Le vent souffle sur la plaine...
#1
... nommée Karios, en quarantaine. Elle jette un dernier regard sur cette femme, sa soeur, qui semble sereine.
Lynn, de l'Elendaë la Champion, avait enfin parlé : les dieux ont décidé de mener la combat dans la vallée.
Là où tous leurs ancêtres, d'illustres guerriers elfes, après de grandes batailles se sont imposés en maître. C'est l'heure maintenant de tuer leurs traitres de frères, avant une armée de censylnains prête à croiser le fer.


* * *

Daenariel a le cul qui gratte mais n'ose bouger, le troll est là, bien trop proche, elle est coincée.
Voilà maintenant plusieurs heures qu'elle a le nez enfoui dans les morilles, l'éclaireuse n'a même pas eu l'occasion d'écrire un mot à ses camarades. Elle observe, attend, et ressasse dans sa tête ce qu'elle a appris des récents événements.

Juste avant qu'elle ne confonde l'entrée d'une caverne avec un troll endormi, un petit oiseau de papier porteurs des nouvelles du monde était venu se poser sur son épaule. De toutes les trouvailles d'Itarille, celle-là était décidément sa préférée.
La ferveur de Lynnantheya-Sëann avait donc brûlé de mille feux, ébouillantant le sang des peuplades étrangères et aveuglant quelques hauts elfes au passage. "Bah", pensa-t-elle (car elle pensait souvent en onomatopée), "le choc initial de l'éblouissement passé, ils s'en remettront bien vite."
A la lumière de la foi Seannique, la situation avait au moins le mérite d'être claire.

Daenariel se dit que les trois quarts du monde connu seraient désormais contre eux, et que ça faisait plutôt beaucoup, d'autant plus qu'elle ne connaissait pas le quinzième de cette quantité. Elle essaya de chiffrer ce que cela représentait sur ses doigtes mais perdit bien vite le compte. "Plutôt beaucoup" fut l'idée qui lui resta en tête. C'était moitié moins que "Une écrasante chiée" alors elle ne s'en inquiéta pas plus que ça.

D'autant plus qu'arrivaient un certain nombre de camarades. Ses frères et soeurs de l'Elendaë, bien entendu, mais également des Arcantistes et de plus en plus d'elfes non guildés. De simples citoyens qui avaient répondu à l'appel de la patrie, laissant leurs affaires de côté pour servir Ecridel, tuer du voleur de savoir et châtier du mage fou. Faire leur devoir, en somme, et cela lui mit du baume au coeur. Ensemble, ils prouveraient au tout Ecridel que le peuple Hautelfique était en passe de regagner toute sa superbe.

Bon, le troll avait fini par aller gambader plus à l'est, tant mieux. L'elfe pensait avoir aperçu une silhouette pénétrer dans la caverne. Elle se gratta vigoureusement le séant -Fryelund que ça lui fit du bien !- et courut s'engouffrer dans le nombril du monde.

Une mission dangereuse ?
Une situation critique ?
Une mobilisation inespérée ?

Quel beau jeudi !
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#2
"Vas-y, mais tape dedans j'te dis !" Chuchote-t-elle à Elwing qu'elle prend bien soin de ne pas dépasser. "Je te JURE qu'il a bougé."

Des ossements, des ossements, partouuuut des ossements ! Avec quelques champignons en supplément pour vous titiller les narines, l'ambiance de la caverne était pour le moins pesante.
Ajoutez à cela une chasse aux mages fous et il n'en fallut pas plus pour convaincre Daenariel que les morts allaient se relever.

L'éclaireuse fixait un tas d'ossement depuis une bonne minute (il bouge ? il bouge pas ? non, mais si, là il a bougé... Mon imagination ? J'ai PAS d'imagination, quand j'étais petite je tapais ma poupée car elle voulait pas me répondre !) lorsqu'elle entendit des pas derrière eux.

Elle se retourna, lentement, durant ce qui lui parut une éternité, en priant très très fort pour que ce soit Merydwïn.
Parfois, dans ce genre de situations, Fryelund doit s'étonner de ce que les mortels lui demandent...
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#3
Elle avait perdu...

Tout avait pourtant si bien commencé: le départ en trombe d'Asteras alors qu'elle venait de faire ses bagages pour une autre destination - ça attendrait - et s'était mise sur la route de Tilador Erdana. Elle passa par le village. Erreur stratégique ? Ce passage au stand chez l'alchimiste lui avait certainement coûté quelques heures, mais l'on verrait sur le long terme qui du plus pressé ou du mieux pourvu l'emporterait. Le lièvre et la tortue, elle connaissait.

Le second tronçon s'était bien engagé, mais à la nuit tombée, elle découvrit un passage de son grimoire dont elle n'avait jusqu'alors jamais compris toute l'importance. Les heures passèrent, la nuit aussi et si la magicienne était au réveil plus férue que la veille, la blancheur de sa nuit n'avait d'égal que celle de sa peau et bien des concurrents lui étaient passés devant.

