Tilador commence à brûler.
#1
Arteo venait d'entrer dans le village elfique, ce dernier était bien plus grand qu' Entha'Kaldora. La magie de la feu allié à la magie du feu saupoudré d'un peu de magie des runes allait faire effet.
Un elfe était à portée de tir, il déversa sa colère sur ce dernier. Mais étrangement, malgré les magies combiné, le chaman ne toucha pas l'elfe du premier coup, mais heureusement il réussit à l'avoir au second coup. Ce dernier eut le réflexe de lancer un cri de guerre qui déstabilisa le chaman. Arteo ne comprit pas comment l'elfe avait pu etre aussi rapide à réagir, il y aurait -il une taupe dans les assaillants, un nain ou un centaure aurait-il pu donner des informations à l'ennemi?
Ce n'est pas possible.

Le centaure ne pouvait pas penser qu'un des siens avait vendu la méche, l'elfe devait juste etre rapide à réagir. Le dévot d'Aletheria avait le moral dans les sabots, sa puissance magique était diminué et en plus, sa lance bénie ne semblait pas fonctionner. Elle devait etre immunisé contre certains sorts mais il n'en était rien.
Heureusement Afiralia et Artmal étaient dehors sains et saufs. Malheureusement une missive venait d'arriver.



Silence a attaqué Afiralia et Artmal, Il risque de ne pas s'arrêter là.


Arteo ne pouvait y croire, la haine et la colère faisait place à toute raison. La magie prenait le controle du chaman, sa maitrise du feu commençait à se dissiper, le feu prenait le controle de lui. Il s'avanca dans le village et commença son carnage. Il utilisa sa lance d'argent bénie comme un viseur et cibla les maisons, magasin et auberge. Le centaure savait qu'il ne survivrait pas, mais tant pis, le village allait bruler et sombrer comme le centaure.
Après la pluie de météorite, le chaman failli s'écrouler, sa magie était au plus bas. La fatigue s'accumulait mais il fallait continuer à donner le change.
Si les nains et elfes doivent mourir, Tilador tombera aussi .




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#2
Arrivé dans Tilador, Komodo pensait aux korrigan des première neiges. Ce n'était pas la saison mais il avait bien envie de faire une petite farce aux elfes...



Komodo se camouffla dans une petite ferme, à la recherche d'inspiration.
[Image: -201.png]

Les elfes avaient ouvert les portes des enclos avant de partir, mais quelques animaux qu'ils ne pouvaient emporter, trop peu manipulables, s'y trouvaient encore... Au fond de l'étable, meuglant comme un damné, un puissant taureau tapait du pied.

[Image: taureau.jpg]

Une image resurgit soudainement dans l'esprit de Komodo. Celle d'une très vieille légende, de nains entrant dans une ville fortifiée, cachés dans des tonneaux de bière, transportés par des chevaux, offerts à la gloire du seigneur de la ville. A la nuit tombée, les nains sortirent des tonneaux, et prirent d'assault la ville.

"Bon, j'ai pas d'cheval, pas d'tonneau, pas même un tonnelet de voyage, ou une chope à glisser sous l'oreiller. Tout ça c'est pas grave. Ce qui m'embête c'est que la ville n'est pas fortifié. Bref j'ai un taureau et un village à faire brûler."

Vu son regard criant "Famine", le taureau n'avait pas dû être nourri depuis plusieurs jours. Komodo, qui gardait les Auroch de son oncle quand il était "petit", savait comment s'y prendre avec ces bestiaux : "Un peu de nourriture le rendra bien plus docile." Il passa un contrat avec le taureau. Le monstre à cornes aurait à manger seulement s'il se laissait harnacher. Une fois que le taureau eut signé son contrat, Komodo lui attacha délicatement un harnais en regardant le taureau dévorer son foin, heureux comme un nain dans un tonneau de bière.

[Image: aaf8f03f.jpg]

Komodo prit deux morceaux de bois qu'il entoura de lanières découpées dans des sacs en toile de jute. Il trempa le tout d'huile inflammable, et accrocha le tout, à l'aide d'un troisième baton et de cordes, aux cornes du taureau, pendant que ce dernier était distrait à manger un succulent seau de blé.

Enfin, Komodo dessina une rune de protection contre le feu sur le taureau. (Qu'on ne dise pas que les nains sont des bouchers sanguiniares incendiaires !) Il lui passa ensuite des oeillères, pour être sûr que la bête irait droit, et ne verrait pas ce qui allait se passer au niveau de ses cornes. Aux sangles, Komodo accrocha une longue chaîne, qu'il avait lui même attaché à une autre longue chaîne qui saucissonnait une énorme botte de foin. Il utilisa pour cela le principe du noeud d'elfe (le noeud utilisé pour les pendre) qui se sert tout seul, pour que la meule de foin en se consumant, reste accrochée à la chaîne.
[Image: -185.png]

Komodo imbiba la meule de foin d'huile hautement inflammable. Les barrières de l'enclos extérieur finissaient par une ligne droite, donnant directement sur Tilador. Il disposa quelques barrières pour augmenter l'effet couloir et s'assurer que le bovin, une fois au galop, guidé par ses oeillères, irait au centre de Tilador. Une fois tout ces préparatifs achevés, Komodo fit sortir le taureau de son enclos, le positionna, enflamma la meule et les cornes d'apparât du taureau, se positionna hors de portée de ses pattes, et mis un bon coup de baton sur la croupe du pauvre bovin, qui partit débouller dans tilador en meuglant, trainant avec lui une meule incendiaire.

[Image: 508658.jpg]

Komodo s'assis pour regarder la scène, en fumant sa meilleure pipe, en priant pour que Thuri protège ce pauvre Bovidé, et que Grungar l'aide à répandre les flammes parmi les habitations elfes, pour venger ses frère, tombés au combat.

Après sa petite pause, Komodo commença à mettre le feu aux différents pâtés de maison, à l'aide des gourdes d'huile qu'il lui restait.





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#3
Le taureau, terrifié par les flammes, partit en galopant comme s'il avait le diable aux fesses, ce qui d'un certain côté, n'était pas entièrement faux.

