[RP-Event] Réception mondaine

[Esprit rêveur]

“Ne soyez pas si taquin, Inquisiteur, je n'ai pas votre étoffe guerrière. Il n'est qu'avec un boulier que je fais des merveilles. Mon rôle était de veiller sur Dame Lartrheña que la disparition de sa fille a laissé dans un tel désarrois que j'ai craint qu'elle ne se jette sous les flèches ennemies.

Pauvre femme. Heureusement que je l'ai fait escorter jusqu'au domaine Rian'cir pour qu'elle puisse s'y reposer. J'ai bien peur que son coeur fragile n'aurait pas survécu aux théories de votre ami si elle avait eu l'occasion de les entendre.”

Sadriemir était un homme humble, conscient de ses faiblesse martiales, mais prompt à effectuer son devoir envers et contre tout. S'occuper de Vaëliane Larthreña en faisait partie. Il n'avait pas cessé ses attentions auprès de la dame pour qu'elle se remette de ses émotions après avoir découvert la scène du crime.

Le Grand Intendant dévisagea Martin avec attention et prit le temps de réfléchir, avant de répondre.

“Ce manoir ne m'est pas inconnu, mais je n'en connais pas tous les secrets. Le plus probable serait qu'ils se soient infiltrés par le balcon de la bibliothèque. Celle-ci mène directement aux cuisines -une sotte lubie du seigneur Larthreña qui appréciait se restaurer en pleine lecture, dit-on-. J'ai déjà fait quémander la garde d'Astéras pour les avertir de la situation et leur demander de fouiller l'extérieur du manoir et les ruelles adjacentes. Mais ils n'ont rien trouvé pour le moment.

Quant à mes gens, je crains que seule la jeune Dalia, qui servait quelques boissons aux invités, a survécu à ce carnage. Cependant, je doute qu'elle puisse vous aider, n'étant pas dans les cuisines au moment de l'attaque.”

A la dernière question de Martin, il s'irrita quelque peu, avant de se ressaisir et de reprendre son attitude ampoulée.

“Je peux vous assurer que je porte un grand soin dans le choix du personnel. Nos gens sont sélectionnés ; c'est un honneur d'appartenir à cette maison. Nous n'acceptons pas le premier gueux venus sans en vérifier les antécédents. Je vous certifie qu'aucun n'aura jamais eu des ongles aussi noirs, ni des dents aussi abimés. Ces malfrats ne sont, visiblement, que de vulgaires des rues.”