Malgré tous ces efforts, Kalina ne put que rejoindre l'arrière du peloton de tête, au moment où les premiers échappés passaient la ligne d'arrivée l'entrée de la caverne.

Un troll rôdait aux alentours, ce qui en soit n'était pas un problème, s'il n'avait visiblement été là depuis quelques temps, comme en attestait l'odeur de ses déjections éparses. Le troll n'était pas entièrement fautif, les services d'aménagement du territoire avait visiblement omis d'équiper la zone des commodités des plus élémentaires, si l'on ignore les buissons d'orties vu les effets secondaires qu'ils peuvent avoir sur l'arrière train.

Par Fryelund, je prie pour que les cavernes n'aient pas été le repère de ce troll ou de sa famille, sans quoi l'odeur risque de nous accompagner encore plus longtemps que lorsque nous avions nettoyé les égouts.

Mais de nombreuses autres jeunes et belles elfes étaient déjà entrées dans l'obscur boyau. Même si cela puait, la majeure partie de la concurrence aurait les mêmes problèmes qu'elle pour se faire courtiser - pas que cela l'aurait intéressée - une fois de retour à Asteras.

Ainsi, par solidarité familiale, guildienne et elfique, Kalina fit les derniers pas vers la caverne.
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#4
*CLONK ... CLONK ... CLONK ...*

Ce bruit lui glaça le sang.
Daenariel-Syndra était partie seule au devant de l'expédition et elle n'aimait pas du tout ça. Certains argumenteraient que, pourtant, c'était son boulot, ce à quoi elle aurait répondu que dans "éclaireur" il y a "clair" et que dans ce boyau il faisait plus sombre que dans le cul d'un centaure. Non pas qu'elle ait jamais visité un tel lieu.

Bon, son esprit devait lui jouer des tours. Ou ce devait être le vent. Ou le sang arrivant dans ses tempes à interval régulier. Bref, ce n'était rien, pas la peine de s'inquiéter, on lui avait bien promis que les morts restaient morts et qu'il n'y avait rien de plus mort qu'un tas d'os...morts. On se reprend et on avan... *CLONK !... CLONK !... CLONK !...*

GROS rush d'adrénaline. La peur pouvait aller se faire foutre, le cerveau de Daenariel venait de se faire anesthésié. Restait l'instinct : l'elfe se mit à longer la paroie en direction du bruit, en prenant bien soin de ne pas en faire elle-même. Sauf que c'est toujours dans ces moments là qu'on a l'impression de respirer comme une vache, alors on se retient d'expirer par intermitences et ça ne fait qu'empirer.

Lorsque Daenariel apperçut enfin la source de son cauchemar, elle devait être à moins de six mètres de lui. Une créature elfoïde s'érintait contre un minerai de fer tel un écervelé. Un mort-vivant ! Ou un suppôt de Nahgoth. Ou un aventurier qui ne s'était pas annoncé. Au fond, tout ça revenait au même.

*CLONK !... CLONK !... CLONK !...* *TCHAK-TCHAK-TCHAK* "Uuuurgh" *TCHAK !*

...


Et quatre carreaux plus tard, le silence retomba sur les lieux.
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#5
Déjà un mort...
Une sylvaine qui n'aura sans doute même pas eu le temps de voir qui était son agresseur.
Les elendae ne pensent décidement pas à l'avenir, leur victime reviendra, bien préparée cette fois ci et surtout bien accompagnée.
L'expédition avance bien, trop bien même pour que tout cela ne soit pas un piège. Les renégats ne sont pas idiots, ils savent qu'ils sont recherchés, ils doivent avoir placé des gardes dans la caverne; et même si ce n'était pas le cas nous aurions quand même deux fronts à gérer; les mages vers l'avant, les autres races à l'arrière.
C'est une bataille que nous ne pouvons plus gagner, les autres camps finiront par nous submerger en nombre. Notre seul espoir reste d'agir avec vitesse. En nous pressant peut être pourrions nous prendre par surprise Nahgoth et ses sbires, nous pourrions alors mettre la main sur les écrits et utiliser nos pierres de retour dans la foulée....
Cela ne se passera évidement pas ainsi mais nous n'avons pas d'autres alternatives pour le moment.


Revenant à la réalité je jette un coup d'oeil en avant, quelque chose de brillant attire mon regard... du mithril... avec déjà un elendae en train de s'acharner dessus.
Tiens, voilà qu'un autre s'approche du minerai, puis un autre, puis encore un autre.
Au final ils sont quatre à s'agglutiner autour de la roche, bloquant le passage à quiconque voudront s'approcher du filon.

Paranoiaque au point d'avoir peur qu'un membre de leur race vienne voler leur précieuse ressources.
Le pire c'est que plus personne ne guette l'avant de la caverne à la recherche d'éventuel ennemi.... si Naghoth voyait ca ce serait le moment idéal pour lancer une attaque surprise.

