Julanr avait donc rebroussé chemin sans porter plus attention à l'autre énergumène de Korri. Elle était directement allée vers la salle de réunion, lançant des regards attristés aux cadavres qui trainaient toujours ça et là. Elle savait que des personnes allaient venir les récupérer sous peu, et espérait que le deuil ne serait pas trop lourd pour les familles... Elle entra donc dans la pièce et jugea d'un œil circonspect les masses de papiers s'amoncelant ça et là. Il n'y en avait pas tant que ça...
Elle se mit à la tâche en soupirant légèrement, observant chaque feuille quelques secondes afin de trouver le précieux sésame. Ce qu'elle finit par faire. Elle trouva une feuille semblant arrachée d'un petit carnet comportant quatre chiffres écrits à la va-vite. Elle glissa le papier dans sa manche et continua un peu ses fouilles, au cas où elle trouverait un autre code.
Ne trouvant rien d'autre, elle redescendit finalement et s'approcha de la cage, ressortant le papier. Oh, elle avait mémorisé le code, mais elle préférait vérifier. Elle manipula le mécanisme afin de mettre le code, et parvint à déverrouiller le loquet. Elle poussa un soupir de soulagement, et ouvrit la porte, s'approcha enfin de Sarifa. Le premier geste qu'elle fit fut d'ouvrir une grande sacoche. Elle glissa ses doigts sur la garde de l'arme tant convoitée et la mit en douceur dedans tandis qu'elle sortait une petite gourde d'eau. Elle s'agenouilla auprès de Sarifa, posant sa tête sur ses propres genoux et lui ouvrit la bouche pour la faire boire un peu. Elle avait vérifié auparavant en prenant son pouls, elle était bien toujours en vie.
Elle attendit quelques instants pour que la grande alchimiste reprenne conscience. Elle lui adressa un sourire gentil et s'écarta doucement, posant sa tête sur le sol. Elle attendit qu'elle revienne totalement à elle puis se redressa et lui présenta une épaule pour l'aider à se relever. Elle lui expliqua les derniers évènements d'une voix douce et entreprit de la soutenir dans sa lente marche vers la sortie. Elle n'omit pas de lui dire qu'elle avait récupéré l'arme au cas où elle demandait. Lorsque se sentit trop fatiguée pour marcher, ce qui pouvait être totalement compréhensible, elle la hissa sur une de ses épaules. Elle était de corpulence moyenne, mais les années passées à s'entraîner lui avait donné suffisamment de force pour soutenir son poids. Elle la transporta donc jusqu'au palais de Babylios, refusant qu'on l'aide en chemin.
Le laboratoire des morts
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06-06-2015, 13:26:14
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