Les yeux injectés de sang, fou, le taureau détruisit sur son passage des barriques et des caisses, auxquelles il ne manqua pas de mettre le feu, feu qui commençait à se propager aux habitations voisines.

Alors que la pauvre bête participait à amplifier le chaos qui s'emparait de la ville, Komodo achevait le tableau en arrosant d'huile les pâtés de maisons se situant au Nord afin d'y démarrer un nouvel incendie.

Visiblement, le destin de la calme et paisible Tilador Erdana était scellé.
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#4
Alors que la bataille faisait rage, certains nabots avaient pu se faufiler, sans doute entre les jambes des elfes et sous leurs lames.
De leurs petits bras, et tout l'élan possible et imaginables, ils projetaient de petites fioles. Etait-ce là le symbole ou une recommandation pour leur thérapie contre l'alcool ? Quel drôle de shaman équidé avaient pu les tromper pour les amener à renoncer à l'alcool, ici ? Comme rejetant la faute au peuple haut elfe, leurs bouteilles s'envolaient (enfin, survolaient le sol) pour s'écraser contre les murs et les tas de foin.
Et quelle idée de plonger leur doudou dans le goulot et d'y mettre feu ? Sans doute l'une des meilleures idées de leur thérapeute : il est vrai qu'il était pour eux de grandir, et d'abandonner ce linge venu tout droit de leur profonde enfance !
Demain peut-être seraient-ils adultes...

Aujourd'hui, les flammes commençaient à ronger doucement la cité, depuis l'est. Aucune idée si leur thérapie faisait son oeuvre dans leur rang, mais elle avait le mérite de mettre un peu de chaleur dans le coeur de Tilador.
Trop. Pas beaucoup, mais un peu trop.
Ce festival, bruyant, devait se calmer... Comment alors pourraient dormir les touristes de l'auberge ?
Itarillë, ainsi que quelques autres elfes, avaient eu besoin d'un simple regard pour comprendre ce qu'il fallait faire.
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#5
Cela faisait une grosse journée que Galindra était rentré dans la ville Elfes. Alors que le feu avait pris, le Nain en profita pour rejoindre ses frères et participer vivement au combat. C'est alors que Heimda-Muspellheim l'appela pour lui confier une mission.
Les flemmes dansaient déjà sur les bâtiments, mais cela n'était pas suffisant pour l'un des stratèges nains. Heimda qui avait eu information d'un chariot remplit de bois au centre de la ville, voulait le voir bruler. Il lui manquait plus qu'un Nain pour allumer le tout et se serait donc Galindra qui s'en chargerait. Le guerrier reçus, en plus de la mission, une bouteille d'huile pour lui faciliter la tâche.

Un genou au sol le jeune guerrier se mit à réfléchir au plan qu'il allait élaborer pour cela. Il avait la mission, l'huile pour répandre le feu, lui manquer plus que ce dernier. Ce n'était pourtant pas ce qu'il manquait à présent dans la ville Elfe.
Galindra ramassa un bout de bois en feu et regarda au loin. Sa vue ne lui permettait pas de voir le chariot, mais il avait eu la direction à prendre pour remplir à bien sa mission. Le nain rassembla ses forces, lâcha un grand souffle telle un buffle enragé prés à charger et ça y été, le nain pris le départ !


KHAZUK !!!!!!!!!!

Le cri du guerrier se fit entendre dans toute la ville embrassée.
Ça course était parfaite et sans se soucier des ennemis qu'il pouvait croiser le nain arriva au niveau du chariot, vida la gourde de Heimda puis déposa avec un grand sourire sa torche.
Le chariot ne tarda pas à prendre feu et à s'embrasser. Les flemmes étaient si grandes que le nain pouvait à peine voir le haut de celle-ci.
Puis, comme une idée venue en cours de route, le nain poussa énergiquement et rapidement le chariot en direction de L'ouest. Cette partie de la ville n'était pas encore contaminée par cette danse endiablée que pouvait donner les flemmes. Cela n'était qu'une question de minute à présent. A moins qu'un obstacle ferait changer les pas de danse du chariot...


Par la barbe de Papy, faut pas resté ici !

Le nain empoigna comme il le faut sa hache pour retourner au combat...





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#6
Tombés. Itarillë jeta un regard autour d'elle : Mery venait de tomber au sol, rapidement emmenée par l'une des dernières équipes de prêtresses encore à Tilador, Le dernier garde qu'elle avait en visuel luttait encore contre la mort et jetait ses dernières forces dans un assaut.
Le sol trembla, les vents la protégèrent une première fois, mais elle trébucha à la seconde secousse. Encore un de ces petits runniqueur, ou runneur, ou elle ne savait comment ils s'appelaient entre eux.
Itarillë fit un premier pas, difficilement. Elle se focalisa sur celui qui faisait trembler la terre, appelant les arcanes à elle, dessinant avec ses mains des figures étranges. Un flux passa entre elle et le nain terreux, qui fit son pouvoir se réduire, pendant qu'Itarillë regagnait en puissance. Et elle fit subir le même sort qu'à son camarade. Une boule d'énergie partit en direction du nain, le faisant reculer de plusieurs maîtres.

Que les vents t'accompagnent.

