Les loups sont aux portes de Tilador
#2
Comme d'habitude, à l'annonce d'un combat, l'estomac de Siadhal se noua. La dernière fois, il s'en était fallu de peu qu'il ne meurt dans d'atroces souffrances. Et c'était ce même groupe d'ennemis qui les poursuivait à nouveau.

A la vue de Gared, Siadhal failli vomir. Cette brute, ce cauchemar ... c'est lui qui avait décimé leurs lignes, repoussant les meilleurs guerriers comme des fétus de paille, tranchant dans la chair de ses amis, encaissant toutes les attaques ...
Il se ressaisit. "Pas cette fois". Il irait jusqu'au bout, pour ses camarades, pour son alliance, pour son honneur !

Cendre avait réagi plus rapidement, et était déjà en train d'envoyer certains de ses sorts les plus meurtriers, brûlant Gared comme un Auroch à la broche. Elle avait toujours été sanguine après tout. Cela ne suffirait malheureusement pas.
Siadhal s'avança donc, sorti une de ses précieuses flèches d'acier, et pris une grande respiration. Vider sa tête, laisser le calme l'envahir, se concentrer sur son tir ... il s'était entrainé à cela toute sa vie, c'était le moment de le mettre en application.

La flèche siffla dans l'air, droit vers la cible : la jambe de Gared. Si Siadhal avait retenu une chose, c'est qu'il devait empêcher ce monstre de bouger. Mais si l'Agar avait ressenti une quelconque gêne, il n'en montra rien.
Furieux, Siadhal décocha une nouvelle flèche, visant cette fois ci la tête. Elle frôla le crâne de Gared, laissant Siadhal effondré : l'avait-il seulement touché ? Lui avait il fait couler une seule goutte de sang ? Cela n'avait de toute façon aucune importance : il avait échoué. Le berserker ne tomberait pas. Ils allaient mourir cette fois, c'était sûr.

Siadhal recula en titubant ... Que faire ? Rester là et attendre la mort ? Se battre jusqu'au bout ? Fuir ? Il ne savait plus, il ne voulait plus ... Son esprit était embrouillé, ses pensées cotonneuses. Il regarda ses camarades, se battant tous avec fierté face à l'envahisseur, faisant fi de toute prudence pour faire couler le sang ennemi. Puis il porta son regard sur le groupe armé, qui s'étoffait de minute en minute.

Il aperçut alors un Agar portant une lance. Il ne se souvenait pas l'avoir déjà vu en bataille, et il semblait ne pas être très bien protégé, portant peu d'armure.
Dans un éclair de lucidité et de fureur, Siadhal se redressa et banda son arc : "Si je dois mourir j'en emporterais au moins un avec moi, foi de moi !" Il décocha une salve de 3 flèches à l'ennemi, avec une rapidité fulgurante, en misant sur l'effet de surprise.
A nouveau, la déception et l'horreur envahirent Siadhal ... aucune flèche n'avait atteint sa cible ... il les avait toutes esquivées.

Ce n'était plus une bataille, c'était un massacre. Ils n'avaient aucune chance, il le savait désormais. La peur s'empara de ses jambes, et il fuit, le plus rapidement et le plus loin qu'il puisse, de cette boucherie sanguinaire.
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