Un sentiment d'impuissance.
#1
Depuis le déluge, un vent glacial soufflait dans la chaîne des Relicanth, et apportait son lot de flocons de neige. Le temps s'était drastiquement refroidi, et les conditions de vie dans les montagnes étaient devenues plus difficiles. Bien des bêtes habituées à la rudesse du climat préféraient rester cachées. Combattre les éléments relevait du suicide.

Pourtant, une ombre se dessinait à travers le rideau de neige, trop grande pour un nain, trop maigre pour un centaure. Elle avançait, bravant la tempête à chaque pas. L'allure était déterminée, est-ce sa volonté qui la guidait dans le grand nord ?

Le contour de l'ombre se précisait : une elfe, portant fièrement un équipement d'Asteras, une cape recouvrant à peine ce corps un peu chétif. Mais elle ne faiblissait pas, se contentant de faire un pas après l'autre. Quel était son but ? Que recherchait-elle ?

Elle fit une pause pour décider du chemin à suivre. Passant sa main dans sa longue chevelure pour chasser la neige qui avait élu domicile, la championne observa les alentours, à la recherche d'une piste, d'un élément inhabituel, d'un indice.

Rien, pensa-t-elle.

Eleith ne comptait plus les jours d'errance dans la chaîne des Relicanth, les nuits dans un abri de fortune sans pouvoir dormir. Si le froid empêche un sommeil réparateur, les raisons qui troublaient le repos de l'elfe était tout autre.

Ma fourrure te serait utile, jeune elfe. Mon flair aussi. Cède à ma pulsion sauvage.
- Non, j'aurai besoin de toi plus tard.

La seconde voix intérieure se tut. Eleith n'avait pas un talent de pisteur, et dut se résigner à reprendre sa route hasardeuse. Plusieurs heures s'écoulèrent, l'elfe avançait toujours, plus déterminée que jamais. Elle était décidée à LE trouver. Les holdars avaient détruit sa vie, sa ligne de conduite. L'apothéose était la souillure par le Mal, cette entité qu'elle cherchait tant à combattre.

Sa revanche, sa haine, voilà ce qui lui donnait des forces pour avancer. Le Mal ne doit pas être éradiqué, comme elle le pensait jadis, mais contrôlé. Sa solution était évidente, elle prendrait la tête des troupes démoniaques. Les holdars subiraient son courroux, et pas un n'échapperai à sa colère. Elle ne put réprimer l'envie de crier.

KHORG, MONTRE TOI ! JE DESIRE T'AFFRONTER, TON ARMEE EST MIENNE !

Le vent siffla en guise de réponse. Oui, elle était convaincue qu'elle trouverai son repère.
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