La traque
#1
2 jours .. cela faisait maintenant 2 jours qu'il courait à en perdre haleine. 2 jours qu'il n'avait mangé que quelques baies. La fatigue commençait à diminuer sa vigilance et un loup en avait profiter. Les blessures bien que superficielles n'en représentaient pas moins une alerte. Peut être lui faudrait-il se reposer afin de ne pas tout perdre, mais le maléficien Nahgoth lui devait bénéficier de sa magie occulte. Ses traces disparaissaient peu à peu et bientôt rien n'en subsisterait. Earendil même si ses dons de rangers lui permettait de discerner là une branche cassée, là une feuille piétinée, ne pourrait bientôt plus rien discerner. 2 hautes elfes, Oragie et Irulan suivait la même piste. Une centaure était aussi dans les pas de Naghgoth mais Earendil n'en avait plus de nouvelle. Mais où donc le noire magicien cherchait à s'évaporer ? Déjà les territoires traversés n'avaient plus rien de familier.

Nuin Duin l'avant poste haut elfique se profilait et Earendil en apercevant une vigie lui demanda l'autorisation de traverser le magistral pont jeté sur L'Erion. Quelque soit la réponse, il lui faudrait poursuivre la traque. Sa vie n'avait que peu de valeur en regard des enjeux.
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#2
La vigie ne prit pas la peine de lui répondre, sûrement que d'autres préoccupations l'occupait. Etait ce une chance ou un signe contraire ? Earendil ne se posa pas la question et traversa le pont aussi vite qu'il le pu. Oragie le suivait mais alors que la nuit tombait, il la perdit de vue et le ciel nuageux ne lui permis pas de la retrouver. Elle aussi traquait la piste du noir suppôt elfique et leurs chemins ne pourraient que se recroiser.

Sa jambe l'élançait mais la morsure du loup ne risquait pas de s'infecter, le cuir épais recouvrant ses jambes l'avait protéger efficacement.

Une nouvelle nuit évacuait ses bruines et Earendil avait bien du se résoudre à prendre du repos. Ses jambes refusaient d'obéir. Une grande appréhension l'étreignît à l'idée de dormir loin du couvert forestier mais aucun arbre le pourrait le protéger, aucun arbre ne pouvait être aperçu. Il lui avait bien fallu se résoudre à dormir à même le sol humide. Les premiers rayons du soleil l'éveillèrent et il réfléchit aux différentes voies qui s'offraient à lui. La poursuite avait elle encore du sens ? Aurait-il été plus utile dans la forge ? Que devenaient ses amis ?. Ces questions se bousculaient dans son esprit, mais Nahgoth devait bien avoir un but et s'il l'atteignait il y avait fort à craindre que le monde eu à en souffrir. L'évocation de démons parcourant les vastes forets de son enfance le fit frissonner. Il poursuivrait sa traque.

Nuin Duin avait disparu depuis longtemps lorsque le soleil atteignit son zénith et le sylvain suivit la grand route de Tilador. Le risque de rencontre avec des hauts elfes ne pouvait qu'augmenter mais ses déplacements s'en trouvaient grandement facilité. A mi chemin de Tilador, il bifurqua vers le Nord Ouest et les glaces de l'Ingemann. Plus aucun être vivant ne se trouvait dans son champ de vision alors que le jour déclinait et qu'une nouvelle nuit approchait ...
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#3
HRP : Les autres concernés par la traque peuvent bien sur participer .. /HRP
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#4
Une nouvelle journée, loin de sa douce foret. Ce matin, le ciel est si bas qu'il semble toucher la terre. Des nuées d'oiseaux noirs survolent la plaine peut être pour se rendre au festin constitué par quelque bête morte. Sombre présage pour Earendil dont la traque l'éloigne de plus en plus des lieux familiers qui constituaient son ordinaire. Après quelques lieues, de majestueuses cimes d'un vert profond annoncèrent une grande foret

De blancs flocons commencent à voltiger et à tourbillonner à l'image d'un ballet féerique constitué de milliers de lucioles. La neige bien sur Earendil en a entendu parlé et même, en de très rares moments, apprécié la douce caresse sur son visage. Mais la neige s'épaissit, et déjà, sous son linceul masque les inégalités du terrain. À l'horizon, la lisière du bois forme une zone de plus en plus indistincte rehaussée d'ocre et de vert.