Ne pouvant me calmer plus longtemps je hurle à leur attention :

Que faites vous?
Oubliez un peu votre foutu mithril et que l'un de vous au moins se concentre sur le fait de scruter les horizon. Vous faites une cible idéal pour tout ennemi, un seul sort pourrais vous frapper tout les quatre à la fois.
Je ne parle même pas du bruit que vous faites à tenter d'extraire le minerai.



J'ai crié ces mots, fort, bien trop fort et je les entend encore résonner dans la caverne
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#6
Les discussions allaient bon train. Et il faudrait faire ci, et il faudrait faire ça, et piapiapia. Quelle lourdasserie pensa Daenariel, le mot n'existait probablement pas mais elle n'avait jamais été un dictionnaire ambulant.

Oragie vint en remettre une couche, elle dut sortir des trésors de patience pour lui répondre avec plus ou moins de courtoisie.

Oragie, ma chère, mon aimée, faites ce que vous avez à faire, nous ferons pareil. Arrêtez de causer et agissez. Vous voulez de la diplomatie ? Faites la. Vous voulez savoir ce qu'il y a devant nous ? Ouvrez le chemin. Vous voulez notre mort ? Tuez nous. Les enfants gémissent et la caravane passe, dit-on.

Pendant que vous étiez en train de rêvasser, quelqu'un était déjà parti en éclaireur. Vous vous écorchez la voix pour rien.

Vous nous pensez stupides et incompétents, soit, nous avons bien compris. Et nous passons outre.
Oragie, ma chère, mon aimée, débarrassez-vous des chaines de votre intelligence. Vous êtes bien trop maline pour ce monde, il est temps de s'adapter.
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#7
Elle avait été la première à la repérer, puis Elwing était passée devant pour contenir la bête le temps que les autres arrivent. Que s'était-il passé ensuite ? Elle aurait eu du mal à le dire.

Il est des combats qu'on ne sait retranscrire en mots. Le jour où elle raconterait leur tête-à-tête avec une Manticore à ses petits enfants – puisse Fryelund la laisser procréer- Daenariel-Syndra utiliserait certainement plus de bruits que de langage hautelfique. Brouf-flosh-grrr-aaah-et-BAM-Elrin-la-tue! En attendant, les souvenirs de cette âpre rencontre s'estompaient déjà alors que l'éclaireuse s'engageait dans un étroit tunnel formé par un éboulement au fond de la caverne.

Et au bout de ce couloir obscur, alors que la roche finissait par créer un cul de sac, une fissure pas plus large qu'une fesse de nain (donc qui laissait passer un elfe) menait vers un souterrain mystérieux.

Daenariel prit un moment pour lire les nouvelles du jour. A en croire les rumeurs, la caverne serait bientôt encerclée : les Sylvains se balançaient de liane en liane pour y arriver, les Centaures galopaient et les nains...courraient probablement de cette manière attendrissante qu'ont les jeunes enfants qui ne sont pas encore bien assurés sur leurs petites gambettes.
Très bien, reculer n'avait jamais été une option. Ils prendraient les mages renégats par l'arrière alors que ceux-ci ne s'y attendaient pas, ces salauds allaient comprendre leur douleur.

Nerveuse, l'elfe tripotait frénétiquement les crocs qu'elle avait arrachés plus tôt à la Manticore, sa part personnelle du butin.
Devant eux s'étendait le trou de cul du monde, il était temps d'y pénétrer.
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#8
Les sorts des mages elfes et le courage de leurs guerriers avaient eu raison de la bête. Après quelques jours de combat, la créature monstrueuse avait rejoint les nombreux cadavres qu'elle avait accumulé depuis quelques temps. A croire qu'on ne lui avait jamais appris à sortir les poubelles. Le bilan était plutôt bon, car tous les elfes étaient encore debout, et leurs nombres grandissaient encore de quelques retardataires que l'histoire associerait quand même peut-être à ce combat arrivaient encore ou se faisaient annoncer. Examinant les alentours, Kalina remarqua les restes encore frais d'un elfe sylvain.

Pfff, en voila encore un qu'on va tenter de nous coller sur le dos... Merydwin, tu noteras que celui-là, ce n'est pas nous !

Puis ils avaient avancé, toujours plus loin et plus profondément. Les mages renégats ne surveillaient pas ce chemin, mais c'était peut-être parce qu'il était si peu praticable qu'aucun des elfes présents n'arriveraient jamais à leur but. Ou que la manticorne n'était qu'un avant goût de ce qui les attendaient, peut-être tomberaient ils sur des toiles...

Ah non, si y a des araignées, j'utilise ma pierre de retour illico-presto ! ... Euh, j'ai parlé tout haut ?

Espérant que personne ne l'avait entendue, Kalina chassa ses pensées et continua à progresser, suivant de près sa jumelle à l'avant garde de la troupe. Après un long chemin dans un boyau tordu, elles arrivèrent enfin dans un espace plus large, mais qui sentaient toujours aussi mauvais.

Ne faites pas de bruit, il faudra quelques jours de marche pour atteindre l'autre côté. Espérons que notre présence passera inaperçue...

