(anim #1) Aux portes de Jada, ils sont revenus.
#31
La guérisseuse s'était éloignée un peu de Tyrgal, usant de magie pour essayer d'affuter ses sens autant que ceux de ses compagnons l'étaient naturellement. Elle n'était pas douée à la traque, mais ils auraient plus de chance de trouver une piste à deux que seul. Elle retourna jusqu'aux cadavres et au sang, l'épicentre des batailles, mais il n'y avait rien. Aucune trace d'un autre gnoll ou d'une piste qu'elle saurait déchiffrer.

Mais son attention fut attirée par un son familier. Un pas léger et mesuré sur le tapis vert de la forêt. Un pas à la fois agile et venant de quelque chose de plus lourd que la plupart des bêtes du bois.
Elle se tourna dans la direction du bruit. Elle savait ce qui allait sortir des fourrés avant que cela n'apparaisse.
Eldritch arriva donc juste devant elle. Elle se contenta d'un mince sourire et d'un léger signe de tête à son attention. Il n'y avait pas besoin de plus. Ils se connaissaient depuis un moment déjà, ce n'était pas la première fois qu'ils étaient ainsi séparés et ce ne serait sûrement pas la dernière. Mais aussi sauvage et solitaire qu'il fut, l'homme au totem lupin finissait toujours par revenir vers elle.

Un bruit de cor retentit dans la forêt, le plus puissant qu'elle ait jamais entendu - et de loin - .
Selina savait pertinemment qu'il n'y avait qu'un seul homme dans la troupe capable de produire un tel son. Et elle l'avait assez examiné pour savoir qu'il possédait une imposante corne de chasse. Et l'arrivée d'Eldritch avait bien faillit lui faire oublier son devoir envers cet homme.
La jeune femme invita son compagnon à la suivre d'un signe de tête avant de commencer à courir dans la direction où elle avait vu Tyrgal Couronne-d'épines pour la dernière fois.

Elle arrivait trop tard, semblait-il. De ce qui avait pu motiver le Seigneur de guerre à souffler dans son cor, il ne restait qu'un gnoll agonisant, empalé sur un tronc à l'aide de cinq javelines bien reconnaissables avec leurs plumes blanches.
La guérisseuse extirpa une des javelines avant de l'enfoncer d'un geste vif dans le cœur de la bête. Qu'ils soient des ennemis n'autorisait pas la cruauté à ses yeux, et c'était pitié que d'abréger les souffrances de ce gnoll, déjà condamné par ses blessures et la quantité de sang qu'il avait perdu.
Elle ramassa les javelines, se disant que le Seigneur de Guerre en aurait sans doute encore besoin avant la fin, puis commença à examiner les alentours. Il ne restait presque rien de ses sorts destinés à amplifier ses sens, mais elle espérait pouvoir retrouver la piste du cerf blanc. Et elle ne fut pas déçue.
Un petit sentier s'ouvrait et s'enfonçait dans une partie de la forêt qu'elle ne connaissait pas et qui était généralement évitée : le territoire de chasse des loups. Et des traces fraiches semblaient mener dans cette direction. Selina s'enfonça donc sur le sentier, les javelines sauvages dans les bras, sans même attendre qu'Eldritch la rejoigne.


Elle rattrapa rapidement le Seigneur de Guerre. Accompagné par deux mages dont un qui semblait faire une étrange danse de combat, Tyrgal était aux prises avec deux loups et un gnoll, posté plus loin, qui semblait vouloir attaquer.
La guérisseuse libéra une de ses mains, l'autre gardant les javelines ensanglantées collées sur son corps, et donna deux grands coups dans les airs en pliant un peu les doigts. La réaction ne se fit pas attendre : une patte de félin constituée d'énergie pure apparut près du loup le plus proche et lui laissa deux grandes estafilades sur le flanc.
Cela laissa le loup affaibli, mais pas hors d'état de nuire. Malheureusement, les réserves magiques de Selina étaient plutôt faibles et c'était tout ce qu'elle était capable de faire pour l'instant.
Elle espérait simplement qu'Eldritch ne tarderait pas. Dans son état, elle doutait de pouvoir prodiguer les soins suffisant en cas de problème.
Répondre
#32
Les deux femmes-bêtes faisaient face à Farouk. Silencieuses, elles semblaient se demander comment réagir face à l'arrivée de cet inattendu personnage. L'une d'elles – une jeune femme à la chevelure verte et dépourvue de signes extérieurs d'un quelconque lien avec un totem – portait un arc composite à la main et un carquois de flèches attaché dans le dos. Son regard était fixé sur l'assassin depuis le moment où celui-ci avait pénétré la clairière. Lorsqu'il évoqua la présence d'une araignée géante attaquant son compagnon, l'archère tourna prestement son regard vers les bois desquels avait surgis l'assassin. Sans un mot, elle s'y engouffra pour disparaître rapidement derrière la végétation luxuriante. Farouk pouvait se rasséréner : des renforts allaient venir en aide à Hanish.

Bientôt, d'autres hommes-bêtes arrivèrent autour de Farouk. L'un d'eux attira particulièrement l'attention de l'hélion. Son corps semblait flasque et gélatineux et des tentacules lui tenaient lieu de bras. Son physique atypique arracha une grimace de dégoût à l'assassin lorsqu'il l'aperçut, mais l'homme-bête ne sembla pas s'en formaliser. Il s'approcha de l'hélion blessé, tendant ses tentacules dans sa direction, et apposa ses ventouses sur son corps meurtri. Lui ne s'y opposa pas. Il n'en avait de toute façon plus la force. Une douce chaleur émana des tentacules de l'homme-calamar pour venir envelopper le blessé. L'espace d'un instant, Farouk eu l'impression de flotter dans une bulle apaisante et rassurante.

Soudain, le son d'un cor de chasse vint tirer l'assassin de sa béatitude. Tous les regards se tournèrent aussitôt en direction de l'alarme, à commencer par celui de son guérisseur. La douce chaleur quitta le corps de Farouk qui frissonna tandis que les tentacules de l'homme-calamar l'abandonnaient. L'hélion perçu alors un changement dans l'attitude des hommes-bêtes qui l'entouraient. Leur visage se fit plus sérieux, leur regard plus dur. Sans un mot, mû comme un seul homme, la meute se mit rapidement en route.

L'assassin les suivi.
Répondre
#33
Citation :[Image: t8K1M5A.png]

Kerr'o'Yawo, le Domaine du Loup.

Le Domaine du Loup, appelé par les hommes bêtes le Kerr'o'Yawo, Kerr' pour « royaume », Yawo pour « loup », est une enclave dans Korri.

Nommé ainsi à cause de sa forte population canine, c'est un domaine reclus et sauvage, gardé dans l'état le plus naturel qui soit. Les arbres y poussent sans jamais être abattus, aussi quelques grands troncs parfois chutent dans le silence environnant. Les loups y ont élu domicile bien avant l'arrivée des hommes bêtes. Certains esprits de loup y sont piégés, d'autres esprits ont jadis été corrompus.

Cet endroit, que les Hommes Bêtes cherchent à préserver d'eux même, est le domaine bien connu de l'Archidruide Fenrys et de la Sage Reda, tous les deux cohabitant et gardant un semblant d'équilibre dans cet endroit qui semble plus sauvage encore que le reste de Korri. Le petit domaine est composé de grands arbres, immenses, aux racines sortant de terre pour s'entrelacer. Il n'existe rien dans les environs, si ce n'est une petite grotte, lieu de repos du loup Alpha de ces terres et de l'Archidruide.

En dehors de Fenrys et de Reda, rares sont les hommes qui ont un jour foulé ces terres, en tant que maître que comme homme.
[Image: 100309.jpg]Planté à l'arbre, le gnoll ne bougeait pas. Sa gorge était obstruée d'un épais liquide chaud qui remplissait ses poumons et son estomac. Il allait mourir ainsi. Il allait mourir contre cet arbre. Il eut un petit couinement et ses yeux pleuraient des larmes de sang, sang qui n'arrivait plus à circuler normalement. Ses pattes se tendirent. Devant se trouver Bélial, qui lui parlait, mais le gnoll ne comprenait pas, et ne pouvait répondre. Pas dans cet état. Pas maintenant qu'il se sentait devenir froid.
Son regard croisa celui de la guérisseuse, et finalement il rendit l'âme contre cet arbre, au cœur de Korri, dans un seul soupir.


--------------------------------------------------------------

Le Cerf Blanc posa son regard sur le mendiant qui faisait office de bouclier. Il eut un sourire, un peu amusé, et secoua la tête, ses grands bois couleur d'ivoire formant comme un halo blanc éthéré au-dessus de sa tignasse blanche.

[Image: UqJBjQI.gif]Je ne suis Roi de rien.

C'était la seule chose qu'il avait rétorqué, et ces mots venaient du cœur. Il y avait beaucoup de Loup sur le Kerr'o'Yawo, mais ce n'était pas étonnant. Le Cerf Blanc jeta un regard sur le Totem lupin qui s'occupait de garder occuper du Guet.

[Image: UqJBjQI.gif]C'est de lui qu'il faut s'occuper. Pas des loups.
Ne vous éloignez pas ; vous êtes sur leur territoire, vous n'êtes pas ici à Jada…


De nouveau le Seigneur de Guerre regagna son silence, un silence presque pesant.
Un Worg sortit au même moment des fourrées, faisant siffler le Cerf Blanc qui resserra ses doigts sur sa javeline, et d'un coup puissant envoya cette dernière sur l'animal. Le Worg fut à peine blessé, poussant un premier couinement, suivit d'un second et d'un troisième enfin.

Un autre Worg se détacha des fourrées, sans doute ayant eu vent des couinements de son frère de litière. Le Seigneur de Guerre fronça les sourcils. Tout ça s'annonçait mal…
Répondre
#34
En ce lieux régnait une odeur forte .. Mais elle ne pouvait etre identifier comme appartenant aux gnolls.

