qu'on ne voit jamais à la surface et qui sont peut-être les pires…
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#69
Dragon avait pris beaucoup de retard avec les récoltes de minerais . Malgré ce travail très fatiguant , il se remis en route. Il croisa un gobelin non belliqueux qui restait blotti dans un coin pour laisser passer le groupe d'aventuriers.

De loin, il entendait les autres grogner du couloir qui était de plus en plus petit, le traquenard se mettait en place: après nous avoir mit en confiance dans un couloir très large parsemé de trésor, la grotte devenait plus étroite alors que le groupe s'était déjà divisé: certes l'union était là mais à chaque instant l'appât du gain était plus fort pour les hélions et chacun voulait terrassé le maximum d'ennemis pur la gloire, pour sa réputation au lieu de penser d'abord à notre mission de sauvetage.
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#70
Le vieil Alchimiste était ravi de la discussion qu'il avait pu tenir avec un autre être intelligent. Ce gobelin n'était certainement pas comme les autres. Très sympathique et prés à aider son prochain. Beaucoup d'Hélions aurait certainement à apprendre de ce petit truc tout moche mais aux bonnes manières. Mais il était certains que ce Gobelin fort sympathique ne devait pas être très respecté par ses congénères... En effet, ses pairs étaient plus du style à les attaquer sans réfléchir alors que lui, les laissait passer en leur donnant des informations très intéressantes pour la suite de cette mission de sauvetage que d'autres pensaient être une mission de constatation de décès d'une enfant...

Heureux des informations qu'ils pourraient transmettre à la caravane Hélionne, il salua le gobelin avec qui il avait été heureux de discuter et s'excusa pour les manières un peu barbare qui ont pu être utilisées.

L'capitaine de la barrique vira de l'espoir ! Hé hé hé

Une foi la chose dite, il salue respectueusement son interlocuteur et continue son chemin vers sa petite fille pour lui répéter ce que lui a dit le Gobelin avec des mots plus simples.

La boîte à cirage est dans le mazoute. L'tournevis va s'clouter sur le rafiot. La soupe est chaude et fait valser sur des chansons populaires avec le boulier. Rase poutine monte ce jolie jumper comme un grand copain. Ouille qui mord la dame si action réaction.

Le vieux s'arrête un instant en espérant que sa petite fille aura suffisamment bien compris pour répéter l'informations aux imbéciles qui les suivent dans leur aventure.

Hé hé hé !
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#71
Chao se réveilla à côté d'un grand homme bizarre habillé en juge de la cour suprême. Marshall de son prénom.
"Big Foot is watching you."

Alors, elle eut peur, et courut, jusqu'à rencontré un narval, avec qui elle s'envola dans les arbres, survolant Big Foot sans aucune peur. Elle fut ensuite percutée par un grand aigle noir, surgissant de nulle part, semblant crever le ciel.
En tombant, par chance, elle fut rattrapée par un pégase qui trainait derrière lui une multitude d'animaux. Le pauvre pégase, tout timide, la reposa au sol et s'enfuit avec son copain le lapin garou sans dire un mot.

La petite hélionne recommença à courir, et sentit une voix l'appeler. Elle savait que c'était Frank, celui qui l'avait fait découvrir les vortex temporels. La voix l'appelait, elle lui disait de venir plus proche.
Alors elle l'écouta. Il ne restait plus que 6 jours. Elle le savait.

Elle arriva près d'un étrange monstre qu'elle perçut comme un dragon crachant des flammes. Elle lui fit donc des chatouilles, des gratouilles, et lui découpa le ventre avec un cure dent en forme de cuillère.
Du corps sans vie sortit un anneau.

"C'est mon présssssieuuuuuuux...."

Le 08-02 à 02h 17m 13s Chao Hu Pinheht a équipé Anneau de force
Le 08-02 à 02h 20m 17s Chao Hu Pinheht a utilisé Disparition sur Chao Hu Pinheht

Elle disparut immédiatement après l'avoir enfilé. ( L'anneau, pas le dragon. )

C'est alors que son papy lui déclara des phrases avec conviction.
Elle se réveilla.
Plus rien ne lui rappelait la plaine et la foret qu'elle avait traversé.
Non, elle était de retour dans la caverne.

Voici ce qu'elle comprit.
"Dans l'cirage de la caverne, pluriel d' humains qui vissent des poteaux âgés. Rabougrir le dîner. Ça s'en va et ça revient, mais la multiplication est gagnante ! Y'en a Chef qui garde tout ou you too ? C'est un poor lonesome gobelin qu'a tout gardé sans rompre c'que fait l'boulanger. Avoir bobo si ça tend la main dans ta face ou croque monsieur."

Elle hocha la tête, presque sure d'avoir tout compris.
Elle fit donc le topo à ses camarades d'excursion.

