Meutre à Naël'Kaldora

[Darkvatar]

Assez satisfait de l'effet de sa révélation, Aioros n'en demeurait pas moins légèrement méfiant vis à vis de ce groupe qui tenait à rester mystérieux.
Hormis la pudibonderie de Tsùnsà, Aioros trouvait ces gens-ci très sympathiques. Le patator n'était pourtant pas réputé pour être un bon conseillé.



Je suis surpris que mon nom te soit familier. En effet à côté de bien de mes frères de la chevauchée je ne suis certainement pas un guerrier de grande valeur. Ma présence ainsi que ma convalescence passée en ces lieux en sont bien la preuve. Non, je ne suis pas le héros que vous semblez croire. Admirer Alméria ou Adraste est bien normal ; en revanche je vous serai gréés de ne pas m'attribuer autant de déférence.
Serte j'ai participé activement aux hauts faits de la Chevauchée, cependant je dois ma vie à mes compagnons et mon respect pour eux dépasse toute ma fierté de combattre avec eux.

Votre proposition reste mystérieuse et vous n'avez pas répondu à mes questions, notamment sur votre groupe, lié semble-t-il par l'anneau que vous portez tous.
Vous vous doutez bien que ne puis vous donner plus de détail ni mettre la sécurité des membres de la Chevauchée en danger.

Contacter Alméria sera facile, si seulement vous étiez moins secrets j'aurai déjà fait le nécessaire pour qu'elle vous rencontre.

vidant le nouveau verre qui lui avait été servit, Aioros poursuivit :




Pour ce qui est de la guerre, je ne sais quoi vous dire si ce n'est que les ennemis de la forêt sacrée sont aux porte d'Enta et qu'ils nous sont supérieurs en nombre, en armes, en tactiques. Nous sommes au bord du gouffre.
Vous dîtes savoir comment affaiblir nos ennemis. Je brûle de connaître votre plan.
Naerwen, fais moi confiance et nos peuples seront victorieux.

L'alcool aidant, Aioros sentait bien qu'il était en train de peut-être trop en dire, cependant, l'alcool aidant, il sentait aussi que son interlocuteur commençait à lui faire confiance...




Les propos d'Aioros se voulaient rassurant, mais l'Archère semblait déçu. Si l'ennemi était au bord du gouffre elle regrettait d'autant plus de ne pas avoir participé à cette débâcle.

Ambre crevait d'envie de partir combattre ce qui servait sa cause puisque dans le contexte actuel leurs ennemi pourrait croire a une envie pressente de taper de l'hélion ou des "bêtes" alors que c'était tout l'inverse.
Si les centaures et les elfes semblaient si faible c'était le moment idéale pour se venger de la souffrance que ces gens avait semé. Après tout ce sont eux qui on voulu cette guerre il ce ne serait que justice de leur faire récolter ce qu'ils avaient semés....quitte à les exterminer pour de bon!


Daelin vit pendant l'échange avec Aioros que Tsunsä rongeait son frein. Fallait-il se débarrasser du centaure pour discuter à l'abri des oreilles indiscrètes ?

Ces elfes semblaient avoir des points importants à communiquer. Pourtant les paroles du chef n'allaient pas dans ce sens. Le silence semblait la meilleure des réponses, pour l'instant.


"Au bord du gouffre" marmonna Tsùnsã



Elle serra le point, regrettant d'autant plus de ne pas être sur place.



De son côté, Naerwen Medlinya avait été surpris par l'image que le centaure avait de lui même.

"Tu as une piètre image de toi mon ami. Tu es un guerrier et si tu ne savais pas te défendre, tu n'aurais jamais été digne de faire partie de la Chevauchée Rédemptrice. Tu dis que tu dois la vie à tes compagnons, mais tu oublies qu'ils te sont aussi redevables car leur vie, ils la doivent à ton sacrifice lors de la bataille. Ne soit pas si humble, mais au contraire, fier de ce que tu fais et de ce que tu es! Cependant, comme tel est ton désir, je serai moins révérencieux."

L'elfe sourit et posa la main sur l'épaule du centaure afin de l'inviter à se resservir en liqueur. Il saisit son verre et but une petite gorgée de ce liquide de feu dont il avait peu l'habitude. La chaleur irradiait son torse à mesure que le liquide descendait le long de son œsophage. Une fois l'effet passé, il reprit:

"Mais revenons-en à ma proposition. Elle reste mystérieuse car elle n'entre pas dans le canal diplomatique habituel. C'est une mission que je mène à titre personnel, mais les gains pour nos deux peuples peuvent être intéressants... et pour la Chevauchée, c'est une page d'histoire que vous pourriez ouvrir!"

Il prit quelques seconde de réflexion avant de poursuivre...

"Je peux comprendre la méfiance que tu as envers moi mais je ne peux me permettre d'en dire davantage sauf peut être que cela concerne la cité du désert. Tu devras te contenter de cela et si cela ne te suffit pas, je partirai à la recherche d'autres guerriers, moins réputés et compétents mais sans doute moins suspicieux envers un allié.

Ah et en ce qui concerne mon anneau, et bien c'est un anneau comme beaucoup d'autres, sauf qu'il est finement ciselé, à la manière elfique."


Tes paroles m'ont convaincues. Je court prévenir mes camarades. Attendez quelques temps chez les triplettes. Lorsque nous nous reverrons Alméria sera là. Je compte sur toi pour lui faire bon accueil.


sur ces mots Aioros quitta la taverne et retourna sur le front malgré ses blessures.