Il y a un Canard de trop sur Ecridel...
#1
Le soleil brillait haut au dessus du désert de Salith alors que d'un pas déterminé il entrait dans Babylios. Il avançait, son grand chapeau rabattu, le corps totalement enveloppé dans sa cape, chacune de ses foulées soulevant son lot de poussière et de sable tandis que dans son dos se découpaient les silhouettes d'impressionnantes javelines qui se balançaient au rythme régulier de ses pas. Toutes les têtes se retournaient sur son passage, tout les regards le suivaient, mais il n'en avait cure. Il continuait à marcher inlassablement, le visage caché par son chapeau à larges bord qui frémissait sous la caresse du vent, la tête légèrement incliné comme fixant ses pieds palmés que le sable venait ensevelir de temps à autres. Il s'arrêta sur une place où un petit attroupement de curieux s'était formé. Relevant la tête, il prit une grande inspiration et s'adressa à la foule d'une voix forte

- Salutation frères Hélion. J'ai un message pour l'un d'entre vous. Il marqua une pose, prenant le temps de dévisager les badauds qui s'étaient rapprochés pour l'écouter.

- J'ai ouïe dire… qu'un Hélion se faisait appeler « Le Canard »… Je ne sais pas qui tu es, ni de quel droit tu te proclame « Canard » … Un bras couvert de plumes jaillit de la cape, saisit la hampe d'une javeline et frappa le sol d'un geste de théâtral avec le manche, soulevant un nuage de poussière MAIS CETTE PLACE EST DÉJÀ PRISE !! Je te provoque en duel ! Ainsi nous verrons si tu es digne de porter ce titre… ou si tu n'es qu'un vulgaire usurpateur. Viens te battre si t'es un Canard !!!
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#2
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#3
A genoux au milieu des entrailles de hyènes, l'épée couverte de sang et la sueur coulant le long de son dos, Le Canard, le seul, le véritable... D'un large mouvement il étendit les bras tels des ailes, sa cotte de maille capturant chacun des rayons du soleil tout puissant et leva un regard altier vers le sud. D'un voix portée par le dieu, il parla haut et clair:

- J'entends tes cris et ton agitation. Aurais tu honte de ce que tu es pour oser ainsi cacher ton visage en cette citée bénie du Dieu? Encore un de ces barbares mutants, ton armement même dévoile ta nature sauvage, toute opposée à la noblesse du canard, représentant de la Lumière! J'accepte ton défi, mais je ne saurai laisser le pavé de la ville être souiller par ton sang. J'accepte une rencontre au bord du fleuve qui sépare notre monde civilisée de ton peuple crasseux dans trois jours, je ne puis abandonner mes compagnons sur un coup de tête.

Le Canard était satisfait, il avait trouvé sa némésis, son double sombre qui souillait la gloire de l'animal aimé du Dieu de Lumière. Sa destinée venait d'apparaitre, tel un chemin d'or dans la poussière.
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