[RP] Longue vie au Roi !
#52
Bénissant intérieurement le rangement assidu des livres et grimoires, Selinde découvrit sans effort ce qu'elle cherchait et fut frappée par l'absence d'un ouvrage sur les Holdars et leurs pratiques alchimiques. Cet insignifiant détail faisait sens dans sa théorie.

Déjà quelque peu intriguée par le surprenant agencement de la bibliothèque, elle poussa avec difficulté une armoire de livre, mue par sa seule intuition, découvrant ainsi une trappe dissimulée. Cela ne se fit pas avec discrétion et le meuble avait lourdement grincé sur le parquet, attirant la timide bougie de l'avare vers elle.

Elle n'eut pas l'occasion de réfléchir d'avantage et l'ouvrit, descendant précipitamment l'échelle de corde. Celle-ci menait à un sous-sol bien étrange. Il s'agissait d'un laboratoire d'où s'échappait une odeur fétide de pourriture qui lui retourna l'estomac. Elle émanait d'un cadavre en décomposition, abandonné-là pour d'obscures raisons.

Réprimant une forte nausée, elle s'agenouilla près du corps et parvient à l'identifier. C'était Delemine. Sa respiration nasale coupée, elle tâta frénétiquement et non sans difficulté le corps en quête d'un effet personnel, discret et de petit taille, qu'elle pourrait emporter en guise de preuve. Elle n'avait pas le temps. Vite.

Elle se leva et s'intéressa aux tables d'alchimie sur lesquelles une réaction était en cours. N'y connaissant pas grand chose, rien ne lui permettait d'affirmer que l'on était entrain de synthétiser le poison qui avait servi à empoisonner le roi Leonar. Elle chercha du regard, une fiole, un tube, quelque chose qui, une fois sortie de cet enfer, lui permettrait de vérifier ses hypothèses. Elle devait faire vite, guidée par l'instinct de l'urgence propre aux voleurs.

Elle allait se diriger vers les étagères de livre quand elle entendit les pas lents de Grid au plafond. Le coeur de la sorcière s'emballa sous l'effet du danger immédiat. Grid arrivait et elle était piégée dans cette pièce. Sans s'apesantir, elle se cacha derrière une pile de sacs de grains, et se dissimula de nouveau sous son sortilège fétiche.

Discrètement, elle attendait. Elle attendait qu'il descende. Elle devait voir son visage. De ce qu'elle y lirait, de la surprise ou de son absence, dépendrait de la culpabilité de l'intendant. Elle se tenait prête à agir.
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