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Le Chant du Renouveau - Nivalis - 28-01-2012 Elle ouvrit les yeux. Le Chant du Renouveau - Deï - 29-01-2012 Le murmure du vent s'éleva avant le sien et elle releva le visage, présentant son profil à ses deux sœurs de race, l'expression d'abord marmoréenne. Son visage sans marque, sans cicatrice, sans âge, était sculpté avec soin et semblait être destiné à la douceur et au raffinement. Ses yeux, par contre, brisaient cette impression, pesant sur le monde avec l'intensité glacée d'un âge aussi avancé que sévère. Elle paraissait jeune, elle n'était que préservée et, alors qu'elle leva une main pour retenir sa chevelure, rabattit le regard sur Nivalis, ses lèvres acceptant de se parer de l'ombre d'un sourire. Le Chant du Renouveau - Naya - 29-01-2012 Naya s'avança, un sourire absent flottant sur ses traits fins, sa peau diaphane brillant presque sous la douce lumière qui transperçait les feuilles. Elle jetait des regards à droite et à gauche, humant l'air avec une satisfaction visible à chaque inspiration. Son calme apparent était contrebalancé par l'intensité de son regard bleu gris et elle écouta son amie lui parler sans faire le moindre signe pour l'interrompre. Le Chant du Renouveau - Nivalis - 29-01-2012 Un sourire doux passa sur ses lèvres, quand Deï la rappelle à ses souvenirs lointains. Elle n'a pas oubliée. Elle ne le pourra sans doute jamais. Son vol était paisible, un vrai baume pour l'âme. Et plus que jamais, elle avait sentie les filaments timides mais tenus qui la reliaient à cette nature sauvage, à ce qu'elles qualifiaient d'Halista. Elle l'avait sauvée, guéries et reconstituées ses fragments brisés de son esprit, animée sa flamme. Le Chant du Renouveau - Tely'o - 29-01-2012 Serre la, au plus fort que tu peux, serre la contre toi. Tu sens sa peau? Tu sens sa douceur? Sa tendresse? Elle était si douce contre ta peau, contre elle, il ne sentait ni douleur, ni peur, ni haine, juste le réconfort paisible. Soudain, l'image se perturbe. Il y a déjà le grognement d'un ours, le coup, déchirant, l'odeur du sang, la douleur, la rage. Où est-elle? Où est son aimé? Il a mal, il souffre, elle lui manque, chaque seconde sans elle lui semble une éternité, chaque instant sans sa présence est un déchirement, une lame qui tourne et retourne dans la chaire, enlevant à chaque passage un peu plus d'humanité. L'elfe se réveille, sa main tamponne l'endroit où elle devrait se trouver, vide... Vide est froid. C'est vrai qu'elle n'est plus là, c'est vrai qu'elle n'est pas Elle. Elle est morte. Morte! Ce mot résonne sinistrement dans sa tête, il en vient à en avoir la nausée, peut être est-ce seulement dût au fait qu'il est blessé, il regarde ses bandages, certains sont écarlates, les plaies se sont ré-ouvertes. Encore. Il s'assoit dans au bord du lit. Calmant sa respiration, la pièce est si calme, si vide. Depuis combien de temps n'a-t-elle pas vu de visiteurs? Tely'o n'en a aucune idée, mais quand il repense à la joie qui vivait dans ces murs, il a envie de vomir. Comment a-t-elle put le quitter? Comment a-t-il put la laisser? Laissant ces questions en suspends, il entreprit de recommencer à panser ses plaies de façon méthodique, une fois cela fait, il irait rejoindre Nivalis, elle lui avait demandé de venir, quelque chose d'important. C'est étrange comment les fils du destins sont non? Si fins, si invisibles, bougeant en un point pour faire réagir bien plus loin. Le battement d'aile du papillon en forêt qui provoque une tempête à Kazad, c'était à peu près l'idée, quelque chose d'insignifiant entraînait de lourdes conséquences. Pourquoi lui avait-elle donné rendez-vous, elle était resté assez floue sur les raisons, d'ailleurs, la question ne se posait pas, il la suivrait où qu'elle irait, dut il détruire des empires pour elle, il la protégerait. Il le jurait. Il arriva