16-01-2018, 10:30:00
Tout à ses sortilèges, Israfel ne vit pas arriver la flèche qui se planta dans son épaule gauche. Hébété, il chercha instinctivement à se protéger derrière son bouclier quand la réalité lui rappela avec amertume qu'il l'avait laissé à l'extérieur avec sa monture et son épée. Pas d'arme à une soirée de gala. Une seconde flèche vint se planter dans son corps avant qu'il ait le temps de s'appesantir sur la futilité de ce principe. Cette fois, il pu voir l'origine du tir : il y avait un archer embusqué dans les cuisines qui tirait par la porte entrouverte. Une information qu'il n'eut pas le temps de transmettre avant de recevoir un troisième trait.
Le mande-orage recula un peu en titubant sous la douleur. Il arracha avec un grognement une des flèches qui entravaient ses mouvements. Les vaisseaux sanguins noirs et dilatés autour de la plaie ne laissaient pas de doute : la flèche était enduite de poison. Un tour que les roublards semblaient tous apprécier et, malheureusement pour lui, un que ses compétences magiques ne lui permettaient pas de contrer. Si il pouvait rejoindre la partie supérieure de la salle, au mieux pourrait-il se mettre à couvert des archers et soigner ses blessures en espérant que le venin ne soit pas trop virulent.
Un bretteur vint l'engager avant qu'il n'ait pu faire un pas. Sans arme et déjà en piteux état, l'elfe n'offrit que peu de résistance à la lame experte du bandit. Ce furent finalement deux dernières flèches qui eurent raison de lui.
Allongé sur le marbre froid, Israfel regardait son sang se répandre petit à petit. Les gants calcinés par ses propres éclairs, la tenue lacérée écarlate de son propre sang et étendu dans une position grotesque, il n'avait plus rien de noble. Il n'était qu'un cadavre de plus qui jonchait le sol de la salle de réception du manoir Larhtreña.
Les intrus étaient là pour tuer. Il ne convenait manifestement plus de les appeler bandits, car de simples brigands se seraient contentés de s'éclipser avec leur précieux otage. Les responsables de ce carnage ne luttaient pas parce qu'ils avaient été surpris dans leur fuite mais bien pour faire des victimes. Et au milieu des combats se dressait la silhouette d'Ezuri Rian'cir, l'hôte qui ne pourrait payer de rançon si il était abattu. Vraiment, le comportement de ces criminels était étrange…
Le bruit des combats lui semblait de plus en plus lointain. Le mande-orage ferma les yeux. Le fil de sa pensée se faisait ténu et il luttait pour le conserver.
Si ce n'était pas l'hémorragie qui le tuait, ce serait le poison. Son seul espoir aurait été d'être rapidement pris en charge par des guérisseurs, mais si les intrus avaient dans l'idée de tuer tous les invités présents, ils avaient probablement encerclé le bâtiment pour empêcher toute tentative de fuite. En tout cas, c'est de cette manière que lui-même aurait procédé.
Le temps que la garde ne prenne le contrôle de la situation ou que les survivants se taillent un chemin jusqu'à l'extérieur, il serait trop tard. Le seul espoir qu'il conservait était que ses parents n'aient pas subit le même sort que lui.
Finalement, c'était sa cavalière qui avait eu raison : ne pas venir aurait été la meilleure chose à faire…
Le mande-orage recula un peu en titubant sous la douleur. Il arracha avec un grognement une des flèches qui entravaient ses mouvements. Les vaisseaux sanguins noirs et dilatés autour de la plaie ne laissaient pas de doute : la flèche était enduite de poison. Un tour que les roublards semblaient tous apprécier et, malheureusement pour lui, un que ses compétences magiques ne lui permettaient pas de contrer. Si il pouvait rejoindre la partie supérieure de la salle, au mieux pourrait-il se mettre à couvert des archers et soigner ses blessures en espérant que le venin ne soit pas trop virulent.
Un bretteur vint l'engager avant qu'il n'ait pu faire un pas. Sans arme et déjà en piteux état, l'elfe n'offrit que peu de résistance à la lame experte du bandit. Ce furent finalement deux dernières flèches qui eurent raison de lui.
Allongé sur le marbre froid, Israfel regardait son sang se répandre petit à petit. Les gants calcinés par ses propres éclairs, la tenue lacérée écarlate de son propre sang et étendu dans une position grotesque, il n'avait plus rien de noble. Il n'était qu'un cadavre de plus qui jonchait le sol de la salle de réception du manoir Larhtreña.
Les intrus étaient là pour tuer. Il ne convenait manifestement plus de les appeler bandits, car de simples brigands se seraient contentés de s'éclipser avec leur précieux otage. Les responsables de ce carnage ne luttaient pas parce qu'ils avaient été surpris dans leur fuite mais bien pour faire des victimes. Et au milieu des combats se dressait la silhouette d'Ezuri Rian'cir, l'hôte qui ne pourrait payer de rançon si il était abattu. Vraiment, le comportement de ces criminels était étrange…
Le bruit des combats lui semblait de plus en plus lointain. Le mande-orage ferma les yeux. Le fil de sa pensée se faisait ténu et il luttait pour le conserver.
Si ce n'était pas l'hémorragie qui le tuait, ce serait le poison. Son seul espoir aurait été d'être rapidement pris en charge par des guérisseurs, mais si les intrus avaient dans l'idée de tuer tous les invités présents, ils avaient probablement encerclé le bâtiment pour empêcher toute tentative de fuite. En tout cas, c'est de cette manière que lui-même aurait procédé.
Le temps que la garde ne prenne le contrôle de la situation ou que les survivants se taillent un chemin jusqu'à l'extérieur, il serait trop tard. Le seul espoir qu'il conservait était que ses parents n'aient pas subit le même sort que lui.
Finalement, c'était sa cavalière qui avait eu raison : ne pas venir aurait été la meilleure chose à faire…