[RP] Longue vie au Roi !
#22
Si tel est votre désir, nous agirons pour vous sans que votre nom ne soit jamais prononcé.
Elene de Volaran se pinça doucement les lèvres, d'une façon adorable. Elle semblait hésiter, ses prunelles brillantes face à la promesse qu'était en train de lui faire la sorcière. Ses doigts réajustèrent une mèche de cheveux roux derrière son oreille, alors qu'elle observait avec prudence la jeune femme se redresser.
La monarque baissa doucement sa dague, mais la garda malgré tout à la main, car le contact de la garde au creux de sa paume avait un quelque chose de réconfortant, de doux à son cœur.

Elle hocha la tête à l'idée. Elle avait été jusqu'à maintenant très attentionnée, faisant attention à tout dissimuler, parce qu'elle n'avait, de ses conseillers, que des retours visant à étouffer l'affaire. Elle n'avait pas vraiment cherché elle-même à trouver une meilleure idée.
Ses journées se passaient au chevet du lit du Roi, à observer ce père à moitié fou se tordre d'une douleur atroce, à hurler contre des fantômes qui n'existaient pas. Il appelait parfois sa femme, à l'aide, pour qu'elle lui torde définitivement le cou. Il suppliait avec toutes les larmes qu'elle ne lui avait jamais connu. C'était un supplice, mais c'était elle qui nettoyait son corps fatigué, qui sécher ses larmes, lui faisait prendre son repas. Elene de Volaran refusait que des domestiques ne voit Leonard V, ce Roi si fier, si fort, aussi faible et pathétique.
Si elle avait eu un peu plus de courage, et un peu moins de cette bonté au fond du cœur, peut-être se serait-elle laissée tenter par le fait de l'achever, de mettre enfin un terme à ses souffrances.

Le doux visage d'Elene se tordit en une petite grimace. Elle ne voulait pas y penser, ni pleurer. Ce n'était ni l'instant, ni l'endroit. Elle se reconcentra au moment où la main de la sorcière s'approchait de la sienne. Elle se crispa mais la lui laissa, curieuse.

Comme Selinde y posait ses lèvres si douces, la jeune régente eut un petit sourire timide et ses pommettes s'empourprèrent légèrement. Dans son autre main, la dague tremblait légèrement.

« J'y…j'y réfléchirais. »

Elene eut un sourire charmant avant de retirer avec lenteur sa main de celle de la sorcière. Elle en semblait encore un peu confuse. Elle fit un petit pas en arrière avant de hocher de nouveau la tête, se convainquant que tôt ou tard, ce long tunnel de misère trouverait une fin heureuse.

« Je vous attendrais alors, Selinde Belroza. »
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