enfin au lieu indiquait. Ce qui le frappa dans un premier temps, c'était la plénitude de l'endroit, cette ambiance sereine. Il les détailla toutes de ses grands yeux sombres, fixant chacune d'elle comme s'il tentait de leur arracher leur âme. Son regard se fut cependant plus tendre en attendrissant sur Nivalis, il se força à se mordre l'intérieur de sa joue pour ne pas aller se réfugier contre elle, la serrer contre lui. Il resta cependant figé, il était le seul homme de l'assistance et dépassé toutes les personnes présentes de plus d'une tête. Il était dans l'assemblé le chevalier d'airain, engoncé dans son armure, il dominait largement t en stature et ses lames rangées dans leur fourreau semblait rappeler à tous son office. Il resta sans rien dire et vint se placer derrière Nivalis. Si proche d'elle, il eut envie d'embrasser ce cou, de l'enlacer, de lui murmurer des promesses d'un amour éternel. Encore une fois, la réalité et son fantasme se mélangeaient, il avait de plus en plus de mal à différentier Nivalis et son amour perdu. Le véritable garde du corps ferma ses yeux un instant, l'espace d'un battement de coeur, il se laissa divaguer avant de reprendre totalement ses esprits. Rouvrant les yeux, il souffla d'un ton qui se voulait froid : -Je suis Tely'o, serviteur de Nivalis. Dès lors il n'ajouta rien, pour le moment. Il n'avait pas grand chose à dire et parler dans le vide, il laissait cette place à Renard. Il croisa ses bras derrière lui, se postant sur ses jambes comme l'aurait fait un garde en faction. Il attendait qu'on lui explique plus en détails, qu'il ait un peu plus d'informations. Enfin, quoi qu'il serait dit, cela n'avait guère d'influence sur son choix. Où elle ira, il irait. Le Chant du Renouveau - Tiamath - 29-01-2012 Elle n'était pas loin, assez pour ne pas entendre les échanges de ses ainées, mais suffisamment proche pour que le vent lui en rapporte quelques bribes. Deï ne l'avait que peu évoqué, pas plus que Nivalis et Naya, avec qui elle avait déjà un peu voyagé, mais elle savait déjà de quoi il était question. Elle s'avança, alors qu'un souffle lui rapportait son nom en écho, pour venir naturellement trouver sa place auprès de sa mère et enseignante. Et prit la parole alors que le guerrier, qu'elle croyait perdu, se reculait. "Je suis Tiamath, fille de Deï. La magie est mon chemin, la Nature son réceptacle, et Halista est le Tout qui nous unie à Elle. Je veux apprendre à la connaitre, encore. Je vous suivrai." Un bref mouvement de recul pour s'effacer, sa main se porta à sa joue, marquée par la balafre laissée par l'Esprit Ours quelques jours plus tôt. Fallait-il qu'elle se distingue ainsi de celle qui l'avait élevée ? Un regard vers Deï, puis Nivalis. Apprendre, oui. Comme la cité, elle était jeune, et le chemin serait long. Le Chant du Renouveau - Renard - 30-01-2012 L'endroit était calme, proche de la ville et de toute son agitation, de cette atmosphère particulière qui y régnait, et pourtant, ici, tout était tranquille. Les rayons de soleil jouaient avec les feuillages des arbres séculaires et le vent participait au jeu, agitant doucement les branches. Liska aurait presque pu se croire retourné à l'endroit qu'il venait de quitter. Son arbre sous lequel chaque année une nouvelle famille de renards s'installait. Il avait noué au fil des années une étrange affinité avec ces animaux. Il était resté quelques heures avec les petits de l'année, jouant avec les plus vifs tandis que les paresseux se prélassaient dans un coin. Il se sentait bien, avec eux. Détendu. Et puis il était parti, à regrets comme toujours. Il avait fallu qu'il parte rapidement, pour ne pas arriver trop en retard. Le rouquin resta quelques instants immobile songeur, contemplant le groupe, de loin. Tely'o et Nivalis étaient les deux seuls qu'il connassait. Le premier se tenant droit et fier derrière la seconde, qui