Mon héros

[Merydwïn]

Mon héros

Et le fond sonore sans qui ce texte ne serait rien

Une grotte c'est sombre et froid. Ce n'est vraiment pas l'endroit rêvé pour mourir. Surtout quand la grotte commence à être remplie de nains. Surtout quand il faut se venger d'un mage noir, trahir le monde et partir à la conquête du monde.

Sans peur et sans crainte, j'avançais dans cette arène de magie et de combat. Mon petit poing courageusement crispé sur mon bateau, mes pauvres pieds me faisant atrocement souffrir et sentant le rat mort. J'étais prête à faire ravaler la barbe qu'il n'avait pas à ce vieux fou.

Mais pas prête à me faire frire par le premier démon venu. Surgit de nulle part la monstrueuse bête se dressa devant moi. Nimbée des flammes ardentes de l'enfer, sa tête hideuse touchait presque le plafond. Son corps incandescent, large comme trois nains se dressa devant moi, me barrant le passage. Je ne pu que remarquer son étrange visage figé. Une masse d'arme énorme s'abattit sur le sol, faisant voler quelques éclats.

FUYEZ PAUVRES FOUS !

La créature avait dit ça ? Ou quelque chose d'approchant en tout cas. L'elfe couina et ne se fit pas prier pour libérer le passage. Elle heurta une naine qui s'était rapprochée pendant les festivités et essaya de se cacher derrière sans succès. Le démon ne s'embarrassa pas de l'effet provoqué et tailla sa route, droit à travers les Servants et les nains. Les langues de flamme qu'il projetait finirait par l'avoir.

Par où fuir ? Devant, la grosse naine lui barrait le passage et n'était pas assez haute pour faire un abri idéal, derrière deux Servants du mage lui fermaient la route. Ils étaient laids et fourbes, et leurs yeux brulaient d'une lueur terrifiante !

Ils étaient méchants !

Elle était cernée. Et en plus ses cheveux avaient brulé sur le côté. Elle n'avait plus le choix.

Elle devait activer son D.E.D.

« Demoiselle en détreeeeeeeeeeeeeeesse ! », le petit cri traditionnel se répercuta à travers la caverne pendant que Merydwïn se dandinait pour se mettre à l'abri.




Et attendit, attendit, attendit … pourtant le conte était formel, statistiquement le héros devait arriver quelques paragraphes après le cri rituel, ce qui, converti en temps elfique et pondéré par la taille de ses seins devait donner quelques secondes, normalement.

« Mais il fout quoi, bon sang. C'est sérieux là, mes cheveux … »

Mery n'eut pas le temps de rouspéter d'avantage. Les deux horribles individus l'avaient repéré. Un sourire vicieux se dessina sur leur visage. Lame au clair, les deux larbins avancèrent goguenard vers la pauvre elfe, qui désespérée de ne trouver nul secours, ne savait plus quoi faire. Elle ne voulait pas mourir si jeune. Pourtant la menace se rapprochait. Pitié, Fryelund, je serai sage, je ne mangerai plus les gâteaux d'Oragie, et j'arrêterai de prier pour avoir un montage d'or. Les deux elfes étaient presque sur elle. Je ne ferai plus les boutiques hors de prix sur les deniers de l'Etat …

La lame allait pourfendre l'elfe en deux, quand un éclair vert s'interposa entre la victime et son bourreau. D'un geste adroit le miraculeux sauveur avait paré l'attaque … de son arc ?! Soit, les voies de Fryelund étaient impénétrables, surtout quand il picolait avec la troupe des nains.

« Mery... Un bel Elfe athlétique te protège ! », lança l'inattendu messie d'une voix pleine de papillons et de sexytude.

« Glblbllblbl … » bava l'elfe, trop concentrée sur la magnifique masse de cheveux noirs scintillant dans les feux des forges. Il était beau comme un sous neuf et sentait bon … l'elfe pas trop sale. Sa tenue était simple mais propre et le sourire hollywood de mise lui avait permis de compter qu'il avait toutes ses dents.

Elle était une fille facile … à contenter.


« Mon héros ! », pépia la jeune elfe en sautant au cou d'Eryel



(Cette histoire est spécialement dédicacée à Eryel, qui n'en mérite pas moins, et sûrement plus.)