La température encore clémente il y a quelques heures décroît rapidement et Earendil ressent la froide morsure du vent. Mitriath et son doux climat, tels de lointains souvenirs ne peuvent que lui faire amèrement regretter ce qu'il n'avait pas même conscience de posséder. Il en vient même à jalouser les nains et leur longue barbe. Au moins peuvent-ils s'en couvrir telle une capeline. Et la neige tombe toujours, lentement, silencieusement, car le vent s'est apaisé. Si des traces de Nahgoth existaient, elles sont maintenant perdue à jamais. Mais après tant d'effort, l'idée même d'abandonner lui est insupportable. En avant pour la foret au Nord Ouest..

Earendil est heureux de retrouver le couvert sylvain mais la foret est plus sombre et plus lugubre que les bois qui l'ont vu naître. Les feuillus laissent peu à peu la place aux résineux au fur et à mesure de sa progression vers le nord.
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#5
Saloperie de démoniste....c'est pas possible d'aller aussi vite.

Elle poursuivait donc Nahgoth depuis qu'il s'était enfui...enfin pas de suite après qu'il se soit enfui car il avait fallu se dépêtrer de l'orage qui avait éclaté dans la caverne.Elle s'était donc élancer presque aussitôt à sa poursuite et malheureusement ce "presque" faisait la différence; plus aucune trace du mage.Bien sur elle avait interrogé ceux qu'elle voyait, elle avait échangé nombre de missives avec d'autres traqueurs pour savoir où il allait mais rien de bien concluant. Elle avait même été jusqu'à demander aux gardes de Tilador Erdana.

La seule piste acceptable était celle du nord ouest, vers L'Ingemann.
En somme ce choix était logique puisque c'était la région des démons, le problème était que si il avait réussi à fuir jusque là alors tout était perdu.Personne n'arriverait à le retrouver dans ces terres hostiles, il fallait l'intercepter avant. Seule elle aurait du mal à y arriver mais sa guilde pourrait se rendre utile, il fallait bien qu'ils servent à quelque chose.
Elle prit donc sa plume et écrivit :


A tout les arcantistes encore vivant.
Je suis sur les talons de Nahgoth, il devrait selon toute logique fuir vers l'Ingemann.Je vous demande de venir m'aider à le poursuivre avant qu'il ne s'aventure trop loin dans ce territoire et qu'il soit impossible de le retrouver.Vous aurez de grandes chances de mourir dans l'affaire car les autres races sont aussi à sa recherche et au vu des incidents qu'on m'a rapporté, vous vous ferrez surement frappé à vue. Si les autres races n'ont pas votre peau, les démons eux l'auront donc ayez bien conscience de ce qui vous attend.


P.S : Et grouillez vous, je vous veux présent dans trois jours.
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#6
Lorsque Eledwhen reçu le message d'Oragie elle se dépêcha de terminer ses emplettes. Afin d'être équipée au mieux pour ce nouveaux voyage périlleux. Car il est certain que si les nains participaient eux aussi la mission serait particulièrement dangereuse.

Maintenant qu'elle était presque prête il ne lui restait plus qu'à retrouver ses compagnons et à se mettre en route. Trois jours le délais étaient cours mais Eledwhen ferait de son mieux pour ne pas laisser Oragie seule trop longtemps.
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#7