semblait confiante. Les autres, toutes des femmes, lui était inconnues. Enfin, pas vraiment en réalité. Il en avait déjà vues certaines. Il y avait Tiamath, la jeune mage qu'un ours avait attaqué. Parfois il se souvenait de cette frêle petite elfe, blessée, peinant à tenir sur ses jambes mais continuant d'avancer. Et à chaque fois lui revenait un relent amer de culpabilité. Il avait été le plus prompt à réagir à l'appel de Nivalis. Tely'o était tombé devant lui sans même qu'il puisse esquisser un geste. Stupéfaction. Il en était resté comme paralysé. Et puis il avait entendu la voix de l'elfe, elle leur criait de s'enfuir. Comme un automate obéissant il s'était retourné et avant bondit vers l'avant, le plus loin possible du monstre. Et il avait couru, ignorant ses propres blessures. Vite et loin. Il ne s'était arrêté que lorsqu'il s'était rendu compte qu'il était peut être allé trop loin. Il avait hésité... Faire demi tour ? Rester et attendre..? Les autres l'avaient de toute façon rejoint peu de temps après. Et Tiamath était blessée. Tout ce qu'il avait pu faire ensuite c'était essayer de la protéger, qu'une bête sauvage attirée par l'odeur du sang ne vienne pas s'en prendre de nouveau à elle. Mais il s'en voulait. Il aurait peut être du rester et couvrir leur fuite. Prendre les coups à sa place. Il en aurait peut être moins souffert que Tiamath... Ou peut être qu'il aurait suivit Tely'o... Mais au moins la jeune mage n'aurait-elle pas été blessée. Il secoua rapidement la tête. Il n'était pas temps d'avoir des pensées si sombres. Nivalis les avaient convoqués ici. Il ignorait pourquoi en grande partie, mais il était venu quand même. Il s'avança vers le groupe, d'un pas assuré. "-Mes hommages mesdemoiselfes. Je suis Renard, enchanté de vous rencontrer. Nivalis, Tely'o. Heureux de vous revoir." Il s'inclina bien bas, souriant à l'assemblée. Presque que des femmes, mis à part Tely'o et lui. Il n'avait pas jugé utile de se présenter par son prénom. Si l'une d'entre elle avait eu le loisir d'entendre parler de lui, c'était certainement par ce surnom qui faisait sa fierté. Le Chant du Renouveau - Aryalis An'dolan - 30-01-2012 La jeune elfe avait elle aussi reçu l'appel de Nivalis, bien mystérieux d'ailleurs, ne disant pas vraiment pourquoi sa présence était requise. Les évènements récents avaient été mouvementés, et ce qu'ils avaient traversé ensemble, alors qu'ils n'étaient que des inconnus, n'aurait su être qualifié pour moins qu'épreuve. Épreuve dont ils étaient tous sortis vivants, bien que de très, très peu. D'ailleurs, les présentations formelles étaient toujours en suspens. Difficile lorsque l'on se bat pour sa vie et celle de la forêt de s'arrêter et de prendre le thé. Elle aurait dû s'étonner que Nivalis sache la retrouver si facilement sans la connaître, mais cela ne la choqua pas. Ce qui doit être advient, tout est lié. Il ne lui fallut pas plus longtemps, pas plus de réflexion avant de se mettre en route. Avec la curieuse impression d'aller là où était sa place, de suivre le chemin qui la mènerait à grande vitesse à la prochaine croisée des chemins de sa destinée. Elle fit son chemin au gré de la forêt, trottinant presque sans bruit entre les arbres, observant chaque détail tandis qu'elle progressait avec agilité vers le point de rendez-vous. Quand elle courait ainsi, en harmonie avec ce qui l'entourait, elle avait l'impression d'être le vent soufflant dans les arbres, le torrent courant dans son lit. Une pensée inquiétante afflua pourtant tandis qu'elle ralentissait à l'approche de sa destination : quand les feu follets deviennent frénétiques au point de projeter du feu dans la forêt, au risque de voir les flammes se répandre et briser l'harmonie du domaine d'Halista, c'est que quelque chose ne tourne probablement pas rond. C'est sans un bruit qu'elle se percha sur une branche basse d'un arbre