13-01-2018, 03:03:12
Israfel regardait passer la foule qui se pressait aux portes d'Asteras en ce début de soirée. Il n'était pas coutumier de ce genre de spectacle mais il n'avait aucun mal à deviner que le défilé de ce soir était bien plus extravagant et peuplé que d'habitude. Ne serait-ce qu'à cause des nombreux carrosses et autres coches qui cherchaient à entrer dans la ville et encombraient le passage. Les véhicules étaient tous plus richement décorés les uns que les autres, tout comme les nobles fardés qui y siégeaient rivalisaient de bijoux et de couleurs vives.
L'heure de la fête approchait et le concours de qui ferait étalage de sa richesse de la façon la plus ostentatoire était déjà lancé. Un spectacle qu'Israfel trouvait toujours aussi divertissant, tant il mêlait à la fois le somptueux et le ridicule.
Lui-même portait une tenue plus soignée et colorée que d'habitude, même si il l'avait voulue moins tape-à-l'œil que celles des riches provinciaux qu'il pouvait observer depuis le bord de la route. Ainsi, il portait une chemise bleu roi sous un pourpoint blanc à basques courtes et aux hauts de manches tailladés. Il était également vêtu de bottes de cuir qui remontaient jusqu'au genou sur un pantalon serré noir. Sa tenue était complétée par une fine étoffe noire nouée sur le devant qui serrait son col avant de retomber sur son pourpoint, des manchettes bleues boutonnées d'or et une cape rouge frappée de l'emblème doré des Aedarion portée sur son épaule gauche et maintenue par une fine chaîne d'or.
À titre personnel, Israfel trouvait que la cape était de trop mais son père avait insisté pour qu'il porte un autre accessoire le rattachant à sa famille que sa chevalière. Quand le chef de famille lui avait suggéré une cape, le mande-orage n'avait rien trouvé à redire qui ne puisse s'apparenter à de la mauvaise-foi puisqu'il en portait souvent de lui-même. Porter une cape de ce genre le ramenait des mois en arrière, à l'époque où il s'apprêtait à fonder les Sentinelles d'Argent…
Le mande-orage quitta ses rêveries et leva les yeux vers le ciel crépusculaire. Il était tard et la réception devait être maintenant commencée depuis un moment. "Elle ne viendra plus…" constata l'elfe avec une pointe de déception. Depuis le début, il avait peu de chances de voir la dame accepter son invitation, mais en l'absence d'un refus de sa part, il avait entretenu jusqu'au bout l'espoir fou de sa présence. Et en fin de compte, elle n'était pas venue. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait preuve d'un certain dédain le concernant, mais il regrettait de constater si tardivement qu'il en ferait de nouveau les frais. Il était attendu avec une cavalière, et il était désormais trop tard pour qu'il tente d'en trouver une autre avant la fête. L'honneur familial exigeait qu'il n'arrive pas trop en retard.
En soupirant, Israfel retira doucement une rose blanche du bouquet qu'il avait préparé pour sa cavalière et l'épingla sur sa poitrine avant de laisser tomber sur le bas-coté de la route le reste de la composition florale devenue inutile. Il enfila ensuite ses gants de tissu blanc, sa chevalière et retourna auprès de son destrier. Après s'être assuré que son épée et son bouclier étaient toujours bien sanglés à la selle, l'elfe enfourcha le cheval et pénétra dans la ville en louvoyant entre les marcheurs et les hippomobiles.
Il mit un certain temps à arriver au domaine Larhtreña malgré sa proximité relative avec la porte nord de la ville, les rues encombrées ne lui ayant pas permit une allure plus rapide que le trot. La demeure ne payait pas de mine malgré des efforts visibles pour la rendre plus présentable, et Israfel se doutait que les difficultés financières apparentes de la maison Larhtreña avaient sans doute motivé cette union avec la maison Rian'cir. Le mande-orage mena sa monture au pas jusqu'à l'écurie avant de se présenter aux portes du manoir où devait avoir lieu la réception. L'usage voulait qu'on offre un cadeau aux jeunes mariés, qu'il l'avait fait livrer par des domestiques plus tôt dans la journée pour ne pas avoir à s'en encombrer. Un bibelot très cher qui devait siéger quelque part dans la demeure avec les autres présents de ceux qui avaient tenté d'offrir quelque chose aux Rian'cir qui avaient déjà tout.