L'Ingemann.
Les nains lui avaient confiés cette destination, sans qu'elle n'en sache davantage. Les informations lui manquaient cruellement mais elle n'avait pas le temps de s'attarder, pas le temps d'attendre qui que ce soit. Nagoth risquait de leur glisser entre les mains, de libérer son savoir maudit qui romprait l'équilibre d'Halista. Ce serait intolérable. Avec cette idée fixe dans la tête, Nivalis avait tracé dans les tunnels. Par déduction ou par chance, elle avait trouvé la sortie du premier coup, ses pupilles en avaient pleurés de joie autant que de douleur face à cette lumière vive qui l'accueillait à nouveau. Les bruits de combat, dont la roche faisait écho, s'estompèrent. Elle respirait mieux, subitement, et sentit la magie affluer avec force.
Elle n'eut pas besoin de la solliciter, tellement elle lui vint naturellement. Elle courrait déjà à en perdre haleine quand son aspect animal la rattrapa, lui insufflant un second souffle. Nivalis prit l'apparence d'une biche au pelage de feu dont les sabots heurtaient le sol avec violence, soulevant des mottes de terre entière. Elle galopait, sautait entre les arbres, et bientôt dépassa les siens, Renard et Ulsiel maintenant plus difficilement ce rythme effreiné.

Toujours aucune trace de Nagoth, mais l'Ingemann se rapprochait. Elle le savait, maintenant. Elle s'y était déjà rendue par le passé. Elle reconnaissait ces terres, cette saveur... De sang. Comment pouvait-elle le savoir, sans jamais s'y être rendue avant ? La biche renâcla, stoppant sa course, ses pattes ne la portant plus.
Toujours aucune trace de Nagoth, mais l'Elendaë était devant elle, presque au complet. Difficile de cerner leurs intentions... Au moins avait-elle rattrapé le groupe de tête. Derrière elle, les Sylvains continuaient leur course folle. Elle ne devait pas hésiter, pas faiblir non plus. L'animal esquissa encore quelques mouvements épuisés en avant et, alors que ses antérieurs allaient se rompre sous l'effort, ses ailes se déployèrent pour prendre le relais. Le milan poussa un cri strident, victorieux, prenant son envol.

Elle n'était jamais plus à l'aise que sous cette forme qui l'avait vu renaître. Des dizaines d'années écoulées dans un vol silencieux ... Rien ne lui semblait plus naturel, plus aisé que de survoler ces plaines. Plus instinctif même que de marcher. Le rapace ne perdait pas de vue son objectif, scrutant de son regard acéré les alentours. Vu du ciel, peut-être Nagoth lui apparaîtrait-il plus clairement. Elle l'espérait de tout coeur, car cette chasse ne saurait tolérer un échec.

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#8
Un nouveau jour glacial s'annonçait. Le pale soleil peinait à réchauffer l'air frais du petit matin. Earendil grelottait en détaillant le sommet des arbres dont certaines branches ployaient sous la neige. Après quelques heure de marche, Eärendil entendit des trompes claires qui ne pouvaient qu'être elfique. Il attendit quelques instants et vit apparaitre une troupe de Hauts elfes lourdement équipés. Il les salua et leur demanda si eux aussi étaient à la recherche du maléficien. Un elfe urbain répondant au nom d'Edëil'hir lui répondit qu'ils ne pourchassaient pas Nahgoth mais qu'ils souhaitaient sauver d'autres elfes des griffes des nains. Eärendil resta interloquer par cette réponse car bien que les nains et les hauts elfes ne s'appréciaient pas, ils n'étaient pas non plus en conflit ouvert. Quels tristes évènements avaient du se dérouler dans les sombres souterrains de l'ancien refuge de Nahgoth, pour expliquer cette situation. Il ne pouvait cependant, dans l'immédiat, rien changer à la situation. Il reprit la route du Nord Ouest et se dirigea vers les neiges de l'Ingemann
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#9
C'est vrai qu'il fait froid ici.

Elle avait parlé bien haut, non pas qu'elle eu quelqu'un à ses cotés pour tenir une conversation mais elle avait laché ses paroles sans s'en rendre compte.
Depuis plusieurs jours elle explorait l'Ingemann, s'étant senti poussé des ailes non pas via un quelconque breuvage mais bien grâce à un sort elle avait facilement pu survoler le terrain en évitant de finir avec de la neige jusqu'à la taille.La hauteur lui donnait une jolie vue ce qui était pratique pour contempler la faune et la flore mais pourtant Nahgoth n'était nul part.
On trouvait de l'ours et du loup à foison (note pour plus tard : indiquer à mery cet endroit pour qu'elle renouvelle son stock de fourrure) mais aucun démon...et dire qu'elle avait fait confiance aux centaures quand ils lui avaient dit avoir vu le démoniste s'enfuir dans ce coin.