non loin des autres, ayant soin de rester dissimulée dans les feuillages tout en pouvant elle-même guetter tout son saoul. Elle prit le temps d'observer avec intensité, même si elle n'était pas arrivée au début de la conversation, elle avait tout de même assisté à l'entrée en scène de Tely'o, Tiamath et finalement Renard. Lorsqu'elle se sentit prête elle finit par prendre part à la conversation. - Et puisque la situation permet finalement d'en venir aux présentations, je suis Aryalis. Après quoi, pour ne pas les laisser chercher, elle se laissa glisser de son perchoir agilement, embrassant l'arbre comme dans une étreinte, semblant parfaitement à l'aise avec les mouvements qui agitaient toutes ses branches autour d'elle. Elle s'approcha ensuite en souriant tranquillement, le pas silencieux, le regard scrutant un instant les alentours, avant de se dédier plus particulièrement aux personnes présentent. Cette fois, son visage était libre de ses cheveux, elle n'avait pas caché son œil gauche doré derrière une mèche bien placée. Son regard intense d'or et d'argent pouvait parfois surprendre les gens ou les déconcerter, et la dernière fois qu'elle avait vu certains d'entre eux, ils n'avaient vraiment pas besoin d'une surprise de plus. Ce n'était plus le cas à ce moment-là, pas qu'elle le sache en tous cas. C'est avec une petite révérence et un sourire légèrement amusé (celui-ci à l'attention plus particulière de Nivalis) qu'elle ajouta : - Sentinelle des forêts et bien plus encore, si Halista le veut. Le Chant du Renouveau - Deï - 02-02-2012 Sa main retenait encore ses cheveux ; quelques mèches paresseuses flottaient au dessus de ses épaules presque nues, comme des fils décousus renforçant l'impression éthérée que l'elfe sans âge pouvait dégager. Elle considéra longuement ceux qui se présentaient, posant son regard dans leurs yeux une longue minute au moins, passée à les scruter sans varier d'un pli de lèvre ou d'un froissement de paupière de son expression pensive et neutre. Le silence s'installait, ce qui ne lui pesait pas le moins du monde. Qu'était une heure dans l'océan d'années de sa vie ? Pas plus que n'était un fragment de feuille pour un chêne centenaire. Mais elle savait bien que la jeunesse était impatiente et labile, qu'elle devait être guidée et qu'en un seul orage, ce chêne pouvait se retrouver foudroyé, réduisant à néant l'ouvrage d'une vie. Le Chant du Renouveau - Nivalis - 02-02-2012 Dans un seul mouvement, il s'avancèrent. Le Chant du Renouveau - Naya - 02-02-2012 Plusieurs personnes avaient fini par les rejoindre et Naya les observait distraitement, prêtant plus attention à leurs paroles qu'à leur apparence. Le son des hommes n'était peut-être pas aussi plaisante que le bruissement des feuilles mais les voix de leurs futurs compagnons résonnaient agréablement tout autour d'eux. Le Chant du Renouveau - Tely'o - 03-02-2012 Les yeux de prédateurs se posèrent sur les nouveaux arrivants. Finalement, Tely'o n'avait rien contre Renard, non, il l'appréciait presque, mais, il voyait en lui une image déformé de son passé, il voyait la joie, il voyait une capacité à vivre. Vivre, il avait oublié ce que c'était, il avait oublié comment on pouvait faire pour rire, il n'était même plus sûr qu'il pourrait un jour en être de nouveau capable. Non, il ne haïssait en rien cet homme, il se haïssait lui même et malheureusement le "jeune" en était un reflet, une pâle copie, grossière, mais suffisante pour rappeler à la bête son image. Passant sa langue sur sa canine, Tely'o se mit à fixer Dreï, elle était belle, assurément, mais derrière ce masque de volupté, derrière ces formes qui l'attirait malgré la présence de Nessa, il y avait une laideur, une laideur voilée, dissimulée, couvert sous le suaire pudique de la beauté, c'était la laideur du combat, la laideur d'une femme déterminé, prête à faire couler le sang. Quand