[RP] L'Inquisitrice blessée
#83
Devant l'étendu de son échec rhétorique, la sorcière grimaça et afficha une mine agacée. Quelle envie avait-elle de décimer l'armée du caldrasir qu'elle entendait diriger un jour ? Les idiots. Leur sort était, à présent, scellé dans le sang et la violence.

Un des guerriers fonça le glaive au clair pour lacérer d'un mouvement circulaire les mages restés à l'arrière. Reculant sous le choc, elle se redressa et secoua la tête avec mécontement, les yeux rivés tels une menace sur son attaquant.

“Vous avez choisi le mauvais camp, soldat.”

Selinde se détourna bien vite de lui pour ne s'intéresser qu'à ce maudit intendant. L'avare avait tenté de se frayer un chemin pour l'atteindre, mais Ekairos et Dione s'étaient interposés pour laisser leur commandante aux bons soins d'Elena et de Chord. Vagnard, lui, n'avait cessé de l'affaiblir dans un enfer de flamme et une chaleur suffocante.

L'insolente pyromancienne fixait son ennemi, attendant un signe de faiblesse tout en le défiant d'un sourire emprunt d'un sadisme malsain. Elle le voyait peiner sous les attaques combinées des Sentinelles et de la Salamandre, qui n'hésitaient pas à déployer tout leur arsenal pour lui nuire. Et le mettre hors d'état de nuire.

Sans crier gare, elle leva vers lui son sceptre à gueule de dragon et en déchaîna la puissance. Cette fois, les flammes le percutèrent de plein fouet tandis qu'une aigre odeur de chair brûlée commençait à saturer l'atmosphère.

“Vous pouvez encore vous rendre, Grid.
Et parler.
A moins que vous ne préfériez crier ?


Elle avança lentement vers Grid et fit claquer sa voix autoritaire à l'attention de ses compagnons.

“Chord, je crains que tu ne perdes ton temps à essayer de communiquer avec ce scélérat. Sa parole étant d'or, il ne comprend qu'un seul langage.
Dione, Ekairos, maintenez-le attaché pendant que je l'interroge.
Elena, veuillez veiller à ce que ce pleutre ne sombre pas dans l'inconscience, je vous prie. Je ne voudrai pas qu'il rate, un seul instant, les attentions que je lui réserve.”


D'abondantes flammeroles commencèrent à s'enrouler autour de son bras et de sa main, dégageant une chaleur insupportable. A présent toute proche de lui, elle effleura sa joue dont la peau se teinta de rouge avant de boursoufler vilainement. Cette odeur de chair carbonisée, encore.

Soudainement, elle agrippa sa gorge pour lui infliger une terrible morsure ardente qui ne put manquer de le faire suffoquer et s'étouffer dans son gosier brûlant. Tout aussi brusquement, la température s'abaissa juste assez pour être supportable. Douloureuse, mais supportable.

“Je vous déconseille de bouger, cela n'en serait que plus douloureux.

De son autre main, elle agita une pièce d'or devant les yeux du pauvre homme blessé.

”Nous pourrions commencer par fondre quelques morceaux de ce métal scintillant que vous affectionnez tant, dans votre propre chair. Qu'en dites-vous ?”

Rien ne convainc mieux que le joli métal jaune.
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