[RP-Event] Réception mondaine
#17
« N'est pas né celui qui me forcera à danser. », répliqua-t-elle à Israfel d'un sourire volontairement provocateur. Mais n'était-ce pas plutôt que celui capable d'un tel prodige avait perdu la vie quelques mois plus tôt ?

A la vérité, le noble s'était mépris sur ses propos, mais Selinde ne souhaitait pas le détromper. Bien au contraire, mieux valait qu'il l'imagine inapte à se fondre dans la futilité et la vanité qu'en prise avec des regrets. Assister à cette cérémonie ne faisait que lui renvoyer le reflet fantasmé de ces promesses que Victor lui avait murmuré tant de fois en évoquant leur propre union.
Elle but une gorgée supplémentaire et tendit l'oreille. La musique venait de se charger d'une inspiration solennelle, presque religieuse. La cérémonie officielle n'allait pas tarder. Elle suivit le mouvement de l'elfe, à la recherche de Reïn Larthreña. Le temps passa, elle ne vint pas.

Tout se passa alors bien vite. Au milieu des cris, dans la cohue générale, Selinde peina à comprendre la situation jusqu'à voir ces assassins encagoulés sortir des cuisines. Le manoir était pris d'assaut, ses occupants en danger de mort. Si la raison en était encore inconnue, il fallait réagir ne serait-ce que pour survivre soi-même.

« Ekairos, Chord ! En position de combat. »

Pendant qu'elle criait de vagues instructions à ses hommes présents, Israfel lui remit son verre avant de se précipiter vers les nouveaux arrivants. Quel toupet ! Elle fulmina d'être considérée de la sorte et en fit éclater les deux coupes de verre sous l'effet d'une augmentation brutale de la chaleur de ses mains. Les débris transparents tombèrent sur le dallage de marbre tandis que le liquide ambré ruissela sur ses bras. La sorcière s'en moquait.

Elle observait à présent les individus de noir vêtus qui lui faisaient face. Elle passa sa langue sur ses lèvres, se délectant par avance de la souffrance qu'elle infligerait à ces individus. Mais avant ça, il convenait de se mettre à l'aise. D'un geste vif, elle déchira sa robe de satin gris au niveau du genou dévoilant de confortables cuissardes de cuir. Le tissu n'entraverait plus ses mouvements.

« Que la fête commence. », murmura-t-elle, carnassière.
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