elle énonça "prédation" en fixant Tely'o, ce dernier ne put s'empêcher de penser "proie". Proie, prédateur. Etait il devenu un monstre? Une bête sauvage, guidé par ses instincts, indomptable? Non, il lui fallait se battre ces pulsions, il lui fallait rester homme, il ne fallait pas qu'il se noie dans cet océan de rage et de violence. Instinctivement, il serra ses poings, il les serrait tellement fort que la jointure de ses phalanges se mirent à blanchir. Le soldat fermé les yeux, inspirant doucement, lentement, il senti alors ses instincts animaux l'effleurer, il sentit son humanité entrain de se battre contre eux, il entendit son cœur, ce double battements caractéristique. La bête gagné, fracassant l'humanité, la déchirant avec ses crocs, l'éventrant avec ses griffes. Puis il y eut ce parfum, celui de Nessa. L'homme se releva alors, frappant avec force , chacun de ses coups arrivant à destination. La bête s'enfuit, mais pendant combien de temps? Ouvrant les yeux il regarda Nivalis qui se tenait face à lui, faisant son discours, c'était son parfum qui le couvrait. Il se laissa bercé dans son mutisme habituel, il choisit de déchirer son silence de quelques mots choisis avec soin : -Je la saisi. Le regard azur se perdit sur les autres membres qui n'avaient pas encore juré allégeance. Le Chant du Renouveau - Aryalis An'dolan - 05-02-2012 Elle se laissait observer avec nonchalance, de toute façon, elle observait elle-même. Un juste retour réciproque des choses. Elle ne se départait néanmoins pas de son sourire. Les personnes réunies ici lui semblaient former un ensemble disparate au premier abord mais pas incompatibles du tout. N'était-ce pas là tout l'intérêt de se rassembler ? L'avantage d'un groupe d'individus était de se compléter les uns et les autres, en mettant justement à profit les différences de chaque membre de la communauté. Elle écouta chaque intervention avec attention. Vivacité était, comme l'avait bien remarqué Deï, un terme qui lui correspondait assez bien. Quant à la raison de leur rassemblement… Eh bien, il était indéniable qu'elle y était sensible. Elle n'était pas druide et sensible à la magie comme d'autres des personnes présentes, mais elle faisait partie de la nature et savait y être attentive et s'y intégrer. Lire les signes, observer, écouter, sentir, toucher et même goûter si nécessaire. Elle aimait profondément la Nature, et aimait tout autant en être une part entière. Elle battit des cils un instant, avant de répondre avec énergie, et un quelque chose affectueux. - La Nature est ma Grande Mère, Halista en particulier est ma Petite Mère, et la femme qui m'a mise au monde est ma Tendre Mère. Je ne savais pas pourquoi on m'appelait quand je suis venue ici, j'avais seulement le sentiment que j'allais vers l'une de mes croisées des chemins. Elle leur adressa un sourire chaleureux à chacun, même à ceux qui paraissaient pour l'heure être des personnes relativement distantes, avant de terminer en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille. - Nous ne nous connaissons pas encore beaucoup, ça viendra avec le temps, mais je suis d'ores et déjà heureuse de prendre ce chemin avec vous. Pour mes mères entre autre, je ne saurais en prendre un autre. Je suis prête ! Elle se tourna alors vers son comparse taxé comme elle d'être la vivacité de ce petit rassemblement avec un sourire et lui fit un petit clin d'œil amusé. - Je crois que c'est à toi maintenant ! Le Chant du Renouveau - Renard - 05-02-2012 Vivacité, hein ? Le rouquin leva les yeux vers les hautes branches des arbres, un sourire songeur flottant sur son visage alors que Nivalis parlait. Halista. Il ne s'était jamais vraiment demandé ce qu'elle était pour lui... Elle était la nature, la forêt les animaux. Elle les protégeait. Et c'était sans doute Elle qui lui avait donné ce qu'il avait. Il n'écoutait déjà plus les paroles