08-06-2012, 18:17:04
Il était bien ici. Le vent caressait son visage et jouait dans ses cheveux. Bien que cachée par les arbres, le clapotement de la Loreline résonnait au loin comme une sérénade. Les ramures des arbres se balançaient tranquillement secouant leurs feuilles dans un concert de bruissement. La mélodie des oiseaux et les sons des habitants de la forêt s'ajoutant aux musiques des arbres et au chant de la Loreline plongeaient Nashi dans une symphonie naturelle apaisante.
Allongé sur un lit de mousse, le dos appuyé contre le tronc d'un arbre, Nashi pansait ses récentes blessures. Après les morsures de loups, il avait droit aux brûlures de feu follet. Décidemment les bestioles l'aimaient bien. Il fouilla dans son sac a la recherche de bandage, onguent maison, et autres herbes médicinale, perdu au milieu d'un amoncèlement de plantes qu'il avait ramassées au cours de son périple. Comme beaucoup d'autre, Nashi avait fait parti des nombreux gamins courant les bois à la recherche de plantes à revendre pour remplir leurs assiettes étant plus jeune.
Une fois ses plaies soignées, l'elfe contempla son corps marqué par les combats. On distinguait encore sur son torse et ses bras les cicatrices des seize morsures de loup qu'il avait reçues aux s'ajoutaient maintenant les brûlures. Et même si elles n'étaient pas forcément belles à voir, ses blessures rendaient Nashi très fier. Non pas parce qu'elles témoignaient de ses "faits d'armes" ou d'une quelconque aventure, la reconnaissance et la célébrité ne l'intéressaient que très peu. Mais parce que ces cicatrices, il les avait reçues en protégeant les siens et rien n'était plus important à ses yeux. Aussi longtemps qu'il aurait son mot à dire, il ne les laisserait pas mourir, quitte à prendre des coups. Il eut une pensée pour son père, imaginant combien celui-ci serait fier de lui.
Son esprit glissa ensuite vers le reste de sa famille, sa mère, sa sœur...
Il savait qu'elles ne voyaient pas d'un très bon œil son désir de protéger. Elles avaient peur... peur de le perdre, peur que comme son père, il ne revienne pas. Et cette pensée lui faisait peur aussi ... Il sentit le doute l'envahir. Et s'il venait à mourir? Il les abandonnerait et ça, il ne pouvait pas le supporter. Il bascula la tête en arrière, le cœur en proie au doute, son regard se baladait de feuille en feuille, de branche en branche, se perdant dans l'immensité de cet océan vert qu'était la canopée de l'arbre comme s'il y cherchait une réponse. Faisait-il le bon choix? Avait-il raison de parcourir la forêt pour la protéger tout en sachant que chacun de ses départs était synonyme d'angoisse pour sa famille?
C'est alors qu'une feuille tomba et atterrit sur ses jambes. Rien d'anormal à priori. Cependant la feuille arborait un vert tendre, éclatant, ne semblait pas abîmée, et il n'y avait aucun vent. A tord ou à raison, Nashi considéra ceci comme un signe de l'arbre et mu par un étrange sentiment mit à lui parler
-Tu sais, rien ne compte plus à mes yeux que ma mère et ma sœur. Je me souviens qu'étant plus jeune, j'emmenais souvent ma sœur en forêt.
Un sourire s'étira tranquillement sur ses lèvres.
-Je lui apprenais le nom des plantes, nous mangions des fruits ensemble sous le couvert des arbres, nous nous amusions à reconnaitre les chants des oiseaux, nous nous baignons dans la Loreline, ou nous contemplions les étoiles, perchés au sommet d'un arbre.
Plus il se plongeait dans ses souvenirs, plus son sourire s'agrandit.
-Mais quelque soit les raisons des nos escapades, nous ramenions toujours des fruits ou des plantes sucrées, car ma mère qui était, et est toujours, cuisinière à l'auberge. Elle en extrayait le sucre pour nous faire du caramel. Plus que le goût, c'était l'odeur que j'aimais par dessus tout. Cette odeur est douce, chaude, alléchante, réconfortante, relaxante. Elle se répandait dans tout la maison, l'embaumant de cette odeur sucrée qui donnait le sourire à chacun.
Son sourire se fit soudain plus triste et une ombre passa sur ses yeux.
-Ce sont ses souvenir simples que je chérie. Et je donnerais jusqu'à ma vie pour protéger ce qu'ils représentent mais.... l'odeur du caramel me manque.
Il contempla la feuille qui était tombée. Elle avait un peu une forme de cœur au bord dentelé. Sa belle couleur verte respirait la vie. Nashi la glissa parmi les végétaux qui constituaient son armure et a l'aide d'un peu de magie, fit pousser quelques racines sous la feuille qui s'entremêlèrent avec celles déjà présentes. La petite feuille faisait maintenant patri de son armure des tertres.
Nashi se releva et se mis face à l'arbre. Il posa tendrement la paume de sa main contre le tronc de l'arbre et leva les yeux vers ses ramures.
- A bientôt l'ami. Je reviendrais te voir et je te raconterais une autre histoire.