"Alors... Premièrement, ze crois que le gobelin il a dit que y'avait beaucoup de zens prisonniers au fond. Et qu'ils vont se faire manzer. Et aussi que y'aura tout pleins de gros messants pas beaux qui vont vouloir nous faire la peau sans les os. Et puis que ... Euh... Y'a un gros encore plus messant et fort que tout les autre qu'il est cro cruel et tout et tout, et qu'il ressemble à un Bonobo. ( Ndlr : Le fameux Bonobo de U2 ). Et puis aussi que y'en a un de gobelin, on sait pas trop qui, mais ze crois que c'est un gobelin qui fait rien que garder des préciosités... Non, ça se dit pas ce mot là. Enfin il a pleins de trucs sur lui que ça peut trop nous servir et être utile, et que sans ça ben on va dérouiller notre race hélionne à grand coup de ceinturons crantés. Et ze crois qu'il a dit aussi qu'on allait tous mourir et qu'on allait souffrir comme une maman quand elle fait un bébé sauf qu'à la fin y'a plus ni la maman, ni le bébé. Parce qu'ils se font manzer.
Et il faut se méfier des reines claudes. Mais ça n'a rien à voir, c'est pas très français. ( Ndlr : Le fameux Claude Français. )


Elle fit un grand sourire à l'assemblée, en espérant intérieurement que le peu de viande qu'elle représentait n'avait pas grand intéret.
Elle dépeça le gobelin qu'elle avait prit pour un dragon et mit la peau sur elle pour faire semblant d'être un gobelin. Ce qui, en soit, n'était pas forcément judicieux quand elle était invisible aux yeux de ses ennemis. Mais bon, ça pourrait toujours servir.
Elle regarda son papy avec amour et lui dit.

"Vivifiant cet alpaze !
Ze suis belle non ?"

Elle fit quelques pas de défilé et tourna sur elle même, satisfaite.

Mais au fond d'elle, l'inquiétude gagnait son coeur, elle avait peur.
Et elle se préparait au pire, et ses doigts se crispèrent sur ses dagues, laissant apparaitre sur le dos de ses mains des veines bleutés où coulait le sang de la haine, le sang de la violence.
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#72
Après avoir écouté en gardant, tant bien que mal, son calme. Miraak traduisit à sa manière le rapport lui-même déjà traduit.

« En gros on charcute toutes les créatures qu'on croise et on fouille leurs carcasses sans rien laisser derrière nous, dès fois qu'il y ait un objet capital à y trouver. En outre il y a encore des Hélions vivants là-dessous. Bah, c'est plutôt positif, ça revient à dire qu'on continue comme on a commencé et que notre quête n'est pas perdue d'avance ! »

Pour le reste du message, à quoi s'attendre d'autre de la part d'un gobelin ? Ce gros truc ressemblant à un singe… Miraak jeta un œil du côté de Hook qui jouait autour de son maître… Bah, peut-être juste une mauvaise interprétation. Qu'est ce qui pourrait choisir de vivre en profondeur sinon des gobelins et quelques trolls ?

Deux gobelins étaient morts pendant qu'il suivait l'échange entre le vieil alchimiste et sa petite fille, il allait falloir y retourner !
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#73
Une autre sentinelle gobeline, un autre interrogatoire. Le premier n'ayant pas été concluant, les Hélions firent une nouvelle fois preuve de leur sens pratique si aigu en remettant en cause les principes même du bon sens. On envoya donc un vieillard à l'esprit délité par une pratique trop intense de la magie raisonner avec le gobelin flegmatique. Les résultats furent au rendez-vous, cela va sans dire. Et voyez quels résultats ! Les informations brutes, bien que riches d'interprétations fort divertissantes, nécessitaient un traitement supplémentaire pour être intelligibles. C'est donc le brave bambin balbutiant de la bande qui s'en chargea, comme il est naturel. Le discours avait encore évolué, et les figures des joyeux drilles embarqués dans cette galère valaient à elles seules le déplacement. Siyan, qui n'était pas en reste, se pinça l'arrête du nez et, tâchant d'oublier un instant les braillements venus des tréfonds qui commençaient à lui taper sur le système, il dit :
"Mais, a-t-il été question de Jafferi Har ? Le monstre dévorateur de chair humaine, est-ce lui ou une tierce bête ? Si c'est une bête, est-ce sa monture comme pourrait le laisser supposer les paroles du vieux f... du vieux ? Et puis, quel intérêt de capturer la fille d'un puissant, de s'attirer ses foudres, si ce n'est que pour la livrer en pâture à une créature carnassière ? Et puis même, pourquoi se nourrir d'humains quand on dispose de gobelins ? Tout cela ne tient pas debout, nous allons sûrement avoir de grandes surprises..."