Mais dans le noir, nul doute qu'une maladroite comme sa soeur finirait par buter contre un caillou ou un squelette de nain. Pour peu qu'il y ait un puit à proximité, cela allait réveiller toute la population locale qui vu les habitudes de la région, tenteraient surement de croquer les jeunes et jolies elfes.

Risquons nous à faire un peu de lumière...

Créant au bout de son bâton une lumière blaffarde qu'elle fit grandir peu à peu, Kalina éclaira la pièce. Mais la vision qui lui fut renvoyée ne rencontra pas ses espérances. Dans le noir, une, dix, cent paire d'yeux s'ouvrirent.

Oups... Et en plus, ils ont un troll des cavernes !

On aurait pu se demander comment une telle densité de gobelins vivait dans cet espace, de quoi ils se nourrissaient et à quoi ils occupaient leurs journées, mais l'étude ethnologique des humanoïdes locaux n'était pas à l'ordre du jour. Kalina déploya un bouclier de mana pour couvrir ses frères qui la rejoignaient peu à peu, pendant que les premiers javelots gobelins pleuvaient sur la petite troupe.

Puisant au fond d'elle-même pour décupler sa puissance, elle transperça de plusieurs éclairs le troll, qui ne fit plus long feu troué par les carreaux de sa jumelle. Mais l'ennemi était encore en nombre... Le combat fit rage, et Eledhwen tomba... une première perte douloureuse pour les elfes, qui rappelait à chacun que tout ceci était bien loin d'être une "promenade de santé".
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#9
Tout avait commencé par une course à pied.
Course que les centaures n'avaient pas gagnés et c'était déjà étrange, sans doute un complot. Des complots, c'est certain, il y en aurait. Partout. Tout le temps. Sans réel but, sans raisonnement, mais avec beaucoup de retentissements.

Ensuite vint la première caverne et ses dangers : un elfe, du mithril, une manticore, tous minés à bras le corps. Un premier goulot d'étranglement, où, plus tard, Eryel gagnerait son surnom de Vaillant.

Ils arrivèrent alors au beau milieu d'un champ de bataille avec une chiée de troll et de gobelins en arme, un chemin tracé au fil de l'épée, une mort absurde, des remontrances, et un torrent de larmes. Et tandis qu'ils s'engouffraient dans un nouveau passage obscur, les pleurs continueraient de les suivre jusqu'au bout de cette aventure.

Ils eurent beau pousser les rochers, ils eurent beau se tuer à la tâche, à se débarrasser de sorcières enflammées, à s'expliquer par a+b, toujours les pleurs les pleurs étaient présents, là, tentant de prendre leur morale en otage.

C'est un plan tout pourri dit Elwing, tirant Daenariel de ses pensées. L'éclaireuse secoua la tête pour se vider l'esprit. Ouste, les pleurs, «Ouste !» vous dis-je, vos dires sont sans visage, vos larmes sans eaux, je vous pourfendrai, et une fois au sol vous serez sans ramassées par d'autres aventuriers. Soyez leur fardeau, pas le mien. Vous ne faites que réagir à mes actions, un soldat ne s'encombre pas de pensées parasites !

Kalina traçait des flèches à la craie sur le sol de la caverne, légèrement éclairée par les flammes d'un démon que faisait danser Eliondir. S'éclairer au démon, mais quelle idée à la con ! Nous n'avons que peu de temps pour réfléchir avait-elle dit. Daenariel n'avait jamais réfléchi que peu de temps, ce n'était donc pas un soucis. Paraîtrait que les nains accouraient, et cette seule pensée n'en finissait pas de faire rire Lynnantheya-Seann. C'était drôle et inquiétant, comment gérer des démonologues tarés lorsqu'on se fait prendre à revers par des baiseurs d'enfants ? (Ou pas, mais au fond comment savoir, ils sont tous si petits !)

A y regarder plus attentivement, les membres de l'Elendae avaient plus l'air de miséreux que de preux Hauts Elfes. Dix jours de combats souterrains ont tendance à avoir ce genre d'effet. Dix jours en première ligne, la rage au ventre, les rageux aux trousses.

Lirawenn, elle, ne doutait pas. Elle ferait ce qu'elle avait à faire, et elle le ferait bien. Elle montra le plan du doigt et se contenta d'une question : Mais, où est Aievon ?»

Damimuse ne savait littéralement plus faire un pas. Se crever à la tâche avait désormais un visage, un beau visage épuisé qui ne se plaignait pas. Damimuse dormait sereinement, ou peut-être était-elle morte. On le découvrirait demain à l'aube et ça n'enchantait guère Daenariel-Syndra. Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchissent les ossements, elle partira. Voyez-vous, elle sait ce qui l'attend.

Elle serrait quelque chose dans sa main. Trois phrases écrite sur un bout de papier arraché qu'elle avait roulé en une petite boulette. Elle jouait à la faire passer de phalanges en phalanges lorsque l'enfer se déchaîna.

Demain était pressé. Demain se fit sentir plus tôt que prévu. La boulette de papier tomba à terre.