S'il avait eu une meilleur maîtrise de la magie, Nashi aurait peut-être sentit la petite vibration qu'il y avait eu dans le tranquille flux de magie de l'arbre. Mais il n'entendit pas le léger murmure de ce dernier alors qu'il s'enfonçait dans les profondeurs de la forêt en direction de Mitriath ....
Allongé sur un lit de mousse, le dos appuyé contre le tronc d'un arbre, Nashi pansait ses récentes blessures. Après les morsures de loups, il avait droit aux brûlures de feu follet. Décidemment les bestioles l'aimaient bien. Il fouilla dans son sac a la recherche de bandage, onguent maison, et autres herbes médicinale, perdu au milieu d'un amoncèlement de plantes qu'il avait ramassées au cours de son périple. Comme beaucoup d'autre, Nashi avait fait parti des nombreux gamins courant les bois à la recherche de plantes à revendre pour remplir leurs assiettes étant plus jeune.
Une fois ses plaies soignées, l'elfe contempla son corps marqué par les combats. On distinguait encore sur son torse et ses bras les cicatrices des seize morsures de loup qu'il avait reçues aux s'ajoutaient maintenant les brûlures. Et même si elles n'étaient pas forcément belles à voir, ses blessures rendaient Nashi très fier. Non pas parce qu'elles témoignaient de ses "faits d'armes" ou d'une quelconque aventure, la reconnaissance et la célébrité ne l'intéressaient que très peu. Mais parce que ces cicatrices, il les avait reçues en protégeant les siens et rien n'était plus important à ses yeux. Aussi longtemps qu'il aurait son mot à dire, il ne les laisserait pas mourir, quitte à prendre des coups. Il eut une pensée pour son père, imaginant combien celui-ci serait fier de lui.
Son esprit glissa ensuite vers le reste de sa famille, sa mère, sa sœur...
Il savait qu'elles ne voyaient pas d'un très bon œil son désir de protéger. Elles avaient peur... peur de le perdre, peur que comme son père, il ne revienne pas. Et cette pensée lui faisait peur aussi ... Il sentit le doute l'envahir. Et s'il venait à mourir? Il les abandonnerait et ça, il ne pouvait pas le supporter. Il bascula la tête en arrière, le cœur en proie au doute, son regard se baladait de feuille en feuille, de branche en branche, se perdant dans l'immensité de cet océan vert qu'était la canopée de l'arbre comme s'il y cherchait une réponse. Faisait-il le bon choix? Avait-il raison de parcourir la forêt pour la protéger tout en sachant que chacun de ses départs était synonyme d'angoisse pour sa famille?
C'est alors qu'une feuille tomba et atterrit sur ses jambes. Rien d'anormal à priori. Cependant la feuille arborait un vert tendre, éclatant, ne semblait pas abîmée, et il n'y avait aucun vent. A tord ou à raison, Nashi considéra ceci comme un signe de l'arbre et mu par un étrange sentiment mit à lui parler
-Tu sais, rien ne compte plus à mes yeux que ma mère et ma sœur. Je me souviens qu'étant plus jeune, j'emmenais souvent ma sœur en forêt.
Un sourire s'étira tranquillement sur ses lèvres.
-Je lui apprenais le nom des plantes, nous mangions des fruits ensemble sous le couvert des arbres, nous nous amusions à reconnaitre les chants des oiseaux, nous nous baignons dans la Loreline, ou nous contemplions les étoiles, perchés au sommet d'un arbre.
Plus il se plongeait dans ses souvenirs, plus son sourire s'agrandit.
-Mais quelque soit les raisons des nos escapades, nous ramenions toujours des fruits ou des plantes sucrées, car ma mère qui était, et est toujours, cuisinière à l'auberge. Elle en extrayait le sucre pour nous faire du caramel. Plus que le goût, c'était l'odeur que j'aimais par dessus tout. Cette odeur est douce, chaude, alléchante, réconfortante, relaxante. Elle se répandait dans tout la maison, l'embaumant de cette odeur sucrée qui donnait le sourire à chacun.
Son sourire se fit soudain plus triste et une ombre passa sur ses yeux.
-Ce sont ses souvenir simples que je chérie. Et je donnerais jusqu'à ma vie pour protéger ce qu'ils représentent mais.... l'odeur du caramel me manque.
Il contempla la feuille qui était tombée. Elle avait un peu une forme de cœur au bord dentelé. Sa belle couleur verte respirait la vie. Nashi la glissa parmi les végétaux qui constituaient son armure et a l'aide d'un peu de magie, fit pousser quelques racines sous la feuille qui s'entremêlèrent avec celles déjà présentes. La petite feuille faisait maintenant patri de son armure des tertres.
Nashi se releva et se mis face à l'arbre. Il posa tendrement la paume de sa main contre le tronc de l'arbre et leva les yeux vers ses ramures.
- A bientôt l'ami. Je reviendrais te voir et je te raconterais une autre histoire.
S'il avait eu une meilleur maîtrise de la magie, Nashi aurait peut-être sentit la petite vibration qu'il y avait eu dans le tranquille flux de magie de l'arbre. Mais il n'entendit pas le léger murmure de ce dernier alors qu'il s'enfonçait dans les profondeurs de la forêt en direction de Mitriath ....