Afiralia
14-12-2011, 00:55:21
"La Nature... Source de vie, d'enchantements et de merveilles.
Sublime mais d'une grande fragilité, réunissant faune et flore dans une union parfaite et équilibrée.
C'est au milieu de cette communion que le druide doit évoluer, afin de..."
Une plaine.
Le vent souffle, fort, pliant l'herbe, soulevant les branches.
Les troncs par leurs grincements, gémissent et protestent.
La morsure froide de la nuit assaille ma peau, produisant un frissonnement dans tout mon corps. Rien de désagréable. Bien au contraire.
Le ciel, cette aquarelle de gammes grises et noires, au sein de laquelle, persiste...
Concentre toi.
"...cette communion... le druide doit évoluer, afin de pouvoir comprendre les multiples esprits qui la constituent, si différentes mais constituant pourtant une seule entité : la vie. Et c'est de symbiose que le druide tire son pouvoir, car de par sa compréhension..."
...Persiste une forme. Un rond. Parfait. Eclatant. Attirant. Enchanteur. Hypnotique. Divin.
Je me perds dans la contemplation de cet astre, à l'origine de nombreuses légendes, contes, mais aussi et surtout à l'origine de mon peuple. Là haut sied sur son trône argentée notre mère à tous, notre matriarche, notre...
Concentre toi.
« … de par sa compréhension des éléments constitutifs de cette si précieuse nature, et c'est par le biais de ce don offert si généreusement … »
… Notre matriarche, notre gardienne… Notre déesse.
Un instant, une brise, une respiration, et je me retrouveprojetée au sein de cette immensité immaculée. Le sol de satin blanc, les kaldors resplendissants, le…
Concentre toi !
« … ce don offert si généreusement, fruit de la confiance… »
… Le ciel d'argent, et, devant, face moi, se dresse l'incarnation de tous mes rêves.
Est-ce vraiment elle ? N'est-ce pas elle ? A prime abord, je ne sais.
Mais cette silhouette noble et majestueuse, cet aura à la fois apaisante…
Concentre toi !!!
« … fruit… de la confiance… qui relie… »
«… à la fois apaisante et puissante, m'ôte tous mes doutes . Enfin, sa tête se relève, et enfin, enfin, je peux apercevoir son visage, ce visage, si…
CONCENTRE TOI !!!
Soudain, dans l'école de magie de Naël'Kadora, un profond soupir brisa le bruitage incessant et habituel du bruissement de feuilles qu'on tourne, des murmures, et des réflexions profondes, alors que s'attirait sur elle les regards courroucés des professeurs et des élèves appliqués, ainsi que certains commentaires désobligeants lâchés dans l'ombre.
Les ignorant comme s'ils ne valaient pas plus mieux qu'une armoire en ruine nourrissant les larves, Afiralia regarda, désespéré, le parchemin qu'elle tenait entre ses mains.
Inutile d'insister, ce n'est pas le bon jour… Pas encore…
Après avoir enroulé le « Traité de la Forêt » qu'elle venait d'essayer sans résultats probants de lire, et l'avoir remis avec une extrême lassitude dans son tube protecteur, la jeune centaure posa ce dernier sur la table la plus proche, et poussant un second soupir plus discret que son aîné, s'accouda au rebord d'une fenêtre, perdant son regard dans l'immensité bleu du plafond d'Ecridel.
Il était inutile d'insister. Elle le savait. Rien ne pouvait lutter contre cela, ni même elle.
Il fut un temps où ce don, ce pouvoir créateur, lui permettait de s'évader des implacables murs de la dure réalité, la comblait, la sortait de cette banalité qui pesait sur elle.
Néanmoins, à force de l'utiliser trop souvent, elle en était devenue l'esclave. Oui, l'esclave.
L'esclave d'une imagination sans bornes ni limites, qui peu à peu rongeait son existence et la tirait sans remords en marge des autres, lui faisant briller des illusions prometteuses afin de l'appâter.
Devenir une mage exceptionnelle, dépaasser les plus grands, s'approcher toujours plus du sommet, et donc de son idole, jusqu'à l'atteindre, et enfin, la rencontrer, non par le biais de piètres statues incapables de représenter ne serait qu'une infime partie de sa beauté et de sa sagesse, mais pour de vrai, en os et poil de crin.
Et, en attendant d'arriver à ce moment ô combien attendu, elle imaginait… Imaginait la scène, l'événement tentait se projeter, de se visualiser au moment des faits, à l'instant de l'ultime révélation, où elle pourra enfin contempler le véritable visage de sa déesse, son idéale, et d'en tirer une puissante satisfaction anticipée
Mais voilà… Ce jeu vicieux auquel elle avait pris plaisir à s'abandonner au cours de ces dernières années l'isolait, la précipitait vers le gouffre, et Afiralia, impuissante, se laissait entraîner, enchaîner, et ceci par un autre objectif, plus profond au sein delle et qui était à l'origine de tout ceci: se distinguer enfin des autres.