Il n'avait pas fini sa phrase quand la caverne flamboya tout à coup et que résonna toute proche une forte déflagration. Cette fois-ci, les cris venaient de la tête de la colonne, et les exclamations de "Mage gobelin ! Mage gobelin !" remontèrent la file des Hélions en même temps qu'une tenace odeur de grillé.
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#74
Chao apprit la triste nouvelle, elle avait perdu un frère.

"Toglu a périt sous les coups d'un féticheur." lui a-t-on dit.

Mais elle le savait, elle l'avait regardé partir, sans comprendre. Imaginant mille gestes héroiques, mille sacrifices pour sauver ses camarades. Toglu était brave. Il était gentil. C'est bien, la gentillesse.
S'il n'y a pas de poules dans le Coran, c'est parce qu'ils ne mangent pas beaucoup d'oeuf. Et pourtant, l'omelette était faite.

Elle hocha la tête, elle savait qu'il ne reviendrait plus dans ce tunnel. Elle regarda son papy pour lui expliquer.
"Pas de bananier sans sable fin. [ Il a prit de gros risques. ] La fumée touzours explose, si le pince-nez n'est pas avarié. [Toglu a fait le kamikaze, sans exploser à la fin.] Et la date du bédouin, du bermuda sans fléssir, extirpe l'étranze avalansse sans sourire. [ Et du coup, il a prit des mandales à en crever.]

D'un geste de la main vers le ciel, elle accompagna l'âme du jounwoud vers les cieux, et fonça vers un gobelin pour venger cet ami perdu sur le champ de bataille. La première victime, en espérant que ça soit la dernière.
C'est en reprenant position, psalmodiant quelques sonnets hirsutes, qu'elle observa l'horizon avec tristesse.

C'était un grand guerrier qui quittait là la troupe, et il était évident que son absence allait se faire ressentir.
Ses flèches aux pointes acérées, qui martyrisait les armures ennemies...
Ses assauts aux impacts premiers, qui perforaient les âmes impies...
Il n'était pas un seul homme qui pourrait se targuer de ne pas regretter cette perte inestimable.

Les rangs se resserraient, les coups devenaient plus hargneux. Tout le monde venait, en voyant sombre cet Achille des temps modernes périr, de réaliser l'ardeur de la tâche qui les attendaient.
Il ne fallait plus rien laisser au hasard.
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#75
Oui notre ami Toglu avait donné sa vie pour la mission de sauvetage . Toglu était désormais un héros sans peur dans l'histoire des hélions , on ne l'oubliera jamais .
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#76
Si le groupe s'était arrêté pour organiser les actions, Malak'a avait continué à mettre un pied devant l'autre, agitant les mains, plissant les yeux, et marmonant des termes techniques. Oubliant le monde qui l'entourait, la jeune alchimiste plongée dans ses pensées se retrouva dans le groupe de tête juste derrière Miraak. Le bruit des combats la ramena à la réalité.

Oh, je me suis trop avancée. Pas moyen de résoudre mon équation !
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#77
Cette nuit-là, Adkan Al Shams (id 183), qui connaissait désormais tout les secret de la grande bibliothèque, fit un rêve étrange:

Son fidèle esclaves Toglu (porté disparu depuis 2 semaines), dans un endroit sombre, avec des inconnus et des monstres jamais vus, trois flèches maudites plantées dans la poitrine suite à un excès de témérité -[ soi-dit en passant dû au fait qu'il voulait impressionner les femmes de la compagnie explorant le creux de la faille des enfers]-...

Affolé par ce mauvais présage, il décida de rejoindre la la grotte maudite ou celui qui lui cirait le mieux les pompes venait de se faire casser la gueule méchamment..

C'est donc emplis d'une haine déterminée qu'il se préparai pour un long voyage.





(merci d'ajouter Adkan al shams au topic (que je n'avais pas regardé depuis .... ?)
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#78
Finalement nous avons continué notre chemin et je suis arrivé à une conclusion :
Ce n'est pas les gobelins que je dois craindre mais bel et bien les hélions.

Notre expédition peut se résumer à une suite d'erreur...
D'abord Rakem aurait du faire passer quelques test préliminaires avant d'autoriser le premier venu à partir sauver la fille.... cela nous aurait éviter de nous retrouver avec ce vieil alchimiste fou accompagné de son singe.
Je l'ai laissé mené l'interrogatoire du gobelin ( ce qui prouve que la folie pourrait être contagieuse), le pire n'étant pas son langage n'ayant aucun sens, non le pire c'est que le gobelin à compris ce qu'il disait et lui à ,même fourni plusieurs informations... au point ou j'en suis je me demande si les oussoud ne sont pas eux même des peaux vertes.