Citation :Les ordres sont simples: vous rendre sur place, tuer Nahgoth, empêcher les autres peuples de mettre la main sur des écrits, objets ou pouvoirs de Nahgoth.
Vous avez carte blanche pour accomplir l'objectif.
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#10
Ils avaient enfin fini leur périple sous-terrain... ou presque. Au loin, une lueur humaine, et l'embrasure d'une porte. Certes, il y avait ces démons un peu gênants, mais ceux-ci semblaient aussi peu à leur place ici que les elfes, et ils ne mirent pas en difficulté la troupe.

Les Acolytes de Nahgoth, visiblement préparés à une attaque de ce côté-ci sortirent de leur quartier et déchaînèrent immédiatement tout la puissance de la magie elfe sur l'avant-garde des elfes. C'était leur magie, et elle faisait mal. Heureusement, nombreux étaient les guerriers, dans les rangs de l'Elendaë.

Reculez ! Lancez-vos sorts sur la première ligne ! Reprenez vos esprits, ce n'est pas le moment de faiblir !

Elle en avait de bonnes, la sœurette. On voyait qu'elle n'avait pas été prise dans la bulle de mana.

Kalina, elle, était épuisée. Même la magie se faisait dure à sentir, tellement l'air en avait été vidé.

Elle reprit un instant son souffle, puis commença à incanter. Peu à peu les sensations lui revinrent, et elle parvient à envoyer sur Eliondir et Daenariel quelques bénédictions.

Si l'Elendaë avait péché de confiance, les mages également, car au corps à corps, champions et maître-lames étaient impitoyables. Rapidement, le premier acolyte tomba, suivi peu de près par le deuxième. Un troisième s'enfuit en courant vers le quartier des mages pour chercher du renfort.

Nous y sommes, cette fois. C'est l'heure de vaincre ou de mourir.
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#11
Dans une baignoire remplie jusqu'à raz bord, une petite Daenariel-Syndra de 7 ans se lave en compagnie de sa soeur. Cette dernière lui parle encore une fois de magie avec tout plein de mots compliqués, Daenariel ne l'écoute plus. Depuis que Kalina lui a montré comment faire une bulle de savon, elle joue à les éclater avec son nez.
Quelques dizaines d'années plus tard, l'analogie avec la bulle de mana lui revient de plein fouet. *PLOC* Le bruit était le même mais les rires du passé avaient fait place aux cris de douleur.

Trois individus en noir venaient de débarquer dans la caverne, sans doute attirés par les cris de Roger (c'est comme ça qu'ils avaient baptisé leur démon-lumière apprivoisé) et firent ensuite pleuvoir sortilèges d'éclair, tornade et siphon magiques sur l'Elendaë. Une tempête dans un verre d'eau ! comme le décrirait plus tard Daenariel, l'air grave et un la boule au ventre. Sans doute mécomprenait-t-elle le sens de l'expression, s'imaginant toute la puissance d'un déchainement métérologique en espace restreint.

Les hauts elfes furent balayés, une bonne moitié mis à terre, gravement blessés, tandis que le reste du groupe restèrent sonnés quelques instants.
Puis un cri inhumain se fit entendre, amplifié par son résonnement se répercutant de paroi en paroi. Un cri déchirant, primal, déstablisant. Lynnantheya-Seann qui s'était prises les sorts en première ligne se tenait une main appuyée sur son épée en béquille, l'autre rattrapant un boyau qui se faisait la malle. Elle n'était plus que sang et fureur, et elle avait un mal de chien !

Un des mages eu un instant de doute, stoppant ses incantations. Eliondir, lui, prit l'exclamation de sa consoeur pour une exhortation au combat, il fonça au beau milieu des démonistes et gueula à plein poumons. Il n'en fallut pas moins pour remettre rapidement de l'ordre dans les idées des elfes et Daenariel lâcha quelques commandements : il fallait contre attaquer rapidement, la douleur attendrait que l'adrénaline soit passée. Ils frappèrent, frappèrent et frapprèrent encore, épuisant les boucliers de mana de leurs opposants. Le premier tomba face à sa propre médecine, suite à un projectile arcanique d'Edeil'hir.

Retiens-les, je vais prévenir les autres dit l'un, battant en retraite. Son compère tenta de lancer une nouvelle magie de mort mais sa confiance avait été par trop ébranlée. Naïel bloqua la mana en formation avec facilité et le démoniste ne put marmonner qu'une partie de ses prochains mots de pouvoirs avant de se faire clouer le bec par la ruée de Lirawenn et d'Elwing. Deux femmes, quatres épées, trop de coups. Daenariel put mettre fin au combat d'un carreau bien placé.

Nous y sommes, cette fois. C'est l'heure de vaincre ou de mourir. dit Kalina.

Daenariel n'avait fichtrement pas envie de mourir, ça ne lui laissait pas beaucoup d'options.
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#12
Suite à l'attaque surprise des démonistes, l'Elendae s'était octroyé une pause afin de lécher ses plaies. Sans doute l'arrivée progressive des autres forces hautelfiques leur avait fait baisser leur garde. Sans doute pensaient-ils que leur grand nombre effraierait les mages noirs qui se retrancheraient dans leurs quartiers. Monumentale erreur. Un pêché d'arrogance qui leur coûta plus que tout autre embuche et dont il n'apprirent pourtant rien.

