La forge du démon
#1
Nous sommes arrivé dans l'antre du démon depuis quelques temps déjà et nous avons pu comprendre ou nous nous trouvions.

Nous sommes en enfer...littéralement.
La chaleur qui se dégage de cet endroit est quasi insoutenable et les habitants qui composent ce lieu prouvent que tout cela n'a rien à voir avec ce qui existe à la surface.
Le Khorg nous a parlé de son plan en détail, c'est ambitieux et en même temps au vu de sa puissance cela semble parfaitement réalisable. Il sait également que l'alliance vient pour nous tuer, il a bien sur prit quelques dispositions à cet effet mais ils finiront par arriver là tôt ou tard.
Afin justement de nous préparer pour l'affrontement final nous sommes parti vers sa forge afin de nous créer des armes à la hauteur. Dans cet ilot entouré par la lave se trouve tout le nécessaire pour forger les équipements de médénite... métal, charbon, un peu de mithril, plusieurs lingots de médenite et une réserve quasi inépuisable de sang..
Fouillant dans mon sac j'en retire ma propre réserve de médénite que je garde précieusement depuis l'aventure avec Naghoth. Il est cocasse de constater que j'ai pris le soin de transporter ce métal sur moi depuis le début au risque que quelqu'un ne pense à me fouiller et trouve ces pièces comprométante alors qu'au final je n'en aurais sans doute pas besoin vu les réserves que possède le démon.


Alors lentement je me mets au travail, suivant les instructions pour forger le métal. Tout n'est pas encore très clair et je ne sais pas si le résultat sera à la hauteur de mes espérances mais je me suis décidé pour quelque chose de simple. Je vais tester mes capacités en créant un collier.

Des heures de travail m'attendent mais la récompense sera sans doute grandiose.
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#2
Seifira accompagnait Oragie dans l'exploration de ces lieux démoniaques.
Selon elle, le plan du Khörg contenait quelques failles mais sa complexité donnerait le temps nécessaire à la réalisation du rituel.
Le Démon avait tenu ses promesses et leur ouvrit les portes de la forge démoniaque. La pièce était rempli de ressources en tout genre mais ce fut des symboles bien particuliers qui interpellèrent l'attention des deux mages.
Oragie semblait bien plus agile pour les déchiffrer. Cela correspondait en quelques sortes à des recettes de cuisines mais des recettes qui comportaient un coût.
L'expérimentation ne semblait pas sans risques mais plus question de faire marche arrière désormais !
Alors Seifira observa son aînée réaliser ce qui semblait être un collier, tout de suite la mage ressentit la puissance qui se dégager de l'artéfact mais également son aura maléfique.
Nul sacrifice pour un grand pouvoir se dit-elle.
Durant l'oeuvre qui se jouait sous ses yeux, Seifira observa et aurait modifier certaines choses durant la réalisation mais qu'importe.
Jouissant de l'expérience d'Oragie, la mage se lança dans la confection d'un objet un peu plus grand : un bâton de mage.
Elle savait qu'il ne fallait tarder, l'alliance arrivait et encore tant de choses à faire pour les accueillir convenablement.
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#3
Citation :?ème jour,

J'ai cru mourir dans la neige mais le démon m'a ramenée.

Je suis enfin chez moi. Ici l'eau coule chaude et ambrée et ni les yeux du roi, ni le jugement de la lune ne percent le ciel de terre.

Le démon n'en est pas un. Il est la vie incarnée. Lui et les siens enfanteront bientôt une étincelle créatrice au centre de ce monde en perdition. Et l'embrasement nous libérera.

Il a promis des merveilles et des merveilles ont été livrées. Il n'use ni d'ombrage, ni d'artifice. Il parle. Il fait. Il prédit. Il produit. J'ai tant à apprendre et si peu de temps.

J'ai perdu le compte de mes nuits, je sais juste que la dernière heure approche.
Klaresh tient en mains la lettre qu'elle vient d'écrire. Elle la regarde, intriguée, mais pourquoi a-elle gribouillé ce bout de papier ? Il est des habitudes qui ont perdu leur sens en cours de vie.


Je suis une morte qui s'épuise à respirer se dit-elle, c'est ridicule. Le papier finit dans la lave, il est cendres avant qu'elle n'ait l'occasion de le regretter.

Elle pénètre finalement dans l'antre où d'autres avant elles se sont retrouvés. Elle reconnait au mois un visage : une tueuse de centaures avérée.

Je crois avoir lu quelque part que l'Elendae méprisait le Khorg, Nagoth et tout ce qu'ils appelaient « démonologie » dit-elle à Seifira. Heureuse de voir que même les pires fanatiques savent changer d'avis.

Son ton se voulait revêche mais il masque à peine sa nervosité. Tous les présents sont plus puissants qu'elle, elle l'a remarqué au premier coup d'œil. Il faudra se méfier.

Pour le moment, sa priorité reste d'apprendre. Vite et bien.
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#4
Ambiance studieuse au coin du (golem de) feu. Klaresh potassait avidement ses sortilèges quand le Khorg lui même ne lui insufflait pas quelques bribes de connaissance.

Le Khorg leur parlait...normalement. Sans ambages, sans crachat de flammes ni sacrifice de chiots. Sans doute réservait-il cela pour impressionner un public de naïfs. Ce "démon" la fascinait. Il était presque attendrissant à leurs confier ses secrets et à compter sur eux. En dehors des cris, du drame et des pleurs, il n'était, au fond, qu'un être vivant. Seul de sa race dans un monde qui le haïssait depuis des années, il ne voulait probablement que revoir les siens et leur assurer un avenir meilleur. Jadis, dans un lieu inconnu, il avait sans doute été Korghbert, l'ami loyal, l'époux aimant, celui à qui on voulait se confier et qui était toujours là pour boire un pot et vous remonter le moral. Ou quelque chose du genre.