On annonça son nom quand Israfel passa les portes. Il se raidit instantanément et avança jusqu'à Ezuri Rian'cir en évitant soigneusement le regard grave de son père, qui s'attendait à découvrir sa cavalière et qui le voyait revenir seul. Il vit quelques têtes connues : des notables, des nobles et d'anciens camarades des Sentinelles d'Argent, dont Lenwë et Cendre ne faisaient pas partie à son grand étonnement. Étaient également présents des membres de la Salamandre et certains de la Compagnie d'Investigation Avancée. Il ne manquait personne, à l'exception notable des Alcascyr, qui avaient probablement mieux à faire pour la gouvernance du royaume que de se mêler au peuple pour des célébrations.
Arrivé devant Ezuri Rian'cir, Israfel s'inclina. « Venntaï Seigneur Rian'cir. Mes meilleurs vœux de bonheur pour votre fils et sa future épouse. » dit-il avant de se redresser. « Merci pour votre invitation. Une fois de plus, vous vous êtes surpassé. ». Le compliment était sincère, même si on aurait pu en douter devant la véhémence des critiques qui fusaient dans l'assemblée. Il s'était écoulé très peu de temps entre l'annonce du mariage et la date des festivités, et compte-tenu de l'état dans lequel devait être le manoir à l'origine, qu'ils aient réussi à le rendre présentable dans un délais aussi court relevait de l'exploit. Israfel prit le temps d'échanger quelques banalités avec son hôte avant de prendre congé.
Il chercha du regard les mariés pour les féliciter en personne, mais aucun des promis ne semblait être déjà dans la salle de réception. Sans doute se préparaient-ils encore pour ce qui était réputé être le plus beau jour de leur vie. Le mande-orage salua la dirigeante de la Salamandre d'une légère inclinaison de la tête avant de se mêler à la foule et de saluer quelques autres nobles, en restant aussi éloigné que possible de ses parents.
L'heure de la fête approchait et le concours de qui ferait étalage de sa richesse de la façon la plus ostentatoire était déjà lancé. Un spectacle qu'Israfel trouvait toujours aussi divertissant, tant il mêlait à la fois le somptueux et le ridicule.
Lui-même portait une tenue plus soignée et colorée que d'habitude, même si il l'avait voulue moins tape-à-l'œil que celles des riches provinciaux qu'il pouvait observer depuis le bord de la route. Ainsi, il portait une chemise bleu roi sous un pourpoint blanc à basques courtes et aux hauts de manches tailladés. Il était également vêtu de bottes de cuir qui remontaient jusqu'au genou sur un pantalon serré noir. Sa tenue était complétée par une fine étoffe noire nouée sur le devant qui serrait son col avant de retomber sur son pourpoint, des manchettes bleues boutonnées d'or et une cape rouge frappée de l'emblème doré des Aedarion portée sur son épaule gauche et maintenue par une fine chaîne d'or.
À titre personnel, Israfel trouvait que la cape était de trop mais son père avait insisté pour qu'il porte un autre accessoire le rattachant à sa famille que sa chevalière. Quand le chef de famille lui avait suggéré une cape, le mande-orage n'avait rien trouvé à redire qui ne puisse s'apparenter à de la mauvaise-foi puisqu'il en portait souvent de lui-même. Porter une cape de ce genre le ramenait des mois en arrière, à l'époque où il s'apprêtait à fonder les Sentinelles d'Argent…
Le mande-orage quitta ses rêveries et leva les yeux vers le ciel crépusculaire. Il était tard et la réception devait être maintenant commencée depuis un moment. "Elle ne viendra plus…" constata l'elfe avec une pointe de déception. Depuis le début, il avait peu de chances de voir la dame accepter son invitation, mais en l'absence d'un refus de sa part, il avait entretenu jusqu'au bout l'espoir fou de sa présence. Et en fin de compte, elle n'était pas venue. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait preuve d'un certain dédain le concernant, mais il regrettait de constater si tardivement qu'il en ferait de nouveau les frais. Il était attendu avec une cavalière, et il était désormais trop tard pour qu'il tente d'en trouver une autre avant la fête. L'honneur familial exigeait qu'il n'arrive pas trop en retard.
