La chasse
#1
Tout avait commencé dans sa forêt natale par une belle journée d'été, le soleil à peine atténué par les quelques nuages qui osaient troubler de temps à autre cette semaine idéale... idéale jusqu'à ce jour. Sans que l'on sache pourquoi, des nouvelles inquiétantes avaient vite mis fin à la quiétude ambiante, on rapportait une invasion, des frères et soeurs tombés sur la plaine de Karios.

Sans plus attendre, Alonia, alors en train d'enquêter sur la présence de bûcherons au Nord de la forêt, laissât immédiatement de côté cette mission qui pouvait attendre pour se diriger sans attendre vers ce qu'elle craignait comme une nouvelle attaque des Holdars, ces traîtres habitants de ce qui fut une des régions les plus fertiles de l'Empire elfe désormais disparu. Leurs combattants étaient redoutables et la menace sérieuse. Ce n'est qu'en arrivant sur les rives du Sorlin qu'elle les vit pour la première fois. Ces cousins éloignés, à l'Ouest, dans ce qui fut autrefois son peuple, mais qui n'étaient désormais que l'ombre de sa gloire passée. Le combat fut sanglant et bien qu'ayant mis à terre plusieurs d'entres eux, Alonia dut, comme nombre de ses frères et soeurs, être rapatriée plus d'une fois au temple. C'est là, agonisant sur un lit rouge de sang qu'elle décida que jamais, non jamais elle ne laisserait ces brutes assassines en paix. Elle les pourchasserait où qu'ils aillent et leur feraient goûter au dard de ses flèches.

Il lui fallu cependant attendre longtemps avant de réussir à tromper la garde de la forteresse de Nim Duin, se faufilant de nuit, se cachant dans les buissons, après s'être recouverte de boue et feuilles. Elle était en terres haut-elfe. La chasse pouvait commencer. Elle du cependant rapidement déchanter, assaillie par des gobelins et loups qui traînaient dans les environs, qu'elle dut chasser à coup de flèches, laissant ceux qu'elle pouvait distancer derrière. Puis elle la vit : Daenariel, cette chienne d'Elendaë... elle n'eut que le temps de l'apercevoir que celle-ci lui lâcha une volée de carreaux mortels. Se repliant vers le Sud, à la faveur de la nuit, elle pu soigner ses blessures grâce à un onguent que le marchant lui avait vanté comme étant miraculeux. Elle dut bien avouer que son prix était justifié, le lendemain matin, elle était de nouveau d'aplomb. Se rapprochant de la capitale, elle vit sa première cible : un de ceux qu'elle avait pu voir marcher sur ses terres, profanant ce qu'il y avait de plus cher pour son peuple. Sans plus attendre, une volée de flèches mit fin à son orgueil démesuré... pour le moment.

Mais sa présence avait été remarquée. Du haut des remparts les trompettes sonnèrent, et sans plus attendre, elle vit des silhouettes se diriger vers sa position. Il était temps de bouger.

De chasseur, elle devint vite gibier, fuyant vers le Nord, tentant de distancer ce qu'elle finit pas pouvoir identifier comme une mage et un guerrier scintillant au soleil, équipé d'armure éclatante, bien au delà de ce qu'elle avait pu observer au cours de l'assaut. La peur nouait ses entrailles, mais elle ne pouvait se laisser aller et, au cours de la nuit, elle était prête. La jeune femme haut-elfe était imprudente, menant la marche, elle se mettait en danger, exploitant cet orgueil, Alonia lui tendit une embuscade au coin d'un bosquet. Elle lui fut fatale, la mage s'écroula rapidement sous la pluie de flèches et ne se releva pas, que son âme trouve le repos. Le guerrier maintenant... s'attaquer à lui serait suicidaire, elle devait le semer.
Répondre


Atteindre :