Ils lui avait surement menti pour se débarrasser d'elle, ils avaient aussi pu se tromper royalement mais le résultat revenait au même.Son moral devenait aussi bas que la température, il ne restait plus beaucoup de terrain à explorer et rien n'indiquait que quelqu'un soit passé par là recemment sans se faire boulotter par les ours du coin.
Peut être fallait il laisser tomber....abandonner comme les autres elfes qui avaient complétement oublié que Nahgoth était toujours en vie. De toute manière vu le peu de traqueurs encore motivé, même si par miracle le renégat apparaissait, nous ne serions plus assez nombreux pour régler le problème.

Elle soupira....

Elle se laissait encore 2 jours.
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#10
En fin d'après midi, alors que le ciel était de plus en bas, Earendil croisa un groupe de Centaure Allart, Khal et Arteo. Eux aussi était à la poursuite de Nahgoth. Bien qu'aucun d'eux n'eut de piste, ils décidèrent de continuer à traquer le démoniste. Arteo révéla cependant voir vu quelques vestiges de villages anciens et il convainquit les autres de fouiller ces ruines. Aucune autre possibilité ne s'offraient à eux. C'est donc ces villages qui seraient leur prochaines destinations. Une nouvelle nuit glaciale déja avancait ses sombres filaments masquant de plus en plus le pâle soleil.

Froid ...se couvrir ... grelotte ....impossible d'arrêter claquement dents .. Earendil pouvait à peine réfléchir. Il avait imaginé mourir de froid, mais c'est bien la neige qui failli avoir raison de lui. La neige dense recouvrait la foret mais aussi Earendil. Il manqua étouffer lorsqu'elle envahie ses voies aériennes. Seul un effort désespéré lui permis de se dégager. De longs moments furent nécessaires avant qu'il ne retrouve son calme....

En fin de matinée, une rumeur s'amplifia dans la foret ...Le noir magicien se terrait dans un des villages abandonnés. Il aurait même été repéré. Tous les efforts déployés dans sa traque trouveraient t-ils récompense ?
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#11
Froid.

L'épais manteau craqua au dernier de ses pas.
La poudreuse lui engluait les jambes, la forçant à adopter le rythme de marche d'un Arcantiste. Et chaque enjambée résonnait lourdement dans le vide ambiant.
Elle poussa un soupir, et la buée vint danser devant ses lèvres gercées.

De la buée.

Elle qui ne connaissait que le soleil et le sable. Condamnée à errer de congères en à pic givrés pour un pauvre étang. Mais c'était avant. Il y'avait eu des lettres, des discussions, des ordres et des indices.

L'Ingelmann.
Le mot était dans toutes les bouches, susurré avec crainte et espoir. La fin d'une longue traque.
C'est ce qui l'avait poussée à dévier un chouïa de sa route. Plus loin que les morpions géants, pas encore à l'Ours. Et il y avait eu le village.

Squelette décharné battu par le vent, avec ses quelques bicoques branlantes dans leur linceul de froid. Les autres n'étaient pas loin. Mais pouvait-elle ignorer le hameau ? L'aurait-elle pu ? Son regard se posa sur les alentours, et les quelques structures de bois pourris.

Seule à avoir résisté aux affres du temps qui passe et qui neige, une vieille ferme.
Lentement, elle s'en était rapprochée. Pas à pas. Dans une brève éternité. Ses yeux d'un brun profond cherchèrent une fissure dans le vieux mur de bois.

Sa respiration se fit plus vive.

Sa main se resserra sur la garde d'Orageuse. Le sang battait à tout rompre dans ses tempes. Le sang de ses frères qui avait tant coulé. Mâchoire qui se crispe.

Vengeance. Justice.

Son pied heurta violemment la porte.
Le mithril-acier brilla dans l'encadrement.

Une fraction de seconde.

Quelqu'un renversa quelque chose, pris de surprise.
Quelques battements de coeur.

