Le reveil ?
#1
Après comme un éternité, dans ce qu'il lui paraissait avoir duré une vie de tourmente, le nain ouvrit les yeux.

Le bruit.
Le monde.
Les couleurs.

A peine redressé du banc sur lequel il était allongé, le monde l'assaillit.

Au loin, le juron du forgeron, Grum, lui sortit son esprit, résonnait comme une réponse au cliquetis des armures des gardes qui courait rejoindre la muraille.
C'était une belle journée, et le soleil se reflétait avec insistance sur les fenêtres de la bâtisse qui l'examinait d'un air moqueur.
Un nain sortit de la taverne, en riant avec une insouciance qui lui parût déplacé.

Le nain, passa machinalement ses doigts dans sa barbe brune, grimaça en rencontrant le fouillis de sa barbe, exacte réplique du chaos de ses pensées.
Se redressant péniblement, il sentit la plupart de ses muscles le tirer. Sur lui, la responsable de son engourdissement musculaire, une hache, sur laquelle il avait dormi, les jointures encore blanches de froid et de la tension de son poing. Il lui semblait qu'il avait tenu cette hache comme si sa vie en dépendait.
Des bribes de souvenirs flottait encore dans son esprit, hélas trop loin pour qu'il puisse les saisir. Il se souvenait de chaleur, de quelques amitiés, d'un visage fermé mais juste d'un nain couronné, envers lequel il éprouvait un profond respect, et surtout, de la chaleur du feu, tellement destructrice. La chaleur ... LA CHALEUR ...

S'extirpant avec difficulté de ses pensées, il courut vers la fontaine qui l'avait gardée pendant son sommeil, et plongea vigoureusement la tête dans l'eau.

Le silence.
Le calme
Et la morsure du feu qui s'apaisait dans son esprit.

Sortant sa tête de l'eau, il respira bruyamment, et se secoua la tête. Plus aucun autre souvenir, rien d'autre que le néant, et cette impression agaçante d'une vie qui ne lui appartenait plus désormais.

Son reflet lui renvoyait sans pitié l'image d'un nain à la barbe brune, au visage buriné, mais surtout au regard insondable.

Qui était-il ?

Le monde autour de lui paraissait tout à coup étranger, et les regards que posait sur lui quelques passants semblèrent trop inquisiteur.


Garde la tête froide Murmura-t-il.

Il se dirigea donc vers le premier bâtiment venus, cherchant à la fois des réponses et un abri à cette foule qu'il reniait.

Bonjour, et bienvenue dans notre belle banque, que puis-je faire pour vous? Demanda le banquier avec un sourire commerçant.

Euh, je cr ... hum, je dois avoir de l'argent il me semble, et j'aimerais le retirer.Si sa gorge enrouée l'avait trahi, le décor lui semblait familier.

Bien sur, je vais devoir vous demander votre nom ... naturellement. Dit-il dans un clin d'oeil.

L'angoisse saisit un bref instant notre nain. Pourquoi tant d'intrusion, pourquoi ces questions qui ne lui laissait pas de répits ? Un éclats de rire le tira de sa panique.

Enfin, Ferdung, tu sais bien que je plaisante, ne fait pas cette tête ! Cela faisait longtemps que je t'avait pas vu ... Une mission chez les elfes ? Rah, enfin, je sais que tu ne peux rien me dire. En attendant,je n'ai pas oublié que je te dois 5 L de bière ! Et je te rappel que tu passes à la maison quand tu veux, ça nous fera plaisir. Pendant tout le monologue, le banquier s'était affairé, et soulevait un grande bourse qu'il déposa sur le comptoir.
Ben mon gars, tu as de quoi te payer plus d'un coup à la taverne. clin doeil Voilà ce que c'est de ne revenir que tout les 6 mois !

Avec maladresse, Ferdung salua la nain, et sortit à la lumière du jour, s'offrant aux rayons inquisiteurs d'un soleil bien trop aveuglant.

Ferdung ... il fit rouler sur ses lèvres ce nom ... mais aucun écho ne répondit dans son esprit.

Son esprit tournait à plein régime.

Il est un bon buveur
un nain enjoué dont la compagnie est recherché
un guerrier probablement, même si en lui pulsait un savoir runique.

Mais il avait disparu pendant 6 mois.

Et il avait changé.
Il n'était plus qu'un nain prudent, méfiant, maniant la hache et les runes, mais jusqu'à quel point.

Et en lui dominait se sentiments de danger.

Les autres, tout les autres, n'étaient pas pour lui des alliés.


HRP: HMMMM, ça fait du bien de s'y remettre. Donc après 6 mois où j'ai arrêter, je m'y remet. J'ai surement oublié plein de trucs que je vais découvrir, et mon RP est ouvert à tout le monde, que je connaissait ou non. Mais je suis à la capitale des nain.
Bref, je suis ouvert à la critique Smile
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#2
Les pièces d'or le regardait d'un air ricanant, semblant le mettre au défi de les dépenser ...

Toujours cette place, avec cette fontaine placide, désormais témoin de ses premiers errements, la foule, à la fois inconsciente de ses états d'âmes, mais aussi hostile et étrangère.

Il était temps de partir.

Loin.

Prenant la première rue qui s'offrait à lui, le soustrayant aux regards, il s'enfonça dans les ruelles de la capital.


Armurerie ... marmonna-t-il pour lui même.

L'échoppe clinquante, aux façades propres, arborait avec fierté un fronton clamant aux yeux de tous la fonction du bâtiment. "Armurerie" en caractères souligné, soulignant le caractère militaire de la nation naine.

Cette boutique étant l'un des cœurs de Karad Zirkomen, elle fourmillait de personnes. A peine rentré, le bruit des discussions l'assaillit, et de toute part, des vendeurs affairés parcourait les rayons avec leurs clients.

Ici, un militaire soupesant une masse, là, un nain essayant une armure, ici encore, un mère et ses enfants, choisissant la première hache de l'aîné.

Une main sur son épaule.

Rotation pieds gauche, mouvement souple pour s'accroupir, tends le pieds droit, saisi ta hache, incante ...

Oups

Devant lui, un nain, l'air ahuri, louchant sur la hache. Et dans son esprit, une rune pulsait sourdement, comme attendant son tour.


NON MAIS CA VA PAS !hurla l'employé brisant le silence embarrassant du magasin.

Je euh ...un regard autourexcuse moi, des réflexes de la guerre.

Le regard enflammé de l'employé se ternit, et se calma:tu me dois une bièredit-il avec un certaine froideur.

Les conversations reprirent avec lenteur, et le vendeur, qui s'était éloigné, revint avec un grand sac.

Voilà ta commande, t'en as pour 900 pièces d'or.

Sans un mot, Ferdung tendit sa bourse, et prit le sac

Je te rends 20 pièces d'or
-Garde-les, là où je vais j'en ai pas besoin.
-merci Ferdung, ta dette est effacée


Si le visage du vendeur s'était éclairé, celui de Ferdung restait sombre et fermée, interdisant aux inconnus toutes conversations.

Sortant, il ouvrit son sac, découvrant une armure splendide, un bracelet, et une cape.

Équipé, sans un mot, il quitta la ville franchissant la porte sans un regard en arrière, et s'enfonçant dans la neige, droit devant lui, sans but, voulant juste apprécier la fraicheur de la neige sur son visage.
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