Belial avançait dans les fourrés, à couvert, chacun de ses pas faisant monter en lui une certaine appréhension..
Puis il arriva à hauteur d'Eldritch.
Depuis l'expédition à la source et le combat contre les Tréants, les deux hommes avaient appris à lutter ensemble.

Toujours sur la trace du dernier gnolls et de Tygral, il n'eurent le temps d'échanger mots.
L'instant bascula précipitamment avec la charge d'une créature semblable à un loup, mais beaucoup plus imposante et terrifiante..

Pourtant cote à cote, le Worg lança sa charge sur l'homme au totem loup et évita celui au totem tigre ..
Y avait t'il une raison ?
Est ce que Kerr'o'Yawo avait une emprise particulière sur Eldritch ?

Belial s'interposa pour porter ses attaques. Il leva son bouclier pour tenir en respect la créature, quand
un deuxième Worg surgit d'un talus et bondit à nouveau sur Eldritch, qui dut se mettre à couvert afin de recevoir les soins de ses compagnons..
Les renforts arrivaient et avec eux une lueur d'espoir
Répondre
#35
finalement, la troupe était au rendez vous, au coeur du bosquet aux loups.
Meute contre meute, et même si il était triste de devoir affronter les gardiens séculaires du lieu, il fallait néanmoins savoir pourquoi les gnolls réussissaient a se terrer ici pour attaquer la proximité de Jada.

à pas de loups, Baba arpentait silencieusement un mince sentier, observant ici et là des traces suspectes, inspectant quelques excréments frais à l'aide d'une petite branche.
Penché sur son affaire, il ne remarqua pas la truffe qui se glissait furtivement du buisson face à lui. Lorsque 'il s'en rendit compte, ce fut trop tard; Il était véritablement nez a nez avec une rangée de crocs luisants.
sursautant et aplatissant largement sa main dans le composé fécale, il n'eu comme réflexe que de jeter la petite branche souillée en direction du predateur.
la réaction ne tarda pas, et une première fois la mâchoire puissante claqua à quelques centimètres de l'imprudent guérisseur.
le monstre n'était pas seul, c'était bien un trio de jeunes loups qui jaillissaient à présent des buissons et qui d'emblée lui menèrent une série d'assauts désordonnés mais terriblement éprouvants, ils attaquaient en tournant autour du pauvre Baba, ne laissant aucun répits à leur proie et visant de temps en temps lors d'un bond audacieux un point vital : la gorge.

Poussant un cri de détresse en tentant d'éloigner cette diabolique Lupusserie avec force moulinets de sa baguette, Baba essayait tant bien que mal de se saisir d'une branche en hauteur pour s'y hisser.
profitant d'un relâchement de ses adversaires, il se campa fortement sur ses pieds et se jeta en l'air pour saisir à pleine main une branche d'où il serait facile de se hisser hors d'atteinte.
-CRAAAAC-
pas de bol, la branche céda et les canidés excités par le sang redoublèrent leurs attaques sur l'infortuné.

Soudainement, une vague bienfaisante lui caressa le corps, la chaleur rassurante d'Estalia était véhiculée par Vezin tandis qu'un premier javelot cueillait l'un des loups à l'échine, suivi d'une flèche et d'une avalanche d'attaque magique.

Le combat qui s'en suivi fut assez expéditif, la harde vengeresse des Hommes-bêtes avançait inexorablement dans le sanctuaire des loups, ravageant sans pitié tout ce qui s'opposait à sa progression.
Répondre
#36
Cependant, sous-estimer ce territoire pouvait être une erreur fatale... C'était le Territoire des Loups ! Erki le savait. Et il le retiendrait très longtemps. Sans doute avait-il avancé trop vite, trop profondément. Sans doute n'avait-il pas mesuré le danger avec assez de prudence. Ses sens affûtés n'avaient détecté initialement que deux loups à proximité, dont l'un blessé qu'il avait mit à terre immédiatement.

Le sourire de satisfaction de l'Homme-Bête avait été de courte durée. Le loup survivant avait lancé un hurlement strident qui glaçait le sang, mais surtout… surtout ce cri avait été probablement un appel à ses congénères. Car, quelques instants à peine avait-il suffit pour voir un énorme loup au pelage sombre apparaître. Énorme c'était peu dire. Car ce n'était pas un loup… Mais un Worg ! C'était le premier qu'il voyait.

Il fut pris au dépourvu et le monstrueux canidé en profita pour s'élancer sur l'envahisseur. Les crocs déchirèrent la chair avec une douloureuse facilitée. Heureusement les os de l'Homme-Bête tinrent bon. Sa tunique de Korri, dorénavant balafrée, avait probablement joué son rôle protecteur. Cependant l'homme était à terre. Il planta son talon dans le cou du Worg. Totalement indolore pour ce dernier. Mais au moins cela tenait à distance les crocs aiguisés.

Soudainement l'horreur paralysa Erki. Un deuxième Worg bondit hors des feuillages. Que faire ? Probablement pas grand-chose… De toute façon sans même avoir pu esquisser le moindre geste, la deuxième monstruosité avait déjà broyé la jambe avancée de l'humain qui cria sa douleur. La mort allait s'abattre rapidement sur le malheureux car un troisième Worg surgit instantanément !

Erki allait fermer les yeux pour accueillir la mort avec résignation. Mais une lumière blanche vint de derrière lui. Tyrgal, le Cerf Blanc, le survola d'un bond salvateur pour s'interposer. Il repoussa les Worgs, en faisant tournoyer gracieusement et efficacement une javeline devant lui. Puis d'une main puissante, il agrippa la tunique d'Erki pour le relever. Un sourire arrondit ses lèvres, ignorant le danger des Worgs. Cet Homme-Bête forçait l'admiration. Mais l'heure n'était pas aux louanges. Pas encore.

Un autre Homme-Bête vint prêter main forte : Thrall imposa sa stature de lion. Une lame dans chaque main, il taillada le cuir d'un des Worgs qui restait très menaçant.

[Image: i578.png]

Erki put se replier en boitant. Selina, à quelques pas, l'accueillit par quelques chaleureuses bénédictions. Sa magie pénétra les chairs déchiquetées pour commencer son action réparatrice. Le blessé put s'adosser contre un arbre, et souffler un peu. Son futur proche s'éclaircissait.
Répondre
#37
Farouk commençait à se demander où tout cela pourrait bien le mener. Après avoir suivi ses sauveteurs dans une course effrénée à travers la forêt en direction du sud-ouest, son groupe avait rejoint d'autres hommes-bêtes réunis autour de cadavres d'humanoïdes à l'apparence hybride de hyènes.

Pourquoi fallait-il toujours que ce soient des hyènes ? Se demanda intérieurement l'assassin. Mais d'autres questions, plus importantes, chassèrent cette fugace pensée de l'esprit de l'hélion. Ces hommes-hyènes étaient-ils alliés ou ennemis ? Et faisaient-ils eux aussi partie du peuple des hommes-bêtes comme pouvait le laisser supposer leur apparence ?

A en juger au peu de déférence que ses nouveaux compagnons accordaient aux dépouilles, l'assassin fut rapidement fixé sur la première de ses interrogations. Ces créatures n'étaient vraisemblablement pas appréciées et de l'hostilité mêlée à du dégoût pouvait se lire dans les quelques regards qui se posaient sur les cadavres ensanglantés. L'hélion était-il tombé au milieu d'une guerre fratricide qui déchirait les enfants d'Estalia ?

Farouk s'approcha du reste de son groupe qui semblait s'enquérir de la situation auprès de leurs semblables. Il était question d'un certain Tyrgal qui aurait poursuivi l'un d'entre eux dans le domaine des loups. En abordant ce dernier point, une hésitation se fit sentir dans l'auditoire. Visiblement l'endroit ne leur inspirait aucune confiance.

Rompant alors le silence, l'un des hommes-bêtes présent désigna un sentier dissimulé derrière des fourrées comme étant la direction à prendre. Aussitôt, le groupe se remis en route pour reprendre sa course silencieuse en direction de l'ouest. Farouk leur emboita le pas mais eu bien du mal à suivre les habitants de la forêt qui se déplaçaient avec agilité et souplesse entre les buissons et les branchages.

Fort heureusement, la course ne dura guère. Rapidement le groupe arriva sur les lieux d'une escarmouche opposant des hommes-bêtes à une meute de loups. Un homme-hyène était également présent et semblait combattre aux côtés des loups.

Farouk chargea la meute, les dagues au clair.
Répondre
#38
Belial observa l'homme qui se lançait dans la bataille, il n'avait eu que trop rarement l'occasion de côtoyer le peuple Hélion.
Ces gestes étaient souples et rapides, semblables aux mouvements d'une danse .. mortelle pour son adversaire.

Une fois les derniers loups occis, le groupe arriva à la lisière de la forêt.
Des arbres coupés et entassés au sol montraient que quelqu'un ou quelque chose , avait investi la zone pour établir un campement.

Non loin se trouvait une zone rocheuse, des guetteurs Gnolls y effectuaient leur ronde..
Répondre
#39
La forêt s'était ouverte sur une vaste plaine rocailleuse. Ça et là de nombreux rochers s'élevaient comme pour former des gardiens immobiles. Cette armée de pierre obstruait passablement l'horizon, si bien que même sortis de la forêt, la troupe vindicative d'Hommes-Bêtes devait avancer avec prudence. Les Gnolls connaissaient les lieux parfaitement et en profitaient pour lancer des attaques éclairs.

Mais l'avancée progressait significativement. Deux Hommes-Bêtes [PNJ inventés] se repliaient cependant rapidement, l'un suivant l'autre comme son ombre, comme s'ils étaient attachés l'un à l'autre. Alors qu'ils se rapprochèrent d'Erki, celui-ci réalisa que le binôme portait en fait quelque chose. Son sang se glaça un instant quand il vit qu'il s'agissait d'une civière improvisée. La curiosité l'incita à venir au-devant des deux porteurs.