Il faisait de plus en plus chaud en ville. Elle avança lentement, jusqu'à voir un autre combat. Deux hauts elfes luttaient férocement contre les nains. Ainsi, elle et le garde n'étaient donc plus tout seul. était-ce les renforts ? Elle l'espérait! Trois nains se tenaient à la suite, une belle opportunité ! Elle tenta d'invoquer une suite d'éclairs, mais seulement un éclair se loger dans la première naine. Elle était à bout de souffle, trop épuisée pour lancer un sort plus important. Dans un dernier effort, elle se concentra, invoqua les vents, qui allèrent gifler la petite être.
Que les vents ... nous ... portent...
Dans le soulagement de voir l'ennemi s'écroulait, elle posa un genoux et la main à terre. Elle avait donné ses dernières forces dans le combat et pouvait avoir le sourire aux lèvres. Elle était à la merci de l'ennemi, mais avait défendu jusqu'au bout ses terres...
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#7
Galindra croyait qu'il aurait juste suffis d'une impulsion pour que le chariot roule en direction des maisons, mais ce n'était pas facile la vie d'un nain. Une impulsion oui mais le chariot en feu était encore lourd et il en fallait visiblement plus... De plus, des maîtres lames avaient fait leur apparition sous les ordres d'un grand Elfe. Le début des renforts côté "grandes oreilles" pensait Galindra. Des renforts qui avaient déjà fait des ravages en tuant sous les yeux du jeune guerrier deux Nains!
Cela en était de trop, il fallait tout faire pour les venger, même si cela devait lui coûter la vie...
Galindra était bien conscient qu'il pouvait mettre le feu à sa barbichette, mais l'honneur des nains était plus important! C'est pourquoi il se mit à nouveau derrière le chariot pour le pousser. Cette fois ci, la direction ne serait plus l'Ouest, mais le maître lames juste à coté.

Poussant à nouveau de toutes ses forces et bien plus encore, le tout accompagnés d'un "Yahouuuuuuuuuu" sortie du fin font de sa barbe, il fit bouger le chariot.
Ce dont le nain n'avait pas pensé, c'est que les roulements du chariot étaient fragilisés par le feu et au lieu de rouler il s'écroulât telle un boeuf essouffler en fin de course, meurtri par les coups des Elfes...Galindra ne pouvait donc plus pousser le chariot, mais au moins il avait réussi à écraser un maître lames et certainement gravement brûler et toucher l'Elfe qui les commandé...

Écraser, Écraser, voilà un bien grand mot, Galindra avait du oublier que ce qui est gros et gras au yeux d'un nain... l'est en réalité bien plus que de raison. Ce tas de bois ne voilà tout simplement pas bouger autrement que sur ces roues. Il ne s'agissait pas d'une vulgaire brouette, mais bien d'un chargement entier pour effectuer des réelles réparations de charpentes ou autres travaux dans lesquels des troncs de longueur respectable sont nécessaires.

Il réussit cependant à faire tomber un des troncs en question, que le maître-lames, trop occupé à son combat, ne vit arriver que trop tard, et sembla lui faire sérieusement mal au poignet, à la fois heurté par la bois, mais aussi légèrement brûlé par les braises qui commençaient à se constituer.






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#8
Citation :Après des jours de bataille, l'expédition punitive naine avait atteint son but ultime : le coeur de Tilador.

A l'aide de multiples stratagèmes, les nains avaient réussi à embraser Tilador de toute part. Les flammes glissaient d'un bâtiment à l'autre sous les yeux horrifiés des elfes, impuissants. Les corps s'empilaient : bas-elfes, Nains et Centaures. L'expédition était une victoire écrasante. On en entendrait parler pendant des siècles. Il restait toutefois deux tâches à effectuer, et pas des moindre : accompagner les blessés hors de Tilador, et quitter ce grand charnier qui sentait l'elfe en putréfaction.

Pour retarder leurs poursuivants, faire s'effondrer les décombres des ruines en flamme, et rayer définitivement tilador de la carte d'écridel, les derniers Seigneurs des Runes encore présents, Heimda, Deraor et Komodo, avaient décidé de travailler une dernière fois ensemble. Komodo était entouré d'elfes, et savait que ce serait sa dernière action avant de tomber au champ d'honneur. Deraor et Heimda se trouvaient en périphérie du village, et avaient une chance d'éviter le choc de l'onde sismique.

Ils se concentrèrent, les pieds ancrés au plus profond de la terre, explorant celle ci, à la recherche de ses secrets les mieux gardés, et les plus dévastateurs : Au plus profond de la terre, de terribles batailles ont lieu en tout instant : les continents eux-même s'affrontent, et leurs forces colossales ne cherchent que le moyen de se libérer. En attendant, les continents, s'écrasant les uns sur les autres, accumulent patiemment des quantité d'énergie cataclysmiques.

Les seigneurs des Runes commencèrent à référencer ces zones de tension, où l'accumulation d'énergie atteint son paroxysme, dans le sous-sol de Tilador pour mieux les exploiter. Il parlèrent à la terre, lui rappelant que ce village, construit juste au dessus d'elle, était habité non pas par des nains, adorateurs de la terre, géomanciens hors pairs, mais par des bas-elfes, aéromanciens. Ils voulaient se servir de la plus puissante des force qui existe, celle de la Planète elle même, pour provoquer simultanément l'apparition de trois énormes séismes sous Tilador.

Les séismes ravagèrent Tilador, faisant trembler les ruines fumantes des bâtiments, éparpillant des morceaux de bois enflammés et des braises sur les rares habitations qui ne brûlaient pas déjà. l'auberge et le magasin, épicentres des séismes, s'écroulèrent avec les tremblements, avant de s'embraser. Les elfes encore présent sentirent leurs corps trembler, leurs fractures récentes se rouvrirent, les os bougeant les uns contre les autres, avant de ressortir à travers les chaires meurtries, laissant des esquilles osseuses à l'air, qui ne tarderaient pas à s'infecter.

