[RP]La Défense d'Isaroth - le sort des enfants holdars

[Tasr'Amuk]

hrp: Je me lance aussi dans le travail de scribe. Cette histoire concerne ceux qui ne se sont pas ralliés (pas encore du moins) a Pryd.

Le récit commence alors que le petit groupe de réfractaires, affectés par le ralliement massif de nombre de leurs camarades aux arguments du renégat holdar, tentent de leur coté un assaut désespéré sur ce qu'ils croient être la position de leur ennemi juré.

Comme dans les autres sujet je ne vais pas tout mettre d'un coup.

Pludencre

La bataille contre l'ombre de Pryd fut un franc succès, l'assaut l'a réduite en charpie sans qu'aucun membre de l'armée rebelle ne soit blessé. Pryd était en vue, et sûrement la prochaine cible. Pourtant quelques détails posaient problème : comment un holdar aussi puissant laissait son ombre se faire éliminer aussi rapidement ? Pourquoi s'exposer si clairement à ses adversaires ?

La réponse fut sans appel, Qaradesh, un peu plus en avant pour protéger ses camarades se retourna et chargea Idya restée en arrière pour profiter des attaques à distance. La surprise se lut sur tous les visages, mais un oeil attentif aurait remarqué que les yeux révulsés de la paladine. Alors que tous se mirent en garde, la guerrière baissa son arme, hébété, comprenant son geste.

Le sort semblait s'être dissipé et certains levèrent les yeux sur le champ de bataille. Pryd avait de la ressource, et la troupe n'était pas de taille pour un combat frontal.

Dissimulé par les nuages, un skilithe tournoyait dans le ciel scrutant avec intérêt le champ de bataille.

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L'assaut contre Pryd se passa sans difficulté, tous les regards étaient tournés vers le sud, la bataille contre les holdars. Les frappes aussi puissantes soient-elles, ne virent pas à bout du holdar. Pour preuve, aucune blessure n'apparaissait sur ce corps bleu, le sang ne semblait pas couler...

Les représailles se firent sans attendre. Essoufflée d'avoir porté ses coups, Shatolissa se retourna, les yeux révulsés pour charger Halko resté en arrière en soutien. Derrière elle, deux mages de Balard envoutés la supportèrent, déchaînant toute leur puissance enflammée.

Si la bataille faisait rage, Pryd restait étrangement stoïque.

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Alors que les pyromanciens se déchaînaient sur les opposants de Pryd, un nouveau skilithe avait rejoint le premier en vol de reconnaissance et tous deux se maintinrent en sur-place quelques instants. Puis, le nouvel arrivant amorça une lence descente hélicoïdale, cherchant la meilleure position pour atterrir.

Au sol, trop occupés à se jeter des coups à la figure, personne ne remarqua le balai aérien.

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Quelques instants supplémentaires furent nécessaires pour juger de l'angle d'attaque, et le skilithe, rodé aux tactiques de guérilla fit une descente en piquée, profitant de la fumée de l'incendie pour dissimuler sa trajectoire.

Le volatile émargea du nuage de cendres d'à peine trois mètres au-dessus du sol, les flammes encore vives pouvant presque lécher ses écailles. Il prit la direction du sud avant de commencer son ascension profitant des courants d'air chaud.

Des mouvements parfaitement maîtrisés sans aucune attaque ou aucun hurlement caractéristique à sa race, ce comportement paraissait bien étrange pour des volatiles réputés belliqueux, à moins que l'objectif ne soit dissimulé des individus présents.

Si personne n'accorda plus d'attention au comportement du skilithe, une odeur de chair brûlée titilla les narines de Lavellan.

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Au pied de la barrière rocheuse, au nord du cratère d'Andoras, les holdars et les autres royaumes d'Ecridel se livraient une guerre sans merci.
D'un côté, les hommes bleus, confinés dans leur royaume s'étaient bien gardés de s'ouvrir au monde pendant des décennies convoitant l'Angil, ce métal si précieux extrait de la météorite. Ils observaient les petits peuples évoluer sur Ecridel sans jamais se mêler à eux de peur de devoir partager leurs connaissances et leur précieuse matière première. De l'autre, des peuples parfois rustiques, belliqueux et désorganisés s'étaient rejoints sans concertation le camp d'un holdar exilé avant d'envahir le royaume de ce peuple. Certains parlaient de mission de reconnaissance, avec une imposante armée.

Les hauts holdars, de combattants aguerris de milieu aisé frappaient sans relâche les troupes hétéroclites d'Ecridel et surnuméraires, qui doucement grignotaient du terrain. Les quelques guerriers et mages encore debout étaient recouverts de blessures, mais leur bravoure parfois mêlée de folie les poussaient à maintenir leur position, coûte que coûte. Le combat aurait été plus rapide si quelques elfes et taliens n'avaient pas choisi de s'opposer à celui qui tentait de regrouper sous une même bannière les envahisseurs, certes, pour des raisons peu louables, et prenaient d'assaut l'arrière garde tentant d'approcher tant bien que mal le responsable de toute cette agitation.

Ces renégats n'étaient pas les seuls à vouloir ce Pryd mort. Au milieu de cette pagaille, une ombre se frayait un chemin parmi des duels sanglants de guerriers chevronnés, des flèches fendant les airs avant de se nicher dans de la chair provoquant des hurlements, des sorts offensifs brûlant, gelant ou transformant en tout autre état peu bénéfique pour les combats. Si cet assassin mouvait avec aisance, usant de contorsions pour rester dissimulés pour atteindre sa cible sans éveiller les soupçons.

Pryd, immobile depuis quelques temps n'eut aucune réaction lorsque les deux lames de l'assassin holdar se plantèrent dans son dos, visant les points vitaux. La victime n'eut aucun sursaut de surprise ou rictus de douleur. Des deux blessures fatales, aucun goutte de sang n'apparut. A la place la silhouette se brouilla avant de disparaître laissant place à une sculpture végétale ayant subi toutes les foudres des combats, entailles, brûlures, congélations… et deux dagues « justice » et « impitoyable » plantées dans le tronc de l'arbre.

Comprenant le piège, Soltra retira ses deux lames avant de prononcer avec colère quelques mots.

Tu avais raison, Juste, se jeter dans la gueule du loup n'était pas la solution. Nous voilà prises au dépourvu, révélées au grand jour au beau milieu des ennemis.

Non, Vengeresse, il ne sera pas aisé de s'échapper de cette bataille, surtout qu'il faut nous assurer que notre cible n'est pas à un autre endroit. Ce traitre mérite de mourrir de ma main, et Juste fermera les yeux sur cette vengeance !

Ainsi parla Soltra, avant d'évaluer la situation pour chercher le meilleur moyen de s'éclipser.