Elle était arrivée à un tel point qu'elle avait choisi la voie de druide pour l'unique raison que celle-ci comptait actuellement peut de prétendants, et donc la rendait moins commune.
Mais cela ne suffisait pas.
Le parcours et les épreuves de la vie à surpasser ne sont pas aussi simples et faciles que lorsqu'on les imagine.
De plus, son affinité avec la magie qui semble quasiment absente étant donné qu'elle peine devant des sorts novices quand ses camardes d'études sont au niveau supérieur, couplée à une concentration comparable à celle d'un nain face à un tonneau de bière, finissait de briser d'un ultime coup pervers ses espoirs.
Néanmoins elle ne désespérait pas et persévérait, toujours dans le rêve secret de pouvoir rencontrer celle qu'elle chérissait, et devant laquelle tous les autres s'agenouillait.
Elle sortit de sa contemplation du ciel et baissa les yeux sur le talisman pendant à son cou, qu'elle caressait distraitement de la main depuis de nombreuses minutes.
Une nouvelle détermination enflamma soudain son regard.
Oui… Qu'importe les difficultés, elle réussirait.
Car face au fardeau qui était devenu le sien, elle s'était fait le raisonnement suivant qu'importe s'il est vrai ou faussé par ses sentiments, mais laquelle elle avait fini d'adhérer totalement: Les seuls limites qu'elle possédait n'étaient pas celles de son corps, mais celles de son imagination.
Elle arrivera à maîtriser cette force mentale et créative, et alors, enfin, elle pourra prétendre rencontrer la déesse, se dresser à ses côtés, et s'élever au-dessus de tous les autres, pour briller de la même lueur sacrée que la Lune.
Aletheria, attend moi…
Soudain, le bouchon en cuir du rouleau sauta, le parchemin se déplia dans un bruit sec, et la lecture reprit :
« … Ce fruit de la confiance qui relie l'être aux autres, qu'ils soient animal et végétal, et qui permet ainsi l'échange de paroles, de pensées, et même de forme.
Là est tout l'art du druide…"
Sublime mais d'une grande fragilité, réunissant faune et flore dans une union parfaite et équilibrée.
C'est au milieu de cette communion que le druide doit évoluer, afin de..."
Une plaine.
Le vent souffle, fort, pliant l'herbe, soulevant les branches.
Les troncs par leurs grincements, gémissent et protestent.
La morsure froide de la nuit assaille ma peau, produisant un frissonnement dans tout mon corps. Rien de désagréable. Bien au contraire.
Le ciel, cette aquarelle de gammes grises et noires, au sein de laquelle, persiste...
Concentre toi.
"...cette communion... le druide doit évoluer, afin de pouvoir comprendre les multiples esprits qui la constituent, si différentes mais constituant pourtant une seule entité : la vie. Et c'est de symbiose que le druide tire son pouvoir, car de par sa compréhension..."
...Persiste une forme. Un rond. Parfait. Eclatant. Attirant. Enchanteur. Hypnotique. Divin.
Je me perds dans la contemplation de cet astre, à l'origine de nombreuses légendes, contes, mais aussi et surtout à l'origine de mon peuple. Là haut sied sur son trône argentée notre mère à tous, notre matriarche, notre...
Concentre toi.
« … de par sa compréhension des éléments constitutifs de cette si précieuse nature, et c'est par le biais de ce don offert si généreusement … »
… Notre matriarche, notre gardienne… Notre déesse.
Un instant, une brise, une respiration, et je me retrouveprojetée au sein de cette immensité immaculée. Le sol de satin blanc, les kaldors resplendissants, le…
Concentre toi !
« … ce don offert si généreusement, fruit de la confiance… »
… Le ciel d'argent, et, devant, face moi, se dresse l'incarnation de tous mes rêves.
Est-ce vraiment elle ? N'est-ce pas elle ? A prime abord, je ne sais.
Mais cette silhouette noble et majestueuse, cet aura à la fois apaisante…
Concentre toi !!!
« … fruit… de la confiance… qui relie… »
«… à la fois apaisante et puissante, m'ôte tous mes doutes . Enfin, sa tête se relève, et enfin, enfin, je peux apercevoir son visage, ce visage, si…
CONCENTRE TOI !!!