La victime était l'un des deux Hélions venus prêter main forte. Farouk était sont nom. Erki ne le connaissait pas vraiment. Il l'avait certes croisé et même échangé quelques mots avec lui. Mais c'était tout. Un sentiment de tristesse persistait malgré tout. Car cet homme avait offert son aide pour une mission que ne le concernait pas de prime abord. Les Hélions et Hommes-Bêtes étaient alliés mais la situation n'exigeait a priori pas de renfort des Hommes des Sables.

Une autre raison renforçait l'amertume d'Erki. Cette civière lui rappela instantanément son passé proche. Farouk avait dû se faire surprendre tout comme lui, un peu plus tôt. L'ennemi avait surgi soudainement à plusieurs. Erki avait eu de la chance. Ça n'avait pas été le cas du Hélion.

- Est-il… ? L'homme bête ne put prononcer le funeste mot.

- Il est hors d'état de combattre, répondit énigmatiquement l'un des porteurs, continuant sa course vers l'arrière, puis ajoutant finalement : Nous le ramenons à Jada. Nous verrons bien !

Si les guérisseuses de la cité parvenaient à remettre sur pied ce guerrier de Babylios, ce serait un maillon fort supplémentaire qui renforcerait l'alliance entre les deux nations, pensa l'Homme-Bête.

Un peu plus tard, la zone semblait enfin avoir été nettoyée de tout danger. Le terrain hérissé de ses grandes aiguilles rocheuses débouchait face à une colline rocailleuse et trapue. Celle-ci était assez imposante pour qu'en son centre, une ouverture béante la rendît ténébreuse. Une énorme bouche surmontée de dents évidentes, prête à croquer n'importe quel aventurier qui oserait passer son seuil.


[ J'ajouterai une copie d'écran plus tard. Parce que c'est trop joli !
... Finalement, pas la peine que je la rajoute car Belial l'a fait un peu plus bas
Smile ]
Répondre
#40
C'était sa première bataille au sein de son nouveau groupe et elle se sentait transcender par la présence de Quoth. Elle désirait plus que tout faire bonne impression et soignait du mieux possible ses tirs à travers une foule de combattant désorganisé.
A croire qu'ils ne voient pas la difficulté pour un archer de toucher sa cible si cette dernière est masquée ou qu'un attroupement perturbe la trajectoire.

Elle avait donc prit pour habitude de crier "attention ça va pleuvoir"...avant chacun de ses tirs. Ce qui n'est pas sans alerter l'ennemie qui pourrait plus aisément l'esquiver.
Ceci dit quelques améliorations semblaient voir le jour ce qui tombait à pic car les hommes en premières ligne venaient de découvrir une caverne plutôt lugubre.

L'exaltation du combat était retombée....Les combattants se regroupaient en masse devant la grotte tandis que Evenisse profita que Quoth soit resté en arrière pour lui tirer la manche telle une enfant.

-Euhhh Quoth, au faite... je n'ai pas trop saisit les raisons qui nous ont amené ici!

En Effet Evenisse avait suivit aveuglement son groupe... découvrant quelques cadavres mais sans pour autant connaitre ce qui les à conduit à être ici! Du coup elle se sentait gêner pas son ignorance et surtout de donner l'impression d'être quelqu'un de très manipulable.

Mais l'autre raison qui l'avais poussé à venir sans poser de question était l'appel de sang auquel voulait répondre son autre "Moi" tapis dans son ombre.. Le simple mot "Ennemi" lui suffisait pour prendre les armes mais si elle pouvait implanter un désire et manipuler quelques peu ses souvenirs, cette ombre qui sommeille en elle et qui s'éveille dans les moments les plus délicats n'irait jamais contre sa volonté....et jusqu'a présent l'envie qu'avait Evenisse de briller au combat la satisfaisait entierement!
Répondre
#41
Parmi ce dédale de pierres, le groupe s'infiltra et tua un à un les gardes Gnolls qui s'y trouvaient.

Tout cela dans la plus grande discrétion, avec une organisation qui commençait à faire ses preuves.

Si bien que la zone fut rapidement nettoyée de la vermine Gnolls et l'entrée de leur grotte secrète découverte.
[Image: 87051_caverne3.gif]

Les cadavres des créatures s'entassant, le bois de la foret coupé aux abords servit à organiser un bucher purificateur.

Ils avaient tous mérités une bonne nuit de repos, les combats contre les loups et les worgs avaient encore laissés des traces..
Et nul ne peut prévoir les dangers au plus profond de l'antre des Gnolls..

Au matin perdu dans ses pensées, Belial observait le brasier encore fumant . Il fut rejoint par Granite.
Le chaman n'avait pas pour habitude de parler beaucoup , il avait toujours eu une perception détachée du monde qui l'entoure.
Sentant le besoin d'apporter son aide, il fit une incantation et un esprit du feu enveloppa de son Aura le Tigre bleu.

Celui ci le remercia d'un hochement de tête.
Ainsi protégé, Belial commença à entrer dans la caverne.. le halo rouge apportant une légère dissipation des ombres ...

Tapis dans l'ombre il avançait prudement .. des bruits , des grognements commençaient à raisonner sur les parois de la caverne...

Il arriva dans une grande salle, des ossements et des odeurs répugnantes lui déclenchèrent un violent haut-le-coeur.

Les gnolls y étaient cette fois bien plus nombreux, sans plus tarder Belial quitta les lieux pour en avertir ses compagnons ...

[Image: 71371_grotteE1.gif]
Répondre
#42
Le Cerf Blanc vit la Grotte, mais quelque chose l'intriguait. C'était la présence des Gnolls autour de cette dernière. Serrant sa javeline dans sa main, ce dernier approcha, suivant le cortège affamé de sang de ses congénères, sans faire un seul faux mouvement, un seul bruit. Son cœur battait de plus en plus fort, car il savait au plus profond de lui que quelque chose n'allait pas.

Jadis la Grotte n'était pas profonde, à peine creusée. Elle avait été le Domaine des Loups, et plus particulièrement de Fenrys l'Archidruide, au totem lupin. Un fier homme, quoi que solitaire, qui s'était reclus à vivre ici parmi eux, ne partageant sa couche que pour Reda, la Sage. Il était vrai que cela faisait plusieurs lunes que Fenrys avait disparu, mais il n'y avait aucune raison qu'il ne soit disparu à cause des gnolls. C'était un archidruide respectable et connu. Aux dernières nouvelles, il était partit rejoindre le Cercle des Druides au sujet d'une affaire de la plus haute importance.

Les Gnolls avaient dû profiter du petit moment de répit pour faire main mise sur l'endroit, décimant le Loup alpha et sa meute, la repoussant dans la forêt. Tyrgal n'avait pas fait attention à l'esprit du loup fantomatique, mais avec un peu de chance…

Il inspira profondément et s'arrêta au pied de la Grotte, jetant un regard sur l'assemblée réunie. Il doutait que tous les Gnolls se trouvaient à l'intérieur : comme une sorte de fourmilière, ils aimaient à sortir et ramener du gibier à l'intérieur. Il n'y avait à l'intérieur que les gardes et les guets. Les plus flegmatiques aussi. Et surtout, la Gnoll Alpha.

[Image: UqJBjQI.gif]Je vais rester à l'extérieur, commença le Cerf Blanc, plantant sa javeline dans le sol, il faut quelqu'un pour surveiller les arrières et éviter que vous ne soyez pris de revers. Il n'y a pas besoin d'être plusieurs pour ça.

Il désigna de l'index la grotte, semblant soudainement inquiet.

[Image: UqJBjQI.gif]Une Grotte de Gnoll c'est un labyrinthe, une fourmilière. Les tunnels se recroisent, se rejoignent, mais comme les routes de Salith, elles mènent toutes à Babylios. Vous trouverez au plus profond de la terre la Tanière de l'Alpha, vous la reconnaitrez car elle est plus grande et plus grosse que les autres, et à l'intérieur, il ne doit pas y avoir grand monde. Ramenez la tête de l'Alpha ici même, et cette guerre sera fini, au moins jusqu'à la prochaine décennie.

Le Cerf Blanc hocha la tête pour lui-même, son regard se portant sur l'horizon, en silence, avant de poser son regard ambre de nouveau sur les hommes bêtes :

[Image: UqJBjQI.gif]Ne faites pas de prisonniers et ne tentez pas de discuter avec elles.
Elles ne vous comprendront pas et vous tueront à la moindre occasion.


Une fois fait, le Cerf Blanc attendit. Dans la forêt en effet on entendait des rires lointains, des cris de hyène affamée, de gnolls plus précisément, mais le Cerf n'avait pas peur. Ce n'était pas lui qui allait essuyer le plus grand de l'attaque. On aurait pu le taxer de lâche, mais à la vérité, tous pouvaient savoir, pour avoir vu sa javeline foncée sur une cible, que Tyrgal aurait pu maintenir un front entier à distance sans l'aide de quiconque.
C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il était Seigneur de Guerre plutôt qu'un autre.
Répondre
#43
Hanish s'était réveillé en pleine forme et entouré d'amis.
Il se dit que tout cela n'était pas naturel et que les Hommes-Bête avaient du employer quelque magie réparatrice.
Il devrait tirer cela au clair.

Dans l'instant, un gros bourdonnement l'inquiétait avant toute chose et tous les cadavres au sol n'étaient pas pour le rassurer.
Il repéra l'objet de ce bruit assourdissant dès qu'il se leva et mit le pied dans la vase aux abords du marécage.
Comme attiré par du sang frais, un gigantesque moustique se rua sur lui, pattes et trompe en avant.
Malgré sa peur de ce nouvel insecte géant, l'assassin n'eut que peu de mal à s'en débarrasser, ses dagues effilées tranchant dans la masse aisément.

