14-01-2018, 13:10:26
L'elfe prit la coupe que lui tendait Selinde et écouta avec intérêt la réponse de la sorcière flamboyante.
Pour lui aussi, le choix de donner la réception dans ce manoir était curieux, surtout vu l'état dans lequel il devait être avant tous les efforts pour le rendre présentable. Il aurait pu s'agir d'une demande de la mariée, mais sans aucun tableau, sculpture ou même emblème évoquant la famille Larhtreña, le mande-orage en venait à douter que la résidence fut un jour celle de la mariée. D'après les rumeurs, leur hôte avait cherché à renforcer la sécurité pour la cérémonie, une préoccupation qu'Israfel trouvait plutôt inhabituelle pour ce genre de réjouissances. Était-il possible qu'Ezuri Rian'cir s'attende à quelque chose durant la réception, et qu'il ait choisi de ne pas l'organiser dans sa propre demeure par mesure de sécurité ?
L'elfe se garda de faire part de ses réflexions à la Commandante de la Salamandre. De son propre aveu, la sécurité de la soirée ne la concernait pas. Elle était ici en qualité d'invitée de marque et il n'avait aucune raison de l'importuner avec des hypothèses probablement infondées. De toute façon, comme elle l'avait dit elle-même, elle ne resterait pas passive si la situation l'exigeait.
Israfel eut un petit rire amusé quand la talienne compara la soirée à un tourment. Lui-même appréciait ce genre de réception, mais il concevait que quelqu'un qui n'en avait pas l'habitude puisse être rebuté par cet étalage exagéré de richesses.
« Rassurez-vous, on s'y fait vite. Vous n'aurez pas à danser si vous n'en avez pas envie vous verrez d'ailleurs qu'une bonne partie des nobles présents n'occupera pas la piste plus d'une ou deux danse. À part quelques discussions avec certains que vous n'apprécierez peut-être pas, vous n'êtes obligée à rien. Et même pour cela, il y a un remède… »
L'elfe désigna la coupe d'alcool que tenait la jeune femme.
« Tant que vous restez maître de vos paroles, tout se passera bien. »
Quand la musique changea pour devenir plus solennelle, Israfel quitta des yeux son interlocutrice pour se tourner vers le tapis rouge que la mariée allait remonter quelques instants plus tard.
L'instant ne vint jamais, et fut remplacé par un cri déchirant. Le silence et l'immobilité qui suivirent donnaient presque l'impression que le temps lui-même avait été suspendu. Il fallut attendre le bruit étouffé du combat pour que l'elfe sorte de son état de torpeur. Il tendit son verre à Selinde.
« Si vous voulez bien m'excuser… »
Le mande-orage s'avança vers les individus cagoulés qui sortaient des cuisines et les interpella d'une voix forte.
« Messieurs, puis-je voir vos invitations ? »
Les intrus sortirent leurs lames pour toute réponse. Soit. pensa Israfel avant de faire crépiter un éclair qu'il courba pour qu'il touche plusieurs bandits sans risquer de blesser des invités. Après un rapide regard sur la foule, il fit ensuite détonner l'air près d'un intrus, en espérant que le bruit soudain fasse reculer les civils.
Quand le calme serait revenu, il faudrait qu'il ait une petite discussion avec Ezuri Rian'cir. Que des bandits attaquent précisément une réception que le noble avait exagérément cherché à sécuriser dépassait la simple coïncidence.
Pour lui aussi, le choix de donner la réception dans ce manoir était curieux, surtout vu l'état dans lequel il devait être avant tous les efforts pour le rendre présentable. Il aurait pu s'agir d'une demande de la mariée, mais sans aucun tableau, sculpture ou même emblème évoquant la famille Larhtreña, le mande-orage en venait à douter que la résidence fut un jour celle de la mariée. D'après les rumeurs, leur hôte avait cherché à renforcer la sécurité pour la cérémonie, une préoccupation qu'Israfel trouvait plutôt inhabituelle pour ce genre de réjouissances. Était-il possible qu'Ezuri Rian'cir s'attende à quelque chose durant la réception, et qu'il ait choisi de ne pas l'organiser dans sa propre demeure par mesure de sécurité ?
L'elfe se garda de faire part de ses réflexions à la Commandante de la Salamandre. De son propre aveu, la sécurité de la soirée ne la concernait pas. Elle était ici en qualité d'invitée de marque et il n'avait aucune raison de l'importuner avec des hypothèses probablement infondées. De toute façon, comme elle l'avait dit elle-même, elle ne resterait pas passive si la situation l'exigeait.
Israfel eut un petit rire amusé quand la talienne compara la soirée à un tourment. Lui-même appréciait ce genre de réception, mais il concevait que quelqu'un qui n'en avait pas l'habitude puisse être rebuté par cet étalage exagéré de richesses.
« Rassurez-vous, on s'y fait vite. Vous n'aurez pas à danser si vous n'en avez pas envie vous verrez d'ailleurs qu'une bonne partie des nobles présents n'occupera pas la piste plus d'une ou deux danse. À part quelques discussions avec certains que vous n'apprécierez peut-être pas, vous n'êtes obligée à rien. Et même pour cela, il y a un remède… »
L'elfe désigna la coupe d'alcool que tenait la jeune femme.
« Tant que vous restez maître de vos paroles, tout se passera bien. »
Quand la musique changea pour devenir plus solennelle, Israfel quitta des yeux son interlocutrice pour se tourner vers le tapis rouge que la mariée allait remonter quelques instants plus tard.
L'instant ne vint jamais, et fut remplacé par un cri déchirant. Le silence et l'immobilité qui suivirent donnaient presque l'impression que le temps lui-même avait été suspendu. Il fallut attendre le bruit étouffé du combat pour que l'elfe sorte de son état de torpeur. Il tendit son verre à Selinde.
« Si vous voulez bien m'excuser… »
Le mande-orage s'avança vers les individus cagoulés qui sortaient des cuisines et les interpella d'une voix forte.
« Messieurs, puis-je voir vos invitations ? »
Les intrus sortirent leurs lames pour toute réponse. Soit. pensa Israfel avant de faire crépiter un éclair qu'il courba pour qu'il touche plusieurs bandits sans risquer de blesser des invités. Après un rapide regard sur la foule, il fit ensuite détonner l'air près d'un intrus, en espérant que le bruit soudain fasse reculer les civils.
Quand le calme serait revenu, il faudrait qu'il ait une petite discussion avec Ezuri Rian'cir. Que des bandits attaquent précisément une réception que le noble avait exagérément cherché à sécuriser dépassait la simple coïncidence.