Un silence saugrenu.
Un silence de mort.
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#12
La traque avait été longue et hasardeuse dans la montagne. La troupe avait progressé vers l'Ingelmann et petit à petit les bruits de pas avaient laissé place au craquement de la neige fraîche. En l'absence d'éclaireur Silence se proposa. S'envolant dans un tourbillon de poudreuse ce qu'il avait pris tout d'abord pour une petite promenade se transforma rapidement en rodéo. La faune locale lui offrait en guise de bienvenu quelques volées de javelots que le mage honora sur le même ton. Débarrassé de toute nuisance il rejoignit alors Lynn qui était arrivée aux abords d'un village abandonnée tout juste repéré.

La guerrière fut la première a pénétrer le village, le bruit de la neige cédant sous sa démarche féline couvert par un fort vent de nord. Le fracas qui parvint aux autres aventuriers resté à l'orée du village ne laissait aucun doute. Le petit groupe chargea alors et se retrouva nez à nez avec le traître au centre du village. L'elfe était en piteux état, les lacérations ne laissant que peu de doute sur leurs origines.

Dans le chaos le plus total Nagoth fut immédiatement assailli, ses Acolytes encore désorientés observant la scène avec effroi. Profitant de la débâcle Silence entra en scène, rapidement les nuages devinrent ocre et alors que Elwing terminait un enchaînement de diverses bottes un phoenix déchira la nébulosité dans un grondement sourd. Le brasier dévora alors le mage fous ainsi que deux des ses disciples. Lorsque tour à tour la fournaise puis l'épais brouillard qu'elle avait engendré s'estompèrent la vielle branche était toujours la. A présent les dernières vapeurs glissant le sur le pourtour des bulles immatérielles protégeant les mages renégats. Ces derniers semblaient reprendre leurs esprits...



J'ai quand même l'impression qu'il font vachement plus la gueule que tout de suite

Silence recula alors d'un pas ... puis deux ... puis trois

Serres les fesses, serres les fesses ...

L'agitation des acolytes convainc définitivement le mage qui se mit à courrir tout en pointant du doigt les quelques silhouettes au sud du village.


C'est pas moi, c'est lui, lui la regardez il a une tête de fourbe je vous le dis !


A bout de souffle et ayant clairement l'air d'avoir un sérieux problème psychomoteur avec cette technique stupide de la marche en canard sauté (et puis sérieusement d'où on avance plus vite !!?), le mage bifurqua brusquement sur sa droite pour plonger derrière une stère.
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#13

Toute la forêt de l'Ingemann avait été passée au peigne fin. Son œil acéré de rapace avait scruté depuis les hauteurs, survolant toute sa superficie mais… Rien. Rien du tout. Nivalis s'était posée, éreintée, épuisée. Sa forme avait perdurée le temps qu'il fallait, maintenant ses ailes autant que ses jambes ne pouvaient plus la porter. Aurait-elle raté un détail, même insignifiant, dans cette immensité neigeuse ? Ou le danger était-il parti ailleurs ?

Elle soupira. Sa cape ne lui suffirait pas à la couvrir avec efficacité du froid mordant. Elle lutta un temps puis se résigna à reprendre sa forme de biche au pelage ardent. Les changements de forme constants la mettait à mal, mais toujours moins que le climat.
D'un pas résigné, elle avait gagné l'orée de la forêt, jetant par moment des regards en arrière. Les Hérauts du Renouveau n'avaient pas poussés aussi loin qu'elle. Où étaient-ils, maintenant ? Avaient-ils trouvé un indice, quoique ce soit ?

Elle redressa la tête en apercevant un village abandonnée sous la couche de neige. Etrange … Elle ne l'avait pas vu l'instant d'avant. Ses sabots heurtèrent la pierre alors qu'elle s'engageait dans les ruines, fouillant du regard les maisons vides, ses oreilles duveteuses s'orientant vers le moindre bruit suspect.
Elle n'entendit pourtant pas le frontalier s'avancer, seul le sifflement du projectile lui permit d'avoir un réflexe salutaire, se cabrant au moment où la flèche l'atteignait en pleine gorge. Elle ne fit que passer, traçant son sillage sanglant sur sa gorge. Une seconde plus tard et elle serait morte, sans l'ombre d'un doute.