Ils auraient dû le comprendre suite à leur première attaque : les acolytes de Nahgoth étaient tout autant qu'eux des Hauts Elfes inspirés, de fervents défenseur d'une cause incomprise, des fanatiques. Probablement plus proche d'eux que n'importe qui d'autre dans cette fichue caverne. Ils étaient leurs frères égarés, si différents et pourtant si semblables.
Et ceux qui ont la foi ne reculent devant rien.

Ils revinrent donc quelques minutes plus tard, faisant fi de toute probabilité et chargèrent les aventuriers dont le nombre leur était pourtant trois fois supérieur. Encore une fois tout alla très vite, des éclairs jaillirent, une autre bulle de mana et, du coin de l'oeil, Daenariel vit sa soeur tomber. Il lui fallut le temps de tirer un carreau sur l'acolyte le plus proche pour réaliser ce qui se passait. Kalina ne bougeait plus, elle ne se relèverait pas.

Quelle conne cette conne elle est trop conne ! se dit-elle alors qu'elle essayait de recharger son arbalète. Ses doigts étaient comme engourdis, ils n'arrivaient à rien.Elle s'est fait avoir comme une merde. Elle s'est fait avoir. Elle... Elle fut prit d'un vertige et son arme lui glissa des mains, retenue par sa bandoulière. De toute façon sa vue était brouillée (il devait pleuvoir dans la caverne) et recharger lui aurait prit trop de temps : le connard d'en face levait déjà les bras.

*Choppe-le !* lui chuchota une familière petite voix.*Choppe-le avant qu'il ne finisse d'incanter* Facile à penser, moins à faire, d'autant plus qu'il était bien à quinze mètres et qu'elle n'avait pas d'arme *...pour moduler sa mana il doit réciter des mots de pouvoir qui, en rentrant en modulance psychique avec les sortilomes résidentiels environnants, formeront un amas psychoénergétique restreint à...* Et il fallait vraiment que la petite voix se la ferme. Elle la chassa en criant :

KA...
Elle ramassa le carreau d'arbalète qui était tombé à terre.
...LINAA...
Elle se mit à courir, vite mais pas assez. Elle se voyait déjà rôtie comme un poulet lorsqu'une vague de...vent ? l'enveloppa. Naïel. A sa surprise, l'elfe se sentit poussée en avant.
...MAIIIIIS ?!.... AAAAAAAAAH !
Elle sauta sur le démoniste et lui planta son carreau dans la gorge, ce dernier ne put que se taire dans un dernier gargouillis étouffé. Daenariel retomba au sol en emportant le malheureux dans sa chute pour ensuite le poignarder de son carreau encore et encore, chaque coup lui procurant un immense plaisir à chaque fois renouvelé (Daenariel ne sut jamais que le mage noir avait en réalité put finir de lancer son sort qui fut bloqué par Elwing, sa soeur de bataille lui ayant épargné ce détail par la suite).

Autour d'elle, la lutte avait pris place. Des épéistes à la solde de Nahgoth épaulaient les mages restant. L'un deux eu raison d'Elrin et d'autres elfes furent tués mais ils submergèrent bientôt les renégats.
Daenariel avait oublié la bataille, elle lardait encore le cadavre défiguré de coups de carreaux lorsque Eliondir la prit par le bras et la força à se relever.
- Ca suffit. Il est mort et d'autres attendent le même sort, on avance. Vaincre ou mourir, rappelle-toi.
- Vaincre ou mourir !
répondit-elle du tac au tac. Eliondir la poussa en avant et elle s'engagea sans broncher vers le fond de la caverne, animée par un unique instinct de chasse. Kalina était morte et tout s'était simplifié.

Une dizaine de marches de pierre la menèrent dans le quartier des mages, un endroit étonnamment confortablement meublé pour une cache souterraine. Elle tomba nez à nez avec deux autres acolytes et quatre servants lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'avait toujours pas rechargé.
Machinalement, elle fit les gestes qu'elle avait répété des milliers de fois par le passé. Ses mains étaient à nouveau sûres, ses gestes précis, elle avait stupidement gaspillé son tout relatif effet de surprise mais un des mages s'effondra. Lui restait cinq gaillards devant elle et probablement autant de secondes à vivre.

Deux ombres la dépassèrent, une à gauche, une à droite et le deuxième mage n'eut pas le temps d'abaisser sa baguette en sa direction qu'il se prit une lame d'Asteras dans le bide et une autre dans le crâne. Aidés par les sorts de Naïel et Edeil'hir, Eliondir et Lirawenn tinrent les servants en respect après avoir tranché l'elfe en noir.
Sa soeur était morte mais elle n'était pas seule. Une famille nommée Elendae remplie de batards valait mieux que rien, valait mieux que beaucoup.
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#13
Il y avait eu un puits, une bouche, une gueule de loup et l'Elendaë s'était jetée dedans à corps perdus. Parce qu'il fallait bien que quelqu'un le fasse.