de ses compagnons, trop absorbé dans la comtemplation des jeux d'ombre et de lumière au dessus de leurs têtes. Lui, il se sentait bien dans la forêt. Elle était belle et chatoyante, regorgeait de secrets bien cachés et pouvait parfois être dangereuse... Mais pour qui savait l'approvoiser, elle pouvait se montrer bien plus douce, plus aimante. Comme une mère, se surprit-il à penser. Il sursauta quand Aryalis l'interpella. Il ramena son regard vers les autres, ayant l'étrange sensation de redescendre brusquement sur terre... Il se laissa quelques secondes -juste le temps de se passer une main dans les cheveux- pour essayer de reprendre le fil de la conversation comme s'il avait tout écouté... Au moins avait-il attendu que Nivalis termine avant de sombrer dans ses pensées ! "-Oui... Cette idée me plaît bien. Halista, lorsque j'y repense, m'a aussi donné beaucoup... Je me sens bien dans la forêt, c'est désormais chez moi, quoi que notre peuple ai pu être avant. Je vous suivrai sans hésiter !" Il rendit son clin d'oeil à Aryalis. Halista. C'était peut être bien Elle, en fin de compte, qui l'avait guidé, qui avait fait de lui ce qu'il était. Comme eux tous, probablement. Le Chant du Renouveau - Tiamath - 05-02-2012 'Sagesse'. Deï l'avait-elle réellement désignée ainsi ? Après sa mésaventure récente, elle avait peine à y croire. Mais les circonstances étaient toutes autres, au moins était-elle assez sage pour le reconnaitre. A bien y réfléchir, elle avait dit la voir en elle, pas qu'elle en faisait preuve. Après tout, quoi de plus normal pour une mère que d'attendre de la sagesse de la part d'un enfant qui grandit ? Cela s'appliquait d'ailleurs très certainement autant à elle qu'à la jeune communauté Sylvaine. Tiamath avait déjà fait plus que se présenter, avant même que ne leur soit exposé à tous ce qui était déjà bien plus qu'un projet. Elle avait dit suivre alors que la question n'était pas encore posée. Sagesse, hmm ? Sans doute manquait-elle de retenue, Deï ne le savait que trop bien. Elle ferait les efforts nécessaires pour être ce que l'on attendait d'elle, sa voie était là tracée, non sans embuches et zones d'ombre, mais c'était ainsi que la nature, Halista, était faite. Elle s'était déjà exprimée avant ceux qui avaient été conviés comme elle, elle reprit la parole quand tous se furent déclarés prêts. "Apprendre, comprendre, servir. Pour et par Halista, prête, je le suis." Son regard se porta d'abord sur Deï, puis sur tous. Non, ce n'était pas seulement devant elle qu'elle souhaitait ainsi se réaffirmer ; au fond d'elle, à les voir tous rassemblés, elle savait que Halista les entendait. Le Chant du Renouveau - Deï - 06-02-2012 Revenue au silence, ses yeux suivirent les paroles. Chacun jura, à sa façon, d'une manière qui convenait à sa nature propre, la petite qui croissait dans leurs entrailles. Pensive, elle revint un instant sur le Prédateur. Elle ne s'était pas trompée, non, et elle se laissa aller à sourire alors qu'elle se dit qu'un jour, il faudrait peut-être le tuer avant qu'il ne dévore le troupeau qu'il devait garder. Elle arqua un sourire mesuré à l'égard de Tiamath, ensuite. Quelle mère glaciale faisait-elle. C'était parfaitement volontaire. Elle ne devait pas se tenir sur le chemin entre Halista et sa fille comme un obstacle. Trop d'âmes surestimaient la valeur de l'amour qui pouvait se tisser entre deux êtres, à ses yeux, et oubliaient que le plus beau et le plus solide se devait d'être l'attachement à ses racines profondes, à la terre, à sa vertu et à son peuple. Le Chant du Renouveau - Nivalis - 06-02-2012 Leurs réponses furent d'une étonnante limpidité, comme exprimée d'une même voix mais aux tons dissonants. Elle ne s'était pas trompée, et cette pensée lui arracha un sourire. L'Union se révélait déjà forte, le mouvement du changement s'entamerait dans une envolée somptueuse à ses yeux. |