En relevant la tête, il vit de nombreux Hommes-bêtes tout autour de lui, qui avaient sans doute assisté au "spectacle".
Aucun ne parlait.
Et il revit aussi Farouk, apparemment en bonne santé et déjà bien ami avec leurs nouveaux compagnons !

Plus loin, une forme humanoïde recouverte d'une fourrure sale et poisseuse était proprement clouée à un arbre, immobil, dégouttant de sang noir et épais.
Hanish apprit qu'il s'agissait d'un Gnoll, un des gardiens du Domaine des Loups, une partie retirée de la forêt de Korri à l'entrée de laquelle ils se trouvaient.

C'est seulement alors qu'il aperçut le grand Cerf Blanc.
Il avait l'assurance d'un Roi et les autres semblaient le suivre comme un guide.
Il parlait à plusieurs d'entre eux, mais le rôdeur était trop loin pour entendre.

Il n'eut pas le temps de poser de question que déjà toute la troupe s'engagea en direction de fourrés qui semblaient infranchissables.
Il suivit à distance tandis que Farouk cheminait en tête.

Ils n'eurent pas fait dix pas que des grognements puissants se jetaient sur eux avec violence : des worgs !
Suivit sans attendre des hurlements caractéristiques : des Loups !
Le Domaine ne trahissait pas son nom.

Malgré la violence de l'attaque, la troupe se défît des assaillants en bonne intelligence, palliant le manque de discipline par une énergie débordante et des soins très efficaces.
La première vague d'assaillants ne fit pas de victime grave.

Première vague, car la suivante était déjà là, worgs et loups en nombre.

Lançant ses étoiles sans compter pour finir de se coller aux bêtes avec sa dague, Hanish n'évita les griffes que grâce à sa discipline.
Ses munitions s'amenuisaient cependant rapidement et il espérait que l'objectif de la troupe était proche.

Ils croisèrent de nouveaux des gnolls équipés comme des veilleurs, aux armes bien réelles, les uns alternant leurs attaques avec épées rouillées et griffes tranchantes, tandis que les autres décochaient des flèches lourdes et dangereuses.
Les combats perdurèrent encore de longues heures.

Dans ces combats rangés, peu habituels pour les Hélions, le champ de bataille se réduisait à quelques pas autour des combattants, le reste étant brouillé et confus à la limite du champ de vision et Hanish ne saurait pas se rappeler toutes les actions de bravoure de ses compagnons...
Quand cessa le vacarme des cris et des armes, tous étaient épuisés, souvent blessés, mais tous étaient vivants.

Hanish balayait du regard ses nouveaux compagnons et il était très surpris de cette discipline silencieuse et cette efficacité en groupe.
Chez les Hélions, et en particulier les assassins, on pratiquait souvent en groues réduits, voire seul, et l'esprit qui guidait alors la main portait un nom : le sens du devoir.
Secouant la tête pour chasser ses réflexions, Hanish cherche instinctivement son ami du regard et ne le vît plus.

Un petit groupe toutefois entourait une forme allongée au sol, et les bras tendus devant lui lorsqu'il tenta de s'approcher achevèrent de lui faire comprendre : Farouk était tombé.

Posant un genou au sol, Hanish fît une prière silencieuse à Solaris, le priant d'accueillir son fidèle compagnon tombé avec les honneurs et de le remettre sur pied rapidement.
L'assassin connaissait cependant les risques ... et les conséquences : pendant de nombreuses lunes, l'assassin affaibli devrait se reconstruire lentement pour les rejoindre, seul.

Hanish enfouit une de ses dagues dans le sol, Farouk saurait la retrouver, ainsi était la tradition.

Maintenant seul parmi des compagnons avec lesquels il avait peu partagé, il se mit en tête de devancer le groupe en attendant le retour de son ami, encore plus solitaire qu'à son habitude.
Une autre Ombre devait les rejoindre, mais elle ne donnait pour l'heure aucun signe de vie.

Il partit en avant et donnait des indications précieuses sur la position des gardiens, à la manière d'un éclaireur, s'autorisant quelques escarmouches à chaque fois, titillant de son fer froid le cuir épais des gnolls, puis se retirant hors de portée.

Sans pouvoir deviner la portée réelle de son harcèlement, les combats prirent fin après quelques nouvelles vagues ennemies, à l'entrée d'une grande caverne.
Ils semblaient être arrivés aux portes que protégeaient les gnolls.

Le grand cerf Blanc prit la parole.
Répondre
#44
Les combats dans les espaces clos hérissaient l'échine de Tâche, mettant ses nerfs à rude épreuve. Le souffle court à cause de l'anxiété, de l'obscurité ambiante et des ennemis alentours, Tâche se félicitait de faire partit d'une meute aussi forte, écrasant les gnolls les uns après les autres. Évitant les combats, il se rapprochait du fond de la salle avec un malaise croissant et une envie de plus en plus urgente de faire demi tour pour retourner à l'air libre.
Tous ses sens lui criaient de partir, la puanteur ambiante, les cris et les rires des gnolls et même le léger souffle de vent qui lui hérissait l'échine...
En comprenant d'où ces sensations venaient, tout son corps se figea. Des frissons de terreur pure remontèrent le long de son dos et la sueur lui empoissait le visage à la vue des trois tunnels qui s'ouvraient au fond de la grotte.

Le tunnel de gauche était le plus large et le plus engageant, large, plus haut de plafond, calme... Celui de droite résonnait des cris de gnolls en grand nombre, résonnant contre les roches.
Mais c'était le tunnel du milieu le pire. Le vent froid qui en sortait sentait la mort. Il n'était pas seulement étroit, mais le silence et l'impression de menace extrême qui s'en dégageait était horriblement oppressante.

Pour rentrer dans ce tunnel, il faudrait un courage qui manquait à Tâche.
Répondre
#45

Quand Saëvitia parvint enfin à hauteur de la grotte, elle était hors d'haleine.

Depuis Babylios, elle avait passé son temps à courir par intermittence, se reposant qu'une poignée d'heures par jour avant de reprendre sa route. Et pourtant, elle n'avait pas réussi à les rejoindre à temps, pas par manque de rapidité mais simplement car elle avait refusé de partir avec eux. Et la voilà en parfaite contradiction à devoir leur courir après ...
Pour quelles raisons avait-elle finalement changé d'avis ? Simplement en se rendant compte qu'elle n'était plus seule et qu'il lui fallait agir différemment de cette époque. Ca n'aurait dû être qu'un nouveau défi, c'était devenu bien plus et elle n'aimait pas tellement la tournure que ça prenait. Mais rien ne valait mieux que de lui laisser le choix pour qu'elle se sente concernée.

... Assez concernée pour traverser toute cette maudite forêt qui avait bien failli la perdre, et lui avait fait surtout perdre le temps précieux qu'elle avait réussi à rattraper. Elle ne l'aurait jamais avoué mais tous ces bruits incessants dans les bois l'avaient épuisé et lui avaient mis les nerfs en pelotte. Elle s'était entendue crier, autant de frustration que pour faire fuir tous ces petits animaux qui s'affairaient discrètement autour d'elle. Mais crier n'arrêtait pas le vent de passer dans les arbres...
Alors, comme toujours, il avait fallu s'adapter. Nouer sa chevelure de feu serrée et adopter une tenue plus légère lui avait permis d'éviter de s'accrocher dans tous les branchages. Marquer son chemin de sa dague en s'orientant plus par les messages laissés de la nature que du soleil, de toujours avancer vers son objectif. Tuer un loup ou deux, de servir d'avertissement.

Ses sens en éveil, craignant une attaque, elle n'avait eu aucun mal à trouver la dague à moitié enfouie dans le sol, lui arrachant une expression perplexe. Ils étaient passés par là, c'était certain, mais ce signe ne signifiait rien pour elle. Elle la remit à sa place, reprenant sa route avant que les retardataires hommes-bêtes ne la dévancent totalement.
Pourtant, quand ils entrèrent dans la cavité sombre, elle ne put s'empêcher de marquer l'arrêt. Ainsi les Ombres avaient rejoint les ténèbres... Une fois engagée là-dedans, Solaris ne saurait plus la protéger. Elle ne craignait pas la mort tant qu'elle restait sous sa bénédiction mais s'enfoncer là-dedans serait combattre à l'aveugle sans retour possible.

Dans la lumière, les ombres se divisent. Dans les ténèbres, elles s'unissent.
Les paroles d'Hellryn lui revinrent en mémoire, lui donnant assez de courage pour s'avancer... Mais ne l'empêchait pas de pester contre cette promesse idiote faite à Hanish. Elle ne pouvait pas reculer maintenant.

Répondre
#46
La première salle de la caverne avait été assaillie par les Humains avec succès. Plus aucun Gnoll n'y respirait. Des trois passages qui crevaient le fond de cette salle, les assaillants décidèrent de se lancer à l'assaut de celui de droite. Tous ensemble. L'union faisant la force, l'ennemi aurait bien du mal à la repousser…

[Image: ywo9.png]

-------------------------------------------------------
[Oui, ce texte n'apporte pas grand-chose… Mais j'avais surtout envie de poster l'image qui va avec. Nous sommes nombreux à apprécier ces décors ! love2 ]

-------------------------------------------------------
Répondre
#47
[Image: Gnoll_Defenders_by_BenWootten.jpg]


-" NIIIAAAARKKKK NIIIK NARRRRRRK !!! "

-" Par les sabots de Wismo et la moustache d'Estalia !! Attention ! Y'en a encore qui déboulent ! ! " s'écria le guérisseur boiteux à l'intention de ses compagnons

Cela faisait plusieurs heures que le groupe de chasseur avait prit soin d'investir le complexe des gnolls, et jusque là, la chance et l'adresse avaient été du coté des vengeurs.
Petit à petit, la progression de la petite armée érodait les barricades et les défenses sommaires des Hommes-Hyènes, laissant un sillage de corps inertes à même le sol de la caverne.