La violence de la secousse fût d'une violence effroyable. Komodo, resté en plein milieu du village, cerné par les elfes, fût touché de plein fouet par les secousses. Ses vieux os n'apprécièrent pas le choc, et il s'effondra à genoux avant qu'un garde ne l'assaille, et qu'un Elendae ne lui puise ses dernières forces. Il était là, incrusté dans la terre, qui lui était si chère. A l'heure d'évacuer les grands blessés, les nains eurent bien du mal à l'extirper de son enveloppe de terre.
Citation :Deraor avait bataillé rageusement durant les dernières heures. Plusieurs ennemis étaient tombés sous ses coups. Il se força à retrouver un semblant de lucidité et il se rappela quel était le but de l'expédition.
S'accordant quelques instants de repos, il puisa ensuite une grande énergie dans la Terre. Il s'aperçut que la Terre était en colère à cette endroit. D'énormes rochers se pressaient de forces incommensurables. Deraor se rappela ce qu'on lui avait enseigné et offrit à la Terre un moyen de laisser libre cours à sa souffrance. Les rocs roulèrent les uns sur les autres dans une fracas épouvantable. Le sol trembla, les murs s'écroulèrent dans des nuages de poussière et les combattants tombèrent au sol, déstabilisés.
Son œuvre accomplie, Deraor plia bagage rapidement, ne s'attardant pas sur les lieux désolés.
Citation :La terre avait été nourrie de la puissance des mages quelques jours auparavant. Aujourd'hui les seigneurs de runes lui demandaient de bien vouloir expulser cette énergie qu'elle canalisait en elle.
La sensation fut une nouvelle fois impressionnante. Jamais plus Heimda ne ressentirai ça. L'accumulation des sorts était monstrueuse. La puissance, phénoménale. Tilador pouvait disparaitre.
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#9
Darek aimait le feu, c'était un élément brutal, cruel mais aussi passionnant et beau. En cela, le tableau qui s'offrait aux yeux du nain était magnifique. Les chaumières elfiques aux toitures dorées et à la charpente lumineuse qui était dévorées peu à peu par les flammes offrait un spectacle digne d'un Thain. La scène était enivrante et captivante. Les débris noircis des habitations retombant sur le sol dallé de la ville semblait épousé le nuage de fumée qui recouvrait désormais le village. Le contraste avec la lumière du brasier était saisissant. Pourtant très peu fantasque d'habitude, le gardien laissa la poésie de l'instant l'envahir. Les sabres de lumières qui transperçait sans pitié le sabre se transformait en un combat du bien contre le mal dans les yeux ébahi du nain. Les cris d'effrois mêlé à ceux de guerre se transformait en une douce symphonie à ses oreilles. L'expédition naine avait été comme une éruption, innarretable, sortis des profondeurs de la terre, se muant en flammes pour ravager la village elfique...
Un jour, son instructeur lui avait parlé de la"plénitude du guerrier", celle qui sépare les vrais guerriers des guignols avec une hache, un moment particulier qui fait oublier toute douleur, toute peur et qui donne accès à des ressources physiques insoupçonnés par l'individu, un moment où le guerrier sait qu'il est à sa place, au cœur du combat. Certains individus comme les bersekers y arrivait par des voies détournées à base de mutilations et de breuvages druidiques mais la plupart des nains mourrait sans connaître cet état d'épanouissement. Darek en était sûr, un bref instant, au milieu de la ville en flamme, il venait de l'effleurer.

Ramené à la raison par un coup sans conséquence de la part d'un maitre-lame, Darek se remit dans le bain du combat en voyant arriver les premiers représentant de l'armée régulière. La moitié Ouest de Tilador était encore debout et l'incendie ne se propagerait surement pas jusque là malgré les efforts nains et centaures, la gourmandise est un vilain défaut et il ne serait pas sage de prolonger la fête trop tard, le message était passé, c'était tout ce qui compte. Il fallait admettre que pour le moment tout avait été bien trop facile, le nain s'était imaginé que l'arrogance dont fessait preuve l'Elendae était proportionnelle à leur capacités, leur puissance et leur bravoure. Il avait poussé leurs prétentions territoriales de leur empire jusqu'aux portes de Kromgar mais était incapable d'arrêter un raid nain qui s'attaquait aux racines de leur nation. Au fond, cela avait toujours été le problème des elfes à sa connaissance, il étaient habiles pour donner le coup d'épée mais hésitant et faible lorsqu'il s'agissait de brandir le bouclier.

Darek fixa l'officier elfe, apparemment blessé par ce qui semblait être une buche enflammée sortis d'un chariot:

Eh toi! en le pointant avec sa hache
Dis à tes chefs d'envoyer la note pour les dommages causés ici à nos chers amis de l'Elendae.
Je suis sûr qu'ils sont de nature charitables et prêt à accepter les conséquences de leur actes.
Car on ne récolte que ce qu'on sème n'est ce pas?

Maintenant, l'heure était au retour à Karad, l'air se fessait de plus en plus irrespirable, même pour les nains qui étaient plus près du sol que les hauts elfe. En bon gardien, Darek se devait de fermer la marche pour protéger ses camarades, il se plaça donc en face du groupe de soldats elfes, prêt à subir leur courroux.
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#10
Cela faisaient maintenant plusieurs jours que la bataille faisait rage. L'assaut avait été aussi puissant et brutal qu'inattendu. Visiblement planifié de longue date cette attaque vit les guerriers nains déferler, sublimés de runes, sur le village de Tilador. Plusieurs heures après le début des hostilités le bruit couru qu'ils avaient des revendications mais soit ils les savaient inexauçables soit cela n'était qu'un prétexte fumeux même si l'un dans l'autre cela revenait plus ou moins au même.

En face des nains les elfes avait afflués vers Tilador pour protéger la ville. Pour un elfe venant renforcer le dispositif les éclaireurs annonçaient un renfort centaure du coté nain laissant peu d'espoir au défenseurs d'équilibrer la balance numérique. Le constat était cruel : un assaut frontal aurait conduit à une boucherie et les belligérants aurait eu tout loisir de pénétrer dans une Tilador exempt de résistance.
Un groupe pris position au Nord, harcelant le flan Est de l'armada qui ne s'y laissa prendre mais qui du néanmoins détacher un groupe afin de protéger ses mages. Un second groupe tenta de contenir l'assaut le plus longtemps possible, le temps jouait en la faveur des défenseurs, les runes s'estompaient peu à peu et elles ne seraient pas aussi facilement lançable sur un champs de bataille.

