Les errances d'un rêveur a la quête de l'onirisme parfait.
#6
« Tu m'as abandonnée. Tu m'as délaissée Tu a préféré une créature de chair. Et tout cela pour quoi ? L'amour n'est que réalité, une coquille fragile pleine de d'imperfection. Le réel n'en vaut pas la peine. »

Le rêveur se tenait debout Immobile et impassible. Autour de lui tournoyait sa tourmentrice, un être à la fois femme et plante. Elle avait une voie douce, tranquille mais l'on sentait une pointe de quelque chose. Ce n'était pas vraiment de la tristesse ni de l'amertume mais pas non plus de la déception. Ce n'était peut-être qu'une impression du rêveur, une illusion dans le songe. La femme se rapprochait, lentement mais inéluctablement, se mettant à frôler le rêveur.

« Pourquoi te condamner ? Pourquoi tout abandonner? Pourquoi souffrir ? Tu emprunte un chemin sans issue. Une route bouchée par la souffrance. Un sentier qui t'éloigne de moi. L'élan de ton cœur pourra durer aussi longtemps que tu vivras, tu auras toujours le regret d'avoir fait ce choix, tu es passé trop proche de ton objectif pour abandonner. »

La douce peau devint rugueuse et se couvrit d'épine. A chaque tour la chimère faisait couler un peu plus de sang, elle enserrait un peu plus sa victime impuissante. Puis tout s'arrêta il ne restait plus rien sauf deux éclats verts dans le lointain et la voie désormais puissante et lourde.

« Tu reviendras, tu peux te débattre autant que tu veux mais cela ne changeras rien. Le phare ne s'éteint pas lorsque l'on détourne le regard.»
La voie reprit plus douce : « Je suis là pour t'aider, t'abriter du réel mais si tu choisir la voie de la souffrance je ne peux t'empêcher. Je resterais toujours pour t'attendre… »
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