24-02-2017, 23:24:08
Gorbad déglutit bruyamment en entendant la proposition du Thain. En détresse, il chercha du regard ses compagnons d'infortune, espérant, en vain, que l'un d'entre eux prenne le relais. La tâche qu'on attendait de lui semblait le dépasser quoique la solution fût tout aussi évidente que son désarroi. Chaque fois qu'il avait été en difficulté, il avait pu compter sur ses pairs. Il se nourrit donc de la sourde colère que Dorik ruminait. Il revêtit la cape de méfiance de Bayork. Il s'imprégna des ombres que pourchassait Barik, de l'inéluctabilité des silences de La Fossoyeuse et de l'intarissable joie de vivre de Thorgard. Il conjura Hakon au travers du regard de son père, Kandrian. Il puisa le courage dont il avait besoin pour se faire orateur, ou plutôt accusateur…
![[Image: 513666TteGorbad.jpg]](http://img15.hostingpics.net/pics/513666TteGorbad.jpg)
Les trois autres derrière la table, comme vous dites, ce sont le Thain des nains et deux éminents juges de Karad Zirkomen, trois individus que votre vie de rapines vous a poussé à éviter mais comme nous vous l'avions promis, vous n'échapperez pas à la Justice des nains ! Vous l'avez devant vous !
Le jeune guerrier marqua une pause voulue pour laisser à Selotte le temps de sentir le poids de l'assemblée dont elle était le centre d'intérêt.
La Justice des nains attend cependant des réponses dont dépendra votre sort. Vous pouvez adopter la même posture que lorsque nous vous posions des questions dans votre manoir mais le silence est à présent votre pire ennemi. Mais peut-être que c'est ce que vous souhaitez finalement, ce repos bien mérité auquel vous aspirez, le repos éternel… ?
Le nain avait fait quelque pas vers l'accusée en déclamant ses paroles. Il se tenait droit face à elle et la regarda droit dans les yeux, déterminé.
Abrégez votre ennui, parlez !
Le cadet Plonge-Mestal leva son poing et leva son index.
Pour commencer, peut-être pourriez-vous nous expliquer par quel prodige vous avez réussi à sceller une alliance avec des orcs ? Quelle était la teneur de votre accord ?
Gorbad leva son majeur pour accompagner son index.
Si j'en crois vos dires, dans le manoir alors que nous vous arrêtions après que vos hommes et vous-même ayez essayé de nous tuer, les orcs étaient des employés zélés, certes, mais n'était qu'un stratagème. Vous attendiez une plus grosse proie. Quelle était-elle ? En quoi les armoiries factices de la famille Plonge-Mestal trouvées dans votre forge vous ont permis d'atteindre votre plan ?
Le procureur en herbe termina en soulevant son annulaire.
Reste à nous parler de votre commanditaire. J'ai toujours du mal à croire à votre fable… Les Ombres ont besoin de lumière pour exister et vous n'en êtes visiblement pas une !
Le nain avait dit cette phrase en haussant le ton. C'était la première fois qu'il mentionnait les Ombres et il espérait que, tout comme lui, ses compagnons seraient attentifs à ressentir un quelconque malaise dans l'assemblée ou un regard furtif lancé par Selotte dans la foule.
Ou vous ne l'êtes plus… Votre affaire semblait plutôt fleurissante pourtant. Il faut l'avouer, la somme de vos méfaits semble pour le moins des plus impressionnantes. Votre propre réseau me semble suffisant pour mobiliser les ressources nécessaires à votre dernier coup sans une quelconque aide extérieure. D'ailleurs, votre messager avait promis des renforts qui ne sont jamais arrivés finalement. Pourtant, avec eux, vous auriez sans doute remporté cette bataille et vous seriez encore sur votre trône de coussins à vociférer sur vos hommes de main afin qu'ils nettoient avec ardeur le sang laissé par nos cadavres ! Ces renforts étaient-ils un fantasme ? Ou bien appartenaient-ils à l'un de vos alliés qui a préféré vous abandonner à votre funeste sort, à cette chaise inconfortable, à devoir écouter l'un de ces nains responsable de votre infortune ? Aviez-vous réellement des alliés ? Qui sont-ils ? Qui dispose des moyens nécessaires pour vous rémunérer pour un coup aussi macabre et qui se gausse sans doute maintenant de ne pas devoir payer la dernière tranche vu votre déroute ?