L'inéducable arriva, les premières colonnes de fumées noires s'élevèrent au dessus de Tilador marquant dans le même temps l'apogée de l'assaut. Les elfes, par sursaut d'orgueil ou simplement car les effets des runes perdaient en puissance, commencèrent à grignoter du terrain.
Dans ces heures sombres de l'histoire elfique Silence avait harcelé nain et centaure souvent avec succès, parfois sans grand effets mais le plus important était qu'il était encore debout et en état de combattre. Il emboita le pas au petit groupe de soldat qui arrivait en renfort de la capitale jusqu'à la lisière du petit village. La il les quitta pour contourner le hameau et y pénétrer par le sud. Le chaos était total, les fumées épaisses issues de la combustion d'huiles piquaient les yeux et brulaient les poumons des combattants. Les maitres-lames avait foncés, mobilisant l'attention des nains et centaures encore présent dans le village tant et si bien que l'arrivé du mage passa inaperçu. Profitant de ce calme relatif Silence commença à modeler sa mana. Bientôt on eu l'impression que les colonnes de fumée venait nourrir des géants dans le ciel au dessus du village. La luminosité faiblit encore à mesure que la nébulosité prenait des couleurs charbonneuses. Enfin le ciel, dans un grondement assourdissant, déversa un rideau serrée de gouttes. Chaque minute qui succéda vit la taille des gouttes décupler pour qu'enfin des trombes d'eau s'abattent sur les flammes, passants de brasier à flammèches puis simples fumerolles, le quart Sud Est de la ville ne serait désormais plus grignoté par les flammes.

Il avança ensuite sur la route, frontière éphémère encore l'ordre et la cohue lorsqu'on le siffla, Daenariel lui indiquait un centaure au centre du village, plusieurs carreaux fichés dans sa chair. Silence y reconnu le bourreau de nombreux elfes dont lui-même plusieurs semaines auparavant. Il s'appliqua pour lui faire subir les même maux que récemment encore il avait infligé à ses frères jusqu'à ce que celui-ci s'effondre sous la pluie faiblissante.
A présent la mage pouvait pleinement constater l'ampleur des dégâts, la moitié des bâtiments à l'ouest était complètement consumé et il faudrait examiner le reste plus précisément pour jauger leur état. A première vu il ne restait plus que deux assaillants dans le village, un centaure prenant la fuite. Le mage jeta ses dernières forces et son dévolu sur un nain qui n'attendait visiblement que ça. Celui-ci répliqua par une charge aussi efficace et fulgurante que son apparat était léger avant de se replier au Nord Est, son camarade brouillant les pistes en fuyant pour sa part vers le Nord Ouest.





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#11
Une biche, à n'en pas douter, un druide centaure métamorphosé, traversa les lignes elfes à une vitesse fulgurante, tentant d'échapper à la colère des elfes.
Mais il fallait bien plus pour s'y soustraire. Aïevon se retourna, et, tout en se lançant à sa poursuite, invoqua quelques éclairs à son intention. Il fut bientôt rejoint par un archer, qui la cribla de flèches. Mais la bête, pourtant agonisante, conservait sa folle allure. Elle se perdit bientôt au loin.
L'élémentaliste se retourna, dépité. Oragie accourait, mais quelle importance ? Le centaure était trop rapide. Trop rapide ? Un léger sourire se fendit sur son visage.Peut-être que... Il lança un regard éloquent à son amie. Elle acquiesça.
Aïevon se retourna vers l'endroit ou avait disparu la biche. Il était prêt. Oragie incanta, des ailes lui naquirent dans le dos. Il décolla sans plus tarder, survolant Ecridel, traquant sa proie. Elle apparut, assise, se croyant hors de danger, léchant ses blessures. Elle ne l'avait pas vu. Le mage atterrit dans un bruissement. L'animal, qui avait l'ouïe fine, tendit l'oreille, tentant de percer la nature de ce bruit. Elle n'en eu pas le temps. Un puissant éclair la foudroya, et sa tête s'effondra sur le sol, alors qu'Aïevon jetait au vent : Nul ne défie impunément les elfes !
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#12
Démèdon n'avais pris part à cette histoire uniquement parce que certains des siens avaient décidé de se joindre aux nains et que leur vengeance sur le village elfe était risqué.

Il était loin d'imaginer que le but était d'enflammer le village, la vision qu'il eu en pénétrant dans la ville ne lui plaisait guère, par chance il était arrivé en retard et déjà la retraite venait de sonner. Au moins il n'aurait pas à endurer ça plus longtemps.

Des hauts-elfes étaient venu en renfort pour défendre le village, ou plutôt tuer au compte goute les envahisseurs qui en sortirait.

D'ailleurs Démèdon ne tarda pas quitter la ville, il savait qu'Afiralia était dehors affaibli, à la merci d'elfes vengeur. Il fut soulagé de voir qu'elle se portait bien et s'était remis de ses blessures, hélas il ne pu rejoindre sa camarade car il fut très vite repéré par les ennemis, aussi avait t'il décidé de s'échapper de son coté suivant une naine du nom de Grimilda.

Cette dernière, d'ailleurs, ne tarda pas a sollicité l'aide du druide en voyant un haut elfe se dressé devant elle.
Même s'il se posait beaucoup de question sur la confiance qu'il pouvait porter aux nains, démèdon n'hésita pas a se placé entre elle et l'elfe, tentant maladroitement de le blessé afin de le dissuader d'attaquer et le faire fuir.
Pourtant l'elfe ne bougea pas, il ne montra pas non plus de signe d'hostilité, mais la naine, craignant pour leurs survie, préféra continuer ses attaques blessant l'elfe sérieusement, l'archidruide quand à lui hésitait grandement, il aurait préféré qu'il parte. Hélas il ne pouvait attendre plus longtemps, un mage elfe venait d'arriver dans son dos et blessa grièvement Grimilda. Démèdon s'empressa de lancé un sort de soins sur la naine puis dans la foulé tua, non sans regret, l'archer elfe pour libérer le passage et leurs permettre de sécuriser leur fuite. Hélas la mage elfe ne souhaitant pas en rester là tenta d'achever sa proie, par chance elle ne pu que la rendre qu'agonisante avant de la voir prendre la fuite.

Apres lui avoir prodigue autant de soins qu'il le pouvait, Démèdon, jugeant que la naine était hors de danger, saluât Grimilda pour rejoindre Artéo. Cette dernière le remercia pour l'aide qu'il lui avait apporté.
Prêt à en découdre si nécessaire Démèdon n'était cependant pas tranquille, il n'avais reçu aucun coup des « HE » et il y avait déjà eu assez de mort jusqu'à présent. Mais peut importe il suivrait ses camarade même dans la mort s'il le fallait !
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#13
« … aussi nous vous demandons instamment, nous vous prions, nous vous supplions d'envoyer tous vos gens valides vers Tilador ».