Quelques-uns des hommes bêtes portaient des torches qui dégageaient une fumée de poix épaisse et âcre, cette dernière ne manquait pas de faire tousser et d'irriter la vue déjà fortement diminuée par l'obscurité lourde qui plombait les tunnels étroits.
A la lumière vacillante des flammes les parois rocheuses prenaient des allures d'ombres macabres, on pouvait parfois distinguer des regards luisants dans les recoins ténébreux des multiples replis de granit, obligeant une progression lente et prudente de la part des éclaireurs.

Soudainement, parfois, certaines créatures tentaient leur chance dans une embuscade aussi brutale qu'inutile, elles étaient cueillies par un déluge de lames et de sortilèges, à ce jeu, les Hélions qui accompagnaient la troupe étaient maitres ... et à savoir qui surprenait qui, les gnolls ne comprenaient leur erreur que bien trop tard .

La violence des monstres ricanants parvenait de temps en temps à percer une garde ou a frapper de dos une cible inattentive, mais la cohorte de guérisseurs refermait les plaies presque aussi vite qu'elle étaient survenues, assenant sans nuls doutes une claque magistrale au moral de l'ennemi, impuissant à repousser l'armée de Jada hors de son antre nauséabond .
A cette allure se réjouissait Baba, nous aurons vite fait d'anéantir ces raclures..
Puisse Estalia nous pardonner d'ôter toutes ces vies, mais c'était pour éviter que d'autres soient cruellement prises en nombre; les gnolls affectaient le carnage, c'était là toute la différence avec les chasseurs émérites qui ne tuaient que lorsque cela était nécessaire .
Répondre
#48
Les couinements en série des gnolls abattues se répercutent petit à petit sur les parois du nid protégé. Bien sûr, cela ne passe pas inaperçu, pour personne d'ailleurs. Si les cris remplissent l'espace des aventuriers, ils remplissent également les autres niches qui se creusent dans les conduits étroits de la Grotte.
Au loin du tunnel, une oreille se lève, une gueule baille, des yeux s'ouvrent. C'est pâteux pour un réveil, mais la gnoll ouvre sa gueule, s'étire, ses os craquent. A côté de lui, son frère de niche roupille. Lui est réveillé.

Ses oreilles se dressent et son air s'assombrit…
Quelque chose approche.
Répondre
#49
Le Grand Cerf parla, et une fois encore hanish n'entendit pas ses paroles.
Ou peut-être n'avait-il pas envie de les comprendre, tout impatient qu'il était de combattre ces nouveaux ennemis mi humains mi hyènes, sans ressentir le besoin ni la motivation qui rassemblait les Hommes-bête.
Tous entrèrent dans la caverne sans hésiter.

Saëvitia avait marché a pas rapides pour rejoindre le groupe, et bientôt Farouk serait de retour en pleine forme.
Les Ombres étaient presque au complet dans l'aventure, du moins celles dont tous avaient connaissance, et cela réjouissait le rôdeur.

L'odeur animale gênait fortement le rôdeur Hélion, plus habitué à l'air sec et sans saveur du sable chaud.
L'humidité était telle qu'elle ruisselait de la roche, qu'elle avait façonné probablement depuis des millénaires, décorant les murs de cette cathédrale sauvage de dentelles de pierre ciselées qui ravissaient la vue de tous.

Dans la place, l'accueil fût à la hauteur du spectacle.
Des guets embusqués et des gardes puissamment armés ne laissaient pas facilement percer leur armure de cuir.
Il fallut plusieurs heures de combats acharnés à la troupe pour atteindre le fond de la grotte.

Et après il fallut faire un choix, car trois passages derrière le cadavre du dernier garde promettaient l'enfer à la compagnie.
Un tunnel à gauche, assez large à première vue, semblait trop calme pour ne pas laisser croire à un piège.
Un autre, au centre, plus étroit et très sombre à comparaison des deux autres, ne laissait percevoir aucun bruit, tout juste un filet d'air nauséabond et glaçant qui courait au ras du sol qui dissuada le groupe d'y pénétrer.
Le choix du groupe se porta sur le passage de droite, qui laissait entendre des cris nombreux qui résonnaient sur les parois tandis qu'une lumière vacillante annonçait des gnolls nombreux ... mais bien réels !

Dans le passage étroit, les combats ne pouvaient se faire que côte à côte, et sans une organisation quasi militaire, la progression aurait été très lente.
Les Hommes bêtes continuaient d'impressionner Hanish.

De son côté, il continuait sa tactique de repérage et de harcèlement, informant ses compagnons en courant au devant de la troupe, figeant ses étoiles dans les cuits gnolls et se retirant hors de portée.
Il lui sembla que la progression n'aurait pas de fin.

Dépassant Belial en première ligne en courant parmi les ombres, l'assassin se retrouva seul à l'avant, dans une partie de la grotte ou le temps semblait s'être arrêté.
Malgré sa relative proximité, il lui sembla n'entendre les bruits des derniers combats qu'à travers un voile lointain qui ne laissait la place qu'au bruit des gouttes qui s'écrasaient sur le sol de la caverne, achevant d'alourdir l'atmosphère soudainement devenu glacial.
Assurant sa concentration, le rôdeur perçut un ronflement léger qui le pétrifia lorsqu'il en perçut enfin la source, assoupie dans la nuit : un gnolls énorme aux griffes surdimensionnées semblait somnoler à la limite de sa perception.
Touchaient-ils à la source du mal ?
Il était couvert d'une armure de fourrure impressionnante et l'assassin doutait de pouvoir percer ce cuir avec ses étoiles classiques, et peut-être même ses dagues ne pourraient pas le couper, tout juste piquer ?
Il se retira pour attendre ses camarades.

Il ne fit que quelques pas en arrière avant qu'une pluie de pierre ne s'abatte sur lui, aussitôt suivie d'une flèche qui le paralysa en le projetant violemment contre la paroi.
Il perdit connaissance et eut à peine le temps de se faire la réflexion que cela devenait une habitude...

Lorsqu'il se releva, il avait encre été soigné par les Hommes-bête, et le cadavre d'un acolyte gisait à deux pas de lui.
Il n'y avait aucun camarade au sol.
Au-delà de la troupe qui progressait en rangs serrés devant lui, il devinait que le gardien se retirait en combattant, attirant tout le monde toujours plus profondément dans son repaire, ses grognements aigus et sifflant se répercutant sur la paroi et glaçant le sang dans les veines du rôdeur.

Revigoré par les soins de ses amis, Hanish repartit en avant en ignorant leurs conseils de prudence.
Après tout, ils pourraient toujours le soigner si il se faisait assommer de nouveau.

Progressant sans se faire repérer, il rattrapa le gardien, qui avait regroupé d'autres gardes à ses côtés et attendait en embuscade.
Sûr de lui, trop sûr même, l'assassin décocha deux lames et courut se mettre à l'abri d'un rocher.
Il CRÛT se mettre à l'abri.
A peine adossé à la pierre, renseignant ses camarades sur le piège tendu par les gnolls, deux têtes monstrueuses apparurent soudainement dans son champ de vision.
Il crût qu'elles le dévisageaient en riant, si tant est que ce soit possible avec des dents aussi longues.
Il ne sut pas ce qui l'envoya plier le genou devant l'hôtel de Solaris : était-ce l'haleine mortelle de bêtes ou les griffes qui le marquaient à jamais ?
Toujours est-il que cette fois-ci, le talent des soigneurs Homme-bête ne pourrait rien faire.

Il payait maintenant à prix cher son arrogance et son manque de concentration, et cette leçon devrait lui servir si Solaris acceptait de ne pas le garder à ses côtés et de le renvoyer aider ses camarades.
Répondre
#50
Les couloirs se faisaient de plus en plus étroits ...
La situation n'était clairement pas à l'avantage du groupe et de sa taille.

Mais pourtant ils avançaient à l'aveuglette sans savoir de quoi étaient vraiment capables les Gnolls.

Les choses commencèrent à s'envenimer quand le peloton de tête reçut les attaques surprises des gardes embusqués qui se fondaient dans l'ombre.

Puis IL entra en jeu. Un gnoll bien plus gros et puissant que la moyenne.
http://royaume-andoras.net/plus_infos.php?id=bk4br1b6

Le protecteur de la caverne utilisa ses redoutables capacités hors normes pour le combat à distance, en envoyant des pluies de flèches qui firent des ravages dans les rangs des Hommes Bêtes.

Pour couronner le tout il était accompagné de son Acolyte qui lui prodiguait une aide en enchantements et sorts de soutiens..

Il fallait frapper vite et fort : l'Acolyte tomba en premier , car c'était une pièce maitresse à abattre.

Plus loin dans le tunnel le protecteur commençait à reculer , et c'était non pas une fuite mais une stratégie car le couloir se réduisait encore plus ! Il ne lui suffisait qu'à effectuer ses attaques et reculer pour se mettre à bonne distance tout en attendant que d'autres gardes Gnolls arrivent .. La force seule de ses attaques arrivait à maintenir en respect tout le groupe suffisamment loin de lui...

Er peut importe les sacrifices que cela pouvait procurer dans ses propres rangs .. rien ne pouvait résister à sa pluie de flèches !

Citation :Le 21-02 à 09h 55m 41s Protecteur de la Grotte a touché Garde de la Caverne avec un effet de zone [Pluie de flèches] et l'a vaincu
La situation semblait compromise ...

C'est alors que les hommes bêtes tentèrent un coup de poker, 3 parmi les plus résistant se mirent à charger la créature, qui visiblement de s'attendait pas à ça ..