J'ai finalement ma réponse quelques temps après puisque l'un des membres de cette guilde finit par succombé, preuve finalement qu'ils ne sont pas des gobelins puisque Toglu est abattu par l'un d'entre eux.
Il s'agit du premier mort de l'expédition; rien de dramatique je le considère comme faisant parti des pertes acceptable.D'autre peuvent mourir, ce qui arrangerait mes affaires mais pas plus de trois ou quatre, il faudra garder suffisamment de combattants quand nous ferrons face au maitre des lieux.

Ceci dit nous n'y sommes pas encore puisqu'un petit pyromane s'amuse à nous ridiculiser. A lui seul il fait plus de dégats que tous ses autres congénère réunis...il est étrange de voir à quel point nos ennemis sont bien équipés, cela en dit long sur le trésor qui nous attend au bout de la route.
Le mage de feu finit malgré tout par succomber, non sans avoir brulé un bon quart de notre armée, et nous poursuivons notre route; certains la poursuive même un peu trop rapidement puisqu'un assassin décide de partir en éclaireur.
Mal lui en prend.

D'autres adversaire l'attendaient.
Ils s'empressent aussitôt de le rouer de coups, le laissant agonisant sur le sol. Nous avons peut être la notre deuxième perte .
La plupart de nos premières lignes sont blessés et le passage s'est rétréci ... si deux autres pyromane guettent au loin nous perdrons encore au minimum trois hélions.
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#79
Des massacres, des hurlements, des pillages… Miraak se réveilla en sueur. De quoi pouvait-il rêver d'autre dans une grotte humide dans laquelle le silence semblait une légende ? Il avait déjà de la chance d'avoir pu fermer l'œil quelques heures en dépit de l'ambiance… Et de ses blessures.
Quelques bandages posés par Anwaar avaient mis fin aux saignements, et les brûlures causées par les gobelins n'étaient plus trop douloureuses. Mais il lui faudrait encore un peu de temps pour rejoindre la première ligne à nouveau.
A quelques dizaines de mètres seulement il percevait le bruit des combats. Il remarqua Dragon noir, affalé contre le mur du tunnel en face de lui, lui aussi devait se remettre de dures blessures visiblement. L'avancée victorieuse du premier tunnel était oubliée, il fallait batailler sévère pour gagner mètre par mètre à présent. Ce n'était plus une mission de sauvetage, mais une bataille en bonne et due forme qui se menait sous le désert de Salith.

S'appuyant sur la paroi, Miraak se leva. Il décida de parcourir quelques pas afin de voir de plus prêt où en étaient les combats, même s'il devait laisser sa lame au fourreau le temps que la médecine de fortune fasse son œuvre.
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#80
Les combats étaient durs, cette nuit il avait protégé le groupe contre une attaque violente de monstres. Mission accomplie mais , au petit matin , Dragon était en sang et avait du battre en retraite s'il ne voulait pas mourir dans la journée.

Le groupe était à l'agonie, tous les robustes étaient mal en point , le groupe devait apprendre à reconnaitre ses limites, se reposer quelques jours . Dragon savait que les téméraires qui ne respecteraient pas cela dès demain seront morts.
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#81
Non. Cette fois c'était trop. NON !

Depuis qu'ils étaient arrivés dans cette grotte, elle s'était dit que c'était inutile de continuer. Il y aurait des blessés, voire des morts... Et ceux qui étaient entrés là ne ressortiraient pas, c'était déjà trop tard. Il n'y avait qu'une raison qui l'avait poussé à continuer dans ses couloirs putrides emplies d'odeurs morbides, d'horreur. Sa famille. Et aussi quelques Hélions qu'elle appréciait. Mais surtout Anwaar et Khalid. Elle ne pouvait pas laisser ses deux hommes avec les autres, non.

Au fur et à mesure qu'ils avaient avancé, Julanr s'était retenue plusieurs fois de régurgiter le contenu de son estomac sur le sol grisâtre au peu de lumière présente. L'odeur, l'on s'y faisait. Les restes d'être humain, beaucoup moins. Elle se disait que si jamais de nombreux corps étaient découverts, il faudrait essayer de les ramener à la surface, pour qu'ils partent en paix. Mais plus ils s'enfonçaient dans les entrailles de la terre, plus elle doutait que cela puisse être fait.

Elle préférait se concentrer sur ce qu'il y avait devant elle. Elle ne disait rien, semblait ailleurs mais visait parfaitement et faisait un travail efficace. Anwaar s'était tout de même approché d'elle pour lui demander de se ressaisir. Elle laissa enfin échapper un long soupire à ce moment-là et trouva un peu de réconfort dans ses bras. Mais ce fut de courte durée.