Nivalis avait bondit en tout sens, se précipitant vers la sortie du village pour regagner la forêt qui, si elle n'était pas le foyer d'Halista, lui garantirait un minimum de protection. Dans les bois, deux ombres lui apparurent clairement. Ils étaient venus en groupe et certainement pas chasser de la biche. Nagoth …

Les nouvelles lui arrivèrent par bribes confuses. Un autre village en ruines se trouvait à l'Est de la forêt. Un village qu'elle n'avait pas aperçu, visiblement. On lui parlait d'autres frontaliers, de Nagoth qui aurait été retrouvé puis… Tué.

Quand elle arriva enfin sur les lieux dits, sans plus les frontaliers sur ses talons, elle ne put que constater l'évidence. Nagoth avait été défait par un Elendäe. Et ses écrits ? Personne ne les avait évoquées. Elle craignait qu'ils n'aient pas été détruits, eux aussi, comme le fut leur propriétaire. Mais venir sur les lieux ne lui servit à rien, à part déguster cette victoire amère, peut-être. Ca n'était pas la sienne, cependant, même pas celle de son peuple, mais il résidait au moins un espoir… Celui de résister.

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#14
HRP / désolé pour le décalage mais difficile de trouver un peu de temps cette semaine .. /HRP

Hier la neige était tombée toute la journée. Bien que blanche nuée eu cessée, il n'en restait pas moins un amoncellement arrivant au genoux du rôdeur. Une nuit encore plus glaciale que les précédente loin d'avoir apportée un repos réparateur au rôdeur lui procura uniquement un peu plus de lassitude. Ses vêtements durs comme la pierre handicapaient ses mouvements et bientôt il ne pourrait même plus se déplacer. Il lui resterait alors à s'étendre sur le blanc tapis et à laisser les esprits prendre possession de son corps alors que lui même vagabonderait vers les terres de ses ancêtres et ses vertes forets.

Pourtant ce matin, la température retrouvait quelques allures estivales et Earendil entendit quelques lointains chants d'oiseaux. A bien y réfléchir, il ne se souvenait d'aucun ramage depuis son départ de Nuin Duin. Le vent repris alors mais un vent doux et bienfaisant. Il lui murmura 'Naaaaaahgooooooth, Naaaaaahgooooooth'. Earendil y vit un signe et repris la traque. La neige cependant s'était amoncelée et chaque pas demandait un effort incroyable qui drainait un peu plus les ultimes ressources du rodeur.

Un faucon en ses froides terres, s'était-il égaré lui aussi loin de son nid douillet ? Prenait-il Earendil pour une proie ? en tout cas il piquait vers lui. Earendil encocha une flèche, mais au dernier moment le faucon dévia sa trajectoire et vint se poser prêt du rôdeur. Les formes du faucons devinrent alors floues et en quelques minutes, le faucon repris sa véritable apparence, celle de Nivalis, une silvaneste qu'Earendil rencontra lors de l'exploration de la caverne des herbes folles. Elle lui révéla que Nahgoth avait trouvé refuge dans un village à l'est de sa propre position. Il lui faudrait rebrousser chemin, mais au moins cela le rapprocherait des sylves de Mithriah. Nivalis prit alors une forme de biche et s'élança vers l'est avec toute la grâce des cervidés.
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#15
2 nouveaux jours furent nécessaires pour rejoindre le village fortifié, mais une fois sur place Earendil y appris que le mage renégat Nahgoth avait payé de sa vie, les viles voies qu'empruntent les maléficiens. Ses écrits restaient introuvables et les rumeurs parlaient de hauts elfes souhaitant continuer les noirs travaux du mage. Qu'en était-il ? Earendil espérait que tout cela ne resterait que des rumeurs car dans le cas contraire il lui faudrait reprendre les armes contre ses cousins elfiques.

Dans l'immédiat la traque touchait à sa fin et il utilisa sa pierre de retour pour retrouver les doux paysages de Mitriah.

Etait ce la fin de Nahgoth et de ses noirs desseins, l'avenir seul en possédait la réponse.
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