22-01-2012, 22:49:45
Le roi toisa du regard l'inconscient, et murmura d'une voix lugubre:
-Ferdung...
Le roi franchit le pas qui le séparait du plaisantin. Tandis que le garde qui s'était posté à la droite du nain se raidit, hache en main.
Le Thaïn plongea alors un regard froid et implacable dans celui du maître des runes, puis leva lentement sa main droite, tel un signal.
Le garde leva sa hache.
Ker'gil poussa un grognement, Gal'bar un juron, et tous les autres nains présents retinrent leur souffle jusqu'à l'étouffement.
Le temps était suspendu dans un silence de mort, que seuls les battements effrénés du coeur de Ferdung venaient rompre.
Les lèvres du roi commencèrent à remuer.
C'était la fin.
La sentence allait arriver, la hache s'abaissera et le sang du nain giclera sur le marbre dallé, laissant au moins une signature de son passage en ces lieux… Signature qui sera bien vite effacée et dont tout le monde oubliera le nom du propriétaire.
Ainsi allait se terminer la vie de Ferdung… DU moins c'était ce que tout le monde s'attendait.
Mais au lieu de prononcer des mots durs ordonnant une fin implacable, le roi se figea... Avant de se mettre à rier aux éclats, laissant stupéfaits et abasourdis les spectateurs assistant à la scène, Ferdung étant le premier éberlué.
Peinant à reprendre son souffle, Grünin s'écria d'une voix puissante qui résonna dans toute la salle:
Ahahah ! Je vous ai bien eu n'est-ce pas ?
Avouez que la mise en scène était particulièrement travaillée…Je m'y suis entraîné pendant des heures !
On a beau être roi, on a bien le droit de s'amuser de temps à autre !
Puis, donnant une robuste tape amicale sur l'épaule de "l'ex-condamné" qui se retrouva projetée sur le sol par la force titanesque du dirigeant, ajouta:
Ahahah... Voyons mes enfants, un peu de sérieux !
Je suis peut-être Thaïn, mais pas tyran !
Se retournant vers Ferdung en train de se remettre de la preuve d'affection du souverain à son égard, lança:
Tu as du cran d'avoir osé me parler ainsi, nain Ferdung, j'avoue avoir été le premier surpris ! Cela avait pour mérite de sortir de l'ordinaire.
Tu as du caractère et un sacré sang-froid… Autrement dit, voilà un vrai représentant du peuple des montagnes !
Tu iras loin, jeune maître des runes, très loin, néanmoins fais garde à ne pas te montrer trop impétueux et insolent.
Car... Le "Porte " reprit une attitude austère et sombre. Sache que je peux à tout instant déclarer ta mise à mort simple et rapide par un simple claquement de doigt...
Nouveau silence glacial... Nouveau fou de rire pour le roi auquel s'ahouta le Seigneur de la Maison Pied-de-feu exprimant un profond soulagement tandis que le garde royal abaissait son arme avec un imperceptible sourire amusé et que Ker'gil poussait un long soupire et hochait négativement la tête d'un air exaspéré.
Le monarque retourna à son trône après avoir demandé (presque même ordonné) qu'on aide ce pauvre Ferdung à se relever puis, s'installant confortablement sur le siège de pierre, s'adressa à la foule présente avec un air enjoué et jovial:
-Avancez mes enfants, avancez ! Ce n'est pas un vieux roi qui n'a plus toute sa raison comme moi qui doit vous terroriser à ce point là !
Et je vous prie, détendez-vous ! Il y a des règles et mesures à respecter, mais n'exagérons rien… Vous pensez réellement que je serais roi si je trucidais mes sujets pour la moindre plaisanterie lancée ?
Allons !
Néanmoins, j'avoue devoir être fier de ma petite farce... Très réussie. Merci pour ton aide Gilim.
Le guerrier qui avait participé à la comédie s'inclina en répondant d'une voix solennelle: -Vos désirs sont des ordres, Thaïn.
-Je n'en doute pas Gilim, et je ne me lasserais jamais de te gratifier pour ton éternelle fidélité envers moi.
Puis parcourant d'un regard paternel la salle plus peuplée qu'à l'ordinaire:
Bien, nous allons attendre les retardataires… En attendant, mettez vous à vos aises.
Vous me voyez navré de pouvoir vous fournir de chaises, mais je ne vais tout de même pas vous proposer mon trône, ce serait déplacé et mes conseillers n'attendent que ça pour pouvoir me réprimander !