Ils lui portèrent quelques attaques, mais leur véritable but était une diversion .
Eldritch, Barouf et Belial passèrent derrière lui et profitèrent de l'étroitesse du couloir pour retourner le lieu à leur avantage : le passage était maintenant totalement bouché , coupant toute retraite au terrible Gnoll...
Répondre
#51

Les combats semblaient sans fin. Et sans aucun sens pour Saëvitia.
Elle n'avait cessé de s'enfoncer davantage dans ces galeries sans jamais savoir concrètement où ils allaient déboucher. Les ennemis étaient toujours plus nombreux, toujours aussi vifs et résistants pour ses dagues. Ils représentaient un beau défi mais elle peinait à tenir le rythme, et pourtant elle continuait d'avancer. Si elle prenait la peine de regarder derrière elle, l'assassine n'était pas sûr de se retenir de faire demi-tour.

Un adversaire plus puissant que les autres leur barrait la route, comme annonçant qu'ils se rapprochaient de leur objectif final. Elle n'avait jamais vu une gnoll tirer à l'arc avec une telle adresse, mais jusqu'il y a peu, elle n'avait jamais vu de gnolls tout court. Les tirs atteignirent l'avant comme l'arrière-garde, frappant sans distinction. Les hommes-bêtes réagirent vite en faisant pleuvoir les sorts de soin, l'un d'eux soulageant sa fatigue sans qu'elle ne put voir qui...
Car elle s'était déjà élancée sur sa cible avec une hargne retrouvée, assénant plusieurs coups précis avant de se replier prestement dans les rangs alliés. Par-dessus ses épaules, elle avait remarqué les étoiles de lancée qu'employait Hanish se planter à son tour dans la gnoll... Mais il fut moins prompt à se replier. Ou peut-être n'avait-il pas pensé judicieux de revenir dans les rangs.

Elle n'eut que le temps de se retourner pour le voir tomber derrière elle, submergé par les gnolls qui étaient restées sur leurs talons. Ses yeux s'écarquillèrent sous le coup de sa stupeur, largement devancée ensuite par les hommes-bêtes qui repoussèrent l'assaillant jusqu'aux confins de ce tunnel. Il ne semblait plus respirer, et durant un temps, elle non plus.
Son corps gisait là, dans un angle dissimulé du tunnel... Mais pas assez. Elle s'agenouilla à ses côtés, posant une main légère sur son masque en songeant à cette promesse idiote qui l'avait fait venir jusqu'ici. Du moins, c'est ce qu'elle croyait. Maintenant qu'elle pouvait le retirer aussi simplement, elle s'y refusait, de risque d'être opposé à un regard vide de vie. Ses doigts glissèrent jusqu'à son épaule alors qu'elle priait Solaris de lui ramener en vie, dans un murmure audible que pour elle-même. Par-dessus le vacarme des armes, des cris répercutés en écho dans l'ensemble de la cavité, Saëvitia ne s'entendait pas parler mais savait pertinemment ce qu'il lui restait à faire. Prenant sa dague à deux mains, elle en arracha le pendentif fait d'os accroché à la poignée, le glissant au cou d'Hanish. Son bien le plus précieux.
"Messager de Symnea, ta mission n'est pas encore terminée. Le Conclave des Ombres attendait ton arrivée, il attendra maintenant ton retour."