Et c'était reparti. Une flèche par-ci, une flèche par-là. Un gobelin au don de magie de feu en moins... Les derniers gobelins croisés étaient moins "sympathiques" que les premiers, si tant est que ceux-ci le soient.
Et encore un petit groupe de gobelins. A cet endroit, le couloir s'élargissait un peu. Certains s'étaient avancés un peu trop, elle en faisait partie, mais il s'agissait surtout d'assassins, leurs guerriers étant momentanément hors course.

Mais pourquoi Khalid s'était-il placé devant ? Pourquoi ? Elle aurait dû le retenir, mais elle se concentrait sur un gobelin... Et elle vit tomber son fils. Un moment d'arrêt, puis elle lâcha son arc et se jeta à travers les personnes devant elles pour le secourir. Elle se moquait bien à cet instant des gobelins. Elle le traîna en arrière, ses concitoyens ayant la bonne idée de s'écarter pour la laisser passer. S'agenouillant près de lui, elle ne pleurait pas, elle avait plus un air fermé et concentré. Elle prit son pouls, toujours en vie, heureusement. Sinon... Elle ne faisait même pas attention à ce que faisait les autres, mais elle lui fit quelques soins par des bandages, rapidement.

Puis elle se releva, ce même air fermé sur le visage. Mais dans ses yeux... Dans ses yeux brûlait une flamme de colère. Une colère sourde. Mieux valait à cet instant ne pas être son ennemi. Ramassant son arc, elle fit quelques pas vers les gobelins. Elle avait parfaitement remarqué quel gobelin avait lancé le dernier sort... Et l'on peut dire qu'il fut rapidement achevé.
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#82
Une dernière déflagration se répercuta en écho sur les parois. La lumière concentrée percuta de plein fouet le corps. Sous la charge, sous le poids de la bataille le gobelin s'effondra, une ultime gerbe crépitant encore dans la main. Avec leur mage, les gobelins avaient perdu tout espoir de vaincre la troupe. Pour le moment, car nul ne doutait des horreurs qui les attendaient dans les entrailles de la grotte. La pression retomba sur les combattants, ils scrutèrent les alentours à la recherche d'une menace cachée. Les plus cruellement touchés pansaient leurs plaies. Certains s'affairaient sans espoir autour d'un compagnon tombé. Il était au-delà de soins qu'une compagnie peut apporter et seul le Temple pouvait encore le sauver.
Anwaar ne voulait pas savoir qui était tombé. Considérer que c'était un membre de l'Ordre était trop pénible, prier pour que ce soit un autre trop cruel. Ils avaient a peine le temps de se rendre compte de la situation. L'urgence de la situation devenait criante au fur et à mesure que le groupe s'enfonçait dans les entrailles de la terre.

Puis les combats avaient repris. Une nouvelle embuscade de gobelins les attendait un peu plus bas. Les guerriers hélions éprouvaient les pires difficultés à progresser dans les cavernes. Le chemin se faisait souvent étroit et le sang des ennemis – et des alliés – rendait la pente glissante. Plus d'une fois, des bouchons s'étaient crées empêchant les mages de rejoindre les guerriers et les laissant seuls et exposé face à des monstres de plus en plus robustes.
Mais ils avançaient. Et c'était le principal. Jusqu'à ce que le pire advienne. Cette fois Anwaar ne pouvait se voiler la face, cette robe était trop reconnaissable. Une tignasse blonde. Et des flèches noires dépassant des côtes. Le sorcier ravala un cri de rage.
Ils étaient habitués des combats, Julanr et lui n'étaient plus des débutants et ils avaient vu nombre de compagnons tomber, sans se relever. Ils savaient parfaitement que leurs enfants seraient confrontés à la guerre. Khalid était grièvement blessé, mais il survivrait. C'était un adulte, son père ne devait pas montrer son chagrin au moins pour son honneur. Anwaar se devait de la considérer comme n'importe quel autre compagnon d'arme. Surplombant la foule de sa hauteur, le mage jeta rapidement un coup d'œil vers sa femme. A l'avant, les archers gobelins étaient rapidement maitrisés. Et sa femme en achevait un l'air déterminé. C'était donc une bonne chose de faite.

Il s'adossa contre la paroi fraiche de la grotte. Quelqu'un devrait payer pour tout cela. Pour l'instant il devait garder la tête froide, aller consoler Julanr ne servirait à rien. Elle était forte et préparée. La fraicheur de la pierre était une bénédiction. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser à un tombeau. Quel espoir y avait-il encore pour la caravane accompagnant la fille de Malik ? « Maudit » les paroles du gobelin résonnaient dans sa mémoire. Ce lieu n'avait que trop fait souffrir. Ils devaient y mettre un terme. Un tombeau…

Le mage s'approcha de Miraäk, il avait besoin d'en parler à quelqu'un qui partageait ses valeurs, qui comprendrait la nécessité de sa demande. Le guerrier roux portait aussi les marques de son courage.