Dans les profondeurs de ce qui ressemblait à une forge éclairée par des feux magiques, Nahgoth, le restant de ses acolytes et une dizaine de guerriers elfes à la solde des démonistes les accueillirent chaleureusement à coups d'épées et de sortilèges. Si la première charge fut à l'avantage des aventuriers, le retour de bâton se fit rapidement sentir dans leurs rangs. Eliondir et Damimuse se firent griller par la mana tandis que Lirawenn finit par se faire submergée par les attaques des servants dont elle protégeait Daenariel qui n'avait d'yeux (et de carreaux) que pour les mages noirs.

Puis les autres elfes arrivèrent et, alors que la bataille tournait clairement à leur avantage, la voix de Merdywin vint bouleverser tout ce petit monde.

[...]

Nahgoth s'était enfui.
Les orages magiques perpétrés par ce dernier et son acolyte se déchainaient dans la caverne, la pluie battante et les vents empêchaient toute progression. C'était la fin du monde par déluge. Je vais finir noyée pensa-t-elle. C'était stupide mais elle fut prise de panique, ne sachant que faire ni où aller. Elle était perdue au milieu d'une tempête, impuissante, et tout ce pourquoi ils s'étaient battus lui filait entre les doigts.

C'est par là. Un chemin s'ouvrit devant elle comme si la pluie et le vent s'écrasaient sur un tuyau protecteur d'un mètre cinquante diamètre. Naïel se tenait à côté d'elle, finissant son incantation. Daenariel retrouva de l'énergie dans ses jambes. Grouille toi de passer, je ne tiendrai pas longtemps. Tu pars en chasse ma grande.

Daenariel se précipita dans le passage créé par l'élémentaliste. Elle courut vers ce qui semblait être la sortie de la forge, apercevant du coin de l'oeil un énorme démon crachant le feu sur un centaure.
Les trois quarts des membres de l'Elendae était tombés sous les sortilèges des démonistes. Sa soeur, sa moitié, était morte pour la mission. Ils tueraient Nahgoth coûte que coûte. Elle n'eut aucune hésitation et s'engouffra dans le passage, abandonnant le chaos derrière elle.

Arrivée dans un nouveau couloir naturel, elle aperçut l'ombre d'un démoniste. Son arbalète eut le temps de claquer une seule fois et elle ne fit qu'entamer le bouclier de mana de l'acolyte qui s'enfuit au détour d'un tournant.
Daenariel sentit alors la magie de sa consoeur s'estomper, la fatigue et les crampes se rappelèrent péniblement à l'elfe. Puis une vive douleur lui transperça la jambe. Elle s'effondra un carreau de facture naine dans la cuisse.

Continuez, je les retiens !


Ils étaient tous dans un sale état mais Edeil'hir devait être le pire de la bande. Il s'était clairement mangé une épée dans le bide et dans l'aine en plus du carreau enfoncé dans son épaule. Daenariel hocha de la tête et brisa le bois de celui qui dépassait dans sa cuisse. Naïel, qui l'avait rattrapée, l'aida à se relever et lui servit de béquille. Elles disparurent toutes les deux à la suite de Seifira dans les tréfonds de la grotte, entendant les échos de la dernière incantation de leur brave compagnon.

Elles avancèrent en silence pendant plus d'une longue minute -une bien étrange sensation après le vacarme des combats- avant de rattraper Elwing devant qui se tenait le dernier acolyte en vie. Il n'y eut pas le temps de se concerter.

Elwing. Nahghoth : FONCE ! Daenariel gueula en décochant un carreau qui brisa le bouclier magique du mage noir avant de se ficher dans son torse. Elwing en profita pour se remettre à courir, dépassant l'acolyte au moment où une décharge statique de Seifira lui grillait la tête, limitant considérablement son pouvoir.

Restait plus que Nahgoth. Loin. Peut-être trop.
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#14
Récapitulons-nous se dit Daenariel. Dans l'ordre :
Citation :Doenyon : rentré pour claustrophobie
Silence : mort par Acolyte
Kalina : morte par Acolyte
Elrin : mort par Servant
Eliondir : mort par Acolyte
Damimuse : morte par Acolyte
Lirawenn : morte par Servant
Lynnantheya : morte par Nahgoth
Edeil'hir : mort par Naine
Naïel : évacuée pour cause de blessures
Seifira : évacuée pour cause de blessures
Itarille : perdue dans les souterrains
Voilà trois fois qu'elle comptait les membres de sa guilde pour être certaine d'en oublier aucun et trois fois qu'elle s'emmêlait les pinceaux une fois ses dix doigts dépassés.
Restait Elwing, de ça elle était certaine et c'était déjà pas mal. Elle avait finie par rattraper la guerrière aux abords de l'Erion, entourée de centaures à l'air pas commode. Elle s'était fait insulter, mais de ça elle avait l'habitude, elle fut pourtant déçue de ne pas pouvoir en monter un. Même pas celui qui chantonnait des airs si sympathiques. La fatigue commençait à sérieusement la gagner et la pointe de carreau toujours fichée bien au chaud dans sa cuisse ne rendait pas la chose plaisante.