Il fut emmené à Jada, lui laissant un étrange goût amer et une solitude pesante. Elle se rappelait subitement pourquoi tant d'années passées en solitaire, sans laisser la moindre possibilité d'attaches. Perdre un compagnon d'arme était toujours douloureux, rester dans l'incertitude d'un retour presque encore plus.
Jouant avec sa dague contre la pierre, elle était restée un long moment à ses réflexions, jusqu'à ce que l'ensemble des hommes-bêtes ne la dépassent. Quand le silence s'était fait plus dérangeant que les bruits de combat, elle s'était relevée et avait couru pour les rejoindre.

~~~~~~~~~~


Le tunnel s'était fait de plus en plus étroit jusqu'à ce qu'il soit difficile de marcher à plus de deux personnes de face. Elle avait néanmoins réussi à se glisser comme un serpent entre ses alliés pour gagner les premiers rangs, débouchant subitement sur une caverne bien plus large. La faible lueur d'une torche l'éclairait assez pour deviner les contours du fauve bleu, Belial, qui contrastait à peine avec leurs ennemis en surnombre.
Elle se jeta avec une colère difficilement contenue sur la première gnoll à portée avant de disparaître aussi simplement dans les ténèbres, revenant aux côtés des rares hommes-bêtes s'étant jeté dans la mêlée. Elle aperçut Farouk, non loin d'elle, usée de la même technique et tout aussi silencieux qu'à l'accoutumée.

Elle n'aimait pas les lieux confinés, mais encore moins être ainsi encerclée d'ennemis. Elle en comptait six, mais ils étaient bien plus encore à venir. Et surtout un gnoll ressemblant à un loup blanc au Nord, un autre d'un gabarit fort imposant et maniant des lames au Sud.

[Image: 128706Vue.png]

Elle se pensait à l'abri, ainsi dissimulée dans les ombres, mais ce dernier dut sentir son odeur car il se retourna subitement sur elle pour la projeter dans les rangs arrière avec une rare force, tournoyant avec ses lames pour atteindre une demi-douzaine de personnes avant de s'acharner sur Granite et Tâche qui se trouvaient derrière elle. Quitte à être blessée et inutile, elle dégagea le passage et suivit la paroi vers le Sud pour venir assister deux autres hommes-bêtes, Barouf et Thrall.
Malgré la force de ces deux adversaires et la présence en surnombre de leurs sbires, ils périrent rapidement dès l'arrivée des renforts mais pas sans faire de nombreux dommages. Elle crut un instant qu'Hellryn aurait été le suivant à tomber, mais l'homme-bête montra une adresse et une résistance insoupçonnée sous les frappes qui pleuvaient en tout sens. Vers le Nord, le gnoll blanc qui se révélait être un dangereux élémentaliste invoqua une tornade qui fit retentir des clameurs et cris de souffrance parmi l'arrière-garde de mages et d'archers, pris à revers. La situation semblait mal abordée quand elle put voir l'imposante Gnoll faiblir sous les tirs et sorts répétés, achevé d'une attaque simultanée de Gaia et Farouk. Quant au deuxième adversaire, les hommes-bêtes réagirent promptement et Erki le mit à terre d'une flèche ajustée, mettant fin à la menace de nouvelles tornades qui auraient pu se révéler bien plus dévastatrices.

La situation semblait subitement sous contrôle et leurs chances de gagner se faisaient plus évidentes d'heures en heures. Un éclaireur revint en leur annonçant que le passaga au Nord conduirait certainement au cœur de la caverne où devait se cacher leur véritable ennemi. L'heure était venue d'en découdre...

Répondre
#52
Cela faisait longtemps. Mais Enkidouce était toujours là, discrète peut-être, au milieu du troupeau.
Elle avait traversé le territoire des loups, plongé dans l'antre sombre de la menace, emprunté divers tunnels et maintenant elle touchait au but, enfin ils. Elle était loin d'être seule, d'ailleurs c'était avec plaisir que tout ce déroulait comme prévu : ils se salissaient les mains. Bien sûr il y avait eut quelques petite erreurs de débutantes : quelques coups d'épées, deux-trois morsures bavantes, rien d'anormal quand on se balade, euh qu'on sort des sentiers de la cité une première fois. Elle avait usé de sa magie sans trop de parcimonie. C'était moins évident que la théorie et plus stressant que le linge, mais c'était plutôt plaisant. Et puis elle n'en savait pas vraiment moins que ces compagnons d'armes, c'était plutôt positif.

Pour en revenir au présent, car qu'importe le passé, il est écrit selon les vainqueurs, pour le moment indéfinis. Subite et futile ruée vers l'extinction ou grand pas de protection, le dénouement restait à venir, et flou pour l'instant, même si la femme lapin penchait maintenant pour la première option. En effet, au plus profond de la grotte, là où l'odeur de hyène et de mort était à son paroxysme, l'expédition se trouvait museau à museau avec la matrone. L'alpha : une belle bête au pelage blanc et à priori à l'âme un peu moins blanche, plutôt belliqueux, protectrice ou je ne sais quoi, mais qui justifie son nom, sa place et sa présence au sein de cette meute gnoll. En fait ce n'était pas le soucis, il en fallait bien une, le beau Cerf -blanc lui aussi- l'avait dit. Non, le problème résidait dans l'acolyte de cette plus ou moins charmante dame : plus laid, plus odorant que les autres gnolls -même les six lambda du fond- et surtout il la regardait d'un œil, à vrai dire il lui en restait plus qu'un, malsain, d'un regard qu'on n'a que pour les carrotes de Mac Gregor, habituellement. Avant qu'Enkidouce puisse réagir il s'était approché bien trop près. Tremblante, elle ne put qu'afficher un sourire crispé et tordu, pendant qu'il se léchait les babines. Vous me faites peur monsieur.

Il y avait pourtant d'autre chose appétissantes dans le coin : du poulpe, certes cru c'est mauvais pour la santé, mais il y aussi du ... chat, du gros chat. Et plus c'est gros, mieux c'est. Ou encore du barbu. C'est pas mal le barbu, non ? Cherchant désespérément de l'aide du regard chez ses semblables, comme quand on se fait surprendre en déposant des œufs ... non en vain, mais la bestiole ne semblait pas vouloir s'arrêter, au contraire sa respiration haletait d'impatience. Elle était fichue, alors que le combat finale était à peine entamé, un peu de sérieux voyons, il fallait trouver une solution. Une solution qui était autre que prendre la clef des champs, car la terreur la clouait au sol. Elle tissa quelques protections magiques d'urgence, espérant que ça retarderait l'échéance. Dans le même temps elle avait peur que cet abruti de gnoll époustouflé par ces jolis effets scintillants la trouve plus craquante.
Répondre
#53

Courage ou folie ?
Parfois, on pouvait se poser la question... Belial et Eldritch s'étaient tout deux élancés dans l'immense cavité où ils pensaient en découdre avec la femelle alpha. Les hommes-bêtes ne s'étaient pas trompés, la gnoll blanche était bien au rendez-vous mais loin d'être seule... Son mâle s'était jeté dans la mêlée avant elle, alléché par une odeur de femme-lapine en la personne d'Enkidouce. Saëvitia le rangea automatiquement dans la catégorie des gnolls "bêtes et méchantes" au même titre que les six autres qui s'étaient amassés autour d'eux.
Elle savait à peine où mettre les pieds et l'odeur bestiale était immonde... Surtout celle du mâle dominant. Quelle infection ! Si elle ne s'en éloignait pas rapidement, il risquerait de l'achever par asphyxie dans ces grottes qui sentaient déjà fort le renfermé. Ce fut finalement son cri, se répercutant sur les parois de la grotte, qui lui fit saigner les tympans et certainement hérissé les poils d'une bonne partie des hommes-bêtes présents.

Comme souvent, l'assassine visait le plus faible avant de trouver une position stratégique où elle pouvait rester à proximité de ses cibles sans se faire remarquer. Généralement, derrière le félin bleu, Belial, était l'endroit idéal pour ce faire. De quoi lui laisser tout le temps nécessaire pour analyser la scène...
Et un élément l'interpella dans toute cette cacophonie de cris et d'armes entrechoquées. La femelle alpha ne semblait pas réellement agressive, non... On aurait même dit qu'elle tentait de raisonner son mâle et le rappeler à l'ordre. Elle aurait voulu approfondir davantage la question mais plusieurs tirs partirent, l'esquintant suffisamment pour la mettre en colère. Visiblement, elle avait changé d'avis et l'hélionne ne voyait pas comment engager la discussion hormis en lui tapotant le crâne. Avec la main ou la dague, peu importait.

C'est quand elle brandit son sceptre d'or pour fracasser la tête du premier venu que Saëvitia tiqua. Elle avait entraperçu des symboles sur la crosse qui lui rappelait celle de son peuple mais il lui faudrait davantage de temps et de concentration dans cette mêlée pour réussir à identifier ce que lui disait cet objet ... Il lui disait vaguement quelque chose.

Jurant tout bas, elle se glissa sous la garde de Belial alors que le premier garde gnoll s'effondrait sous les coups puissants d'Evenisse. Claquant sa langue contre son palais, elle fit signe au malveillant Lardeur avant de jeter une tranche de jambon au loin pour lui faire capter une meilleure odeur que son allié lapine. Tout fait, tout prêt. Un plat bien savoureux gâché à la poussière s'il ne s'en emparait pas immédiatement.
Elle se détourna discrètement de ses attentions pour revenir à l'alpha blanche, s'accroupissant sagement pour montrer qu'elle était peu encline à la bagarre... Du moins pour le moment. Elle voulait étudier plus en avant son comportement et l'arme qu'elle portait afin de discerner avec moins de mal ses intentions initiales. "Ma belle blanche... Tu ne veux pas me révéler ton secret, hm ?"

Répondre
#54
[Image: 9zaj.png]

(Juste pour illustrer ce qui vient d'être écrit Smile )
Répondre
#55
Le combat était rude.. et les adversaires nombreux.
Il n'y avait pas la place pour la moindre minute d'inattention..

Mais Belial remarqua néanmoins les actions de Saëvitia.

C'était une bonne action, qui pouvait porter ses fruits ! Car ils avaient cruellement besoin d'un peu de répit

Le cris bestial de Lardeur avait retenti dans la grotte : il était avide de gouter à la chaire de la malheureuse Enkidouce
Et la femelle Alpha, mécontente, était intervenue.

Le tigre bleu reçu sa premières charge : Enfoncement
et bien que protégé par des sortilèges , la violence du choc le progeta en arrière dans la meute des gardes gnolls !

Barouf arriva alors dans la mêlée et repoussa la meute à lui tout seul, mais cette action le laissa à l'agonie

Belial se releva, encore étourdit par la violence du choc et se précipita à son tours sur Barouf pour le dégager sur le coté et s'interposa pour faire en sorte que Ell Tranchebauge ne puisse l'atteindre.

Il se rappela les parole de Tygral
Citation :Ne faites pas de prisonniers et ne tentez pas de discuter avec elles.
Elles ne vous comprendront pas et vous tueront à la moindre occasion.
Mais il n'avait pas mentionné la présence de si terribles adversaires,
Peut être que cette carte serait à jouer finalement ...
Répondre
#56
Il fallait le dire, les Gnolls n'étaient pas réputés pour leur intelligence. D'ailleurs, les Gnolls n'étaient réputés pour rien, si ce n'est pour être des brutes sanguinaires.

Il n'y avait que Wynn pour relever le niveau, et Wynn, comme tous les grands Emissaires, était un être taciturne et solitaire. Resté au fond de la Grotte devant une sorte d'arcade taillée, il ne vit pas arriver Farouk. Ses yeux avaient été arrachés bon nombre d'années dans le passé, et si son odorat et son ouïe étaient ses armes, il n'aurait pas cru qu'un assassin fut aussi silencieux que ça.
Par instinct de survie, il arriva à esquiver chacune de ses attaques de l'assassin. Il était aussi calme que l'eau, mais également aussi insaisissable. Il inspira profondément alors que les pas, sur le sol, s'éloignaient précipitamment.
Maintenant, l'Emissaire était réveillé.

Alors que Ell et Lardeur s'encanaillaient, frappant à tout va avec la rage sanguinaire des Gnolls abrutis par le sang et la faim, Wynn approchait d'un pas lent, traînant, la truffe en avant pour se repérer dans le vacarme qui résonnait sur les murs de la Grotte.

Une tranche de jambon vola.
Lardeur, qui donnait des coups de croc à tout va, s'arrêta et jeta un regard à la chose qui sentait presque aussi bon que la lapine… Il recula doucement et finalement, l'air de rien, s'approcha du jambonneau posé sur le sol, l'attrapa et le coinça contre son torse, d'un air suspicieux. Sa femelle n'avait rien vu, et fort heureusement d'ailleurs…

Ell, quant à elle, posa son regard perçant sur Saëvitia, et avec la fureur des Gnolls, jugeant qu'elle était trop proche, et sans doute que la bête n'avait rien compris des mots de l'hélionne, la mordit ainsi, avec férocité.

Wynn repéra l'odeur de l'assassin qui avait tenté de le tuer.
Ses babines noires s'étirèrent en un long sourire, aussi terrible qu'inquiétant :