Le Hérault avait tout fait pour paraître officiel, arborant une livrée ressemblant fort à celle des officiels de la capital, mais il était quasiment évident qu'il s'agissait d'une initiative plus personnelle.

Nothros voulait pourtant participer a ce qui serait sont premier acte de gloire. Il demanda a ses parents l'autorisation de laisser derrière lui momentanément leur vie paysanne, et de pouvoir user au front du combat contre les nains la magie qu'il avait patiemment et secrètement appris.

- Mais il faudrait déjà que tu sois un mage pour lancer un sort ! Lui rétorqua son père.
- En fait... euh... j'avais profité des jours de marché pour aller à l'école de de magie.

Il n'eut pas le temps de lancer sa démonstration de sort, la main rude et large de son père s'en était allé au travers de sa figure, le faisant voler au sol

- Alors c'est là qu't'étais ! Bon à rien, a lire des livre pendant qu'on trime ! Et tu crois que ça va te nourrir ?
- Et tu crois que c'est gratuit l'école ? J'étais dans la forêt, j'ai récolté des choses rares, et je les ai vendues. J'ai bien gagné 400 pièces d'or, pendant que tu vendais tes radis de l'année pour deux misérables pièces.
Pour la première fois de sa vie, le jeune avait élevé la voix contre son père. Celui-ci en fut tellement ébahi qu'il en oublia de lui remettre une torgnole.

Sa mère, a son grand étonnement, prit sa défense et finit par convaincre le paternel de laisser sa chance au jeune paysan haut-elfe.

En faisant les adieux, elle justifia son choix d'une explication abracadabrante en lui tendant une robe de mage.

- Ta grand mère était une grande élémentaliste, elle aurait été fière de de toi, et je pense que ceci te portera chance.
- Mais c'est une robe ! Il va pas se promener avec une robe !!!
intervint le père.
- Chez les mages, l'uniforme est le même pour les filles et les garçon, benêt. Je crois que tu devrais sortir un peu de tes champs parfois, mon roudoudou !

Le père ne dit rien. Il faisait la tête, mais n'avait plus d'arguments.

Enfin le grand moment arriva. Tilador était en vue. Il était venu sans préparation, sans avoir pris le temps d'acheter la moindre potion en quittant la périphérie métayère d'Asteras, sans même avoir pris aucun renseignement. Et ils se retrouva devant Tilador en flamme, seul devant une horde de nains, de naines et de centaures. Un nain, arborant un blason de commerçant, fit pleuvoir sur le jeune paysan elfe un mélange de pierre et de lave en fusion qui mit bien vite un terme a cette première excursion. Tout ce dont ils se souvenait ensuite etait son réveil endolori dans la capitale, et sa première pensée « il faut que j'y retourne ! ». Mais le personnel du temple n'était pas de cet avis, et il fut contraint au repos.

Lorsqu'enfin il put reprendre la route, tout était déjà presque achevé, les ruines de Tilador finissaient de s'effondrer dans les flammes, sous les assauts impuissants de quelques seaux d'eau. Il parvint néanmoins aux oreilles de Nothros qu'un elfe avait usé d'un orage magique, et avait réussi le tour de force d'éteindre plusieurs incendies de bâtiments en une seule fois.

Il ne savait pas faire tomber la pluie, mais il tenta de faire tomber une grêle, aussi fine que possible puis fit jaillir des gerbes d'eau du sol. Les grains tombaient dans les braises, fondaient en crépitant, mais le résultat était bien moins saisissant que les geysers, car les petits glaçons roulaient sur les tuiles et les chevrons, et n'étaient efficaces qu'au sol, alors qu'un jet d'eau bien centré dans un bâtiment dévastait les exubérantes flammes. L'inconvénient était qu'il projetait ça et là des ustensiles et de petits meubles, tout autant que des morceaux de corps tranchés par les haches naines. Nothros faillit avoir un haut le cœur, mais tint bon, bâtiment après bâtiment, aidant comme il pouvait les gardes, les habitants et quelques elfes d'Asteras venus prêter main-forte. Finalement épuisé et trempé, il s'assit dans l'herbe calcinée.

Ils étaient venus, avaient pillé, brûlé, et massacré les habitants puis étaient repartis aussi vite qu'ils étaient arrivés dès les premiers héros du peuple hauts elfe – qui se substituait de plus en plus fréquemment à la trop précaire armée régulière - en vue, Pourquoi était-ce toujours le petit peuple qui payait pour les amusements des soldats ? Que ne faisaient-ils ces combats entre elfes et nains dans un champ d'honneur, lors des tournois épiques rapportés du passé.
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#14
Kalina avait subit de plein fouet l'assaut des nains, et son corps blessé avait du être ramené au Temple de Fryelund.

Des jours durant, elle attendit, recevant au compte goutte des nouvelles du front, trop faible pour pouvoir prêter main forte à ses frères.

Puis les forces étaient peu à peu revenues, et elle prit la route de Tilador. Une haute colonne de fumée s'en élevait encore... Sur place, la magicienne ne vit plus d'ennemis, si ce n'était les flamèches lèchant encore de nombreuses parois et habitations.

Parmi celles-ci, quelques soldats tentaient d'éteindre les flammes.


Si un mage pouvait faire tomber la pluie... marmonait l'un d'eux...

Répondant à son appel, Kalina incanta pendant quelques temps, faisant se rassembler de plus en plus de nuages sur la ville, en particulier au Nord-Est, qui semblait le foyer le plus chaud. Les premières gouttes tombèrent, se densifièrent, et ce furent bientôt des trombes d'eau qui aspergèrent le village, étouffant les flammes de l'incendie.
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#15
Daenariel-Syndra a passé la majorité des combats à se comporter en fantôme pour harceler les nains avant de disparaitre. Mais si elle avait été formée pour la guérilla urbaine, jamais elle n'aurait pensé devoir mettre ses connaissances en pratique dans une de ses villes.