« Écoute Miraäk, le gobelin avait raison, cet endroit est maudit. Et il n'a que trop fait souffrir les habitants de Babylios. Nous sommes venus pour aider la caravane, j'espère qu'ils sont encore en vie. Cependant… même si pour eux… il n'y a plus rien à faire… nous ne pouvons pas laisser ces grottes ainsi...
J'ai bien regardé les parois, elles ont été taillées, par les gobelins sans doute. Ce qui a été fait une fois peut-être défait. Quand nous en aurons terminé ici, nous devrons fermer cette grotte. Pour toujours. Quelle que soit l'issue de notre expédition… c'est notre devoir de juguler cette menace. Quand nous aurons finis, faisons effondrer l'entrée de la faille et fermons à jamais cette plaie répugnante. Je n'ose imaginer cette horreur laissée sans surveillance à quelques jour de marche de Babylios. C'est notre devoir en tant que protecteurs de la ville. »
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#83
Chao avait eu des hauts et des bas, pendant cette traversée mais, enfin, en cet instant, elle se sentit calme. Comme l'eau du lac qui berce le nénuphars au rythme des battements de nageoires, en elle résonnait la sérénité de l'alme vérité.
Elle avait vu certains compagnons d'expédition tomber et avait continué d'avancer avec prudence, le cerveau toujours en alerte, l'adrénaline au sommet de sa sécrétion, et le sommeil enfuit plus loin que la ligne d'horizon.

Quand enfin elle observa devant elle un couloir vide, et ses camarades devant qui semblaient se battre avec plus de facilité, elle soupira, et s'effondra sur le sol pour s'endormir bruyamment. Voilà quatre jours qu'elle n'avait pas dormi, et enfin elle pouvait sombrer dans les bras de Morphée. La tête blottie contre le corps d'un archerot encore chaud qui déversait ses dernières larmes de vie dans une flaque crasseuse.

Dans son rêve revinrent les combats, les douleurs, les souffrances, les colères, la violence, les affres de démence, le sang qui gicle, les corps qui s'effondrent, les souffles qui s'écourtent, les visages qui s'attristent, le malheur qui s'abat.
C'était une pluie funeste, une aurore boréale de lamentations, qui éclairait maintenant la courte pause qui s'autorisait à rendre visite aux divers aventuriers.
Mais comme toujours, ce serait de courte durée.

Dans son sommeil, avant de s'éloigner du monde réel pour un court voyage, elle hurla inconsciemment.

"Coquelicot, zentils coquelicots, ze vous plumerai la tête !"
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#84
"Ça tourne vers la droite après un goulot d'étranglement !" Voilà le dernier rapport de ceux partis en éclaireurs à l'avant de la troupe des Hélions. Si son sens de l'orientation ne le trompait pas, ça signifiait plus ou moins se rapprocher de leur point de départ. Mais plus bas sans aucun doute. Si le groupe était dans un tunnel en spirale, le chemin pourrait encore être long.

Long, il l'était déjà bien trop. Khalid n'était pas très loin derrière lui inconscient, avec ses parents qui veillaient sur lui. Le nombre de gobelins auxquels la troupe avait déjà eut à faire était... Ahurissant. Les monts du désert de Salith avaient toujours été connus comme "cache de gobelins", mais ces monts ressemblaient d'avantage à une colonie de vacance en comparaison avec ce qu'ils trouvaient ici.

Miraak fit un bond à droite, puis à gauche. Quatre flèches s'écrasèrent sur la paroi. Encore un archerot... Celui là ne le blesserai pas, mais toutes ses blessures subit plus tôt n'étaient pas encore rétablies, loin de là. Et il voyait déjà un Bidasse gobelin foncer vers lui... Cette zone était occupée de gobelins bien plus coriaces que ceux de la surface. Et les archerots et bidasses étaient de bien moindres soucis que ces genres de berzerk que composaient les "fétichistes" comme ils avaient pris l'habitude de désigner les gobelins les plus étranges et dangereux qu'ils croisaient régulièrement. C'était à ces gobelins que Miraak devait la majorité de ses blessures.

Anwaar avait raison. Quelque que soit les fortunes qui pouvaient bien être amassées en profondeurs, quand bien même ils parviendraient à se les approprier sans pouvoir tout remonter d'un coup à la surface, il faudrait clore cet accès aux profondeurs d'Ecridel dès qu'ils seraient tous sortis. Mais sans doute valait-il mieux ne pas en parler trop fort... Certains pouvaient bien, dans le groupe, préférer un risque mêlé de richesses que la sécurité pour Babylios alliée au renoncement à la fortune...
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#85
La progression était de plus en plus difficile, les organismes des survivants de plus en plus fatigués... Oui, des survivants, voilà ce qu'ils étaient à présent, bien loin de la troupe insouciante qui s'était engagée dans cette faille...