-Ferdung...
Le roi franchit le pas qui le séparait du plaisantin. Tandis que le garde qui s'était posté à la droite du nain se raidit, hache en main.
Le Thaïn plongea alors un regard froid et implacable dans celui du maître des runes, puis leva lentement sa main droite, tel un signal.
Le garde leva sa hache.
Ker'gil poussa un grognement, Gal'bar un juron, et tous les autres nains présents retinrent leur souffle jusqu'à l'étouffement.
Le temps était suspendu dans un silence de mort, que seuls les battements effrénés du coeur de Ferdung venaient rompre.
Les lèvres du roi commencèrent à remuer.
C'était la fin.
La sentence allait arriver, la hache s'abaissera et le sang du nain giclera sur le marbre dallé, laissant au moins une signature de son passage en ces lieux… Signature qui sera bien vite effacée et dont tout le monde oubliera le nom du propriétaire.
Ainsi allait se terminer la vie de Ferdung… DU moins c'était ce que tout le monde s'attendait.
Mais au lieu de prononcer des mots durs ordonnant une fin implacable, le roi se figea... Avant de se mettre à rier aux éclats, laissant stupéfaits et abasourdis les spectateurs assistant à la scène, Ferdung étant le premier éberlué.
Peinant à reprendre son souffle, Grünin s'écria d'une voix puissante qui résonna dans toute la salle:
Ahahah ! Je vous ai bien eu n'est-ce pas ?
Avouez que la mise en scène était particulièrement travaillée…Je m'y suis entraîné pendant des heures !
On a beau être roi, on a bien le droit de s'amuser de temps à autre !
Puis, donnant une robuste tape amicale sur l'épaule de "l'ex-condamné" qui se retrouva projetée sur le sol par la force titanesque du dirigeant, ajouta:
Ahahah... Voyons mes enfants, un peu de sérieux !
Je suis peut-être Thaïn, mais pas tyran !
Se retournant vers Ferdung en train de se remettre de la preuve d'affection du souverain à son égard, lança:
Tu as du cran d'avoir osé me parler ainsi, nain Ferdung, j'avoue avoir été le premier surpris ! Cela avait pour mérite de sortir de l'ordinaire.
Tu as du caractère et un sacré sang-froid… Autrement dit, voilà un vrai représentant du peuple des montagnes !
Tu iras loin, jeune maître des runes, très loin, néanmoins fais garde à ne pas te montrer trop impétueux et insolent.
Car... Le "Porte " reprit une attitude austère et sombre. Sache que je peux à tout instant déclarer ta mise à mort simple et rapide par un simple claquement de doigt...
Nouveau silence glacial... Nouveau fou de rire pour le roi auquel s'ahouta le Seigneur de la Maison Pied-de-feu exprimant un profond soulagement tandis que le garde royal abaissait son arme avec un imperceptible sourire amusé et que Ker'gil poussait un long soupire et hochait négativement la tête d'un air exaspéré.
Le monarque retourna à son trône après avoir demandé (presque même ordonné) qu'on aide ce pauvre Ferdung à se relever puis, s'installant confortablement sur le siège de pierre, s'adressa à la foule présente avec un air enjoué et jovial:
-Avancez mes enfants, avancez ! Ce n'est pas un vieux roi qui n'a plus toute sa raison comme moi qui doit vous terroriser à ce point là !
Et je vous prie, détendez-vous ! Il y a des règles et mesures à respecter, mais n'exagérons rien… Vous pensez réellement que je serais roi si je trucidais mes sujets pour la moindre plaisanterie lancée ?
Allons !
Néanmoins, j'avoue devoir être fier de ma petite farce... Très réussie. Merci pour ton aide Gilim.
Le guerrier qui avait participé à la comédie s'inclina en répondant d'une voix solennelle: -Vos désirs sont des ordres, Thaïn.
-Je n'en doute pas Gilim, et je ne me lasserais jamais de te gratifier pour ton éternelle fidélité envers moi.
Puis parcourant d'un regard paternel la salle plus peuplée qu'à l'ordinaire:
Bien, nous allons attendre les retardataires… En attendant, mettez vous à vos aises.
Vous me voyez navré de pouvoir vous fournir de chaises, mais je ne vais tout de même pas vous proposer mon trône, ce serait déplacé et mes conseillers n'attendent que ça pour pouvoir me réprimander !