La fureur de la bataille a maintenant laissée place au doux crépitement du bois trop calciné que pour encore nourrir de hauts feux.
L'elfe écrase une flammèche sous sa botte. Ce n'est pas grand chose, elle n'a pas les pouvoirs de Silence ou de Kalina mais elle tient à participer à l'effort collectif. Elle se tient au milieu de la place principale et regarde l'auberge qui brûle encore, Tilador est en cendres. Quelques larmes gravent des sillons blancs sur son visage de suie.

C'est...C'est la fumée dit-elle, trop bas pour que quiconque ne l'entende. C'est une grande fille, une soldat : elle ne pleure pas.
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#16
Merydwïn avait commencé par une balade dans la campagne. La traque de l'elfe ça se fait au petit matin comme dans l'après midi contrairement au proverbe. Ils avaient élaboré tout un tas d'options douloureuses pour la fin du fuyard. Mais finalement, un gros tas de goblinoïde avait trouvé l'elfe avant eux. Question chasse aux elfes, il fallait reconnaître une certaine expérience à ces créatures.

Bref, elle était toute seule dans la cambrousse avec pleins d'Elendaë autour. Joie. Finalement, elle se souvint avoir vu un démon mettre Tilador a feu. Il faudrait sans doute des gens pour éteindre tout ça …

Quand elle fut arrivée aux abords de la ville, les flammes rongeait les bâtiments. S'arrêtent à quelques pas de la fournaise, elle contempla la ville. Elle n'avait pas du tout envie de rentrer là-dedans, mais elle ne voyait vraiment rien.

Espérant qu'on l'entende, elle hurla :

C'EST PAR OU POUR L'ORAGE ?
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#17
Les elfes commençaient à investir le village, chassant les derniers nains encore présents. De prédateurs ils étaient passés à gibier et le premier nain à portée en fit le terrible constat. La boite de conserve fut tour à tour malmené, tantôt goutant aux flammes qu'il avait fait naître, tantôt criblé de carreaux pour enfin finir étouffé, coincé dans le carcan constitué par son armure, déformée par les assauts nourris de rage.

La vendetta avait conduit Silence à l'orée du village et il pu y apercevoir une scène trop souvent répétée ces derniers jours, un animal déjà aperçu au coté des sylvains venait d'abattre Isaldur. Ses forces étaient entamées mais le félin montrait lui aussi des signes d'asthénie, haletant très rapidement. Un rapide coup d'œil vers le village et il pu voir ses acolytes luter contres les dernières flammes, il pouvait poursuivre la chasse. L'assaut fut bref et laissa la créature aux portes de la pâmoison. Celle-ci se replia péniblement au Nord-Ouest et y trouva le trépas, achevée par un chef tribal.

A présent la rage laissait place à une colère froide, la besogne avait été faite et moult pendards avaient rencontrés leurs bourreaux, le reste ne disposait à coup sûr que d'un simple sursis.
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#18
Apparemment, personne ne l'avait entendu. Ou alors personne n'était en état de répondre. Peu importait.

Elle allait encore abimer sa robe, la couturière lui ferait payer une fortune. Mais ça la vielle Ajila, elle en avait rien à faire ...

S'enfonçant dans la fumée, l'elfe progressa lentement entre les décombres cherchant la trace de blessé ou la source des flammes qui produisaient tout ces dégâts. Les petits morbacks poilus paieraient pour ça. Et pour tout le reste. Et leurs copains à quatre pattes aussi.
Elle finit par arriver devant l'auberge, où la silhouette si reconnaissable de Denedion Nudril exhortait les habitants à juguler l'incendie. Un petit Orage n'allait pas suffire .... ce qu'il fallait s'était un gros Orage. Voire même une tempête. Elle n'était pas venue pour rien finalement. Calculer l'aire d'effet ne lui prit que quelques instants. Puis l'elfe se concentra. Elle se concentra fort. Il fallait un gros Orage.

La décharge de magie ainsi cumulée permettrait de produire un petit effet assez intéressant. Par la suite, elle pourrait entretenir la pluie avec une tempête ou deux. Mais il fallait un gros Orage.

Elle retint l'énergie jusqu'à la limite. Un instant de plus et elle faisait exploser quelque chose. Dans une décharge lumineuse le flux de mana fusa de l'elfe et partit en direction de la taverne. Messire Nudril allait prendre un douche bien méritée.

Essoufflée, l'elfe s'effondra au sol. Elle devait reprendre son souffle pour la suite !
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#19
Nombreux étaient les elfes qui combattaient les flammes, chacun par ses moyens.

Chaque magicien était d'une grande aide, bien sûr, car la maîtrise de l'air ou de l'eau permettaient d'éteindre bien plus vite les incendies que ce n'aurait été le cas à mains nues. Ainsi, pour une fois, Kalina se réjouit de l'arrivée de Merydwin sur les lieux.


Merydwin, Silence s'est occupé du Sud-Ouest, j'ai fait ce que j'ai pu pour le Nord-Est. Je pense qu'une bonne averse serait utile sur le centre de village, ou éventuellement sur les autres quartiers.

Pour les moyens plus conventionnels, l'armée était représentée, bien sûr, et de nombreuses troupes qui avaient rejoint Tilador depuis la capitale ou Nim Duin. Il y avait aussi de nombreux civils, dont les efforts commençaient à porter leurs fruits. Le tout semblait cependant manquer quelque peu de coordination - impensable se dit Kalina, ces gens sont en train de voir leur village partir en fumée, et ils n'ont même pas l'autonomie nécessaire pour combattre efficacement ce désastre.

Frères ! Il faut coordonner nos efforts. Le nombre de foyers se réduit, mais certains peuvent se rallumer si nous ne travaillons pas méthodiquement. Le centre ville est le plus critique, tentons d'y préserver un maximum de structures. Puis nous rayonnerons vers les strucutres, de façon groupée, une maison à la fois en joignant nos forces. Il nous faut également acheminer de l'eau. Rassemblez tous les seaux, récipents, tonnelets, outres, et autres que vous pouvez trouver. Nous pouvons ensuite former une chaîne jusqu'à la rivière pour amener rapidement de l'eau jusqu'aux foyers à éteindre.