Même les plus aguerris d'entre eux ne tenaient plus très longtemps en première ligne, et désormais plus personne ne pouvait se cacher, chaque nouveau mètre parcouru vers les profondeurs étaient une bataille contre des hordes de gobelins qui n'avaient pas l'habitude qu'on les dérange, et le faisaient sentir.

Blessé par les tirs d'un archerot gobelin, Fandor s'était reculé pour reprendre son souffle, attendant le meilleur moment pour lui rendre la monnaie de sa pièce...

Yaaaaaaaaa! Ah ah, on fait moins le malin!! *kof kof*

Il avait mis toute sa force dans ce dernier coup, qui avait cloué au sol le gobelin déjà bien affaibli par ses compagnons. Il s'assit à côté du cadavre, quand son regard fut attiré par un reflet

Tu n'auras plus besoin de ça! Tiens, il a dû voyager celui-là, j'ai jamais vu ce genre de pièces à Babylios... Y'a sûrement moyen d'en tirer un bon prix chez un collectionneur!

La pièce était plus brillante, paraissait plus lourde et semblait émettre sa propre chaleur... Mais c'était sans doute son imagination. Et cette odeur... Bof, ça pue depuis l'entrée de toute façon.

Fandor empocha la pièce avec les autres, et ferma les yeux, appuyé contre le mur.
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#86
Chao Hu se tenait à l'avant du groupe, du sang qui gouttait derrière elle marquant son chemin comme le petit poucet l'avait fait avant elle.
"Viscéral ?"
Chao Hu avait le vent en poupe, les victimes qui agonisait derrière elle soupirant leur fin comme tant de guerriers l'avaient fait avant elles.
"Viscéral ?"
Chao Hu attirait les monstres pour la troupe, ses camarades qui suivaient derrière elle en achevant les gobelins comme tant de meurtriers l'avaient fait avant eux.
"Viscéral ?"
Chao Hu examinait les alentours à la loupe, son regard qui scrutait derrière elle en cherchant les ennemis comme tant d'éclaireurs l'avaient fait avant elle.
"Viscéral ?"

Chao Hu n'avait pas peur, sa colère qui bouillonnait en elle vomissant la haine comme tant de rancuniers l'avaient exprimée avant elle.
"Viscéral ?"
Chao Hu symbolisait l'ardeur, sa force qui fulminait en elle dégageant la prestance comme tant de héros l'avaient exprimée avant elle.
"Viscéral ?"
Chao Hu vainquait la terreur, son courage qui crépitait en elle brûlant l'effroi comme tant d'innocents l'avaient exprimé avant elle.
"Viscéral ?"
Chao Hu avait le bras vengeur, son sang-froid qui coulait en elle ignifugeant le danger comme tant d'assassins l'avaient exprimé avant elle.
"Viscéral ?"

Au loin, pas de réponse...
"Viscéral ?"
Mais toujours cette semonce...
"Viscéral ?"
Lisse comme une pierre-ponce...
"Viscéral ?"
Mais éternelle cette annonce...
"Viscéral ?"

Il viendrait une oreille...
"Viscéral ?"
Il serait un éveil...
"Viscéral ?"
Devant cet essaim d'abeilles...
"Viscéral ?"
Qui perdrait sa merveille...
"Viscéral ?"
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#87
Anorith avançait d'un pas décidé, mais pourtant très prudent. Il n'osait en effet pas devancer les courageux Hélions qui ouvraient le chemin à travers cette caverne lugubre.
Anorith vit alors quelquechose bouger et se jeter sur le dos de Fandor ! Ni une ni deux, Anorith commença à réciter une formule et lança un rayon brûlant sur cette vile créature.
Cependant... la créature n'eut pas la moindre égratignure... à vrai dire il n'avait même pas remarqué qu'Anorith lui avait lancé un sort.
Anorith, surpris, se reconcentra rapidement pour incanter un second sort. Mais à peine avait-il prononcé le premier mot que Fandor s'était déjà retourné et lui avait planté sa dague dans le ventre. Le gobelin tomba raide mort en arrière, il avait également reçu deux flèches dans le dos.

Anorith, vexé par ce cuisant échec, ne dit mot et avança désormais d'un pas pressé. Il passa devant les premiers Hélions et se mit à courir en avant à la recherche de la prochaine créature.
A l'angle d'un couloir, il s'arrêta net. Il apercevait en effet une petite forme grise, repliée sur elle-même.
Il prit alors le temps d'incanter une très vieille formule, inspirée du dieu Solaris lui-même. Il s'agissait en effet du ravageur rayon de Solaris ! Anorith ne voulait pas subir un second échec.
Après trente secondes d'incantation, un puissant et lumineux rayon traversa le couloir pour atteindre sa cible. Mais pourtant, rien ne bougea, comme si rien ne s'était passé. Anorith, intrigué, s'avança prudemment, son bâton en avant.
Cette forme grise était en réalité un rocher, d'où la non-réaction de la cible.

