10-08-2011, 23:38:02
Alors que j'inventoriais les bijoux que portait Sorn, celui-ci prit ma main dans la sienne. Elle était tiède et rebondie. Je serrai puissamment le poing et le dégageai de sa prison charnelle.
Mes pieds se décollèrent du sol dallé et s'élevèrent légèrement, me laissant branlante dans les airs. Je tentais de léviter. Malheureusement, l'exercice subit quelque revers. Comme j'effectuais d'immenses pas dans le vide, je m'affalai par terre. Et pour parfaire cette déconfiture, ma cheville se tordit dans une jolie plainte.
« N'ayez crainte, ami poète, je suis sauve,
L'atterrissage est une question de style,
Mon genre à moi, c'est d'imiter les fauves
Rien n'est trop grâcieux pour une jeune nubile. »
En même temps que j'exposais les raisons de ma chute, je dépoussierais mes habits. Lorsque j'eus fini, je saisis la main de Sorn et le conduisis hors de la ville. Je courais. Sans doute, le garçon était-il déjà essoufflé puisque je ne l'aperçevais plus.
« Une petite baignade vous tente-t-elle ? Cap sur la plage ! » criai-je avec un air de triomphe.
Quand je vis le miroir d'eau au loin, je me retournai. Personne.
« Tu veux jouer à cache-cache ? Dommage ! Tu ne connaîtras pas mon nom ! »
Chassez le naturel et il revient au galop. Louheä avait fait bonne figure en vouvoyant son interlocuteur, mais elle avait relâché ses efforts.
Mes pieds se décollèrent du sol dallé et s'élevèrent légèrement, me laissant branlante dans les airs. Je tentais de léviter. Malheureusement, l'exercice subit quelque revers. Comme j'effectuais d'immenses pas dans le vide, je m'affalai par terre. Et pour parfaire cette déconfiture, ma cheville se tordit dans une jolie plainte.
« N'ayez crainte, ami poète, je suis sauve,
L'atterrissage est une question de style,
Mon genre à moi, c'est d'imiter les fauves
Rien n'est trop grâcieux pour une jeune nubile. »
En même temps que j'exposais les raisons de ma chute, je dépoussierais mes habits. Lorsque j'eus fini, je saisis la main de Sorn et le conduisis hors de la ville. Je courais. Sans doute, le garçon était-il déjà essoufflé puisque je ne l'aperçevais plus.
« Une petite baignade vous tente-t-elle ? Cap sur la plage ! » criai-je avec un air de triomphe.
Quand je vis le miroir d'eau au loin, je me retournai. Personne.
« Tu veux jouer à cache-cache ? Dommage ! Tu ne connaîtras pas mon nom ! »
Chassez le naturel et il revient au galop. Louheä avait fait bonne figure en vouvoyant son interlocuteur, mais elle avait relâché ses efforts.