En soupirant, Israfel retira doucement une rose blanche du bouquet qu'il avait préparé pour sa cavalière et l'épingla sur sa poitrine avant de laisser tomber sur le bas-coté de la route le reste de la composition florale devenue inutile. Il enfila ensuite ses gants de tissu blanc, sa chevalière et retourna auprès de son destrier. Après s'être assuré que son épée et son bouclier étaient toujours bien sanglés à la selle, l'elfe enfourcha le cheval et pénétra dans la ville en louvoyant entre les marcheurs et les hippomobiles.
Il mit un certain temps à arriver au domaine Larhtreña malgré sa proximité relative avec la porte nord de la ville, les rues encombrées ne lui ayant pas permit une allure plus rapide que le trot. La demeure ne payait pas de mine malgré des efforts visibles pour la rendre plus présentable, et Israfel se doutait que les difficultés financières apparentes de la maison Larhtreña avaient sans doute motivé cette union avec la maison Rian'cir. Le mande-orage mena sa monture au pas jusqu'à l'écurie avant de se présenter aux portes du manoir où devait avoir lieu la réception. L'usage voulait qu'on offre un cadeau aux jeunes mariés, qu'il l'avait fait livrer par des domestiques plus tôt dans la journée pour ne pas avoir à s'en encombrer. Un bibelot très cher qui devait siéger quelque part dans la demeure avec les autres présents de ceux qui avaient tenté d'offrir quelque chose aux Rian'cir qui avaient déjà tout.
On annonça son nom quand Israfel passa les portes. Il se raidit instantanément et avança jusqu'à Ezuri Rian'cir en évitant soigneusement le regard grave de son père, qui s'attendait à découvrir sa cavalière et qui le voyait revenir seul. Il vit quelques têtes connues : des notables, des nobles et d'anciens camarades des Sentinelles d'Argent, dont Lenwë et Cendre ne faisaient pas partie à son grand étonnement. Étaient également présents des membres de la Salamandre et certains de la Compagnie d'Investigation Avancée. Il ne manquait personne, à l'exception notable des Alcascyr, qui avaient probablement mieux à faire pour la gouvernance du royaume que de se mêler au peuple pour des célébrations.
Arrivé devant Ezuri Rian'cir, Israfel s'inclina. « Venntaï Seigneur Rian'cir. Mes meilleurs vœux de bonheur pour votre fils et sa future épouse. » dit-il avant de se redresser. « Merci pour votre invitation. Une fois de plus, vous vous êtes surpassé. ». Le compliment était sincère, même si on aurait pu en douter devant la véhémence des critiques qui fusaient dans l'assemblée. Il s'était écoulé très peu de temps entre l'annonce du mariage et la date des festivités, et compte-tenu de l'état dans lequel devait être le manoir à l'origine, qu'ils aient réussi à le rendre présentable dans un délais aussi court relevait de l'exploit. Israfel prit le temps d'échanger quelques banalités avec son hôte avant de prendre congé.
Il chercha du regard les mariés pour les féliciter en personne, mais aucun des promis ne semblait être déjà dans la salle de réception. Sans doute se préparaient-ils encore pour ce qui était réputé être le plus beau jour de leur vie. Le mande-orage salua la dirigeante de la Salamandre d'une légère inclinaison de la tête avant de se mêler à la foule et de saluer quelques autres nobles, en restant aussi éloigné que possible de ses parents.