A bout de souffle, le nain clôtura son interrogatoire. Gorbad ne pouvait s'empêcher de penser que si la Guilde des Ombres existait vraiment, il venait de se coller une grosse cible sur le visage.
Les trois autres derrière la table, comme vous dites, ce sont le Thain des nains et deux éminents juges de Karad Zirkomen, trois individus que votre vie de rapines vous a poussé à éviter mais comme nous vous l'avions promis, vous n'échapperez pas à la Justice des nains ! Vous l'avez devant vous !Le jeune guerrier marqua une pause voulue pour laisser à Selotte le temps de sentir le poids de l'assemblée dont elle était le centre d'intérêt.
La Justice des nains attend cependant des réponses dont dépendra votre sort. Vous pouvez adopter la même posture que lorsque nous vous posions des questions dans votre manoir mais le silence est à présent votre pire ennemi. Mais peut-être que c'est ce que vous souhaitez finalement, ce repos bien mérité auquel vous aspirez, le repos éternel… ?Le nain avait fait quelque pas vers l'accusée en déclamant ses paroles. Il se tenait droit face à elle et la regarda droit dans les yeux, déterminé.
Abrégez votre ennui, parlez !Le cadet Plonge-Mestal leva son poing et leva son index.
Pour commencer, peut-être pourriez-vous nous expliquer par quel prodige vous avez réussi à sceller une alliance avec des orcs ? Quelle était la teneur de votre accord ?Gorbad leva son majeur pour accompagner son index.
Si j'en crois vos dires, dans le manoir alors que nous vous arrêtions après que vos hommes et vous-même ayez essayé de nous tuer, les orcs étaient des employés zélés, certes, mais n'était qu'un stratagème. Vous attendiez une plus grosse proie. Quelle était-elle ? En quoi les armoiries factices de la famille Plonge-Mestal trouvées dans votre forge vous ont permis d'atteindre votre plan ?Le procureur en herbe termina en soulevant son annulaire.
Reste à nous parler de votre commanditaire. J'ai toujours du mal à croire à votre fable… Les Ombres ont besoin de lumière pour exister et vous n'en êtes visiblement pas une !Le nain avait dit cette phrase en haussant le ton. C'était la première fois qu'il mentionnait les Ombres et il espérait que, tout comme lui, ses compagnons seraient attentifs à ressentir un quelconque malaise dans l'assemblée ou un regard furtif lancé par Selotte dans la foule.
Ou vous ne l'êtes plus… Votre affaire semblait plutôt fleurissante pourtant. Il faut l'avouer, la somme de vos méfaits semble pour le moins des plus impressionnantes. Votre propre réseau me semble suffisant pour mobiliser les ressources nécessaires à votre dernier coup sans une quelconque aide extérieure. D'ailleurs, votre messager avait promis des renforts qui ne sont jamais arrivés finalement. Pourtant, avec eux, vous auriez sans doute remporté cette bataille et vous seriez encore sur votre trône de coussins à vociférer sur vos hommes de main afin qu'ils nettoient avec ardeur le sang laissé par nos cadavres ! Ces renforts étaient-ils un fantasme ? Ou bien appartenaient-ils à l'un de vos alliés qui a préféré vous abandonner à votre funeste sort, à cette chaise inconfortable, à devoir écouter l'un de ces nains responsable de votre infortune ? Aviez-vous réellement des alliés ? Qui sont-ils ? Qui dispose des moyens nécessaires pour vous rémunérer pour un coup aussi macabre et qui se gausse sans doute maintenant de ne pas devoir payer la dernière tranche vu votre déroute ?A bout de souffle, le nain clôtura son interrogatoire. Gorbad ne pouvait s'empêcher de penser que si la Guilde des Ombres existait vraiment, il venait de se coller une grosse cible sur le visage.