Alors que le groupe s'organisait et formait peu à peu là chaîne, Kalina reprit quand à elle ses incantations, dans le but de calmer les vents autant que possible. Les vents attisaient les flammes, animaient la combustion, répandait les foyers. Alors qu'elle avait l'habitude de les créer, cette fois, Kalina combattit les courants d'air provoqués notamment par les flammes, tentant de construire peu à peu une zone de quasi calme plat dans et autour de la ville. Moins le feu serait nourri, moins il serait vivace, et plus les combattants du feu pourraient sauver des morceaux de la ville.

L'eau commenca à parcourire la chaîne, l'Erion servant opportunément les elfes. Un nombre grandissant de maisons étaient désormais sauvées, même si plus ou moins abimées par les flammes.
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#20
Entre les bruits de la foule et les crépitements des flammes, Merydwïn avait enfin reconnue une voix familière. Elle n'était pas spécialement heureuse de voir Kalina mais trouver un allié efficace était une bonne nouvelle pour la ville. Suivant les injonctions de la mage Elendaë, l'elfe progressa vers le centre ville. Elle était sans doute assez en forme pour un autre Orage.

De sa position, elle pouvait voir son premier Orage commencer à se former au-dessus de l'Auberge, mais est-ce que cela suffirait ? Le mieux aurait été d'amplifier la zone de l'Orage petit à petit en le nourrissant régulièrement de mana, cependant le temps manquait pour de nouvelles recherches magiques. Quelques mètres plus loin d'autres maisons brulaient également, quelques elfes tentant, vainement a priori, d'éteindre les incendies.

Une solution pouvait être de générer plusieurs Orages assez proches les un des autres et donner quelques coups de vents pour espérer que leur rencontre les ferait fusionner en un Orage plus grand. Pas trop grand quand même, la vieille ferait tout un fouin si elle dévastait la ville dans un cyclone.

Mais où viser ? Elle avait plutôt l'habitude de concentrer le mana sur des humains, les bâtiments n'étaient pas spécialement de bons catalyseurs. Pourtant plusieurs bâtiments en flammes encerclaient la taverne et les choses allaient se gâter si ça ne se calmait pas.

Puis, elle fit enfin attention aux soldats. Ils allaient râler.... quoique, ils risquaient pas d'aller bien loin de toute façon... Au pire, elle pourrait toujours dire qu'elle ne l'avait pas fait exprès, n'est-ce pas ? Ils n'avaient qu'à être plus efficaces !

Progressant à travers la rue enfumée l'elfe se mit en position et incanta rapidement. Le flux de mana vola d'un trait vers sa cible et la percuta de plein fouet.

HRP a écrit :Merydwïn a lancé le sort Orage sur Maître-lames [Incantation assurée]
L'elfe se prit le mana de plein fouet, et il se propagea aux alentours. Les nuages s'accumulaient rapidement et des filets d'eau commencèrent à tomber sur les pauvres maitres lames et Denedio Nudril. Une nuée de regard noirs, et mouillées, se portèrent vers la mage.


".... Oups ! .... euh ... haha .... mais au moins, il pleut ..... mamaaaaaaaaaan !"
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#21
Aïevon s'arrêta à l'entrée de Tilador Erdana. Un nuage de fumée s'élevait du village, provoquant le ciel avec arrogance. Si certains quartiers étaient éteints, d'autres brûlaient encore. Si le feu n'était pas éteint rapidement, une grande partie des maisons disparaitraient dans la cendre et la fumée. Dans le quartier Est, plus particulièrement, l'incendie était encore important. Il fallait l'éteindre. Mais comment ? La magie qu'il maitrisait le mieux était l'air, et ce n'était pas spécialement le type de magie adéquate dans cette situation, et il n'avait pas encore appris comment provoquer un orage. Il fallait trouver autre chose.
"_Une pluie de grêles ?
_Mmmh... C'est une possibilité, mais je reste perplexe sur le résultat.
_Des geysers alors ?
_Ils détruiront plus les maisons qu'ils ne les sauverons des flammes.
_Essaye d'étouffer le feu avec de la terre
_Je pense que le résultat ne sera pas très intéressant par rapport à l'énergie requise. Je dois trouver une solution efficace... quelque chose... mais quoi ?"

Tout à ses réflexions, le mage n'avait pas encore remarqué que, derrière le crépitement des flammes et le fracas des toitures qui s'effondrent, survolait le bruit d'une rivière.
"_La rivière, tu l'avais oubliée celle-là ! Idiot !
_Oui... la rivière. Parfait !"

Il tendit le bras vers la rivière, projeta son esprit vers elle. Il l'appela, lui demanda son aide, il avait besoin d'une partie de sa chair pour sauver le village en feu.
"Viens ma belle, viens à moi, répands la paix... la sérénité... Je sens ta force. Je sens ta puissance. Viens à moi, laisse-toi guider. Que par ta puissance s'étouffe la colère et la haine."
Un filet d'eau limpide s'échappa de la rivière, serpentant dans la plaine vers celui qui l'avait appelé.
Elle arriva aux pieds d'Aïevon, à sa grande satisfaction.
"Sens la colère, sens la terreur qui règne. Viens ma belle, viens, que dans tes langoureux baisers périssent les flammes."
L'eau poursuivit sa route jusqu'à l'auberge. Grâce aux pouvoirs de l'élémentaliste, son volume augmenta, elle prit une consistance plus visqueuse et alors qu'une partie s'engouffrait dans le bâtiment, l'autre partie encerclait l'édifice et escaladait les murs, se glissant ensuite sur le toit, éteignant les flammes sur son passage. Bientôt, l'auberge fût recouverte par l'élément, telle prise dans une gangue d'eau limpide brillant sous le soleil du soir. Puis, après être restée quelques secondes en place, celle-ci se retira, sortant de la maison, descendant du toit et, telle un serpent ondulant sur la plaine, rejoignit son cours.
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Atteindre :