Et donc elle courrut. A son grand étonnement pas moins vite qu'un centaure. Elle courrut à en perdre haleine, à en perdre ses jambes, à en perdre le nord et ça, c'était plutôt crétin de sa part.Au détour d'une colinne Daenariel-Syndra se rendit compte qu'elle était complètement paumée.
On lui avait dit que Nahgoth se rendait probablement dans l'Ingemann, vers quelque chose qui se nommait la Borne de Miel-Frais. Elle en avait fait, des bornes, mais n'avait croisé aucune abeille, à peine un moustique géant et deux ou trois loups (or, elle savait bien que c'était les ours qui aimaient le miel. Les moustiques vivaient-ils en ruche ? Il lui faudrait poser la question à Kalina une fois de retour à Asteras).

Il lui fallut encore deux trois lieues à errer seule sur une colline avant de se rendre à l'évidence : elle n'allait nulle part et ce n'était pas sa destination.
L'éclaireuse s'arrêta alors le temps d'écrire une missive et se mit à la recherche de traces laissée par le Démoniste. Ca n'allait pas être simple.


[hrp : perso en attentif / examiner les allentours / vue perçante et lui reste une dizaine de pa]
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#15
Vaincre ou mourir…

L'écho de ces paroles la hanta pendant une éternité ? Ou s'était-il passé moins de temps ? Au fond, qu'était le temps pour un immortel ? Et encore l'était-elle vraiment ? La mort semblait pourtant l'appeler. Des rêves sans queue ni tête continuèrent à la tourmenter sans qu'un réveil ne semble pouvoir apporter de délivrance.

Et puis une force plus grande la rappela. Les pouvoirs des prêtres de Fryelund étaient grands, quand il restait un souffle de vie dans les corps qu'on leur ramenait. Et c'est ainsi qu'elle ouvrit les yeux, au centre de la cité elfique.

Les autres ! Daeneriel ? Où sont-ils ?

Une prêtresse la calma, elle était encore faible et une bonne convalescence lui serait nécessaire.

Elle en profita pour visiter une nouvelle fois les jardins d'Asteras et pour gérer les affaires de l'Elendaë. Elle n'avait jamais en temps normal un moment pour cela, quand sa sœur ou Lynnantheya trainaient dans les environs, et il y avait tant à faire. Les derniers temps avaient été mouvementés et si tous n'aimaient pas les mots ou les actes – en général les deux, car ils allaient de pair - des Protecteurs du Royaume, plusieurs candidatures avaient été portées pour rejoindre leurs rangs. Tout Espoir n'était donc pas perdu pour le Peuple Elfique.

Puis Silence et Elrin avaient été ramenés au Temple. Il n'était plus temps de retourner au repère des mages, qui étaient aux dernières nouvelles en quasi déroute malgré de lourdes pertes dans les rangs des elfes. Ils se proposèrent donc d'aller s'occuper des Krytchs, qui faisaient à nouveau des siennes. Le temps d'écrire encore quelques lettres, elle rassembla ses affaires et repris la route.

Arrivés à proximité du terrier des créatures chitineuses, Kalina et ses compagnons firent un camp pour commencer à explorer les recoins de cette caverne, et à en nettoyer les abords. Quelle ne fut pas leur surpise, quand au bout de la clairière où ils étaient installés, ils aperçurent…

… Sœur ? …

Daenariel étaient mal en point, essoufflée, courant tout en rechargeant son arbalète pour canarder des poursuivants encore invisibles. Puis au milieu de la clairière, une salve de projectiles l'atteint, et elle s'effondra.

DAENARIEL !

A l'autre bout de la clairière, la mage pu apercevoir trois nains qui s'arrêtèrent dans leur course, apparement fiers de leur victoire. Le visage de l'elfe noircit de manière inquiétante, et le ciel également.

Vous… allez… PAYER !

Déchênant tout son énergie sur les nains, ceux-ci se retrouvèrent rapidement entourés d'éclairs puissants, malmenés par des vents rageurs, sans compter des amas de mana pure qui semblaient aller et venir de la magicienne, rejointe dans ses incantations par Silence et Seifira.

Malgré leurs protections, les trois nains ne purent rien faire face à ce déchaînement de puissance, et s'effondrèrent l'un après l'autre, tels de ridicules boîtes de conserve qu'on écrase. Kalina se calma enfin et s'approcha de sa sœur, qui soupirait encore.

Kalina… merci… Nahgoth… poursuivre… le Nord… plus loin…

Des centaures étaient également dans les parages et eurent vite fait de mettre les elfes au courant des derniers développements et de la fuite de Nahgoth. Les Krytchs attendraient. Un mage renégat continuait à défier le Royaume, et cela ne pouvait être laissé impuni.

Rapidement, ils levèrent le camp et se joignirent aux Centaures dans leur course.
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