Soudain, dans l'école de magie de Naël'Kadora, un profond soupir brisa le bruitage incessant et habituel du bruissement de feuilles qu'on tourne, des murmures, et des réflexions profondes, alors que s'attirait sur elle les regards courroucés des professeurs et des élèves appliqués, ainsi que certains commentaires désobligeants lâchés dans l'ombre.
Les ignorant comme s'ils ne valaient pas plus mieux qu'une armoire en ruine nourrissant les larves, Afiralia regarda, désespéré, le parchemin qu'elle tenait entre ses mains.
Inutile d'insister, ce n'est pas le bon jour… Pas encore…
Après avoir enroulé le « Traité de la Forêt » qu'elle venait d'essayer sans résultats probants de lire, et l'avoir remis avec une extrême lassitude dans son tube protecteur, la jeune centaure posa ce dernier sur la table la plus proche, et poussant un second soupir plus discret que son aîné, s'accouda au rebord d'une fenêtre, perdant son regard dans l'immensité bleu du plafond d'Ecridel.
Il était inutile d'insister. Elle le savait. Rien ne pouvait lutter contre cela, ni même elle.
Il fut un temps où ce don, ce pouvoir créateur, lui permettait de s'évader des implacables murs de la dure réalité, la comblait, la sortait de cette banalité qui pesait sur elle.
Néanmoins, à force de l'utiliser trop souvent, elle en était devenue l'esclave. Oui, l'esclave.
L'esclave d'une imagination sans bornes ni limites, qui peu à peu rongeait son existence et la tirait sans remords en marge des autres, lui faisant briller des illusions prometteuses afin de l'appâter.
Devenir une mage exceptionnelle, dépaasser les plus grands, s'approcher toujours plus du sommet, et donc de son idole, jusqu'à l'atteindre, et enfin, la rencontrer, non par le biais de piètres statues incapables de représenter ne serait qu'une infime partie de sa beauté et de sa sagesse, mais pour de vrai, en os et poil de crin.
Et, en attendant d'arriver à ce moment ô combien attendu, elle imaginait… Imaginait la scène, l'événement tentait se projeter, de se visualiser au moment des faits, à l'instant de l'ultime révélation, où elle pourra enfin contempler le véritable visage de sa déesse, son idéale, et d'en tirer une puissante satisfaction anticipée
Mais voilà… Ce jeu vicieux auquel elle avait pris plaisir à s'abandonner au cours de ces dernières années l'isolait, la précipitait vers le gouffre, et Afiralia, impuissante, se laissait entraîner, enchaîner, et ceci par un autre objectif, plus profond au sein delle et qui était à l'origine de tout ceci: se distinguer enfin des autres.
Elle était arrivée à un tel point qu'elle avait choisi la voie de druide pour l'unique raison que celle-ci comptait actuellement peut de prétendants, et donc la rendait moins commune.
Mais cela ne suffisait pas.
Le parcours et les épreuves de la vie à surpasser ne sont pas aussi simples et faciles que lorsqu'on les imagine.
De plus, son affinité avec la magie qui semble quasiment absente étant donné qu'elle peine devant des sorts novices quand ses camardes d'études sont au niveau supérieur, couplée à une concentration comparable à celle d'un nain face à un tonneau de bière, finissait de briser d'un ultime coup pervers ses espoirs.
Néanmoins elle ne désespérait pas et persévérait, toujours dans le rêve secret de pouvoir rencontrer celle qu'elle chérissait, et devant laquelle tous les autres s'agenouillait.
Elle sortit de sa contemplation du ciel et baissa les yeux sur le talisman pendant à son cou, qu'elle caressait distraitement de la main depuis de nombreuses minutes.
Une nouvelle détermination enflamma soudain son regard.
Oui… Qu'importe les difficultés, elle réussirait.
Car face au fardeau qui était devenu le sien, elle s'était fait le raisonnement suivant qu'importe s'il est vrai ou faussé par ses sentiments, mais laquelle elle avait fini d'adhérer totalement: Les seuls limites qu'elle possédait n'étaient pas celles de son corps, mais celles de son imagination.
Elle arrivera à maîtriser cette force mentale et créative, et alors, enfin, elle pourra prétendre rencontrer la déesse, se dresser à ses côtés, et s'élever au-dessus de tous les autres, pour briller de la même lueur sacrée que la Lune.
Aletheria, attend moi…
Soudain, le bouchon en cuir du rouleau sauta, le parchemin se déplia dans un bruit sec, et la lecture reprit :
« … Ce fruit de la confiance qui relie l'être aux autres, qu'ils soient animal et végétal, et qui permet ainsi l'échange de paroles, de pensées, et même de forme.
Là est tout l'art du druide…"