Elle l'aurait prise dans ses bras. Il l'aurait chevauchée et ils auraient fondé une famille. Ils auraient brûlé Pelethor et tous les Ingénus qui s'y pavanaient comme si le monde leur était dû. Leurs chaires se consumeront comme ils ont consumé la terre, les larmes de leurs enfants enfumeront le monde et je me tiendrai loin, loin, au milieu du désert de cendre. Et j'aurai la paix.

Des flammes dansaient dans les pensées de Klaresh, de grandes langues rouges ondulées qui lui faisaient tourner la tête. Elle manipulait des énergies qui la dépassaient, elle en avait conscience, mais le temps pressait.

L'ennemi approchait.
Il serait nombreux, brutal, impitoyable. Des hordes surentrainées, suréquipées et mues par une barbarie nommée justice viendraient pour lui refuser son bonheur et écraser ce qu'ils ne comprenaient pas. Car c'est tout ce qu'ils avaient jamais appris à faire.

Une phrase lui revint en tête, elle l'avait lue dans un livre de Nael'Keldora. Dans son autre vie.

"Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison"
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#5
Enfin, l'elfe se tenait devant la Forge. Une chaleur digne de l'enfer faisait onduler ses cheveux et transpirer sa peau. Elle n'en avait cure, étrangement indifférente à ce qui l'environnait. Toute son attention était fixée sur le précieux minerai.

Elle l'avait gardé depuis tout ce temps, comme si un pressentiment lui avait murmuré depuis toujours que ce moment viendrait. La plupart des mages n'avaient qu'une idée très vague sur la façon de forger quelque chose. Bien sûr, elle connaissait la théorie sur le bout des doigts, les métaux, le procédé, l'image finale… mais elle aurait été incapable de forger une casserole.
Son regard s'égara sur le bassin de sang. L'odeur de la substance chauffée par le volcan lui donnait des haut-le-cœur. Elle n'avait vraiment aucune envie de savoir d'où venait la réserve du Démon, l'idée de dépecer des gens sied beaucoup mieux à Seifira ou Oragie. Elle n'avait aucune envie de plonger les mains dans le bassin… neanmoins elle ne pouvait plus reculer. Elle l'avait dit déjà à celle qui l'avait poursuivie, on ne pouvait pas mettre les doigts dans les ténèbres et espérer qu'ils ressortent intactes. Il fallait aller jusqu'au bout de sa démarche, quitte à avoir du sang jusqu'au cou.
Elle pensa un instant au moment où il faudrait affronter les elfes de l'Edwen Thûl. Un frisson de dégoût l'envahit. Si Fryelund pouvait encore l'entendre, il ferait en sorte que son peuple se tienne loin du champ de bataille. Un soupir s'échappa de sa poitrine avant qu'elle se mette au travail. Si Oragie avait réussie à s'improviser Forgeronne, il n'y avait pas de raison pour qu'elle n'y arrive pas. Le procédé, aussi répugnant soit il, lui paraissait familier. Elle n'avait pas besoin de réfléchir, elle pouvait sentir son feu intérieur donner corps à sa création.

Aussi l'elfe s'abandonna à sa tâche, oubliant pour quelques temps ses craintes
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#6
Eleith avait eu son défi, et sa défaite n'avait fait aucun doute : l'elfe était la seule à y croire. Le démon lui avait offert maintes merveilles pour assouvir sa vengeance et la championne ne put résister à l'appel.

Se remettant de ses blessures, elle sut que la vengeance exigeait une lame bien affûtée, et la forge du démon répondait à ses attentes.

Une nouvelle arme, un nouvel instrument de mort. Elle goûtera la chair des hommes bleus.
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#7
Finalement le Khorg n'était pas le seul maître des lieux. Il y en avait un autre. Sa puissance avait attiré Klaresh comme une lumière vive un papillon. Celui-là était pourtant moins flamboyant, plus noble, plus secret... plus décomposé, aussi. Il était une splendeur du passé qui aurait du s'y cantonner à jamais.
Que se passait-il quand l'âge d'or rencontrait les enfants de la boue ?

Kalèche comme l'appelait Merydwin, sobriquet qu'elle acceptait avec bon esprit, prit son courage (sa traitrise oui !) à deux mains et finit par oser lui adresser la parole.

Le Khorg nous a parlé de vous, l'ancien, il a dit que vous sauriez tarir notre soif.

Oui, elle avait soif. Les fourmis étaient réapparues, plus nombreuses encore, lui asséchant l'esprit et se baladant impunément sur tout son être. Elle avait beau gratter, des milliers de petites pattes lui picotaient le corps, c'était un supplice. Et la soif était pire.
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#8
Klaresh avait acquis la connaissance, désormais il lui fallait les moyens matériels de l'appliquer.

A son tour, elle se mit à travailler le métal noir avec précision. Sa tâche fut d'autant plus facilitée qu'elle avait observé les autres s'y prendre avant elle. Elle prit en exemple un de ses propres anneaux afin de confectionner de puissants artefacts.
Cela ne faisait que quelques mois qu'elle le portait, pourtant un anneau en particulier lui fit une drôle d'impression lorsqu'elle l'examina. Il s'agissait d'une simple bague en argent, celle de l'Irih Aletheria.

Une guilde dirigée par un hypocrite fut sa première pensée liée à ce nom qui perdait peu à peu de son sens dans son esprit. S'ils ont fait le choix de mourir ici, je ne peux rien pour eux.

Tout serait bientôt en place, le temps jouait pour eux.
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