[Image: 90833.gif]Pauvrrrre fou... Que crrroyais tu pouvoirrr me fairrre...?

Une explosion d'eau partit des mains du Chaman Gnoll et frappa de plein fouet Farouk. Plus loin, l'ouïe subtile de la bête entendit Gaia qui osait les appeler abominations. N'était-il pas eux même, les hommes bêtes, des abominations ?

Le Chaman explosa de colère et envoya de nouveau deux explosions d'eau sur la jeune femme :

[Image: 90833.gif]Abominaaation ? Abomination ?
Mais qui de nous deeux est le plus abominaaable ?


Le Chaman montrait alors les crocs. Du vent commença à l'entourer, comme un cocon immense.

Wynn Fend les Ombres, l'émissaire Gnoll, ne semblait plus d'humeur.
Répondre
#57
La balade est en train de virer au cauchemar.

Les autres m'avaient pourtant dit qu'on ne risquait pas grand chose. "Tu verras ... y'a pas plus mou qu'un Gnoll ... On va s'amuser. Et puis fau'bien protéger Jada, non ?"

Dit comme ça, je n'avais pas trop le choix. Et me voila dans une cave à prendre des coups. Pleins de coups !! Heureusement que je suis bien entouré. Les zautres en robe, on l'air de trainer à l'arrière mais en fait ils sont loin de se tourner les pouces. En fait, grace à eux, je suis encore en vie.

Mince, le Wynn vient d'esquiver une pluie de flèches d'Erki et Tâche. Comment on va faire pour le mettre par terre si même les ouvreurs n'ouvrent plus !

Oula, arrête de rêvasser Barouf. Y'a le grand Belial que te regarde. Ça va être à nous.
Répondre
#58
Effectivement… :

Le Chaman s'était avancé, laissant transparaitre un danger à ne pas sous-estimer. Erki eut un regard rapide vers son carquois. Son stock de flèches baissait trop vite à son goût. Ses doigts effleurèrent les empennages et s'arrêtèrent sur une flèche au hasard. La flèche fut empoignée et armée rapidement. L'Homme-Bête coupa sa respiration juste un instant. Puis il lâcha la flèche qui s'élança violemment. Celle-ci allait percer la chair du Chaman mais elle dévia finalement de sa trajectoire !

Une sorte de tourbillon éthéré protégeait le Gnoll. Une seconde flèche et une troisième furent lancées par Erki. Mais elles manquèrent la cible également. L'archer se mordilla les lèvres et souffla de rage. Trois flèches de gâchées !

[Image: 366475Vue2014022714h30Gnoll.png]
Répondre
#59
Farouk était de retour dans la mêlée.

Son passage précipité – et forcé – par Jada lui avait fait perdre un temps précieux sur le reste de la meute, mais la célérité de l'assassin lui avait finalement permis de rattraper le groupe peu de temps avant que celui-ci ne pénètre dans l'antre de la gnoll Alpha. Ce détour involontaire avait au moins été l'occasion d'en apprendre d'avantage sur cette chasse à laquelle il avait pris involontairement part. L'hélion avait ainsi tout apprit de la guerre centenaire qui opposait les hommes-bêtes aux Gnolls.

Les combats auquel l'assassin prit part dès son retour n'eurent comme seul effet que de renforcer le sentiment de frustration que lui avait causé son récent échec. Ces gnolls avaient le cuir épais et Farouk peinait à leur infliger des dommages plus importants que de simples égratignures. D'un point de vue défensif ce n'était pas bien plus glorieux. Son récent voyage au bord de la mort – duquel il était miraculeusement revenu avec la précieuse aide des prêtresses d'Estalia – lui avait permis d'acquérir une plus grande résistance. Malgré tout, l'assassin faisait toujours pâle figure en comparaison des imposantes statures de Belial et de Barouf qui – forts des protections que leur prodiguaient les magiciens – servaient de bouclier indéfectibles au reste du groupe.

C'est ainsi, lourd de ce sentiment de frustration et désireux de prouver de quoi il était capable, que Farouk pénétra l'antre de la Gnoll Alpha. Pourtant, ici encore, la déception fut au rendez-vous.
A peine fut-il arrivé qu'un guerrier Gnoll le chargea. L'assassin pu esquiver une première attaque mais ne pu parer les deux qui suivirent. Les coups firent mouche et l'assassin chancela sous la force de l'impact. Farouk fit alors volte-face, se tournant vers un garde embusqué que Saëvita et Vertcoeur avaient pris pour cible. Il lui asséna deux coups précis que le gnoll ne pu esquiver. Les dagues vinrent entailler le cuir et libérer un fin filet de sang sur sa fourrure déjà poisseuse. Pourtant, le gnoll encaissa l'attaque sans broncher.

Surpris de si peu de considération, l'assassin recula de quelques pas. Il regarda autour de lui : d'autres l'avaient rejoint. Mais bientôt se furent Ell – la Gnoll Alpha – accompagnée de Lardeur – son mâle – qui rejoignirent le groupe déjà en prise avec une meute de Gnolls.
Farouk se positionna face au mâle, tentant de faire barrage à sa progression en direction des mages du groupe. Mais se fut un autre gnoll qui chargea l'assassin. La surprise l'empêcha de parer les deux premières attaques mais il reprit rapidement ses esprits, lui permettant d'esquiver un ultime assaut.

C'en était trop. Pourquoi était-il donc ici ? A quoi pouvait-il bien servir ?

Farouk plongea alors son regard dans la pénombre ambiante de la salle. S'il ne pouvait vaincre ses ennemis et s'il ne pouvait protéger efficacement ses alliés il devrait se trouver une autre utilité. Il devrait profiter de ses aptitudes d'assassin pour explorer l'antre des gnolls et avertir le reste du groupe des dangers à venir.

Abandonnant le combat, il parti ainsi vers le cœur de la caverne, évitant les combattants gnolls présents et esquivant l'affrontement. Il se déplaçait avec célérité et d'un pas assuré parmi les ombres. Voilà peut-être où résidait son talent. Rapidement, il eu dépassé les derniers combattants gnolls pour se retrouver seul au milieu d'une vaste caverne. Il poursuivi plus profondément encore. Petit à petit les bruits des combats s'atténuaient et un étrange piaillement se renforçait tandis qu'il progressait toujours plus en avant. Au bout d'un moment, Farouk fini par atteindre l'extrémité de la caverne. Un passage semblait mener à une autre grotte d'où provenaient les pénibles et incessants piaillements. Devant le passage un gnoll lui faisait face et lui barrait le chemin.

Il s'agissait d'un gnoll visiblement âgé, se tenant à un long bâton de buis. En se rapprochant silencieusement, Farouk pu constater que l'ancêtre semblait aveugle.

- Un vieillard aveugle, pensa Farouk, sûr de lui. Ce sera un geste de clémence que de mettre fin à ses jours.

L'assassin s'approcha silencieusement de sa victime toujours immobile. Il n'était plus qu'à quelques centimètres de sa proie, les dagues au clair et prêtes à fendre l'air quant tout à coup, sa cible remua les narines. Il avait beau être aveugle son odorat semblait l'avoir repéré.
Dans un éclair l'assassin passa à l'attaque. Une attaque puis une deuxième et enfin une troisième fusèrent en direction de l'aveugle. Pourtant, et contre toute attente, aucune ne fit mouche. L'ancêtre ne semblait pas aussi vulnérable qu'il le laissait paraître et Farouk paya sa trop grande confiance par un nouvel échec.

Surpris par cette agilité insoupçonnée, Farouk fit un pas en arrière. Observant le vieil aveugle, empli d'un sentiment mêlé d'étonnement et d'appréhension, l'assassin fit prestement volte face et parti rejoindre le reste de son groupe. Il traversa une nouvelle fois la grotte, revenant vers le cœur de la mêlée. Lorsqu'il arriva à hauteur de la troupe, il les informa de la situation. La grotte était vide – à l'exception d'un vieillard aveugle et pourtant plein de ressources – et aucun renfort ne semblait à craindre du côté de leurs ennemis.

Un renfort inattendu arriva pourtant dans le dos de l'assassin. Farouk n'eu pas le temps de se retourner qu'une gerbe d'eau vint le percuter et le jeter au sol. Le vieil aveugle était donc un magicien. Et non des moindres, à en juger par la puissance de ses sorts. Autre surprise : ce dernier semblait parler leur langue.

- Pauvrrrre fou... Que crrroyais tu pouvoirrr me fairrre...? Lui lança Wynn.

Farouk ne répondit pas et se contenta de se relever. Il serra ses dagues dans ses mains et se posta face à l'émissaire des esprits. Cette fois il ne se précipiterait pas. Cette fois il ne sous-estimerait pas son adversaire. Cette fois il ne laisserait pas une trop grande confiance dévier la trajectoire de ses dagues. Il attendrait la bonne occasion et lui enfoncerait ses lames profondément dans sa gorge.

Et l'occasion ne tarda pas à arriver. Vertcoeur lui adressa une première salve de flèches qui vinrent meurtrir encore d'avantage le corps déjà fourbu de l'ancêtre. L'émissaire ne se laissa pourtant pas faire. Jamais à manque de ressources, il invoqua un tourbillon qui vînt l'envelopper. Le vieillard semblait décidément rompu au combat et semblait savoir réagir à toute situation. Le sortilège pu d'ailleurs prouver toute son efficacité lorsqu'Erki décocha trois flèches en sa direction. Toutes furent déviées par le tourbillon. Le vieux mage était désormais insensible aux attaques des archers.

Mais déjà, une ombre s'approchait furtivement du vieux gnolls. Fendant l'air tel un rapace s'abattant sur sa proie, Saëvita répondit au tourbillon élémentaire par un tourbillon d'acier, écorchant le vieux mage de toutes parts et le faisant chanceler sous la violence des coups portés.
C'était l'occasion qu'il attendait.
Sans un doute, concentré sur son objectif, Farouk se jeta sur sa cible. D'un coup précis et mortel il planta sa dague d'acier dans la gorge de celui qui l'avait moqué peu de temps auparavant.

Wynn s'écroula dans un torrent de sang qui vint se répandre en un lac autour de sa source. L'émissaire des esprits n'était plus.
Répondre
#60

"Ah ces mâles... Tous les mêmes. Un joli morceau de viande lancé dans la pièce et ils deviennent incapable de réfléchir."
Un rire ravi la prit alors que Lardeur Kromcrabouille abandonnait la bataille pour venir cueillir le généreux morceau de viande. Il n'avait subitement plus à cœur de défendre les siens et se révélait aussi primaire que les hyènes du désert de Salith. En d'autres circonstances, Saëvitia aurait même pu le trouver touchant.

Elle pensait avoir évité à Enkidouce un destin fort peu enviable dans l'estomac d'un gnoll... Et réussi à gagner du temps. Suffisamment peut-être pour renverser le cours de la bataille mais Saëvitia était trop focalisée sur le sceptre d'or pour s'en soucier. Elle eut l'occasion de le voir de très près lorsque l'alpha se retourna vers elle, passant la garde de Belial pour lui mordre méchamment l'épaule. La blessure n'avait rien de grave mais saignait abondamment. Elle jura tout bas avant de se concentrer à nouveau sur les affrontements, se promettant d'étudier ce sceptre sur le cadavre encore chaud de la gnoll blanche ...

Farouk avait disparu vers le Nord, aussi simplement que ça. Ce qui était rassurant, c'est que son cadavre ne jonchait pas le sol, mais elle ne le vit pas revenir. Non... A la place le chaman aveugle s'était avancé vers eux venant de la même direction. Les rumeurs disaient donc vraies... Et celui-ci savait parler leur langue même s'il ne semblait pas, ou plus, enclin à la discussion. Elle l'aperçut projeter des geysers avant de se protéger de leurs archers derrière un bouclier-ouragan. Il reculait déjà vers Lardeur alors qu'elle, au contraire, s'avançait lentement.

"En voilà un qui sait s'exprimer autrement que par des coups de crocs et grondements... Qu'avez-vous fait de Farouk ?"
Rien d'autres ne l'intéressait que de lui faire payer au centuple si l'hélion était tombé. Ils n'avaient encore aucune nouvelle d'Hanish et elle ne laisserait pas de vulgaires gnolls décimer les membres du Conclave des Ombres.
Elle aurait pu le laisser parler, le laisser répondre, mais il n'eut bientôt aucun message à livrer qui aurait pu retenir ses coups car l'ombre vint à elle en entendant son nom. Éprouvé après sa mission de reconnaissance, mais en vie. Son soulagement se laissa transparaître dans un soupir. "Je te croyais mort. Je préfère ça."

"... Mais lui va payer." L'instant d'après, elle s'était élancée. Le vieux gnoll avait la peau plus tendre que ces congénères même s'il se pensait à l'abri derrière ses renforcements magiques. Saëvitia sentit le vent lui fouetter le visage mais sa dague faucha l'air et vint trouver un point vulnérable du premier coup. Elle avait l'impression d'être dans l'œil du cyclone alors qu'elle enchaînait les frappes vives jusqu'à ce que révèle une opportunité à ne pas rater ... Sa dague se fichant dans la poitrine du chaman. Du sang coulait abondamment, maculant son visage d'un rouge aussi sombre que sa chevelure... Le gnoll respirait encore quand Farouk acheva le travail, une seconde dague venant se joindre à la sienne.

Un sourire satisfait lui monta aux lèvres. Les assassins avaient triomphés, c'en était fini du Chaman.

Répondre


Atteindre :