Anorith, honteux et dépité, revient en direction du groupe qui ne l'avait pas suivi dans sa course.
Lorsque Radoc lui demanda ce qu'il s'était passé et ce qu'il avait vu, Anorith répondit qu'il avait eu un besoin pressant et qu'il dut s'éloigner du groupe, mais qu'il n'avait vu aucun ennemis.

Anorith, complètement désespéré par ce qu'il venait de se passer, et oppressé par l'obscurité de la caverne (lui qui avait l'habitude du plein air et de la forte luminosité du Soleil), se dit qu'il ne lui restait plus qu'à ramasser quelques buissons, d'y allumer un feu et de préparer le repas du soir.
La recherche d'Israa commençant à être longue, il n'avait plus aucune provision de Babylios et devait donc faire avec les moyens à disposition. Ce soir-là, ce fut donc une soupe de racines et d'insectes au menu.
Mais pas de quoi affecter le moral d'Anorith, il ne pouvait tomber plus bas.

La nuit s'avançait, mais il ne pouvait dormir, il cogitait.
La nuit s'annonçait bien longue...
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#88
Dans la grotte, il se faisait tard pour les aventuriers.
A présent habitués aux bruits et aux gémissements, il nécessita un certain temps, de quelques longues minutes, avant de se rendre compte qu'au milieu du brouhaha, il n'y avait plus de gémissements. Plus aucun. Les cris qui venaient du bas de la terre venaient s'arrêter, d'un coup.
A la place, un bruit de raclement faisait place, métallique, répétitif, lourd.

Quelque chose se passait en contrebas, mais quoi ?

Les aventuriers ne tarderaient pas à le découvrir...
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#89
Trop avancée à certains moments, dans le peloton de queue à d'autres, Malak'a désespérait à résoudre son équation. La piste trouvée un peu plus tôt était une impasse. Et puis, il faut l'avouer, l'idée de faire de cette grotte son laboratoire avait fait son chemin. Les gobelins étaient de merveilleux cobayes. Petit à petit, l'organisation des lieux prit place dans son esprit reléguant son équation au second plan. Les nombreuses tentatives infructueuses l'avaient découragée... pour l'instant.

Elle participait avec quelques sorts à l'éradication des gobelins de la caverne, mais ne se souciait peu du résultat, ou de ses camarades, rodés aux combats dans des endroits exigus. Elle eut un frémissement en apercevant Viraj en feu. Elle courut vers lui, pour le couvrir d'une vieille cape dévorée par les mites. Lorsque les flammes s'éteignirent, elle lui proposa un onguent pour soulager ses brûlures. Une concoction de son invention, efficace si on omettait l'urticaire comme effet secondaire. De toute façon, le guerrier refusait son aide, prétextant que ses deux bras étaient indispensables, en les comparant avec des tubes d'alchimie. Pourtant, l'équation est simple : une épée = un bras !

Elle aimait bien l'ancien concierge, aussi décida-t-elle de ne plus répliquer, préférant se concentrer sur son nouveau problème : l'aménagement de son laboratoire. Alors lorsqu'elle surprit la conversation d'Anwaar et Miraak, débattant sur l'obstruction de l'entrée des lieux, elle intervint.

NNNNNOOOOOOOOONNNNNN !!!!!!

On peut faire un superbe laboratoire d'alchimie ! Il suffit d'aménager, alors pourquoi condamner les lieux ?

Le projet est viable : des cobayes, des matières premières, des champignons, des minéraux, et il est facile de conserver les potions !
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#90
Anwaar toisa de haut, sans trop de difficulté, la petite hystérique qui venait de hurler. Il lui fallut un moment pour comprendre de quoi il en retournait. C'était la jeune femme qui avait déjà essayé de transformer son neveu en créature bleu, avant de vouloir lui amputer des membres. Viraj était un bon garçon, mais il avait des goûts étranges. Les jeunes étaient tellement enthousiastes… Son oncle espérait juste que le béguin du gamin ne lui couterait pas trop cher.

C'est à ce moment, une fois que la petite voix piaillant se fut tue, qu'il remarque l'étrange « silence » de la grotte. Les cris permanents qui avaient rythmés leur progression s'étaient arrêtés. Ne restait que le front de combat et un bruit sourd, grinçant, montant des profondeurs. Le mage ne savait pas s'il devait se réjouir de cette accalmie ou s'en inquiéter.
Il reporta son attention sur la femme.

« C'est sur les corps de tes concitoyens et de tes compagnons que tu comptes poser ton laboratoire, jeune fille. Enfin… si tu survies. Les cadavres font des alchimistes épouvantables… question de dextérité. »
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